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L'intégration aérienne en Afrique: une analyse à  partir des politiques du ci el unique africain de l'ASECNA et du MUTAA de l'union africaine


par Amédée MISSIKA MBIANG
IRIC- Université de Yaoundé 2 Soa - Master professionnel en Relations Internationales, option Intégration Région le et Management des Institutions Communautaires 2021
  

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CONCLUSION GENERALE

En optant pour un thème abordant la question de l'intégration aérienne, portant spécifiquement sur« l'intégration aérienne en Afrique : une analyse à partir des politiques du ciel unique africain de l'ASECNA et du MUTAA de l'Union Africaine », il consistait globalement à questionner l'intégration aérienne sur le continent africain et la mettre en perspective à partir des politiques aériennes du « ciel unique africain de l'ASECNA » et le MUTAA de l'Union Africaine.

De façon plus précise, l'on s'est posé au départ la question centrale de savoir comment penser la pluralité des politiques aériennes en Afrique au regard de l'objectif continental d'intégration. Cette préoccupation principale nous a commandé de dégager deux questions secondaires relatives au regard panoramique que l'on peut jeter sur les politiques aériennes en Afrique, et comment appréhender le potentiel intégrateur de cette pluralité sur la mission d'uniformisation d'un « ciel africain ». Pour tenter d'y répondre, l'on a formulé une hypothèse centrale et deux hypothèses subsidiaires. La première postule que la rationalisation de la pluralité des politiques aériennes en Afrique constitue un élément catalyseur de l'objectif continental d'intégration et que cette pluralité des politiques communautaires impacte le processus de libéralisation du « ciel africain ». Quant aux deux dernières, elles arguent respectivement que : les politiques aériennes en Afrique sont multiples et plurielles et sont perceptibles à travers les accords multilatéraux et bilatéraux. Certaines politiques visent une unification du « ciel africain » et les autres une libéralisation sous régionale ; etla pluralité des politiques aériennes en Afrique n'entraine pas nécessairement la réalisation d'un « ciel africain » sans frontières, eu égard aux manquements qui la ralentissent.

C'est en prenant appui sur le néo-fonctionnalisme et la théorie de l'inter-gouvernementalisme, et à partir des méthodes historique, analytique, critique et hypothético-déductive, que l'on a analysé les données collectées via la recherche documentaire et l'entretien mené avec des personnes ressources. Il nous a paru judicieux, dans un souci d'organisation rationnelle des idées, de subdiviser notre démonstration en deux moments relatifs à nos hypothèses secondaires. Tandis que le premier s'attèle à jeter un regard panoramique sur les politiques aériennes en Afrique, le second quant à lui s'affaire à mesurer la portée de ces politiques plurielles sur la mission de fédération d'un « ciel africain », mais davantage leur impact sur l'intégration aérienne en Afrique et sur le développement du continent et les entraves à leur mise en oeuvre. Il en ressort succinctement que, officiellement lancées en 2017 par l'ASECNA pour la politique du « ciel unique » et l'Union Africaine pour le MUTAA, ces politiques mises en oeuvre pourront influencer positivement le processus de libéralisation du transport aérien africain par une dynamisation de la libre circulation sur le continent (intégration des compagnies aériennes africaines et le brassage des peuples africains). Aussi, ces politiques pourront aider à développer le continent sur le plan économique, et permettra à l'Afrique de faire face à la concurrence mondiale en ce qui concerne l'aviation civile.

Toutefois, la mise en oeuvre de ces politiques demeure hypothéquée eu égard aux multiples freins d'ordres politique (conclusion d'accords dispersés en matière de politiques aériennes et l'égoïsme de certains Etats et la présence de la France au sein de l'ASECNA empêchant certains pays comme le Nigéria à intégrer l'organisation) et économico- infrastructurel (insuffisance des infrastructures aéroportuaires et l'absence de financement de ces infrastructures). Pour contrecarrer cette spirale négative de manière à ce que ces politiques contribuent à uniformiser « l'espace aérien africain », il est plus que jamais urgent de les rationaliser en les manageant de façon optimale (meilleure coordination des politiques et clarification du vide juridique de certains articles de la DY), tout en finançant la construction d'infrastructures y afférentes. De plus, il serait judicieux pour les Africains d'harmoniser leurs accords face aux partenaires de l'Afrique à travers une diplomatie aérienne africaine et une ré-africanisation de l'ASECNA, l'introduction des normes OACI et une rationalisation des Africains dans la signature d'accords avec l'extérieur. Toutefois, il est à noter que bien managées, les politiques aériennes plurielles peuvent être un préalable à l'intégration aérienne du continent.Mal managées, elles en constitueront une entrave. Ce rendu confirme les hypothèses formulées à l'aube de notre travail de recherche. Tout compte fait, notre travail universitaire n'est guère exempt de quelques insuffisances liées notamment à la nature du sujet. Le champ de recherche demeure par conséquent ouvert et beaucoup reste encore à faire.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote