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La mise en place d'une stratégie de plaidoyer pour l'accès à  l''eau et à  l'assainissement des occupants sans droits ni titres en Gironde


par Sewanou Patient Germain TOI
Université de Poitiers - Master gestion de projets 2018
  

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CONCLUSION

Il nous parait important de souligner ici quelques difficultés rencontrées durant la réalisation de ce stage. En effet, Nous tenon à souligner ici que le stage que nous avons effectué est non-rémunéré. Ceci à constituer pour nous une difficulté presque insurmontable. C'est pourquoi nous tenons à remercier l'université de Poitiers qui nous a fait un don de 350 euros. IL importe pour nous aussi de souligner qu'effectuer un stage en période de congé constitue une gageure. La belle preuve, c'est que la plupart de personnes que nous avons souhaité rencontrer n'était pas disponible à raison des congés d'été. Certains nous ont répondu alors que nous avions déjà finalisé notre rapport en arguant qu'ils étaient en congés. Une autre difficulté, c'est le fait que nous manquions de spécialiste du plaidoyer au sein de l'association. Ce qui nous a poussés à effectuer ce travail dans une certaine solitude malgré les ajustements du président de l'association. Heureusement que nous avons rencontré des spécialiste de la question qui nous ont conseillés et recadrés dans la finalisation du document.

Enfin, savons-nous ou du moins savent-ils que l'eau c'est la vie ? Voilà l'interrogation qui nous vient à l'idée lorsque nous pensons aux conditions de vie des occupants sans droits ni titres. Mais cette interrogation ne s'adresse pas à eux. Elle s'adresse à tout individu lambda, à toute personne vivant en société. Mais elle s'adresse encore plus à nos dirigeants, aux personnes en charge de la gestion de la cité. Lors d'une activité de recherche de fond en tant que stagiaire, nous avons fait le choix d'adresser cette interrogation aux usagers d'un supermarché de Bègles. Il en ressort que le citoyen lambda a conscience du fait que l'eau, c'est la vie. Mais il n'a pas forcément conscience de l'existence des squats et du fait que des individus en soit privés sur leur territoire. Ceux qui en ont conscience n'hésiteront pas à nous rappeler que c'est le devoir de l'Etat de permettre aux individus de vivre dans des conditions dignes et non dégradantes.

Pourquoi faisons-nous ce détour ? C'est simplement parce que les habitants de la Gironde et de métropole bordelaise n'ont pas forcément conscience de la réalité qui se vit sur leur territoire. Cela n'est que la résultante d'un problème sociétal qui s'exprime à travers l'individualisme à outrance. L'on évite de porter le regard sur la misère de l'autre, l'on évite que l'autre porte son regard sur soi. Tout cela nous rend indifférent à ce qui se passe autour de nous. C'est en cela que l'activité associative vient nous ouvrir les yeux sur ce qu'on ne veut pas voir, sur ce qu'on feint de ne pas voir, sur ce qu'on évite... sur l'autre partie de la société, sur l'autre partie de nous.

En effet, l'activité de l'association Dynam'eau auprès des occupants sans droits ni titres en Gironde reste un combat courageux pour la vie et le bien être de ces occupants, mais aussi

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occupants sans droits ni titres en Gironde

pour toute la cité. Au sein de la Gironde, toutes les associations s'intéressent à diverses thématiques telles que la santé, l'habitat...Dynam'eau constitue la seule association qui s'intéresse à la thématique de l'eau et de l'assainissement en Gironde.

L'eau, c'est la vie. Aucune société, aucun individu ne peut exister si l'accès à l'eau n'est pas une garanti. C'est pourquoi il importe que les autorités de nos pays prennent conscience de cela et posent les actes idoines pour l'accès de tous à la ressource.

En ce qui concerne les occupants sans droits ni titres, la réponse des autorités doit se faire sans attendre : relogement ou mis à disposition d'infrastructures sanitaires et hydriques. S'il semble difficile de procéder à ces travaux, il serait louable de créer des douches et toilettes collectives un peu partout dans le département, surtout à proximité des zones où se concentrent les occupants sans droits ni titres. Le financement de telles infrastructures peut être assuré par les aides sociales de l'Etat. L'interdiction de travailler paupérise encore plus ces personnes qui vivent dans la précarité absolue. Il faudrait donc que ce droit soit allégé pour permettre à ces individus de répondre à leur besoins élémentaires. Une chose que nous avons compris, c'est que ces personnes sont dans une voie de fait qui s'étend à leur existence même en tant qu'humains : sans droits (hébergement, eau, santé, éducation, divertissement, travail...), sans titres (séjour, menacés d'expulsions, peur...). Mais on-t-ils le choix ? Quelle alternative leur propose-t-on ?

Toute la responsabilité revient à chaque individu, à chaque citoyen capable de jouer sur le positionnement des politiques, des dirigeants. La société française en générale se paupérise de plus en plus. Et comme le dit un ami lors d'une discussion informelle sur le sujet, «si rien n'est fait dans quelques années, les conséquences seront dramatiques pour la nation française». C'est en cela que le plaidoyer, associé à des actions juridiques, trouve toute sa légitimité. Il interpelle les pouvoirs sur le problème et les incite à y trouver une solution. Car ce problème ne concerne pas seulement des étrangers, mais des français, ça concerne et interpelle chacun de nous. On ne peut refuser l'accès à l'eau à des membres de notre société. Comme le dit un adage de mon pays, « on ne doit refuser l'eau à quelqu'un, c'est un crime contre la vie ». C'est pourquoi, nos dirigeants, tels des « tresseurs de corde » doivent se faire les humbles serviteurs de cette ressource plus précieuse que l'or en oeuvrant pour que chacun et tous puisse y accéder.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus