Article IX. CONCLUSION PARTIELLE DU
QUATRIEME CHAPITRE
Cette analyse empirique nous montre l'impact du taux
d'inflation sur le taux de change et se répercutentsur le taux
directeur. Grace à ces résultats, nous nous sommes atteler
à clarifier les différentes contraintes qui empêchent la
bonne applicabilité de la politique monétaire et de change en RDC
malgré les bonnes intentions des décideurs monétaires
ainsi qu'à la proposition des perspectives pour chaque contrainte.
Article X.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude
intitulé : « Synergie politique monétaire et
politique de change pour une stabilité des prix en RDC, de 2013 à
2022 », notre objectif était de comprendresi une synergie
politique monétaire et politique de change seraient l'un des
déterminants de la stabilité du niveau général des
prix en République Démocratique du Congo d'une façon
générale et spécifiquement, d'examiner l'efficacité
cohérente des impulsions monétaires (politique monétaire)
et des interventions de l'autorité monétaire sur le marché
de change (politique de change) d'une part, et d'analyser le sens de la
relation entre le taux d'inflation et le taux de changed'autre part.
Partant de notre problématique de recherche, nous avons
formulé les questions suivantes :
3. Les politiques monétaire et de change mise en
oeuvre par la Banque Centrale du Congo durant la période sous
étude ont-t-elles été efficacement
coordonnées ?
4. Existe-il une relation de cause à effet entre le
taux d''inflation et le taux de change en RDC ?
Eu égard aux questions des recherches, nous avons
formulés les hypothèses ci-après :
5. Les politiques de change et monétaire mises en
oeuvre durant la période sous étude ont été
inefficace et non cohérentes.
6. Il existe une relation de cause à effet entre
l'évolution du taux d'inflation et le taux de change en RDC. Au regard
des caractéristiques de l'économie congolaise, c'est le taux de
change qui cause de l'inflation.
Dans le but de vérifier nos hypothèses des
recherches en phase avec nos objectifs de l'étude, nous avons fait
recours aux méthodes analytico-comparative ainsi que descriptive,
appuyées par les techniques documentaire et d'interview libre pour des
raisons de subdivisions, la présente étude est structurée
en quatre (04) chapitres, à savoir :
Ø Chapitre premier : Cadre conceptuel de
l'étude ;
Ø Chapitre deuxième : Cadre d'analyse
théorique ;
Ø Chapitre troisième : Analyse de la
politique monétaire et politique de change en RDC ;
Ø Chapitre quatrième : Analyse empirique de
la relation taux d'inflation et de change.
Après analyse des données empiriques à
notre disposition, nous avons abouti aux résultats ci-dessous :
1. Taux d'inflation : Il ressort sur
l'analyse de la réponse impulsionnelle qu'un choc positif sur le taux
d'inflation se traduit par un effet nul sur la variation du taux de
change, le taux directeur, la variation des réserves de changes et la
variation de la masse monétaire à la première
période. Un effet positif sur la variation du taux de change et
négatif sur les restes des variables à la cinquième
période. Et cette situation demeure pour la dernière
période.
2. Taux de change : Il ressort
également sur l'analyse de la réponse impulsionnelle qu'un choc
positif sur la variation du taux de change parallèle se traduit par un
effet positif sur le taux d'inflation et un effet nul sur le taux directeur, la
variation des réserves de change, ainsi que sur la variation de la masse
monétaire à la première période. Un effet positif
sur le taux d'inflation et négatif sur le taux directeur, la variation
des réserves de changes et sur la variation de la masse monétaire
à la cinquième période. Et un choc négatif de la
variation du taux de change à un effet négatif sur l'ensemble des
variables à la dixième période.
3. Parallélisme taux d'inflation et taux de
change :Les résultats indiquent que le taux d'inflation
dépend positivement et de façon significative de ses propres
valeurs passées mais aussi positivement de la variation du taux de
change parallèle. La hausse de la variation du taux de change
parallèle entraine également la hausse du taux d'inflation, et
positivement du taux directeur, des réserves de change et
négativement de la variation de la masse monétaire
décalés d'un mois. Donc, la hausse de la variation du taux de
change parallèle entraine l'augmentation de l'inflation, ce qui affirme
et renforce notre supposition. La variation du taux de change parallèle
quant à elle dépend positivement de ses propres valeurs
passées, du taux d'inflation et de la variation des réserves de
change décalés d'un mois. C'est-à-dire, la hausse du taux
d'inflation entraîne l'augmentation de la variation du taux de change
parallèle. Egalement, la variation du taux de change parallèle
dépend négativement du taux directeur et de la variation de la
masse monétaire. Ces résultats nous ont amené à
considérer que l'évolution de la variation du taux de change est
causée par les fluctuations du taux d'inflation. En d'autre terme, une
augmentation du niveau général des prix (inflation)
entraîne une dépréciation de la monnaie nationale (taux de
change). Au niveau externe cela se produit lorsque l'inflation est
élevée dans le pays par rapport à un autre, la valeur de
sa devise a tendance à diminuer par rapport à celle de l'autre
pays. Cela se fait parce que l'inflation réduit le pouvoir d'achat de la
devise, ce qui la rend moins attrayante pour les investisseurs
étrangers. Au niveau interne, cela se réalise lorsque l'offre de
monnaie de monnaie excelle la demande de monnaie entrainant ainsi
l'accroissement de la masse monétaire qui occasionne de l'inflation en
réduisant le pouvoir d'achat du consommateur, d'où la
dépréciation.
4. Test de causalité : Il ressort
au sens de GRANGER au seuil de 10% pour toutes les variables de l'étude
que la variation du taux d'inflation cause celle du taux de change et cette
dernière se répercute au taux directeur.
5. Variance des erreurs : Il ressort de
ces résultats que, 88,61% de la variation de l'erreur de
prévision du taux d'inflation sont dues à ses propres
innovations, 8,37% sont dues aux innovations de la variation du taux de change,
0,07% sont dues aux innovations du taux directeur, 0,08% sont dues aux
innovations de la variation des réserves de change et 2,87% à
celles de la variation de la masse monétaire. Et 73,20% de la variation
de l'erreur de prévision de la variation du taux de change sont dues
à ses propres innovations, 25,28% sont dues aux innovations du taux
d'inflation, 0,70% sont dues aux innovations du taux directeur, 0,06% sont dues
aux innovations de la variation des réserves de change et 0,76% à
celle de la variation de la masse monétaire.
Au regard des résultats ci-dessus, nous formulons les
recommandations suivantes :
1. Nous recommandons à l'autorité
monétaire (BCC)la pérennisation de la stabilité de la
monnaie en évitant la reproduction des phases alternatives de
stabilité/instabilité (stop and go) qui ne favorisent pas la
consolidation de la confiance du public en la monnaie nationale, ni
l'accélération du processus de dé-dollarisation de
l'économie ;
2. Nous recommandons à l'autorité
monétaire (BCC) de contrôler le marché de change en
réorganisant le système financier et bancaire (Rendre le
crédit accessible aux congolais en monnaie nationale) ;
3. Nous recommandons au gouvernement une bonne tenue des
finances publiques par la réalisation des marges de trésorerie
dans l'exécution des opérations financières de l'Etat afin
de réduire la pression sur le marché des changes découlant
l'excès de l'offre de la monnaie locale.
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