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Aménagement d'une station de maraàŪchage biologique à  Dibwangui


par Christopher Dolmy IKAPI-IKAPI
Université Omar Bongo - Master 2022
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE OMAR BONGO

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

Département desSciences Géographiques Environnementales et Marines

Mémoire de fin de cycle pour l'obtention du Diplôme de Master Professionnel en Aménagement et Gouvernance des Territoires

(AGT)

AMENAGEMENT D'UNE STATION DE MARAICHAGE BIOLOGIQUE ADIBWANGUI

Présenté et soutenu publiquement par :

IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy

Encadreur pédagogique :

 

Maître de stage :

Dr. Médard OBIANG EBANEGA

Assistant

Enseignant chercheur au Département de Géographie

 

Dr. Hilaire BIBANG-ASSOUMOU

Technologue de l'Education

Chercheur à l'Institut Pédagogique National (IPN)

Année académique : 2020-2021

DEDICACE

À Dieu Tout Puissant qui m'a donné la volonté et la force nécessairepour mener à terme ce travail ;

Àtous ceux qui,par leur amour, soutien et précieux conseils,ont oeuvré pour son aboutissement;

A ma mamanFlore PatriciaPEMBA, àmon grand-frère aînéSteeve NKONGO NSAet son épouseCynthiaMALILA TATYNKONGO,et à monfilsEden Franci Cindril NDJOUMBA IKAPI.

REMERCIEMENTS

Ce travail est le couronnement de plusieurs mois d'efforts sans relâche avec l'appui de DIEU tout-puissant et le soutien de plusieurs personnes.

Je tiens à remercier mon Directeur de Mémoire, MonsieurMédard OBIANG EBANEGA pour la patience et le temps qu'il m'a accordé durant la période d'élaboration de ce mémoire. Je remercie aussi tout le corps enseignant du Département des Sciences Géographiques Environnementales et Marines de l'Université Omar Bongo et principalement aux enseignants du Master Professionnel en Aménagement et Gouvernance des Territoires (A.G.T), spécialement à Messieurs les ProfesseursJules DJEKI, Mesmin Clet EDOU EBOLO ; MonsieurRano MichelNGUEMA et MadameLaetitia GuyliaROGOMBE respectivement responsable du Master, responsable scientifique, coordonnateur et coordonnateur adjointe du Master A.G.T pour leurs soutiens et conseils qui m'ont beaucoup aidée tout au long de mon travail. A mon maître de stagemonsieurHilaireBIBANG-ASSOUMOU qui malgré ses multiples occupations à toujours trouvé du temps pour suivre mon travail.Je remercie de même MonsieurPhédonEYOGHE NYINGONE MENGUE, et le tout nouveau DocteurLyn RandyESSONO MBEGHA pour l'encadrement, le soutien et les conseils prodigués à ma personne.

Je ne saurai oublierl'aide précieuse des ingénieurs en Aménagement et Gouvernance des Territoires :Boris BILOGHO EDOU, Jean Blaise MVOMO MBEGA, Lysa Carelle OBONE MVE, Christelle ChimèneADDO MOUSSOUNDA et le Chef comptable de We Need, monsieurJegg VianneyNDONG NKOUMOU pour leur contribution tout au long de ce travail.

Merci aux amis(es) qui m'ont soutenu : MlleRufine MANOMBA MANFOUMBI, à MlleRosalie-Anne DOUKABOU MALEKOU, àMlleEmmanuelle MagalieMBADINGA,à Mr Stéphane BIWAGOU, à MrCédric Juliano MOMBO MAGNAGOU, àMrThéo NGUIMBI, àMr Karl MANGOUMBA, à Mes oncles, Mohamed LadislasNDEMBET,ÉricMAKAYA NDEMBET et à ceux pour qui j'ai beaucoup d'estime.

À la familleGuy WilsonMBOUITY, à la famille MichelKOUKA, aux frères, aux soeurs et particulièrement à ma grand-mèreAngélique NGOMApour le soutien moral et financier.

À tous les membres de la septième (7e) promotion du Master AGT du Département des Sciences Géographiques Environnementales et Marines de l'Université Omar Bongo.

À l'ensemble des personnes dont les noms ne sont pas mentionnés ici, mais qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à l'élaboration de ce travail, qu'elles trouvent ici, l'expression de ma profonde gratitude.

Nous ne saurons terminer cette rubrique sans remercier tous les membres de l'ONGWe Need, et à tous les membres de l'Amicale Notre Dame de Lourdes de Dibwangui(ANDLD) qui ont rendu possible la réalisation d'un projet original et inédit, particulièrement à Messieurs Fabien NGONDA, AlexandreMAYOMBO BOUALA et Jean Oscar GANGA.

LISTE DES ABREVIATIONSET SIGLES

ANDLD : Amicale Notre Dame de Lourdes de Dibwangui

AGT : Aménagement et Gouvernance des Territoires

EIES : Étude d'Impact Environnemental et Social

ENEF : Ecole Nationale des Eaux et Forêts

FDSE :Faculté de Droit et Sciences Economiques

FAO : Food and Agriculture Organization (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentions et l'Agriculture).

FLSH : Faculté des Lettres et Sciences Humaines

GPS : Global Positionning System

IGAD: Institut Gabonais d'Appui au Développement

LAGRAC : Laboratoire de Géomatique de Recherches Appliquées et Conseils

MAT: Ministère de l'Aménagement du Territoire

ODD : Objectifs du Développement Durable

ONG : Organisation Non gouvernementale

RGPH: Recensement Général de la Population et de l'Habitat

RGPL: Recensement Général de la Population et des Logements

SCOT : Schéma de Cohérence Territorial

SIG : Systèmes d'Informations Géographiques

UOB : Université Omar BONGO.

USS : Université des Sciences et la Santé

USTM : Université des Sciences et Techniques de Masuku.

SOMMAIRE

INTRODUCTION GÉNÉRALE 2

PREMIERE PARTIE : DIAGNOSTIC GENERAL DE LA LOCALITE DE DIBWANGUI 15

Chapitre 1. Les caractéristiques physiques 16

Chapitre 2. Les Caractéristiques humaines et environnementales 24

Chapitre 3 : La pratique agricole des populations de Dibwangui. 38

DEUXIEME PARTIE : AMENAGEMENT D'UNE STATION DE MARAICHAGE BIOLOGIQUE A DIBWANGUI 46

Chapitre 4. Préparation 47

Chapitre 5 : Mise en place de la station de maraîchage biologique à Dibwangui. 56

Chapitre 6. Résultat et suivi du projet de maraîchage biologique de Dibwangui 65

CONCLUSION GÉNÉRALE 74

INTRODUCTION GÉNÉRALE

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Contexte l'étude

 Au Gabon, comme dans d'autres pays le maraîchage est une activité quivise à fournir des légumes aux populations aussi bien en ville que dans les villages. C'est une activité florissante et lucrative. Mais la courseau gain a pousséla grande majorité des maraichers à se tourner vers l'utilisation abusive des pesticides et des engrais chimiques »1(*).Ce choix a des conséquences négatives sur l'environnement et sur la santé. Pour contrecarrer cette forme de maraîchage, l'ONG We Need a développé un modèle de maraîchage biologique dans le cadre de son projet pilote Université Zéro Déchets2(*). Après le développement de ce modèle de maraîchage biologique, We Need a initié des ateliers de formations au maraîchage biologique. Les membres de l'Amicale Notre Dame de Lourdes de Dibwangui (ANDLD) ont pris part aux formations organisées par l'ONG We Need et ont décidé de mettre en place une station de maraîchage à Dibwangui. Ils vont alors solliciter l'expertise et l'accompagnement de We Need ».

Ce mémoire intitulé « Aménagement d'une station de maraichage biologique à Dibwangui » est de fait issue de la collaboration entre l'ONG We Need et l'ANDLD. Il s'inscrit à la fois dans la volonté de We Need de voir se développer son modèle sur l'ensemble du territoire et même en dehors de nos frontières et du désir de l'ANDLD d'assurer une alimentation saine à sa population et de prévenir les risques de pénuries alimentaires associés à un projet de barrage hydroélectrique qui verra sous peu l'arrivée et l'installation d'environ 400 ouvriers.

Objet et champ d'étude

Cette section est dédiée à l'objet et au champ d'étude. Sur la carte du Gabon, comme l'indique la carte 1, Dibwangui est situé entre la latitude -2.098878°S et la longitude 11.595870°E dans la province de la Ngounié, à 45 km de Lébamba, précisément dans le Canton de la Basse-Louétsi. C'est un regroupement de deux villages, Mandji et Dibwangui. Il est délimité au Nord par Mbigou, au Sud par Lébamba, à l'Est par le village Tchioumbi I et à l'Ouest par le village Boutombi. C'est un village bilingue où cohabitent les Sangos et les Nzebi. Il est régi par l'administration départementale de la Boumi-Louétsi dont le chef-lieu est Mbigou.

Carte 1 : Localisation de la zone d'étude : Dibwangui

Cette localité nous intéresse vu qu'elle est le lieu sur lequel la station de maraichage à aménager doit être implantée. Ce village sert donc de cadre d'étude à la thématique qui est la nôtre et qui a trait au maraichage biologique.

Pour aménager une station de maraîchage biologique, il faut associer plusieurs expertises qui constituent en réalités nos champs d'étude. Pour ce qui est de notre sujet, le champs d'étude estl'Aménagement rural ; principalement l'Aménagement et la gouvernance des territoires.Mais, elle a également un lien avec d'autres disciplines telles quel'Agriculture,l'Ecologie,l'Histoire et la sociologie.

L'aménagement et la gouvernance des territoiressont appréhendésici comme le volet spatial de la planification du développement territorial, qui se caractérise par des formes de gouvernances locales ainsi que par l'utilisation des méthodes participatives. Il n'est que l'action volontaire et réfléchie de l'ANDLD sur son territoire local qui n'est autre que Dibwangui.

L'Agriculture en tant que discipline scientifique a sa place dans ce mémoire dans la mesure où il est question de mobiliser des méthodes et des outils spécifiques de la production végétale. Elle appui et oriente les actions sur le terrain en tenant compte des réalités physiques et du contexte humain.

Les savoirs issus de l'Ecologiesont indispensables dans cette étude étant donné que cette science définie en 1866par Hæckel3(*) seproposed'étudier les êtres vivants dans leurs milieux naturels et non plus dans les conditions de laboratoire. L'écologie pour désigner la science de l'habitat (du grec ïéêïæ = maison) est cette discipline scientifique grace à laquelle les interactions entre les plantes et les éléments du milieu peuvent être mieux agencées pour favoriser une bonne croissance des plantes voire même une meilleure sécurité à ces dernières.

Dansl'élaboration de cemémoirel'Histoireet la sociologie en tant que disciplines scientifiquessont très utiles pour avoir une idée de la trajectoire économique et culturelle des populations bénéficiaires de la station de maraîchage biologique. Ces disciplines permettent aussi de cerner le degré de cohésion des communautés pour qui le projet est élaboré. Elles aident à concevoir des stratégies pour mobiliser les populations et favoriser leur adhésion au projet.

Intérêts de l'étude

L'aménagement d'une station de maraîchage biologique présente des intérêtsdivers : environnemental, social, économique et scientifique.

Sur le plan environnemental, le prototype de maraîchage biologique proposé par We Need apparait comme un moyen de lutte contre l'utilisation des engrais chimiques dans la pratique locale de l'agriculture. Sa vulgarisation participe à la volonté affichée par We Need de soutenir les efforts des pouvoirs publics dans leur engagement à préserver la qualité de l'environnement et à améliorer les conditions de vie des populations. La pratique biologiqueestreconnue par la FAO comme étant favorable à lapréservation de la qualité des sols, de la biodiversité des sols, de la nappe phréatique tout en réduisant l'émission dans l'air, de particules polluantes.

Du point de vue social,l'implémentation du prototype de maraîchage biologique de We Needà Dibwangui est susceptible d'encourager les populations locales à consommer des produits biologiques, c'est-à-dire, des produits cultivés sans recours aux engrais chimiques qui les exposeraientdirectement aux maladies, et indirectement aux fléaux tels que le chômage et à la pauvreté. Sur le plan social, il est aussi question defavoriser la cohésion des populations de Dibwangui à travers la mise en place d'activités communautaires, tremplin de la création des liens de solidarité et d'interdépendance positive.

Sur le plan économique et dans un contexte national marqué par la crise économique et sanitaire, l'implémentation du prototype de maraichage biologique de We Need apparait comme un tremplin d'éveil de l'esprit entrepreneurial des populations de Dibwangui et ses environs. Disposer les populations à produire des produits maraichers de qualité les amènera probablement à créer des coopératives agricoles dont l'activité sera focalisée sur le maraichage biologique. Le projet ainsi implanté pourrait permettre aux opérateurs économiques engagés de perpétrer le maraichage biologique, l'animation de l'activité économique locale par la création de nouveaux emplois, l'autonomie financière des populations vulnérables.

Sur le plan scientifique, l'enjeu pour l'ANDLD demeure l'appropriation des nouvelles techniques agricoles susceptibles d'enrichir les techniques traditionnelles et l'expertise des populations locales pour faire face, à l'instar de la communauté internationale, aux défis relatifs à la préservation de l'environnement et au développement durable. Pour We Need tout l'intérêt de ce travail repose sur la nécessité de disposer d'un prototype de station de maraichage biologique qui serve de modèle et permettent des expérimentations dans le domaine du maraichage biologique.

Problématique

Sous l'impulsion des missionnaires catholiques, la localité de Dibwangui est connue pour avoir été un haut lieu de la formation des élites intellectuelles de la haute administration gabonaise et du clergécatholique au Gabon. Cette localité était aussi un important centre de formation aux métiers agricoles qui a contribué à mettre en placeun paysage agricole qui faisait la fierté de la localité et du Gabon. Pour des raisons diverses et variées (politiques, religieuses, géographiques) la localité de Dibwangui connait un certain déclin. En effet, faute d'entretien, le paysage agricole est aujourd'hui recolonisé par la végétation naturelle, le centre d'études rurales et ses bâtiments tombent en ruine. Les espoirs de développement de Dibwangui reposent actuellement sur la construction du barrage hydro électrique. Mais il est fort à craindre que cette infrastructure ne perturbe le fonctionnement des écosystèmes et des communautés dans ce milieu. Nous pensons par exemple aux perturbations de l'approvisionnement en produits agricoles vivriers et maraichers vu qu'il faudra nourrir 400 ménages supplémentaires. Nous pensons aussi à l'exacerbation des conflits homme-faune en particulier aux effets néfastes qu'engendrerait la perturbation de l'habitat des éléphants.

L'aménagement d'un site de maraîchage biologique à Dibwangui étant la préoccupation majeure de ce mémoire, il convient de mettre l'accent sur les concept clés de la présente étude.

Le premier concept qui nous vient à l'esprit est celui de l'Aménagement étant donné que notre cursus relève du Master Aménagement et gouvernance des Territoires.Selon le dictionnaire géographie d'Armand Colin, un aménagement est une transformation volontaire d'un espace géographique au bénéfice des populations et des communautés qui y vivent.

Le second concept qui mérite notre attention est le concept de Station/Site. D'après le dictionnaire géographie d'Armand Colin, l'on entend par station/site une configuration propre du lieu occupé par une ville, et qui lui fournit les éléments locaux de vie matérielle et les possibilités d'extension (ravitaillement en eau, nature du sol, etc.). Par extension la station de maraîchage biologique de Dibwangui sera encrée dans un milieu où les éléments du sol, du climat, de la faune, de la flore et même les réalités humaines permettent le bon déroulement de la pratique de maraîchage biologique.

Le Maraîchage biologique est le troisième et dernier concept clé de notre mémoire. Selonles auteurs Audrey LEDO et Anne Charlotte HULIN dans leur ouvrage intitulé (Problématique :Est-ce que le maraîchage biologique respecte vraiment l'environnement ?)lemaraîchage biologique s'applique à la production des fruits et légumes dans le respect de l'environnement. Ce dernier étant l'ensemble des éléments qui nous entourent. Respecter l'environnement signifie de le laisser dans son état initial et donc de ne pas le dégrader. Autrement dit, le maraîchage bio (ou biologique) consiste tout d'abord à cultiver les fruits et légumes en pleine terre et à utiliser des matières premières souvent produites sur l'exploitation. Il diffère de la culture conventionnelle qui utilise des produits issus de la chimie.

Etat de la question de recherche

Depuis 2019, We Needmise son action surla problématique de l'insalubrité, la valorisation des déchets en milieu urbain, la pratique du maraîchage biologique et du compostage, ce, dans le but d'améliorer la qualité de l'environnement et du bien-être des personnes qui vivent sur un territoire donné. C'est la raison pour laquelle l'ANDLD asollicité l'expertise deWe Need pour l'aiderà implémenter le maraîchage biologiquedans la localité de Dibwangui, et à y bloquer l'extension de la culture centrée sur l'usage des engrais et des pesticides.

Selon les estimations parue dans la revue intituléeRapport 2019 sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions (2019)du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE)4(*), 30 % des terres du globe sont menacés de la dégradation des terres et le tiers des régions sèches ont déjà perdu plus du quart de leur potentiel productif. Les moyens de subsistance de 900 millions de personnes, soient le sixième de l'humanité, en sont compromis. Les effets les plus immédiats et les plus manifestes s'observent dans les régions asiatiques, américaines et européennes.

L'article 14 de la loi d'orientation agricole gabonaise de janvier 2009 fixe la prime de soutien à l'agro écologie.Cette primeest accordée aux exploitants agricoles qui,conformément aux objectifs nationaux en matière de politique agricole,innovent dans le développement des techniques de gestion rationnelles des ressources naturelles et de protection de l'environnement, laconservation du patrimoine agricole national et des caractéristiques traditionnelles des terres agricoles. Cette prime rend ainsi légitime l'aide publique agricole,une façon pourles pouvoirs publicsde mettre en oeuvre la politique d'aménagement du territoireinscrite dans l'objectif de développement durable.

Puisque We Need fait siens les objectifs gouvernementaux en matière de politique agricole, notre étude s'inscrit naturellement dans son champ d'activité. Le partenariat avec l'ANDLD, et en l'occurrence, l'implémentation du prototype de maraîchage biologique de We Need dans la localité de Dibwangui apparait comme un terrain expérimental qui nous permet de vérifier la fiabilité et de la viabilité locale dudit prototype.

Sur ce, nos questions de recherche s'énoncent comme suit :

Ø Comment l'ANDLD s'approprie-t-elle le prototype de maraîchage biologique We Need ?

Ø Comment son implémentation à Dibwangui participe-t-elle à la préservation de l'environnement et au développement économiquedes populations dans cette localité ?

Ø Quelles contraintes ces populations rencontrent-elles et comment y composent-elles pour garantir la viabilité de leur projet ?

Objectifs de l'étude

L'objectif principal de notre travail est l'implémentation d'une station de maraichage biologique par We Need dans la localité de Dibwangui. Derrière cet objectif, il est question pour We Need et l'ANDLD de viser des objectifs intermédiaires tels que :

Ø Favoriser le partenariat ente We Need et l'ANDLD

Ø Promouvoir le maraichage biologique à Dibwangui et dans l'arrière-pays,

Ø Prévenir l'exposition des populations aux risques sanitaires en leur assurantl'accès à des aliments sains,

Ø Lutter contre la pauvreté et la sous- alimentation en milieu rural,

Ø Promouvoir l'entrepreneuriat local et rural,

Ø Promouvoir l'autonomie financière des populations de la localité de Dibwangui avec la pratique du maraîchage biologique,

Ø Lutter contre le développement d'une agriculture favorisant l'emplois des engrais chimiques et des pesticides.

Ø Promouvoir le prototype de maraîchage biologique mis en place par l'ONG We Need.

Formulation des hypothèses

L'implantation d'une station de maraîchage biologique en milieu rural à Dibwangui émane dela volonté des membres de l'ANDLD d'orienter le développement de cette localité. Dans l'hypothèse de la construction du barrage hydro-électrique, la localité va recevoir environ 400 ouvriers et leurs familles respectives. Il faudra nourrir cette population avec des aliments sains. Le risque est élevé que la nourriture produite à Dibwangui ne puisse satisfaire à l'ensemble des besoins alimentaires. Une telle hypothèse expose la région au développement du modèle de maraîchage qui augmente la productivité en augmentant la quantité de pesticides et d'engrais chimiquesdans la pratique agricole. Dès lors, l'hypothèse principale de ce travail est qu'implanter une station de maraichage biologique à Dibwangui est un moyen non seulement de prévenir les pénuries alimentaires et de promouvoir un modèle de maraîchage biologique, mais aussi d'inscrire la localité sur la voie du développement durable.

Démarche méthodologique

La méthodologie représente l'ensemble des démarches mises en oeuvre pour rassembler et analyser les informations collectées au cours d'une étude. Ainsi, pour ce travail, nous avons eu recours à des approches variées incluant la recherche documentaire,la formation à la pratique du maraîchage biologique, l'immersion participative dans la formation des membres de l'ANDLDà la maîtrise des outils de maraîchage biologique (prototype de We Need),les entretiens individuels, les entretiens de groupe.et les consultations publiques.

La recherche documentaire

Afin d'avoir une idée de la situation de l'agriculture maraîchère sur le site de Dibwangui, nous avons effectué des recherches en ligne et dans plusieurs bibliothèques de Libreville. Elle a commencé par la consultation des mémoires, articles et ouvrages généraux des anciens étudiants dans les bibliothèques du Département de Géographie et sur des rapports écrit au Gabon et dans d'autres pays. Il s'agit des ouvrages d'Antoine BAILLY (2001) et de Max DERRUAU (1999) qui portent sur la connaissance des fondamentaux en géographie humaine et de ses approches et du mémoire deJean Blaise MVOMO MBEGA(2020) du Master professionnel en Aménagement et Gouvernance des Territoires, intitulé « Elaboration d'un modèle de maraichage écologique biologique » qui démontre comment faire de l'agriculteur biologique.Autrement dit, ce mémoire nous montre comment planter sans utiliser les pesticides et les engrais chimiques qui sont non seulement nocifs pour la sante des Hommes mais aussi pour l'environnement dans lequel nous vivons.

De plus, la consultation de la documentation sur Internet a été d'un apport considérable avec la lecture des articles, des mémoires, des thèses, des rapports traitant du maraîchage. Nous citerons entre autres la thèsede jean aubinONDO (2011) portant sur laVulnérabilité des sols maraîchers du Gabon (région de Libreville) : acidification et mobilité des éléments métalliques,montre l'impact des propriétés biologiques, physiques ou chimiques sur l'agriculture en milieu urbain, et le comportement des métaux dans les sols. Nous avons consulté la thèse de Mathieu MARGUERIE intituléDiversification des cultures dans les exploitations maraîchères biologiques : conséquences sur les gestions agronomique et commerciale. Ce travail nous a été d'un appui considérable sur le plan méthodologique et pour l'identification des indices et paramètres à prendre en compte dans notre étude.

De même Aurélien VAN CALOEN dans sa thèse le maraichage agro écologique comme réponse à l'insécurité alimentaire au Burkina Faso : analyse et potentiel de création d'une filière commerciale,nous a permis de comprendre les mécanismes de lutte contre l'insécurité alimentaire et le respect de l'environnement en pratiquant une agriculture plus autonome et plus locale.

S'il faut reconnaitre que les productions scientifiques locales traitant du maraîchage biologique ne sont pas nombreuses, toutefois nous avons apprécié la documentation mise à disposition par l'IGAD en particulier le rapport technique de Germain EDOU EDOU (2009) portant sur «Le système de suivi technico-économique en 2008 : analyse des indicateurs de l'activité maraîchère en zone urbaine et périurbaine de Libreville ». Gabon :

Enfin, la recherche documentaire a été utile pour appréhender le sujet dans sa généralité et sur des aspects particuliers, ainsi qu'à identifier les mécanismes d'aménagement du maraîchage biologique sur le plan national et international.

La formation au maraîchage biologique

Prévu pour une période de six (6) mois, notre stage a officiellement débuté le 22 Mars 2021, par un entretien avec le président de We Need,le Dr Médard OBIANG EBANEGA. Cette prise de contact, ayant mobilisé tous les stagiaires, a étél'occasion pour le responsable de We Need de nous présenter la structure. Au cours de notre stage nous avons eu cette opportunité de participer à plusieurs formations et activités.

Citons des formations sur le maraîchagebiologique et le compostage organisée au cours d'un atelier, de même que la pratique concrète durant les deux premiers mois de stage. Au cours de notre séjour à We Need il y a eu non seulement uneformation à la conduite des motos bennes, la formation aux outils géomatiques tels que les SIG pour la cartographie, Odk Collect et Kobotoolbox pour la collecte des données. Toujours dans le cadre de l'apprentissage, nous avons appris à organiser une consultation publique et à en rédiger les rapports.

L'enquête de terrain

L'enquête de terrain s'est fait dans la sous-région de Dibwangui, un village du canton Basse-Louétsi.Précisons que cette enquête s'est faite sur la base des observations directement tirées du terrain. En effet, pour le cas de notre sujet nous n'avons pas eu nécessairement recours à un questionnaire.

Nous avons échangé avec certains membres l'ANDLD résidents sur place et nous avons également eu à discuter avec les populations locales.Notre privilège principal résidait dans le fait que le village de Dibwangui, notre zone d'étude, n'est pas aussi grand.Ainsi, lors de notre enquête de terrain, nous avons eu la possibilité de faire des observations directes de l'activité quotidienne des acteurs engagés.

La Géomatique

La géomatique est un outil de plus en plus présent dans les projets qui impliquent les aménageurs et même, ceux à qui incombentla gouvernance des territoires. En géomatique, on combine la cartographie, la télédétection et d'autres technologiespour résoudre les problèmes où l'espace est une dimension importante. Nous avons fait nôtres ces technologies pour atteindre certains de nos objectifs.

Particulièrement, nous avons eu recours aux :

· Logiciels de cartographie, notamment, Arc Gis 10.8 et QGis 3.20 qui nous ont permis de réaliserla production des rendus cartographiques et l'analyse spatiale des informations collectées ;

· Logiciel Excel pour l'élaboration et la gestion des données collectées. Il nous a aussi facilité la présentation des résultats sous forme de tableaux ou de graphiques.

· Logiciel Microsoft Wordpour la rédaction de notre travail.

· GPS (un outil essentiel pour le géographe quilui permet de déterminer avec précision la localisation géographique d'objet à la surface de la terre) pour prendreles coordonnées géographiques de points et de zonesprésentant un intérêt particulier pour le présent mémoire.

· Smart phone pour des prises de vue qui nous ont permis d'illustrer les différents phénomènes observés sur le terrain.

La consultation publique et les entretiens

La consultation publique constitue un moyen privilégié pour informer les populations locales de Dibwangui sur les bienfaits de l'implantation de la station du maraîchage biologique au sein de leur localité au détriment du maraîchage jusque-là pratiqué dans les grandes villes au Gabon, etqui ont recours aux engrais chimiques.

Nous nous sommes entretenues avec les populations locales de Dibwangui le lundi 09 août 2021 dans l'optique d'avoir plus d'informations sur leur organisation, leurs techniques agricoles, leurs préoccupations. Ce moyen nous a aidés à avoir accès aux informations relatives à leurs sources d'approvisionnement en semences. Les échanges pouvaient être directs avec des maraichers pris individuellement, ou en groupepour accroitre la participation croisée.

En dehors des maraichers, nous nous sommes entretenus avec des techniciens rompus à la pratique du maraîchage. Parmi les populations locales de Dibwangui, il y avait des membres issus de l'IGAD. Ces derniers nous ont apporté leurs savoir-faire et leurs expériences vécues sur le terrain.

Les difficultés rencontrées

Pour la réalisation de ce travail, nous avons rencontré de nombreuses difficultés qui ont eu tendance à freinernotre travail. Trois de ces difficultés méritent d'être relevés ici à cause de leur influence négative sur la progression de nos travaux. Le manque de moyens de déplacement sur le terrain, l'accès à l'électricité et l'accès à Internet qui nous auraient permis de travailler de façon continue.

Après cette introduction générale, nous présentons, dans la première partie qui suit, le diagnostic général de la localité de Dibwangui. Cette partie se subdivise en deux sections, les caractéristiques physiques (première section), et les caractéristiques humaines (deuxième section).

PREMIERE PARTIE

DIAGNOSTIC GENERAL DE LA LOCALITE DEDIBWANGUI

PREMIERE PARTIE :DIAGNOSTIC GENERAL DE LA LOCALITE DE DIBWANGUI

Dans la présente partie nous allons faire une présentation succincte de la zone d'étude en procédant d'abord par la description de son milieu physique, son organisation spatiale et humaine. D'autre part, dans cette première partie de notre travail, nous allons faire analyse de la localité de Dibwangui. Enfin, nous allons également faire un état des lieux de l'environnement des différentes pratiques agricoles.

De facto, la première phase du travail s'articule autour de trois chapitres dont le premier donne les caractéristiques physiques de la localité de Dibwangui, Le deuxième dépeint aussiles caractéristiques humaines etfait l'état de lieux des caractéristiques environnementales du site. Enfin, le troisième chapitre nous fait état de la pratique agricole des populations de Dibwangui.

Chapitre1.Les caractéristiques physiques

Ce chapitre présente la zone d'étude en privilégiant les aspects physiques. La présentation des aspects physiques s'articule autour de la climatologie, l'hydrologie, le relief et la morphologie du site ainsi que la pédologie et la géologie. Tous ces aspects permettent d'apprécier la disponibilité des ingrédients du milieu qui sont favorables à la pratique du maraichage biologique.

1.1.La climatologie et l'hydrologie

Pour l'aménagement d'une stationde maraîchage biologique en milieu rural àDibwangui, les données climatiques et hydrologiques sont très importantes, il est donc nécessaire de faire le diagnostic de ces éléments dans ce mémoire.

Cette sous-région est soumise à un régime climatique équatorial humide et chaud, sans grands écarts de température et présentant un dédoublement de la saison des pluies.

En ce qui concerne le climat du milieu rural de Dibwangui, il est intégré dans la région de Mbigou dont nous préciserons ici les caractéristiques.

ÀDibwangui, la saison pluvieuse est oppressante et couverte, la saison sèche est lourde et partiellement nuageuse et le climat est chaud tout au long de l'année. Au cours de l'année, la température varie généralement de 17°C à 27°C et est rarement inférieure à 16°C ou supérieure à 29°C. Cela s'illustre avec la figure 1 qui suit.

Tableau 1 : Température et précipitations de Mbigou

Mois

Température moyenne

Température moyenne

Min/max

Record des températures

Min/max

Précipitation

Nombres de jour avec de la pluie

Notre

avis

Janvier

27

23/31

12/36

86

3

Favorable

Février

27

23/32

14/39

112

4

Envisageable

Mars

27

23/33

13/42

143

4

Envisageable

Avril

27

23/32

12/39

142

4

Envisageable

Mai

27

23/31

13/39

99

4

Favorable

Juin

25

22/29

13/38

19

1

Très favorable

Juillet

24

21/27

11/42

19

2

Très favorable

Août

24

21/28

7/38

10

2

Très favorable

Septembre

26

22/29

11/39

46

4

Très favorable

Octobre

26

23/31

12/39

170

8

Envisageable

Novembre

26

23/31

9/42

197

7

Défavorable

Décembre

27

23/31

18/38

117

5

Envisageable

Source : https ://fr.weatherspark.com//2021/météo-historique-en-2021 à Mbigou-Gabon,

(Août 2021)

Dans ce tableau les températures varient de 24 à 27, cela signifie que c'est à partir des mois de : juin-juillet-Août voire même septembre que les températures sont les moins élevés.Ce quirevient à dire que c'est durant ces périodes que la pratique du maraîchage biologique est la plus propice.

Les précipitations varient de 186.6 mm entre le mois le plus sec et le mois le plus humide. L'amplitude des températures tout au long de l'année est de 33°C.

Les données de la graphique 1 qui suit rendent mieux compte de la situation pluviométrie de la région de Mbigou dont Dibwangui fait partie sous forme de représentation graphique.

Graphique 1 : Le diagrammeclimatique de la région de Mbigou

Source : https :// fr.weatherspark.com//2021/météo-historique-en-2021 à Mbigou-Gabon,

(Août 2021)

Des précipitations moyennes de 10.2 millimètres font du mois d'Août le mois le plus sec. En Novembre, les précipitations sont les plus importantes de l'année avec une moyenne de 196.8 millimètres

Comme nous l'avons dit précédemment plus haut, c'est durant les mois de juin-juillet-Août et septembre que la pratique du maraîchage biologiqueest favorable, tout simplement parce que durant ces mois nous n'avons pas trop de précipitations. Car il faut rappeler que certaines plantes, au contact abusif de l'eau finissent par trépasser ou à ne pas bien germer.

Les précipitations ne constituent pas les seuls éléments sur lesquels reposent le développement du maraichage, il faut également considérer un paramètre comme la température dans la figure suivante.

Graphique 2 : Cours de températures

Source : https :// fr.weatherspark.com//2021/météo-historique-en-2021 à Mbigou-Gabon,

(Août 2021)

Au mois de mars, la température moyenne est de 27.3°C. Mars est de ce fait le mois le plus chaud de l'année. Juillet est le mois le plus froid de l'année. La température moyenne est de 24°C à cette période.

Les minimasont lieu à l'heure la plus fraîche du matin, soit entre 4 et 6 heures. Tandis que les maximasaux heures les plus chaudes à l'échelle journalière soit entre 13 et 16 heures (MALOBA MAKANGA, 2004). Les maximas correspondent aux saisons pluvieuses, et les minimas aux saisons sèches.

En ce qui concerne l'hydrographie, force est de remarquer que le site dédié au maraîchage Biologique à Dibwangui est drainé par de nombreuses rivières, et du cours d'eau nommée Lakoundi qui sejette dans la Louétsi, fleuve sur lequel l'Etat projette de construire un barrage hydroélectrique. Tout ceci est mieux décrit grâce à l'outils cartographique.

Carte 2 : Réseau de drainage de Dibwangui

Source : Hydro power sustainability ESG Tool, le 31 Mai 2018.

La carte ci-dessus représente le réseau hydrographique du Département de la Boumi-Louétsi et de la Basse-Louétsi.

1.2.Le relief et la morphologie

Le relief et la morphologie de Dibwangui sont caractérisés par de grandes plaines forestières qui séparent, forêts épaisses, savanes, rivières et lacs. Ce sont de vastes zones agricoles modelés par un paysage parsemé de hameaux et de villages abandonnés par ci et par là à cause de l'exode rurale.Dibwangui présente un système de replats, des talus, des surfaces aplanies qui n'ont aucune influence négative par rapportau développement du maraîchage sur le site.

1.3. La pédologie et la géologie

L'originalité du secteur étudié réside surtout dans la multiplicité des paysages dont les limites d'extension et les contrastes apparaissent le plus nettement lorsque l'on emprunte la route Mbigou-Lébamba-N'Dendé-Tchibanga.

D'après les auteurs J. COLLINET et A. FORGET « On y traverse en effet successivement : les contreforts boisés du massif cristallin du chaillu, les plateaux gréseux de la région de Lébamba pour descendre ensuite progressivement sur la plaine de N'Dendé dont le modelé karstique et les étendues de savanes forment une transition nette avec les paysages précédents. On monte ensuite rapidement, vers Nyali, par une route en lacets sur le massif schiste-gréseux de l'ikoundou dans lequel on retrouve la forêt dense, dégradée çà et là par les cultures ; sa traversée est assez monotone jusqu'en sa limite sud-ouest d'où l'on aperçoit l'étroite plaine de Tchibanga, réplique approximative de celle de N'Dendé, limitée à l'horizon par les premiers contreforts des chainons cristallines et cristallophylliens du Mayombe ».(Notice explicativen° 70Carte pédologique de N'DENDEà 1/200.000).

Du point de vue pédologique, Dibwangui dispose d'un sol très propice pour le développement du maraîchage dans son ensemble. Il a de ce fait été auparavant une localité où florissait cette activité. Ici la pédologie est caractérisée par une dominance du grès et est très altérés par le jeu de la chaleur et de l'humidité.

En ce qui concerne la géologie du site, Dibwangui dispose d'un sol propice à la pratique du maraîchage biologique ; celui-ci est constitué des minéraux siliceux, argileux et de la matière organique, d'eau et d'organismes vivants du fait qu'il est été laissé longtemps à l'abandon.

Aussi, sur le site, les actions anthropiques de l'homme ont beaucoup joué sur la transformation de la texture de son sol. Ainsi, sur le site il y a du sol sableux, argileux et sol aride.

Figure 1 : Coupe géologique de la région de N'DENDE

Source : Notice de la carte pédologique de N'Dendé à 1/200.000 page 20

Cette coupe géologique est la représentation de la région de N'Dendé qui a des terrains et des structures géologiques le long d'un trait de coupe. Elle est élaborée à partir des informations recueillies au sein de la carte géologique dans laquelle elle s'insère.

Figure 2 : Stratigraphie et Régions pédologiques

Source : Notice de la carte pédologique de N'Dendé à 1/200.000 (page 21)

Sur la feuille de N'Dendé, le facies rose a été repéré le long de la route Lébamba-Mimongo alors que le facies gris semble plus fréquent vers l'est, par exemple tout au long de la piste pédestre du pays Nzebi (Chantiers GOUTEIX Matsioumba- Mbigou). Des intrusions basiques tardives ont exploité le réseau de failles et diaclases d'orientation nord-sud dans la région de Makongonio, il s'agit surtout de dolérites.

La présentation des éléments physiques a mis en évidence le fait que la localité de Dibwangui est située dans un environnement favorable à la pratique du maraîchage biologique. En est-il de même en ce qui concerne les caractéristiques humaines que nous examinons par la section suivante.

Chapitre 2. Les Caractéristiques humaines et environnementales

Les avantages que procurent le milieu sont un atout indéniable à la pratique du maraîchagebiologique. Mais les éléments humains peuvent aussi avoir un rôle déterminant. D'où la nécessité de consacrer ce chapitre aux aspects humains qui donnent l'opportunité d'apprécier le potentiel humaindans le développement du maraichage. Ainsi seront examinés les institutions, les infrastructures, les activités économiques et les aspects culturels de lasous-région qui est après le Wo1eu-N'Tem, la plus peuplée du Gabon puisque l'on y dénombre, sur la superficie étudiée, environ 42.000 habitants, ce qui représente une densité approximative de 4 habitants par km². Cette population se répartie surtout le long des axes de communication actuels et aussi à proximité d'anciennes pistes, en effet, le regroupement imposé par l'administration, a été moins suivi que partout ailleurs, il en résulte un peuplement plus homogène.5(*)

2.1. Les institutions de Dibwangui

Le premier point examiné en matière d'environnement humain fait référence aux institutions de Dibwangui. Traiter de ce point revient à parler de l'organisation et du fonctionnement, de la manière dont est gouvernée Dibwangui. Cela renvoie aussi à faire le diagnostic de la gouvernance du maraîchage. Notons que la localité de Dibwangui compte en sein environ 350 habitants.

Il n'y a pasde rapports administratifs depuis plus de trente ans qui décrit exactement la contrée,les populations de cette localité se plaignentde l'abandon voire l'oubli dont font faceles villages de Mandji et Dibwangui et pourtant ces derniers se trouvent au long de l'axe Mbigou-Mimongo. Les villages se déplacent, se cassent, disparaissent où se vident, parce que leur unité est peu artificielle, la chefferie des villages est peu efficace ; mal fixée manquant de cohésion et mal équipées.

Cettesous-région était considérée pendant longtemps, comme une des plus saines démographiquement et utilisée, jusqu'à ces dernières années, comme « réservoir de main-d'oeuvre ». Les villages sont multiples et de faible importance pour la plupart. Parmi lesquelsDibwangui.C'est un village qui à vue le jour grâce aux missionnaires Catholiques de Notre Dame de Lourdes de Dibwangui. Tout débute en 1926, Monseigneur TARDY entreprend une tournée en pays Nzebi en compagnie de Cyprien MOANDA, catéchiste à la mission Saint Martin des Apindjis de Mouila. La zone visitée est composée de nombreux et grands villages. La nécessité de la création d'une mission s'impose, Monseigneur TARDY propose aux chefs des villages d'adresser une demande officielle. 

D'abord auprès de Monsieur EYMARD, Chef du poste administratif de Mbigou, pour une mise sur pied d'une mission Catholique en « pays Nzebi ». Dibwangui est l'un des villages du canton de la Basse-Louétsi issu du département de la Boumi-Louétsi qui a pour chef-lieu Mbigou. Pour ce qui est des institutions de Dibwangui, il convient de relever qu'il y a l'exode rural qui frappe ce village par rapport à l'autre village Mandji qui est aussi de la basse-Louétsi. Parmi Ces deux villages, l'on retrouve plus d'habitants et d'activités à Mandji. (ANDLD 1976).

Carte 3 : Auxiliaire de commandement de Dibwangui

Source:Mission We Need /ANDLD IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, le 15/08/ 2021.

La carte ci-dessus nous fait état de la situation de Dibwangui qui compte deux auxiliaires de commandement en l'occurrence les chefs de villages de Mandji et Dibwangui. Ce qui fait que lorsque les populations locales de ces deux villages ont besoins des documents administratifs, ils sont obligés de rendre soit à Mbigou ou Lébamba ; la plupart du temps ils se rendent plus à Lébamba parce quec'est juste à 45 kilomètres.

2.2. Les infrastructures

Selon le dictionnaire de la géographie de Pierre George et de Fernand verger, les infrastructures désignent un ensemble d'ouvrages constituant la fondation et l'implantation sur le sol d'une construction ou d'un ensemble d'installations (routes, bâtis, réseaux d'eau potable et d'électricité etc..). Ainsi, il sera question pour nous de faire un inventaire général de l'ensemble des équipements dont dispose le village de Dibwangui. Notre attention portera principalement sur les infrastructures suivantes : le bâti, les routes et l'électricité. La cartographie sera notre méthode de référence pour faire le point sur la situation qui prévaut en matière d'infrastructure.

Pour ce qui est des infrastructures, il faut dire actuellement que le village de Dibwangui compte environ 6 bâtiments. Tous les bâtiments ne sont pas opérationnels. Certains bâtiments sont abandonnés, d'autres vétustes, d'autres en cours de réhabilitation. En effet, tous les bâtiments qui abritaient le collège saint Félicien sont abandonnés et en cours de délabrement. Les bâtiments qui sont opérationnels mais pas équipés de toutes les commodités en matière d'assainissement, à l'exemple de l'école primaire et du dispensaire de Dibwangui.

Les cartes qui suivent montrent non seulement les différentes infrastructures que l'on retrouve à Dibwangui, mais aussi l'état dans lequel ils sont depuis un bon moment.

Carte 4 : Les infrastructures de Dibwangui

Source:Mission We Need/ ANDLD, Août 2021

La carte ci-dessus nous montre les différentes infrastructures que nous retrouvons au sein de la localité de Dibwangui.Malgré le fait que les populations se plaignent du faitqu'ils sont abandonnés voire même oublié depuis quelque temps par les autorités compétentes.

Photo 1 : DISPENSAIRE DE DIBWANGUI

Cliché : IKAPI-IKAPIChristopher Dolmy, Lundi 09 Août 2021.

La photo ci-dessus nous présentele dispensaire de Dibwangui qui n'est presque pas fonctionnel et non ravitaillé en produits pharmaceutiques et médicales. Lorsque l'état de santé des populations locales de Dibwangui et Mandji est alarmant, ces derniers sont dans l'obligation de se rendre à Lébamba pour aller se faire soigner.

Planche 1: La Mission Catholique Notre Dame de Lourdes de Dibwangui

A

B

Cliché: IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, Mission We Need / ANDLD, Lundi 09 Août 2021.

Les photos A et B montrent la vieille mission catholique qui est perdue à l'extrême sud du Gabon, dans la sous-région de Dibwangui. Cette mission catholique porte le nom de « Notre Dame de Lourdes ». Un prêtre vient régulièrement de Mbigou pour y célébrer la messe. Elle est le reflet de l'époque où Mbigou était capitale provinciale de cette sous-région. Aujourd'hui son clocher est en mauvais état, mais l'intérieur de l'église est toujours bien entretenu.

Planche 2: Le presbytère et le mini barrage hydroélectrique de Dibwangui

B

A

Clichés : Amicale Notre Dame du Lourdes de DIBWANGUI (ANDLD).

Sur la photo A nous pouvons observerle presbytère de la mission catholique Notre Dame de Lourdes de Dibwangui, c'est le lieu où sont logés les prêtres lorsqu'ils viennent célébrés les messes. Tandis que la photo B, nous présente la chute d'eau du mini barrage hydroélectrique de Dibwangui.

Planche 3 : Le Centre technique du Barrage hydroélectrique et le Pylône de Libertis

D

C

Clichés IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, Lundi 09 Août 2021.

La photo C est le centre technique de l'ancien barrage hydroélectrique de Dibwangui, malheureusement il n'est même plus fonctionnel. Et la photo D c'est le pylône de l'opérateur de la téléphonie mobile Libertissitué à Dibwangui.

Photo 2: Installation des équipements numériques du village numérique à Dibwangui, en Octobre 2015, suspendue depuis le 27août 2016

Cliché : Amicale Notre Dame de Lourdes de Dibwangui

Carte 5 : Les infrastructures fonctionnelles et non fonctionnelles de Dibwangui.

Source: IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy,Mission We Need / ANDLD le 15 Décembre 2021

La carte ci-dessus nous montre les différentes infrastructures que nous retrouvons à Dibwangui. Mais, nous constatons que parmi ces dernières, il y a celles qui sont fonctionnelles et non fonctionnelles.

Les infrastructures

La région sanitaire Centre-Sud comprend l'ensemble des départements sanitaires. Ces derniers sont composés des Centres Médicaux, des Dispensaires, des Centres de Santé de district ou urbain et des Cases de Santé.

A Dibwangui est implanté un dispensaire qui donne les premiers soins aux population. Les Cases de Santé villageoises sont mises en place dans les villages à la demande des populations. Elles sont tenues par un agent de santé villageois dont la formation est assurée par l'équipe médicale du département. Le dispensaire est l'unité de base du service public. Il couvre plusieurs villages et est souvent tenu par un agent de santé.

2.3. Les activités économiques

Les activités économiques nous intéressent car, elles génèrent des déchets, certains déchets peuvent servir à créer le compost et à encourager le développement du modèle de maraîchage écologique développé par l'ONG We Need. Force est de constater que dans la sous-région de Dibwangui, les déchets ménagers se font rares, ceci est dû au fait que nous faisons face à des populations qui gèrent leurs déchets derrière leurs habitations. Ces habitudes remontent depuis l'ère de nos ancêtres.

ÀDibwangui il n'y a pas d'opérateurs économiques, le commerce principal est la vente des produits alimentaires dans certains ménages tels que : le piment, l'aubergine, la tomate, le tubercule de manioc, la banane douce, banane plantain, tarot, les noix de palme et sans oublier la vente de la célèbre boisson du terroir qui n'est autre que le vin de palme) voir tableau 1.

Tableau 2 : Recensement des activités et produits vendus à Dibwangui/Mandji

ACTIVITES

PRODUITS VENDUS

Les activités de commerce

- Piments, Tomates, Ail, Gombos et céleris.

- Aubergines vertes, violettes et amère.

- Gingembres, Citrons, Ananas, Noix de palme, Pamplemousses, Cacaos,

- Tubercules de manioc, Manioc emballé dans les feuilles prêtes à manger, Bananes douce, Bananes plantains, Taros et Ignames

- Vin de palme,

Les bars domestiques

Les jus de fruit :

- Djino cola ;

- Djino pamplemousse ;

- Fanta ;

Les boissons alcoolisées :

- Régab;

- Castel Beer;

- 33 Export;

- Guinness;

- Baron de la vallée et le Mésa.

Réalisé par : IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, Mission We Need / ANDLD, d'après les Observation du terrain du 11 Août 2021.

La forêt constitue le lieu par excellence où les populations locales de Dibwangui tirent l'essentiel de leurs ressources à la fois dans le domaine alimentaire que dans celui de la production des biens et des services. Les boissons sont livrées par les détaillants qui viennent de Lébamba et parfois Mbigou.

2.4.Les Aspects culturels

À l'origine, tous les peuples de la province de la Ngounié étaient animistes avant l'implantation du Catholicisme par les Français, et le protestantisme par des évangélistes américains. Nonobstant, l'influence de ces religions, la présence des Mbandjas dans plusieurs localités reste et témoigne de l'existencedes croyances traditionnelles dans la pratiquereligieuse des populations de Dibwangui Les principaux cultes traditionnels pratiqués par lesdites communautés sont :

· Le Mwiri : culte masculin dont l'objet est la protection de la nature et l'apprentissage des us et coutumes qui structurent la société ;

· Le Bwiti : rite traditionnel qui amène à la connaissance de soi et de l'Univers par l'absorption de l'iboga ou « bois sacré » ;

· Le Nièmbè : culte féminin, permettant aux initiées d'accéder aux valeurs sacrées propres à l'univers des femmes. Les sanctuaires qui lui sont dévolus sont strictement interdits aux hommes.

Nous avons deuxethnies majoritaireprésentes dans la zone de Dibwangui : notamment les Nzebis et Massangos qui cohabitent pacifiquement. Le français est parlé couramment, mais la pratique des langues locales se fait au quotidien.

Nous retrouvons également un patrimoine culturel dont de nombreux sites sacrés et d'important patrimoine aquatique comme le cours d'eau de Lakoundi et les deux chutes jumelles qui seront exploitées pour le projet de la construction du barrage hydroélectrique situé dans le village de Mandji.

2.5. La biodiversité

Le site dédié au maraîchage biologique est une zone où l'on ne retrouve plus de forêt primaire. En effet, on retrouve essentiellement des formations végétale anthropisée exploitée depuis des décennies, constituée essentiellement :

Les graminées hautes, parmi lesquelles : (Aira caryophyllea,) l'herbe à éléphants ou fausse canne à sucre (Pennisetumpurpureum) ;

Les fougères : (Nephrolepsisbiserrata) (Papilonaceae) ;

Les espèces tels que le bananier, le manguier, le palmier à huile Elaeis guineensis et les bambous de chine (Poaceae) (Bambusoideae). Les ligneux que l'on retrouve sur le site du maraichage Biologique sont pour la plupart présent dans les zones inondées et les terres fermes (ONDO ASSOUMOU Emmanuel, 2006). Hormis, les espèces floristiques nous pouvons également évoquerles espèces fauniques. Dans la localité de Dibwangui nous retrouvons quatre (4) espèces de poissonsnotamment, Brycinus bartoni, Enteromius sp. « Serratule »et paramormyrops sp. « offouensis ». (ARTELIA)6(*).Tous ces éléments sont propices pour la bonne pratique du maraîchage Biologique sur le site.

2.6. Les Déchets

À Libreville, nous ne pouvons pas faire 100 mètres sans pourtant voire les déchets qui envahissent les rues de la capitale. Ces déchets proviennent non seulement des activités issues des différents ménages mais aussi des commerçants et des grandes industries commerciales. Pour ce qui est de la sous-région ou encore du canton de la basse-Louétsi, précisément à Dibwangui, les déchets ne font pas parlés d'eux.

En matière de déchets, la situation du site de Dibwangui n'est pas déplorable. Nous avons fait le constat selon lequel, les déchets sont bien gérés par les populations locales. Il n'y a pas des décharges sauvages qui trainent par ci et là, tout simplement parce que les populations locales ont cette notion de gérer leurs déchets derrière leurs habitations et les brûlent de temps en temps. Autrement dit, chaque habitant de cette sous-région qu'est Dibwangui à un fumier derrière chez lui, ce qui justifie le fait qu'il n'y ait pas d'ordures qui trainent, comme c'est le cas dans les agglomérations de Libreville.

2.7. La Qualité de l'air

La qualité de l'air est un élément essentiel à la vie d'un individu. L'air est la première ressource naturelle nécessaire à la vie sur terre, selon AIRPARIF (2011), l'être humain en consomme près de 14000 litres chaque jour. Nous traitons de cet aspect dans ce mémoire à cause des risques sanitaires et des risques pour l'environnement.

En matière de qualité de l'air, il n'est pas possible de cerner la situation réelle qui prévaut sur le site de maraîchage de Dibwangui. Le site n'est pas doté de capteurs qui mesurent la qualité de l'air. Mais, le constat qui peut être fait est que, pour se débarrasser des déchets qui pourraient s'accumuler sur le site, les usagers voisins du site choisissent systématiquement de les brûler. Et l'action de ces opérations a pour suite logique, la dispersion des quantités importantes de fumées et de gaz dans l'air. Et cela contribuent à la dégradation de la qualité de l'air. Dans l'ensemble l'air que nous respirons sur ce site est frais du simple fait que cet air provient de la forêt longtemps laissée au repos et bien propice au maraîchage Biologique.

Chapitre 3 :La pratique agricole des populations de Dibwangui.

3.1. Historique de l'activité agricole

La Mission Notre Dame de Lourdes de Dibwangui se situe au au Nord-Est de la Louétsi affluent de la Ngounié, au Sud-Ouest de la rivière Koundi, à 60 km de Mbigou et à 25 km de Lébamba, Dibwangui était un centre rural à vocation agricole qui fut créé en 1965 par un laïc français Hubert Dupuy. Il était secondé par Leckat commerçant, feu Yécké juge coutumier et Bouyomba chef de canton, précisément dans le département de la Boumi-Louétsi (Mbigou). L'agriculture est l'une des premières activités lancées par la mission de Dibwangui. Elle est l'oeuvre de l'abbé Jérôme MBA qui, par ailleurs était botaniste. Son expertise en la matière permettait progressivement la culture du café, des épices, poivres, de la pomme de terre, du palmier à huile de l'arboriculture fruitière (avocat, atanga, mandarine, orange, goyave, pamplemousse, ananas, papaye, cerise, cacao etc...).

Cette coopération de type familial regroupait tous les jeunes de la province de la Ngounié. Ceux des districts environnants ayant au moins dépassé le cap du cours moyens première année. A peine avait-il ouvert ses portes que le centre connut une époque florissante. Peu avant 3 mois toutes les composantes de la masse rurale de Dibwangui et ses environs devinrent chacun propriétaire de parcelles à légumes potagers. Tout au début de l'année 1966 une machine de légumes de jardin avait vu le jour : la liste devint de plus en plus longue, hommes et femmes s'engagèrent à produire plus.

Peu après le centre rural s'acheta du matériel adéquat : une Land-Rover, un tracteur multi-usages, de nombreux engins de labour et engrais. C'est aussi à cette époque que démarra la fabrique du tapioca à base des tubercules de manioc.

Ses différentes productions trouvent bientôt leurs preneurs à l'image du café qui est racheté par la Société Indigène des Produits (SIP) et plus tard par la caisse café après l'indépendance. Ce café est également consommé localement grâce au développement du label « Café de Mbigou fabriqué à Dibwangui ».

Une mini-transformation des autres productions agricoles locales voit également le jour. C'est le cas du palmier à huile dont les dérivés sont transformés en huile de cuisine, puis en savon multi-usages.

Le manioc donne le tapioca, le foufou, l'amidon, etc. La pomme de terre est transformée en bouillie pour les nourrissons et en différentes pâtes alimentaires.

Toutes ces productions agricoles contribuent à diversifier le menu alimentaire des habitants de la nouvelle mission et de toute cette sous-région ecclésiastique qui s'étend jusqu'à lisière du diocèse de Loango, en République du Congo Brazzaville.

L'artisanat du bois commence également à faire ses premiers pas, grâce à la demande des meubles pour les besoins domestiques et l'habitat local, à la construction des écoles dans toute la circonscription ecclésiastique de Mbigou, Mimongo, Lébamba, Koula-Moutou, etc. Et, grâce aussi aux nombreux besoins des opérateurs économiques locaux, tels que la SOREDIA à Makongonio et Or-Gabon à Etéké. (ANDLD,1976).

Des jours passèrent, en plus de l'agriculture s'ajoutèrent l'élevage et la pisciculture. La pisciculture était moindre. Seul l'élevage fondé sur les bovins et lapins avait vu la participation de quelques paysans. On comptait plus de quatre villages où se pratiquaient l'élevage : Tchoumbi, Inounou-Chiabola, Issala, Malouloulou.

3.2 Le début des difficultés

En 1972 le contrat de M. Dupuy expira et ce dernier s'en alla ; deux autres européens lui succédèrent, ce fut le début des difficultés parmi les deux hommes, l'un rebroussa chemin pour des raisons inconnues tandisque l'autre préféra travailler au dit lieu mais au compte de la mission de Dibwangui. La confiance déjà bien fondée des jeunes fut durement ébranlée et au fil du temps, ces derniers regagnèrent la côte (Libreville).

Que devient la prospérité du centre ? Dès qu'il eût fermé ses portes, la Land-Rover fut mise au service de la mission, les bovins et lapins subirent le même sort, bien que quelques particuliers eurent gardé quelques têtes. Le grand bâtiment où se passaient les cours théoriques n'échappa pas à la fête, et se transforma en magasin à café, les machines laissées à la traine avaient été complètement détruites par la rouille.

Au cours de nos sondages l'un des interlocuteurs nous confia : En fin d'année 1975 quand revint M. Dupuy, nous étions tous enthousiasmés avec toute la confiance que notre centre rouvrirait ses portes ; hélas ! à la grande surprise de nous autres, M. Dupuy commença à travailler mais au compte de la mission notre Dame de Lourdes de Dibwangui. A l'heure où notre pays parle de l'agriculture on est à même de se demander si le centre rural de Dibwangui reouvrira ses portes.

Carte 6: Croquis de localisation de la Mission Catholique deDibwangui

Source : Jean-Louis ALBERT, Samedi 02 juillet 2011.

3.3. Localisation de la zone d'étude

Le milieu rural de Dibwangui est notre zone d'étude, c'est-à-dire le site sur lequel a été conçu le modèle de maraichage biologique. D'où la nécessité d'en faire une présentation succincte en mettant à contribution l'outil cartographique.

Située dans la province de la Ngounié, Dibwangui est un regroupement de villages. C'est un village bilingue où cohabitent les Massangos et les Banzebi. Il est situé à 45 km de Lébamba et est régi par l'administration départementale de la Boumi-Louétsi dont le chef-lieu est Mbigou.

Il est précisément dans le Canton de la Basse-Louétsi, entre la latitude -2.098878°S et la longitude 11.595870°E. Ce dernier est délimité au Nord par Mbigou, au Sud par Lébamba, à l'Est par le village Tchioumbi I et à l'Ouest par le village Boutombi.

Pour bien cerner le site où est fait le maraichage biologique à Dibwangui, il était indispensable de faire appel à la cartographie, un des outils incontournables qui a toute sa place dans notre formation en tant que géographe spécialisé en aménagement et gouvernance des territoires.

3.4. L'Agriculture villageoise

Le Système agricole de Dibwangui est peu diversifié, la prédominance des productions végétales (manioc, banane plantain, taro, arachide et autres) n'est qu'une agriculture de subsistance. Les populations locales plantent surtout pour des besoins alimentaires familiaux et non pour faire du commerce. Tout de même il s'appuie sur leurs techniques culturales traditionnelles et archaïques, limitant l'amélioration de la productivité agricole (faibles rendements) ; notons également que c'est une agriculture traditionnelle en compétition avec d'autres activités plus rémunératrices en milieu rural (chasse, vin de palme, etc.)

3.5. Les cultures vivrières

Les principales cultures vivrières sont le manioc, la banane, le taro et l'arachide. Les superficies varient de 1 à 5 hectares en moyenne et les plantations sont composées des cultures associées ou de la monoculture. On y trouve également les agrumes et autres fruits.

3.6. Les cultures de rente

Le café et le cacao : la pratique des cultures de rente a toujours existé dans la province notamment dans les départements de la Boumi Louétsi, de l'Ogoulou et de la Louétsi Wano. Comme dans le reste du pays, cette activité a connu un déclin dû à plusieurs facteurs endogènes et exogènes. La politique de la Caisse de Stabilisation et

3.7. Le maraîchage

Malgré le fait que les conditions du milieu soient favorables au développement du maraîchage, il ressort de notre séjour dans cette localité que cette activité est quasiment absente. Sur l'ensemble de la population active, nous n'avons identifié qu'une seule personne dévouée quotidiennement à cette activité. Il parait aux dires des populations villageoises que cet adepte du maraîchage tire cette pratique d'une activité régulière de maraîchage dans la localité de Port-Gentil où il s'était initié à cette forme de pratique agricole. Les autres villageois sont tournés vers l'agriculture traditionnelle.

3.8. L'élevage

La localité de Dibwangui souffre de l'absence d'activités d'élevage. Certes, on peut observer dans certaines concessions quelques poules ou quelques canards. Mais il convient de relever qu'il n'y existe ni poulaillers, ni élevage de porc, ni élevage de moutons ou de cabris et encore moins de boeufs. D'après les habitants de Dibwangui, lorsque les activités agricoles de cette localité étaient à leur apogée sous la houlette des missionnaires, interdiction avait été faites aux populations d'élever des moutons et des cabris pour préserver les plantations. Les populations de Dibwanguidepuis cette époque sont moins tournées vers l'élevage.

3.9. La pisciculture

D'après nos observations sur le terrain, la localité de Dibwangui ne dispose pas d'une station piscicole digne de ce nom. En effet, entre les villages de Dibwanguiet de Mandji, il y a un étang où les poissons se développent naturellement. Les enfants vont y pécher de temps en temps. Il ne s'agit pas d'une activité de pisciculture bien élaborée, comme il en existait durant la période ou les missionnaires avaient construit un réseau d'étangs qui permettaient de fournir la localité en poisson.

Photo 3 : Etang entre les deux villages (Dibwangui-Mandji)

Cliché:We Need (samedi 08 Août 2021)

La photo 3 ci-dessous nous montre la limite entre les deux villages, notamment Dibwangui et Mandji ; et nous pouvons observer une partie de l'endroit où est pratiquée la pisciculture.

Conclusion de la première partie

La mise en place d'un modèle de maraîchage biologique exige la connaissance du territoire dans lequel sera pratiquée cette activité. Il était donc nécessaire pour nous de faire un diagnostic général du maraîchage sur le site. Pour établir ce diagnostic, l'accent a été mis sur l'environnement physique avec un accent particulier sur le climat et l'hydrologie, le relief et la morphologie du site, la pédologie et la géologie ainsi que la biodiversité, les déchets et la qualité de l'air. Le diagnostic a aussi concerné les aspects humains en particulier la gouvernance, les infrastructures, les aspects économiques et le volet culturel. Il s'est achevé par l'examen des aspects environnementaux qui s'est appesanti sur la biodiversité, les déchets et la qualité de l'air.

DEUXIEME PARTIE

AMENAGEMENT D'UNE STATION DE MARAICHAGE BIOLOGIQUE A DIBWANGUI

DEUXIEME PARTIE : AMENAGEMENT D'UNE STATION DE MARAICHAGE BIOLOGIQUE A DIBWANGUI

Introduction de la deuxième partie

Tout problème environnemental s'inscrit dans un contexte qu'il est indispensable de bien connaitre afin de pouvoir le déterminer, le comprendre et y apporter des solutions. Cette partie a pour but de montrer au lecteur le contexte dans nous avons mis en place la station de maraîchage biologique au sein de la localité de Dibwangui et ce qui en résultent.

Dans cette section, nous allons montrer comment s'est fait la préparation du prototype d'implémentation du maraîchage biologique au sein de la localité. Ensuite, nous énoncerons la mise en oeuvre du prototype de la station de maraîchage biologique. Ajoutons à cela, le suivi du projet et quelques résultats obtenus.

En sus, dans cette partie, nous allons présenter les stratégies montrant la façon dont s'est fait l'implémentation du prototype de maraîchage biologique dans la localité de Dibwangui.

Chapitre 4.Préparation

Ce chapitre fait la présentation des différents éléments qui rentrent dans la préparation à la pratique du maraîchage à Dibwangui. Tous ces aspects permettent d'apprécier les différentes étapes qui favorisent à la pratique du maraîchage biologique.

4.1Des conditions de travail durant notre séjour àDibwangui

Comme point focal, L'ANDLD a pris toutes les dispositions nécessairesà la fois pourrendre notre séjour agréable à Dibwangui et pour opérationnaliser leur projet. Les conditions de travail à Dibwangui n'étaient pas trop pénibles dans la mesure où, notre quartier général n'était pas éloigné de du site qui avait été dédié pour le maraîchage biologique.Un programme bienétabli avait été mis en place dès le départ pour que nous ne nous attardons pas sur des choses qui ne devaient pas faire avancer la mission pour laquelle nous avions effectué le déplacement.

4.2. Du budget

Dans le maraîchage traditionnel, les questions financières, le budget, le rendement ne constituent pas des préoccupations centrales. Mais dans le modèle de We Need, cette étape est très importante. Le processus de mise en oeuvre ne devrait pas se heurter à un défaut de financement. Il faut par conséquent évaluer financièrement, de la manière la plus précise possible les coûts du matériel et des actions nécessaires à la réalisation et au fonctionnement du système de maraichage biologique. Dans la collaboration entre We Need et l'ANDLD, il revenait à cette structure d'adopter un budget sur la base de propositions faites par We Need. Le budget que nous vous présentons ci-dessous reflète les dépenses réelles effectuées par l'Amicale pour la mise en oeuvre de ce projet.

Tableau 3: SUIVI DE LA CAISSE (COTISATIONS ET DEPENSES) DU 08 AU 15 SEPTEMBRE 2021

Source :Section de la Comptabilité de We Need (Chef comptable, Mr NDONG NKOUMOU Jegg Vianney)

Ce tableau intitulé récapitulatif des cotisations et des dépenses est un tableau qui a pour objectif de suivre les entrées et les sorties de la caisse. C'est ce que les comptables appellent dans le fagot de la finance tenir une caisse.

Tableau 4 : Apport en nature de We Need et de l'ANDLD

Source :Section de la Comptabilité de We Need (Mr NDONG NKOUMOU Jegg Vianney)

Ce tableau est une évaluation que l'on a fait sur l'apport en nature des étudiants-stagiaires, des experts et des populations locales de Dibwangui. Autrement dit, l'apport en nature ici fait référence à la contribution non financière de chaque acteur qui a pris part au projet.

Tableau 5: Rapport financière du maraîchage biologique à Dibwangui

Source :Section de la Comptabilité de We Need (Chef comptable, Mr NDONG NKOUMOU Jegg Vianney)

Dans ce tableau nous avons trois principaux acteurs notamment les membres de We Need qui sont les maîtres d'oeuvres dans la mesure où c'est nous qui sommes allées réaliser le projet, l'Amicale Notre Dame Lourdes Dibwangui (ANDLD) est le maître d'ouvrage, parce que c'est eux qui ont financé le projet et nous avons les populations locales qui viennent nous prêter main forte. En d'autres termes, ce tableau fait le rapport financier du projet sur le maraîchage biologique à Dibwangui

4.3.Du choix des outils de travail

Le choix des outils de travail s'est fait en fonction des réalités du terrain et aussi en fonction des spéculations que nous avons retenues (voir section 3.1.3).

Ce choix semble incontournable pourunecroissance optimaledes cultures, une meilleure gestiondu temps de travail et une meilleure organisation des activités,notamment la préparation du sol, le désherbage et la récolte.Le tableau ci-après précise les outils qui leur ont semblé utiles toutes les actions en lien avec leur projet.

Tableau 6: Liste d'outils pour le maraîchagebiologique

MATERIELS

QUANTITES

Machettes

10

pelles rondes

2

Pelles bêches

2

Pioches

3

Brouettes

3

Râteaux

2

Arrosoirs

2

Houes

4

Haches

2

Limes

3

Fûts

4

Bidons (20 litres)

4

Polyane (10 mètres)

1

Réalisé par : IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, le 15 AOUT 2021.

Nous avons expérimenté pendant notre stage l'usage de certains outils adaptés aux opérations de cultures du sol en maraichage biologique de petite surface (figure 18). Par exemple :

· La bêche a servià labourer, retourner et diviser la terre ; La binette était recourue pour nettoyer et aérer la terre ; le sarcloir servait pour arracher les mauvaises herbes, et la serfouette à ameublir7(*)le sol, c'est-à-dire, le débarrasser de tout ce qui pourrait éventuellement gêner la bonne croissancedes semis ;La houe servait à labourer et à faire des sillons ;Le bac a davantage servi pour la conservation du compost.

Figure 3: Les outils indispensables à la pratique du maraîchage

Source :Support de formation sur les techniques de cultures Maraichères.

4.4Choix des spéculations et des semences

Le choix des spéculations est une étape importante, il est fait en fonction des besoins des consommateurs, le goût des consommateurs, les réalités climatiques et la disponibilité sur le marché. Aussi, le choix des cultures et des semences est fonction des spéculations que l'on souhaite mettre en place et des paramètres que l'on voudra mesurer à la fin de l'essai. On les prend dans les centres agrées comme Agrigab, Chimie Gabon et Technisem. Il est possible de prendre des plantes issues des pépinières en veillant à respecter les itinéraires techniques. Dans le cadre de la mise en place de certaines spéculations qui doivent impérativement passer par la pépinière, il faut respecter la période (le nombre de jour) qu'il fera en pépinière, donc de son semis en pépinière à son retrait de la pépinière pour le repiquer en plein champs ou parcelle.

Tableau 7: Semencesimportées depuis Libreville pour Dibwangui

SEMENCES ACHETEES DANS LES CENTRES AGREES A LIBREVILLE

Aubergine violette (sachets)

Laitue (sachets)

Carotte (sachets)

Pastèque (sachets)

Concombre (sachets)

Papaye solo (sachets)

Chou de chine (sachets)

Radis (sachets)

Réalisé par : IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy

Les semences citées dans le tableau sont les graines que nous avons apporté depuis Libreville pour la phase pilote du projet maraîchage biologique à Dibwangui. Hormis, les semences que nous avons transportées, nous avons également semé les cultures les plus vendues dans la contrée. Et ces graines nous ont été fourni par les populations locales qui ont participé au projet. Ces diverses graines sont les suivantes : les haricots, le gingembre, le citron, l'ananas, quelques pieds d'ails et sans oublier l'oseille.

4.5. La logistique

Pour mener à bien le projet, l'ANDLDa mise en place une organisation pour rendre le séjour de l'équipe We Need le plus agréable possible. Cette organisation impliquaitson installation, son intendance, et son approvisionnement en eau et en électricité.

L'installation de l'équipe de We Need a été facilitée par l'ANDLD qui mis àsadispositionun logement de quatre chambres, un salon, une cuisine, une douche et une terrasse.

Pour l'intendance, l'Amicalea prévu au départ que le service serait complet à tous les niveaux. Ainsi, ellea mis à sadisposition le maximum de provisions nécessaires pour sonalimentation.

S'agissant de l'approvisionnement en électricité et en eau, il faut souligner qu'avant l'arrivée de l'équipe We Need à Dibwangui, il n'y avait pas d'électricité. Il a donc fallu faire usage des lampes tempêtes pour l'éclairage nocturne du site d'habitation. Pour ce qui concerne de l'eau, il y avait juste à côté du logement affecté aux membres de l'équipe We Need, une pompe hydraulique.L'eau de cette pompe était très potable et était également utilisée pour la cuisson des aliments, la lessive, la vaisselle et les besoins de toilette et d'hygiène.

Planche 4 : L'arrivée du groupe électrogène qui nous a servi durant tout le séjour et l'approvisionnement en eau de la pompe hydraulique

B

A

Clichés: Mission We Need le 10 Août 2021

Les photos de la planche 4 (A et B), nous montrent les différents modes d'approvisionnement en électricité et eau.

Chapitre 5 : Mise en place de la station de maraîchage biologique à Dibwangui.

Pour que notre projet trouve un écho favorable auprès des populations de Dibwangui, nous avons jugé utile d'organiser des rencontres explicatives afin de permettre à tous d'être au même niveau d'informations sur les enjeux et les objectifs que le projet cible.

5.1. Réunion préparatoire

Organiséecommunément par l'équipe We Need et les responsables de l'ANDLD, la réunion préparatoire visait les objectifs suivants :

· Présenter l'ONG We Need aux populations de Dibwangui, sa vision et son prototype de maraichage biologique ;

· Expliquer l'objet de la présence de l'équipe We Need à Dibwangui et les attentes de ses populations ;

· Négocier les critères de choix du site qui doit servir pour l'implémentation dudit prototype ;

· Etablir un chronogramme d'activités au long de l'implémentation ;

Le choix du site répondait à quelques critères Co-définis par la majorité des membres présents, à savoir, l'accessibilité à la route, la proximité d'un cours d'eau, l'absence de gros arbres sauvages, l'absence de litiges.Sur la base de ces critères, des échanges ont été de nouveau ouverts pour choisir, parmi les différents sites disponibles, quels seraient ceux qui pouvaient servir de champs d'expérimentation.En définitive, un seul a été retenu parce qu'il satisfaisait aux critères retenus.

B

Planche 5: La Consultation publique avec les populations locales de Dibwangui

A

Clichés: IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, mission We Need, le 10 Août 2021

Les photos de la planche 5 nous montrent respectivement la consultation publique que nous avons tenue avec les populations locales de Dibwangui et Mandji (photo A) et la constitution de la liste de présence pour essayer de recenser le nombre d'hommes et de femmes qui avaient participés au projet (photo B).

5.2. Chronogramme d'activités

Dans la conception du modèle de maraîchage biologique, il est indispensable d'organiser et de structurer les activités dans le temps. En effet, le maraîchage de ce genre ne peut pas se développer si les actions ne sont pas bien articulées les unes par rapport aux autres. Sur ce, une liste exhaustive des activités a été dressée avant pour faciliter le suivi.

Tableau 8: Les tâches réalisées sur le site de maraîchage biologique à Dibwangui

JOURS

DATES

ACTIVITES

DIMANCHE

08 Août 2021

· Identification et visite du site dédié au maraîchage Biologique

LUNDI

09 Août 2021

· Début du nettoyage du site dédié au maraîchage Biologique

MARDI

10 Août 2021

· Concertation publique avec les populations locales de Dibwangui et Mandji.

· Début de la réalisation des planches.

· Mise en terre de la pépinière et arrosage.

MERCREDI

11 Août 2021

· Arrosage de la pépinière (matin et soir)

JEUDI

12 Août 2021

· Formation théorique des populations locales de Dibwangui sur le maraîchage Biologique.

· Visite en compagnie des populations locales pour aller observer l'état des pépinières mise en terre.

VENDREDI

13 Août 2021

· Suite de la réalisation des planches avec la collaboration massive des populations locales de Dibwangui.

· Arrosage de la pépinière

SAMEDI

14 Août 2021

· Suite de la réalisation des planches.

· Arrosage de la pépinière

DIMANCHE

15 Août 2021

· Arrosage de la pépinière (matin et soir)

MERCREDI

18 Août 2021

· Suite de la réalisation des planches. (71 planches).

· Arrosage et suite de la pépinière (matin et soir).

JEUDI

19 Août 2021

· Suite de la réalisation des planches. (16 planches).

· Arrosage de la pépinière

VENDREDI

20 Août 2021

· Suite et fin de la réalisation des planches (26 planches).

· Arrosage de la pépinière (matin et soir).

· Total des planches réalisées : 113

SAMEDI

21 Août 2021

Suite l'arrosage de la pépinière (matin et soir).

Réalisé par : IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, le 06 septembre 2021 à Dibwangui.

Ce tableau nous détaille le déroulement des différentes activités qui se sont faites dans le cadre du projet du maraîchage biologique à Dibwangui.

5.3.Fabrication du compost naturel

Pour les populations de Dibwangui, la fabrication du compost a été une étape importante dans la pratique du maraîchage biologique. Elle leur a permisde se démarquer du modèle traditionnel qui fait recoursaux produits chimiques dans la production du maraîchage.

Le compostagerésulte de la transformation aérobie de déchets organiques par l'action des microorganismes.Cette transformation aboutit à la formation del'humus, très utile pour le maraîchage, l'agriculture et le jardinage et surtout pour la fertilisation du sol. À l'échelle collective, le compostage se pratique sur des plates-formes spécifiqueset dans des conditions réglementées.

La transformation des matières organiques se fait naturellement. Mais pour produire un bon compost, il est nécessaire de respecter trois règles simples :

- Mélanger les différentes catégories de déchetsbiologique ;

- Aérer les matières ;

- Surveiller l'humidité.

Que peut-on composter ?

Tous les déchets organiques, à différents degrés, sont compostables :

· Les déchets de cuisine : épluchures, coquilles d'oeufs, marc de café, filtres en papier, pain, laitages, croûtes de fromages, fanes de légumes, fruits et légumes abîmés, etc. ;

ü Les déchets de jardin : tontes de gazon, feuilles, fleurs fanées, mauvaises herbes, etc. ;

ü Les déchets de maison : mouchoirs en papier et essuie-tout, cendres de bois, sciures et copeaux, papier journal, cartons salis(mais non souillés par des produits polluants), plantes d'intérieur, etc.

Certains déchets se dégradent plus difficilement et demandent quelques précautions :

- Les déchets très ligneux ou durs (tailles, branches, os, noyaux, coquilles, trognons de chou, etc.) qu'il vaut mieux broyer avant ;

- Les graines de certaines plantes (tomates, potirons et quelquesmauvaises herbes) qui se maintiennent en vie lors du compostageet qui peuvent regermer.

- La viande peut tout à fait être compostée pour autant qu'onla mette hors d'atteinte des animaux et qu'elle soit placée enpetits morceaux au centre du tas.

- Les coquillages et les coquilles d'oeufs ne se décomposent pas.

Mais leur usure apporte des éléments minéraux tandis que leur structure facilite l'aération.

Le procédé de compostage utilisé est celui expérimenté parWe Need(tableau 8). Des variantes à ce procédé pourront être envisagées si la situation l'impose.

Tableau 9: Processus de fabrication du compost

ETAPES

ACTIVITES

1.

Approvisionnement

- Tri

- Mise en andain

2.

Fermentation

- Aération des andains

- Arrosage

- Contrôle des températures

3.

Conditionnement et stockage

- Maturation

- Tamisage

Source :Jean BlaiseMVOMO MBEGHA(2020)

Les photos de la figure ci-après illustrent la mise en application dudit processus par les populations de Dibwangui.Les photos A et B se réfèrent à la première étape de la fabrication du compost réalisée ici à partir de l'herbe coupé et entassé. La photo C présente le compost prêt à être utiliser, un engrais naturel biologique qui participeà l'enrichissement du sol au cas ce dernier est appauvrit en humus8(*).

Planche 6: DU COMPOSTAGE AU COMPOST

Clichés : IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, Décembre 2021.

Les photos de la planche 6 nous font observer le processus de la fabrication du compost à partir de l'herbes coupées (photos A et B) et la photo C est le compost qui prêt pour être utiliser pour rendre la terre plus lorsque ce n'est ne pas le cas.

5.4 Préparation des planches

Les cultures de plantes sont réalisées sur des planches de dimensions réduites de 1,2 m de large sur 4 m de long en moyenne. Cette méthode de production est la plus rependue dans le maraîchage conventionnel. Ce système permet au différent acteur de protéger les jeunes plantules soumis parfois aux fortes intempéries et a un ensoleillement intense. La technique d'élaboration des planches permet aux exploitants de limiter l'érosion, facilité l'arrosage des cultures, permet la circulation et l'entretien des plants sans devoir marcher sur les planches. Cela permet aussi une bonne fixation des racines d'une culture donnée. La planche représente également l'unité de vente du commerçant (Conférer photo ci-après).

Figure 4 : Les dimensions d'une planche pour la pratique du maraîchage biologique

Réalisation : IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy

Photo 4 : Elaboration des planches sur le site dédié au maraîchage biologique à Dibwangui

Cliché : IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, le 13 Août 2021.

5.5. Elaboration de la pépinière

La pépinière est un ensemble de planches destinées à la production de jeunes plants. Elle est constituée d'un ensemble de planches qui sont conçues pour le semis. La mise en place de notre pépinière a été faite dans deux endroits différents sous la serre et hors de la serre. Nous avons noté pour chaque espèce semée la date de semis, le nom de l'espèce et de la variété pour le suivi du cycle végétatif et ensuite apporter une couche de paille à répandre sur la planche pour protéger le semis effectué contre l'ensoleillement direct et les intempéries (Confère photo14). Nous faisions notre semi à raison de 1 à 2 graines par pot, enfoncées à une profondeur maximale de 0,5 à 1 cm. La germination a lieu en 72 heures. La production était réalisée en semis direct en plate-bande aux écartements de 30 cm × 30 cm. Cependant, le semis sous serre était réalisé pendant la saison des pluies pour éviter la perte des semis.

Photo 5: Méthode de protection des semis

Cliché : IKAPI-IKAPIChristopher Dolmy, le 14 Août 2021.

5.6.Le repiquage

Le repiquage se fait sur des planches larges de 1,5 à 1,8 m, de longueur variable suivant le terrain et laissant un passage de 0,3 à 0,5 m entre deux planches afin de faciliter l'exécution de certains travaux (arrosage et nettoyage). Au moment du repiquage, il était judicieux pour nous de vérifier si les plantules étaient prêtes à être repiqués. La durée en pépinière très variable était fonction de l'espèce ou de chaque spéculation et du climat. Un bon plant pour le repiquage doit être sain et robuste, afin d'avoir plusieurs vraies feuilles et des racines saines et bien développées (Confère photo 6)

Photo 6 : Repiquages des plantules après la mise en pépinière

Cliché : ANDLD, le 02 septembre 2021.

Cette photo nous montre comment certaines populations de la localité de Dibwangui sont entrain de repiquer les plantules après que ces dernières soient mises en pépinière.

Chapitre 6. Résultat et suividu projet de maraîchage biologique de Dibwangui

Dans l'élaboration d'un modèle de maraichage biologique, le suivi a constitué la dernière étape de la démarche. Il avait pour objet de répondre à toutes les sollicitations des populations impliquées dans le projet. C'était l'occasion pour l'équipe We Needde préciser, en cours d'action, en quoi consiste toutes les opérations requises pour la réussite d'un maraichage biologique et l'intérêt de se démarquer à la fois du modèle sur culture brulis et du recourt aux engrais chimiques et des pesticides.Plus précisément, le suivi a été centré sur les principales activités du maraichage biologique, et entre autres, l'entretien des pépinières, l'arrosage, le désherbage.

6.1Entretien de la pépinière

L'entretien de la pépinière estune étape très importante dans le suivi des activités d'élaboration d'une station de maraichage biologique. Il consiste dans le binage et le désherbage entre les plantes toutes les deux semaines. Il a pour buts d'éliminer la concurrence, satisfaire constamment les besoins en eau des plantes (Confère photo 7).

Photo 7: Entretien des planches

Cliché : ANDLD, le 24 Octobre 2021

6.2. L'arrosage

Il est important de satisfaire la demande en eau des cultures légumières différentes selon les espèces et le stade de culture. L'eau est un facteur limitant que ce soit par excès ou par manque. C'est un facteur de production qui permet d'économiser tout le reste (fertilisation, semences...). Des cultures correctement irriguées offrent de meilleurs rendements (courgette : rendement 3 fois supérieure) à l'inverse si la plante ne reçoit pas assez d'eau le calibre et le rendement seront limités. Dans la mise en place de notre station, nous faisions un sous arrosage pour éviter une situation de « confort » à la plante qui la saturerait en eau et limiterait alors l'exploration du sol par les racines. Sauf pour la salade, ou l'arrosage couvrait 80% des besoins réels ainsi la teneur en matière sèche des légumes augmente et permet d'obtenir une meilleure conservation et un meilleur goût.

Le système racinaire des légumes couramment cultivés supporte mieux le sec, ou l'alternance sec-humide que l'humidité stagnante (présence d'eau libre) qui entraînent une asphyxie racinaire. Il faut préférer des arrosages réguliers, plutôt que d'apporter des quantités importantes en une fois qui accentuent le lessivage, le tassement du sol et le risque d'éclatement des fruits.

Planche 7: Arrosagede la pépinière

Clichés : IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, le 20 Août 2021.

Planche 8: Les résultats du maraîchage biologique de Dibwangui, la laitue

A

B

Clichés: ANDLD, le 24 Octobre 2021.

Le calendrier des semis nous permet de voir comment gérer les différentes tâches sur une plantation, avec objectif prioritaire la maitrise du temps de travail, pour permettre aux populations locales de vaquer à d'autres occupations et à leur vie privée.

Tableau 10: Calendrier du suivi des semis du maraîchage biologique de Dibwangui

 

Août

2021

Septembre

2021

Octobre

2021

Novembre 2021

Décembre 2021

Papaye solo

 
 
 
 
 

Carotte

 
 
 
 
 

Concombre

 
 
 
 
 

Pastèque

 
 
 
 
 

Laitue

 
 
 
 
 

Choux de chine

 
 
 
 
 

Aubergine violette

 
 
 
 
 

Radis

 
 
 
 
 

Légende :

 

Semis en pleine terre

 

Repiquage

 

Récolte

Le temps de travail hebdomadaire, estimé à 27heurespartriade, est géré comme indiqué dans le tableau 10 ci-dessous.

Tableau 11: Planning de gestiondu temps

 

Lundi

Mardi

Mercredi

Jeudi

Vendredi

Samedi

08H-12H

Triade 1

Triade 2

Triade 3

Triade 1

Triade 2

Triade 3

Triade 1

Triade 2

Triade 3

Triade 1

Triade 2

Triade 3

Triade 1

Triade 2

Triade 3

Triade 1

Triade 2

Triade 3

 

14H-17H

 
 
 

Triade 1

Triade 2

Triade 3

 
 

Réalisé par : IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, d'après les observations faites sur le terrain.

Nous tenons à préciser ici que le terme triade désigne un groupe constitué de trois (3) personnes. Nous constatons que le temps défini est non seulement mis pour arroser,mais il est aussi mis pour effectuer d'autres tâches au sein de la station de maraîchage. Et cela se fait tous les jours pour une durée de 4 heures, sauf le jeudioù il passe de 4h à 7h.Celase justifie par le fait que les populations locales de Dibwangui respectent leurs us et coutumes. En effet, dans les provinces de la Ngounié et de la Nyanga, une loi traditionnelle interditaux femmes d'aller en brousse les jeudis de peur de croiser les génies de la forêt. Ainsi, le jeudi devient un jour de repos pour les femmes. Dans le cadre de notre projet, la prise en compte de la contrainte sus évoquée nous a conduit à aménager la journée de jeudi de sorte que les hommes y travaillent7 heures au lieu de 4 heures. Les trois heures supplémentaires de travail ainsi affectées aux hommes permettaient à ces derniers de prendre en charge l'activité des femmes qui doivent être fidèle à la loi traditionnelle.

6.3. De l'appropriation du prototype de maraîchage biologique de We Need

Sur la participation, par rapport à la consultation publique que nous avons eu à tenir le mardi 09 août 2021 auxenvirons de 09h à Dibwangui, nous avons relevé un engouement fort des populations avec trente-sept (37) hommes et douze (12) femmes.

Suivant les orientations qui leur ont été données par l'équipe WeNeed, les participants au projet ontréussi à planter plusieurs variétés de cultures dont, les aubergines violettes, les carottes, le concombre, le chou de chine, la laitue, la pastèque, lapapaye solo, le radis et les variétés locales telles que l'oseille, la tomate. Plusieursd'entre elles sont arrivées à maturité et ont fait l'objet de commercialisation dans les villages voisinsde Dibwangui (tableau 12).Il faut noter que toutes ces cultures sont purement écologiques. En d'autres termes, toutes les cultures qu'ils ontplantées ont été cultivées sans l'utilisation des engrais chimiques.

Tableau 12 : Prix moyens (en FCFA) du tas/pied de quelques fruits et légumesdans certains villages voisins de Dibwangui

VILLAGES

PRIX MOYENS DES FRUTS ET LEGUMES VENDUS

LAITUE

CHOU DE CHINE

AUBERGINE VIOLETTE

TOMATES

OSEILLE

RADIS

MAKONGONIO

800

1000

900

700

500

800

NDOUBI

700

700

700

500

400

800

MANDJI

500

500

500

300

200

600

DIBWANGUI

500

500

500

300

200

600

Source : ANDLD, Décembre 2021.

Ce tableau nous montre les différents fruits et légumes vendus à Dibwangui et dans ses environs avec des prix qui varient en fonction de la demande.

Au sorti du projet, cent treize (113) planches ont été réalisées sur une superficie totale d'environ huit cent soixante-quinze mètres carrés (875m²)Soit 25 mètres en largeur et 35 mètres en longueur.

Tableau 13 :Les cultures et les planches produites au sein de la station de maraîchage biologique dans la localité de Dibwangui

Noms des cultures

Quantité des planches produites

Aubergines du villages

43

Aubergines violettes

7

Concombre

1

Oseille

2

Radis

4

Carottes

4

Gingembres

8

Choux de chine

13

Choux de tête

14

Salades

16

Totale

128

Source : ANDLD, Décembre 2021

Ce tableau nous montre la nature de toutes les cultures produites y compris le nombre de planches respectif de chaque culture.

Planche 9: Les variétés des cultures commercialisées à Dibwangui et dans ses environs


Cliché : ANDLD, Décembre 2021

La planche 9 montre les différentes variétés de cultures que l'ANDLD a eu à planter et qui sont commercialisées à Dibwangui et ses environs.

Planche 10: Les variétés des cultures commercialisées à Dibwangui et dans ses environs(suite)

Cliché : ANDLD, Décembre 2021

La planche 10 nous montre également les différentes variétés de cultures que l'ANDLD a eu à planter et qui sont commercialisées à Dibwangui et ses environs.

6.4. De la préservation de l'environnement et du développement économique des populations de la localité de Dibwangui

Le prototype de maraîchage biologique de We Need a particulièrement l'avantage de favoriser la production des produits maraichers qui ne participent pas à la pollution de l'environnement. Il contribue par ailleurs à préserver la qualité de l'air, de l'eau, des sols et des écosystèmes en général Dans la mesure où :

Pour mettre en oeuvre ledit prototype, les membres de l'ANDLD ont choisi comme activité, l'aménagement d'une station de maraîchage biologique. Pour rendre compte de cette activité, nous avons défini nos objectifs spécifiques comme suit :

v Décrire comment les membres de l'ANDLD se sont pris pour intégrer le prototype expérimental dans un contexte encore dominé par des approches de maraîchage recourant aux engrais chimiques et aux pesticides.

v Décrire l'approche de design qu'ils ont mis en avant pour réaliser leurs objectifs.

Le développement des techniques de gestion rationnelles des ressources naturelles et de protection de l'environnement ;La conservation du patrimoine agricole national et des caractéristiques traditionnelles des terres agricoles.

Conclusion de la deuxième partie

L'ANDLD en appuie avec l'ONG We Needont eu d'un commun accord de venir implanter une station de maraîchage biologique au sein de la localité de Dibwangui, tout ceci dans le but de non seulement pouvoir permettre aux populations locales de Dibwangui de s'alimenter sainement et bio, mais aussi de protéger leur environnement à lutter contre l'utilisation des engrais chimiques et des pesticides dans l'agriculture comme nous pouvons l'observer partout et ailleurs.Les résultats obtenus sur le terrain sont de nature à interpeller les pouvoirs publics quant aux initiatives de développement local qui peuvent promouvoir la sécurité alimentaire aux populations, la protection de l'environnement, de la biodiversité et le développement durable.

CONCLUSION GENERALE

CONCLUSION GÉNÉRALE

Le thème de notre mémoire « Aménagement d'une station de maraîchage biologique à Dibwangui » est un projet développé par We Needà la demande del'ANDLD. Le projet en question est connu sous le nom de cultures maraichèresbiologiques. Il est question dans ce projet de promouvoir le développement durable en élaborantune station de maraichage biologique, qui constitue un des projets à insérer dans le plan de développement local du département de la basseLouétsi.

Notre travail s'est inscrit dans le cadre de l'axe consacré au développement durable, il s'agissait pour nous de développer unestation de maraîchage biologique. Cettestation est censéeprévenir dans cette localité, le développement du type de maraîchage qui s'impose actuellement à Libreville. A Libreville en effet, la production des cultures maraichères passe par l'utilisation abusive des engrais chimiques et des pesticides. À moyen et long terme, les risques pour l'environnement et pour la santé publique des consommateurs ne sont pas à écarter.

Pour mener à bien notre mémoire, nous avons consacré une partie au diagnostic de la localité de Dibwangui. Faire ce diagnostic revenait à mettre à jour l'état des lieux de l'environnement sur lequel porte notre étude, il s'agissait pour nous d'identifier les aspects climatiques et hydrologiques, de décrire le relief et la morphologie du site, la pédologie, la géologie et la présentation de la biodiversité sur le site dédié à la station de maraîchagebiologique à Dibwangui.

De même, le diagnostic de notre zone d'étude nous a permis de comprendre l'environnement humain de Dibwangui. Cela a été possible à travers l'état des lieux des institutions en général et sur la gouvernance du maraîchage de manière précise d'une part. D'autre part pour appréhender l'environnement humain, l'accent a été mis sur la description des infrastructures et des activités économiques.

Dans la dernière partie consacrée à l'aménagement d'une station de maraichage biologique à Dibwangui, nous avons traité succinctement de la préparation,de la mise en oeuvre et du suivi évaluation.

En définitive, l'aménagement d'unestation pour le modèle de maraîchage biologique exige la mobilisation d'une expertise scientifique qualifiée et de ressources humaines de qualité, l'acquisition d'un nombre important de matériels et la mise en place d'une organisation appropriée. L'idéal de ce fait, sera de mettre en place des dispositifs d'appui techniques en matière agronomique et de formation continue sur les conditions optimales de production (qualité/quantité) pour que le modèle puisse s'étendre au sein du département. Chaque acteur se doit de jouer sa partition dans le cadre d'une action concertée. L'Etat, les ONG, la communauté, les maraîchers, les revendeurs et les consommateurs doivent collaborer ensemble pour réduire les effets négatifs et consolider les aspects positifs du maraîchage biologique en milieu rural. Si l'on considère les aspects positifs de cette activité, il est judicieux d'en prendre soin pour les générations présentes et futures. Ceci est fondamental dans le contexte actuel de notre pays qui cherche des stratégies pour face à la lutte contre la pauvreté et à la dégradation croissante de l'environnement. Le modèle de maraichage dominant n'est pas un remède dans le cadre du maraîchage urbain, le modèle développé à We Need apparait en conclusion comme une alternative favorable à l'atteinte des objectifs tels que de la conservation des écosystèmes, de la biodiversité, mais aussi de l'amélioration des conditions de vie des populations locales sur le plan social et économique.

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Table des Cartes

Carte 1 : Localisation de la zone d'étude : Dibwangui 2

Carte 2 : Réseau de drainage de Dibwangui 20

Carte 3 : Auxiliaire de commandement de Dibwangui 26

Carte 4 : Les infrastructures de Dibwangui 28

Carte 5 : Les infrastructures fonctionnelles et non fonctionnelles de Dibwangui. 32

Carte 6 : Croquis de localisation de la Mission Catholique de Dibwangui 41

Table des Tableaux

Tableau 1 : Température et précipitations de Mbigou 2

Tableau 2 : Recensement des activités et produits vendus à Dibwangui/Mandji 33

Tableau 3 : SUIVI DE LA CAISSE (COTISATIONS ET DEPENSES) DU 08 AU 15 SEPTEMBRE 2021 48

Tableau 4 : Apport en nature de We Need et de l'ANDLD 49

Tableau 5 : Rapport financière du maraîchage biologique à Dibwangui 51

Tableau 6 : Liste d'outils pour le maraîchage biologique 52

Tableau 7 : Semences importées depuis Libreville pour Dibwangui 54

Tableau 8 : Les tâches réalisées sur le site de maraîchage biologique à Dibwangui 58

Tableau 9 : Processus de fabrication du compost 60

Tableau 10 : Calendrier du suivi des semis du maraîchage biologique de Dibwangui 67

Tableau 11 : Planning de gestion du temps 68

Tableau 12 : Prix moyens (en FCFA) du tas/pied de quelques fruits et légumes dans certains villages voisins de Dibwangui 69

Tableau 13 : Les cultures et les planche produites au sein de la station de maraîchage biologique dans la localité de Dibwangui......................................................63

Graphique 1 : Le diagramme climatique de la région de Mbigou 2

Graphique 2 : Cours de températures 19

Table des Figures

Figure 1 : Coupe géologique de la région de N'DENDE 2

Figure 2 : Stratigraphie et Régions pédologiques 23

Figure 3 : Les outils indispensables à la pratique du maraîchage 53

Figure 4 : Les dimensions d'une planche pour la pratique du maraîchage biologique...56

Table des Photos

Photo 1 : DISPENSAIRE DE DIBWANGUI 2

Photo 2: Installation des équipements numériques du village numérique à Dibwangui, en Octobre 2015, suspendue depuis le 27août 2016 31

Photo 3 : Etang entre les deux villages (Dibwangui -Mandji) 43

Photo 4 : Elaboration des planches sur le site dédié au maraîchage biologique à Dibwangui 62

Photo 5 : Méthode de protection des semis 63

Photo 6 : Repiquages des plantules après la mise en pépinière 64

Photo 7: Entretien des planches 65

Table des Planches

Planche 1: La Mission Catholique Notre Dame de Lourdes de Dibwangui 2

Planche 2 : Le presbytère et le mini barrage hydroélectrique de Dibwangui 30

Planche 3 : Le Centre technique du Barrage hydroélectrique et le Pylône de Libertis 30

Planche 4 : L'arrivée du groupe électrogène qui nous a servi durant tout le séjour et l'approvisionnement en eau de la pompe hydraulique 55

Planche 5 : La Consultation publique avec les populations locales de Dibwangui 57

Planche 6 : DU COMPOSTAGE AU COMPOST 61

Planche 7 : Arrosage de la pépinière 66

Planche 8 : Les résultats du maraîchage biologique de Dibwangui, la laitue 67

Planche 9 : Les variétés des cultures commercialisées à Dibwangui et dans ses environs 70

Planche 10 : Les variétés des cultures commercialisées à Dibwangui et dans ses environs (suite) 71

ANNEXES

Annexe 1 : L'autorisation spéciale pour le déplacement à l'intérieur du pays

Annexe 2 :Bourbier à l'entrée du village de Dibwangui lors de notre arrivée

Annexe 3 : liste de présence n°1 de la consultation publique àDibwangui.

Annexe 4 : liste de présence n°2 de la consultation publique à Dibwangui.

Annexe 5 : liste de présence n°3 de la consultation publique à Dibwangui.

Annexe 6 : l'équipe de WE Need surle terrain faisant le tour du propriétaire dans les villages de Dibwangui et Mandji.

Annexe 7: Photos de terrain à Dibwangui.

Annexe 7 : Photos de terrain à Dibwangui.

Annexe 8 : Approvisionnement en eau à la pompe hydraulique

Annexe 9 : les différentes vues du fleuve de la Louétsi (Mandji/Dibwangui)

TABLE DES MATIERES

DEDICACE I

REMERCIEMENTS II

LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES IV

SOMMAIRE V

INTRODUCTION GÉNÉRALE 2

Contexte l'étude 2

Objet et champ d'étude 3

Intérêts de l'étude 4

Problématique 6

Etat de la question de recherche 7

Objectifs de l'étude 8

Formulation des hypothèses 9

Démarche méthodologique 9

La recherche documentaire 9

La formation au maraîchage biologique 11

L'enquête de terrain 11

La Géomatique 11

La consultation publique et les entretiens 12

Les difficultés rencontrées 13

PREMIERE PARTIE : DIAGNOSTIC GENERAL DE LA LOCALITE DE DIBWANGUI 15

Chapitre 1. Les caractéristiques physiques 16

1.1. La climatologie et l'hydrologie 16

1.2. Le relief et la morphologie 20

1.3. La pédologie et la géologie 21

Chapitre 2. Les Caractéristiques humaines et environnementales 24

2.1. Les institutions de Dibwangui 25

2.2. Les infrastructures 26

2.3. Les activités économiques 33

2.4. Les Aspects culturels 34

2.5. La biodiversité 36

2.6. Les Déchets 36

2.7. La Qualité de l'air 37

Chapitre 3 : La pratique agricole des populations de Dibwangui. 38

3.1. Historique de l'activité agricole 38

3.2 Le début des difficultés 39

3.3. Localisation de la zone d'étude 41

3.4. L'Agriculture villageoise 42

3.5. Les cultures vivrières 42

3.6. Les cultures de rente 42

3.7. Le maraîchage 42

3.8. L'élevage 43

3.9. La pisciculture 43

DEUXIEME PARTIE : AMENAGEMENT D'UNE STATION DE MARAICHAGE BIOLOGIQUE A DIBWANGUI 46

Chapitre 4. Préparation 47

4.1 Des conditions de travail durant notre séjour à Dibwangui 47

4.2. Du budget 47

4.3. Du choix des outils de travail 52

4.4 Choix des spéculations et des semences 53

4.5. La logistique 54

Chapitre 5 : Mise en place de la station de maraîchage biologique à Dibwangui. 56

5.1. Réunion préparatoire 56

5.2. Chronogramme d'activités 57

5.3. Fabrication du compost naturel 59

5.4 Préparation des planches 61

Figure 4 : Les dimensions d'une planche pour la pratique du maraîchage biologique 62

5.5. Elaboration de la pépinière 63

5.6. Le repiquage 63

Chapitre 6. Résultat et suivi du projet de maraîchage biologique de Dibwangui 65

6.1 Entretien de la pépinière 65

6.2. L'arrosage 66

6.3. De l'appropriation du prototype de maraîchage biologique de We Need 68

6.4. De la préservation de l'environnement et du développement économique des populations de la localité de Dibwangui 71

CONCLUSION GÉNÉRALE 74

BIBLIOGRAPHIE 76

ANNEXES 83

TABLE DES MATIERES 94

RESUME

Ce mémoire intitulé Aménagement d'une station de maraîchage biologique à Dibwangui,a pour objectif principal l'implémentation d'une station de maraichage biologique par We Need dans la localité de Dibwangui.Ce travail présente des intérêts divers, notamment environnemental, social, économique et scientifique. Dans la première partie de ce travail nous faisons le diagnostic général de la localité de Dibwangui. La deuxième partie fait état de l'implémentation du prototype du maraîchage biologique au sein de la localité de Dibwangui.

Notre travail a aussi consisté à mettre en place une station de maraîchage biologique, selon le modèle proposé par l'ONG We Need. Ce dernier vise essentiellement à lutter contre la pauvreté et à mettre à la disposition des consommateurs des produits maraichers sans engrais et sans pesticide, tout ceci dans le but non seulement de préserver l'environnement, mais aussi de protéger la santé des populations locales de Dibwangui et ses environs. La mise en place du modèle de maraîchage biologique au sein du département de la Boumi-Louétsi, précisément dans le village de la mission catholique de Dibwangui est l'un des objectifs que nous nous sommes proposé d'atteindre et cela a été fait.

Mots-clés :Aménagement, Site/station, maraichage biologique, maraichage, Compost, Dibwangui.

ABSTRACT

This thesis entitled Development of an organic market gardening station in Dibwangui, has as its main objective the implementation of an organic market gardening station by We Need in the village of Dibwangui. This work has diverse interests, including environmental, social, economic and scientific. In the first part of this work we make the general diagnosis of Dibwangui. The second part reports on the implementation of the prototype of organic market gardening within Dibwangui village.

Our work also consisted in setting up an organic market gardening station, based on the model designed by We Need. The latter essentially aims to fight against poverty and to provide consumers with vegetable products without fertilizers and without pesticides, all this with the aim not only of preserving the environment, but also of protecting the health of local populations of Dibwangui and its surroundings. The implementation of the organic market gardening model within the department of Boumi-Louétsi, precisely in the village of the Catholic mission of Dibwangui is one of the objectives that we have set ourselves to achieve and this has been done.

Keywords: Development, Site/station, organic market gardening, market gardening, Compost, Dibwangui.

* 1Sandrine MariellaBayendi Loudit(2017). Le maraîchage périurbain à Libreville et Owendo (Gabon) : pratiques culturales et durabilité. 10 p.

* 2Jean Blaise MVOMO MBEGA, (2020). Elaboration d'un modèle de maraîchage écologique biologique.Libreville, Mémoire de Master professionnel en AGT 84 p.

* 3Ernst Haeckel (1866). Morphologie générale des organismes.

* 4 Programme des Nations Unies pour l'Environnement

* 5 Extrait de « la Notice de la carte Pédologique de N'Dendé à 1/200.000 » (Page 6) 

* 6 ARTELIA : Cabinet qui a réalisé l'étude d'impact environnemental et social du projet hydroélectrique de Dibwangui.

* 7 Ameublir : c'est le fait de se débarrasser de tout ce qui pourrait éventuellement gêner la bonne croissance des semis durant le maraîchage.

* 8L'humus est Couche supérieure du sol créée et entretenue par la décomposition de la matière organique, essentiellement par l'action combinée des animaux, des bactéries et des champignons du sol. C'est une matière souple et aérée, qui absorbe et retient bien l'eau, de pH variable selon que la matière organique est liée ou non à des minéraux, d'aspect foncé (brunâtre à noir), à odeur caractéristique, variant selon qu'il s'agit d'un humus de sol cultivé.






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