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Test de yo-yo intermittent et réponses des cellules immunitaires chez les footballeuses séniores.par Estime Farèse NGOMA SOLO Université Marien Ngouabi - Licence 2022 |
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Année académique :2021-2022 N° d'ordre :002 MEMOIRE Pour l'obtention du diplôme de Licence
Présenté et soutenu à l'Institut Supérieur d'Éducation Physique et Sportive Le 01/12 /2022 Par NGOMA SOLO Estime Farèse Titulaire d'un Baccalauréat série D TITRE : Test de Yo-Yo intermittent et réponses des cellules immunitaires chez les footballeuses séniores DIRECTEUR DE RECHERCHENSOMPI Florent, Maître-Assistant CAMES, Université Marien N'GOUABI Composition du jury Président : MABOUNDA KOUNGA Paul Roger, Maître-Assistant CAMES, Université Marien N'GOUABI Membre : NGABELE Adrien Severin, Doctorant, INJS
Année académique : 2021-2022 N° d'ordre : 002 MEMOIRE Pour l'obtention du diplôme de Licence
Présenté et soutenu à l'Institut Supérieur d'Éducation Physique et Sportive Le 01/12 /2022 Par NGOMA SOLO Estime Farèse Titulaire d'un Baccalauréat série D TITRE : Test de Yo-Yo intermittent et réponses des cellules immunitaires chez les footballeuses séniores DIRECTEUR DE RECHERCHENSOMPI Florent, Maître-Assistant CAMES, Université Marien N'GOUABI Composition du jury Président : MABOUNDA KOUNGA Paul Roger, Maître-Assistant CAMES, Université Marien N'GOUABI Membre : NGABELE Adrien Severin, Doctorant, INJS
IN MEMORIUM A Mon petit frère NGOMA SOLO MFOUTOU Fridrey Prévu, que ton âme repose en paix. DEDICACES Je dédie ce travail : Ø A mon père Serge Wilfrid NGOMA SOLO Ø A mon oncle paternel Heidy Endulrich NGOMA SOLO REMERCIEMENTS Nous nous rendons grâce à cet Être qui était et qui sera, de nous avoir fait venir surtout en nous octroyer un équilibre de l'esprit et la stabilité de corps ; bref : la fécondité du mental qui nous a permis l'accomplissement du présent bouquet. J'adresse tous mes remerciements : Ø Au Docteur Florent NSOMPI Maitre-Assistant CAMES, Directeur de ce travail, qui en dépit de ses multiples occupations administratives, pédagogiques, et scientifique a consacré assez de temps dans la conduite de ce travail ; Ø A tous les personnels Enseignant et non enseignant de l'ISEPS pour leur formation adéquate ; Ø A toute ma famille de près ou de loin de m'avoir assisté par les conseils et contributions dans l'élaboration de ce présent travail ; Ø Je remercie enfin mes collègues étudiants de la promotion 2022, Licence 3 Sport. LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ATP : adénosine triphosphate ; BCR : récepteur membranaire des lymphocytes B ; CMH : complexe majeur d'histocompatibilité ; DC : cellules dendritiques ; FC max : fréquence cardiaque maximale ; Ig : immunoglobuline ; IL : interleukine ; ILC : cellule lymphoïde innée ; NK: natural killer; PAMPs: pathogen associated molecular patterns; RNS : les espèces réactives de l'azote ; ROS : espèces réactives de l'oxygène ; SNC : système nerveux central ; TCR : récepteur d'antigène des lymphocytes T ; TLRs: toll-like receptors; VO2 max: volume d'oxygène maximal; YYIR1: test Yo-Yo Intermittent Recovery Level 1; YYIR2: test Yo-Yo Intermittent Recovery Level 2; YYIRT: test Yo-Yo Intermittent Recovery. LISTE DES TABLEAUX Tableau I : valeurs descriptives de l'âge et des paramètres anthropométrique des footballeuses.........................................................................................21 Tableau II : comparaison des valeurs moyennes avant, après et 2h après le test Yo-Yo......................................................................................................21 Tableau III : comparaison entre les valeurs moyennes de leucocytes et de lymphocytes avant et après le test..........................................................................................22 Tableau IV : comparaison des valeurs moyennes entre les leucocytes et les lymphocytes avant effort et 2h après effort.............................................................................22 Tableau V : comparaisons des valeurs moyennes de lymphocytes après le test et 2h après le test.......................................................................................................23 Tableau VI : comparaison des valeurs moyenne de la
température et de l'humidité LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
SOMMAIRE
INTRODUCTION Contexte et justification Le football est un sport intermittent caractérisé par des mouvements soutenusincorporant de fréquentes périodes d'activité de haute intensité entrecoupées de périodes de récupération régulières (Omar et al., 2013). Lors d'exercices intermittents de haute intensité et/ou de longue durée, la sensation d'essoufflement ressentie lorsque le sujet approche du point d'épuisement volontaire s'est avérée être un facteur significatif limitant la tolérance à l'exercice (Tong et al., 2003).La majorité de ces exercices sont effectués à des intensités qui sollicitent le fonctionnement des cellules immunitaires pendant les périodes intenses du jeu. La réaction coordonnée de ces cellules et molécules porte le nom de réponse immunitaire (François et al., 2018). Sur le plan physiologique, le système immunitaire joue un rôle important pour prévenir les infections, éradiquer les infections déclarées et empêcher la prolifération tumorale (François et al., 2018). En particulier, le test Yo-Yo intermittent recovery (YYIRT) a été spécialement conçu pour évaluer la capacité à effectuer des exercices intermittents de haute intensité (Omar et al., 2013). Le test de Yo-Yo ou test de course navette, est largement utilisé dans les sports d'équipe où les caractéristiques du jeu sont similaires à ces tests : accélérations, sprints, dribbles, changements de direction etc (Bangsbo, 1994). L'exercice Yo-Yo intermittent inclut des actions d'accélération, de décélération et de récupération (Bangsbo, 1994). En considérant ce qui précède, nous nous sommes proposés de mener l'étude suivante : « Test de Yo-Yo intermittent et réponses des cellules immunitaires chez les footballeuses séniores. ». Problématique Le système immunitaire est très réactif à l'exercice, l'étendue et la durée reflète le degré de stress physiologique imposé par la charge de travail notamment l'intensité et la durée de l'effort appliqué (Said et al., 2009). En effet, la pratique d'un exercice intense pourrait avoir un impact sur le fonctionnement des cellules immunitaire. L'augmentation ou diminution des paramètres telle que le lymphocyte et le granulocyte a été liée à la fois à l'intensité et à la durée de l'exercice (Omar et al., 2013). Durant un exercice d'intensité élevé les lymphocytes augmentent et baissent après un travail de longue durée (Olivier, 2005). Ainsi, il est logique d'évaluer la réponse des cellules immunitaires au test Yo-Yo intermittent chez les footballeuses. Cependant, le test intermittent Yo-Yo en tant que test sur le terrain pour évaluer les performances des joueurs de sports d'équipe (Carlo et al., 2007). Boris et al. (2018), intitule que le test a été initialement introduit pour mesurer la capacité à effectuer de manière répétée des exercices intenses, y compris le potentiel de récupération rapide d'un tel exercice avec un accent particulier sur les sports intermittents tels que le football ou le basket-ball. De plus, des variantes du test Yo-Yo ont été proposées pour déterminer la capacité de performance aérobie et ainsi estimer la consommation maximale d'oxygène (VO2max). Question de recherche Ø Le test Yo-Yo intermittent induit-il des variations post exercice des cellules inflammatoires ? Hypothèse L'exercice intermittent Yo-Yo induit des variations post exercice des cellules inflammatoires. Objectif général L'objectif de cette étude est : D'évaluer les variations post exercice des cellules immunitaires chez les footballeuses séniores. Intérêt de l'étude C'est de mettre en évidence la mobilisation des cellules inflammatoire lors du test Yo-Yo intermittent chez les footballeuses séniores. Structuration du Travail Notre travail comprendra : - La revue de la littérature ; - Le matériel et méthodes ; - Les résultats ; - La discussion ; - La conclusion ; - Les annexes ; - Les références bibliographiques. Chapitre I : Revue de la Littérature I.1. Système Immunitaire Le système immunitaire contribue au maintien de l'intégrité de l'organisme par l'exclusion des constituants étrangers (microorganismes, greffes) et de constituants du « soi » modifiés. Il assure cette fonction en étroite relation avec les autres systèmes nerveux et endocrinien, avec lesquels il communique par l'intermédiaire de médiateurs solubles (neurotransmetteurs, hormones, cytokines) et de récepteurs spécifiques communs à ces systèmes (Kouassi et al., 2003). L'activation du système immunitaire entraîne la libération de cytokines qui peuvent être classées en anti-inflammatoires. L'exercice physique chronique peut guider la réponse du système immunitaire en favorisant un statut anti-inflammatoire, qui semble être le facteur clé de l'amélioration de la santé, principalement dans les maladies chroniques. L'activation du système immunitaire est une réponse à un facteur de stress, visant à rétablir l'homéostasie cellulaire. Le processus inflammatoire joue un rôle crucial dans l'homéostasie, principalement par la défense active contre divers stimuli nocifs tels que les infections virales neurotropes et/ou les dommages traumatiques, favorisant le rétablissement de la fonction cellulaire et tissulaire (Débora et al., 2020). L'inflammation implique plusieurs types de cellules immunitaires, y compris les macrophages et les neutrophiles, et est un médiateur important du stress oxydatif. Les espèces réactives de l'oxygène (ROS) ou les espèces réactives de l'azote (RNS) sont des molécules à double tranchant. Les ROS/RNS peuvent jouer le rôle d'effecteurs inflammatoires importants en soutenant l'élimination des agents pathogènes par le système immunitaire et la réparation des tissus musculaires endommagés, ou ils peuvent amplifier l'inflammation chronique (par exemple, pendant l'obésité) et induire des lésions tissulaires ( David et al., 2018). I.1.1. Définition Selon le dictionnaire Larousse, Le système immunitaire est l'ensemble des organes, tissus, cellules et molécules assurant l' immunité d'un organisme. Il fonctionne grâce à un ensemble de cellules hétérogènes dans leur forme, leurs fonctions, leur capacité à se multiplier ( divisioncellulaire) et à se transformer ( différenciation), ainsi que dans la durée de leur vie : ce sont les globules blancs, ou leucocytes, qui naissent dans la moelle des os, puis circulent dans tout l'organisme, transportés par le sang et par la lymphe.Pour François et al. (2018), le système immunitaire fait référence aux mécanismes de défense d'un organisme vivant contre des agents étrangers, notamment infectieux, ou contre des agressions internes, notamment transformation tumorale, susceptibles de menacer son bon fonctionnement ou sa survie. I.1.2. Composant du Système immunitaire Le système immunitaire est constitué d'un ensemble complexe d'organes individualisés et de tissus entre lesquels circulent en permanence des cellules de l'immunité innée et de l'immunité adaptative. Le système immunitaire à trois propriétés essentielles : une importante capacité d'échange d'informations, par contacts membranaires intercellulaires ou par libération de médiateurs solubles. Ces échanges ont lieu entre des acteurs du système immunitaire (par exemple des interactions entre les cellules de l'immunité innée et celles de l'immunité adaptative), mais également avec d'autres systèmes (par exemple des échanges neuro-immuno-endocriniens) ; un bras effecteur performant capable de protéger l'intégrité de l'organisme; une forte régulation qui est cruciale pour préserver, à tout moment et à tout endroit, l'équilibre du système immunitaire ou homéostasie et garantir une réponse immunitaire adaptée (Jonathan et al., 2018). Le système immunitaire comporte deux types de défense : l'immunité innée ou naturelle et l'immunité acquise ou adaptative (Olivier, 2005). Figure 1 :Organisation générale du système immunitaire (www.researchgate.net). I.1.2.1. Immunité innée ou naturelle Cellule immunitaire innée conditionnelle et système de capteurs métaboliques. L'immunité innée est la première ligne de défense de l'hôte, fournissant une défense initiale non spécifique contre les signaux de danger. Les cellules immunitaires innées professionnelles comprennent les cellules dendritiques (DC), les monocytes, les macrophages et les lymphocytes B ( Lizhe et al., 2020). Des structures moléculaires communes à de très nombreux microorganismes vont interagir avec des molécules complémentaires préformées de l'hôte (en solution ou à la surface de cellule) pour déclencher un signal de « danger » conduisant à l'exclusion du pathogène. Lors de l'infection d'une cellule par des virus, des modifications membranaires (telles que la diminution de l'expression des molécules de classe I du complexe majeur d'histocompatibilité [CMH]) vont permettre la destruction de la cellule infectée par des lymphocytes cytotoxiques NK (« natural killer » : cellules tueuses de l'immunité naturelle). Au total, l'immunité naturelle est caractérisée par sa mise en jeu rapide et par le développement de réactions inflammatoires (bactéries, parasites) ou cytotoxique (virus) conduisant souvent à l'exclusion du pathogène (Kouassi et al., 2003). Lizhe et al. (2020) ajoute que, l'inflammation est un processus pathologique tissulaire dont le but principal est de résoudre l'infection et de réparer les tissus. En outre, Débora et al. (2020) à leurs tours on dit que « Les cellules tueuses naturelles et les phagocytes, y compris les neutrophiles, les monocytes et les macrophages, représentent la première ligne du système immunitaire inné contre les infections virales et sont très sensibles à l'exercice aérobie aigu ». Cavaillon (2010) a aussi ajouté l'inflammation et l'immunité innée sont deux processus qui se chevauchent et, qui, depuis la découverte des récepteurs des pathogènes et des signaux endogènes de danger, ont reçu une attention nouvelle. En effet, notre vision de la réponse immunitaire a évolué, et la recherche sur l'immunité innée est dans une période de renaissance. Pendant de nombreuses années, l'immunologie était divisée en deux grands thèmes : l'immunité « spécifique » et l'immunité « non spécifique », avec forcément moins d'attention pour l'immunité qui était définie par une négation. Depuis que l'expression « immunité non spécifique » a été remplacée par le concept d'immunité innée ou d'immunité naturelle, celle-ci est maintenant sous les projecteurs. Avec la découverte des toll-like receptors (TLRs). Les TLRs reconnaissent spécifiquement des déterminants microbiens nommés pathogen associated molecular patterns (PAMPs). Il est clair que l'immunité innée n'est certainement pas un processus non spécifique de défense de l'hôte. Figure 2 : l'immunité innée en action contre l'augmentation de la température corporelle due à la fièvre. I.1.2.2. Immunité adaptative ou spécifique Intervient secondairement après une phase de reconnaissance de l'antigène, de prolifération lymphoïde et de différenciation en cellules productrices d'anticorps (lymphocytes B / plasmocytes) et de cytotoxicité (lymphocytes TCD3+). Cette immunité adaptative est douée de mémoire et un deuxième contact avec l'antigène permet une réponse rapide et puissante de type secondaire (Olivier, 2005). L'immunité adaptative, antérieurement qualifiée d'immunité spécifique, est nécessaire pour le contrôle des infections de longue durée et pour la mise en place d'une mémoire immunologique sur laquelle s'appuie la vaccination (Cavaillon, 2010). Kouassi et al. (2003) intitule que, l'immunité spécifique est apparue lors de la divergence entre vertébrés et invertébrés. Elle est caractérisée par un ensemble de molécules de structure extrêmement diversifiée appartement toutes à la superfamille des immunoglobulines (Ig) : les anticorps, les récepteurs d'antigène des lymphocytes T (TCR) et les molécules CMH. Les molécules d'Ig existent sous forme soluble (les anticorps répartis en cinq classes de fonctions biologiques différentes chez l'homme : IgM, IgG, IgA, IgD et IgE) et sous forme de récepteurs membranaires des lymphocytes B (BCR). La molécule d'anticorps, formée en général de 2 chaînes légères, interagit par son site de liaison ou paratope avec une zone de l'antigène appelée épitope. Chaque épitope correspond à une zone de 2 à 3 nm de diamètre (soit environ 15 acides aminés). Figure 3 : organisation de l'immunité adaptative (immunité médiée par les anticorps et immunité à médiation cellulaire). I.1.3. Cellules immunitaires Le système immunitaire est composé d'organes et de tissus dits lymphoïdes dévolus à la production de lymphocytes et aux fonctions immunitaires. Ils sont connectés par les vaisseaux sanguins et lymphatiques. Le foie foetal est le premier organe de différentiation des cellules immunitaires, relayé à la naissance par la moelle osseuse. Les Cellules souches lymphoïdes poursuivent leur maturation en lymphocytes B ou T au sein des organes lymphoïdes primaires (ou centraux) où ils acquièrent, entre autres, un récepteur propre à chaque cellule : c'est la constitution des répertoires T et B (Jonathan et al., 2018). Les cellules lymphoïdes innées (ILC) orchestrent les réponses immunitaires aux signaux tels que les cytokines, les alarmines, les neuropeptides et les hormones, interagissant avec les cellules hématopoïétiques et non hématopoïétiques. Les ILC manquent de récepteurs antigéniques réarrangés et bien qu'ils résident principalement dans les tissus, ils sont également observés dans la circulation et les tissus lymphoïdes secondaires où ils présentent des fonctions spatiales et temporelles distinctes. En dehors des rôles dans l'immunité, les ILC jouent un rôle clé dans le maintien de l'homéostasie tissulaire, la promotion de la réparation tissulaire et la régulation de l'inflammation. Alors que le système nerveux central (SNC) est considéré comme un site privilégié sur le plan immunitaire avec un infiltrat immunitaire minimal, des ILC ont été identifiées dans le SNC d'humains et de souris en bonne santé, représentant environ 2,5 % des leucocytes par séquençage ( Julia et al., 2022). Les ILC humains présentent une plasticité importante, définie comme la capacité d'une population ILC mature à acquérir les caractéristiques associées à une autre population ILC mature. Cette caractéristique dynamique des ILC humaines pourrait être un moyen efficace d'adapter rapidement l'immunité aux conditions prédominantes dans les tissus sans recrutement de cellules provenant d'autres sources tissulaires. Les mécanismes sous-jacents à la plasticité de l'ILC servent évidemment de cibles thérapeutiques intéressantes. Les caractéristiques distinctes des ILC et des lymphocytes T permettent une complémentarité et une redondance entre ces systèmes immunitaires innés et adaptatifs. Alors que les lymphocytes T sont activés par des interactions MHC-peptide-TCR et des signaux de costimulation, les ILC manquent généralement d'expression de récepteurs antigéniques réarrangés. Au lieu de cela, ces cellules sont amorcées par les cytokines, les hormones et les médiateurs lipidiques environnants et peuvent en outre être sensibles aux stimuli environnementaux. Dans le milieu humain, les ILC servent sans aucun doute de sources importantes de cytokines qui entraînent la pathologie. De plus, en agissant dans un réseau d'autres cellules immunitaires, l'ILC peut propager leurs fonctions au-delà de celles directement médiées par les ligands de surface et les cytokines effectrices sécrétées ( Mazzurana et al., 2018). I.1.3.1. Rôle et fonction des cellules immunitaires À l'état basal, l'épiderme joue une barrière physique naturelle empêchant la pénétration de la bactérie pathogène. Cette protection est renforcée par une compétition pour les nutriments avec la flore commensale cutanée ainsi que la présence de peptides et enzymes antibactériens. Une rupture de cette barrière (coupure, piqûre...) est donc nécessaire afin que la bactérie pénètre dans l'organisme. À ce moment-là, les cellules immunitaires innées résidentes du tissu sous-cutané, macrophages et cellules dendritiques immatures, vont pouvoir reconnaître comme anormale (PAMPs et signal « danger ») la présence de ces bactéries via leurs immuno récepteurs, les internaliser par phagocytose puis initier une réponse inflammatoire. La principale conséquence est une modification de la perméabilité vasculaire permettant aux cellules et aux protéines sanguines de traverser l'endothélium, en particulier les granulocytes neutrophiles jouant un rôle crucial dans l'élimination des bactéries, les immunoglobulines et le complément. En parallèle, les cellules dendritiques immatures, suite aux signaux dangers reçus, entament un processus de maturation et migrent vers les organes lymphoïdes secondaires. C'est ici qu'elles interagiront avec les cellules du système immunitaire adaptatif, les lymphocytes B et les lymphocytes T CD4+, capables de reconnaître les antigènes bactériens via leur immuno- récepteur de surface. Cette interaction tripartite est indispensable afin d'engendrer une activation efficace du lymphocyte B et du lymphocyte T qui vont alors proliférer de manière clonale et donner naissance à des lymphocytes mémoires qui joueront un rôle crucial dans le cas d'une deuxième infection. Les lymphocytes B activés générés poursuivent également leur maturation afin de devenir des plasmocytes, cellules productrices d'anticorps dirigés contre les protéines bactériennes qui diffuseront dans l'ensemble de l'organisme via la circulation sanguine. Au niveau du site de l'infection, ces anticorps auront la capacité de détruire directement les bactéries par activation du complément ou bien de favoriser leur phagocytose par les macrophages. Une fois que l'ensemble des bactéries est éliminé, un certain nombre de processus permettent la réparation tissulaire, étape importante afin que l'intégrité de l'épithélium soit retrouvée et sa protection restaurée (Jonathan et al., 2018). Grâce à leur capacité à faire avancer la cascade de réactions inflammatoires, les ILC sont impliquées dans une myriade d'interactions avec d'autres cellules immunitaires. Les cellules myéloïdes sont capables de détecter les signaux de danger provenant d'agents pathogènes envahissants ou de tissus endommagés et sécrètent des cytokines qui instruisent par conséquent les ILC. Les réseaux de cytokines impliqués dans l'interaction entre les ILC et les cellules myéloïdes ont récemment fait l'objet d'une revue approfondie par Mortha et Burrows. Ainsi, dans la présente revue, nous résumerons la compréhension actuelle de la façon dont les ILC interagissent avec d'autres cellules d'origine lymphoïde (Mazzurana et al., 2018). Les paires de molécules de point de contrôle immunitaire jouent un rôle essentiel dans la connexion des cellules immunitaires innées et adaptatives pour une réponse immunitaire stimulatrice ou inhibitrice, et dirigent la réponse immunitaire vers l'une ou l'autre des cellules par des réactions de point de contrôle immunitaire unidirectionnelles ou bidirectionnelles. Il est important de noter que, les cellules immunitaires subissent une reprogrammation métabolique au cours des réponses immunitaires, qui se caractérise par une altération de la production d'énergie, de la biosynthèse et de la reprogrammation épigénétique (Lizhe et al., 2020). Pour répondre aux demandes énergétiques et biosynthétiques accrues de réponse de défense et de réparation des dommages, les cellules immunitaires activées ont tendance à augmenter l'activité de glycolyse mais à diminuer la phosphorylation oxydative pour une production rapide d'adénosine triphosphate (ATP) afin d'adopter un statut prolifératif et des fonctions effectrices pro-inflammatoires. Comme l'une des conséquences des changements du métabolisme cellulaire, une reprogrammation épigénétique distincte a également été trouvée dans les cellules immunitaires activées en raison de l'accessibilité altérée du donneur de groupe acétyle/méthyle et de l'activité modulée par les métabolites des enzymes épigénétique. Une acétylation élevée mais une méthylation supprimée est souvent associée à un statut pro-inflammatoire dans les cellules immunitaires dans de nombreux cas (Lizhe et al., 2020). I.2. Exercice physique et cellules immunitaires La pratique du sport entraîne des modifications non négligeables de la répartition des populations cellulaires circulantes impliquées dans la réponse immunitaire innée et adaptative. Ces changements passent par une production de cytokines pro-inflammatoires et la libération des hormones du stress, conduisant à des redistributions cellulaires. La nature des interactions est complexe et passe en partie par l'expression de molécules d'adhésion, le recrutement de lymphocytes matures plus que de lymphocytes naïfs ainsi que par des altérations des phénomènes d'apoptoses du potentiel mitotique. En pratique quotidienne le médecin peut recommander la pratique de l'exercice régulier en excluant les entraînements exténuants pour le muscle et le système lymphoïde d'immuno-surveillance (Olivier, 2005). La pratique de l'exercice physique peut provoquer des réponses biochimiques et physiologiques aiguës ou chroniques en fonction de la fréquence, du volume et de l'intensité de l'exercice. Les réponses physiologiques aiguës sont associées, par exemple, aux effets immédiats d'une seule séance d'exercice, qui induisent des altérations de l'homéostasie de l'ensemble du corps. La pratique de l'exercice physique consomme intrinsèquement de l'énergie, génère des ROS et active le système immunitaire, ayant à la fois des effets positifs et éventuellement nocifs selon le type et le degré des réponses du système immunitaire activé. L'activation du système immunitaire est une réponse à un facteur de stress, visant à rétablir l'homéostasie cellulaire. Le processus inflammatoire joue un rôle crucial dans l'homéostasie, principalement par la défense active contre divers stimuli nocifs tels que les infections virales neurotropes et/ou les dommages traumatiques, favorisant le rétablissement de la fonction cellulaire et tissulaire (Débora et al., 2020). Au cours d'exercices aérobies d'intensité modérée et vigoureuse d'une durée inférieure à 60 minutes, l'activité anti pathogène des macrophages tissulaires se produit parallèlement à une recirculation accrue des immunoglobulines, des cytokines anti-inflammatoires, des neutrophiles, des cellules NK, des lymphocytes T cytotoxiques et des lymphocytes B immatures. Cellules, qui jouent toutes un rôle essentiel dans l'activité de défense immunitaire et la santé métabolique. L'exercice intense stimule l'échange de cellules et de composants du système immunitaire inné entre les tissus lymphoïdes et le compartiment sanguin. Bien que transitoire, un effet de sommation se produit au fil du temps, avec une amélioration de l'immuno-surveillance contre les agents pathogènes et les cellules cancéreuses et une diminution de l'inflammation systémique. En général, l'exercice intensif est maintenant considéré comme un adjuvant important du système immunitaire pour stimuler l'échange continu de leucocytes entre la circulation et les tissus. Le contraste des réponses immunitaires aiguës à un effort intense (par exemple, une course de marathon) et à une marche de 30 à 45 minutes. L'activation immunitaire est associée aux demandes d'oxygène et de biosynthèse, et les cellules immunitaires doivent s'engager dans une reprogrammation métabolique pour générer suffisamment d'énergie pour alimenter ces demandes. Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, des données préliminaires confirment que la capacité métabolique des cellules immunitaires est réduite pendant la récupération après des périodes d'exercice intensif exigeantes sur le plan physiologique, entraînant un dysfonctionnement immunitaire transitoire (David et al., 2018). La plupart des études sur les effets de l'exercice sur le système immunitaire ont été réalisées en évaluant certains paramètres avant et après la performance physique. Des séances uniques d'exercices d'intensité modérée sont "immuno-améliorantes" et, en fait, sont responsables d'une réduction de l'inflammation, du maintien de la masse thymique et d'une immuno-surveillance améliorée. D'autre part, certaines études montrent des changements négatifs dans les niveaux et la fonction de nombreux composants du système immunitaire en réponse à un exercice intense et prolongé (Olga et al., 2021). Durant cette phase, appelée « fenêtre ouverte », l'hôte est plus sensible aux micro-organismes tels que les virus et les bactéries avec un plus grand risque de contracter des infections. Différents mécanismes contribuent à ces altérations, tels que le stress résultant d'un exercice intense, les modifications de la concentration des hormones, des cytokines et de la température corporelle, l'augmentation du flux sanguin, l'apoptose lymphocytaire et la déshydratation. En particulier, les exercices d'endurance à haute intensité ont été associés à une modification du nombre de globules blancs des athlètes, telle qu'une augmentation des granulocytes et des monocytes, une diminution des lymphocytes et une augmentation des neutrophiles et des éosinophiles. Un rôle intéressant semble être joué par les cellules « natural killer », dont l'activité semble exaltée lors de l'effort physique, avec une augmentation des cellules CD16+. De plus, après un exercice physique intense, la protection immunitaire des voies respiratoires supérieures est plus faible en raison d'une diminution des sécrétions nasales et salivaires avec de faibles niveaux d'IgA, d'une augmentation du transit du mucus ciliaire nasal et d'une fonction nasale compromise des neutrophiles (Olga et al., 2021). Cependant, la modulation du système immunitaire inné à l'exercice physique peut changer en fonction du type, de l'intensité et du volume d'exercice, voire du moment de la mesure par rapport à la séance d'entraînement. Par exemple, après un exercice vigoureux aigu se produit un afflux spectaculaire de cellules tueuses naturelles et de lymphocytes T CD8 + qui présentent une cytotoxicité élevée et un potentiel de migration tissulaire (Débora et al., 2020). Bien que l'hypothèse de la « fenêtre ouverte » immunologique après un exercice physique intense soit largement diffusée dans la littérature, certains aspects concernant la dynamique immunologique après un exercice physique aigu restent controversés. L'hypothèse de la "fenêtre ouverte" suggère qu'une altération du système immunitaire après un exercice vigoureux augmente le risque de contracter une infection des voies respiratoires supérieures (Débora et al., 2020). Au cours d'un exercice aérobie vigoureux, on observe une augmentation des lymphocytes du sang périphérique, suggérant une activation du système immunitaire induite par l'exercice. Cependant, 1h ou 2h après l'exercice, une diminution des lymphocytes du sang périphérique est observée, représentant pour l'athlète une période de risque de contracter des infections et renforçant l'hypothèse selon laquelle l'exercice favorise une fenêtre d'immunosuppression à court terme (Débora et al., 2020). I.3. Test Yo-Yo intermittent Le test Yo-Yo Intermittent Recovery (YYIRT) a été développé sur la base du test maximal multi étapes 20 m Shuttle-run (20-MST). L'objectif principal du test YYIR était de mesurer la capacité à effectuer de manière répétée des exercices intenses, y compris le potentiel de récupération rapide d'un tel exercice. Au cours du test YYIR, les participants effectuent des courses répétées de 2 × 20 m à une vitesse progressivement croissante, interrompues par des périodes de récupération active de 10 secondes. Le test est effectué jusqu'à épuisement total du participant (c'est-à-dire comme test de performance maximale). Le rythme est contrôlé par un dispositif acoustique automatisé, indiquant le départ, le virage et l'arrivée, mais il est obligatoire que le test soit supervisé par du personnel expérimenté. Le test YYIR peut être effectué à deux niveaux différents, appelés test Yo-Yo Intermittent Recovery Level 1 (YYIR1) et test Yo-Yo Intermittent Recovery Level 2 (YYIR2) ( Boris et al., 2018). Le YYIRT consiste en des allers retours répétés de 20 m entre les lignes de départ, de virage et d'arrivée, et à une vitesse progressivement augmentée, qui est contrôlée par des bips sonores d'un magnétophone ( Yusuf, 2012). En particulier, le YYIRT a été spécialement conçu pour évaluer la capacité à effectuer des exercices intermittents de haute intensité. Ce test est largement utilisé par les scientifiques et les entraîneurs pour surveiller la condition cardio respiratoire des joueurs de football car il est en corrélation avec les performances des matchs. En effet, les mesures physiologiques ont montré que le renouvellement énergétique aérobie atteignait des valeurs maximales et que le système énergétique anaérobie était fortement sollicité vers la fin du test (Omar et al., 2012). Par rapport aux tests de laboratoire standard, des méthodes de test sur le terrain ont été développées pour amener les tests d'effort à un cadre plus réaliste avec l'avantage pratique supplémentaire de déterminer la capacité d'exercice également en groupe (Krustrup et al., 2003). A cet égard, les tests de course en navette incluent également une composante d'agilité immanente aux sports qui impliquent des exercices intermittents tels que le football ou le basket-ball (Bangsbo et al., 2008). Selon Wikipédia, Le football est un sport collectif qui se joue avec un ballon sphérique entre deux équipes de onze (11) joueurs. Elles s'opposent sur un terrain rectangulaire équipé d'un but à chaque extrémité. L'objectif de chaque camp est de mettre le ballon dans le but adverse plus de fois que l'autre équipe, sans que les joueurs utilisent leurs bras à l'exception des gardiens de buts. Pour Yang et al., (2013), le football est l'un des sports les plus populaires au monde. Il est pratiqué à différentes catégories d'âge. C'est un sport balistique opposant deux équipes de 11 joueurs et le match se joue pendant au moins 90 minutes dans les compétitions officielles. Le football est un sport intermittent caractérisé par des mouvements explosifs répétés. Durant un match de football, le joueur parcourt entre 8 et 12 km avec une fréquence cardiaque proche de 90 % de la fréquence cardiaque maximale (FC max) et exécute 10 à 20 sprints, 8 têtes et 11 tacles (Khanfir et al., 2013). Les actions décisives en football sont des mouvements explosifs qui sont généralement réalisés sur un fond d'endurance (Khanfir et al., 2013). Un match de football est constitué de deux périodes de quarante-cinq (45) minutes chacune et entre la première et la deuxième période, il y'a une pause de quinze (15) minutes. D'autres périodes de pause sont observées lors des arrêts de jeu suite aux infractions aux règles et à l'occasion des changements (Jacquet et al., 2002). Parvenir au footballeur ou footballeuse complet demande le développement de nombreuses qualités physiologiques ; endurance, résistance, vitesse, souplesse, force, coordination. La détermination de la capacité aérobie est plus délicate. Elle s'exprime de classique par la mesure du temps d'endurance. C'est-à-dire du temps pendant lequel un sujet travaille à un haut pourcentage de son volume d'oxygène maximal (VO2 max) en général de 85-90% celle-ci est évidente que plus ce temps sera long plus l'athlète sera capable d'utiliser sur le terrain un pourcentage élevé de sa VO2 max. La mesure du seuil ventilatoire à la même signification comme celle du seuil dit « anaérobie » d'augmentation des lactates (situé à aviron 2mmol/1). Ces seuils sont à environ 50% de la VO2 max chez les sujets non entraînés et peuvent se déplacer jusqu'à 80% de celle - ci chez les marathoniens. Plus le seuil ventilatoire est élevé, plus l'athlète peut poursuivre longtemps un effort à un niveau élevé de sa VO2 max ceci apparaissant particulièrement important en matière de football (Goudiaby, 2008). Chapitre II : Matériel et Méthodes |
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