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La grande pauvreté dans l'agglomération bordelaise en 2006: Etat des lieux


par Maia MICHEL
Université Bordeaux 2 - Master 2 Professionnel Chargé d'études sociologiques 2006
  

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2. Conditions de vie et pauvreté administrative :

a) Allocataires de minima sociaux :

Les services statistiques de la DRASS ont retenu sept indicateurs pour dresser un portrait de la situation sociale de la région par zone d'emploi58(*). Deux indicateurs de pauvreté administrative permettent de connaître la proportion des personnes relevant de la solidarité nationale : le nombre d'allocataires de l'un des trois principaux minima sociaux (RMI, API, AAH) et la part des ménages dont les prestations représentent plus de 75% des revenus en 2000, rapportés au nombre total des ménages. Les cinq autres sont des indicateurs de condition de vie : le taux de chômage en décembre 2000 ; la part des emplois précaires dans la population active totale en 1999 ; la part des enfants en retard scolaire, ayant 11 ans ou plus en primaire en 2000 ; la part des ménages habitant en logement locatif social en 2000 ; la part des foyers fiscaux non imposés en 199859(*).

L'analyse comparative de ces indicateurs fait apparaître des écarts importants entre les départements de l'Aquitaine, mais également au sein de chacun d'entre eux. En Gironde les indicateurs de pauvreté administrative et surtout le taux de chômage sont plus élevés que dans l'ensemble de la région et la situation du département est assez hétérogène. La zone d'emploi de Bordeaux-Zone-Centrale (B-Z-C), qui nous intéresse dans le cadre de l'état des lieux, présente des indicateurs de pauvreté administrative plutôt défavorables.

Sources : INSEE-BDSL, CAF, MSA, DARES, ANPE, DPD, DRE, DGI. 60(*)

En Aquitaine, fin 2000, environ 174 000 personnes disposant de faibles revenus recevaient une prestation de solidarité destinée à leur assurer un minimum de ressources, soit 14 % des ménages aquitains. Bien qu'en forte baisse, l'ASV reste, avec le RMI, l'allocation prééminente de la région. Ces deux minima sociaux s'adressent à environ 8,5 % des ménages aquitains. 61(*)

Sources : INSEE, CNAV, CAF, MSA, UNEDIC-BDSL. 62(*)

Au niveau de l'agglomération bordelaise, d'après l'INSEE, plus de 160 000 ménages sont allocataires de la CAF et 16 000 personnes perçoivent le RMI en 2003. Comme en Aquitaine ou en France, plus de la moitié de ces bénéficiaires sont présents dans le dispositif depuis plus de deux ans. On remarque que plus de trois RMIstes girondins sur quatre habitent l'agglomération, ce qui illustre bien la concentration urbaine de la précarité économique.

* âgés de 20 à 59 ans.

Source : CAF Gironde -31/12/2003 - INSEE- Recensement de la population 1999. 63(*)

Quasi absents de la périphérie pavillonnaire, les allocataires du RMI sont par contre très présents dans les quartiers populaires qui s'étalent le long de la Garonne. La concentration est très forte en particulier à Bordeaux avec 9% des habitants de 20 à 59 ans bénéficiaires du RMI, ainsi qu'à Lormont, Cenon et Talence. Dans les communes de la dernière couronne, le nombre de RMIstes est rarement supérieur à 1,5%. Moins de 40% des allocataires du RMI logent dans le parc public. Entre autres parce plus de 60% d'entre eux n'ont ni conjoint ni enfants, or les logements sociaux sont plutôt destinés à des familles.

Une publication du Conseil Général de Gironde datant de 2003 précise que les jeunes, les femmes et les personnes isolées sans enfants sont les plus concernées par le RMI64(*). Il RMI touche 53% de femmes en Gironde. La répartition par situation familiale n'a pas évolué depuis la création du RMI en 1988 : les personnes isolées sans enfant restent majoritaire (64%) et les familles monoparentales représentent plus de 19% des bénéficiaires. La plus grande part du public a moins de 35 ans (46 %). Plus de la moitié des bénéficiaires a connu une période de chômage avant le RMI, soit de longue durée, soit en alternance avec l'emploi. 10% du public n'a jamais travaillé. Le texte officiel ajoute :

« Avec la hausse du taux de chômage depuis quelques mois, le contexte socio-économique redevient plutôt défavorable et nécessite une plus forte mobilisation de tous les acteurs institutionnels et associatifs pour prévenir une nouvelle montée de l'exclusion. Cette mobilisation est bien réelle en Gironde. En effet depuis 2002, et malgré la conjoncture défavorable, le nombre des bénéficiaires du RMI reste stabilisé à moins de 1 % de croissance. » 65(*)

* 58 Zone d'emploi = découpage géographique créé par l'INSEE : espace dans lequel une majorité d'actifs résident et travaillent.

* 59 D'après « Les principaux minima sociaux en Aquitaine : situation fin décembre 2000 », Infostat n°76, février 2003 [en ligne].

* 60 D'après « Les principaux minima sociaux en Aquitaine : situation fin décembre 2000 », Infostat n°76, février 2003 [en ligne].

* 61 Ibid.

* 62 Ibid.

* 63 D'après INSEE Aquitaine, 2003, Atlas de l'agglomération bordelaise, chapitre « Revenu- social » [en ligne]. Champ : RMI versé par la CAF hors RMI versé par la MSA.

* 64 Dossier Insertion Gironde : « 15 ans de RMI en Gironde, état des lieux », in Embellir la vie pour toute la vie, publication du Conseil Général de Gironde  2003 [en ligne].

* 65 Dossier Insertion Gironde : « 15 ans de RMI en Gironde, état des lieux », in Embellir la vie pour toute la vie, publication du Conseil Général de Gironde  2003 [en ligne].

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