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L'esprit du temps de pharaon et l'esprit bakongo, esquisse d'une étude des similitudes

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par Magloire Mpembi
Kongo - Docteur en Médecine 2005
  

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L'ESPRIT DU TEMPS DES PHARAONS (1(*)) ET L'ESPRIT BAKONGO : ESQUISSE D'UNE ETUDE DES SIMILITUDES(2(*))

En réponse à l'interrogation du professeur Augustin AWAK'AYOM se demandant pourquoi les linguistes africains, ignorant la parenté génétique de l'Egyptien pharaonique et des langues négro-africaines, prouvée depuis 1941 par Liliane Homburger, préféraient une classification empirique(3(*)),Lusala lu ne Nkukaa publié dans Congo Afrique quatre études afrocentriques des mythes, légendes et contes négro-africains et égyptiens(4(*)). L'origine des mots et des concepts analysés le long de ces essais préfigure une synthèse magistrale des rapports entre l'Egyptien pharaonique et le Kikongo aussi bien sur le plan sémantique que grammatical.

Quoiqu' on ne discutât plus sur la négritude des Anciens Egyptiens, il n'en demeure pas moins qu'il faille continuer à apporter des « preuves péremptoires » attestant la continuité historique entre les Rametou (5(*)) et les négro-africains actuels.

Nous nous proposons ici d'esquisser un rapprochement anthropologique entre la civilisation kongo et la civilisation égyptienne sur les plans de la royauté (I), de la religion (II), des moeurs (III) et de la mode (IV).

I. La royauté

« De l'identité de conception qui existe, en général, entre l'Egypte et le reste de l'Afrique Noire, la conception de la royauté est un des traits les plus impressionnants »(6(*)).

C'est ainsi que <b>Diop</b> commence le paragraphe sur la royauté en Egypte et en Afrique Noire dans son livre inaugural. Sans s'attarder sur le caractère sacro-saint de la fonction royale, l'auteur décrit un rite, la fête du Sed, qui s'enracine dans la conception vitaliste commune en Afrique. Le pharaon ne pouvait régner qu'en pleine possession de ses forces. Pour régénérer sa force vitale, il était symboliquement mis à mort au cours de la fête susmentionnée. « Le roi passait pour rajeuni aux yeux du peuple et était de nouveau apte à assumer ses fonctions » (7(*)).

Chez les Kongo, le roi et le pouvoir sont les premiers lieux virtuels de l'équilibre cosmobiologique universel. La force du roi et la prospérité collective restent solidaires8(*). La perturbation la plus grave à laquelle est exposé Mani Kongo est la folie (du pouvoir ?). Ntinu Wene, le premier d'entre eux, en fit l'amère expérience (9(*)). A l'intronisation , Nsaku Lau frappe le roi de sa queue de buffle dans le but de protéger sa santé mentale et physique. Cet acte est essentiel à la vie du roi et du royaume.

Au Kemet comme au Kongo, le roi est forgeron. Ceux qui exercent ce métier le font en son nom. Aussi, « le travail de la forge (lufu) était considéré comme une fonction spéciale et entouré de nkisi et de nombreux tabous » (10(*)).

Si le roi jouit de la même considération au Kemet comme au Kongo (11(*)), le comportement de ses sujets en sa présence devrait présenter des similitudes dans les deux aires socioculturelles. Joseph Ki Zerbo le décrit pour les deux cours : « Au sommet de la pyramide sociale, il y a le pharaon, qui se distingue du commun des hommes par sa participation à la divinité [...]. En sa présence, les sujets se prosternent et flairent le sol » (12(*)).

« Devant lui, on s'agenouille ou on se prosterne, et on se jette de la poussière sur la tête avant d'implorer sa bénédiction (...) »(13(*)).

Les Egyptiens et les Kongo flairaient le sol et se l'aspergeaient sur la tête dans le but de montrer sa soumission au souverain.

II. La religion

Une communauté de vue en matière de religion entre deux peuples éloignés dans le temps et dans l'espace relève forcément d'un contact intime. La religion étant le lieu par excellence de l'expression libre de l'imaginaire d'un peuple, il y a donc peu de chances que deux communautés éloignées conçoivent l'idée de Dieu de la même manière par hasard.

En cette matière Kemet et Kongo se rejoignent.

Les Anciens Egyptiens et les Bakongo sont monothéistes. Dieu porte le même nom chez les deux peuples. Imn (Amon) - Râ donne par inversion Nzambi : nza (râ) et mbi (Imn avec chute de m), le mb est le m égyptien renforcé ; notons que nza désigne en Kikongo le disque solaire rouge(14(*)).

La mort et la vie occupent une place importante d'où la pompe entourant les funérailles aussi bien au Kemet qu'au Kongo.

« Le but des textes des pyramides était de permettre au [défunt] d'atteindre le royaume des morts [ciel, est] et d'y trouver la félicité [...] Il était nécessaire de traverser certains cours d'eau ; à cet effet des enchantements étaient mis à la disposition du mort pour qu'il pût forcer le passeur, appelé « Regarde-en-arrière », de lui faire traverser l'eau.

Parfois si le nautonier s'obstinait, il fallait implorer le dieu Rê de lui commander d'obéir. `'O Rê, recommande le [défunt] à Regarde-en-arrière, passeur du Lac-des- Lys, pour qu'il amène pour le [défunt] sa barque dans laquelle il fait passer les dieux de l'autre côté du Lac-des-Lys, vers le côté est du ciel'' ».(15(*))

« Un autre habitat des morts que mentionne la tradition kongo, celui de Mpemba, le séjour des morts vers la mer. [...] Les morts, pour arriver au Mpemba, doivent suivre l'itinéraire du soleil. Car, la conception des anciens Bakongo était que le mouvement circulaire du soleil part du fond de l'océan, en passant par dessus nos têtes. Le monde en effet paraissait à nos aïeux comme une montagne entourée d'eau. L'homme est placé sur cette montagne. De là, il peut voir le soleil des eaux se lever, y retourner et s'y plonger , au séjour des morts, pour les éclairer après avoir éclairé les vivants. Pour arriver au royaume des morts (Ku Mpemba), le soleil passe par l'océan (mbu, kalunga) et s'y enfonce pour y manger les crabes. Alors le soleil lui-même devient crabe, c'est-à-dire qu'il devient la pirogue qui transporte les âmes au Mpemba[...] Les bons[...] s'en vont rejoindre les ancêtres dans leur séjour au Masa ; le méchant se perd sur son chemin. A l'eau nous irons, nous devrons pour y parvenir avoir le coeur pur. Les aïeux qui nous ont précédés au Masa demeurent dans un lieu de bonheur et de paix. »(16(*))

Cette description dont l'arrière-plan égyptien est patent actualise le texte du Livre des Morts cité par Braden. Des éléments singuliers importants se retrouvent dans les deux textes : l'eau, la barque là bas, la pirogue ici, les difficultés sur le chemin, une constante référence au soleil. Que ce dernier se transforme en crabe pour transporter les âmes dans l'eau (océan) rappelle forcément la cosmogonie héliopolitaine de la création. Celle-ci affirme qu'au départ existaient les eaux primordiales appelées Noun, « from which floats the bark of `millions of years' ». (17(*)) Kheper - en Egyptien devenir, exister - appelle en même temps Râ - l'ordre - et le serpent Apophis - le désordre - à l'existence.(18(*)) Chaque nuit, le serpent menace d'avaler le soleil lorsqu'il retourne dans le Noun. Chaque matin, le soleil émerge du Noun victorieux.

Un commentaire en plus ici enfoncerait une porte largement ouverte.

Chez les Bakongo, le sort réservé à l'âme qui n'atteint pas le paradis est de devenir Tebo. Van Wing en donne la description : « ...si par contre la mort est mauvaise, s'il a été un kimpumbulu : un mécréant, qui viole toutes les lois des ancêtres ou du pays, il deviendra tebo, un être infect nauséabond aux cheveux roux, errant sur terre sans trêve ni repos en commerce avec les ndoki, les sorciers qui sucent le sang des hommes ».(19(*)) Cent cinquante-trois pages plus loin, Van Wing est plus précis : le Tebo est petit, laid, a la peau cendrée, une longue chevelure rousse, une odeur nauséabonde et mange la chair humaine.(20(*)) Or, dans le panthéon égyptien existe Seth que les Grecs ont appelé Typhon. Diop le décrit : « Seth, Typhon, le principe du Mal et du désordre, le symbole de la trahison est né sous les traits d'un Blanc aux cheveux roux ; jusqu'à la fin de leur histoire, les Egyptiens massacraient spontanément ce type de Blanc aussitôt qu'ils le rencontraient comme étant un être impur »(21(*)), Marguerite Divin aussi : « C'était le troisième fils de Nouît, blanc de peau et roux de chevelure »(22(*)). Que dire de plus sinon s'incliner devant le poids des faits. Les précisions de Van Wing longue chevelure rousse, errant - permettraient de calquer Tebo sur Seth et par ricochet d'expliquer pourquoi les grecs l'ont appelé Typhon comme le vent errant...

III. Les moeurs

Les Egyptiens comme les Bakongo étaient circoncis. Ces derniers continuent d'ailleurs à pratiquer la circoncision sans toujours être en mesure d'en expliquer le sens profond. Ce trait de culture était tellement caractéristique des anciens Egyptiens qu'Hérodote s `y appuiera pour démontrer l'identité ethnique entre ceux-ci et les Colches.(23(*)) Un autre élément de similitude est l'horreur de l'homosexualité commune aux deux peuples.

Dans la mythologie égyptienne elle apparaît comme un attribut de Seth le principe du mal qui n'avait pas hésité à violer son neveu Horus. L'homosexualité a toujours été mal perçu au Kemet(24(*)).

Qu'en était-il chez les Bakongo ?

« Là où le commerce n'était point permis aux Blancs, aucun vice de péché contre nature n'était observé... » (25(*)) Les Capucins faisaient ce constat en en 1747. Deux siècles plus tard, Van Wing déposait dans le même sens : « L'homosexualité semble plutôt rare » (26(*)) ; « Les pratiques d'homosexualité sont regardées comme abominables et châtiées par Nzambi ». (27(*))

Encore une fois la communauté des vues est parfaite.

IV. La mode

« ...le roi et ses courtisans s'habillent d'étoffes faites de palmes (...) ; par devant comme ornements, leur pendaient, à la façon d'un tablier, des peaux délicates et jolies, telles que des peaux de petits tigres, de civettes, de zibelines, de martres et d'animaux semblables, aux quelles on laissait la forme de la tête ». (28(*))

« ...le roi et quelques grands portaient des chaussures à l'antique, comme on en voit aux statues romaines... ». (29(*))

Le port des peaux d'animaux comme ornement et celui des sandales « à l'antique » existait bel et bien en Egypte. A en croire Ki-Zerbo, cette tradition est restée vivace. (30(*))

A propos de la coiffure chez les Bakongo, Pigafetta et Lopez nous apprennent qu' « Ils [Le Roi et ses courtisans] se coiffaient d'un petit bonnet , carré par le haut, de couleur rouge et jaune, qui leur couvrait le sommet de la tête et qui était un ornement plutôt qu'une défense contre l'air et le soleil. » (31(*))

Le couvre-chef bicolore coiffait également la tête du Pharaon : « ...les Pharaons réunirent à nouveau les deux royaumes et c'est pourquoi ils portent la couronne rouge du nord surmontée du bonnet blanc qui était l'insigne des rois du sud. » (32(*))

La présence des deux couleurs était le symbole de l'unification des deux terres. Chez les Bakongo, plusieurs nkisi (33(*)) étaient composés entre autres d'une terre rouge et d'une terre blanche(34(*)).

On le voit, la référence à l'Egypte même sur le plan mystique est constante.

Conclusion

Il arrive souvent que des Africains d'une intelligence supérieure, par « concessionnisme » ou pour sauvegarder des amitiés transculturelles, fassent « le grand écart » au point de tenir un discours scientifique contradictoire. C'est peut-être le drame de Joseph Ki-Zerbo. Tout en affirmant l'existence d'un « substratum d'une parenté originelle » entre l'Egypte (35(*))et les civilisations négro-africaines en raison de la masse et de la diversité des concordances des traits culturels, il explique ces dernières comme étant des « échos amortis et dégradés de la civilisation du Nil », une « estampille estompée mais frappante (sic!) d'une très lointaine fraternité ... » (36(*)).Voilà qui laisse perplexe.

Cet essai a pour objectif d'ébaucher des similitudes entre le Kemet et le Kongo. Il n'a d'intérêt que dans la mesure où les thèmes ici abordés (et d'autres non abordés) seraient approfondis par les chercheurs en communications, histoire, anthropologie culturelle, économie, sociologie, sciences politiques et psychologie...Puissent les champs ici envisagés se révéler féconds.

Magloire MPEMBI d.b. NKOSI MD

Docteur en Médecine (Université Kongo)

Assistant en Neuropsychiatrie (CNPP MONT AMBA UNIKIN)

E-mail : jbmagloirem@yahoo.fr

Website: http://www.afrikadiata.fr.nf

* 1 J'emprunte cette expression au titre de l'ouvrage d'Erik Hornung :

Erik HORNUNG, L'esprit du temps des pharaons, Paris, Philippe Lebaud - Editions du Felin, 1996.

* 2 Je dédie cet essai à Lusala lu Ne Nkuka, sj, ce Nzala Mpanda des temps actuels pour sa passion contagieuse de l'Afrique et à Victoria Massamba en qui les vertus d'Hatchepsout s'incarnent de fort belle manière.

* 3 Augustin AWAK' AYOM, «  A propos de: ` conscience nationale et identités ethniques. Contribution à une culture de la paix de Léon de Saint Moulin ` », Congo Afrique, n° 374, avril 2003, pp. 256-260.

* 4 LUSALA LU NE NKUKA, « De l'origine égyptienne des civilisations négro-africaines : une étude afrocentrique des mythes de Nzala Mpanda et d'Osiris », Congo Afrique, n° 393, mars 2005, pp.167-175.

Idem, « De l'origine égyptienne des civilisations négro-africaines : une étude afrocentrique du pouvoir dans les deux légendes de Mungalo et d'Hathor », Congo Afrique, n° 394, avril 2005, pp.236-248.

Idem, De l'origine égyptienne des civilisations négro-africaines : une étude afrocentrique de deux contes d'éloge de l'habileté » , Congo Afrique, n° 395, mai 2005, pp.303-312.

Idem, De l'origine égyptienne des civilisations négro-africaines : une étude afrocentrique de deux contes sur la vérité et le mensonge », Congo Afrique, n° 396, juin-juillet-août 2005, pp.366-376.

* 5 Terme signifiant « hommes par excellence » en Egyptien pharaonique, utilisé par les anciens Egyptiens pour se désigner eux-mêmes. Cfr Cheikh Anta DIOP, Nations nègres et culture : de l'antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique Noire d'aujourd'hui, Paris, Présence Africaine, 1979, quatrième édition,p.1.

* 6 Cheikh Anta DIOP, o.c, p.209.

* 7 Ibid, p. 210.

* 8 Yvon Norbert GAMBEG, « Santé mentale et pouvoir politique en pays Kongo, in Marie-Jeanne KOULOUMBOU, (Edit), Histoire et civilisation Kongo, Paris, L'Harmattan, 2001, pp. 49-54

* 9 Mgr Jean CUVELLER, L'Ancien Royaume de Congo, Bruges-Paris, Desclée de Brouwer, 1996. p. 15

« il eut des convulsions : laukidi ». Le terme « laukidi » se traduirait mieux par « devint fou ». Voir Yvon Norbert Gambeg, art-cit.

* 10 Jan VAN WING, Etudes Bakongo, sociologie, religion et magie, Bruges, Desclée de Brouwer, 1959, 2ème édition.

* 11 Kemet, La Noire. Nom par lequel les Anciens Egyptiens désignaient leur pays. Une analyse étymologique perspicace selon la méthode afrocentrique d'Asante a permis à Lusala Lu Ne Nkuka de rapprocher « Kongo » de Kemet. Lire « une étude afrocentrique des mythes de Nzala Mpanda et d' Osiris » dans Congo Afrique n° 393, Mars 2005.

* 12 Joseph KI-ZERBO, Histoire de l'Afrique noire : D'hier à Demain, Paris, Hatier, 1972,p.73. Marguérute Divin décrit le cérémonial avec plus de détails : « Dès qu'il [l'ordre du Pharaon] me fut lu, je me prosternai à terre comme devant le Pharaon, à plat ventre, je me trainais dans la poussière et je flairai la terre ; je répandis cette poussière sur mes cheveux... » (Marguerite DIVIN, Contes et légendes de l'Egypte ancienne, Paris, Fernand Nathan Editeur, 1969, pp.121-122.

* 13 Ibid, p. 184.

* 14 Lusala lu ne Nkuka., « Qu'est-ce que l'Afrocentricité », inédit.

* 15 Charles S. BRADEN, Les Livres sacrés de l'humanité, Paris, Payot,1955.

* 16 Mgr Joseph NTEDIKA, Eschatologie Kongo: Ku Masa. Etude anthropologique et cosmologique, in Philosophie et Vie. Actes des Premières journées philosophiques de Boma du 26 au 29 mai 1993, Boma, Grand Séminaire « Abbé Ngidi » de Boma

Pour les Bakongo , le « monde paraissait comme une montagne entourée d'eau » (Mgr Joseph Ntedika, a.c.). Pour les Egyptiens, « ... the world existed inside a kind of ''bubble'' surrounded by an infinite ocean. » (James P. ALLEN, Middle Egyptian: An Introduction to the language and culture of Hieroglyphs, Cambridge, Cambridge University Press, 2001, p.21.)

* 17Wallis BUDGE, The Egyptian Book of Dead. The Papyrus of Ani.. Egyptian Text, transliteration and translation, New York, Dover Pulications, Inc, 1967.

* 18 Le hiéroglyphe de Kheper est un crabe. Sous la forme Khepri il désigne le soleil du matin. En Kikongo Kipadi (k-p-r/k-p-d) veut dire matin, matinée, demain, à demain, point du jour, au matin. Voir Lusala lu ne Nkuka sj, «  La conception de la paix dans l'Ancienne Egypte », Communication présentée à la semaine interdisciplinaire La paix est elle une illusion ou une réalité ? » organisée par la Faculté de Théologie Protestante de Brazzaville du 17 au 21 février 2003.

* 19 Jan VAN WING, op. cit., p.138.

* 20 Jan VAN WING, op. cit., p. 291.

* 21 Cheikh Anta DIOP, Antériorité des Civilisations nègres : Mythe ou Vérité historique ?, Paris, Présence Africaine, 1993, 2e édition, p.34.

* 22 Marguerite DIVIN, Contes et légendes de l'Egypte anciennne, Paris, Fernand Nathan, 1969, p.32.

* 23 Cheikh Anta DIOP, Nations nègres et culture..., Paris, Présence Africaine,1979, 4e édition, pp.206-208.

* 24 Lire à cet effet Lise MANNICHE, Sexual Life in Ancient Egypt,London - New York, Editions KPT, 1987.

* 25 La pratique missionnaire des PP. capucins dans les Royaumes de Congo, Angola et contrées adjacentes. Brièbvement exposée pour éclairer et guider les missionnaires destinés à ces saintes missions, Louvain ,1931, p. 82

* 26 Jan VAN WING, op. cit., p.145.

* 27 Jan VAN WING, op. cit., p.147.

* 28 Filipo PIFAFETTA et Duarte LOPEZ, Description du Royaume de Congo et des contrées envoronnantes, Louvain-Paris, Editions Nauwelaerts - Beatrice Nauwelaerts, 1965, p.118.

* 29 Filipo PIFAFETTA et Duarte LOPEZ, op . cit., p.119.

* 30 Joseph KI-ZERBO, op. cit., p.78, note 10.

«Jusqu'au temps des Ptolemées le prêtre qui brûle l'encens devant Philopator est un nègre revêtu d'une peau de lion. »

Le texte de Pigafetta et Lopez rapportant le port des sandales chez les Bakongo AVANT l'arrivée des portugais revêt pour moi une importance capitale. Je me souviens avoir lu en 3e primaire, dans le manuel de lecture utilisé à l'époque et intitulé Avec mon ami Paul un texte dans lequel le héros s'émerveillait devant les chaussures d'un prêtre catholique de passage au village et demandait à son grand père de venir voir l'homme qui portait des pirogues aux pieds. Le patriarche de s'écrier à la vue du prêtre nsa mputu i.e habitudes d'Europe. De là serait venu le kikongo et le lingala nsampatu et sapato

* 31 Filipo PIFAFETTA et Duarte LOPEZ, op. cit. p. 118.

* 32 Marguerite DIVIN, op. cit. p.55.

* 33 J'emploie volontairement le terme kikongo nkisi et non le terme fétiche par lequel on le traduit généralement. Comme Frobenius, « Je n'ai vu dans aucune partie de l'Afrique nègre les indigènes adorer les fétiches ».( Leo FROBENIUS, Histoire de la civilisation africaine,Paris, Gallimard, 1938, 5e édition, p.15.)

Fétiche est une « invention européenne ». Même dans l'esprit du chercheur marxiste le plus athée, jamais il ne germera l'idée selon laquelle le chapelet du catholique est un fétiche. Les rapports que le Mukongo entretient avec les nkisi sont mutatis mutandis ceux que le chrétien entretient avec l'hostie.

* 34 Jan VAN WING, op.cit.

« ...Il y a même un fétiche de chasse spécial aux polygames. C'est le Nkilu, un sac rempli de terre blanche et rouge, de griffes et dents d'animaux sauvages, etc » p. 200

« ...Le kodi di kinzenzi, littéralement la coquille du petit cri-cri, est un gros coquillage rempli de mpemba, terre blanche, de nsadi, terre rouge, de la poussière de feuilles de kitundibela , une espèce de gingembre sauvage, de pépins de courge (mbika malenga) et de poussière de cri-cri, kinzenzi. » p.206.

« Nkita Malari. Ce nkita habite un petit sac contenant entre autres une pierre nkita, de la terre blanche et rouge... » p.499

« Nkwete : sac contenant la terre rouge et blanche » p.505

* 35 Joseph KI-ZERBO, op. cit.

* 36 Joseph KI-ZERBO, op. cit. pp. 82-83.

Cette critique n'attenue en rien le profond respect j'ai pour l'auteur de ces lignes.






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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote