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Les défis du droit international de l'environnement

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par Brice Severin PONGUI
Université de Limoges - Master 2 2006
  

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SECTION 2 : La nécessité d'un Accord mondial sur les forets et un second protocole à la Convention sur les changements climatiques

SOUS-SECTION 1 : La mise en place d'un Accord mondial sur les forêts

Paragraphe 1 : Contexte et justification

La planète est couverte de plusieurs étendues forestières. De par leurs fonctions écologiques , les forêts concourent aux fondations de la vie sur la terre en régulant le climat et les ressources en eaux, et en faisant office d'habitat pour la faune et la flore .Elles fournissent aussi une large gamme de produits essentiels tels que le bois , des aliments , du fourrage, des médicaments , et aussi des possibilités de loisirs , de renouveau spirituel et d'autres services .Mais de nos jours, les écosystèmes forestiers subissent une forte pression due à la croissance démographique et la persistance de la pauvreté. Lorsque les forets sont gravement endommagées, elles perdent leur fonction de régulation du climat, ce qui accroît les catastrophes naturelles et contribue à la menace de disparition de la vie animale et végétale .Il s'en suit que la fourniture durable des produits et des services provenant des forets est aussi gravement compromise.

Le problème de gestion des écosystèmes forestiers repose donc sur deux principes fondamentaux : la priorité de répondre aux besoins des hommes, actuellement et dans le futur et l'existence de limites à la capacité de charge des écosystèmes à pourvoir à ces besoins. Ainsi ce problème touche au coeur même du développement durable dont la dimension constitue, comme on le sait l'épine dorsale .Aussi, l'on comprend, du même coup l'acuité avec laquelle la question de gestion durable des écosystèmes forestiers se pose. Certes, des avancées ont été effectuées, notamment au plan mondial et régional.

D'abord, la Déclaration de principes, non juridiquement contraignante mais faisant autorité, pour un consensus mondial sur la gestion, la conservation et l'exploitation écologiquement viable de tous les types de forêts issue du Sommet mondial sur le développement durable de 1992.Malgré le caractère peu contraignant de cette déclaration, elle a pu exercé une certaine influence dans le développement du droit international relatif aux forêts mondiales. L'Accord international sur les bois tropicaux de 1994 en est le fruit. A l'échelon régional, on peut citer entre autres la Convention régionale pour l'Amérique centrale concernant la gestion et la conservation des écosystèmes forestiers naturels et le développement des plantations forestières de 1993.Pour la région des Alpes, le Protocole de l'application de la Convention alpine (*39) cette convention cadre a été adoptée à Salzbourg, le 7 novembre 1991). Pour la sous-région d'Afrique centrale , un pas décisif a été franchi pour la sauvegarde des forêts du Bassin du Congo .Pour atteindre cet objectif, les Etats d'Afrique centrale ont signé le Traité relatif à la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers d'Afrique Centrale en février 2005.Première résolution juridiquement contraignante sur les forêts , ce traité a pour but de mettre en place un cadre juridique global qui doit régir et consolider la coopération sous-régionale dans le domaine de la conservation et de la gestion durable des écosystèmes forestiers. Il engage les pays signataires (*40) à inscrire dans leurs priorités nationales, la conservation et la gestion durable des forêts ainsi que la protection de l'environnement, et à développer le partenariat avec la communauté internationale, dans le but de mobiliser les ressources nécessaires pour le financement des engagements. Il faut toutefois faire remarquer que certaines conventions de portée mondiale ne concernant pas directement les forêts peuvent dans leur mise en oeuvre avoir une certaine influence sur la sauvegarde des forêts. Il s'agit principalement de la Convention sur la diversité biologique et de la Convention cadre sur les changements climatiques. Car, les forêts constituent à la fois les principaux lieux où se concentre la diversité des espèces et des « puits » absorbant le gaz carbonique émis par la suite des activités humaines.

Toutefois, ces efforts ne suffisent pas encore pour protéger les forêts mondiales. Malgré cet arsenal juridico-politique, la survie des forets est toujours menacée principalement par le phénomène de la déforestation. Difficile à évaluer précisément, en Afrique Centrale par exemple la déforestation progresse au rythme de 0,4% par an, soit plus de 900000 hectares détruits. Des chiffres auxquelles il faut ajouter la dégradation liée au tracé des routes et à l'exploitation forestière (*41). Faut-il alors tendre vers la signature d'un Accord mondial obligatoire sur la protection des forêts mondiales ? A quel prix ? La communauté internationale est-elle prête à surmonter les obstacles afin d'aboutir à la conclusion d'un tel accord ? Aussi, est-il vraiment opportun de se précipiter vers la signature d'un tel accord ? .

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