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Les théories technologiques explicatives de la crise des entreprises publiques congolaise

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par Jean-Luc MALANGO KITUNGANO
Université de Lubumbashi, République Démocratique du Congo. - Master 1 Sciences Administratives 2006
  

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UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

DÉPARTEMENT DES SCIENCES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES

Les théories technologiques explicatives de la crise des entreprises publiques congolaise

Travail présenté par

JEAN-LUC MALANGO KITUNGANO,

malangojeanluc@yahoo.fr

Candidat au Master (Licence de la RDC)

en Sciences politiques et administratives

Université de Lubumbashi

Dirigé par Ntambwe Lumanisha

Chargé de cours à la Faculté des sciences sociales,

politiques et administratives

Université de Lubumbashi

Année Académique 2006-2007

INTRODUCTION

Dans le cadre du cours de Méthodologie et épistémologie de la science administrative, il nous a été demandé de développer les considérations sur les théories technologiques dans la science de gestion.

L'intérêt de ce thème est de trouver les causes de la faillite des entreprises publiques congolaises. La question fondamentale est celle de savoir à la lumière des théories technologiques pourquoi les entreprises publiques congolaises sont tombées en faillite.

La méthode que nous avons adoptée est systémique. Celle-ci nous a aidé à saisir le rapport de la technologie à l'environnement socio-économique et politique des entreprises congolaises. En effet, le système économique capitaliste est un système politique mondialisé, il se compose de deux groupes des pays dont les pays dominés et exploités et partant satellisés et périphériques sur le plan technologique d'une part, et les pays dominants et exploiteurs constituants le centre technologique mondial, d'autre part.

La technique utilisée est celle documentaire. Elle nous a permis de réunir les ouvrages, les revues et les articles disponibles en rapport avec le thème de notre étude et qui sont repris de manière succincte dans la bibliographie sélective.

CHAPITRE I. DÉFINITION DES CONCEPTS

Dans ce chapitre, nous définissons les concepts ci-après : théorie, technologie, faillite, entreprise.

1. THÉORIE

Le Dictionnaire universel de la Langue française entend par théorie, « l'ensemble d'opinions, d'idées sur un sujet particulier ». La théorie s'entend aussi comme « la connaissance abstraite, spéculative. » Elle est aussi « un système conceptuel organisé sur lequel est fondée l'explication d'un ordre de phénomènes ».

Dans le cadre du cours de Méthodologie et Epistémologie de la science administrative, nous avons définit la théorie comme étant « une source d'explication des phénomènes sans contenu prédicatif donné »1(*). La théorie se construit à partir de l'observation de la réalité qui conduit à formuler les hypothèses d'une part, d'autre part à l'aide du raisonnement logique ou déductif, elle se vérifie par un retour à la réalité.

2. TECHNOLOGIE

Le concept technologie est souvent confondu avec le terme technique dans le langage courant. Le Dictionnaire Universel entend par technologie, « l'étude des techniques industrielles dans leur ensemble ou dans un domaine particulier ».

Le concept technologie est utilisé dans deux acceptions. Au sens premier, il désigne un ensemble cohérent de solutions techniques ou d'objets techniques (produits ou procédés) incluant non seulement les techniques proprement dites, mais aussi les services qui y sont associés (assistance, maintenance, réparation, etc.).

En macro-économie, la technologie désigne la combinaison du facteur travail et du facteur capital2(*).

3. FAILLITE

Toujours avec le Dictionnaire Universel, la faillite se définit comme une situation constatée par un tribunal, d'un commerçant qui a cessé ses paiements ; une situation du dirigeant d'une entreprise en cessation de paiement, reconnu par un tribunal comme coupable d'une gestion impudente ou d'agissements malhonnête.

4. ENTREPRISE

Le concept d'entreprise a déjà été défini de plusieurs manières. Dans son Cours d'économie politique, tome II, François Perroux définit l'entreprise comme étant une organisation de la production dans laquelle on combine les prix des divers facteurs de production apportés par des agents autres que le propriétaire de l'entreprise en vue de vendre sur le marché des biens et des services pour obtenir par la différence entre le prix de revient et le prix de vente le plus grand gain monétaire possible.

De leur part, Pièrre Conso et Farouk Hemici dans leur ouvrage intitulé La gestion financière des entreprises, définissent celle-ci du point de vue comptable comme étant l'organisation financièrement autonome produisant pour le marché des biens et des services3(*).

CHAP. II. SITUATION GENERALE DES ENTREPRISES PUBLIQUES CONGOLAISES

Pour ce chapitre, nous nous inspirons du chapitre cinquième, Analyse managériale de la faillite des Entreprises publiques en RDC, de l'ouvrage La pratique du management des Entreprises du Professeur KALUNGA MAWAZO, édition du CRESA, Lubumbashi, 2007.

Se qui caractérise la République démocratique du Congo sur la plan industriel et agricole est la débâcle des entreprises publique.

Un regard historique sur ce qu'était le pays pendant la période coloniale nous révèle que le pays disposait déjà d'un potentiel industriel compté parmi les plus denses et les plus modernes de l'Afrique, car les grandes entreprises furent créées dès l'aube de l'avènement du Congo Belge en 1908. L'Union Minière du Haut-Katanga créée 1906 ; La BCK (Société de Chemin de fer du Bas-Congo au Katanga en 1906 ; Les usines de Lubumbashi rendues opérationnelles depuis 1910 ; La mine souterraine de Kipushi en 1926 ; La société générale et industrielle de Chimie à Likasi (SOGECHIM) en 1926 ; Les cimenterie du Katanga (CIMENKAT) en 1922...

Aujourd'hui, quarante six ans après l'indépendance du pays, la quasi-totalité des entreprises publiques frisent la faillite ou sont déjà en faillite. De la chute spectaculaire de production à la cessation totale de paiement, presque toutes les entreprises publiques congolaises connaîssent des difficultés financières allant jusqu'à l'impayement des salaires des travailleurs. Les entreprises qui n'accusent pas de retard de payement de salaire s'accommodent à des salaires très modiques. C'est le cas notamment des entreprises génératrices de recettes tels, l'Office de Douanes et Accise), la DGI (Direction Générale des Impôts), l'Office du tourisme, etc.

Bref, les entreprises publiques congolaises ont été rendues incapables d'assurer la croissance et le développement.

Deux causes principales peuvent expliquées la déconfiture de ces entreprises. Les causes historiques et les causes systémiques.

S'agissant des causes historiques, il est démontré que le malaise socio-économique des pays du tiers - monde plonge ses racines dans la colonisation d'exploitation. Les premier investissement coloniaux ont visé la mise en valeur des colonies en commençant par le secteur à croissance rapide : industrie cuprifère, en vue de réaliser le maximum de profit le plus vite possible et au profit de la métropole. La technologie mis en place servit plus à l'exploitation maximale du travailleur et des richesses. Ce système ne permis par la création d'une classe moyenne d'entrepreneur maîtrisant à suffisance les technologies mises en oeuvre.

Si cette situation alarmante a caractérisée la période coloniale, pourquoi l'entreprise publique post-coloniale a-t-elle était rendue incapable de crée la croissance et le développement alors qu'elle est dirigée par des nationaux ? Ce sont les causes systémiques qui expliqueraient alors la faillite des entreprises publiques congolaises. Il y a une responsabilité patente du système capitaliste mondialisé dans la faillite actuelle de ces entreprises. La délocalisation industrielle vers la périphérie ou la modicité des salaires et la faiblesse de prix des matières premières permettent à ces économies de réaliser des surprofits qu'ils ne partagent pas au profit des populations des pays d'accueil d'une part, la dynamique de prêt à court, moyen et long termes à l'intention des pays pauvres par le canal des institutions de « Bretton Woods » (Le fonds monétaire International et la Banque Mondiale) ; Ces prêts quasi imposés et artificialisés aux vocables flatteurs de « d'aides extérieures, aides au développement » sont généralement assortis des taux d'intérêt exorbitants qui rendent l'investissement public dans les pays du sud quasi nul. Les dirigeants politiques des pays sous développés sont pris dans un processus de fidélisation à partir de la provisoirité de leurs fonctions. N'ayant aucune garantie sur la durée de leur mandat, ni ce qu'ils pourront devenir après leur limogeage, les membres de l'équipe directionnelle ramènent tous au présent par l'anticipation de la maximisation des utilités économiques. D'où détournements, privatisations massives, bas salaires...

CHAP. III . LES THEORIES TECHNOLOGIQUES

Il existe plusieurs théories portant sur la technologie. Parmi celles-ci, nous retenons les théories ci-après :

- La théorie de l'innovation technologique.

- La Théorie de la technologie appropriée.

- La théorie de la technologie de pointe.

- La théorie de la récupération technologique.

Les trois dernières théories portent sur le transfert de technologie et se révèlent, considérée de manière brute, inopérantes pour les entreprises congolaises.

III. 1. LA THEORIE DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE

La théorie de l'innovation technologique concerne l'innovation de produits, des procédés et de l'organisation ou du marché d'une entreprise4(*).

L'innovation d'un produit concerne la conception d'un bien - matériel, équipement, instrumentation, fournitures, produits - ou d'un service. Il s'agit de la mise au point ou de la commercialisation d'un produit nouveau ou amélioré sur le plan technologique (ou tout le moins de certaines de ses caractéristiques).

L'innovation des procédés a trait aux processus de production et de distribution du bien ou du service.

L'innovation organisationnelle désigne les changements dans la structure organisationnelle liés aux innovations de produits ou de procédés, de même que le changement liés aux tâches de support et le comportement innovants en affaires.

L'innovation de marché concerne la percée sur de nouveaux marchés d'une part, et la modification des relations que l'entreprise entretient avec son environnement (fournisseurs, concurrents, pouvoirs publics, investisseurs...)

Ainsi, les activités d'innovation technologique couvrent toutes les démarches scientifiques, technologiques, organisationnelles, financières et commerciales qui mènent à la réalisation de produits et de procédés technologiquement nouveaux ou améliorés.

III. 2. LA THÉORIE DE LA TECHNOLOGIE APPROPRIEE

Les défenseurs de cette théorie, parmi lesquels Daniel THERY, Serge LATOUCHE, préconisent des technologies qui correspondent à la fois aux besoins des populations et font recours aux ressources locales. Pour eux, l'adoption des technologies de pointe n'est ni plus ni moins qu'un transfert mimétique qui entretient une dépendance culturelle génératrice à son tour des besoins imités. En plus, les technologies de pointe seraient négatives car elles détruisent l'environnement et aggravent l'endettement des pays du Tiers-monde5(*).

III. 3. LA THÉORIE DE LA TECHNOLOGIE DE POINTE

Selon les tenants de cette théorie, le recours aux technologies de pays développés est incontournable pour deux raisons. La première est que ne pouvant par refaire les parcours des pays industrialisés, les pays en voie de développement sont obligés de prendre un raccourci technologique. La seconde est qu'il n'y a pas de développement sans technologie à forte intensité capitalistique.

III. 4. LA THÉORIE DE LA RÉCUPÉRATION TECHNOLOGIQUE

Elle recommande aux pays en voie de développement de récupérer les technologies dépassées des pays développés. Cette théorie suppose que le détenteur de technologie accepte de transmettre pour des raisons humanitaires ses recettes à d'autres.

CHAP. IV. THEORIES TECHNOLOGIQUES APPLIQUEES AUX ENTREPRISES PUBLIQUES CONGOLAISES

Dans ce chapitre, il sera question de développer les différentes considérations des théories technologiques appliquées à la gestion des entreprises publique congolaises. Nous montrerons les mérites ainsi que les limites de ces théories quand elles sont appliquées aux entreprises publiques congolaises.

IV.1. SOURCES DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE ET LIMITES POUR LES ENTREPRISES PUBLIQUES CONGOLAISES

Les sources de connaissances liées à l'innovation technologique se subdivisent de manière classique en quatre grands piliers (selon Gérard VALEDUC et WARRANT, Op. Cit., p. 12-13) :

1. La Recherche Développement ;

2. L'acquisition de technologies développées à l'extérieur ;

3. La collaboration avec d'autres entreprises et organismes de recherche ;

4. D'autres activités liées à l'augmentation des connaissances.

Les entreprises publiques congolaises sont limitées à tous les niveaux.

IV. 1. 1. LIMITES EN MATIÈRE DE RECHERCHE DÉVELOPPEMENT

Par rapport à la Recherche et Développement, les limites résultent premièrement du marché. En effet, la coordination par le marché en matière d'innovation est depuis longtemps reconnue comme inefficace par les économistes car il se produit des effets externes. Les effets externes désignent de manière générale les relations entre les agents qui ne passent pas par les mécanismes de prix. Deux types d'effets nous intéressent particulièrement :

Les externalités de la Recherche et développement liées à la diffusion des connaissances par les divers canaux tels que copie, espionnage, mobilité du personnel, publications scientifiques ou techniques. Par rapport aux entreprises congolaises, ces externalités se manifestent sous forme de la non protection des innovations et la concurrence des produits étrangers, ce qui amène au piratage aussi bien des produits nationaux qu'étrangers en affectant leur qualité.

Les externalités de réseau, souvent appliquées à des technologies faisant l'objet de standards et normes technologiques et donnant lieu à des rendements croissants d'adoption. Les mécanismes de marché ne peuvent pas inciter les entreprises à investir de manière optimale dans la Recherche et Développement car le rendement social de l'investissement en Recherche et développement dépasse son rendement. Ce décalage entre rendement social et rendement privé s'explique par la disparité entre les coûts de production de connaissances technologiques et les coûts quasi nuls de diffusion de ces mêmes connaissances. D'où la nécessité des politiques publiques de soutien à la Recherche Développement par les pouvoirs publics.

Dans le cas des entreprises publiques congolaises, il y a absence d'un soutien efficace en matière de Recherche et développement de la part du gouvernement d'une part, et d'autre part, ces mêmes entreprises manquent des moyens financiers pour développer une politique optimale en matière de Recherche et Développement.

IV. 1. 2. LIMITES DANS L'ACQUISITION DE TECHNOLOGIE DEVELOPPEES A L'EXTÉRIEUR

Les limites pour les entreprises congolaises sont ici liées à un contexte différent entre le développement technique des pays industrialisés et celui observé dans les pays du en développement de manière générale.

Dans le premier cas, le développement technologique s'est déroulé dans un contexte ou les pesanteurs extérieures avaient peu d'influence négative. Il s'agit d'un processus de développement technologique endogène.

Dans le second cas c'est-à-dire pour les pays en voie de développement, dont la RDC, il s'agit de s'approprier et d'adapter des technologies développées par les sociétés occidentales (mimétisme du développement technologique).

En plus de ces limites, il y en a encore d'autre en rapport avec la collaboration entre entreprises et organismes de recherche.

IV.2. LES THEORIES BASEES SUR LE TRANSFERT DE TECHNOLOGIQUE ET SES LIMITES

Nous avons précisé précédemment que les théories basées sur le transfert de technologie sont au nombre de trois à savoir :

- La Théorie de la technologie appropriée.

- La théorie de la technologie de pointe.

- La théorie de la récupération technologique.

Les entreprises publiques des pays en voie de développement disposent de plusieurs canaux pour accéder à la technologie des pays avancés à savoir :

- L'achat des Brevets d'invention ;

- La concession de licence de fabrication ;

- La création d'entreprises conjointes ;

- L'implantation d'entreprises internationales et multinationales ;

En ce qui concerne la théorie de la technologie appropriée, sa mise au point se base sur l'acception que l'on a de la technologie appropriée. On peut distinguer deux courants de pensée sur la thèse relative à ces facteurs de production, à savoir le courant du recours à la technologie abandonnée par les pays avancés et celui de la promotion des techniques dites intermédiaires.

Pour le premier courant, la technologie appropriée est celle qui a été utilisée par les pays industrialisés au cours des étapes antérieures de leur évolution économique ou industrielle.

Pour le deuxième courant, la technologie de appropriée est celle qui est adaptée aux conditions spécifiques des pays en développement. Il s'agit des techniques dites « intermédiaires » car se situant à mi-chemin entre les méthodes agricoles et artisanales traditionnelles et les techniques sophistiquées modernes.

Pour ce qui est de la théorie de la technologique de pointe, selon les tenants de cette théorie, le recours aux technologies des pays développés est incontournable pour deux raisons. La première est que ne pouvant par refaire le parcours des pays industrialisés, ils sont obligés de prendre le raccourci technologique.

Les limites que nous avons relevées en rapport avec les trois dernières théories appliquées au contexte des entreprises publiques congolaises sont les suivantes :

S'agissant de la théorie de la technologie appropriée, le choix de celle-ci n'est pas exercé librement, c'est-à-dire en dehors de tout conditionnement interne et externe. Quels que soient les facteurs qui provoquent le démarrage de l'industrialisation ou des réformes des entreprises publiques, ces facteurs sont déterminés au niveau interne par la demande des minorités occidentalisées locales, seules solvables. Les biens et services leurs sont plus profitables qu'à l'ensemble de la population.

Sur le plan externe, il faudra pour rendre les produits locaux compétitifs, les conformer aux normes requises sur le marché mondial, d'où une fois encore le recours à la technologie occidentale de pointe. Or la technologie occidentale de pointe a comme limite le fait qu'il faut importer celles-ci à tout prix, quitte à se surendetter. La principale carence de cette théorie est justement d'occulter le contexte social qui a vue naître ces technologies et leur insertion dans un système d'instrumentalisation des dirigeants politiques par les forces économiques et politiques internationales.

CONCLUSION

Notre travail portant sur la faillite des entreprises publiques à la lumière des théories technologiques a relevé quatre théories technologiques.

Ce sont les axiomes ou les variables de base qui permettent à une théorie d'expliquer les phénomènes et faits ; confrontées aux faits empiriques, les théories sont soit confirmées, soit infirmées ou nuancées.

S'agissant des quatre théories, nous avons relevé qu'appliquées aux entreprises publiques congolaises, elles comportent plusieurs limites résultant de la confrontation à l'environnement socio-politique congolais et au contexte du capitalisme mondialisé où les entreprises congolaises se situent dans la périphérie technologique du système.

L'aptitude d'un pays en développement à exploiter les opportunités de transfert de technologie est largement tributaire de sa capacité d'absorption d'informations nouvelles, capacité qui dépend elle-même des connaissances des habitants. En effet, le processus d'assimilation des informations technologiques ne peut réussir que s'il y a des individus formés, et donc capables d'apprendre puis de mettre en pratique ce qu'ils ont appris, mais surtout d'entreprendre à partir de cette base, de travaux locaux de Recherche et Développement soutenus par les pouvoirs publics. C'est en tout cas de cette manière que les entreprises d'un pays comme le Japon sont parvenus à égaler sinon à surpasser certains Etats développés dont ils ont importé massivement la technologie. Cela signifie qu'il ne suffit pas seulement d'apprendre, d'imiter, de copier la technologie étrangère mais aussi et surtout de l'adopter aux conditions locales en se libérant des pesanteurs d'instrumentalisation économique tant internes qu'externes.

* 1 C.T. NTAMBWE LUMANISHA, Cours de Méthodologie et Epistémologie de la Sciences administrative, L1. SPA, UNILU, 2006-2007.

* 2 Professeur NGUBA, cours de Macro-économie, L1. SPA, UNILU, 2006-2007.

* 3 CONSO et HEMICI cités par Professeur KALUNGA MAWAZO , La pratique du management des Entreprises, Edition du CRESA (Collection Livre), Lubumbashi, 2007, p. 125.

* 4 Gérard VALENDUC et Françoise WARRANT, Innovation Technologique au service de développement durable : Aspects conceptuel, Centre de Recherche Travail et Développement, Namur, 2001, pp. 12-13.

* 5 Daniel THERY, Serge LATOUCHE cités par Adama BERTHE, Pour une stratégie de développement technologique, http://www.Globenet.org, 02 avril 2006.






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand