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Hong Kong - Hollywood

( Télécharger le fichier original )
par Edouard Mutez
ESRA - DESRA 2006
  

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Conclusion.

C'est donc avec Kill Bill que se conclut l'étude du phénomène HK à Hollywood. Tout simplement parce qu'aujourd'hui il semble s'être estompé, l'aspect de la nouveauté et de la découverte a disparu.

Plus personne ne s'étonne de voir John Woo tourner avec Tom Cruise et Jackie Chan se retrouver en tête du box office US.

Tous ces réalisateurs et acteurs ont trouvé leur rythme de croisière, certains ne tournent plus qu'à Hollywood, d'autres sont rentrés chez eux, déçus, et enfin, les derniers alternent entre les deux pays.

Il y a aussi tous les « incorruptibles », tous ceux qui n'ont jamais tenté la traversée et qui continuent à promouvoir un cinéma national, sans se soucier de son exportation et à qui on aurait du mal à donner tort.

Johnnie To en est la parfaite illustration, il tourne deux films par an et voit régulièrement ses oeuvres diffusées à Cannes (Breaking news et Election).

Si le cinéma américain a fini par faire le tour du cinéma Hongkongais, il est loin d'avoir fait le tour de l'Asie, véritable terre inépuisable de concepts et d'idées.

Le Japon semble être en ce moment le favori avec ses films d'horreur initié par Ring (Hideo Nakata, 1998). Tout a commencé par le remake en 2002, puis devant le succès, Hollywood a encore importé les réalisateurs japonais pour qu'ils refassent leurs propres films. Hideo Nakata a réalisé le remake de Ring 2 en 2005 et Takashi Shimizu celui de The Grudge (il termine la suite en ce moment).

Il y a eu également Dark Water et on attend le One missed call de Takeshi Miike.

On parle même d'un remake de Battle Royale (Kinji Fukasaku, 2000).

Non seulement le concept de refaire un film parce que le public américain n'accepte pas de lire des sous titres est énervant, mais en plus tous ces films sont systématiquement des ratages complets car ils déplacent leur action aux Etats-Unis (sauf The Grudge, qui s'en sort avec les honneurs), alors qu'ils sont profondément marqués par leur appartenance à la culture nippone.

Si le Japon commence à suivre les traces de Hong Kong, que reste-il pour les amoureux du cinéma asiatique ?

Le salut vient de la Corée. Un pays dont le cinéma est en pleine croissance et qui voit naître régulièrement des réalisateurs très doués qui imposent leur style en quelques films.

L'exemple le plus parlant étant le talentueux Park Chan-wook, dont le Old Boy a reçu le prix de la mise en scène à Cannes en 2004.

La virtuosité du cinéaste explose à tous les niveaux, que ce soit le scénario, la mise en scène ou la direction des acteurs.

Pour l'instant, ces films sont peu distribués dans le reste du monde et ne connaissent pas un énorme succès. Mais qu'importe, les coréens sont très fiers de leur cinéma et produisent des films à gros budget sans se soucier de savoir si les américains vont aimer, puisqu'ils sont rentabilisés chez eux.

Avec Taegukgi (sorti en France sous le nom de Frères de sang en 2004), Kang Je-gyu signe un équivalent du Soldat Ryan de Spielberg qui n'a pas à rougir de la comparaison.

Ainsi, cette nouvelle génération de cinéastes a été très influencée par le cinéma américain mais a su le digérer et en conserver le meilleur pour l'encrer profondément dans sa culture.

On peut alors découvrir beaucoup de chef-d'oeuvres dans des genres typiquement américains : le film d'action avec Shiri, le film de boxe avec Crying Fist, la comédie romantique avec My sassy girl, le film d'horreur avec Into the mirror, ou le film noir avec A bittersweet life.

Bien que certains remakes soient déjà en préparation (Old Boy avec Nicolas Cage et My sassy girl avec Scarlett Johansson), il faut maintenant espérer qu'aucun réalisateur coréen n'aille se corrompre aux Etats-Unis, ce qui est plutôt bien parti, vu comment leur cinéma se porte bien.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein