WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

In aids we trust

( Télécharger le fichier original )
par Eddy Basset
Université de Marseille - Diplôme Universitaire SIDA 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

7 - Les obstacles à l'accès universel

Lors de l'assemblée du millénaire que les Nations Unis ont tenue en 2000 des objectifs pour le développement ont été adoptés. La communauté internationale a décidé qu'il fallait en fixer 8 pour 2015 :

· Réduire de moitié l'extrême pauvreté et la faim

· Promouvoir l'égalité des femmes

· Assurer l'éducation primaire pour tous

· Réduire de 2/3 le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans

· Rédu ire de 3/4 le taux de mortalité maternelle

· Assurer un environnement durable

· Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

· Stopper la propagation du VIH / sida et du paludisme

Selon la Banque Mondiale ou le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) aucun des pays ou la prévalence du VIH est élevée n'atteindra ces objectifs. L'Afrique subsaharienne est si pauvre, si affligée par des maladies contagieuses de toutes sortes, si limitée en capacité humaine et si dépourvue d'infrastructures qu'il est vraisemblable qu'aucun pays de la région n'y arrivera.

Le sommet du G8 tenu en juillet 2005 n'a d'ailleurs pas fait grand-chose pour améliorer la situation, car malgré les déclarations de bonne intention consistant à fixer à 0,7 % du PNB le chiffre correspondant au niveau légitime de l'aide étrangère des pays industrialisés, aucun pays ne l'a atteint, exception faite la Norvège, le Danemark, la Hollande et le Luxembourg. On est en droit de se demander pourquoi ces pays à l'économie plus petite y sont parvenus, au contraire de pays riches à l'économie florissante. Dans l'optique du 0,7 %, Tony Blair a demandé que l'aide à l'Afrique soit doublée d'ici 2010, qu'elle passe donc de 25 milliards de dollars à 50 milliards de dollars. C'est peine perdue. Les Etats-Unis et le Japon sont loin du compte. L'aide de ce pays se chiffre à 0,18 % du PNB et, parmi les nations industrialisées, seuls les Etats-Unis font moins bien que lui. L'ONUSIDA a récemment rendu public un rapport décisif dans lequel elle indique que, en 2008, soit deux ans avant cette échéance, la lutte contre le VIH/sida exigera à elle seule 22 milliards de dollars par année, pour les pays d'Afrique surtout.

Ce qui ressort d'emblée, c'est que la cible fixée par le G8 est inacceptable parce qu'elle n'est pas assez élevée. Où est l'argent pour combattre la pauvreté, la fa im, le paludisme, la tuberculose et d'autres maladies, sans parler de la mortalité infantile et maternelle ? C'est de 50 milliards de dollars de plus par année d'ici 2010 qu'il faut. Ce qui correspond tout simplement au 0,7 % du PNB à laquelle tous les gouvernements occidentaux sont théoriquement tenus. Les Etats-Unis ont promis des miettes en s'engageant à doubler leur aide à l'Afrique, qui passerait de 3 milliards aujourd'hui à 6 milliards en 2010, au lieu des 16 milliards qui constitueraient leur juste part.

Pour rappel en 2005 les dépenses militaires mondiales ont franchit le cap de mille milliards de dollars par année. Par rapport au besoin de 50 milliards de dollars d'aide à l'Afrique, le rapport est de vingt contre un.

Tout au long des années 80 et 90, la question de la dette africaine a fait l'objet d'incessants débats dans le cadre des conférences internationales. Tout le monde savait que de nombreux pays africains consacraient plus d'argent au remboursement de dettes bilatérales et multilatérales qu'à la santé ou à l'éducation, voire aux deux réunis.

En juillet 2005 le G8 a annulé des dettes de 40 milliards pour 18 pays. Le gouvernement de la Zambie a annoncé qu'une part des économies servira à l'achat d'antirétroviraux et des médicaments plus récents contre le paludisme. Malgré cette « ristourne >> les 200 milliards de dollars que doit toujours l'Afrique hypothèquent l'avenir du continent.

Au sein de l'Union européenne, chaque vache a droit à deux dollars de subvention par jour ; pendant ce temps, de quatre à cinq cents millions d'africains disposent de moins d'un dollar par jour pour vivre.

« 3 by 5 »

L'expansion de la maladie continue à augmenter. A ce terme ce sont donc dix, vingt millions de malades à mettre sous traitement. L'initiative « 3 by 5 >> est une stratégie à court terme qui a surtout eu pour mérite de lancer le processus. Mais ce n'est en aucun cas un objectif final, car aucune projection dans l'avenir n'a réellement été faite. Il y a un manque criant de vision politique à long terme.

De plus, les critères d'accès sont discutables, et une absence d'évaluation de l'accès au suivi biologique et para clinique indispensable à des soins au long cours de qualité...

D'autre part « 3 by 5 >> n'a pas tenu ses promesses et a abusivement augmenté les chiffres (par exemple, en incluant les chiffres du Brésil, alors que les malades étaient déjà sous traitement grâce au gouvernement). Toute fois, il a montré qu'être ambitieux pour les pays du Sud était possible et réalisable.

Prix des médicaments de 2ème ligne

Le prix moyen des schémas thérapeutiques de 2° intention reste insupportable dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, ou peu ou pas de médicaments génériques pré qualifié par l'OMS sont disponibles.

En 2006 une association DDI + ABC + Lopinavir-Ritonavir, le schéma le plus couramment utilisé coûtait en moyenne 1698 dollars dans les pays à faibles revenus et 4735 dollars dans les pays aux revenus intermédiaires. L'association TDF+ ABC + Lopinavir -Ritonavir coûte en moyenne 1572 dollars par personne et par an dans les pays à faibles revenus et 4698 dollars par personne et par an dans les pays aux revenus intermédiaires. Les prix réellement pratiqués pour les schémas de 2° intention varient beaucoup d'un pays à l'autre. Ainsi l'association Tenofovir + Abacavir + LopinavirRitonavir coûte en moyenne 1600 dollars par personne et par an en Afrique du Sud contre 7613 dollars en El Salvador.

Les brevets

Début 2000, une année de traitement coûte environ 12 000 dollars par personne, une somme élevée, mais que les systèmes de santé des pays riches peuvent assumer. Pas les pays les plus pauvres, sans infrastructures sanitaires. Cependant les firmes pharmaceutiques s'affirment incapables de baisser leurs tarifs, par crainte de ne plus pouvoir amortir leurs investissements (l'exemple récent d'Abbott en Thaïlande en fait douter).

Salué comme un quasi-miracle au Nord, l'avènement des trithérapies ajoute une inégalité de plus à la mondialisation et il devient insupportable de voir des pays entiers dévastés par l'épidémie alors même que les traitements existent.

Les solutions à ce drame existent pourtant. Il est évident que la copie peut permettre d'endiguer ce fléau. En Inde, où les brevets sur les médicaments n'existaient pas, les sociétés Cipla et Ranbaxy étaient capables de produire des trithérapies à coût très faible. Mais encore faut-il pouvoir les acheminer aux populations concernées. En l'occurrence, la règle est simple : il est impossible de distribuer une copie de médicament encore sous

brevet dans un pays reconnaissant ces mêmes brevets. En théorie, cette limitation ne devrait pas poser de problèmes car les pays les plus pauvres, ne disposant pas d'industrie pharmaceutique, n'ont aucune raison de légiférer dans ce domaine. L'Inde, par exemple, a montré que les pays en voie de développement savaient se prémunir en refusant l'accord des brevets sur les médicaments, encourageant ainsi une industrie de copie à bas prix. En théorie, il ne devrait donc pas y avoir d'obstacles à l'acheminement de clones peu onéreux de trithérapies vers les pays les plus touchés par la maladie, Afrique Noire en tête.

Malheureusement, alors que l'épidémie du Sida explose, de façon concomitante se met en place un chantier international crucial : en 1994 les membres de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ont posé les bases d'un accord sur les Aspects de droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC). Ce traité vise à établir un seuil minimum de protection des droits de propriété intellectuelle dans le monde entier, dans tous les secteurs. Dans le cas des médicaments, tous les pays doivent se conformer à la même norme et octroyer un monopole de 20 ans sur toute nouvelle molécule. Voilà les nations le plus pauvres sommées de se conformer aux mêmes critères que les pays riches. Voilà le Botswana, dont 35 % des 1,6 millions d'habitants sont séropositifs, tenu de reconnaître les brevets sur les médicaments, et de se priver de l'accès à des copies de traitements à prix réduit alors même qu'il ne peut financer le coût des molécules originales. C'est à peine si un délai de grâce a été accordé à certaines nations pour transposer l'accord dans leurs législations nationales : si les pays développés ont dû obtempérer dès 1996, certains pays en développement (l'Inde par exemple avait jusqu'en 2005) et les pays les moins avancés jusqu'en 2016.

La crise du Sida révèle l'absurdité d'un tel traité international. Comme s'il s'agissait d'accepter de rayer de la carte des populations entières au nom d'un brevet tout puissant. Le brevet s'érige en principe de toute chose, et la santé est subordonnée à son fonctionnement harmonisé sur toute la planète. C'est là une évidente perversion de la propriété i ntellectuel le censée promouvoi r les avancées technolog iq ues et scientifiques. Qui pourrait soutenir que les brevets existent pour donner à des entreprises un pouvoir de vie ou de mort sur des populations entières ?

Sous la pression de l'opinion publique, des associations et des pays les plus pauvres, l'OMC s'emploie désormais à amender cet accord scélérat. Ce sera la « déclaration de Doha » de novembre 2001, où les membres de l'Organisation affirment la prééminence du droit à la santé sur le droit du commerce et confirment le rôle fondamental des licences obligatoires : en cas d'urgence sanitaire, les états peuvent recourir à cet outil pour autoriser un laboratoire à copier une molécule pourtant couverte par le brevet. C'est la stratégie adoptée, avec succès, notamment par le Brésil. Cependant cette expérience n'est pas exportable, car il impose la présence sur le territoire d'une industrie pharmaceutique capable de produire des médicaments. Or la majorité des pays les plus touchés par l'épidémie de Sida n'en dispose pas. Dans cette situation, la licence

obligatoire - par essence limitée au pays qui l'édicte - n'est d'aucune utilité et l'importation des copies en provenance de pays tiers reste alors la seule voie possible.

Au moment de la déclaration de Doha, les états membres de l'OMC avaient bien conscience de cet écueil, mais ils avaient laissé à une négociation ultérieure le soin de régler ce point pourtant essentiel. Pendant deux ans, les Etats-Unis poussés par des laboratoires pharmaceutiques feront obstacle à tout arrangement et refuseront de signer un accord autorisant l'import-export de copies à bas prix en cas de nécessité sanitaire. Tous les prétextes seront invoqués : crainte de voir des copies destinées à des pays pauvres revenir en contrebande dans les pays riches ; risque de laisser des pays en développement dotés d'une industrie pharmaceutiques dupliquer des molécules de confort, comme le Viagra ; inquiétude de perdre le marché des riches vivant dans les pays pauvres. A force d'entêtement, l'industrie pharmaceutique a fini par démontrer l'inverse de ce qu'elle prônait, la preuve étant faite que ce n'était pas les médicaments de demain que les laboratoires défendaient, mais bien leurs marchés d'aujourd'hui.

En août 2003, à quelques jours du début du sommet de l'OMC à Cancun, au Mexique, les Etats-Unis ont dû enfin accepter un mécanisme de licence obligatoire internationale, permettant aux pays ne disposant pas de capacités de productions pharmaceutiques d'importer des copies de molécules en provenance de pays tiers à prix bradés.

A cette logique industrielle, les industriels ajoutent un paramètre pour justifier leur incessante demande de protection supplémentaire : les coûts de recherche et développement s'envolent depuis plusieurs années, conséquence de la complexité scientifique croissante du domaine. En 1975, il fallait en moyenne 138 millions de dollars pour mettre sur le marché un nouveau traitement ; en 2000, 802 millions, soit une augmentation de près de 500 %. . .(les chiffres étant communiqués par les laboratoires eux-mêmes). A l'OMC, au congrès américain ou au ministère de la santé à Paris, ce sont les données fournies par l'industrie qui servent de référence. C'est pourtant la clef de toute politique de santé publique : sans évaluation honnête des dépenses en recherche et développement, il est impossible de déterminer si un prix est abusif ou légitime, s'il faut ou non durcir le régime de protection dont bénéficient les médicaments.

Entre 1975 et 1999, sur 1400 nouveaux médicaments commercialisés, seuls 13 concernaient les maladies tropicales infectieuses qui sont pourtant la principale cause de mortalité et de morbid ité dans le Sud.

L'industrie renvoie de son côté la responsabilité de l'injustice en terme d'accès au traitement sur les gouvernements, notamment du Sud, incapables d'offrir à leurs populations une sécurité sociale digne de ce nom. L'argument est juste, mais l'hypocrisie des Etats du Nord, incapables de brider les efets dévastateurs d'un brevet tout puissant dans un domaine aussi sensible que la santé est tout aussi honteux.

La responsabilité de certains gouvernements

Si les groupes pharmaceutiques ont une responsabilité écrasante, certains gouvernements ne doivent pas être dédouanés. Lorsque l'on parle de difficulté d'accès aux traitements, il est inconcevable de ne pas évoquer la responsabilité de nombreux gouvernements à travers le Monde en terme de manque de volonté politique pour l'accès au plus grand nombre, la gratuité, le recours aux génériques le cas échéant. Responsabilité également en terme de discrimination vis-à-vis de certains patients : usagers de drogues, homosexuels, prostituées. Responsabilité en terme de message de prévention. Responsabilité en imposant des taxes aux molécules originelles proposées à l'origine à prix coûtant. Juste quelques exemples pour illustrer cet aspect.

Le Zimbabwe

 
 

Les habitants souffrent d'un double fléau. Les pays donateurs n'aiment pas le président Mugabe donc ne le soutiennent pas. D'autre part la situation se détériore à cause d'une politique gouvernementale catastrophique.

Le taux de prévalence se situe autour de 25 %. A cause de l'instabilité du pays, la lutte efficace contre la pandémie est impossible. En 2005 Robert Mugabe aura ordonné le rasage des bidonvilles zimbabwéens entraînant un déplacement massif de la population, mais aussi perturbé le traitement d'un grand nombre de personnes infectées par le VIH.

La Chine

 
 

Malgré des structures hospitalières qui n'ont rien à envier aux pays les plus riches et qui sont exhibées aux visiteurs occidentaux comme l'hôpital de Shanghai construit lors de l'épisode du SRAS, il est manifeste que le nombre de cas de sida est très largement sous estimé comme ce fût le cas dans les plus belles heures de l'Union Soviétique et que l'ensemble de la population n'a pas accès aux traitements. Un manque de transparence et de reconnaissance d'une très grave affaire de sang contaminé aggrave la confusion (le gouvernement chinois mettant toute la responsabilité sur les usagers de drogues...).

Le Swaziland

Le Swaziland est un tout petit Etat enclavé dans l'Afrique du Sud. Il a une population d'environ 1,1 million d'habitants et une dette extérieure de 145 millions de dollars. C'est l'un des pays les plus pauvres d'Afrique, donc du monde, et l'un des plus touchés par la pandémie du sida. L'année dernière, le pays a été frappé par une grande sécheresse qui a conduit le gouvernement à décréter l'état de « désastre national ». 350 000 personnes, soit environ le tiers de la population du pays, survivent grâce à l'aide alimentaire.

Rien de tout cela n'a empêché le roi de ce pays, Mswati III, âgé d'une trentaine d'années, dernier monarque absolu du continent, de construire des palais pour ses dix épouses et deux fiancées, pour un coût global de 14 millions de dollars. Il a célébré ensuite son anniversaire pour près d'un million de dollars. Et s'est offert un avion à 45 millions de dollars (« pourquoi la reine d'Angleterre aurait un avion et lui n'en aurait pas ? »), mais il a dû y renoncer devant le tollé que cela a soulevé chez les bailleurs de fonds qui font vivre son pays.

Mais Mswati III aime voyager. On dira que c'est normal pour un roi qui aime son pays et travaille pour le bonheur de son peuple. Cette année, il a déjà été en Malaisie, à Singapour, en Arabie saoudite, et il vient de rentrer d'un voyage en Ouganda et au Kenya. Ces voyages ont coûté 610 000 dollars (plus de 300 millions de francs CFA) aux contribuables du Swaziland, soit huit fois plus que ce qui était prévu dans le budget. Mais ce montant n'inclut pas le coût de la location des avions qu'il utilise pour voyager. Mswati III ne voyage jamais sans une trentaine de personnes autour de lui. Parce que la tradition de son pays veut que le roi voyage toujours entouré de guerriers et de membres de sa famille.

L'Afrique du Sud

Un pays ou la lenteur de la mise en oeuvre des programmes de traitement pour les sudafricains vivant avec le sida est préoccupant : plus de 6 millions de personnes infectées,

soit le nombre absolu de cas le plus élevé au monde. Au moins 900

sud africains meurent chaque jour du SIDA. L'Afrique du Sud aurait

besoin d'une véritable stratégie pour lutter contre cette épidémie qui

dévore ses enfants : de leaders qui parlent du SIDA, informent sur

comment se protéger et comment ne pas se contaminer ; d'un

gouvernement qui donne des traitements à tous ceux qui en ont

besoin et qui soit prêt à

créer un véritable leadership pour lutter

contre le SIDA. Un appui sur les associations dont Treatment Action Campaign (TAC) et de son leader charismatique Zackie Achmat qui fournit depuis 1998 un travail incessant pour obtenir un accès généralisé aux ARV, et à des prix abord ables.

A la place de cela, les propos délirants tenus par son ministre de la santé Manto Tshabalala y sont pour quelque chose. L'ail, l'huile d'olive et les patates douces seraient plus importants que les antirétroviraux ! Le Président lui-même fait du négationnisme. Thabo Mbeki soutient que les malades souffrent des effets secondaires des antirétroviraux et non du SIDA ! Cette politique a pesé dans la non atteinte des objectif de « 3 by 5 » et c'est cette politique qui tue en Afrique du Sud. Pourtant l'Afrique du Sud est riche et capable de produire. Le transfert de technologie des grandes firmes pharmaceutiques comme BMS, Gilead... se fait en direction de l'Afrique du Sud justement. Tous recourent aux services du laboratoire Aspen Pharmacare.

La Russie

L'accès aux traitements, malgré l'aide du Fonds Mondial reste limité. En 2005 seulement 5 % des patients nécessitant un traitement avaient accès aux antirétroviraux. Taux plus faible que dans certains pays en voie de développement comme la Zambie (27 %), le Malawie (20 %) ou l'Ouganda (51 %). La pérennité du système n'est pas assurée. Surtout si les programmes d'accès aux traitements donnent la priorité aux personnes dites « stables » donc surtout pas aux travailleurs du sexe ou aux usagers de drogues.

Les dirigeants russes poursuivent l'éradication d'opposants politiques par le biais de méthodes d'un autre âge comme l'empoisonnement, et mènent une politique répressive en Tchétchénie. Difficile de croire que ces mêmes dirigeants puissent d'un autre côté avoir de la compassion pour les victimes du sida et vouloir aider les toxicomanes particulièrement touchés dans ce pays.

L'Inde

 
 

La situation en Inde est pathétique. Alors que ce pays est le plus touché dans le monde (5,1 millions de personnes infectées) et que les plus grands fabricants de médicaments génériques sont indiens, le VIH continue de faucher énergiquement des millions de vies et les séropositifs ne reçoivent pas de traitements. Les activistes indiens rappellent en effet qu'en Inde, 500 000 personnes ont besoin d'un traitement contre le SIDA mais n'ont pas les moyens pour le payer. La promesse formulée il y a un an par le gouvernement indien de traiter 100 000 malades dans les zones les plus affectées n'a toujours pas été ten ue.

Manifestement le gouvernement indien - à l'inverse du Brésil - a privilégié le développement industriel au détriment du développement du système de santé. Le générique est souvent cité comme la solution pour que le plus grand nombre ait accès aux traitements. La situation en Inde met un bémol à cette démonstration. La situation risque même de s'aggraver avec sa nouvelle loi sur les accords de propriété intellectuelle, le gouvernement indien étant en train de réduire considérablement la possibilité de produire des copies génériques de médicaments. Le gouvernement indien défend sur la scène internationale l'idée d'un accès universel aux traitements alors qu'il ne l'assure même pas pour son pays. Précisons que l'Inde sera dès 2015 la troisième puissance économique après les Etats-Unis et la Chine devançant le Japon

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand