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Effet de la durée de compétition des mauvaises herbes sur la culture du poivron (Capsicum annuum)

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par Josué CANDY
Université Notre Dame d'Haïti - Ingénieur - Agronome 2006
  

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Université Notre Dame d'Haïti

(UNDH)

UDERS des Cayes

Faculté d'Agronomie

Effet de la durée de compétition des mauvaises herbes sur la culture du poivron (Capsicum annuum)

Mémoire présenté Par CANDY Josué en vue

de l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome.

Option : Production Agricole et Transformation des denrées.

Conseiller Scientifique : Professeur Jean - Bonhomme EDOUARD Ing- Agronome

Année universitaire 2001- 2006

Effet de la durée de compétition des mauvaises herbes sur la culture du poivron (Capsicum annuum).

Mai 2008

Table des matières

RESUME

CHAPITRE I 1

INTRODUCTION 1

1.1 Problématiques 1

1.2 Objectif général 2

1.3 Objectifs spécifiques 3

1.4 Hypothèse 3

1.5 Limitation de l'étude 3

1.6 Intérêt de l'étude 3

CHAPITRE II 5

REVUE LITTERATURE 5

2.1 Origine et distribution géographique du poivron 5

2.2 Systématique du poivron 5

2.3 Composition alimentaire du poivron 5

2.4 Ecologie du poivron 6

2.4.1. Lumière 6

2.4.2. Température 6

2.4.3. Type de sol 6

2.4.4. Besoin en eau du poivron 6

2.5 Propagation du poivron 7

2.5.1. Préparation de sol 7

2.5.2. Distance de transplantation 7

2.6. Entretien 8

2.6.1. Fertilisation du poivron 8

2.6.2. Méthodes de Contrôle des mauvaises herbes 8

2.6.2.1. Méthode indirecte de contrôle des mauvaises herbes 9

2.6.2.2. Méthode directe de contrôle des mauvaises herbes. 11

2.6.3. Irrigation 13

2.7. Insectes et maladies du poivron 14

2.7.1. Insectes 14

2.7.2. Maladies 15

2.7.1.1. Les maladies fongiques 15

2.7.1.2. Maladies physiologiques 17

2.7.1.3. Maladie bactérienne 18

2.7.1.4. Maladies virales 18

2.8. Récolte 19

CHAPITRE III 20

METHODOLOGIE 20

3.1. Présentation de la zone expérimentale 20

3.1.1. Climat 20

3.1.2.1. Température (Tx) 20

3.1.2.2. Pluviométrie (Px) 21

3.1.2.3. Evapo- transpiration (ETP) 21

3.1.2. Sol 21

3.2. Matériels 22

3.2.1. Matériels utilisés pour l'implantation de l'essai 22

3.2.2. Dispositif expérimental 22

a. Traitements 22

b. Croquis du dispositif expérimental 23

c. Variables 24

3.2.3. Matériels chimiques utilisés 24

3.2.4. Matériel végétal utilisé 25

3.3. Méthode 26

3.3.1. Mise en place de la pépinière 26

3.3.2. Conduite en pépinière 26

3.3.3. Préparation du sol 26

3.3.4. Mise en place de l'essai 27

3.3.4.1. Transplantation 27

3.3.4.2. Entretien 27

3.3.4.2.1. Fertilisation 27

3.3.4.2.2. Arrosage 27

3.3.4.2.3. Soins phytosanitaires 28

3.3.5. Variables évaluées 28

3.3.6. Collecte des données 29

3.3.7. Analyse statistique et méthode de comparaison des données 31

CHAPITRE IV 32

RESULTATS ET ANALYSES 32

4. 1 Variables mesurées 32

4.1.1 Rendements 32

4.1.1.1 Rendement total (t/ha) 32

4.1.1.2 Rendements exportables (t/ha) 35

4.1.2 Nombre de fruits par plante 37

4.1.3 La dimension (hauteur) des plantes par traitement (cm) 39

4.1.4 Nombre de ramifications par plante 41

4.1.5 Incidences de maladies 43

4.1.6 Densité de mauvaise herbe par m2 45

4. 2 Calcul et Analyse économique 47

4. 3 Variables observées 50

4.3. 1 Type de mauvaises herbes 50

4.3. 2 Les maladies rencontrées 51

4.3. 3 Types d'insectes et principaux problèmes causés 53

CHAPITRE V 54

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 54

5.1. Conclusion 54

5.2. Recommandations 56

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 57

ANNEXES

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : ETP, pluviométrie et température moyenne en mm dans l'aire de l'expérience.

Tableau II : Matériels chimiques utilisés.

Tableau III. : Description du matériel végétal utilisé.

Tableau IV : Analyse de variance des rendements totaux en T/ha.

Tableau V : Comparaison des moyennes des traitements par le test lsd.

Tableau VI : Analyse de variance des rendements exportables en T/ha.

Tableau VII : Comparaison des moyennes des traitements par le test lsd.

Tableau VIII : Analyse de variance du nombre de fruits par plante.

Tableau IX : Comparaison des moyennes du nombre de fruits par plante.

Tableau X : Analyse de variance de la hauteur des plantes par traitement.

Tableau XI : Comparaison des moyennes de la hauteur de la plante (cm).

Tableau XII : Analyse de variance du nombre de ramifications par plante.

Tableau XIII : Comparaison des moyennes du nombre de ramifications par plante.

Tableau XIV : Analyse de variance des incidences de maladies (%).

Tableau XV : Comparaison de l'incidence moyenne de maladies (%).

Tableau XVI : Analyse de la variance de la densité des mauvaises herbes par m2.

Tableau XVII : Comparaison des moyennes de la densité des mauvaises herbes par m2.

Tableau XVIII : Charge d'exploitation relative aux opérations de sarclage pour un hectare.

Tableau XIX. Evolution du produit brut et de la valeur de la production.

Tableau XX : Noms vulgaires, scientifiques et familles des mauvaises herbes les plus abondantes.

Tableau XXI : Types et incidences de maladies observées.

Tableau XXII : Types et dégâts causés par les insectes.

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Croquis du dispositif expérimental.

Figure 2. Evolution du rendement total (t/ha) sous l`effet de la durée de compétition.

Figure 3. Evolution du rendement exportable (t/ha) sous l'effet de la durée de compétition.

Figure 4. Effet des mauvaises herbes sur le nombre de fruits par plante.

Figure 5. Evolution de la hauteur (cm) moyenne des plantes par Traitement sous l'effet des mauvaises herbes.

Figure 6. Effet des mauvaises herbes sur le nombre de ramification par plante.

Figure 7. Evolution de l'incidence de maladies moyennes (%) sous l'effet des mauvaises herbes.

Figure 8. Evolution de la densité des mauvaises herbes par m2 à travers le temps.

Figure 9. Relation entre valeur ajoutée et charge d'exploitation relative aux opérations de sarclage.

LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS

cm : Centimètre

FAO : Food and Agricultural Organization of the United Nations

Kg : Kilogramme

MARNDR : Ministère de l'Agriculture des Ressources Naturelles et du

Développement Rural

m : Mètre

mm : Millimètre

Prob : Probabilité

ETP : Evapo- Transpiration

T x : Température

Px : Pluviométrie

T/ ha : Tonne par hectare

ddl : Degré de liberté

S : Significatif

NS : Non Significatif

T (0,1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,8) : Traitement

lsd : La plus petite différence significative

pH : Potentiel Hydrogène

mq : milli- équivalent

Gdes : gourdes

DEDICACES

Ce mémoire est dédié :

A ma mère Marie Syliane CLERMOMT.

A mes oncles Révérend Jeff Stéphane CLERMONT, Jean François CLERMONT, Stéphane Lumane CLERMONT.

A mes tantes Christina CLERMONT, Célène CLERMONT, Ertha Claude CLERMONT et Amela CLERMONT.

A mes amis Dadaille RAYMOND, Pierre Richard MORIN, Willermide PELTROP.

REMERCIEMENTS

La réalisation de cette étude n'aurait été possible sans le soutien technique et matériel de nombreuses personnes. Ainsi, j'exprime ma plus profonde gratitude.

Ø A Dieu, le grand architecte de l'univers, qui m'a donné l'intelligence pour y parvenir à boucler avec succès ce cycle d'étude.

Ø A mon conseiller scientifique le professeur Ing-Agr Jean -Bonhomme EDOUARD pour ses justes remarques et ses apports méthodologiques dans l'élaboration de ce travail.

Ø Au corps professoral de la faculté de l'UNDH en particulier aux professeurs Ing-Agr Pierre Annonce PRESULME, Ludger Jean SIMON pour les calculs statistiques et Abel BERNARD pour leurs recommandations.

Ø A mes amis (es) Louise Pascale TOYO, Anne-Shella SAINT-FORT, Féguens BELLE et Edna Lamercie FORESTAL pour leur support moral et leur aide.

Ø A tous mes camarades de la promotion << Jacques ROUMAIN, (One love) 2001-2006 >> qui m'ont supporté pendant ces cinq ans d'études, en particulier Gérald Pierre MOISE, Mario MARTIN, Guerdelie ANTOINE, Robenson D.T ARISMAT, Frantzou Jean LORSEME, Rose Elvie MARTIN, Jean Gardy LOUIS et Claude Worley Hunny DOMINIQUE.

Ø Enfin à tous ceux qui ont contribué d'une façon ou d'une autre à mes études et à la réalisation de ce travail, tous trouveront ici l'expression de ma très profonde gratitude.

RESUME

Malgré l'évolution de la science agronomique, la lutte contre les mauvaises herbes considérées comme un facteur limitant biologique reste et demeure un grave problème pour les agriculteurs haïtiens. Face aux différents problèmes causés par les mauvaises herbes lorsqu'elles cohabitent avec les cultures, il nous amène à tester les différentes durées de compétition des adventices sur le développement et la productivité du poivron.

En vue de déterminer la réaction du poivron en présence des mauvaises herbes, l'expérimentation a eu lieu pendant la période allant du mois d'octobre 2006 à d'avril 2007 sur la ferme expérimentale de l'Université Notre Dame d'Haïti située à Torbeck, un dispositif complètement aléatoire a été mise en place. Dans ce type de dispositif, chaque unité expérimentale a été constituée de 30 plantules.

Les résultats de cette étude montrent qu'ils existent une différence significative entre les différents traitements de tous les variables étudiés.

Les données collectées au cours de l'étude montrent que :

les résultats relatifs aux incidences de maladies et à la densité de mauvaises herbes par m2 ont tendance à augmenter au fur et à mesure que la durée de compétition entre les mauvaises herbes et le poivron s'établisse.

Pour les autres variables relatives aux développements et à la productivité du poivron, les données tendent à diminuer de façon inversement - proportionnelle avec les différentes durées d'interaction entre les mauvaises herbes et cette culture.

Les meilleurs résultats ont été obtenus pour le premier traitement (T0) soit 19.964 T/ha pour le rendement exportable et 20.142 T/ha pour le rendement total. A partir T3 qui est la pratique paysanne, les données relatives à la productivité du poivron qui ont été obtenues se trouvent au environ de 50 % du traitement témoin T0.

La phase critique de nuisibilité, se situe entre deux (2) et six (6) semaines après transplantation. En conséquence, la maîtrise de l'enherbement n'est vraiment efficace que si les interventions sur la gestion des mauvaises herbes sont faites de façon précoce.

L'hypothèse du travail a été vérifiée. Les différentes durées de compétition exercent de manière significative une influence sur la productivité et le développement du poivron. Les rendements tendent à décroître de façon exponentielle avec l'augmentation de la durée de compétition.

CHAPITRE I 

INTRODUCTION

1.1 Problématiques

La satisfaction des besoins en protéines et en vitamines tant en quantité qu'en qualité est l'un des aspects nobles dans la lutte contre la malnutrition. Avec la croissance démographique, beaucoup d'esprits pessimistes craignent que certains pays tropicaux n'arrivent pas à consommer autant de protéines animales que l'Europe et les Etats-Unis. Dans ces conditions une alimentation basée sur un trop petit nombre de produits végétaux risque de provoquer, quantitativement et qualitativement, une défaillance en protéines, en vitamines ainsi qu'en sels minéraux (Messiaen, 1974).

Du point de vue nutritionnelle les cultures maraîchères ont une grande importance pour l'homme, elles permettent de lutter contre la malnutrition dans le monde en particulier dans les zones tropicales touchées par la sécheresse et la concurrence non contrôlée des mauvaises herbes en matière d'eau, de lumière et d'éléments minéraux, et elles permettent aux agriculteurs d'augmenter leurs sources de revenu.

Les légumes, de part leurs richesses en vitamines, en sels minéraux et en protéines, procurent à l'homme une diète équilibrée. Ils sont divisés en légumes-feuilles, légumes-graines, légumes-racines (Tubercules) et légumes-fruits. Parmi ces derniers, on retrouve le poivron (Capsicum annuum) qui est riche essentiellement en vitamine C. La production mondiale pour l'année 2005 est estimée à 25.02 millions de tonnes et la Chine, le premier producteur mondial, en produit près de 50% et la production est de 135498 tonnes pour les caraïbes (FAO, 2006).

La lutte contre les mauvaises herbes constitue un facteur limitant biologique très grave surtout dans les pays sous développés du point de vue technique. En effet, dans les pays développés plusieurs méthodes de lutte contre les mauvaises herbes sont utilisées : chimique, sarclage mécanique, mulching et enfin couverture du sol avec des bâches plastiques. En Haïti, en période de pic de travail et surtout à cause du coût élevé de la main d'oeuvre, la plupart des agriculteurs sont obligés de jongler avec des différentes dates de sarclage des parcelles et certains d'entre eux sont plus ou moins affectés par cette stratégie sans qu'on soit en mesure de chiffrer de façon spécifique les effets de cette compétition sur les pertes de rendement.

La culture du poivron est pratiquée un peu partout dans le pays, dans le département du sud elle est pratiquée notamment à Camp-Perrin et à Torbeck. Cependant, en dépit de son importance économique et le niveau de compétitivité des mauvaises herbes, il existe une carence de travaux de recherche menés sur cette culture. Les mauvaises herbes occasionnent des pertes énormes dans la production, environ 25% dans les zones tropicales (CIRAD, 2002.). Les mauvaises herbes entraînent la réduction du rendement due à la compétition pour les éléments minéraux, l'eau, la lumière ou à cause de la libération des composés allélopathiques (appelée aussi télétoxique) et peuvent également servir d'hôtes secondaires aux différents ravageurs et maladies de cette culture.

La culture du poivron est très sensible à la durée de compétition des mauvaises herbes. Il peut avoir jusqu'à (5) cinq à (8) huit poussés de mauvaises herbes durant le cycle cultural de cette culture. Face aux exigences de cette culture en terme de main-d'oeuvre pour lutter contre les mauvaises herbes, les exploitants de Torbeck ont décidé de s'investir à petite échelle dans cette culture.

Compte tenu de l'effet néfaste des mauvaises herbes sur le poivron, nous nous proposons d'étudier l'effet de la concurrence des mauvaises herbes sur cette culture lorsqu'elles cohabitent, afin d'élaborer un moyen de lutte fondé sur l'utilisation des méthodes agronomiques (durée d'installation et ressources limitatives) au sein de la commune de Torbeck, Redon. Comme une contribution jugée importante à l'agriculture haïtienne !

1.2 Objectif général

L'objectif général de cet essai est d'étudier les effets de différentes durées de compétition des mauvaises herbes sur le rendement du poivron.

1.3 Objectifs spécifiques

Pour atteindre l'objectif global, les objectifs spécifiques suivants ont été retenus :

Evaluer l'effet des mauvaises herbes sur la productivité du poivron ;

Evaluer les pertes causées par la présence des mauvaises herbes sur la productivité du poivron ;

Contribuer à la diffusion des résultats pour les transferts des techniques agricoles.

1.4 Hypothèse

Les durées de compétition élevées des mauvaises herbes exercent une influence négative sur le rendement du poivron.

1.5 Limitation de l'étude

Cette étude comporte certaines limites. L'étude ne prend pas en compte les facteurs climatiques de la zone, le niveau de fertilisation du sol et la densité de mauvaises herbes par traitement, car pour un même traitement elle varie d'un bloc à l'autre et ceci est identique pour les différentes variétés de mauvaises herbes retrouvées à l'intérieur de l'essai. En revanche dans cette étude nous nous limiterons aux évaluations des effets de la durée compétition des mauvaises herbes sur la culture du poivron. L'expérience a été réalisée en un temps précis dans un espace donné.

1.6 Intérêt de l'étude

Cette étude est réalisée sur la ferme expérimentale de la faculté d'Agronomie de l'Université Notre Dame d'Haïti, dont sa mission est de vulgariser certaines pratiques agricoles auprès des exploitants, dans le but d'assurer la sécurité alimentaire de la population. Il importe de travailler à l'augmentation de la production du poivron. Une telle étude pourra servir de base à l'intégration des données concernant le contrôle de mauvaises herbes qui sont presque inexistantes. Elle apportera effectivement les justifications nécessaires quant à la durée de compétition existant entre les mauvaises herbes et le poivron. Or les meilleures conditions de production pour l'approvisionnement en poivron tant en quantité qu'en qualité est une nécessité pour qu'une véritable intensification puisse se faire sentir, pour la population en générale et pour les cultivateurs de Torbeck en particulier.

CHAPITRE II 

REVUE LITTERATURE

2.1 Origine et distribution géographique du poivron

Selon Valdez (1994), le poivron vient des zones comprises entre le Sud des Etats-Unis et la Colombie. Ses découvertes archéologiques en Tehauacan, centre du Mexique, datent de 6500 à 5000 avant Jésus-Christ, affirment que le poivron a été la première espèce trouvée en Amérique, dans les régions agricoles avant-gardes, son utilisation était plus intense et variée au Mexique et au Pérou.

Le sud de l'Europe et les Etats-Unis occupent la première place dans la production du poivron. Introduit en Europe comme plantes à épices au XVème siècle par Christophe Colomb, actuellement, le poivron est cultivé dans presque toutes les régions du globe et détient une importante économique majeure.

2.2 Systématique du poivron

Le poivron (Capsicum annuum) est de la famille des solanacées, du genre Capsicum, ordre de polémoniacées, classe des dicotylédones, subdivision des angiospermes dont les graines sont cachées à l'intérieur du fruit (Purseglove, 1966).

2.3 Composition alimentaire du poivron

D'après Waayenberg (1981), Le poivron (Capsicum annuum) est composé de toute une série d'éléments, dont pour 100 g de poids frais, de portions comestibles crus on trouve une richesse de : 90.25 g d'eau, 1.74g de protéines, 0.44g de lipides, 6.70g de glucides, 44.90mg de vitamine C, 937 UI de vitamine A, 0.90mg de fer, 0.90mg de Niacine, 26 mg de Ca.

2.4 Ecologie du poivron

2.4.1. Lumière

Le poivron requiert une bonne luminosité, dans le cas contraire, le cycle végétatif du poivron se raccourcit. Les Capsicum sont des plantes de jours courts facultatifs, cela veut dire que la floraison se réalise mieux et plus abondante en jours courts pourvu que la température et les facteurs climatiques soient adéquats. Les exigences photopériodiques varient de 12- 15 heures (Valdez, 1994).

2.4.2. Température

Le poivron est l'une des plantes maraîchères les plus exigeantes en température, mais moins exigeant en ensoleillement que la tomate. Le poivron est très sensible aux températures basses, le zéro végétatif est de 140C. Son développement optimal s'observe sous des températures variant entre 16 à 26°C et pour un éclairement de l'ordre de 50 à 60% du rayonnement solaire tropical, surtout les jeunes plantes. Sous les tropiques, une altitude de 400 à 800 m lui est favorable (CIRAD, 2002). Son optimum de croissance se situe à 24°C. Les températures supérieures à 35°C réduisent la fructification et la photosynthèse. Les exigences de la culture en lumière sont très grandes (Skiredj, et al, 2005).

2.4.3. Type de sol

Les meilleurs sols pour la culture du poivron sont les sols de texture légère. Les sols doivent être bien drainés, et avoir une bonne quantité de matière organique. Le pH doit être compris entre 5.5 et 7.0. L'irrigation dans les sols sableux est favorable à cette culture (Valdez, 1994).

2.4.4. Besoin en eau du poivron

Les besoins de la culture se situent aux environs de 400 mm pendant la période végétative et de 200 à 400 mm pendant la période de cueillettes, soit 600 à 800 mm/cycle. Le but essentiel de tout système d'irrigation consiste à mettre à la disposition de la plante la quantité d'eau nécessaire à ses besoins en temps opportun. Toute erreur en irrigation a des conséquences graves sur la production puisque la faculté restauratrice des racines du poivron est faible (Skiredj, et al, 2005).

2.5 Propagation du poivron

Les semences du poivron sont introduites en pépinières réalisées dans des caissettes ou en plates bandes. La graine est semée au taux d'un livre et demi (1 1/2 lbs) par 1000 pieds carrés (92 m 2) qui produisent assez de plants pour un (1) hectare. Les jeunes plantes sont transplantées à quatre à cinq semaines quand ils ont environ 15 à 24 cm de haut. Parfois la ramification commence 10 jours après la transplantation (Purseglove, 1966).

2.5.1. Préparation de sol

Le sol destiné à la culture du poivron doit être labouré, bêché tout en y enfouissant des engrais organiques. Il doit être travaillé jusqu'à une profondeur de 30 cm en moyenne (Elise et al, 1989).

Dans le premier cas on approfondit jusqu'à 25 à 30 cm, dans le deuxième cas jusqu'à 40 cm ou plus. Au bout de 10 à 15 jours, suivant la texture du sol et l'exigence climatique on effectue le croisement avec charrue à disque. Après sept (7) à 10 jours suivant la météorisation du sol, on donne deux ou plusieurs tracés, jusqu'à ce que le terrain soit bien pelucheux (Valdez, 1994).

La prochaine tâche consiste à niveler le sol, qui en cas de bon niveau technologique, est fait avec l'aide de niveleur. Après avoir effectué les tâches mentionnées, on procède au sillonnage. Les sillons doivent être à une hauteur de 20 à 25 cm (Valdez, 1994).

2.5.2. Distance de transplantation

Le poivron doit être transplanté, dans les bords des billons, à une profondeur de cinq (5) cm. La distance de transplantation du poivron dépend de la variété utilisée. Les dimensions des écartements et des espacements sont comme suit : un (1) mètre entre lignes simples x 0.4- 0.5 m entre plants ou bien 1.20 à 1.50 m entre jumelées (dans la jumelée 0.3- 0.5 m et 0.4- 0.5 m entre plantes dans le rang). La densité de plantation est de 20000 et 22000 plants/ha. Les manquants doivent être remplacés immédiatement après la reprise (Skiredj, et al, 2005)

2.6. Entretien

2.6.1. Fertilisation du poivron

  La fumure de fond recommandée dans la plupart des sols à richesse moyenne est la suivante : fumier décomposé : 40-50 T/ha ; N : 100 kg/ha sous forme de sulfate d'ammoniaque ou d'urée ; P : 150 kg/ha sous forme de super -triple 45 %; K : 120-150 kg/ha sous forme de sulfate de potasse ou de KCl sauf en cas de forte salinité de sol. Le poivron exige une grande quantité de fumure minérale et organique. Il ne supporte pas le fumier récent. Il donne plutôt de bons résultats lorsque le fumier est bien décomposé (Skiredj, et al, 2005).

Les besoins de poivron dépendent de son stade végétatif. On distingue trois (3) stades différents : le premier stade dure environ 10 semaines après la date de la plantation. Il est caractérisé par une croissance assez lente et des besoins faibles en éléments minéraux. Le deuxième stade dure également 10 semaines et il est caractérisé par une croissance rapide et un début de production. Au cours de cette période les besoins en éléments minéraux sont importants. Le troisième stade, d'une durée de 10 à 15 semaines, présente une intense activité de croissance et de production (70% de la récolte totale). Durant cette période, la consommation en éléments minéraux est la plus forte. En général, la culture est ferti-irriguée. Les solutions nutritives adaptées présentent les équilibres respectifs suivants selon les stades cités : 1-1-1; 1-0,5-1,2 et 1-0,2-2,5. Les autres éléments sont calculés en fonction de l'azote (N) (Skiredj, et al, 2005).

2.6.2. Méthodes de Contrôle des mauvaises herbes

On peut définir une mauvaise herbe comme une plante qui pousse là où l'on ne la désire pas. Le terme d'adventice, fréquemment employé pour désigner une mauvaise herbe, correspond, en fait au sens botanique, à une plante introduite dans un milieu dont elle n'est pas originaire ; le dictionnaire en donne actuellement la définition suivante : « plante qui croît sur un terrain cultivé sans y avoir été semée » (Marnotte, 2000).

Les mauvaises herbes diminuent de plusieurs façon les revenus des exploitants, elles disputent aux cultures la lumière, l'humidité, les minéraux. Les diminutions de rendements dues à cette concurrence constituent l'une des principales sources de pertes. La lutte contre les mauvaises herbes entraîne des dépenses pour l'achat des produits chimiques et de machines et exige beaucoup d'heures de travail supplémentaires pour le sarclage (Clarence, 1958).

Le contrôle des mauvaises herbes peut être effectué de manière manuelle, mécanique et chimique. Les premières mauvaises herbes apparaissent au bout de deux (2) à trois (3) semaines après la transplantation, en utilisant pour son extermination des houes et d'autres fois machettes on ne doit pas effectuer cette tâche à plus de cinq (5) à six (6) cm de profondeur, puisque le système racinaire du poivron est superficiel, le désherbage se fait conjointement avec un premier binage. Deuxièmement, deux ou trois semaines, il faut effectuer un désherbage. Les opérations de binage servent principalement comme support des plantes (Valdez, 1994).

2.6.2.1. Méthode indirecte de contrôle des mauvaises herbes

a. Le travail de préparation du sol

Le labour, qui enfouit les mauvaises herbes et leurs semences, a un rôle nettoyant si la couche travaillée est suffisamment profonde, ce qui est rarement le cas en culture manuelle ou même en culture attelée. Par ailleurs, le type de matériel joue un rôle déterminant : par exemple, les outils à disques favorisent la multiplication des espèces vivaces, comme Cyperus rotundus, Cynodon dactylon, etc. Chaque fragment de rhizomes ou de stolons, multipliés par sectionnement, donne une nouvelle plante, de même que chaque tubercule isolé de ses voisins (Marnotte, 2000).

b. La technique du faux-semis.

Quand les conditions climatiques le permettent, une partie de la population de mauvaises herbes peut être détruite avant l'installation de la culture par la technique du faux- semis : un travail du sol précoce favorise la levée de la végétation qui peut être éliminée par le passage superficiel d'un outil mécanique ou par une application d'herbicide. En culture irriguée, une pré- irrigation permettra la même opération (Marnotte, 2000).

c. Le paillage du sol

Utilisé parfois en culture de manioc, d'igname ou de canne à sucre, le paillis (ou mulch) maîtrise bien l'enherbement, sauf certaines espèces telles que Rottboellia cochinchinensis ou Cyperus rotundus. Hormis en canne à sucre où le paillis est constitué par l'effeuillage à la récolte, la contrainte majeure de cette technique est l'approvisionnement en paille : il est nécessaire de prévoir au moins 7 tonne de paille par hectare pour couvrir une parcelle. Le paillage du sol au moyen de bâches plastiques est surtout employé en cultures maraîchères ; il présente en même temps un effet d'ombrage et de solarisation (Marnotte, 2000).

d. Les plantes de couvertures

L'emploi des plantes de couverture répond à deux priorités : la lutte contre l'érosion et la maîtrise de l'enherbement.

Une couverture de graminées ou de légumineuses modifie assez profondément l'ensemble des composantes physiques, chimiques et biologiques de l'écosystème cultivé :

en protégeant le sol de l'action mécanique des pluies, intenses en milieu tropical, et en absorbant l'eau, les couvertures favorisent l'infiltration au détriment du ruissellement ; elles protègent ainsi la structure du sol.

un couvert fermé et permanent réduit la prolifération des mauvaises herbes par effet d'ombrage et par compétition pour les ressources du milieu.

des effets allélopathiques sont fréquemment observés.

Quelques plantes de couverture, actuellement testées dans différentes situations en zone tropicale, se sont montrées particulièrement intéressantes pour leur comportement agronomique :

ü légumineuses : Arachis pintoi, Calopogonium mucunoides, Canavalia ensiformis, Cassia rotundifolia, Centrosema pubescens, Mucuna pruriens var. utilis, Pueraria phaseoloides

ü graminées : Paspalum notatum, Pennisetum clandestinum, le mil, Pennisetum glaucum ou le sorgho, Sorghum bicolor.

Ces espèces sont connues pour leur bon comportement et des semences sont disponibles facilement à l'extérieur. Cependant, par définition les plantes de couverture sont des espèces à fort potentiel de croissance et de multiplication. Pour éviter tout problèmes d'invasion du à des plantes de couverture exotique, notamment en milieu insulaire, il est préférable de s'intéresser aux espèces que l'on peut trouver localement (Maurice, 2005).

2.6.2.2. Méthode directe de contrôle des mauvaises herbes.

a. Le sarclage manuel

En zone tropicale, le sarclage manuel reste la méthode de lutte contre les mauvaises herbes la plus répandue. La destruction des plantes n'est souvent assurée que par un arrachage ou à un grattage superficiel. Si le sarclage à la houe s'accompagne d'un léger travail du sol, cette opération s'appelle un sarclo-binage qui casse la croûte de battance, favorise l'aération du sol et facilite par la suite la pénétration de l'eau de pluie ou d'irrigation. Cette opération, techniquement la plus simple à réaliser, se heurte néanmoins à de nombreuses contraintes :

Le travail du sol effectué lors du sarclage favorise la germination d'autres semences de mauvaises herbes, qui devront être éliminées rapidement par une opération supplémentaire ;

Le sarclage manuel demande entre 10 et 20 jours de travail par hectare, d'après les normes obtenues en zone de savanes pour des cultures semées en rangs ;

La rareté de la main d'oeuvre empêche souvent la réalisation des sarclages dans de bonnes conditions et dans les délais ;

Le désherbage manuel est parfois délicat contre certaines mauvaises herbes, quand l'espèce se confond avec la culture (Marnotte, 2000).

b. Le sarclage mécanique

Pour les cultures à grand écartement, le sarclage mécanique, réalisée en culture mécanisée avec un outil à dents ou à disques, apporte les avantages suivants :

Un gain de temps : même s'il faut faire un sarclage complémentaire sur la ligne en début de cycle, l'opération mécanique sur l'inter- rang prend cinq à dix fois moins de temps que le travail manuel ;

Une réduction de la pénibilité du travail par rapport au sarclage manuel : en culture attelée, le guidage d'une houe tractée est un travail moins pénible que le sarclage manuel ;

L'absence d'intrants : hormis le coût de l'investissement, la mise en oeuvre du sarclage mécanique n'induit pas de mouvement de trésorerie, puisque le travail est généralement fait par des membres de l'exploitation ;

La combinaison des interventions : l'enfouissement de l'engrais peut être effectué par un buttage, qui réalise simultanément un sarclage mécanique.

Toutefois, la pratique du sarclage mécanique impose certaines contraintes :

La diffusion du matériel, qui nécessite un effort de vulgarisation : en culture attelée, hormis la nécessité évidente de pratiquer l'élevage, les exploitations ne sont souvent pas équipées avec du matériel de sarclage mécanique (le premier investissement en culture attelée est bien sûr la charrue) : il est donc nécessaire d'augmenter la diffusion des houes utilisables en culture attelée et de former les agriculteurs au dressage des animaux pour les sarclages ;

La précocité des interventions : encore plus que pour le sarclage manuel, il est indispensable d'insister sur l'intérêt de la précocité des interventions, afin, bien sûr, d'empêcher la concurrence des mauvaises herbes sur la culture, mais surtout de faciliter le travail en évitant les bourrages des plantes trop développées dans les corps sarcleurs;

La limitation dans le temps : à partir d'un certain stade de développement, la culture ne permet plus le passage des outils de sarclage mécanique sans risque de dégâts, notamment pour les variétés à port étalé ;

La modification des systèmes de cultures : le sarclage mécanique n'est pas possible,

ü Si le défrichement a laissé de nombreuses souches et des résidus sur la parcelle,

ü Si le semis n'est pas fait en ligne,

ü Si l'inter-rang est planté de cultures associées qui empêchent le passage des outils (Marnotte, 2000).

c. L'emploi des herbicides

Par rapport aux entretiens mécaniques, l'emploi des herbicides offre l'avantage de réduire la charge de travail consacrée à la maîtrise des mauvaises herbes en facilitant l'organisation du calendrier cultural, puisqu'une application d'herbicide demande moins d'une journée par hectare avec un appareil à dos, voire encore moins avec un pulvérisateur monté sur tracteur ; de plus, utilisés à temps, les herbicides suppriment la concurrence de l'enherbement, notamment pendant la phase d'installation de la culture (Marnotte,2000).

Le contrôle chimique des adventices est indispensable pour des superficies supérieures oui au moins égales à 20 hectares (Valdez, 1994).

2.6.3. Irrigation

L'irrigation est fondamentale pour rendre effective l'utilisation de nutriments appliqués. Pour maintenir un système radiculaire puissant, un bon feuillage, et pour l'obtention de fruits de bonne qualité et un haut rendement. Ceci est obtenu en maintenant une humidité dans le sol de 90% de la capacité de domaine jusqu'à la fructification et 80% dans la période restante. Une humidité insuffisante peut apporter par conséquent une diminution de la croissance, la chute des fleurs et des fruits, fruits petits, déformes et l'aigrement excessif des fruits. La phase de la fructification est la plus exigeante en humidité. Dans les zones de production du pays, l'irrigation est faite par la méthode de gravité au moyen de sillons, et les fréquences d'irrigation sont de cinq (5) - dix (10) jours (Valdez, 1994).

2.7. Insectes et maladies du poivron

2.7.1. Insectes

a) Heliothis armigera

C'est le ravageur le plus important de poivron. Les attaques surviennent surtout après la floraison et la formation des premiers fruits. Les chenilles migrent d'abord d'un fruit à d'autre et le percent avant de s'installer à l'intérieur du fruit. Les fruits attaqués pourrissent souvent à cause de l'installation des pathogènes secondaires (Reckhans. 1997).

b) Mouche blanche (Bermisia tabaci)

Non seulement elle pond des oeufs sur la surface inférieure des feuilles, mais aussi après l'éclosion les larves et les adultes se nourrissent de la sève de la plante tout en transportant des agents pathogènes d'une plante à l'autre plante. Elle engendre des problèmes considérables sur les plantes pendant la saison sèche et est à l'origine de beaucoup de maladies virales comme la mosaïque jaune. La lutte est difficile. Toutefois, on peut faire baisser le niveau d'infestation par des rotations de culture et en évitant de faire l'association avec des plantes de la famille des cucurbitacées, des légumineuses, des solanacées. On peut contrôler la mouche blanche avec un mélange de deux insecticides (Betberder - Matibet, 1989).

c) Pucerons (Aphis gossypii)

Les pucerons sont très fréquents chez les cucurbitacées. Vous en trouverez de nombreuses colonie, de couleur verte a noire, sous les feuilles, ou elles se nourrissent de la sève. Ces pucerons propagent des maladies virales, notamment lorsqu'ils se déplacent d'une plante à l'autre sous leur forme ailée. Ils sont la proie des mêmes ennemis naturels que le puceron cendré du chou (Youdeowei, 2004)

c) Criquet acridiens

Il peut être rencontré sur le poivron. Il ronge les feuilles tout en réduisant la surface foliaire et engendre une baisse de production et de l'activité photosynthétique (Reckhans, 1997).

d) Punaise verte (Nezara viridula)

Les punaises femelles pondent dans les tissus végétaux tendres, tels que les pétioles ou les tissus entre les nervures des feuilles. Les adultes et les nymphes percent la paroi des fleurs, des jeunes fruits et des tiges pour en sucer la sève, souvent à l'extrémité des tiges terminales et latérales. Ce comportement peut causer d'importantes diminutions du rendement. Les fruits attaqués sont invendables. Les dégâts dus à l'activité trophique des organismes nuisibles n'apparaissent souvent qu'après plusieurs semaines, sous la forme d'extrémités de tiges et de bourgeons floraux difformes et rabougris ainsi que de fruits avortés. Les jeunes fruits attaqués durant leur développement se déforment à leur extrémité apicale et s'affaissent légèrement; leur peau porte des plaies de perforation légèrement déprimées à la couleur altérée (Elmhirst, 2006).

2.7.2. Maladies

Le poivron est sensible à de nombreuses maladies, les plus importantes sont :

2.7.1.1. Les maladies fongiques

a) Phytophthora

Agent pathogène : Phytophtora capsici.

Ce pathogène, due par le Phytophtora capsici, a une aire de repartions géographique étendue. Le champignon responsable peut survivre dans les débris des plantes hôtes, dans le sol, et en association avec d'autres cultures telles que les cucurbitacées, l'aubergine et la tomate. La pourriture du collet et la phase de flétrissement dû à cette maladie sont les plus importants dans les champs irrigués trop abondamment ou mal drainés. Elles sont caractérisées par l'apparition d'une zone de couleur foncée partant du sol et s'élevant sur la tige conduisant au flétrissement brutal de la plante sans phase de jaunissement des feuilles. Les infections aériennes sont liées à des périodes de pluies abondantes ou à des irrigations par aspersion. Une plantation sur buttes, une bonne gestion de l'irrigation et l'emploi de fongicides sont des pratiques culturales qui peuvent réduire les pertes liées à cette maladie (Black et al, 1993).

b) Cercospora

Agent pathogène : Cercospora capsici.

La cercosporiose causée par le Cercospora capsici, peut survivre sur les graines et les résidus des cultures du poivron. La maladie est très commune et en conditions sévères d'infection, peut entraîner une défoliation dans les conditions d'humidités prolongées. Les lésions foliaires typiques sont brunes et circulaires avec des lésions des tiges, des pétioles et des pédoncules ont aussi des taches gris clair cerclées de bordure brun sombre mais elles sont elliptiques. Les fongicides peuvent être nécessaires pour contrôler le potagère durant les périodes favorables pour son développement (Black et al, 1993).

c). Fusariose

Agent pathogène : Fusarium oxysporum.

Les hautes températures et des sols humides sont des conditions favorables au développement de la maladie. Le pathogène apparaît le plus souvent dans des zones mal drainées du champ. Les symptômes sont caractérisés par un léger jaunissement initial du feuillage et un flétrissement des feuilles supérieures qui progresse en l'espace de quelques jours jusqu'à un flétrissement permanent, les feuilles restant attachées. Le système vasculaire de la plante se décolore, particulièrement au niveau du collet et de la racine. Généralement, la maladie apparaît dans des emplacements bien délimités du champ au sein desquelles un grand pourcentage des plantes flétrissent et meurent (Black et al, 1993).

d). Oïdium

Agent pathogène : Leveillula taurica.

Le pathogène apparaît chez le poivron sous les climats chauds à la fois secs et humides, mais rarement sous les climats froids. La chute des feuilles est plus importante en conditions de faible humidité. Le pathogène n'a pas de hôtes spécifiques, une défoliation sévère conduite à une réduction de la taille et du nombre de fruits. Des fongicides peuvent être nécessaires pour contrôler le pathogène durant la période de forte pression d'inoculum. Des taches chlorotiques ou des taches qui peuvent ensuite devenir nécrotiques à la surface de la partie supérieure des feuilles. Lorsque les lésions sont nombreuses, elles peuvent s'agréger et conduire au jaunissement complet des feuilles affectées (Black et al, 1993).

2.7.1.2. Maladies physiologiques

a) Pourriture apicale

La pourriture apicale est due à une déficience en calcium lors du développement du fruit. Elle apparaît dans des champs dont les sols ont une teneur en calcium moyenne ou faible. Des fluctuations de la teneur en eau du sol dues à une sur irrigation ou à une sècheresse, une fertilisation azotée forte, et une dégradation des racines par des pratiques culturales sont des facteurs de développement de la maladie. Une zone humide se développe sur la paroi du fruit près de la partie basale, mais rarement au point pistillaire. Les tissus affectés se dessèchent rapidement et prennent une apparence de couleur brune (Black et al, 1993).

b) Coup de soleil

C'est une maladie physiologique qui apparaît après de forts vents, les feuilles sont froissées et une partie du fruit se trouve exposée au soleil, ensuite apparaît des taches blanchâtres. Les taches solaires sensibilisent souvent les fruits à des pathogènes secondaires, qui peuvent conduire à des pourritures de fruits. Une lésion décolorée se développe en creux sur la face exposée du fruit. Les tissus affectés se dessèchent et prennent un aspect de papier. Les fruits verts de la maturité semblent être les plus sensibles (Black et al, 1993).

2.7.1.3. Maladie bactérienne

Flétrissement bactérien.

Agent pathogène : Pseudomonas solanacearum.

Cette maladie affecte des plantes isolées ou en groupe dans certaines parties du champ. Le symptôme initial sur la plante âgée est un flétrissement des feuilles basales, mais dans le cas des jeunes plants les feuilles apicales flétrissent en premier. Après quelques jours, le flétrissement soudain est irréversible. Les tissus vasculaires de la base de la tige et des racines sont décolorés (Black et al, 1993).

2.7.1.4. Maladies virales

a) Mosaïque du tabac et de la tomate

Les symptômes sont identiques pour les deux pathogènes. Elles varient selon les cultivars mais ils comprennent une mosaïque, un blocage de végétation, une chlorose systémique, et parfois une nécrose systémique associée à une chute de feuilles. Les agents causals de la mosaïque sont connus dans le monde entier. Ils se distinguent par les réactions sérologiques sur certains cultivars. Des graines infectées et des débris de culture servent souvent de source d'infection primaire (Black et al, 1993).

b) Mosaïque sévère du poivron

Ce virus, le Protyvirus transmis par puceron, a été identifié pour la première fois en 1977 chez le poivron en Argentine. Les seules plantes connues pour être systématiquement infectées par ce virus sont membre de la famille des solanacées. Des stries et des taches nécrotiques se développent sur les tiges, les feuilles et les fruits suivies par une chute des feuilles. Les nouvelles pousses apparaissent après la chute des feuilles sont fortement touchées par la mosaïque. Le rendement est fortement réduit (Black et al, 1993).

2.8. Récolte

Les fruits sont fermement attachés à la plante; il est recommandé d'utiliser un sécateur ou un couteau pour effectuer la récolte. Celle-ci a lieu au stade fruits vert avant maturité pour les variétés en frais et en pleine maturité pour les variétés d'industrie. La récolte doit être effectuée régulièrement afin de favoriser la fructification sur les ramifications (Grubben et al. 2004).

La récolte se fait lorsque le fruit a atteint sa taille définitive, tout en étant toujours ferme. En poivron verts, les rendements varient de 35 à 250 t/ha selon la technologie de production (Mazoyer et al, 2002).

CHAPITRE III

METHODOLOGIE

3.1. Présentation de la zone expérimentale

L'expérience a été réalisée sur la ferme expérimentale de l'UNDH, située dans la localité de Redon, zone présentant les principales caractéristiques agro- écologiques de la commune de Torbeck située à 8 Km à l'ouest de la ville des Cayes, son altitude varie entre quatre (4) à six (6) mètres. La ferme a une superficie de 28 hectares.

La commune de Torbeck s'étend sur une superficie de 201,86 km2 (IHSI, 1998), entre 18° 20' de latitude Nord et 75° 53' de longitude ouest (DIRP, 1985).

Elle est limitée :

- Au Nord par le département de la Grande -Anse ;

- Au Sud par la mer des Antilles ;

- A l'Ouest par la commune de Chantal et la commune d'Arniquet ;

- A l'Est par la commune de Camp Perrin et la commune des Cayes.

Elle est composée essentiellement des plaines bordées de montagnes d'où coulent de nombreux cours d'eau, favorisant l'irrigation et par conséquent une production agricole étalée sur toute l'année (Hargreaves, 1983).

3.1.1. Climat

Les données représentant, la pluviométrie, la température et l'évapotranspiration de Torbeck sont tirées du document : Rainfed Agriculture in Haïti (Georges.H, 1983) cité par (Chery J.M.R, 1999). Elles sont anciennes mais elles peuvent donner une idée de la situation climatique de la zone.

3.1.2.1. Température (Tx)

L'amplitude thermique annuelle de cette région est de 3.60C avec une température maximale moyenne de 27.60C au mois d'août et une température minimale moyenne de 240C au mois de janvier. La température moyenne annuelle est de 26.10C. Les principales caractéristiques climatiques de la zone sont dans le tableau I.

3.1.2.2. Pluviométrie (Px)

La plaine de Torbeck jouit d'une pluviométrie annuelle qui avoisine les 2000 mm. C'est une pluviométrie qui peut répondre aux exigences de la plupart des cultures de la zone, cependant elle est très mal répartie. La saison pluvieuse commence souvent à partir du mois d'avril - juin, puis septembre - novembre avec une saison sèche qui va de décembre à mars. Cette pluviométrie est donnée dans le tableau I.

3.1.2.3. Evapo- transpiration (ETP)

Le bilan hydrique de la zone est positif : par conséquent si la pluviométrie était bien répartie l'irrigation ne serait pas nécessaire. L'ETP moyenne mensuelle est de 143.167 mm.

Tableau I : ETP, pluviométrie et température moyenne en mm dans l'aire de l'expérience

Mois

Jan.

Fev.

Mars

Avril.

Mai

Juin

Juill.

Août

Sept.

Oct.

Nov.

Dec

Total

Px

64.6

53.0

117.3

94.6

447

176.6

97.5

197.7

173

407.6

156

37.6

2022

Tx

24.0

24.3

25.0

25.8

26.5

27.3

27.6

27.6

27.4

27.0

25.8

24.6

 

ETP

113

121

150

150

160

162

172

170

154

136

111

119

1708

Source : (Georges H. 1983) cité par (Chery, 1999).

3.1.2. Sol

Les sols de cette commune sont constitués d'alluvions déposées par les crues des rivières. La texture de ces sols est très diversifiée. Les matériaux les plus gros mettent une vitesse de filtration de l'ordre de 10 mm/heure et présentent une capacité de rétention d'environ 20 mm par pied de profondeur. Ces sols sont très fertiles et peuvent être considérés comme les meilleurs des sols d'Haïti. Ce sol est argilo - limoneux de pH neutre (Hargreaves, 1983).

3.2. Matériels

3.2.1. Matériels utilisés pour l'implantation de l'essai

Pour l'implantation de l'essai les matériels suivants ont été utilisés :

a) Ficelle, ruban métrique, piquets, équerre servant à délimiter les parcelles expérimentales.

b) Pioche, houe et râteau pour confectionner les billons.

3.2.2. Dispositif expérimental

L'expérience a été faite en bloc randomisé complet, à raison de trois (3) répétitions et de huit (8) traitements (3 x 8 = 24 unités expérimentales) à raison de cinq (5) billons de 2.5m de longueur. Chaque parcelle élémentaire avait une superficie de 8.75 m: (2.5m X 3.5m). Les plantules ont été écartées d'une distance de 40 cm sur les lignes et de 70 cm entre les lignes. La superficie utile pour l'expérience était de 210 m2. La densité de plantation était de 3.57 plants par mettre carrée (m2). Le milieu expérimental a été constitué de 720 plants.

a. Traitements

Les traitements ont été identifiés respectivement :

1. (T0) Témoins (absence de mauvaises herbes de la transplantation à la récolte).

2. (T1) Compétition jusqu'à deux (2) semaines après transplantation.

3. (T2) Compétition jusqu'à quatre (4) semaines après transplantation.

4. (T3) Sarclage chaque trois (3) semaines après transplantation. (méthode paysanne).

5. (T4). Compétition jusqu'à six (6) semaines après transplantation.

6. (T5). Compétition jusqu'à huit (8) semaines après transplantation.

7. (T6) Compétition jusqu'à dix (10) semaines après transplantation.

8. (T7) Compétition de la transplantation jusqu'à la fin de la récolte.

b. Croquis du dispositif expérimental

Dans la planification de l'essai en plein champ. Chaque bloc a été constitué de parcelles semblables entre elle, de dimension de 8.75m2. La répartition des traitements sur les parcelles d'un bloc se fait de manière aléatoire.

11.5m

37m

BLOC I

 

BLOCII

 

BLOC III

bordure

T5

Canal d'irrigation

T1

Canal d'irrigation

T4

 
 
 

T3

T3

T7

 
 
 

T7

T5

T2

 
 
 

T1

T0

T6

 
 
 

T4

T6

T3

 
 
 

T0

T2

T1

1 m

 
 

T6

T7

T0

 
 
 

T2

3.5m

T4

T5

1 m 2.5m

Figure 1. Croquis du dispositif expérimental.

Superficie utile  : 210 m 2. Unités expérimentales : 24

Superficie totale : 425.5m2. Superficie d'une unité : 8.75 m 2

Largeur parcelle : 2.5 m. Longueur parcelle  : 3.5 m

c. Variables

Les paramètres utilisés, dans cette étude, sont désignés par y pour les variables dépendantes et x pour les variables indépendantes

         Les variables indépendantes ont été représentées par l'ensemble des traitements, qui n'est autre que les différentes durées de compétition entre les adventices et le poivron.

         Les variables dépendantes ont été représentées par le rendement total par traitement (T/ha), le rendement exportable par traitement (T/ha), le nombre de fruits par plante, le nombre de ramifications par plante, la hauteur des plantes (cm), les incidences de maladies (%), la densité de mauvaises herbes par mètre carré par traitement, types de ravageurs et incidences, types de mauvaises herbes, types des maladies et incidences.

3.2.3. Matériels chimiques utilisés

Au cours de l'expérience, nous avons utilisé : des fongicides, des insecticides dans la lutte contre les ravageurs et des maladies fongiques et également des fertilisants. Leurs noms commerciaux, leurs formulations, leurs matières actives et leurs classifications chimiques issus des différentes fiches techniques sont présentés au tableau II.

Tableau II : Matériels chimiques utilisés.

Type

Nom commercial

Formulation

Matière active

Classe chimique

Dose recommandée

Fongicide

Dithane

M 45

Mancozèbe

Dithio carbamates

1cu/gal

Insecticide

Sevin

Malathion

85

57EC

Carbonyl 1-naphtyl methylcarbamate

Dimethyl phosphorditioate de diethyl mercaptosuccinate

Organophosphorés

1cu/gal ou 80g/hl

0.02 lb /1 gal

Fertilisant

Engrais complet

Fumier

20-20-10

N - P - K

Minéral

Organique

450 kg/ha

20 T /ha

3.2.4. Matériel végétal utilisé

Pour la réalisation de cette expérience, la variété Yolo wonder a été utilisée comme matériel végétal en raison de sa valeur économique, son rendement et de sa résistance au TMV (virus de la mosaïque du tabac). La description du matériel végétal tiré des différentes fiches techniques est représentée au tableau III.

Tableau III : Description du matériel végétal utilisé.

Espèce

Variété

Origine

Croissance et hauteur

Durée de végétation

Fruit

Consistance

Forme

Couleur

Capsicum annuum

Yolo wonder

USA

Rapide et de grande vigueur

60-90 cm

5-8 mois

Chair épaisse

Ronde

Vert foncé

3.3. Méthode

Pour atteindre les objectifs assignés à ce travail de recherche, les itinéraires techniques, les méthodes liées à la détermination des paramètres et à l'analyse statistique et les méthodes de comparaison des données ci - après ont été mise en place.

3.3.1. Mise en place de la pépinière

La pépinière a été établie le 13 octobre 2006 dans des caissettes de 50 cm de longueur, de 25 cm de largeur, et de 12.5 cm d'épaisseur. La quantité de semence utilisée, était de 5 g pour 210 m2. Le lit a été constitué d'un mélange de sol de Redon, de fumier de vache et du sable. Les constituants ont été pris pour chaque caissette dans les proportions suivant : 1.4 kg de Sable, 4 kg de fumier de vache, et de 6 kg de sol de Redon. Le medium a été bien imprégné de Dithane M 45 à raison d'une cuillère pour un (1) gallon d'eau en vue de lutter de manière préventive contre les maladies fongiques.

3.3.2. Conduite en pépinière

La conduite en pépinière a été caractérisée par :

Un arrosage chaque quatre (4) jours en vue de conserver l'humidité du sol.

Une opération de sarclage effectuée chaque quinze (15) jours durant la durée de séjour des plantules en pépinière de façon régulière.

Cependant aucune application d'engrais minéraux et de pesticides n'a été effectuée au cours du séjour des plantules en pépinière, c'est- à- dire durant la période allant du semis à la transplantation.

3.3.3. Préparation du sol

Pour atteindre l'objectif assigné au travail du sol, il est nécessaire de recourir à plusieurs opérations, toute en préservant la stabilité structurale du sol. Au court de la préparation du sol un labourage a été effectué, à l'aide d'un tracteur mécanique muni de disque, qui a pour but de retourner la terre jusqu'à une profondeur de 30-50 cm et de détruire les mauvaises herbes. Suivit d'un hersage, une semaine avant la transplantation, en vue de pulvériser les mortes créer par le labourage. Les plants ont été écartés de 70 cm entre les lignes et 40 cm sur les lignes. La densité de peuplement est de 35714 plants / ha.

3.3.4. Mise en place de l'essai

Après avoir effectuée la préparation du sol, la mise en place de l'essai a été faite suivant le dispositif expérimental et la figure une (1) décrits ci-dessus.

3.3.4.1. Transplantation

La transplantation a été effectuée 45 jours après l'établissement de la pépinière le lundi 20 novembre 2006. Les plantules ont été transplantées à une distance de 40 cm sur les rangés et de 70 cm entre les lignes. Chaque parcelle comporte cinq (5) billons et chaque billon contient six (6) plantules.

3.3.4.2. Entretien

Pour atteindre les objectifs du travail les opérations suivantes ont été appliquées : fertilisation, soins phytosanitaires, arrosage et sarclo- binage des différents traitements sauf le T7 qui est considéré comme parcelle de comparaison.

3.3.4.2.1. Fertilisation

Pour améliorer la fertilité du sol, nous avons utilisé des fertilisants minéraux et organiques. Pour le fertilisant minéral nous avons fait trois applications d'engrais complet de formule 20-20-10 à raison de 3.15 kg par application par parcelle. Une première application a été effectuée le 30 novembre 2006 soit dix (10) jours après transplantation, suivi d'une deuxième application un mois après la première application soit le 30 décembre 2006 et la dernière application a été faite le 30 janvier 2007. En ce qui a trait à la fertilisation organique nous avons utilisé le fumier de vache à la dose de 20 T/ha. L'épandage du fumier de vache a été faite lors du travail du sol.

3.3.4.2.2. Arrosage

Compte tenu de la nature du sol, des conditions climatiques de la zone (température supérieure à 250C, évapotranspiration qui varie entre sept (7) à huit (8) mm /jr) et du type de culture et du type d'enracinement (4 - 40 cm), nous avons effectué un arrosage chaque cinq (5) jour. Pour l'arrosage des parcelles, nous avons utilisé la méthode d'irrigation localisée qui consiste à utiliser un arrosoir pour l`application directe à la plante. Ce type d'irrigation permet une sérieuse économie en eau.

3.3.4.2.3. Soins phytosanitaires

Pour diminuer les incidences des insectes sur les plantes et certaines maladies dues aux champignons, nous avons utilisé le Dithane M 45 pour lutter contre la cercosporiose, dix (10) jours après transplantation. Le sévin a été appliqué une fois par semaine durant le premier mois pour lutter contre les pucerons, la mouche blanche et les criquets suivit d'un rappelle avec le malathion.

NB : les itinéraires techniques ont été appliqués de façon identique à toutes les parcelles expérimentales.

3.3.5. Variables évaluées

Les données ont été collectées dépendamment des Variables suivantes qui sont divisées en deux groupes.

Groupe A : Variables mesurées

Le rendement total par traitement.

Le rendement exportable par traitement.

Nombre de fruits par plante.

Nombre de ramifications par plante par traitement.

La dimension (hauteur) des plantes par traitement.

Densité de mauvaises herbes par mètre carré par traitement.

Incidences de maladies par traitement (%).

Groupe B : Variables observées.

Types de ravageurs et incidences.

Types de mauvaises herbes.

Types et incidences des maladies affectant les parcelles.

3.3.6. Collecte des données

Pour chaque unité expérimentale considérée les observations ont porté sur une unité d'observation, désignée de façon aléatoire à l'intérieur des unités expérimentales, qui est de 30% soit neuf (9) plantes par traitement. Les données ont été collectées à l'aide des instruments ci-dessous durant une période de temps déterminée. On avait disposé d'un ruban métrique, d'une balance mécanique, d'une plume et d'un bloc note.

A. Variables mesurées

Les Variables ont été collectées à chaque intervention, au fur et à mesure de l`évolution des paramètres d`observation et de mesures, à l'aide des matériels précités

1. Récolte /Rendement total

La récolte a été échelonnée sur un période de trois (3) mois. Elle commence au mois de janvier et terminer au mois d'avril 2007. Elle a été faite sur la base de l'échantillonnage soit 30 % des plantes de la population parcellaire, soit neuf (9) plantes par traitement. Après la récolte les fruits ont été mis dans des sacs en poly-éthylène identifiés séparément. Au moyen d'une balance mécanique de précision, les fruits récoltés pour les différents traitements sont pesés puis la valeur obtenue a été utilisée pour déterminer le rendement à l'hectare, d'où le rendement total. Le rendement est estimé en T/ha.

2. Rendement exportable

Après avoir déterminer le rendement total pour les différentes parcelles, les fruits ayant un diamètre supérieur ou égal à quatre (4) cm et exempte des symptômes de maladies, sont sélectionnés puis pesés à leur tour ; ces fruits sélectionnés sont considérés comme commercialisables sur le marché international. La détermination du rendement exportable a été échelonnée sur une période de trois mois, du mois de janvier au mois d'avril. Le rendement exportable est estimé en T/ha.  

3. Nombre de fruits par plante

Le nombre de fruits par plante a été collecté de manière échelonnée sur une période de trois mois (du mois de janvier au mois d'avril), dans le but de déterminer le potentiel de production moyen de chaque plante par traitement. Ce paramètre a été observé avant chaque récolte et ces donnés ont été collectés de manière à respecter les 30% des plantes choisies à l'intérieur des parcelles expérimentales, soit neuf (9) plantes par traitement.

4. Nombre de ramifications par plante

Le nombre de ramifications par plante a été collecté tout en respectant l'échantillon choisi au préalable soit 30% de la population intérieure de chaque unité expérimentale. Ce paramètre a été collecté à la fin de l'expérience, au mois d'avril.

5. Dimension (hauteur) des plantes par traitement (cm)

Pour les 30 % de plantes prises au hasard qui constituent l'unité d'observation, on enregistre la hauteur en centimètres. Cette variable a été mesurée de la base de la plante jusqu'à son sommet de chaque plante qui se trouve au sein de cet échantillon à la fin de l'expérience, au mois d'avril, à l'aide d'un ruban métrique puis la moyenne a été calculée pour chaque parcelle.

6. Densité de mauvaises herbes par m2

La densité de mauvaises herbes par m2 a été contrôlée avant chaque intervention dans la lutte contre les mauvaises herbes sur le flanc des billions, sur trois échantillons d'un m2 choisis à l'intérieur des parcelles.

7. Incidences de maladies par traitement

Pour déterminer l'incidence de maladies par traitement, nous avons effectué un diagnostic, trois (3) mois après transplantation, de chaque plante qui a été choisie dans l'échantillon soit 30% de la population parcellaire, soit neuf (9) plantes par traitement. Après avoir diagnostiqué les plantes et déterminé le nombre de plantes malades par traitement, les incidences de maladies au sein de chaque parcelle ont été déterminées et ont été exprimées en pourcentage.

B. Variables observées

Les Variables telles que le type de mauvaises herbes, les maladies rencontrées dans les parcelles et les types de ravageurs ont été observées tout au long de l'expérience, puis notées en conséquence. L'incidence causée par les différents types de maladies et de ravageurs sur les plantes a été déterminée à partir du pourcentage de pantes malades par traitement, de la densité de mauvaises herbes par traitement, du nombre de fruits par plante et du niveau d'agressivité des maladies sur les plantes affectées.

3.3.7. Analyse statistique et méthode de comparaison des données

Les données du travail de recherche recueillies en plein champ ont été traitées à l'aide du logiciel statistique MSTAT.C afin de tester la différence significative entre les différents traitements à 5% d'erreur. Les analyses statistiques étaient constituées de l'analyse des variances et les calculs des erreurs standard. Le test de lsd a été réalisé afin de comparer les résultats moyens des variables obtenus. Les équations de régression ont été établies afin de démontrer la relation et d'expliquer la variabilité à l'aide du coefficient de corrélation (r = v(R 2) * 100) existant entre les variables dépendantes et indépendantes, elles ont été calculées à l'aide de Microsoft Office Excel.

CHAPITRE IV 

RESULTATS ET ANALYSES

Ce chapitre présente les observations et les résultats de l'analyse statistique obtenus pour les différents Variables étudiés. Les résultats des différents Variables considérés au sein de l'étude ont permis d'agir et de faire des commentaires, des analyses et des recommandations en vue d'aboutir aux objectifs spécifiques de ce travail.

4. 1 Variables mesurées

4.1.1 Rendements

4.1.1.1 Rendement total (t/ha)

L'évolution des rendements totaux (t/ha) en fonction de la durée de compétition entre les mauvaises herbes et la culture du poivron est illustrée à la figure 2.

Figure 2. Evolution du rendement total (t/ha) sous l'effet de la durée de compétition.

Cette figure montre clairement que le rendement total du poivron a une aptitude décroissante sous l'influence de la durée de compétition des mauvaises herbes. En effet les rendements passent de 20.142 T/ha à 1.945 T/ha soit environ 10 fois moindres pour les parcelles qui ont souffert de la présence des mauvaises herbes durant tout leur cycle cultural par rapport aux parcelles qui sont saines. Le rendement moyen, pour les parcelles auxquelles on a appliqué la pratique paysanne (T3), est de 10.39 T/ha soit 51.58% inférieur au rendement de T0. En comparant les parcelles témoins par rapport aux autres parcelles nous avons obtenu respectivement une perte de rendement total allant de 13.31% pour le traitement T1 (compétition jusqu'à deux semaines après transplantation) à 90.34% pour le traitement T7 (compétition de la transplantation à la récolte). Ces résultats sont-ils statistiquement intéressants ? A partir de l'analyse de variance et de la comparaison des moyennes deux à deux réalisée à l'aide du test de lsd, nous pouvons répondre à cette question.

Tableau IV : Analyse de variance des rendements totaux en T/ha.

Source

ddl

Somme des carrés de type II

Moyenne des carrés

F calculé

Signification

Bloc

2

19.45

9.73

6.31

0.0111 S

Traitement

7

916.32

130.902

84.91

0.0000 S

Erreur

14

21.58

1.542

 
 

Total

23

957.35

 
 
 

Les résultats de l'analyse de variances du tableau IV indiquent que les traitements sont hautement significatifs. La probabilité que des différences existant entre les traitements soient dues à l'erreur ou à d'autres causes qui sont pratiquement nulles. L'étude de F calculé des traitements est égal à 84,91 contre 0,000 pour le niveau de signification, qui est inférieur à 5% entre les traitements, nous a accordé l'accès d'en déduire un jugement global sur l'ensemble des traitements. Pour pouvoir comparer les traitements entre eux, nous avons utilisé le test de lsd comme indicateur afin d'établir la plus petite différence significative entre les rendements totaux obtenus. Les résultats de cette comparaison sont regroupés dans le tableau V.

Tableau V : Comparaison des moyennes des traitements par le test lsd.

 

Traitement

Pertes (%)

Moyennes (t/ha)

Classes

T 0

0

20.142

A

T 1

13.30553

17.462

B

T 2

29.37643

14.225

C

T 3

48.43114

10.387

D

T 4

54.99454

9.065

D

T 5

76.57134

4.719

E

T 6

80.02681

4.023

E

T 7

90.34356

1.945

F

Lsd

////////////////////////

2.174

///////////////////

Les traitements avec une même lettre ne sont pas statistiquement différents. C'est-à-dire que le traitement T0 (parcelle exempte de mauvaises herbes durant tout le cycle cultural) donne des résultats qui sont supérieurs à tous les autres tandis que les traitements T3 etT4 sont équivalents. Il faut préciser pour qu'un traitement soit différent d'une autre il faut que leur différence de rendement soit supérieure que le Lsd (la plus petite différence significative)

La fonction de régression pour les rendements totaux : y = 25.316e- 0.197x avec R2 = 0.9582 permet d'expliquer à 97.89%, qui est le coefficient de corrélation, la relation de dépendance de type exponentiel entre le rendement total, pris comme variable dépendante (y) et les différentes durées de compétition entre cette culture et les mauvaises herbes, prises comme variable indépendante (x), contribue significativement à la régression du rendement total.

Le coefficient de variation de l'étude est égal à 12.12%, permet de mettre en évidence l'homogénéité entre les variables observées.

4.1.1.2 Rendements exportables (t/ha)

L'évolution des rendements exportables (T/ha) moyen sous l'effet de la durée de compétition est présentée dans la figure 3.

Figure 3. Evolution du rendement exportable (t/ha) sous l'effet de la durée de compétition.

La relation entre le rendement exportable, variable dépendante, désignée par (y) et les différentes durées de compétition entre cette culture et les mauvaises herbes, prises comme variable indépendante (x), est montrée par la fonction de régression.

Il importe de définir que par rendement exportable, on entend le volume de rendement total qui peut être commercialisé à l'extérieur. En d'autre terme c'est le rendement total obtenu moins la partie non exportable. Le rendement exportable évolue dans le même sens que le rendement total. En effet, les rendements varient de 19.964 T/ha à 1.272 T/ha soit environ 15 fois moindres pour les parcelles qui ont souffert de la présence des mauvaises durant tout leur cycle cultural par rapport aux parcelles qui sont exemptes de mauvaises herbes. Le rendement moyen pour les parcelles auxquelles on a appliqué la pratique paysannes (T3), est de 9.670 T/ha soit 48.44% inférieur à celui de T0. En examinant le traitement témoin par rapport aux autres traitements, nous avons obtenu respectivement une perte de rendement exportable allant de 13.48% pour le traitement T1 (compétition jusqu'à deux semaines après transplantation) à 93.63% pour le traitement T7 (compétition de la transplantation à la récolte). Ces résultats sont-ils statistiquement différents ? L'analyse de variance et la comparaison des moyennes deux à deux grâce à un test de lsd, nous permettent de faire le point.

Tableau VI : Analyse de variance du rendement exportable en T/ha.

 

Source

ddl

Somme des carrés de type II

Moyenne des carrés

F calculé

Signification

Bloc

2

12.71

6.354

4.27

0.0358 S

Traitement

7

937.19

133.884

89.89

0.0000 S

Erreur

14

4.65

4.646

 
 

Total

23

970.75

 
 
 

Les résultats de l'analyse de variance présentés dans le tableau VI montrent que les traitements sont nettement significatifs et nous ont permis de conclure que la présence prolongée de mauvaise herbes sur une parcelle de poivron permet de réduire considérablement le rendement exportable : le F calculé des traitements appliqués est très élevé et nous a admis à porter un jugement global sur l'ensemble des traitements. Pour la comparaison des traitements entre eux, nous avons utilisé le test de lsd comme indicateur pour établir la plus petite différence significative entre les rendements exportables obtenus. Les résultats de la comparaison des rendements exportables moyens sont regroupés dans le tableau suivant.

Tableau VII : Comparaison des moyennes des traitements par le test lsd.

Traitement

Pertes (%)

Moyennes (t/ha)

Classes

T 0

0

19.964

A

T 1

13.48427

17.272

B

T 2

32.71388

13.433

C

T 3

51.56281

9.670

D

T 4

57.37828

8.509

D

T 5

78.87698

4.217

E

T 6

80.32458

3.928

E

T 7

93.62853

1.272

F

Lsd

//////////////////

2.137

///////////////////

Les traitements avec une même lettre ne sont pas statistiquement différents. C'est-à-dire que le traitement que T3 qui la pratique paysanne et T4 (sarclage jusqu'à six (6) semaines après transplantation) sont équivalents car la différence de rendement obtenue est supérieure à la plus petite différence significative qui est égale a 2.137 tonnes par hectare.

La fonction de régression suivante : y = 23.264e - 0.1831x avec R2 = 0.9467, permet d'expliquer et d'apprécier à 97.30% la relation de variation totale entre ces variables.

Le coefficient de variation, indicateur de l'homogénéité qui est une mesure de dispersion relative, est égal à 12.47% indique que les variables désignées par les différentes durées de compétition et le rendement exportable sont Homogènes.

4.1.2 Nombre de fruits par plante

La variation du nombre de fruits par plante moyen sous l'effet de la durée de compétition des mauvaises herbes sur cette culture est illustrée par la figure 4.

Figure 4. Effet des mauvaises herbes sur le nombre de fruits par plante.

La figure quatre (4) montre que le nombre de fruits par plante diminue considérablement en présence des mauvaises herbes. Le nombre de fruits par plante le plus élevé a été obtenu au niveau du traitement T0 et la valeur la plus basse a été trouvée au niveau de T7, traitement caractérisé par compétition entre les adventices et le poivron jusqu'à la fin de la récolte. Quant au traitement T3, la parcelle à laquelle on a appliqué la pratique paysanne, le nombre de fruits moyens par plante est de 6.44 fruits soit 56.30% de la valeur obtenue pour T0 (traitement témoin) ; contre seulement 1.18 fruits pour le traitement T7 (parcelle qui a souffert de la présence des mauvaises herbes durant tout le cycle végétatif). Quelle est la signification statistique de ces résultats ? L'analyse de variance et la comparaison des moyennes deux à deux, nous permettent de faire le point.

Tableau VIII : Analyse de variance du nombre de fruits par plante.

 

Source

ddl

Somme des carrés de type II

Moyenne des carrés

F calculé

Signification

Bloc

2

0.37

0.183

0.28

0.7636 NS

Traitement

7

304.60

43.514

65.44

0.0000 S

Erreur

14

9.310

0.665

 
 

Total

23

314.27

 
 
 

L'analyse de variance du nombre de fruits par plante du tableau VIII indique qu'il y a une différence significative entre les traitements qui sont les différentes durées de compétition des mauvaises herbes sur la culture du poivron. Les différences entre blocs ne sont pas significatives (Prob = 0.7636). La probabilité que des différences existent entre les traitements soient dues à l'erreur ou à d'autres causes qui peuvent être pratiquement nulles. L'étude de F calculé des traitements qui est égal à 65.44 contre 0,000 pour le niveau de signification entre les traitements nous a permis de tirer une conclusion intégrale sur l'ensemble des traitements. Pour la comparaison des traitements entre eux, le test de lsd a été utilisé comme indicateur pour établir la plus petite différence significative entre la moyenne du nombre de fruits par plante que nous avons calculée, soit 1.423. Les résultats de la comparaison du nombre de fruits par plante moyen sont regroupés dans le tableau IX.

Tableau IX : Comparaison des moyennes du nombre de fruits par plante.

Traitement

Moyennes

Classes

T 0

11.443

A

T 1

10.297

A

T 2

8.593

B

T 3

6.443

C

T 4

4.779

D

T 5

3.297

D

T 6

2.183

DE

T 7

1.187

E

Lsd

1.423

///////////////////////

L'équation de régression : y = 13.287e - 0.1628 avec R2 = 0.9265, permet la mise en place de la relation entre le nombre de fruits par plante, pris comme variable dépendante(y) et les différentes durées de compétition entre cette culture et les mauvaises herbes, prises comme variable indépendante (x).

Cette variable de l'étude, désignée par les différentes durées de compétition, explique 96.25% de la variabilité observée dans le nombre de fruits par plante.

4.1.3 La dimension (hauteur) des plantes par traitement (cm)

L'évolution de la hauteur (cm) moyenne des plantes par Traitement sous l'effet des mauvaises herbes est démontrée dans la figure 5.

Figure 5. Evolution de la hauteur (cm) moyenne des plantes par Traitement sous l'effet des mauvaises herbes.

La hauteur par plante diminue de manière inversement - proportionnelle avec la durée de compétition des mauvaises herbes au sein de la culture du poivron. La hauteur du poivron moyenne varie de 44.382 cm pour le traitement T0 caractérisé par un absence de mauvaises herbes de la transplantation à la fin de la récolte à 23.315cm pour le traitement T7 (compétition jusqu'à la fin de la récolte). En ce qui concerne le traitement T3 caractérisé par une durée de concurrence alternée (pratique paysanne) la hauteur moyenne obtenue représente près de 80% de la hauteur maximale, soit 35.537 cm. Ces résultats sont-ils significativement différents ? L'analyse de variance nous permettra de réponde à la question.

Tableau X : Analyse de variance de la hauteur des plantes par traitement.

Source

ddl

Somme des carrés de type II

Moyenne des carrés

F calculé

Signification

Bloc

2

82.93

41.465

11.95

0.0009 S

Traitement

7

1237.66

176.809

50.94

0.0000 S

Erreur

14

47.87

3.682

 
 

Total

23

1369.19

 
 
 

L'effet de la durée de compétition des mauvaises herbes exerce une influence significative sur la hauteur des plantes. Les résultats de l'analyse de variances présentés au tableau X montrent que les traitements sont hautement significatifs et la probabilité que des différences entres les traitements soient dues à l'erreur ou à d'autres causes pratiquement nulles. Il en est de même pour les différences entre blocs (prob = 0.0009).La détermination de F calculé des traitements qui est égal à 50.94 contre 0,000 pour le niveau de signification qui est inférieur à 5% entre les traitements nous a permis de faire un jugement exhaustif sur l'ensemble des traitements et de classer les moyennes en (4) quatre groupes homogènes. Pour pouvoir comparer les traitements entre eux, nous avons utilisé le test de lsd comme indicateur pour établir la plus petite différence significative entre les hauteurs moyennes des plantes obtenues, soit 3.263 cm. Les résultats de cette comparaison sont regroupés dans le tableau suivant.

Tableau XI : Comparaison des moyennes de la hauteur de la plante (cm)

Traitement

Moyennes (cm)

Classes

T 0

44.382

A

T 1

40.056

B

T 2

37.181

B

T 3

35.537

B

T 4

30.274

C

T 5

26.726

D

T 6

24.685

D

T 7

23.315

D

lsd

3.263

/////////////////

La relation entre la hauteur moyenne des plantes, variable dépendante, désignée par (y) et les différentes durées de compétition entre cette culture et les mauvaises herbes, prises comme variable indépendante (x), est montrée par la fonction de régression suivante : y = 1.8643x + 43.56 avec R2 = 0.9639.

Cette variable indépendante, les différentes durées de compétition, explique 98.18% de variation observée dans ce paramètre qui est la hauteur des plantes.

4.1.4 Nombre de ramifications par plante

L'évolution du nombre de ramifications moyen par plante sous l'effet des mauvaises herbes est présentée à la figure 6.

Figure 6. Effet des mauvaises herbes sur le nombre de ramification par plante.

Le nombre de ramifications moyennes par plante qui a été collecté à la fin de l'expérience. Il a une aptitude dépressive au fur et à mesure que les mauvaises herbes s'installent. On peut constater que les résultats les plus élevés ont été obtenus au niveau du traitement T0 et la valeur la plus basse au niveau du traitement T7 caractérisé par compétition entre les mauvaises herbes et le poivron de la transplantation à la fin de la récolte. En ce qui a trait au traitement T3, qui est la pratique paysanne au sein de l'essai, le nombre de ramifications par plante moyen représente presque la moitié des traitements T0, donc la méthode paysanne a un effet négatif sur le nombre de ramifications. Cependant ces résultats sont-ils statistiquement différents ? L'analyse de variance et la comparaison des moyennes deux à deux grâce à un test de lsd, nous permettent de faire le point.

Tableau XII : Analyse de variance du nombre de ramifications par plante.

Source

ddl

Somme des carrés de type II

Moyenne des carrés

F calculé

Signification

Bloc

2

0.020

0.010

0.03

0.9707 NS

Traitement

7

67.68

9.669

27.88

0.0000 S

Erreur

14

4.86

0.347

 
 

Total

23

72.56

 
 
 

D'après l'analyse de variance des données qui se trouve au tableau XII, la durée de compétition des mauvaises herbes exerce une influence significative sur le nombre de ramifications par plante, son action a un effet négatif sur cette variable, elle mette en évidence les différences significatives entre les différentes durées d'installation des adventices dans la culture du poivron. Les différences entre blocs ne sont pas significatives (Prob = 0.9707). La probabilité que des différences entre les traitements soient dues à l'erreur ou à d'autres causes quasiment nulles. La détermination de F calculé des traitements qui est égal à 27.88 contre 0,000 pour le niveau de signification entre les traitements nous a autorisé d'en déduire un jugement intégral sur l'ensemble des traitements. Pour la comparaison des traitements entre eux, nous avons utilisé le test de lsd comme indicateur pour établir la plus petite différence significative existante entre eux, soit 1.031. Les résultats de la comparaison du nombre de fruits moyen par plante sont regroupés dans le tableau suivant.

Tableau XIII : Comparaison des moyennes du nombre de ramifications par plante.

Traitement

Moyennes

Classes

T 0

6.379

A

T 1

5.510

A

T 2

5.001

AB

T 3

4.110

B

T 4

3.443

B

T 5

2.704

BC

T 6

1.704

C

T 7

1.407

C

Lsd

1.031

///////////////////

La relation entre le nombre de ramifications par plante, variable dépendante désignée par (y) et les différentes durées de compétition entre cette culture et les mauvaises herbes, prises comme variable indépendante (x), est montrée par la fonction de régression suivante : y = 7.2814e - 0.1.339x avec R2 = 0.9678.

Cette variable indépendante, désignée par les différentes durées de compétition, explique 98.38% de variation observée dans le nombre de ramifications par plante.

4.1.5 Incidences de maladies

L'évolution des incidences de maladies moyennes (%) sous l'effet des mauvaises herbes est illustrée dans la figure 7.

Figure 7. Evolution de l'incidence de maladies moyennes (%) sous l'effet des mauvaises herbes.

D'après la figure ci-dessus on peut remarquer à partir des résultats pour les trois premiers traitements que les incidences de maladies sur ces parcelles se trouvent à un faible niveau. Les résultats de ces traitements sont compris entre 7.407% à 22.220% et le lsd est égal à 16.098%. Les incidences de maladies exprimées en pourcentage ont une aptitude à accroître au fur et mesure que la durée de compétition entre les mauvaises herbes et la culture du poivron s'installe. Les maladies affectent considérablement les parcelles et accroissent de manière proportionnelle avec la durée d'installation des mauvaises herbes au sein de cette culture.

Tableau XIV : Analyse de variance des incidences de maladies (%).

 

Source

ddl

Somme des carrés de type II

Moyenne des carrés

F calculé

Signification

Bloc

2

216.090

108.045

1.28

0.3090 NS

Traitement

7

11010.10

1572.872

18.61

0.0000 S

Erreur

14

1182.96

84.497

 
 

Total

23

12409.15

 
 
 

Les résultats de l'analyse de la variance relatif aux incidences de maladies du tableau : XIV montrent qu'il existe une différence hautement significative entre les différentes durées de compétition des mauvaises herbes sur la culture du poivron. Les différences entre blocs ne sont pas significatives (Prob = 0.3090). Elles exercent un effet négatif parce que les incidences de maladies tendent à augmenter avec le temps d'installation des mauvaises herbes dans cette culture. A l'aide de lsd, qui est la plus petite différence significative, nous avons classé les moyennes des incidences de maladies en cinq groupes de sous-ensemble homogène. Les résultats de cette comparaison sont regroupés au tableau suivant.

Tableau XV : Comparaison de l'incidence moyenne de maladies (%).

Traitements

Moyennes (%)

Classes

T 0

7.407

A

T 1

11.110

A

T 2

22.220

A

T 3

25.923

AB

T 4

40.737

B

T 5

51.853

B

T 6

62.967

BC

T 7

66.670

C

Lsd

16.098

///////////////

La relation entre les incidences de maladies moyen (%), variable dépendante, désignée par (y) et les différentes durées de compétition entre cette culture et les mauvaises herbes, prises comme variable indépendante (x), est montrée par la fonction de régression suivante : y = 8.932e 0.1948 avec R2 = 0.9237.

Cette variable indépendante, désignée par les différentes durées de compétition, explique 96.11 % de variation observée au niveau des incidences de maladies moyen (%).

4.1.6 Densité de mauvaise herbe par m2

L'évolution des données relatives à la densité moyenne des mauvaises herbes par m2 sous l'effet de la durée de compétition des mauvaises herbes sur cette culture est illustrée par la figure 8.

Figure 8. Evolution de la densité des mauvaises herbes par m2 à travers le temps.

Elle a été collectée avant chaque intervention sur les mauvaises herbes. La figure ci-dessus indique une montée significative de la densité des mauvaises herbes par mètre carrée qui se fait de manière proportionnelle avec la durée de compétition des mauvaises herbes au sein de la culture du poivron. La densité moyenne des mauvaises herbes par m2 varie de 0.000 plants pour le traitement T0 caractérisé par un absence de mauvaises herbes de la transplantation à la fin récolte à 389.333 plants pour le traitement T7 (compétition jusqu'à la fin du récolte). Ces résultats sont-ils significativement différents ? L'analyse de variance nous permettra de réponde à la question.

Tableau XVI : Analyse de la variance de la densité des mauvaises herbes par m2.

Source

ddl

Somme des carrés de type II

Moyenne des carrés

F calculé

Signification

Bloc

2

5516.33

2758.167

2.84

0.0924 NS

Traitement

7

324042.67

46291.851

47.62

0.0000 S

Erreur

14

13609.67

972.119

 
 

Total

23

343168.96

 
 
 

En ce qui concerne la densité de mauvaises herbes par m2, les résultats de l'analyse de variance de ce paramètre du tableau : XVI nous montre qu'il existe une différence significative entre les différents traitements. La probabilité que des différences entre traitements soient dues à l'erreur ou à d'autres causes quasiment nulles. Les différences entre blocs ne sont pas significatives (Prob = 0.0924). L'étude de F calculé des traitements qui est égal à 47.62 contre 0,000 pour le niveau de signification entre les traitements nous a permis de porter un jugement intégral sur l'ensemble des traitements. Pour comparer les traitements entre eux, nous avons utilisé le test de lsd comme indicateur pour établir la plus petite différence significative entre la densité moyenne de mauvaises herbes par mètre carrée. Les résultats de cette comparaison sont regroupés dans le tableau suivant.

Tableau XVII : Comparaison des moyennes de la densité des mauvaises herbes par m2.

Traitement

Moyennes

Classes

T 0

0.000

A

T 1

148.667

B

T 2

202.667

B

T 3

246.667

B C

T 4

268.667

C

T 5

316.000

C

T 6

348.333

C

T 7

389.333

D

Lsd

54.601

////////////////////

La relation entre la densité de mauvaises herbes par m2, variable dépendante, désignée par (y) et les différentes durées de compétition entre cette culture et les mauvaises herbes, prises comme variable indépendante (x), est montrée par la fonction de régression suivante : y = -2.3933x2 + 60.019x avec R2 = 0.9819.

Cette variable indépendante, désignée par les différentes durée de compétition, explique 99.10 % de variation observée au niveau de la densité de mauvaises herbes par m2.

4. 2 Calcul et Analyse économique

L'évolution de la Relation entre valeur ajoutée et charge d'exploitation relative aux opérations de sarclage sous l'effet de la durée de compétition des mauvaises herbes sur cette culture est illustrée au sien de la figure 9.

Figure 9. Relation entre valeur ajoutée et charge d'exploitation relative aux opérations de sarclage.

Nous avons dû procéder à divers calculs pour pouvoir nous faire une idée des produits bruts relatifs à chaque traitement. En nous basant sur les données que nous avons collectées, nous avons établi des calculs permettant d'estimer les produits bruts et les charges exploitations relatifs au sarclage des différents traitements. L'objectif de l'analyse économique est de mesurer le différentiel de la Valeur Ajoutée généré par les différentes parcelles. Les résultats obtenus sont présentés ci-dessus.

Tableau XVIII : Charge d'exploitation relative aux opérations de sarclage pour un hectare.

Parcelles

Nombre de jour de sarclage

Nombre d'Homme Jour par sarclage

Charge (Gdes)

T 0

15

24

18000

T 1

13

29

18850

T 2

10

33

16500

T 3

4

31

6200

T 4

8

36

14400

T 5

6

45

13500

T 6

3

55

8250

T 7

0

0

0

Tableau XIX. Evolution du produit brut et de la valeur de la production.

Parcelles

Rendements exportable (T /ha)

Produit brut (Gdes)

Valeur ajoutée (Gdes)

T 0

19.964

898380

880380

T 1

17.272

777240

758390

T 2

13.433

604485

587985

T 3

9.67

435150

428950

T 4

8.509

382905

368505

T 5

4.217

189765

176265

T 6

3.928

176760

168510

T 7

1.272

57240

57240

De l'analyse du tableau XVIII, il ressort qu'une réduction progressive du coût d'exploitation relatif aux sarclages se fait sentir. Cette réduction se fait de manière inversement - proportionnelle avec les durées de compétition entre les mauvaises herbes et le poivron. Le coût d'exploitation relatif aux opérations de sarclage varie de 18000 gourdes pour le traitement T0 à 8250 gourdes pour le traitement T6. Pour les résultats du Tableau XIX, les données relatives à la valeur ajoutée passent de 880380 gourdes pour le traitement T0 à 57240 gourdes pour le traitement caractérisé par une présence de la transplantation à la récolte.

La plus petite différence significative entre les traitements pour la variable relative au rendement exportable est de 2.137 tonnes pour un hectare (96165 gourdes) permet d'établir le traitement le plus adapté. Généralement les agriculteurs sont prêts à adopter une technique s'il génère un Taux de Retour Marginal égale au moins à 100%.

Produit Brut = Production totale des cultures, ramenée à l'hectare X Prix de Vente.

Charge d'exploitation relative au sarclage = nombre d'homme / jour à l'hectare X prix d'un homme/ jour X nombre de jour de sarclage.

Valeur Ajoutée = Produit Brut - Consommations intermédiaires.

ü Prix d'un kg de poivron : 45gourdes.

ü Prix d'un homme /jour : 50 gourdes.

4. 3 Variables observées

4.3. 1 Type de mauvaises herbes

Tableau XX : Noms vulgaires, scientifiques et familles des mauvaises herbes les plus abondantes.

 

Noms vulgaires

Noms scientifiques

Familles

Niveau d'abondance

Ti siro

Cleome viscosa

Cléomacée

5

Ti cok

Cyperus rotundus

Cypéracée

5

Bwa lèt

Euphorbia heterophylla

Euphorbiacée

4

Chyen dan

Cynodon dactylon

Poacée

5

Ti banbou

Rottboellia cochinchinensis

Poacée

5

Bale cann

Sida acuta Burm.F

Malvacées

3

Pwa grate

Centrosema pubescens

Fabacée

1

Pye poul

Eleusine indica

Poacée

3

Pistache maron

Asystasia gangetica

Acanthaceae

2

Bondye mouri

Commelina denghalensis

Commelinaceae

1

Epinard maron a piquant

Amaranthus spinosus

Amarantacées

2

Légende : 1 Faible 3 Moyen

4 Fort 5 Très Fort

Les différentes espèces de mauvaises herbes les plus abondantes observées au cours de l'expérience se trouvent au tableau ci-dessus. Chacune de ces adventices agit différemment sur le poivron en fonction de leur niveau d'agressivité et de compétitivité. Cette compétition est d'autant plus importante en début de cycle qu'aux stades de développement des mauvaises herbes. Elles absorbent plus vite les nutriments que le poivron. Sur un échelle de 1 à 5 nous avons évalué le niveau d'abondance relatif à chaque adventice retrouvé dans ce tableau et nous avons constaté que les mauvaises herbes les plus abondantes sont : Rottboellia cochinchinensis, Cleome viscosa, Cynodon dactylon et Cyperus rotundus. La densité de mauvaises herbes citées dans la phrase précédente est supérieure à la moitié de la population d'adventices rencontrés dans les parcelles expérimentales.

La densité du Cyperus rotundus et celle du Cynodon dactylon par mètre carrée augmentent à chaque sarclage, réduit le rendement du poivron. Pendant la fin de l'expérience la densité du Cyperus rotundus s'annule avec l'augmentation de croissance des autres adventices par exemple le Rottboellia cochinchinensis qui libère également des composés télétoxiques qui inhiberaient le développement des autres adventices et celui du poivron. Le Cleome viscosa plante nuisible entre en compétition pour les éléments nutritifs et la lumière et il est également une plante hôte pour le protyvirus. Cependant l'Amaranthus spinosus, quoique son niveau d'abondance est faible, n'entre non seulement en compétition avec le poivron pour les éléments nutritifs et la lumière il est également une plante hôte pour le virus de la mosaïque du tabac.

4.3. 2 Les maladies rencontrées

Tableau XXI : Types et niveau de gravité de maladies observées.

 

Maladies

Noms vulgaires

Agents pathogènes

Sévérité

Parasitaires, virales et fongiques

Phytophtora

Phytophtora capsici

++

Flétrissement bactérien

Pseudomonas solanacearum

+

Cercospora

Cercospora capsici

++

Oïdium

Leveillula taurica

++++

Mosaïque

Potyvirus

++++

Physiologiques

Pourriture apicale

---------------

+++

Coup de soleil

---------------

+++

Légende : + Faible ++ Moyen

+++ Fort ++++ Très Fort

Au cours de l'expérience nous avons rencontré toute une gamme de maladies dues par un ensemble d'agents pathogènes : agents bactériens, agents fongiques et agents viraux. Les symptômes des maladies fongiques dénommés : phytophtora, Cercospora, Oïdium ; ceux des maladies bactériennes dénommés le flétrissement bactérien ; ainsi que ceux de la maladie virale dénommée : Mosaïque de la feuille ont été observées dans presque toutes les parcelles expérimentales. Le niveau de prévalence est plus élevé pour la mosaïque des feuilles et l'oïdium.

Maladies physiologiques.

Tout au long de la récolte, nous avons observé tout un ensemble de maladies physiologiques qui sont dues par un ensemble de facteurs dont les principaux sont les suivants :

fluctuation de la teneur en eau du sol causée par une sècheresse,

présence d'une zone humide qui se développe sur la paroi du fruit près de la partie basale,

exposition des fruits au soleil ce qui provoque une lésion décolorée sur la face exposée du fruit.

NB : pour la pourriture apicale Les tissus affectés se dessèchent rapidement et prennent une apparence de couleur brune.

4.3. 3 Types d'insectes et principaux problèmes causés

Tableau XXII : Types et dégâts causés par les insectes.

 

Noms vulgaires/ Noms scientifiques

Ordres

Familles

Organes

Attaquées

Niveau d'attaque

Types

Criquets acridiens

Orthoptères

Acrididae

Tiges, feuilles

+++

Broyeur

Mouche blanche/ Benisia tabaci

Homoptères

Sphendidae

Tiges, feuilles

+++

Piqueur - Suceur

Punaise verte/ Nezara viridula

Homoptères

Pentetomidae

Fruits

++

Piqueur - Suceur

Chenilles / Heliothis amigera

Lépidoptères

sphendidae

Tiges, feuilles

++++

Broyeur

Puceron

Aphis gossypii

Homoptères

Aphididae

Tiges, feuilles

++++

Piqueur - Suceur

Légende : + Faible ++ Moyen

+++ Fort ++++ Très Fort

Tout au long de l'expérience nous avons observé différentes espèces d'insectes et leurs niveaux de dégâts causés par ces derniers figurent au tableau VI. A partir de ce tableau nous pouvons en déduire que les pucerons, les mouches blanches et les criquet ont un plus grand niveau d'attaque et cause un plus niveau de dégâts. Ces insectes observés au sein des unités expérimentales occasionnent des pertes de rendement considérables tant en quantité qu'en qualité et certains d'entre eux sont des sources de vecteur de maladies virales, par exemple Benisia tabaci (mouche blanche), Aphis gossypii (puceron).

CHAPITRE V

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

5.1. Conclusion

Au cours de cet essai, nous avons étudié l'effet de la durée de compétition des mauvaises herbes sur la culture du poivron (Capsicum annuum). L'intérêt de cette étude consiste à vulgariser certaines pratiques agricoles auprès des exploitants et à assurer la sécurité alimentaire de la population Haïtienne particulièrement celle de la commune de Torbeck.

Nous avons remarqué que les mauvaises herbes ont une influence négative directe par compétition avec la culture du poivron vis-à-vis des éléments nécessaires à la croissance. L'étude de l'effet des mauvaises herbes sur le poivron à partir de la durée d'installation permet de comparer le rendement pour chaque durée de compétition entre les mauvaises herbes et la culture du poivron et de générer des informations nouvelles dans la lutte contre les mauvaises herbes. Ainsi, grâce aux résultats obtenus, nous pouvons mentionner le traitement le plus approprié tout en tenant compte de l'aspect économique.

En ce qui concerne les paramètres liés à la productivité du poivron, c'est-à-dire les rendements totaux, exportables et le nombre de fruits par plante, les meilleurs résultats moyens ont été obtenus au traitement T0, ou il n'existe pas de compétition entre les adventices et cette culture, soit respectivement 20.145 T/ha, 19.964 T/ha et 11.443 fruits par plante. A partir du traitement T3 qui caractérise la pratique paysanne on peut remarquer que les pertes de rendement exportable obtenu augmentent au environ de 51.5628% à 93.62853%, donc la perte de rendement devient de plus en plus importante et suit une croissance linéaire avec la durée de l'enherbement.

D'après les résultats relatifs à la densité de mauvaises herbes par m2 et aux incidences de maladies par traitement, ces paramètres ont tendance à accroître avec le temps d'installation des mauvaises herbes au sein de la culture du poivron. On peut en déduire également que les maladies augmentent avec la densité des mauvaises herbes. Les résultats les plus efficaces se trouve aux traitements T0 et T1 soit respectivement 7.407%,11.11% ; 0.000, 148.667 plantes par m2.

Pour les paramètres ayant rapport au développement du poivron, le nombre de ramifications par plante et la hauteur plante en cm, les données obtenues ont tendance à décroître de façon inversement- proportionnelle avec le temps de compétition, soit 6.379 ramifications par plante, 44.382 cm.

Pour cette culture, l'agressivité des mauvaises herbes se fait sentir dès la deuxième semaine après la transplantation, alors qu'au delà de six semaine pour atteindre la dixième semaine après transplantation, elle n'en subit presque plus la concurrence. La période critique de nuisibilité se situe donc entre 15 et 42 jours environ après transplantation. En conséquence, la maîtrise de l'enherbement n'est vraiment efficace que si les interventions de gestion des mauvaises herbes sont faites de façon précoce et la végétation à détruire est moins développée : le travail est donc moins pénible.

En sommes, tenant compte de l'effet de la durée de compétition des mauvaises herbes sur les variables relatives à la productivité du poivron, on peut conclure que l'hypothèse de ce travail a été justifiée, la différence entre les traitements se révèle significative. Les pertes de rendement que ce soit total ou exportable ont tendance à augmenter de manière proportionnelle avec la durée d'installation des mauvaises au sien de cette culture. La perte de rendement causée par la durée de compétition est de 2.137 T/ha en moyenne entre chaque traitement. Elle est estimée au environ de 96165 gourdes en moyenne. Le coût de sarclages est nettement inférieur aux pertes causées par la durée compétition des mauvaises herbes sur la culture du poivron pour un hectare. Donc le traitement T0 caractérisé par l'absence totale de compétition pourrait être suggéré aux agriculteurs.

Enfin si on veut augmenter la production de poivron dans la plaine de Torbeck , il faut améliorer les pratique de contrôle des mauvaises herbes. En effet, les résultats obtenus montrent clairement que les pratiques culturales (qui permettent de maintenir les parcelles indemnes de mauvaises herbes) permettent d'augmenter de façon considérable les rendements obtenus. Sur le plan économique, il faudrait analyser le coût.

5.2. Recommandations

L'analyse des résultats obtenus suggère la nécessite de faire les recommandations suivantes :

Empêcher que le poivron entre en concurrence avec les mauvaises herbes pendant une durée de temps supérieur ou égale à 15 jours, Pour diminuer l'effet de la durée de compétition des adventices sur la productivité et le développement du poivron.

Réaliser des études similaires dans d'autres régions du pays afin de confirmer la potentialité du poivron face aux mauvaises herbes.

Reprendre cette étude sur la ferme expérimentale de Redon avec d'autres variétés.

Utiliser le paillis (ou mulch) technique qui maîtrise bien l'enherbement, sauf pour certaines espèces comme le Cyperus rotundus. Cependant cette technique présente certaine contrainte majeure en matière d'approvisionnement et de qualité. Cette technique ne peut être utilisé que pour les petite exploitations : il est nécessaire de mentionner qu'il faut au moins sept (7) tonnes de paille pour un hectare.

Utiliser la technique du faux- semis qui permet de détruite une partie de la population de mauvaises herbes avant l'installation de la culture.

Tester d'autres moyens de contrôle des mauvaises herbes sur la ferme de Redon, par exemple l'utilisation des bâches en plastique, des herbicides ou le sarclage mécanisé, dans l'objectif de comparer les rendements exportables et les coûts d'exploitation relatifs à ces différents types de traitement.

Réaliser des études afin d'analyser de façon approfondie et individuelle le niveau d'agressivité (compétitivité) spécifique relatif à chaque mauvaise herbe rencontrée dans l'essai sur la productivité du poivron.

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ANNEXES

Annexe A 

Hauteur des plantes par traitement (cm)

Lsd : 3.263

Traitement

Bloc I

Bloc II

Bloc III

Moyenne

T 0

44.867

40.723

47.556

44.382

T 1

39.323

37.656

43.189

40.056

T 2

38.589

34.787

38.167

37.181

T 3

34.133

34.522

37.956

35.537

T 4

27.622

30.044

33.156

30.274

T 5

23.833

28.123

28.222

26.726

T 6

22.589

23.877

27.589

24.685

T 7

19.189

23.478

27.278

23.315

Moyenne

31.2681

31.6513

35.3891

32.7695

Annexe B 

Densité de mauvaises herbes par mètre carré.

Lsd : 5 4.601

Traitement

Bloc I

Bloc II

Bloc III

moyenne

T 0

0

0

0

0

T 1

121

179

146

148.667

T 2

187

246

175

202.667

T 3

235

252

253

246.667

T 4

258

279

269

268.667

T 5

318

353

277

316

T 6

379

382

284

348.333

T 7

447

364

357

389.333

Moyenne

243.125

256.875

220.125

240.042

Annexe C 

Incidences des maladies par traitement (%)

lsd : 16.098

traitement

Bloc I

Bloc II

Bloc III

Moyenne

T 0

11.110

11.110

0.000

7.407

T 1

22.220

0.000

11.110

11.110

T 2

11.110

33.330

22.220

22.220

T 3

33.330

11.110

33.330

25.923

T 4

44.440

44.440

33.330

40.737

T 5

55.560

44.440

55.560

51.853

T 6

66.670

55.560

66.670

62.967

T 7

66.670

55.560

77.780

66.670

Moyenne

38.889

31.944

37.500

36.110

Annexe D

Nombre de ramifications par plante

lsd : 1.031

Traitement

bloc I

bloc II

bloc III

Moyenne

T 0

6.779

5.578

6.779

6.379

T 1

5.667

4.553

6.311

5.510

T 2

5.448

4.667

4.889

5.001

T 3

4.556

4.444

3.333

4.111

T 4

3.000

4.111

3.222

3.444

T 5

2.112

3.667

2.333

2.704

T 6

1.334

1.556

2.222

1.704

T 7

1.334

1.330

1.557

1.407

Moyenne

3.77875

3.73825

3.83075

3.782583

Annexe E

Nombre de fruits par plante

Lsd : 1.428

Traitement

Bloc I

Bloc II

Bloc III

Moyenne

T 0

11.777

10.332

12.221

11.443

T 1

9.889

9.112

11.889

10.297

T 2

8.798

8.396

8.586

8.593

T 3

6.154

7.334

5.841

6.443

T 4

4.779

4.779

4.779

4.779

T 5

3.889

3.667

2.336

3.297

T 6

2.334

1.889

2.335

2.186

T 7

0.667

1.338

1.556

1.187

Moyenne

6.03588

5.85588

6.19288

6.02821

Annexe F

Rendement biologique en t/ha

lsd : 2.174

Traitement

Bloc 1

Bloc 2

Bloc 3

Moyenne

T 0

20.186

19.365

20.875

20.142

T 1

15.789

17.528

19.070

17.462

T 2

14.095

11.754

16.827

14.225

T 3

9.832

8.405

12.924

10.387

T 4

9.075

7.365

10.761

9.067

T 5

4.167

5.714

4.276

4.719

T 6

3.404

4.508

4.158

4.023

T 7

0.805

1.793

3.238

1.945

Moyenne

9.66913

9.554

11.5161

10.2464

Annexe G

Rendement commercial kg/ha 7

Lsd : 2.137

Traitement

bloc 1

bloc 2

Bloc 3

Moyenne

T 0

20.112

19.01

20.77

19.964

T 1

15.7

17.149

18.968

17.272

T 2

13.767

10.908

15.625

13.433

T 3

9.395

7.696

11.93

9.674

T 4

8.569

7.038

9.919

8.509

T 5

3.776

4.886

3.989

4.217

T 6

3.4

4.501

3.884

3.928

T 7

0.759

1.799

1.258

1.272

Moyenne

9.43475

9.12338

10.79288

9.783667

Annexe H : Représentation de l'évolution de la température et de la pluviométrie mensuelle.






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus