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L'Appropriation de l'internet par la presse béninoise

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par Abdel Kader Babatoundé KPADONOU
Université d'Abomey-Calavi - Technicien Supérieur en Archivistique 2002
  

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PARAGRAPHE 2 : SITUATION DE L'INTERNET AU BENIN

Avant de procéder à l'examen proprement dit des caractéristiques actuelles de l'internet béninois, nous essayerons de voir comment ce pays a été annexé par le village planétaire instauré par le « réseau des réseaux » et les grandes mutations qui y ont été réalisées sur ce plan.

A- Historique de l'internet au Bénin

Même si « quelques rares béninois jouissaient depuis 1994 »9(*) d'une portion de l'internet qu'est le courrier électronique, grâce à l'entreprise Benin Online Service System (BOSS) qui en offrait l'utilisation par le protocole UUCP (Unix to Unix Copy Program), ce n'est qu'en novembre 1995 que le Bénin a été officiellement connecté au réseau internet. Cette connexion a été réalisée alors que le pays s'apprêtait à accueillir à Cotonou le VIème (sixième) Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement francophones. L'année suivante, seront mis en service les serveurs du Centre Syfed-Refer dans le cadre du projet REFER de l'AUPELF, de la Société d'Etude de Conseil et de Négoce Internationale (SECNI) et du Ministère du Plan de la Restructuration Economique et de la Promotion de l'Emploi (MPREPE). Le débit de la connexion, qui était de 64 kilobits par seconde (Kbps), sera élevé à partir de 1998 à 128 Kbps grâce à l'Initiative Leland.

Jusqu'en 1999, le Bénin a participé à plusieurs rencontres internationales sur les Ntic à Cotonou et à l'étranger. D'autres serveurs de fournisseurs d'accès ont été également mis en service et ont ainsi porté le nombre de fournisseurs d'accès internet à huit (8) : Office des Postes et Télécommunications (OPT), MPREPE, Centre Syfed, SECNI, Société Espace Informatique et Télécommunication (EIT), Firsnet, Arts Bobos, Sobiex Informatique. Le nombre de cybercentres qui était de quatre (4) ou cinq (5) en 1997 s'est vu porté à plus de cinquante (50). Les prestations offertes par les fournisseurs d'accès variaient entre 7.500 et 350.000F10(*) selon les services demandés. Les cybercentres variaient leur prix : pour dix (10) messages envoyés par mois, les internautes payaient entre 1.000F et 9.000F. Il faut également noter qu'il existait en dehors des acteurs précités plusieurs organismes participant au développement des Ntic au Bénin. C'est le cas de l'Initiative Leland, du Réseau de Communication pour le Développement Humain et Durable (RCDHD), de l'ONG ORIDEV, du Réseau ANAIS (Advisory Network for African Information Strategies) section Bénin, du projet FORST Formation à distance en santé du travail en Afrique francophone section Bénin, de l'Internet Society-Bénin, du Système d'Information et de Suivi de l'Environnement sur l'Internet (SISEI) de l'Agence Béninoise pour l'Environnement (ABE) et du Centre de Formation en Informatique du Bénin situé à Bohicon. Cette même année 1999, il a été procédé à la première célébration de la Fête de l'Internet au Bénin (FIB).

En l'an 2000, le nombre de fournisseurs d'accès internet n'a pas évolué, celui des cybercentres a « augmenté de façon exponentielle (...). On peut dénombrer plusieurs centaines de cybercentres »11(*). La connexion permanente à un débit de 64 kbps coûte chez les fournisseurs d'accès internet 900.000F par mois pour les ONG et autres institutions à but non lucratif alors qu'elle s'élevait à 1.200.000F par mois pour les entreprises. Dans les cybercentres, la navigation coûtait approximativement 1.500F l'heure sauf au Centre d'Education à Distance (CED) où elle se faisait à 2.000F compte tenu certainement de sa connexion internet satellitaire. A l'ensemble des acteurs cités plus haut, se sont ajoutés entre autres le CED, VINOTIC, Sayi Center, la Jeune Chambre Economique.

En l'an 2001, le nouveau gouvernement installé après les présidentielles comporte en son sein un ministère des nouvelles technologies dénommé Ministère de la Communication et de la Promotion des Technologies Nouvelles (MCTPN). C'est un pas déterminant de l'Etat béninois qui montre ainsi l'importance qu'il accorde aux Ntic et plus précisant à l'internet. Par ailleurs, au début du mois de juillet, le débit de la connexion nationale à l'internet est porté à 1 Mégabit par seconde (Mbps) par l'OPT qui offrira désormais l'accès à l'internet à 22F la minute alors qu'il était de 51F. Le coût de connexion horaire dans les cybercentres a légèrement baissé. Il était en moyenne de 800F l'heure. Cette baisse était liée à la prolifération encore plus accrue de ces cybercentres dans la ville de Cotonou, leur nombre ayant évolué par rapport à l'année 2000.

* 9 - Ken LOHENTO. Etude-l'internet au Bénin de 1995 à 2000. http://www.anais.org/ARTICLES/ARTICLE93.HTML. P.2.

* 10 - Les prix fournis dans ce document sont en FCFA, monnaie utilisée au Bénin.

* 11 - Ken LOHENTO. Etude-l'internet au Bénin de 1995 à 2000. http://www.anais.org/ARTICLES/ARTICLE93.HTML. P.24.

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