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Typologie des exploitations et étude de rentabilité des cultures fourragères dans les sytèmes de production du Bassin arachidier du Sénégal

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par Alexandre Diouf
Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture de Thiès - Ingénieur AgroEconomiste 2002
  

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3- Analyse des résultats d'exploitation

Les marges nettes par hectare générées par les cultures fourragères d'arachide et de sorgho sont négatives autant pour les exploitations avec main d'oeuvre temporaire que pour les exploitations sans main d'oeuvre temporaire.

Pour le niébé, les exploitations sans MOT (exploitations du type J) font un meilleur résultat par hectare que ceux avec MOT et ceci découle du fait que les premières utilisent moins d'intrants et en général ont des sols plus fertiles donc à plus grande productivité que les secondes (exploitations du type V I).

Pour toutes les autres cultures non fourragères, les marges nettes par hectare sont positives elles entraînent donc au niveau de l'exploitation des rentrées d'argent effectives.

Toutefois, dans les exploitations avec MOT, il faut noter que de toutes ces cultures rentables, le niébé fourrager est celui qui fait le résultat le moins bon avec une marge nette de 22123 F/ha.

Pour les exploitations avec MOT le niébé fourrager est la deuxième culture la plus rentable après l'arachide, mais cet état des faits peut être corrigé avec un apport plus soutenu en fertilisants chez le niébé.

De manière générale, la non rentabilité financière des cultures fourragères provient du prix élevé de leurs semences qui coûtent en moyenne dix fois plus que les semences non fourragères, mais aussi du stress hydrique qu'ont connu les cultures avec la pause pluviométrique enregistrée cette année.

D'ailleurs, ce manque d'eau est le plus souvent la cause déterminante dans la non rentabilité des cultures fourragères : « dans le domaine aride, pratiquement aucune culture fourragère ne s'est révélée rentable sans irrigation. » (Pagot, 1985).

L'irrégularité de la pluviométrie, le manquement à observer les normes recommandées par la recherche en matière d'itinéraire technique (fertilisation, date de semis, date de récolte,...) et la faible valorisation en argent des fanes (principale production de nos variétés fourragères) sont autant de facteurs qui atténuent la rentabilité financière des cultures fourragères.

Les rendements obtenus avec ces essais sur les cultures fourragères sont très faibles. En effet, selon Morou (2002) citant Dugue (1995), dans des conditions similaires au Nord du Cameroun, les rendements moyens de matière sèche étaient de 1,4 à 1,7 t/ha pour l'arachide, de 1,2 t/ha pour le niébé et de 1,87 t/ha pour le sorgho.

Toutefois, les cultures fourragères participent dans l'exploitation à nourrir des animaux et à augmenter la fertilité des sols. C'est pourquoi il convient de comptabiliser dans leurs effets l'aspect « bénéfice induit » par ces autres utilisations.

Malgré ces résultats pour les cultures fourragères, les producteurs affirment dans leur ensemble que les cultures fourragères leur sont très bénéfiques.

Il faut comprendre dans cette attitude que, comme l'ont souligné Malassis et al. (1992), et Badouin (1985), les paysans ne considèrent pas dans le calcul de leurs charges ce qui ne leur coûtent que du travail familial ou n'entraîne pas de sortie d'argent : la marge sur les coûts variables est confondue à la marge nette occasionnée par les cultures.

Pour le Niébé, financièrement, elle peut être une culture fourragère rentable. Pour l'arachide et le sorgho, il a été fait des simulations sur la production de graine dans le but de savoir la production en graine qui doit s'accompagner de leurs productions obtenues en fanes, afin de recouvrer les coûts occasionnés par les cultures.

Le tableau 19 nous donne les résultats de ces tests qui cherchent les productions qui permettraient d'atteindre les chiffres d'affaire critique.

Tableau 19 : Résultats des simulations sur les chiffres d'affaire critique

 

AVEC MOT

SANS MOT

Fleur 11

CE 145

Fleur 11

CE 145

Graines/grains

160

57

107

25

Fanes/Paille

918

515

918

515

Les rendements en fanes obtenus sont supposés constants même avec une augmentation du poids des graines. Il s'agira donc de laisser la fructification continuer jusqu'à obtenir les poids souhaitables en graines.

Ces productions en graines avec l'arachide ou en grains avec le sorgho peuvent être obtenues, et même dépassées, si l'on se réfère aux fiches techniques de ces deux variétés. En effet, avec la CE 145, il a été obtenu en milieu contrôlé un rendement moyen 2900 kg avec 13 essais. La Fleur 11 quant à elle, a un rapport gousse/paille moyen.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore