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Le paludisme au cameroun: Connaissances et stratégies de lutte

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par Harcel NANA TOMEN
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée - Ingénieur d'Application de la Statistique 2008
  

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3.3. STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME

La lutte contre le paludisme n'est pas une lutte évidente. Elle passe au préalable par la lutte contre le moustique, agent vecteur du paludisme.

3.3.1. Lutte antivectorielle

Dans le cadre de la lutte contre les vecteurs du paludisme et autres maladies transmises par des moustiques, le Groupe d'étude de l'OMS (OMS, 2005) définit la lutte antivectorielle sélective comme la mise en oeuvre de mesures ciblées, appropriées au site et d'un bon rapport coût-efficacité. L'objectif principal de la lutte antivectorielle est la diminution de la morbidité et de la mortalité palustres grâce à l'abaissement des taux de transmission.

La lutte antivectorielle est incontestablement nécessaire pour prévenir une épidémie lorsque les conditions qui mènent à une augmentation soudaine de la transmission ou de l'exposition humaine ont été détectées dans une zone à risque d'épidémies. Néanmoins, pour toute tentative visant à réduire le potentiel de l'agent de vecteur dans une zone d'endémie, il est nécessaire de prendre en considération la durabilité du changement d'endémicité obtenu. La plupart des opérations de lutte antivectorielle ont un impact considérable et évident sur la prévalence du paludisme dans la population concernée. Pour donc prévenir la diffusion du paludisme, il faut agir dans deux directions :

ü réduire le nombre de moustiques ;

ü limiter le nombre de piqûres.

Pour que cela soit possible, il est conseillé de se conformer aux prescriptions (L. PALOMBI et al, 2004) suivantes :

- garder toujours propres les abords de la maison ;

- combler les dépressions du terrain autour de la maison (pour ne pas avoir de trous pouvant devenir des flaques d'eau) ;

- se débarrasser de tout ce qui, à l'extérieur, pourrait retenir de l'eau : pneus, boîtes de conserve et bouteilles vides, troncs d'arbre évidés etc. ;

- couvrir les citernes et les puits situés à l'extérieur de la maison ;

- couvrir les récipients d'eau dans la maison ;

- les eaux usées doivent s'écouler hors de la maison par canalisations adéquates ;

- ne pas construire une maison à côté d'une source d'eau à l'air libre ;

- encourager la présence d'animaux insectivores autour de la maison : crapauds, libellules etc. ;

- installer devant les fenêtres et les portes-fenêtres de la maison un tissu (rideau) du genre de celui des moustiquaires et monter les moustiquaires sur le lit. Penser à vaporiser régulièrement ces tissus de l'insecticide ou des produits insectifuges.

De nos jours, l'utilisation des moustiquaires et des insecticides est devenue courante. Ce qui n'est pas le cas pour les populations du Bassin Nyong-Sanaga car sur l'ensemble des personnes enquêtées au cours de l'enquête EPPEIv, il ressort que seulement 39.9 % dorment sous une moustiquaire (figure 5).

Figure 5 : Répartition des enquêtés selon l'utilisation d'une moustiquaire

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

Nous constatons tout de même que le pourcentage des personnes n'utilisant pas de moustiquaires est assez élevé (60.1 %). Une analyse un peu plus poussée de la base de données nous permet d'obtenir les raisons de la non utilisation de la moustiquaire par ces derniers. Il ressort de la figure 6 ci-dessous qu'environ 62.5 % des personnes n'utilisant pas la moustiquaire la trouve coûteuse. Nous sommes sans ignorer que la notion de prix est relative à celle de revenu. Cela pourrait donc s'expliquer par le fait que la majorité des habitants du Bassin Nyong-Sanaga exerce dans l'agro-pastorale.

Figure 6 : Répartition des enquêtés selon la raison de la non utilisation de la moustiquaire

Source : Nos travaux à partir d'EPPEIv, YIF

Sur le marché, on constate la vente d'une nouvelle gamme de moustiquaire : c'est la moustiquaire imprégnée. Il ressort du tableau A.8 (cf. annexe A) que cette nouvelle gamme de moustiquaire est très peu connue par les habitants du Bassin Nyong-Sanaga (22.2 %).

Notons que la lutte antivectorielle est d'autant plus indiquée que la chimiothérapie de masse est utilisée, puisqu'une réduction de la transmission ralentira la propagation des parasites résistants sélectionnés à l'occasion de l'utilisation massive des médicaments.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984