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Le controle postural associé à l'initiation de la marche est-il modifié lors du franchissement d'un obstacle ? Etude dans le plan sagittal

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par Badrane Zinoubi
UFR STAPS Paris X - Master 2 Recherche Controle Moteur 2008
  

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5. DISCUSSION

Le franchissement d'un obstacle a été très peu étudié lors de l'initiation de la marche comparativement à des conditions de marche établie. L'initiation de la marche sans obstacle a été largement décrite, mettant en évidence la présence de modifications posturales précoces précédent le début du mouvement de la jambe exécutant le premier pas. Ces modifications posturales précoces sont appelées : ajustements posturaux anticipateurs (APAs).

Dans notre étude, nous avons formulé l'hypothèse selon laquelle les APAs associés à l'initiation de la marche sans obstacle étaient modifiés par la présence d'un obstacle. Dans ce cas, nous tenterons de savoir si les APAs lors du franchissement d'un obstacle restent prédictifs de la vitesse de marche atteinte à la fin du premier pas, comme dans une situation sans obstacle.

Pour les deux vitesses de marche de notre étude (spontanée et rapide), les résultats montrent que le pic de vitesse du CM sur l'axe de progression (antéro-postérieur) n'était pas affecté par le franchissement d'un obstacle. En situation avec et sans obstacle, de jeunes sujets sont donc capables d'atteindre la même vitesse à la fin du premier pas (Brunt et al, 1999), alors que cette vitesse diminue en présence d'un obstacle chez des sujets âgés (Brunt et al, 2005).

En accord avec notre hypothèse, nous avons trouvé que la durée et l'amplitude des APAs étaient modifiées lors du franchissement d'un obstacle. Par rapport à la condition sans obstacle, la durée des APAs était significativement réduite dans toutes les conditions avec obstacle. Entre ces dernières, la durée des APAs diminuait avec la hauteur de l'obstacle sauf entre C3 et C4. Ces résultats sont en accord avec ceux de Brunt et al. (1999) qui montraient chez de jeunes sujets que le début de la phase de simple appui en situation obstacle intervenait plus tôt que dans celle sans obstacle.

En ce qui concerne l'amplitude des APAs, nous avons trouvé que la vitesse de progression du CM à la fin des APAs dans la condition sans obstacle diminuait significativement en présence d'un obstacle ; la différence n'était pas significative entre les conditions obstacle. Par contre, l'amplitude du recul du CP n'était pas affectée par le franchissement d'un obstacle. Cela suggère que l'amplitude des APAs en situation obstacle était réglée principalement à partir d'une réduction de leur durée.

Les résultats obtenus dans les conditions obstacles mettent en évidence une contradiction entre l'amplitude des APAs et le pic de vitesse de progression du CM. En effet, les APAs étaient réduits lors du franchissement d'un obstacle alors que le pic de vitesse de progression restait similaire sur l'ensemble des conditions. Nous prenons l'exemple du montée d'une marche (Gélat et Brenière, 2000 ; Gélat et al, 2006) les APAs sont réduits lors de la montée d'une marche par contre le pic de la vitesse de progression reste pratiquement similaire pour la marche sur un plan plat ou avec la montée de la marche .Cette contradiction amène à se poser les questions suivantes :

1) quelle est la fonction d'une réduction des APAs lors du franchissement d'un obstacle ?

2) ces APAs restent-ils prédictifs de la vitesse de marche ?

Lors d'un déséquilibre vers l'avant, imposé par une translation de la surface d'appui et provoquant l'exécution d'un pas chez de jeunes adultes, la présence d'un obstacle entraînait une réduction de la vitesse de progression du CM au début de la phase de simple appui, alors que sa valeur à la fin de cette phase n'était pas modifiée par rapport à une situation sans obstacle (Zettel et al, 2002). Ces résultats sont comparables à ceux obtenus dans notre étude, bien que le mode de déclenchement du mouvement soit différent. Comme l'indique les auteurs, la réduction de la vitesse de progression au début de la phase de simple appui semble destinée à limiter le risque de contact avec l'obstacle pendant son franchissement.

Dans notre étude, le rôle de la réduction des APAs pourrait donc être similaire. Cependant, une différence majeure existe entre les deux études. Tandis que la hauteur de l'obstacle était comparable dans les deux études, sa position par rapport aux orteils du sujet était très faible (environ 5 cm) dans l'étude de Zettel et al. (2002), alors qu'elle était d'une longueur de pied (environ 25 cm) dans notre étude. Cette différence indique que les sujets de notre étude étaient dans une situation beaucoup plus confortable pour éviter l'obstacle que ceux de l'étude de Zettel et al. (2002). Cela suggère que la réduction des APAs en présence d'un obstacle pourrait être destinée à une autre fonction.

En condition obstacle, cette autre fonction pourrait être de conserver la vitesse de marche att einte à la fin du premier pas de la condition sans obstacle, prenant ainsi en compte

l'augmentation de la durée de la phase de simple appui. Comme dans de nombreuses études par exemple (Brunt,1999) qui a trouvé que la duré d'exécution augmente avec le franchissement d'obstacle, d'autre étude (Brunt et al, 2005) ils ont trouvé que pour des personnes âgées la durée d'exécution été augmentée avec le franchissement d'obstacle.

Si nous regardons les relations entre l'amplitude des APAs (y'GHO) et la durée d'exécution (dEX) (figure3) on constate qu'il n y pas de différence entre la première condition et les autres conditions, avec obstacle au sans obstacle on a trouvé que lorsque (dEX) augmente en même temps (y'GHO) diminue.

Le système nerveux est capable d'intégrer des informations relatives au système musculo- squelettique. Le (SNC) joue le rôle d'un pilote lors de franchissement d'obstacle pour que le sujet ne touche pas l'obstacle, il est obliger d'augmenter la durée d'exécution pour avoir la même vitesse de pic à la fin.

Donc on peut dire que la deuxième fonction de la réduction des APAs et de conserver la vitesse de marche à la fin de la première pas similaire a celle sans obstacle.

Pour bien répondre à la deuxième question on va essai d'interpréter les relations entre V et y'GHO, d'après notre étude on a trouvé que V reste pratiquement similaire pour toute les conditions par contre l'amplitude des APAs sa défère entre les conditions, si on regarde les relations entre V et y'GHO d'prés (figure 2) on trouve qu'il n'y pas de différence entre la première condition et les autres conditions. Sans obstacle ou avec obstacle on a trouvé si V augmentait, on notait que y'GHO augmenter aussi. Donc les APAs restent prédictifs de la vitesse de marche lorsqu'on franchit un obstacle, comme c'est le cas avec la marche sans obstacle.

L'initiation de la marche lors du franchissement d'obstacle apparaît donc comme une adaptation du processus au sein du quel la commande centrale joue un rôle essentiel par rapport aux autres situations (équilibre statique et locomotion) dans les quelles la contribution des afférences périphériques serait plus importante.

La réduction des APA apparaît comme une adaptation de ce processus qui permet le régler l'élévation de genoux tout en préservant à la fois l'amplitude du pic de vitesse.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand