WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contribution à l'étude de l'état nutritionnel par la méthode du diagnostic foliaire de trois variétés d'abricotier (Prunus armeniaca L.) en zone aride (commune de Doucen - w. Biskra)

( Télécharger le fichier original )
par Abderrahim BENSEGHIR
Université de biskra - ingenieur 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3-3/ L'estimation des exportations

Les arbres fruitiers restent longtemps sur le même terrain, les éléments qu'ils prélèvent dans le sol chaque année servent à la constitution ou au grossissement des différents organes qui restent sur la parcelle (charpente, racines et feuilles) ou sont exportés (fruits et parfois bois de taille).

Les besoins réels en éléments fertilisants correspondent donc à la somme des prélèvements exportés et des prélèvements immobilisés. Ce mode de calcul conduit à surestimer les besoins réels car dans les prélèvements destinés aux parties ligneuses une certaine proportion correspond à des réserves, sans doute, réutilisables (HUGUET, 1978).

La connaissance de ces exportations en différents éléments notamment au niveau des organes pérennes, permet d'ajuster les doses des essais de fertilisation et donc de mieux contrôler l'état nutritionnel du verger.

3-4/ Le profil cultural

Toute nouvelle plantation doit être précédée de la réalisation d'un profil cultural, seul capable d'apporter un certains nombre de renseignements précis sur l'état physique, chimique et biologique du sol. De nombreux conseilles proposés doivent être corrigés en fonction de critères appréciables aux moyen du profil.

La profondeur utile du sol, son état structural, l'importance de l'activité biologique, la circulation de l'eau, sont des éléments qui agissent sur la disponibilité en élément fertilisants. Enfin, le choix d'un mode d'irrigation ou d'une technique d'entretien du sol peut être facilité par la connaissance de l'état de la parcelle au moyen du profil cultural.

Des problèmes agronomiques particuliers (dépérissement, tassements, problèmes nutritionnels....) peuvent être mieux expliqués par l'observation de différents horizons du sol d'un verger en place.

Dans tous les cas, la réalisation et l'interprétation d'un profil cultural demandent, outre de bonnes connaissances en pédologie et en agronomie et une expérience certaine afin d'en tirer le maximum d'enseignements (GERMAIN et al., 1999).

3-5/ L'analyse du sol

Une analyse complète du sol et du sous-sol est indispensable avant plantation, elle permet d'établir la "carte de visite" de la parcelle, et comprend au minimum une analyse granulométrique, la teneur en matière organique, le pH, le calcaire total et éventuellement le calcaire actif, la CEC, et la teneur en éléments majeurs assimilables.

Un contrôle périodique de la fertilité du sol doit ensuite être réalisé sur le verger en place, au minimum tous les cinq ans, il est alors inutile de refaire une analyse granulométrique.

Le prélèvement des échantillons du sol revêt une grande importance, il est indispensable de constituer autant d'échantillons qu'il y a de types de sols homogènes dans la parcelle. De plus, chaque échantillon doit comporter un minimum de 10 à 12 prises réparties sur toute la surface fertilisée de la parcelle homogène, et les contrôles périodiques seront faits autant que possible aux mêmes endroits (GERMAIN et al., 1999).

Donc, l'analyse du sol indique les potentialités de fourniture du sol en éléments nutritifs. (GERARD et GERMAIN, 1994).

La structure du sol exerce une action directe sur le développement des racines par l'ameublissement et la porosité. Un sol meuble offre peu de résistance à l'extension des racines, la porosité facilite le drainage naturel du sol et entretient une aération nécessaire à la vie radiculaire (GAUTIER, 1987).

Les argiles et la matière organique du sol sont en mesure de fixer Les éléments fertilisants contenus dans les engrais épandus sur la parcelle, et de les transmettre à la solution du sol sur une longue durée. La plante absorbe les éléments nutritifs essentiellement à partir de la solution du sol (BERTSCHINGER et al., 2003).

La connaissance de la teneur en argiles permet une meilleure appréciation de la fertilité du sol (CALVET et VILLEMIN, 1986).

La matière organique favorise l'alimentation minérale de la plante, sa minéralisation est une source continue d'éléments minéraux assimilables par les plantes. L'humus étant un colloïde, il augmente le pouvoir absorbant du sol, la fixation des ions échangeables apportés par les fertilisants se trouve améliorée. La matière organique a également des effets favorables sur les propriétés physiques du sol (amélioration de la perméabilité, de la stabilité, et de la capacité de rétention en eau) (SOLTNER, 2000).

Le pH est un facteur important de l'assimilabilité des éléments minéraux. En effet, un pH relativement neutre ou peu acide, est favorable à l'assimilation de la plupart des éléments nutritifs (SOLTNER, 2000).

Alors que, la teneur du sol en calcaire est déterminante pour le choix de la forme des engrais à préconiser et notamment celle des fertilisants phosphatés (GAGNARD et al., 1988), il joue également un rôle prépondérant dans l'immobilisation du phosphore sous forme de phosphate de calcium, avec le blocage des oligo-éléments (KLEIBER et KLEIBER, 1996).

Au niveau des sols à pH trop faible (sol acide) ou, plus fréquemment élevé, sol alcalin, cas plus répandue en Algérie (F.A.O., 2003), les carences en oligo-éléments sont fréquents suite à la formation d'hydroxydes insolubles (HELLER et al., 1998).

Suite à tout l'intérêt que revêt l'analyse du sol dans le diagnostic nutritionnel des plantes, cependant certains auteurs notent qu'elle est d'une utilité limitée pour les arbres fruitiers, cultures dont les racines s'enfoncent loin à travers plusieurs couches du sol, parce qu'il est difficile de constituer des échantillons de sol représentatifs de cette rhizosphère. Aussi, pour certains éléments l'analyse et l'appréciation restent délicates. En effet, pour l'azote, élément nutritif essentiel aucune méthode ne permet de doser correctement cet élément, de même pour le potassium, il est souvent difficile de déterminer la partie assimilable (CLINE et BURKE, 1996).

D'autre part, HUGUET et COPPENET (1992) signalent que l'analyse de sol est moins adaptée au diagnostic de carence en magnésium. Aussi, un manque de phosphore est difficile à diagnostiquer en arboriculture fruitière par la seule analyse du sol (LICHOU et AUDUBERT, 1989).

Enfin la connaissance de la réserve du sol ne suffit pas à apprécier la part réelle des éléments qui participent à la nutrition des arbres d'autant plus qu'il existe au niveau des racines des phénomènes d'antagonismes qui limitent l'absorption de certains éléments, et que l'excès d'eau, la sécheresse du sol, l'état sanitaire, modifient le fonctionnement des racines (LICHOU et AUDUBERT, 1989).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci