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Les terroirs périphériques de la Réserve Spéciale de Faune de Gueumbeul

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par El Hadji Ibrahima THIAM
Université Cheikh Anta DIOP (UCAD) Dakar - Maîtrise 2004
  

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II/ LA CAPACITE DES POPULATIONS A GERER LES ACTIVITES

Après la présentation, l'analyse des actions du P.G.I.E.S et la présentation des différentes O.C.B existantes dans la zone, il est maintenant possible de déterminer si les populations sont capables ou non de bien mener les activités. Il faut rappeler aussi que ce sont les populations organisées, à travers les O.C.B, qui doivent diriger les activités. Le P.G.I.E.S servira seulement de structure d'encadrement. Il va donc mener, dans les trois (3) années, toutes les six (6) orientations stratégiques en assurant la formation des populations, l'aménagement et l'équipement de la zone. Il revient ensuite aux populations d'assurer la continuité des activités initiées par le P.G.I.E.S, à travers les différentes formations reçues, après le départ du projet. Dans chaque sous thème il s'agira de déterminer, la compétence et la capacité des populations en ce qui concerne le suivi des activités. Nous déterminons, à chaque fois, s'il y a lieu ou non de les renforcer pour qu'elles soient à la hauteur. Nous nous baserons sur les activités qui vont être continuées par les populations.

2.1 L'augmentation de la biodiversité et la gestion

des ressources naturelles

Les populations qui ont suivi des formations différentes en matières d'augmentation de la biodiversité doivent être capables de bien mener ces activités après le projet. C'est à travers des O.C.B comme les G.I.E et G.P.F que des agents des structures comme le F.E.M leurs avaient fait des formations en technique de reboisement, de création et de gestion des pépinières. Mais il y a lieu de les appuyer pour qu'elles puissent disposer de semis et des sacs en plastique pour les opérations de réalisations des pépinières. Pour les techniques de reboisement, il n'est pas nécessaire de les renforcer car ce sont les populations qui, à chaque fois pratiquaient ces opérations au niveau de la R.S.F.G. et dans leurs T.V.

Concernant les activités de gestion des ressources naturelles, les populations ne sont pas capables de les gérer elles seules. Par exemple les techniques d'inventaire de la faune nécessitent des appareils pour pouvoir visualiser, à distance, les animaux afin de ne pas les effrayer. C'est aussi valable pour les techniques de défense et de restauration des sols qui demandent divers aménagements et de matériels pour leur réalisation et pérennisation. Les populations doivent donc être assistées, de manière constante, tant du point de vue financier que matériel.

2.2 L'extraction du sel

Les populations peuvent assurer la continuité des activités liées à l'extraction du sel. Cette activité était jadis pratiquait dans la zone au niveau de la réserve. Elles maîtrisent les techniques d'autant plus ; qu'elles ont encore fait les formations nécessaires dans ce domaine. Les ventes vont procurer des bénéfices et ces derniers serviront pour l'achat d'équipements comme les sacs, les pèles, les brouettes et l'iode pour mieux fiabiliser leurs produits.

2.3 La gestion des nouvelles zones de pêche et des équipements de transformation et conservation des produits halieutiques

Les nouvelles zones de pêche constituées par les bassins piscicoles sont difficiles à conserver par les populations. Ces aménagements nécessitent des moyens financiers pour l'entretien, le renouvellement des eaux, l'introduction de petites espèces ou des oeufs et l'alimentation des poissons. Les populations ne pourront pas, à chaque fois que nécessaire renouveler les eaux pour éviter leur pourrissement. Les espèces introduites doivent aussi être nourries avec une alimentation spéciale. Ceci nécessite des moyens financiers importants et du temps pour leur réalisation.

Les équipements installés par le P.G.I.E.S, pour la conservation et la transformation des produits de la pêche, doivent être gérés par les acteurs de ce secteur. Il s'agit d'assurer une bonne conservation au frais des surplus pour pouvoir les vendre ultérieurement. Les populations, d'après la formation reçue, doivent être capables de le faire. La gestion de ces équipements ne nécessite pas des techniques extraordinaires et les revenus tirés de la vente doivent servir, en partie, pour la réparation éventuelle des machines en panne.

Les équipements de transformation du poisson en produit séché fumé sont composés de fumoirs et d'étals essentiellement. Cela ne nécessite pas des moyens pour l'entretien. Les acteurs sont donc capables d'organiser ce secteur.

2-4 La politique de préservation et de gestion des conflits

La préservation des conflits est très difficile mais peut être assurée par les populations. La
zone étant correctement divisée en zone de pâture et de culture, il ne reste plus, pour les acteurs
concernés, que chacun se limite dans sa partie. Sauf que contenir des animaux dans un espace
restreint est un peu difficile, mais cela ne peut pas engendrer de conflits majeurs. Mais au cas où il y'aurait des conflits, les différentes techniques de communication, de concertation et de négociation pourront leur servir de moyen pour tempérer la situation.

2.5 Les structures de gestion des centrales d'achat d'intrants

agricoles et du campement touristique

Les populations de la zone sont habituées à gérer, à acheter des semences dans la coopération agricole de Ndiakher. C'est une coopérative qui date des indépendances et assure, à chaque fois, les distributions de semences. Gérer une structure de ce genre ne posera pas de problème d'autant plus que les populations assurent la gestion de beaucoup de secteurs du commerce dans la zone. Une fois les gérants désignés et les intrants disponibles, il ne reste plus qu'à conduire les opérations de vente et établir les finances une fois la période de commercialisation close.

En ce qui concerne la gestion du campement touristique, les éco gardes doivent être en mesure de la conduire. Au niveau de la R.S.F.G, ce sont les éco gardes qui conduisent les touristes et autres visiteurs à l'intérieur pour leur montrer les animaux. Ce sont également eux qui gèrent les finances que procurent les visites et la buvette installée à l'intérieur de la réserve. Les comptes sont bien établis et il n'y a pas de problèmes liés à la gestion. Il s'agit tout simplement d'organiser les éco gardes qui vont assurer la gestion en G.I.E.

La dynamique organisationnelle et les activités qui doivent être menées pendant et après le P.G.I.E.S, nous ont permis de dégager les capacités des populations à les gérer. Dans certains cas les populations sont bien capables, et en toute aisance dés fois , d'assurer la continuité des activités, dans d'autres cas, par contre, elles ne seront pas à la hauteur car les activités nécessitent des moyens financiers et matériels énormes qu'elles ne pourront pas fournir . Dans tous les cas, le P.G.I.E.S doit assurer de la bonne organisation des populations et désigner clairement les O.C.B qui seront chargées de la gestion des activités.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault