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Organisation et efficacité des circuits de distribution du riz local au Togo: Cas de la vallée du Zio

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par Kodjo AGBEGNIDO
Université de Lomé - Ingénieur agronome 2005
  

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VII. PRIX, STRUCTURE DES COÛTS ET MARGE SUR LES CIRCUITS DE COMMERCIALISATION

7.1. Formation des prix

Pour un grand nombre de produit agricole, le prix résulte du mécanisme de l'offre et de la demande comme un marché concurrentiel. Ce n'est pas le prix qui détermine l'offre mais l'inverse. Ainsi tout opérateur qui se rend sur un marché pour des transactions ne connaît pas d'avance le prix du jour ; il ne peut le situer que par anticipation dans une fourchette donnée. Ce caractère libéral du marché du vivrier amène généralement les commerçants à s'appuyer le plus souvent sur le prix antérieur et sur le ni veau de l'offre du jour par l'affluence des producteurs sur le marché. Ainsi Minvielle et Hyéboua (1988) cités par Badjaré (2004) disaient que ce qui importe sur un marché, ce n'est pas la quantité de produits offerts, mais plutôt le nombre des opérateurs économiques de différentes catégories.

Dans la formation des prix on dénote une suprématie des acheteurs sur les producteurs. Ceci dénote de la position de forces des acheteurs sur les petits exploitants. Toutefois, on peut décomposer le prix de détail d'un produit sur le marché intérieur en différents composants : le prix bord champ ; le coût de transport ; les frais de manutention (ce sont les coûts liés à l'ensachage, au chargement et au déchargement); les taxes diverses ; le profil ou la marge bénéficiaire du commerçant. Généralement sur les circuits traditionnels le coût de transport, les frais de manutentions, les taxes diverses et le marge bénéficière sont les plus considérés dans la formation du prix aux acteurs en amont et en aval de l'activité de distribution.

7. 2. Structure des coûts de commercialisation

La mesure de l'efficacité des chaînes de distribution est liée aux calculs des marges, déterminés par les coûts de commercialisation, des prix d'achat et de vente. (FAO, 2000 ; Scott G. et al, 1998). Selon Bassolet B. (2002), les coûts de commercialisation se réfèrent aux coûts de transaction et de transformation. Les coûts de transformations sont les coûts de stockage des céréales c'est-à-dire les coûts d'entreposage (frais de location de l'entrepôt, les coûts des sacs, des produits insecticides...) et les coûts financiers (coûts d'opportunité). Tandis que les coûts de transactions sont l'ensemble des coûts des services qui sont requis pour transférer les droits de propriété du produit d'une personne à une autre. Ces coûts font principalement référence aux coûts de la collecte des céréales, aux coûts de manutention, aux coûts liés à la profession de commerçant de céréales, à l'usage des infrastructures et aux éventuels cadeaux et autres dépenses pour l'acquisition du produit.

7.2.1. Les coûts liés à la perte de produit 

Les produits achetés ne sont généralement pas vendus tels quels quantitativement et qualitativement, à cause des mauvaises méthodes de récolte et de manutention à l'exploitation (produits écrasés ou exposé au soleil). Les denrées peuvent être déjà très abîmés avant même d'être vendus aux commerçants. Le poids des produits peut diminuer même si rien n'est jeté. La plupart des produits agricoles diminuent de poids en transport et pendant l'entreposage parce qu'ils perdent de l'humidité.

Par exemple, les céréales supportent mieux l'entreposage si elles sont sèches. Mais cela signifie que, pour un (01) kilogramme de produit acheté ou récolté, 10 à 20 % seront perdus (FAO, 2000). Pour cette raison, essayez d'estimer les pertes, est certes difficiles mais très utile au mieux d'éviter certaines erreurs de calcul.

La meilleure façon de calculer les pertes consiste à comparer la quantité de produits revendus avec la quantité achetée à l'agriculteur. C'est la méthode la plus exacte et les coûts d'emballage, de transport, de manutention et d'entreposage des produits perdus sont inclus. Pour le faire, il faut parvenir à suivre les livraisons sur toute la longueur de la chaîne de commercialisation. Ce qui est difficile pour nos circuits qui sont plus dans l'informel.

La valeur de la FAO, généralement utilisée pour estimer les pertes est de 10% pour les produits périssables comme la tomate.

Coûts liés aux pertes = Prix moyen* (Quantité revendue - Quantité achetée) où

Prix moyen /kg = produit de la vente / Quantité totale

Le prix moyen se calcule lors que tout le lot n'est pas revendu au même prix.

7.2.2. Les coûts d'entreposage

On entrepose les produits agricoles afin de prolonger la période pendant laquelle ils sont disponibles pour les consommateurs. Pour les produits vivriers de base, l'entreposage à long terme est évidement essentiel. Les coûts d'entreposage ne se justifient que lors que les produits peuvent être revendus à un prix supérieur à leu prix au moment de la mise en entrepôt. La différence devant couvrir la totalité des coûts d'entreposage et représenter un encouragement pour le commerçant à prendre un risque de perte (efficacité temporelle).Il est facile d'ignorer le fait que l'entreposage des produits représente un coût financier pour le commerçant. Mais si l'on n'en tient pas compte on a une impression totalement inexacte des coûts de commercialisation.

7.2.3. Coûts de transformation

Les coûts de transformation prennent en compte deux éléments. D'une part, la quantité effectivement vendue au consommateur lors qu'un kilogramme est acheté à l'agriculteur. D'autre part, la valeur du sous-produit obtenu après transformation et qui est souvent commercialisée.

Les autres coûts entrant dans le calcul des coûts de commercialisation sont :

· Coût de transport

· Coût de l'emballage utilisé

· Coût de chargement et du déchargement etc.

Une fois tous ces coûts déterminés, il convient d'en faire la somme pour obtenir les coûts de commercialisations. (FAO, 2000)

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery