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Echanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et la CEDEAO de 1996 à  2003, quelles stratégies pour améliorer la balance commerciale ?

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par Akpo Germain YAO
Université de BOUAKE - DESS en Gestion et Management des PME/PMI 2003
  

Disponible en mode multipage

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    TABLE DES SIGLES OU ACRONYMES........................................3

    REMERCIEMENTS....................................................................4

    INTRODUCTION GENERALE......................................................5

    Cadre théorique de la méthodologie...............................................8

    Cadre pratique de la méthodologie...............................................13

    PREMIERE PARTIE : Etat des échanges entre la Côte d'Ivoire et

    La CEDEAO de 1996 à 2003........................18

    Chapitre I : L'environnement international et

    Le cadre institutionnel.............................................18

    A- L'environnement international.............................................18

    B- Le cadre institutionnel.......................................................19

    Chapitre II : La structure des exportations...................................24

    Chapitre III : La structure des importations..................................34

    Conclusion de la première partie..................................................43

    DEUXIEME PARTIE : Diagnostic des Stratégies antérieures

    Critiques et suggestions.............................44

    Chapitre I : Le diagnostic des stratégies......................................46

    A- Au niveau des exportations................................................46

    B- Au niveau des importations................................................48

    Chapitre II : critiques des stratégies passées...............................49

    A- Au niveau des exportations................................................49

    B- Au niveau des importations................................................51

    Chapitre III : suggestions ....................................................................53

    A : Au niveau des exportations...............................................53

    B : Au niveau des importations...............................................54

    CONCLUSION GENERALE .......................................................56

    ANNEXES...............................................................................58

    BIBLIOGRAPHIE......................................................................60

    ADPIC : Accord sur les Droits de la Propriété Intellectuelle qui touche au

    Commerce.

    AGCS : Accord Général sur le Commerce des Services.

    APEX-CI : Association pour la promotion des Exportations de Côte

    D'Ivoire.

    CCI-CI : Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire.

    CCIA : Chambre de Commerce International d'Abidjan.

    CEDEAO : Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest.

    CEPICI : Centre de Promotion des Investissements de Côte d'Ivoire.

    CNPI : Centre National du Patronat Ivoirien.

    DCPE : Direction de la Conjoncture et de la Prévision Economique.

    DUS : Droit Unique de Sortie.

    FADEX : Fonds d'Appui au Développement des Exportations.

    FAMEX : Fonds d'Amélioration de l'Environnement des Exportations.

    FIPME : Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises.

    GATT : Accord Général sur le Commerce et les Tarifs Douaniers.

    GECC : Groupement des Exportateurs de Café et de Cacao.

    JAI : Jeune Afrique l'Intelligent.

    MEF : Ministère de l'Economie et des Finances.

    OCAB : organisation Centrale des producteurs/exportateurs d'Ananas et

    De Banane.

    OMC : Organisation Mondiale du Commerce.

    ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le Développement

    Industriel.

    PCC : Prélèvement Communautaire Cedeao.

    PPDEA : Projet de Promotion et de Diversification des Exportations

    Agricoles.

    PROMEXA : Promotion des Exportations des produits Agricoles

    Non traditionnels.

    UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.

    SCIMPEX : Syndicats des Commerçants Importateurs et Exportateurs.  

    Nous ne saurions présenter le contenu de ce mémoire sans toutefois traduire notre reconnaissance et nos remerciements à l'endroit de tout ceux et de toutes celles qui ont contribué d'une manière quelconque au bon déroulement de ce mémoire et partant de notre formation.

    Ces remerciements vont tout d'abord à l'endroit du tout puissant Seigneur Jésus Christ de Nazareth, de mon père M.YAO Kouamé et de ma mère KONAN Aya, de ma grande soeur Mme Gonzague épouse Yao Céline, de ma tante Mme koffi épouse Kouadio Affoué et de son fils Koffi Paul, et de toute la famille pour le soutien sans cesse renouvelé qu'ils nous ont témoigné durant tout le long de notre parcours scolaire.

    Ensuite, nous disons merci à tout le personnel de l'Université de Bouaké avec à sa tête :

    § Le professeur KOMENAN Landry président de l'Université

    § Le Docteur KONE Ismaila directeur de l'UFR Sciences Economiques et Développement

    § M. YESSOH secrétaire principal de la section Sciences économiques et

    § Au Docteur ANASSE Augustin Enseignant à l'UFR Sciences économiques, directeur du DESS et en même temps notre directeur de mémoire, qui nous a consacré une partie de son temps bien qu'ayant un emploi du temps beaucoup chargé. Puisse DIEU tout puissant le lui rendre au centuple.

    Enfin, à M.AHOUSSI Dibie Directeur de la Direction des statistiques et de la prospective du Ministère du Commerce, nous disons un grand merci pour nous avoir accepté dans sa dynamique structure.

    A la suite nous remercions Dr.CISSE Hamadou, notre Directeur de stage pour ces encouragements et les leçons qu'il nous a prodiguées tout le long de notre mémoire. A Mme KOUAME secrétaire, et à M.TAGBO Emile nous leur disons merci pour leurs aide et disponibilité.

    La création de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le 1er Janvier1995, à la suite de huit (8) cycles de négociations dont le dernier et le plus long est celui d'URUGUAY (1986 -1994), a marqué à plus d'un titre la structure des échanges commerciaux internationaux.

    Elle est l'organe suprême qui régit les relations commerciales internationales.

    Ses principes fondamentaux sont :

    · la promotion de la concurrence loyale ;

    · la généralisation du principe de la « nation la plus favorisée » ;

    · la transparence dans les politiques commerciales ou autres mesures.

    Ses actions s'articulent autour de trois (3) grands accords qui sont :

    · l'Accord Général sur le Commerce et les Tarifs Douaniers (GATT) ;

    · l'Accord Général sur le Commerce des Services  (AGCS) ;

    · l'Accord sur les Droits de la Propriété Intellectuelle qui touchent au Commerce (ADPIC).

    En effet, par l'étendue de son champ d'application qui prend désormais en compte la quasi-totalité des activités commerciales, et par ses principes, l'OMC a consacré la globalisation des marchés.

    Cette libéralisation multilatérale des marchés a pour principaux corollaires l'acuité de la concurrence et l'exigence de plus en plus aiguë des consommateurs.

    Dans un tel contexte, il est évident que la solution qui s'impose à tous les pays en général et aux pays les moins avancés en particulier, est la création de conditions favorables à l'émergence de leur commerce extérieur, moteur par excellence de leur développement. L'OMC compte aujourd'hui 146 membres dont la Côte d'Ivoire.

    La Côte d'Ivoire qui a très vite compris les enjeux de l'avènement de l'OMC a entrepris un certain nombre d'actions ; entre autres nous pouvons noter :

    · la redynamisation de la Chambre de Commerce et d'Industrie ;

    · la création de l'Association pour la Promotion des EXportations de Côte d'Ivoire (APEX-CI) en remplacement du Centre de Commerce International d'Abidjan (CCIA) qui est chargé de faire la promotion des produits « Made in Côte d'Ivoire » par le biais du FADEX (Fonds d'Appui au Développement des EXportations) et du FAMEX (Fonds d'Amélioration de l'Environnement des EXportations).

    · la mise en place d'un cadre macroéconomique propice au déroulement de ses échanges commerciaux avec l'extérieur à travers la libéralisation unilatérale de son commerce extérieur d'une part et d'autre part par la ratification d'un certain nombre d'accords sous-régionaux (UEMOA et CEDEAO) et internationaux (OMC) ;

    Signé à Lagos le 28 MAI 1975, le traité de la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest a pour but de promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines de l'activité économique, particulièrement dans les domaines de l'industrie, des transports, des télécommunications, de l'énergie, de l'agriculture, des ressources naturelles, du commerce, des questions monétaire et financière et dans le domaine des affaires sociales et culturelles. Elle compte aujourd'hui 15 pays dont la Côte d'Ivoire. La CEDEAO constitue un important partenaire d'échange de la Côte d'Ivoire.

    S'il est vrai que toutes ces structures sus citées déploient des moyens considérables pour le développement du commerce extérieur de la Côte d'Ivoire, force est de reconnaître que le gage d'une promotion efficiente des exportations ivoiriennes demeure la compétitivité des produits. Or sur ce point, ce pays a encore beaucoup de défis à relever.

    Ce constat nous a amené à réfléchir sur le thème : Evolution des échanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et la Cedeao : Quelles stratégies pour améliorer la balance commerciale ?

    Notre étude présentera d'abord, de façon succincte et concise, le commerce que la Côte d'Ivoire entretient avec la Cedeao; ensuite, elle analysera tous les efforts faits pour la promotion des produits ivoiriens dans les pays de la CEDEAO, enfin elle essaiera de trouver des mesures correctives et faire des propositions en vue d'améliorer la balance commerciale de la Côte d'Ivoire.

    Pour y arriver, cette introduction générale met l'accent sur la méthodologie de recherche. Celle-ci s'articulera autour de deux grands axes :

    - Le cadre théorique de la méthodologie (I)

    - Le cadre pratique de la méthodologie (II)

    I- CADRE THEORIQUE DE LA METHODOLOGIE

    Cette première partie de la méthodologie comprend d'abord la justification du choix du thème et la définition des concepts, ensuite la problématique et les hypothèses et enfin l'objectif et le champ d'étude

    1-JUSTIFICATION DU CHOIX DU THEME

    Deux motifs essentiels nous permettent de justifier le choix de ce thème. Le premier est personnel et le second est objectif.

    1-1 Motifs personnels

    Le choix de ce thème est d'abord lié à la nature même de notre formation qui est la Gestion et le Management. A ce titre, tous les problèmes de stratégies économique et commerciale nous intéressent. De même la problématique de l'amélioration de la balance commerciale est ici une question de stratégie commerciale dans la mesure où elle concerne la condition d'existence de l'un des acteurs de la vie économique, à savoir l'Etat de Côte d'Ivoire

    Dans le cadre de notre mémoire de fin de formation, et en tant que futur Gestionnaire, il nous paraît opportun de réfléchir sur la politique commerciale initiée par les autorités du ministère du commerce en mettant l'accent sur l'importance des stratégies mises en oeuvre.

    1-2 Raisons objectives

    Le choix de ce thème est lié à la baisse (en quantité et en valeur) des produits ivoiriens à l'étranger ces dernières années. Plus particulièrement dans la Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), bien que les autorités locales aient fait des efforts pour y promouvoir les produits ivoiriens.

    Ces efforts se résument aux campagnes de promotion, aux différentes journées de tel ou tel produit ivoirien dans la sous région. Malgré ces efforts déployés par le Ministère du commerce, nous constatons que la baisse des exportations de certains produits persiste. C'est pourquoi nous avons jugé utile de faire des recherches sur ce thème pour déceler les noeuds de ce dysfonctionnement.

    De tous ces motifs se dégage une question fondamentale : Pourquoi malgré les efforts de promotion et autres journées menées par le Ministère, certains produits n'arrivent-ils pas à s'imposer sur le marché de la Communauté Des Etats de l'Afrique de l'Ouest ?

    Est-ce parce que les différentes techniques de commerce international ne sont pas maîtrisées ?

    Est-ce aussi un problème de stratégie ?

    2- DEFINITION DES CONCEPTS

    De « l'évolution des échanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et la CEDEAO : Quelle stratégie pour améliorer la balance commerciale ? », nous allons définir « évolution », « échanges commerciaux », « CEDEAO », « stratégie », « améliorer », et enfin «  balance commerciale » qui sont les thèmes clés de notre étude.

    · Evolution

    Ensemble des changements subis au cours des temps ; transformation graduelle et continuelle

    · Echanges commerciaux

    Commerce extérieur, échange de produits avec des partenaires en dehors du pays d'origine.

    · Cedeao

    Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest, composée de 15 pays : Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo.

    La MAURITANIE s'est retirée de la Cedeao depuis 1999

    · Stratégie

    Selon Alain THIETAR,

    la stratégie est l'ensemble des décisions et actions relatives au choix des moyens et de l'articulation des ressources en vue d'atteindre un objectif.

    · Améliorer

    Action de bien faire, rendre meilleur, changer en mieux

    · Balance commerciale

    Document comptable qui fait apparaître le solde des importations et des exportations d'un pays

    3- PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES

    Nous allons dans cette partie de l'introduction évoquer d'abord les problèmes qui minent les échanges commerciaux et par la suite émettre quelques hypothèses.

    3-1 Problématique

    L'objectif premier des échanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et la CEDEAO est l'amélioration de la balance commerciale.

    Au vu de cet objectif, nous constatons toujours une balance commerciale certes excédentaire, mais que certains produits comme le bois ont connu une baisse considérable allant jusqu'à disparaître des exportations. Or, l'approche même de la politique commerciale est de rendre optimale cet excédent.

    Cependant, nos enquêtes au sein du Ministère du Commerce et des consulats ont permis de relever un certain nombre de problèmes qui risquent d'enliser nos échanges si une solution n'est pas trouvée : Ce sont entre autres :

    -La non compétitivité de certains de nos produits sur le marché de la CEDEAO ;

    -Insuffisance d'actions concrètes pour l'amélioration de l'image de ces produits en question dans les pays de la Cedeao ;

    -Le coup d'Etat de Décembre 1999 suivi des tentatives de coup d'Etat et la rébellion de septembre 2002 ont créé une méfiance vis à vis de nos partenaires à l'échange.

    De ces constats, découlent trois problèmes fondamentaux que notre étude se propose d'élucider.

    · Premier problème : problème de compétitivité

    Certains produits ivoiriens ne sont plus prisés sur le marché de la Cedeao. Si tel est le cas qu'est ce qui provoque cette baisse des parts de marché ?

    · Deuxième problème : problème de stratégie

    Les stratégies antérieures n'ont pu permettre à la Cote d'ivoire d'atteindre ses objectifs. Ceci étant, quelle action nouvelle faut-il mener ?

    · Troisième problème : problème du climat sociopolitique

    La situation sociopolitique a fait naître chez les partenaires à l'échange une méfiance. Si cela s'avère exact, que faut-il faire pour les rassurer ?

    De ces trois problèmes se dégagent deux hypothèses.

    3-2 hypothèses

    Ces hypothèses sont:

    1- Le climat sociopolitique actuel de la Cote d'ivoire est un frein aux échanges commerciaux.

    2- Les stratégies proposées antérieurement n'ont pas permis d'accroître suffisamment le volume de ventes de ces produits.

    4-OBJECTIFS DE L'ETUDE

    Les objectifs de cette étude sont de deux ordres. Il s'agit d'un objectif général et de plusieurs objectifs spécifiques.
    4-1 Objectif général
    Dans cette étude, il s'agit dans un premier temps, de faire comprendre par l'analyse et l'explication, les facteurs déterminants de l'enlisement des échanges afin de permettre aux responsables de prendre des décisions. Dans un second temps, nous ferons des propositions pour y remédier. Pour y parvenir, il nous paraît opportun de passer par des objectifs spécifiques.

    4-2 Objectifs spécifiques

    Ces objectifs sont de trois ordres. Il s'agit de :

    - Identifier les différents produits qui entrent dans le cadre des échanges commerciaux entre la Cote d'ivoire et la Cedeao.

    - Analyser et expliquer le comportement de ces produits sur le marché de la Cedeao en mettant l'accent sur leur part dans le volume et la valeur des exportations.

    - Analyser les stratégies antérieurement mises en place et proposer des solutions (stratégies) si possibles en vue d'une meilleure optimisation des échanges.

    Les objectifs étant exposés, faisons cas maintenant du champ de l'étude.

    5- CHAMP DE L'ETUDE

    Notre champ d'étude se compose d'un champ géographique et d`un champ sociologique.

    5-1 Champ géographique

    La CEDEAO qui fait l'objet de notre étude a été créée le 28 MAI 1975 à LAGOS au NIGERIA.

    Elle regroupe 16 pays situés dans la partie occidentale de l'Afrique, limitée au Nord par l'Algérie, à l'Est par le Tchad, la Centrafrique et le Cameroun, et à l'Ouest par une frontière naturelle qu'est l'Océan Atlantique.1(*)

    Le but de la communauté est de promouvoir la coopération et le développement dans les domaines de l'activité économique, particulièrement dans les domaines de l'industrie, des transports, des télécommunications, de l'énergie, de l'agriculture, des ressources naturelles, du commerce, des questions monétaire et financière et dans le domaine des affaires sociales et culturelles avec pour objectif d'élever le niveau de vie de plus de 200 millions d'habitants, d'accroître et de maintenir la stabilité économique, de renforcer les relations entre ses membres et de contribuer au progrès et au développement du continent africain.

    5-2 Champ Sociologique

    La CEDEAO est un ensemble de 15 pays avec une population totale d'environ 230 millions d'habitants. Les langues de travail sont : le français, l'anglais et le portugais.

    Le champ de l'étude présenté met fin au cadre théorique de la méthodologie qui fait place au cadre pratique de la méthodologie.

    II- CADRE PRATIQUE DE LA METHODOLOGIE

    Dans cette deuxième partie de l'introduction générale, nous abordons successivement les éléments suivants :

    La pré enquête exploratoire, l'étude documentaire, les questionnaires et guide d'entretien, les méthodes d'analyse, la progression de l'exposé et les difficultés rencontrées et les limites de la recherche.

    1- PREENQUETE

    La pré enquête a été une étape préparatoire qui nous a permis de prendre le premier contact avec les auteurs de notre étude qui sont entre autres :

    - Le responsable du service commerce extérieur du Ministère du commerce,

    - L'APEX-CI.

    Les informations recueillies auprès de ces auteurs ont permis d'orienter nos recherches. Elles ont été complétées par la documentation.

    2-DOCUMENTATION

    La documentation nous a permis de faire l'état des travaux antérieurs qui ont porté sur les échanges commerciaux entre la Cote D'Ivoire et la CEDEAO. Nous avons pris connaissance des textes qui régissent les échanges commerciaux entre la Côte d'ivoire et la CEDEAO. Il s'agit du protocole et règlement renfermant 93 articles, publié par le secrétariat exécutif de la CEDEAO2(*).

    Ensuite, nous avons pris connaissance de divers articles sur les échanges commerciaux entre la côte d'Ivoire et la CEDEAO disponibles au Centre d'Information et de Documentation du Ministère de l'Economie et des Finances situé au 17ème étage de l'immeuble SCIAM au Plateau. Ce document nous a permis de connaître l'historique des échanges entre la Côte d'Ivoire et la CEDEAO. En son article 35 à la page 11, il est fait cas de la libéralisation des échanges qui a débuté le premier Janvier 1990, ce qui a donné une nouvelle impulsion aux efforts visant la redynamisation et le renforcement de la coopération commerciale dans la région de l'Afrique de l'Ouest.

    3- QUESTIONNAIRE ET GUIDE D'ENTRETIEN

    Le thème soumis à notre étude ne nous permet pas d'élaborer un questionnaire en vue d'interroger la population. Par conséquent, nous avons élaboré un guide d'entretien en vue d'interroger un seul type d'acteur : Les responsables de la direction du commerce extérieur du Ministère du Commerce.

    3-1- Guide d'entretien3(*)

    Un guide d'entretien sera adresser aux responsables de la direction du commerce extérieur du Ministère du commerce.

    Le contenu du guide d'entretien s'articulera autour des thèmes ci-dessous :

    - Les stratégies mises en place au plan international jusqu'à ce jour,

    - Les problèmes ayant freiné la bonne marche de ces stratégies,

    - Les différentes actions menées pour palier ces problèmes.

    Le choix de ces responsables se justifie par le fait qu'ils sont les premiers responsables de la politique du commerce extérieur en Côte d'Ivoire.

    4- METHODE D'ANALYSE DE L'ETUDE

    Les entretiens feront l'objet d'analyse thématique. Cette analyse est faite avec la prise en compte des thèmes autour desquels sont articulées les questions. C'est une approche globale des entretiens en vue d'en dégager des constantes. Une analyse formelle qui a porté sur les formes de discours de nos interlocuteurs nous a permis d'approfondir cette approche.

    5- PROGRESSION DE L'EXPOSE

    La suite de notre recherche s'articulera autour de deux grandes parties essentielles :

    La première partie : consiste d'abord à donner l'état des échanges que la Côte d'Ivoire entretient avec la Cedeao de 1996 à 2003.

    La deuxième partie : consiste ensuite à faire un diagnostic des stratégies antérieurement mises en place, et donne les enseignements de l'étude de la stratégie de la direction du commerce extérieur en tirant les leçons adéquates pour formuler des propositions et des perspectives.

    Il est à noter que notre travail est essentiellement bâti sur un ensemble d'informations collectées au niveau du centre de documentation du Ministère de l'économie et des finances, au Cires et au Ministère du commerce.

    Notre étude s'inscrit dans un cadre global sur : L'évolution des échanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et la Cedeao.

    Notre objectif est de contribuer à l'enrichissement des connaissances déjà émises sur ce thème.

    Cette étude ne s'est pas faite sans difficultés.

    6-DIFFICULTES RENCONTREES ET LIMITES DE LA RECHERCHE

    6-1-Difficultés rencontrées

    Au cours de l'étude, nous avons rencontré plusieurs difficultés. Celles-ci sont de deux ordres : Au plan académique et au plan financier.

    6-1-1- Au plan académique

    L'obtention des lettres de demande de stage que nous avons adressées aux différentes structures n'a pas été chose aisée. Il nous a fallu attendre plusieurs semaines avant de pouvoir les obtenir.

    Après, nous nous sommes adressés à plusieurs structures pour les stages. Certaines de ces structures nous ont tout simplement dit qu'elles ne peuvent pas prendre de stagiaires du fait de la situation sociopolitique qui prévaut dans notre pays.

    Seul, le Ministère du Commerce nous a donné une réponse favorable.

    Après les difficultés académiques, faisons cas maintenant des difficultés financières.

    6-1-2- Au plan financier

    La recherche de fonds pour la réalisation de cette étude n'a pas été facile. En effet, nous étions confrontés au cours de celle-ci à d'énormes problèmes financiers. Ces problèmes se sont posés avec acuité lors de la saisie du document et les photocopies qui s'en sont suivies. Cette situation nous a amené par moment à interrompre le déroulement de ce travail.

    Mais nous pensons que ces difficultés ont eu un impact négligeable sur les résultats de cette étude.

    7- LES LIMITES DE L'ETUDE

    Notre étude sur l'évolution des échanges commerciaux entre la CÔTE D'IVOIRE et la CEDEAO est partielle dans la mesure où elle ne prend en compte que des informations recueillies dans les bibliothèques, ainsi qu'auprès des responsables de la direction du commerce extérieur du Ministère du Commerce, avec toutes les difficultés qui l'entourent.

    C'est pourquoi nous pensons que d'autres efforts seraient possibles grâce à d'autres moyens matériels, financiers et humains pour enrichir le thème.

    ETAT DES ECHANGES ENTRE LA COTE D'IVOIRE ET LA CEDEAO DE 1996 à 2003

    L'avènement de la globalisation des marchés ainsi que la volonté manifeste de la Cote d'Ivoire d'accéder au rang de nations développées l'ont amenée à adopter une nouvelle politique de commerce extérieur que nous présentons à travers son cadre macroéconomique de la façon suivante :

    - Le cadre institutionnel ;

    - La structure de ses exportations ;

    - La structure de ses importations.

    CHAPITRE I : L'ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET

    LE CADRE INSTITUTIONNEL

    A - L'ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

    La Cote d'Ivoire dans le but de faire face aux nouvelles donnes de l'économie internationale, a procédé à une libéralisation de son commerce extérieur.

    Cette dernière, qui se traduit par une série d'engagements sur le plan international (OMC) et dans le cadre sous régional (CEDEAO, UEMOA), fait de ces institutions les organes régisseurs de son commerce extérieur.

    L'intégration sous régionale : La CEDEAO

    La Cote d'Ivoire a mis en place un programme de libéralisation des échanges commerciaux prévoyant la libre circulation des produits du cru (produits du règne animal, végétal minéral n'ayant subi aucune transformation à caractère industriel.) et de l'artisanat ainsi que la libéralisation des échanges de produits industriels grâce à une réduction progressive des barrières tarifaires.

    Bien qu'entré en vigueur le 1er Janvier 1990, ce programme n'est pas encore appliqué par tous les pays membres de la CEDEAO.

    A cette fin, elle a comme l'UEMOA, institué une taxe appelée prélèvement communautaire CEDEAO (PCC) sur tous les produits importés dont le taux est de 0.5%.

    B - LE CADRE INSTITUTIONNEL

    1- LES DIFFERENTS MINISTERES

    1-1 -LE MINISTERE DU COMMERCE

    La gestion et la promotion des exportations sont assurées par le ministère du commerce, précisément par la direction du commerce extérieur.

    Cette direction a pour objectif :

    § La définition et la mise en oeuvre de la politique du gouvernement en matière d'échanges extérieurs ;

    § La régulation des échanges commerciaux avec l'extérieur ;

    § La mise en oeuvre des mesures visant des conventions, des accords et instruments commerciaux bilatéraux et multilatéraux (OMC, CNUCED, UEMOA) dont la Cote d'Ivoire est partie prenante.

    En collaboration avec l'Association pour la Promotion des Exportations de Cote d'Ivoire( APEX-CI), la direction du commerce extérieur coordonne la participation de la Cote d'Ivoire aux manifestations commerciales organisées en Afrique et dans le monde.

    Ex : La foire de DAKAR en 2000 ; la foire de la CEDEAO qui a lieu chaque 4 ans ; expo 2000 en Allemagne.

    1-2- LE MINISTERE DE L'INDUSTRIE ET DU

    DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE

    La transformation des produits étant l'une des étapes du processus d'exportation, la Cote d'Ivoire a confié la promotion de ce secteur au Ministère de l'Industrie et du développement du secteur privé.

    Avec l'assistance technique de l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), le Ministère de l'Industrie et du développement du secteur privé se charge du renforcement de la base industrielle en favorisant l'implantation de groupes internationaux et le soutien de la recherche développement.

    1-2- LE MINISTERE D'ETAT, MINISTERE DE L'ECONOMIE ET

    DES FINANCES

    Ce Ministère assure notamment la gestion de l'administration des douanes avec les recettes et la surveillance douanière qui inspecte les produits aux frontières du pays et organise leur expédition.

    En outre des directions couvrent le budget, la monnaie et le crédit, la prévision et la statistique.

    2- LES STRUCTURES D'APPUI

    2-1-L'APEX-CI

    L'Association pour la Promotion des Exportations de Cote d'Ivoire est une agence mixte créée par l'Etat de Cote d'Ivoire et la Banque Mondiale en remplacement du Centre de Commerce International d'Abidjan (CCIA) qui ne répondait plus aux attentes des opérateurs économiques.

    Elle a démarré ses activités en 1999 et a pour principale mission la redynamisation des exportations ivoiriennes.

    Pour ce faire, elle s'est fixée pour objectifs spécifiques :

    § La réduction de la dépendance des exportations ivoiriennes vis-à-vis des produits traditionnels (café, cacao) ;

    § L'accroissement du taux des produits à forte valeur ajoutée ;

    § La diversification des exportations.

    2-2- LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE

    COTE D'IVOIRE (CCI-CI)

    Restructurée en 1992, la CCI-CI est une structure publique. Elle a pour vocation de faciliter l'exercice de toute activité commerciale et industrielle en Cote d'Ivoire.

    Elle dispose de neuf (9) délégations régionales et sert de véritable plate-forme de dialogue entre les opérateurs économiques des secteurs du commerce, de l'industrie et des services. Elle contribue à travers les actions ci-après au développement du commerce extérieur.

    § L'organisation de séminaires, de colloques ou de rencontres assimilées qui ont pour objectifs :

    - soit d'accroître le potentiel de connaissances des hommes d'affaires ivoiriens en matière de commerce international et de nouvelles technologies,

    - soit de servir de cadre d'échanges entre les hommes d'affaires ivoiriens et ceux d'autres horizons,

    Exemple : le colloque sur le commerce électronique en Septembre 2000 ;

    · l'accueil et l'encadrement des opérateurs économiques étrangers en Côte d'Ivoire ;

    · l'organisation de missions d'hommes d'affaires ivoiriens à l'étranger

    Exemple: le voyage d'hommes d'affaires ivoiriens organisé par la CCI-CI au Mali en Juin 2001 ;

    · la CCI-CI fournit également des informations importantes sur :

    - l'environnement des affaires sur le plan régional et international

    - les produits et les marchés porteurs ;

    - la gamme des produits échangés entre la Côte d'Ivoire et l'UEMOA.

    En outre, elle dispose d'un laboratoire de langues afin de permettre aux exportateurs de maîtriser l'anglais pour mieux négocier leurs contrats à l'étranger.

    2.3. Le Centre de Promotion des Investissements de Côte d'Ivoire

    (CEPICI)

    Il importe ici de préciser que le Centre de Promotion des Investissements de Côte d'Ivoire (CEPICI) n'anime pas directement le commerce extérieur ivoirien comme les structures sus-citées mais il agit en amont, en incitant les opérateurs économiques nationaux et internationaux à l'investissement par un code d'investissement attrayant et par l'ouverture d'un guichet unique.

    2.4. La Promexa

    A l'instar de l'APEX-CI, la Promexa est une structure privée qui s'est assignée pour mission de promouvoir les exportations de produits agricoles non traditionnels à savoir :

    · les fruits et légumes frais (papayes, mangues, melons, gombos) ;

    · l'horticulture ornementale (fleurs, feuillages) ;

    · les produits vivriers (igname, manioc);

    · les noix et dérivés (noix et amendes de cajou et de coco) ;

    · les fruits transformés (fruits séchés, jus, confitures).

    Elle est une association professionnelle créée en 1995 par les opérateurs privés des secteurs agricole et agro-industriel non traditionnels dont la production est destinée en priorité aux marchés étrangers.

    La Promexa met à la disposition de ses membres une gamme de services leur permettant d'exporter des produits de meilleure qualité vers de nombreux marchés.

    Ces services sont :

    · information commerciale et formation à l'export ;

    · développement et diversification des marchés ;

    · gestion de la qualité ;

    · promotion des produits et structuration des filières ;

    · organisation de circuits logistiques post-production et d'exportation.

    3. LE SECTEUR PRIVE

    Le point focal de toutes les structures précitées (administration et organismes d'appui) est bien entendu le secteur privé (entreprises industrielles et commerciales) qui demeure le moteur du développement.

    Ces entreprises, le plus souvent, sont regroupées en associations professionnelles, organisations patronales ou groupements d'entreprises.

    En Côte d'Ivoire, nous avons :

    · le Conseil National du Patronat Ivoirien (CNPI) qui regroupe les plus importantes fédérations et organisations professionnelles ;

    · la Fédération des Petites et Moyennes (FIPME) ;

    · le Syndicat des Commerçants Importateurs et Exportateurs (SCIMPEX) ;

    · l'Organisation Centrale des producteurs/exportateurs d'Ananas et Banane (OCAB) ;

    · le Groupement des Exportateurs de café et de cacao.

    Chapitre II : LA STRUCTURE DES EXPORTATIONS VERS

    La CEDEAO

    La structure des exportations de la Côte d'Ivoire vers la Cedeao, à l'instar des pays en voie de développement, laisse entrevoir une grande proportion de produits primaires en l'occurrence le café et le cacao.

    Cela s'explique par le fait que juste après son indépendance, la jeune Nation qu'était la Côte d'Ivoire ne disposait pas de facteurs de production (capitaux, hommes, informations, technologie,...) pour asseoir une industrie.

    Elle a donc basé son développement sur ses ressources naturelles que sont la terre et la forêt. C'est alors qu'elle a développé et intensifié les cultures des produits hérités de la colonisation, en l'occurrence le café, le cacao, le palmier à huile et l'hévéa.

    Cependant, depuis la dévaluation du Franc CFA le 14 janvier 1994, et pour participer au concert des nations, elle a mis en place une politique de :

    · diversification des produits à l'export avec un accent particulier mis sur les produits à valeur ajoutée comme le café transformé , le cacao transformé, les jus , les conserves... ;

    · diversification des marchés.

    Dans le cadre de notre étude, nous avons classé ces produits en cinq (5) groupes:

    · Agriculture, élevage, pêche;

    · Agriculture industrielle et d'exportation;

    · Le Bois,

    · Conserves et préparation alimentaires ;

    · Autres produits.

    1- Agriculture, élevage, pêche

    Les produits de ce groupe (les céréales, les féculents, l'élevage et la chasse, la pêche et autres fruits) représentent jusqu'à nos jours près de 9% des exportations ivoiriennes en valeur et 5.81% des exportateurs en poids vers la CEDEAO.

    En effet, d'une valeur de 1416 millions de FCFA en 1996 ce groupe a connu une baisse considérable en 1997 passant 822 millions de FCFA, soit une baisse de 41% de sa valeur de 1996. Les années 1998 et 1999 ont été très favorables pour ce groupe de produits qui a connu une bonne progression, passant de 1801 millions en 1998 à 1909 millions en 1999. Après le coup d'Etat de décembre 1999, ce groupe a connu une chute, passant de 1409 millions en 2000 à 1168 millions en 2002. L'année 2003 a été catastrophique pour ce groupe de produits dont la valeur est passée de 1168 millions en 2002 à 419 millions en 2003, soit une baisse de près de 75% de sa valeur de 2002. Les effets de la guerre se ressentent au niveau de ce groupe. (Voir tableau 1 et graphique 1 ci-après.)

    Tableau 1 : Evolution des exportations des produits du groupe Agriculture

    Elevage, pêche vers la Cedeao en millions de FCFA.

    Années

    Produits

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Céréales

    615

    92

    1038

    354

    24

    789

    561

    345

    Féculents

    410

    87

    113

    91

    110

    62

    68

    48

    Elevage et chasse

    36

    88

    53

    61

    96

    46

    67

    12

    Pêche

    200

    348

    385

    1193

    1035

    329

    202

    15

    Autres Fruits

    155

    206

    213

    209

    144

    137

    270

    0

    TOTAL

    1416

    822

    1801

    1909

    1409

    1363

    1168

    419

    Source : Statistiques douanières-DGD

    Union économique/ CEDEAO

    2- Agriculture Industrielle et d'Exportation

    Ce groupe est composé de douze produits qui sont :

    Le café vert, le cacao fève, la cola, l'ananas frais ,la banane, le coton en masse, les oléagineux, le caoutchouc, le sucre, tabac, et autres. Il représente en moyenne 8.6% des exportations en direction de la CEDEAO. Dans l'ensemble, ce groupe a connu une bonne progression de 1996 à 2003, passant ainsi de 3542 millions de FCFA en 1996 à 35515 millions de FCFA en 2003. Ce groupe n'a donc pas ressenti les effets néfastes de la crise que connaît la Côte d'Ivoire depuis le coup d'Etat de décembre 1999. (Voir tableau 2 et graphique 2 ci-après.)

    Tableau 2 : Evolution des exportations des produits du groupe Agriculture

    Industrielle d'exportation vers la Cedeao en millions de FCFA.

    Années

    Produits

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Café vert

    185

    137

    129

    191

    216

    165

    268

    219

    Cacao fève

    0

    110

    0

    356

    52

    66

    0

    7118

    Cola

    615

    393

    568

    535

    411

    471

    437

    189

    Ananas frais

    19

    17

    11

    26

    15

    6

    3

    3

    banane

    592

    906

    1162

    1522

    1806

    1788

    1887

    2833

    Coton en masse

    0

    2

    304

    0

    145

    946

    311

    0

    Oléagineux

    53

    4

    15

    250

    183

    9

    0

    21

    Graines d'oléagineux

    217

    1749

    100

    360

    647

    1647

    2536

    0

    Caoutchouc

    662

    826

    800

    1034

    732

    916

    919

    24495

    Sucre

    924

    135

    81

    361

    3353

    6108

    1484

    15

    tabac

    133

    192

    242

    1634

    5154

    8435

    10694

    351

    autres

    143

    130

    292

    554

    522

    295

    297

    271

    TOTAL

    3542

    4601

    3704

    6822

    13237

    20851

    18836

    35515

    Source : Statistiques douanières-DGD

    Union économique/ CEDEAO

    3- Le Bois

    Ce groupe est essentiellement composé de bois en grumes et de bois transformé. Il a connu une bonne évolution de 1996 à 2000, année pendant laquelle sa valeur a atteint son summum qui est de 56809 millions de FCFA, avant de décroître jusqu'en 2002, atteignant une valeur de 13961 millions de FCFA.

    Aussi depuis 1998, le bois en grumes n'a plus été exporté vers le CEDEAO ; seule le bois transformé a connu une exportation jusqu'en 2002.

    L'année 2003 a été très catastrophique pour ce groupe de produits. En effet, il n'y a eu aucune exportation de bois pendant cette année-là en direction de la CEDEAO. (Voir tableau 3 et graphique 3 ci-après.)

    Tableau 3 : Evolution des exportations du Bois vers la Cedeao en millions de

    FCFA.

    Années

    Produits

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Bois en grumes

    270

    8

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Bois transformé

    10134

    10513

    11726

    12704

    56809

    15131

    13961

    0

    TOTAL

    10404

    10521

    11726

    12704

    56809

    15131

    13961

    0

    Source : Statistiques douanières-DGD

    Union économique/ CEDEAO

    4- Conserves et Préparation Alimentaires

    Ce groupe est composé de neuf produits qui sont :

    Le cacao transformé, le café transformé, conserves de thon, conserves d'ananas, jus d'ananas, poisson fumé, huile de palme, huile de palmiste, et autres conserves et préparations.

    Les exportations de ce groupe représentent en moyenne 10,50% des exportations en direction de la CEDEAO. Dans l'ensemble, ce groupe de produits est en bonne santé. Il a connu une progression de 1996 à 2003, passant de 25495 millions de FCFA en 1996 à 43159 millions de FCFA en 2003. (Voir tableau 4 et graphique 4 ci-après).

    Tableau 4 : Evolution des exportations des produits du groupe Conserves et

    Préparation Alimentaires vers la Cedeao

    Années

    Produits

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Cacao transformé

    297

    310

    411

    305

    429

    1316

    1164

    81

    Café transformé

    9214

    13958

    11595

    15361

    12979

    12972

    17026

    913

    Conserves de thon

    1

    88

    84

    118

    126

    124

    2

    10

    Conserves d'ananas

    22

    59

    74

    34

    99

    52

    50

    11279

    Jus d'ananas

    78

    94

    121

    86

    249

    196

    219

    13

    Poisson fumé

    6

    3

    0

    2

    1

    3

    0

    0

    Huile de palme

    10370

    17976

    21522

    28489

    21842

    25243

    22434

    0

    Huile de palmiste

    283

    404

    103

    435

    249

    293

    48

    29902

    Autres conserv. et Préparation

    2958

    2429

    3406

    6818

    4155

    2353

    2407

    31

    TOTAL

    25495

    38328

    43494

    60337

    48362

    51198

    50955

    43159

    Source : Statistiques douanières-DGD

    Union économique/ CEDEAO

    5- Autres Produits

    Ce groupe est composé de : engrais, huiles essentielles, produits chimiques divers, plastiques, produits pétroliers, ciment, papiers et cartons, et divers. Il constitue le plus dynamique a l'export car représente en moyenne 80% en valeurs du total des exportations en direction de la CEDEAO.

    Le développement de ces produits est le reflet de la priorité stratégique que le gouvernement accorde à la transformation locale de la plupart des matières premières exportées actuellement à l'état brut.

    Ce groupe a connu une bonne évolution de 1996 à 2002, passant de 377030 millions de FCFA en 1996 à 769285 millions de FCFA en 2002. Depuis 2003, il connaît une baisse passant à 333073 millions de FCFA en 2003 et 272611 millions de FCFA en 2004

    (Voir tableau 5 et graphique 5 ci-après)

    Tableau 5 : Evolution des exportations des Autres Produits vers la Cedeao

    Années

    Produits

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Engrais

    20377

    30891

    35143

    19285

    6077

    18431

    32186

    215

    Huiles essentielles

    22917

    24026

    33135

    39873

    40583

    41957

    51527

    5485

    Prod. Chim. Divers

    6855

    20623

    11750

    12944

    8992

    10338

    14699

    70

    Plastiques

    36714

    38191

    53232

    36530

    34352

    41819

    28124

    7487

    Produits pétroliers

    163200

    176330

    155360

    185800

    303390

    249230

    166951

    0

    Ciment

    18607

    18783

    22041

    23914

    28463

    30006

    27806

    1576

    Papiers et Cartons

    9307

    9982

    8489

    8916

    8718

    9375

    7963

    5

    Divers

    99053

    119273

    202077

    147813

    145774

    171676

    440028

    318236

    TOTAL

    377030

    438099

    521227

    475076

    576349

    572832

    769285

    333073

    Source : Statistiques douanières-DGD

    Union économique/ CEDEAO

    Dans l'ensemble les exportations de la Côte d'Ivoire vers la Cedeao ont connu une nette progression, passant de 417,887 milliards de FCFA en 1996 à 854,205 milliards de FCFA en 2002 ; avant de chuter considérablement en 2003 et 2004, passant à 352,760 milliards de FCFA.

    Dans le cadre de ses échanges avec son partenaire la CEDEAO, la Côte d'Ivoire effectue aussi des importations.

    CHAPITRE III: LA STRUCTURE DES IMPORTATIONS DE LA CÔTE

    D'IVOIRE EN PROVENANCE DE LA CEDEAO

    Les importations que la Côte d'Ivoire effectue en provenance de la CEDEAO sont composées de quatre groupes de produits :

    · Produits alimentaires,

    · Autres biens de consommations,

    · Biens intermédiaires et enfin,

    · Biens d'équipement.

    1- Produits alimentaires

    Ce groupe est composé de onze produits que sont : produits laitiers ; fruits et légumes frais ; viande,poissons en conserves ; poissons ; riz semi-blanchi ; blé tendre ; autres céréales ; sucre ; boissons ; tabac et enfin autres produits alimentaires.

    Il représente en moyenne 12% du total des importations en provenance de la CEDEAO. Dans l'ensemble, l'importation des produits alimentaires a évolué de façon croissante, passant de 20819 millions de FCFA en 1996 à 41398 millions de FCFA en 2003. En isolant les produits de ce groupe, l'on constate que seuls deux produits de ce groupe sont beaucoup importés : les poissons et les autres produits alimentaires.

    (Voir tableau 6 et graphique 6 ci-après)

    Tableau 6 : Evolution des importations de Produits Alimentaires en provenance

    de la Cedeao

    Années

    Produits

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Produits laitiers

    103

    154

    410

    237

    73

    109

    43

    13

    Fruits et légumes frais

    144

    300

    131

    73

    270

    157

    186

    1

    Viande, poissons en conserves

    13

    41

    5

    19

    14

    1

    1

    1

    Poissons

    18249

    17323

    15880

    23771

    21546

    26971

    22554

    26964

    Riz semi blanchi

    0

    17

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Blé tendre

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Autres céréales

    71

    340

    37

    281

    870

    758

    443

    0

    Sucre

    20

    29

    21

    8

    21

    61

    94

    40

    Boissons

    20

    3

    44

    40

    61

    36

    63

    73

    Tabac

    48

    9

    0

    0

    0

    24

    3003

    10765

    Autres produits alimentaires

    2152

    3563

    3549

    2527

    2195

    3428

    3830

    3541

    TOTAL

    20819

    21780

    20078

    26958

    25049

    31545

    30216

    41398

    Source : Statistiques douanières-DGD

    Union économique/ CEDEAO

    2- Autres biens de consommation

    Ce groupe est composé de huit produits que sont : vêtements ; produits pharmaceutiques ; librairie ; plastiques ; caoutchouc ; automobiles ;effets personnels ; autres biens de consommation.

    Il représente en moyenne 2.3% du total des importations en provenance de la CEDEAO ; et progresse lentement, passant de 3778 millions de FCFA en 1996 à 8124 millions de FCFA en 2003.

    (Voir tableau 7 et graphique 7 ci-après).

    Tableau 7 : Evolution des importations de Autres biens de consommation

    en provenance de la Cedeao

    Années

    Produits

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Vêtements

    1

    1

    0

    9

    0

    1

    2

    1

    Produits pharmaceut

    2008

    1697

    2131

    1957

    1918

    1633

    1932

    1517

    Librairie

    29

    29

    107

    200

    41

    122

    146

    133

    Plastiques

    227

    320

    132

    312

    166

    439

    783

    1130

    Caoutchouc

    181

    205

    733

    975

    1106

    1470

    2280

    1239

    Automobile

    6

    0

    24

    6

    17

    12

    12

    2

    Effets personnels

    403

    476

    707

    744

    546

    393

    300

    367

    Autres biens de consommat

    923

    2396

    4301

    6167

    7760

    5672

    2660

    3735

    TOTAL

    3778

    5124

    8135

    10370

    11553

    9742

    8114

    8124

    Source : Statistiques douanières-DGD

    Union économique/ CEDEAO

    3- Biens intermédiaires

    Ce groupe est composé de treize produits que sont : pétrole brut ; produits pétroliers ; produits chimiques ; coton ; autres fibres textiles ; fer,fonte,acier et ouvrages ; produits métalliques ; céramique,verre,pierre ; engrais ; clinker ; autres matériaux De construction ; papiers et cartons ; et enfin autres biens intermédiaires.

    Il représente en moyenne 85.35% du total des importations en provenance de la CEDEAO. Le pétrole brut et les produits pétroliers ont une part très importante dans l'ensemble des importations des biens intermédiaires.

    (Voir tableau 8 et graphique 8 ci-après).

    Tableau 8 : Evolution des importations de Biens intermédiaires

    en provenance de la Cedeao

    Années

    Produits

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Pétrole brut

    232330

    234250

    179070

    226680

    456630

    331080

    242516

    283806

    Produits pétroliers

    42188

    15812

    8110

    15886

    13551

    19129

    14324

    3942

    Produits chimiques

    283

    12

    2

    19

    26

    54

    45

    46

    Coton

    2195

    607

    325

    230

    231

    818

    1673

    1782

    Autres fibres textiles

    322

    230

    309

    339

    286

    358

    118

    97

    Fer, fonte, acier et ouvrages

    140

    331

    666

    272

    393

    194

    208

    27

    Produits métalliques

    917

    340

    211

    1

    0

    21

    0

    47

    Céramique, verre, pierre

    2

    0

    1

    2

    0

    0

    0

    4

    Engrais

    1432

    18

    4516

    2193

    1145

    5849

    2009

    34

    Clinker

    0

    0

    0

    0

    88

    0

    0

    0

    Autres matériaux construction

    219

    168

    221

    478

    719

    609

    424

    354

    Papiers et cartons

    93

    104

    150

    108

    130

    208

    173

    106

    Autres biens interméd.

    14

    42

    99

    411

    349

    375

    391

    244

    TOTAL

    280137

    251914

    193680

    246617

    473547

    358695

    261881

    290490

    Source : Statistiques douanières-DGD

    Union économique/ CEDEAO

    4- Biens d'équipement

    Ce groupe, composé de six produits : machines ; matériel électrique ; matériel de transport routier ; autre matériel de transport ; instruments de précision ; et enfin autres biens d'équipement, a connu une importation sensiblement en dent de scie de 1996 à 2003, avec des valeurs peu élevées, passant ainsi de 562 millions de FCFA en 1996 à 391 millions de FCFA en 2003.

    (Voir tableau 9 et graphique 9 ci-après).

    Tableau 9 : Evolution des importations de Biens d'équipement

    en provenance de la Cedeao

    Années

    Produits

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    Machines

    500

    207

    476

    324

    697

    239

    234

    21

    Matériel électrique

    59

    37

    55

    65

    65

    171

    268

    287

    Matériel de transport routier

    3

    30

    103

    26

    9

    24

    15

    3

    Autre matériel de transport

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0

    Instruments de précision

    0

    0

    9

    1

    0

    10

    147

    1

    Autres biens d'équipement

    0

    2

    0

    0

    0

    0

    0

    5

    TOTAL

    562

    276

    644

    416

    772

    445

    665

    317

    Source : Statistiques douanières-DGD

    Union économique/ CEDEAO

    CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

    La présentation des échanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et la CEDEAO nous montre que les exportations sont de loin supérieures aux importations. Ce qui nous donne une nette idée de la balance commerciale qui est excédentaire. Mais cet excédent peut être amélioré dans la mesure où un certain nombre de produits occupant une part très importante dans le volume des exportations d'une part, et d'autre part dans le volume des importations influencent négativement cette balance. La balance commerciale étant la confrontation de ces deux entités, nous allons faire un diagnostic des stratégies antérieurement mises en place par la direction du commerce extérieur, puis en tirer les leçons pour la formulation de nouvelles perspectives en vue d'améliorer davantage l'excédent de la balance commerciale de la Côte d'Ivoire.

    DIAGNOSTIC DES STRATEGIES PASSEES

    CRITIQUES ET SUGGESTIONS

    La balance commerciale de la Côte d'Ivoire est excédentaire dans le cadre de ses échanges commerciaux avec la cedeao. Cependant, cet excédent peut être amélioré dans la mesure où l'état des lieux nous a permis d'identifier un certain nombre de produits qui ont une influence négative sur la balance commerciale de la Côte d'Ivoire.

    Nous feront dans un premier temps le diagnostic des stratégies commerciales antérieures tant au niveau des exportations que des importations et dans un deuxième temps, nous tirerons des leçons en vue de formuler des propositions adéquates pour une amélioration de notre balance commerciale.

    CHAPITRE I : DIAGNOSTIC DES STRATÉGIES ANTÉRIEURES

    A- AU NIVEAU DES EXPORTATIONS

    1-Promotion des exportations

    Bien que la dévaluation de 1994 ait joué en faveur des exportations, d'autres mesures de réformes prises avant et après la dévaluation ont contribué indirectement à la promotion des exportations agricoles. En effet, la libéralisation des échanges et la réduction des obstacles non tarifaires et des restrictions quantitatives, en autorisant l'importation d'intrants à des prix réduits, ont favorisé les activités agricoles d'exportation qui utilisaient ces intrants. Le processus de privatisation des entreprises publiques pour la production directe de biens (Société africaine de plantations d'hévéas et Société de caoutchouc de Grand Béréby dans le secteur du caoutchouc, PALMINDUSTRIE et Plantations et huileries de côte d'Ivoire dans le secteur de l'huile de palme) ont fourni au secteur privé les possibilités d'accroître la production de différents produits d'exportation. Un autre moyen indirect de stimuler les exportations a été de renforcer les associations professionnelles, dans le secteur des exportations comme l'OCAB (producteurs de bananes et d'ananas), l'Association des producteurs manufacturiers de caoutchouc et l'Association des producteurs de palmier à huile. En 1996, la Côte d'Ivoire a modifié sa politique d'exportation et le Centre de commerce international d'Abidjan (l'ancien office national) a été remplacé par l'Association pour la promotion des exportations de Côte d'Ivoire (APEXCI), un organisme mixte pour la promotion des exportations.

    Un projet spécifique (Projet de promotion et de diversification des exportations agricoles - PPDEA) visant à promouvoir la participation du secteur privé aux exportations non traditionnelles, a été créé en 1995, pour diversifier le choix des produits d'exportation et des marchés d'exportation pour les exportations non traditionnelles et les produits agro-industriels. Le PPDEA a soutenu les producteurs privés pour la commercialisation, la recherche et le développement, la logistique, ainsi que pour les activités de collecte de fonds et de formation aux techniques d'exportation. Il a aussi fourni des services de contrôle de la qualité. Ce programme a clairement encouragé un plus grand éventail des exportations, outre le café et le cacao. En raison de ces programmes, la Côte d'Ivoire se place en quatrième position pour l'exportation de papaye derrière le Brésil, la Jamaïque et le Ghana, et détient 4 pour cent du marché annuel mondial qui se monte à 15 000 tonnes.

      Bien que la privatisation des participations de l'Etat dans les secteurs clés de l'économie ait pris un certain retard, la cession annoncée des parts de l'Etat dans les filières du riz, du coton, de l'huile de palme, du caoutchouc et du sucre, mais aussi des télécommunications et des transports, devrait permettre de démanteler certains privilèges commerciaux qui constituent d'importantes entraves à la concurrence, et par conséquent à la flexibilité et à l'adaptabilité de l'économie tout entière. Les réformes législatives récentes ont aussi pour objet d'empêcher que des entreprises d'Etat à prix réglementés ne deviennent des monopoles privés par le biais de la privatisation.

         Afin d'encourager l'investissement direct, les autorités ont mis en place un système de guichet unique au début de 1995, simplifiant et accélérant considérablement les formalités nécessaires à l'investissement. Ces réformes font suite à l'introduction d'un nouveau projet de Code des investissements, destiné à encourager la création et le développement d'entreprises en Côte d'Ivoire, notamment au moyen d'exemptions fiscales. Le nouveau Code abolit les "conventions d'établissement" existant entre l'Etat ivoirien et le secteur privé, ainsi que les privilèges d'entreprise prioritaire qui en découlaient.

    Par contraste, peu de changements sont intervenus dans le régime d'exportation, si ce n'est l'introduction de nouvelles taxes sur les principaux produits exportés. Les formalités administratives restent globalement assez compliquées, au niveau tant des douanes que de l'acheminement interne des Goods (biens) ultérieurement exportées. Des améliorations ont toutefois eu lieu afin d'élargir l'accès aux transports maritimes.

      

     

    B- AU NIVEAU DES IMPORTATIONS

         Les activités de commerce dans lesquelles l'Etat est impliqué entièrement ou en partie, notamment par l'intermédiaire de ses participations dans les entreprises nationales, sont relativement nombreuses. Ainsi, l'Etat est présent dans la plupart des filières agricoles (café, cacao, coton) mais aussi dans le commerce interne et international de produits manufacturés tels l'huile de palme, le sucre, le tabac, les produits pétroliers, les outils, les sacs textiles, les emballages en carton et les emballages métalliques. De par ses participations au capital de diverses sociétés nationales, l'Etat ivoirien est aussi présent dans le commerce des services financiers, des services de transports maritime, ferroviaire et aérien et des services de construction. Le commerce du pétrole, de l'électricité et du gaz est constitué en monopole d'Etat à prix réglementés.

        Les monopoles et droits exclusifs de production, de commercialisation ou d'importation sont circonscrits à quelques catégories de biens et services, parmi lesquels le riz, la farine et le sucre; les produits énergétiques tels que l'électricité et le pétrole brut; la poste, les télécommunications et l'eau.

    CHAPITRE II : CRITIQUES

    A - AU NIVEAU DES EXPORTATIONS

    1- Cadre réglementaire

         Malgré la mise en vigueur d'une réglementation très libérale en matière de commerce extérieur, et notamment en ce qui concerne les exportations et l'adoption d'un programme d'ajustement sectoriel compétitivité (PASCO) dont plusieurs composantes comportent des réformes réglementaires ayant une incidence directe sur les exportations, des contraintes demeurent et constituent autant de freins aux exportations.

         Il s'agit:

    · L'insuffisance du cadre institutionnel et réglementaire, de la caducité des textes et la faiblesse du système d'information commerciale ;

    · De la complexité des textes ;

    · De la complexité et de la lenteur des procédures d'admission temporaire et de remboursement de la TVA;

    · De la réglementation et des pratiques en matière de fret maritime et aérien.

         

    2- Taxes, impositions et prélèvement à l'exportation

        La Côte d'Ivoire applique des taxes à l'exportation sur certaines matières premières.

        Le droit unique de sortie (DUS) est appliqué aux produits suivants:

    · le café (torréfié et non torréfié) 220 francs CFA par kg net;

    · le cacao (en graines) 220 francs CFA par kg net;

    · le cola: Ordonnance n° 84-813 du 27 juin 1984 (14 pour cent);

    · les minerais d'uranium et leurs concentrés (7 pour cent);

    · le bois brut (taxes ad valorem variant de 1 à 44 pour cent selon les variétés de bois);

    · le bois contreplaqué (1 pour cent).

        Les droits ad valorem n'ont pas varié depuis la dévaluation. Des droits spécifiques sur le café et le cacao ont été introduits.

        La Côte d'Ivoire applique des valeurs mercuriales, Décret n° 90-444 du 29 mai 1990, Décret n° 94-377 du 1er juillet 1994, Circulaire n° 749 du 2 août 1994 sur les bois en grumes et certains produits ligneux à l'exportation.

    3- Monopole au niveau des activités d'exportation

    Plusieurs activités d'exportation font l'objet d'un monopole de fait ou de droit. Il en est ainsi de l'exportation des produits énergétiques, mais aussi du sucre, de l'huile de palme et du coton. Les exportations de café, cacao et de certains fruits frais tels que les bananes sont organisées de manière à contrôler les quantités offertes et les prix réalisés.

        Au sein de l'économie, le café et le cacao occupent une place prépondérante à la fois par l'emploi, les revenus et les recettes budgétaires qu'ils génèrent. Les reformes introduites en octobre 2002 avaient pour objectif, dans le cadre de la libéralisation, de mettre un terme aux interventions directes du gouvernement, ainsi que tout soutien financier direct ou indirect dans la commercialisation du cacao, d'assurer une plus forte corrélation entre les cours mondiaux et les prix aux producteurs, de veiller à l'efficacité de la concurrence. Au terme de la campagne 2003/2004, il apparaît que l'organisation institutionnelle de la filière n'est pas encore clarifiée, compte tenu du chevauchement entre les différentes institutions compétentes. En outre les coopératives de producteurs souffrent d'un manque de moyens et de capacités pour tirer un meilleur parti de la commercialisation, le prix minimum d'achat ayant été transformé en prix indicatif ; enfin, les conditions d'une bonne gouvernance de la filière ne semblent toujours pas réunies. Le plafonnement des achats de cacao par exportateur (10% maximum de la production) demeure en vigueur, dans le but d'éviter d'éventuels abus de positions dominantes.

        Dans ces secteurs, la Côte d'Ivoire n'a pas rompu avec le système de prix aux producteurs et de contrôle par l'Etat de la commercialisation interne et externe dans le secteur agricole, bien que les prix fixes soient dans certains cas remplacés par des prix minima. Cela contraste avec les privatisations de plusieurs complexes agricoles, qui devraient entraîner des changements importants dans les secteurs du riz, du sucre, du coton et des oléagineux.

    La participation de l'Etat dans la production et la distribution d'énergie se fait par l'octroi de concessions exclusives au secteur privé; les tarifs sont en général négociés de manière à garantir une rémunération stable au concessionnaire quelle que soit l'évolution des cours mondiaux des biens et services en question, ou des intrants nécessaires à leur production. C'est le cas notamment pour la production d'électricité, le raffinage de pétrole et la distribution de gaz naturel.

    4- Au niveau de la promotion des exportations

    La promotion des exportations se heurte entre autres entraves au manque d'institutions à même de soutenir l'effort privé d'exportation, notamment une compagnie d'assurance-crédit à l'exportation, et un parc national d'exportation, etc.

    B- AU NIVEAU DES IMPORTATIONS

    Cadre réglementaire et taxes

         Les importations en Côte d'Ivoire restent soumises à de nombreux prélèvements. Au droit de douane à taux unique de 5 pour cent s'ajoute le droit fiscal, qui varie entre 5 et 30 pour cent, et la taxe statistique de 2,5 pour cent; la plupart des importations sont en outre assujetties à un prélèvement de 0,6 pour cent sur les importations par voie maritime. En plus, certaines taxes particulières s'appliquent à quelques produits, principalement les alcools, les tabacs, les combustibles ainsi que quelques viandes, poissons et produits laitiers. Le nombre limité des positions tarifaires correspondant à une entrée en franchise de tous droits (les médicaments, les livres et périodiques, ainsi que certains intrants agricoles et textiles) réduit la dispersion des droits. La Côte d'Ivoire maintient un système d'inspection des Goods (biens) avant expédition, dont le coût se monte généralement à 0,75 pour cent de la valeur f.a.b (franco à bord) ou en anglais f.o.b (free on board). En effet f.a.b se dit d'une transaction commerciale maritime dans laquelle le prix convenu comprend les frais que supporte la marchandise jusqu'à son chargement sur le navire désigné par l'acquéreur. La Côte d'Ivoire n'applique pas de droits saisonniers ni de prélèvements variables.

        Vient ensuite la TVA, dont la valeur modale est de18 pour cent, et qui s'applique au prix c.a.f (coût, assurance, fret) des importations majorées des droits d'entrée. En effet une vente au coût c.a.f est une vente maritime dont le prix convenu comprend, outre le prix de la marchandise, le transport jusqu'au port de destination, assurance comprise. Bien que les taux soient identiques quelle que soit l'origine (nationale ou étrangère) du produit, les taux de TVA les plus élevés sont perçus sur les produits importés, tandis que les biens et services produits localement bénéficient en général d'exemptions ou de taux de TVA réduits.

        Plusieurs autres mesures contribuent à compliquer le cadre réglementaire et peuvent avoir une incidence négative sur les importations. Des prix minima sont appliqués à l'importation de certains produits, notamment l'alcool, le tabac et le café. Des valeurs mercuriales servant de base à l'évaluation en douane des importations correspondent à des prix minima relativement élevés dans certains cas, notamment le riz et les oléagineux. Les autorités ont exprimé leur intention d'appliquer la méthode d'évaluation en douane des Accords du Cycle d'Uruguay.

        Certaines importations restent assujetties à un régime de contingents (quantité maximale de marchandises qui peuvent être importées ou exportées au cours d'une période donnée) dont les volumes sont parfois très faibles. C'est le cas notamment du café, du riz, de la farine, du sucre, du tabac, de certains textiles, de certains pneus et véhicules usagés et de certains outils et autres produits en fer. D'autres produits sont soumis à autorisation préalable des ministères compétents.

        

    .

    CHAPITRE III : SUGGESTIONS

    A- AU NIVEAU DES EXPORTATIONS

    1- Cadre réglementaire

    Dans l'ensemble, l'environnement institutionnel et administratif entourant les exportations mériterait d'être davantage simplifié afin de faciliter et d'encourager de nouvelles activités d'exportation et de développer les activités existantes. Le coût des services financiers, professionnels et de transport constitue un aspect déterminant de l'aptitude des produits ivoiriens à affronter la concurrence internationale.

         La Côte d'Ivoire n'a pas créé de zone franche (région frontière où les marchandises étrangères pénètrent librement, sans paiement de droits ni formalités). Un régime d'admission temporaire a été institué afin de permettre à certaines entreprises travaillant pour l'exportation d'importer leurs intrants en franchise, c'est-à-dire une exonération de certaines taxes, de certains droits.

      Bien que le cadre réglementaire et administratif entourant la production et l'exportation reste rigide, l'effort de privatisation, les nouvelles mesures concernant l'investissement et la facilitation des importations devraient rapidement se traduire par des changements importants au niveau des exportations. Ces mesures devraient inclure une simplification des procédures administratives et douanières qui ralentissent les exportations et en augmentent le coût. Ces mesures sont indispensables afin de redynamiser un appareil économique qui pourrait être plus flexible et plus compétitif.

    Le secteur ivoirien des services est en principe ouvert à la présence de fournisseurs étrangers, dans la banque, l'assurance, les transports et les services professionnels, de même que la plupart des services collectifs.

    En effet, bien que la présence étrangère soit importante, le manque de concurrence se traduit par des prix élevés qui se répercutent sur la compétitivité des exportations ivoiriennes. Une consolidation de l'ouverture existante dans le cadre de l'AGCS et une libéralisation plus poussée encourageraient la concurrence et permettrait d'abaisser les coûts en augmentant le nombre des fournisseurs et en diversifiant l'origine.

    La Côte d'Ivoire est un pays exportateur net de divers produits alimentaires (fruits, oléagineux, huiles végétales) mais il n'utilise pas d'ordinaire des restrictions à l'exportation. Des taxes d'exportation, comme les droits uniques de sortie (DUS), ont été appliquées au café et au cacao mais elles ont été réduites. Comme les pays développés ont recours à la progressivité des droits de douane (c'est-à-dire taxes dont le taux s'élève en même temps que le montant de la matière imposable.) pour protéger leurs industries locales, il semble judicieux d'établir un lien entre la réduction des limitations et des taxes à l'exportation, et la réduction de la progressivité des droits.

    2- La Promotion

    Pour une meilleure promotion des exportations, il est important de :

    -Créer une compagnie d'assurance-crédit à l'exportation,

    -Créer un parc national d'exposition.

    B- AU NIVEAU DES IMPORTATIONS

    1- Pour la hausse brusque des importations

    Pour ce qui est des hausses brusques des importations, il conviendrait de favoriser les incitations à la production tout en réduisant les subventions à l'exportation afin de tenir compte des exigences de la balance des paiements. De telles réductions des subventions à l'exportation peuvent justifier les réductions des limitations restantes affectant les exportations, de la part de la Côte d'Ivoire.

    L'incitation à la production ne peut vraiment prendre forme que si les investisseurs retrouvent la confiance qu'ils avaient en notre pays la Côte d'Ivoire. Par conséquent, il faut donc s'atteler à rassurer ces différents investisseurs en prenant des mesures très spéciales entre autres :

    - Faire une exonération d'impôts sur une période donnée

    - Leur garantir une assurance tout risque en cas d'éventuels troubles,

    en vue de leur faciliter l'accès au marché dans son ensemble. Tout cela reviendrait à redorer le blason de la Côte d'Ivoire afin qu'elle retrouve son lustre d'antan.

    Les relations commerciales de la Côte Ivoire avec la CEDEAO ont connu ces dernières années quelques instabilités bien que la balance commerciale ivoirienne demeure excédentaire. Notre étude nous a permis de déceler quelques facteurs à l'origine de ces instabilités. Au terme donc de cette étude, nous confirmons les hypothèses selon lesquelles les instabilités des relations commerciales entre la Côte d'Ivoire et la CEDEAO étaient dues au manque de compétitivité de certains de nos produits, dû à leurs coûts beaucoup plus élevés et à un problème de stratégies, notamment au niveau de la promotion de nos produits dans la CEDEAO.

    Aussi l'hypothèse selon laquelle ces instabilités étaient dues à la situation de crise que vit la Côte d'Ivoire depuis le coup d'Etat de décembre 1999 suivi de la rébellion du 19 septembre 2002 se confirme dans la mesure où cette situation a entraîné la fuite des investisseurs étrangers présents en Côte d'Ivoire et une réticence de potentiels investisseurs.

    Etant donner que pour demeurer à la même position il faut courir toujours plus vite que les autres, les autorités du ministères du commerce se doivent de rester « éveillées » afin de conforter la position de force que tient la Côte d'Ivoire dans le cadre de ses échanges avec la CEDEAO.

    Certainement que cette crise que connaît le pays prendra fin d'un moment à l'autre par la grâce de DIEU. Quelles politiques post-crise faudra t-il donc mener pour que la Côte d'Ivoire puisse demeurer à sa position de leader dans les échanges commerciaux sous régionaux ?  

    REPONSE A LA LETTRE DE DEMANDE DE STAGE

    LETTRE DE RECOMMANDATION DU MINISTERE DU COMMERCE

    LE GUIDE D'ENTRETIEN

    DONNEES STATISTIQUES DES EXPORTATIONS ET DES

    IMPORTATIONS EN VALEUR (FCFA) ET EN POIDS (TONNES)

    LA BALANCE COMMERCIALE : TABLEAU ET GRAPHIQUE

    LA CARTE GEOGRAPHIQUE DE LA CEDEAO

    - Banque Mondiale. 1994, « Côte d'Ivoire: Revue du secteur agricole ».Document de travail

    - BNETD. 1996, « Statistiques macroéconomiques ». Abidjan.

    - Banque de France. 2003, « Rapport Zone Franc », P.138 - 145.

    - Contanin, B. 1997, « La Côte d'Ivoire et l'après Lomé Iv : Compétitivité et promotion des exportations de produits ivoiriens », Miméo CIRES. Université de Cocody, Université pau.

    - Dialogue production Abidjan, 1996-1997, « La Côte d'Ivoire en Image », P.54.

    - Institut National de la Statistique, 2002, « DSRP.I »

    - Institut National de Statistiques et Direction de la Conjoncture et de la Prévision Économique, 1998, « Côte d'Ivoire : Développements économiques récents et perspectives 1998-2000 », Publication biennale no. 1. Ministère de l'Économie et des Finances.

    - Jeune Afrique l'intelligent Hors série N°8. « L'état de l'Afrique 2005 », P.169, 175-176

    - Ministère de l'Agriculture et des ressources animales, Minagra, 1999, « L'agriculture ivoirienne à l'aube du XXIème siècle », Dialogue Production.

    - Ministère du Commerce, 2002, « Les actes de Doha », 4ème Conférence Ministérielle OMC, Abidjan.

    - Ministère de l'Economie et des Finances, Direction générale de l'économie/ Direction de la conjoncture et de la prévision économique (DGPE),  « Etudes et conjoncture », Bulletin semestriel Juin 2002, p. 18

    -Nathan Associates Inc, 1999, « Atelier sur les accords de l'Organisation Mondiale du commerce », Abidjan.

    - Ministère de l'Agriculture et des ressources animales, Minagra, 1999, « L'agriculture ivoirienne à l'aube du XXIème siècle », Dialogue Production.

    - Petit Larousse illustré, version 2003.

    - Publication de la CEDEAO, « Revue contact », Vol.2, N°2, Septembre 1990, P.2.

    - Publication Secrétariat exécutif de la Cedeao, 1997, « Schéma de libéralisation des échanges de la Cedeao. Protocoles et règlement », p. 11.

    Statistique Douanière- Direction Générale des Douanes

    - Union Economique / Cedeao, 2004.

    - UEMAO, 2002, « Rapport d'activité de la Commission ».

    GUIDE D'ENTRETIEN

    Dans le cadre de ma recherche sur le thème « 'évolution des échanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et la CEDEAO : Quelles stratégies pour améliorer la balance commerciale ? » je viens solliciter votre précieux apport, utile pour moi dans la conduite de mon étude.

    v En tant que premier responsable du commerce extérieur, j'aimerais savoir quels sont les efforts faits pour la promotion des produits ivoiriens dans les pays de la CEDEAO.

    v J'aimerais aussi savoir les différentes stratégies mises en place à l'international jusqu'à ce jour ?

    v Quels ont été les différents problèmes qui ont freiné la bonne marche de ces stratégies ?

    v Quelles ont été les actions menées pour palier ces problèmes ?

    * 1Jeune Afrique l'Intelligent Hors série n 8 : L'état de l Afrique 2005

    * 2 Publication du secrétariat exécutif de la cedeao, 1997, schéma de libéralisation des échanges de la cedeao .protocoles et règlement.

    * 3 Voir les détails dans les annexes.






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera