II-2-1 CLIMAT ET VEGETATION
En raison de la prédominance des hautes altitudes, le
climat qui caractérise le bassin versant est de type semi-aride à
l'Ouest et subhumide au Sud. La chute de neige est fréquente durant la
saison hivernale ce qui contribue à une alimentation permanente des
sources acquifères . Le Bassin Versant constitue donc un important
réservoir d'eau.
Le relevé pluviométries des stations
situées à l'intérieur ou à proximité du BV
montre des variations en fonction de l'altitude avec un minima moyen de 427 m/m
à Tanant et un maxima moyen de 682 m/m à Ouazzant (Voir
Graphique)
L'analyse des relevés thermiques des trois stations
montre que la région de Demnat est plus ensoleillée avec un
maxima moyen de +25c. Les températures inférieures à
zéro sont enregistrées durant les mois de Décembre -
Janvier et Février à Ait Mhamed. Les mois les plus secs sont
Juillet-Août avec un maxima de 38 et 34c.
Ainsi et compte tenu de ce qui précède, trois
étages bioclimatiques sont identifiés en fonction du gradient
altitudinal:
- Etage semi-aride frais au Nord sur une altitude allant de
800 à 1500 m.
- Etage semi-aride froid au Centre entre 2000 et 2500 m.
- Etage subhumide au Nord frais au Nord Ouest et froid au Sud
entre 1600 et 4000 m.
II-2-2 OCCUPATION DES SOLS
Etant donné les conditions climatiques difficiles et
le relief accidenté, l'espace cultural est très limité. En
effet, si on exclue la forêt, la part de la ST réservée aux
cultures ne dépasse guère quelques 11 % dont 3 % seulement est
conduite en irrigué le long des Oueds et dans les fonds des
vallées. En conséquence, les habitants ne cessent de multiplier
leurs efforts dans le but d'étendre l'espace cultural, souvent d'une
manière illicite au détriment de la forêt.
La ventilation de la Superficie totale du BV se
présente comme suit:
TAB.N5: VENTILATION DE LA SUPERFICIE TOTALE DU BV
NATURE
|
SUPERFICIE(HA)
|
%
|
SUPERFICIE IRRIGUE
|
5.560
|
3,3
|
SUPERFICIE EN SEC
|
13.300
|
8
|
CULTURES SOUS FORET
|
14.800
|
8,9
|
FORET
|
75.240
|
45,1
|
PARCOURS
|
57.800
|
34,7
|
TOTAL
|
166.700
|
100
|
Source: D.P.A
D'AZILAL
II-3 MILIEU HUMAIN
la population totale à l'intérieur du bassin
versant s'élève à prés de 55.800 ( source: Fiches
communales de 1979 projetées sur 1994, rapport de la FAO, 1995). Cette
population se répartit par commune et par cercle comme l'indique le
tableau suivant:
TAB.N6...REPARTITION DE LA POPULATION
CERCLE
|
C.R
|
P.TOTALE(1)
|
POP.B.V(2)
|
%
|
AZILAL
|
AIT MHAMED
AIT ABBES ABACHKOU
TABANT
|
18.888 8.394 7.753 11.596
|
830 1.000 700 500
|
|
DEMNAT
|
OUAOULA
|
19.745
|
270
|
|
TOTAL
|
|
66.386
|
3.300
|
|
Sources: (1) Direction des statistiques
(2) Rapport de la FAO
DELIMITATION DE LA ZONE D'ETUDE
Les zones retenues pour notre étude sont celles
définies par le projet d'aménagement du bassin versant de l'Oued
Lakhdar². Ce sont des zones jugées prioritaires vu l'état de
dégradation des sols et leur caractère érosif. La
situation et les principales caractéristiques de ces zones se
résument comme suit:
1- BERNAT AMONT
Faisant partie de la C.R de Ait Mhamed, c'est une zone de
moyenne montagne à caractère sylvopastorale; la population est
surtout localisée le long de l'Oued Bernat, affluent de Lakhdar,
là où les possibilités d'irrigation sont offertes. Les
cultures rencontrées sont les céréales , le
maraîchage, les rosacées, et la luzerne. L'élevage est de
type extensif.
2- BERNAT AVAL
C'est le prolongement Sud de la zone précitée
située dans le territoire de la CR de Ait Abbes. Les sols sont pauvres
et pierreux, la forêt constitue la source de vie principale de la
population, les signes d'une surexploitation sont apparents et se manifestent
par une forte érosion . L'élevage caprin est dominant, les
cultures rencontrées sont par ordre d'importance: l'orge, l'olivier, et
l'amandier. L'habitat est peu dispersé.
3- L'AMONT DU BARRAGE HASSAN Ier:
Située dans la C.R de Ouaoula, la superficie
concernée par le projet est de 106 km², soit 30 % de la ST de la
commune. C'est une zone où le peuplement est assez dense, les plaines
sont plus larges avec des sols favorables à l'agriculture ( 60 % de la
ST). Les principales spéculations rencontrées sont la
céréaliculture, l'arboriculture ( olivier et amandier). Leur mode
de conduite est traditionnel et les productions réalisées sont
faibles. L'élevage ovin et caprin de type extensif est dominant.
4- LAKHDAR AMONT OCCIDENTAL:
C'est la zone de hautes montagnes ( 2300 à plus de
3000 m ), d'une superficie de 7600 ha ( 18 % de la ST de la CR ). Très
enclavée, elle présente une forte érosion. De vocation
sylvopastorale, la SAU de la CR ne représente que prés de 3 % de
la ST. L'habitat est sédentarisé et groupé le long de
l'Oued, pratiquant des cultures en irrigué en particulier la pomme de
terre et le pommier. L'élevage caprin et ovin sont dominants.
L'espèce bovine de race améliorée est en nette extension
dans cette zone.
M E T H O D O L O G I E
Toute étude sur la consommation vise le plus souvent
l'estimation des élasticités prix et revenus ainsi que des
variables socio-démographiques susceptibles d'avoir un impact sur la
consommation. Si les quantités et les prix peuvent être
déterminés avec plus de précisions, le revenu est souvent
approché par la dépense totale. Ceci est justifié d'une
part, par la réticence des ménages à déclarer leur
revenu exact et d'autre part, par le fait que la dépense totale
constitue une meilleure approximation de revenu (Chakri,1990).
Cette conception est écartée dans le
modèle économique de ménage agricole car une telle
spécification se désintéresse complètement de la
formation du revenu, de ses sources ainsi que de sa répartition, l'effet
revenu devient difficilement quantifiable.
Dans cette partie méthodologique, on va
présenter les types de données utilisées, la
méthode d'échantillonnage et de quantification des variables
ainsi que le choix du modèle empirique à utiliser pour
l'estimation des fonctions de consommation.
I-NATURE DES DONNEES
Après avoir défini le thème et les
objectifs de notre étude, des sorties successives de reconnaissance ont
été effectuées dans la région pour avoir une
idée générale sur ses caractéristiques
géographiques et sociales. Les contacts avec les différents
services régionaux de l'agriculture et de l'intérieur et la
consultation des documents existants nous a permis de cadrer notre zone et
d'avoir des informations sur ses caractéristiques physiques, humaines,
institutionnelles.... Nous citons dans ce contexte les rapports
réalisés dans le cadre des différents projets de
développement et d'aménagement des bassins versants, la
monographie de la Province d'Azilal....
En ce qui concerne la consommation des ménages, les
études entreprises localement par l'I.A.V nous a permis d'avoir une
idée globale sur les modes de consommation de la population et
d'identifier les produits de consommation au sein du questionnaire.
II-LE QUESTIONNAIRE
Dans le souci de collecter des informations fiables avec le
minimum d'erreurs possible, en plus des informations nécessaires sur la
structure démographique des ménages ( taille, sexe, âge,
activité etc), le questionnaire a été divisé en
deux parties: une partie relative à la consommation et l'autre aux
revenus.
II-1 La consommation
Dans cette partie on a classé tous les produits
consommés par les ménages, distinction faite entre les produits
achetés autoproduits, reçus comme dons ou offerts. Concernant les
dépenses, les informations recueillies se rapportent à une
année entière. Dans le souci de réduire l'effet de
mémoire, on a introduit le concept de périodes de
références dont le choix est fait en fonction des
fréquences d'acquisition des produits.
2-1-1 Dépenses alimentaires: Il s'agit de
relevés rétrospectifs des approvisionnements faits par les
ménages pour faire face à leur consommation annuelle (
céréales, huile d'olive...), mensuelles (farine sucre...),
hebdomadaire ou quotidienne. En ce qui concerne l'autoconsommation, les
différents produits sont évalués au moment de leur
consommation au prix du marché local.
2-1-2 Dépenses non alimentaires: Il s'agit des
dépenses relatives à la scolarisation, à la santé,
à l'habillement, à l'habitat, au transport et loisir, à la
consommation d'énergie, à l'hygiène, à l'achat des
biens durables et autres dépenses.
2-2 Les revenus:
En raison de la dominance de l'activité agricole dans
la région, la grille d'enquête comprend les principales
informations nécessaire à cette activité et permettant
d'aboutir au calcul du revenu agricole ( taille de l'exploitation, nombre
de parcelles, occupation des sols, superficie irriguée,productions et
charges par culture...).
2-2-1 Revenu agricole: C'est le profit à court terme,
ou la marge brute ( MB ) définie comme étant la différence
entre la production brute et les charges variables.
MB(exp) = MB(PV) + MB(PA) où
Exp = Exploitation
PV = Production végétale
PA = Production animale
2-2-2 Revenus hors exploitation
C'est l'ensemble des revenus réalisés en dehors
de l'exploitation agricole, ils regroupent les revenus de transfert, le travail
salarié, les revenus d'autres activités commerciales,
artisanales, touristiques etc.
III- ECHANTILLONNAGE
L'étendue de la zone d'étude ( cinq communes
rurales ), le relief accidenté et l'insuffisance des moyens
matériels et humains sont les principaux facteurs ayant
influencés la taille et le choix de notre échantillon.
Le nombre de ménages enquêtés a
été fixé à 66, soit 2 % du nombre de ménages
du bassin versant.
3-1 Méthode d'échantillonnage:
la méthode adoptée pour le choix de notre
échantillon est aléatoire stratifiée. Disposant du nombre
et des pourcentages d'exploitants par C.R et par classe de superficie ( tableau
N7 ), la répartition de l'échantillon est présentée
au tableau N8
Tableau n7: Répartition des exploitants à
l'intérieur du bassin versant
COMMUNES
RURALES
|
EXPLOITANTS PAR CLASSE DE SAU
|
TOTAL
|
|
< 5ha
|
5-10ha
|
>10ha
|
|
|
|
NRE
|
%
|
N
|
%
|
N
|
%
|
|
|
AIT MHAMED
|
682
|
82
|
143
|
17
|
5
|
1
|
830
|
100
|
AIT ABBES
|
853
|
85
|
140
|
14
|
7
|
1
|
1.000
|
100
|
OUAOULA
|
243
|
90
|
18
|
6
|
9
|
3
|
270
|
100
|
ABACHKOU
|
493
|
98
|
5
|
1
|
2
|
0,4
|
500
|
100
|
TABANT
|
570
|
81
|
120
|
1,7
|
10
|
0,3
|
700
|
100
|
TOTAL
|
2841
|
86
|
426
|
13
|
33
|
1
|
3.300
|
100
|
Sources: - Rapport FAO, C.P MOR.95
- Monographie de la province d'Azilal,DPA
d'Azilal.
Tableau N8: Répartition de l'échantillon
COMMUNES RURALES
|
NOMBRE DE FOYERS
|
REPARTITION DES ENQUETES
|
|
TOTAL
|
ECHANT.
|
< 5ha
|
5-10ha
|
> 10ha
|
AIT MHAMED
|
830
|
16
|
13
|
3
|
0
|
AIT ABBES
|
1.000
|
20
|
17
|
3
|
0
|
OUAOULA
|
270
|
6
|
5
|
1
|
0
|
ABACHKOU
|
500
|
10
|
10
|
0
|
0
|
TABANT
|
700
|
14
|
12
|
2
|
0
|
TOTAL
|
3.300
|
66
|
57
|
9
|
0
|
III- CHOIX DES PRODUITS ALIMENTAIRES
L'enquête a porté sur tous les produits
alimentaires consommés par les ménages durant la période
s'étalant du 1er septembre 94 au 31 Août 95. Ces produits dont le
nombre s'élève à .... sont distribués dans
différents agrégats: céréales et produits
céréaliers, légumineuses, racines et tubercules...etc.
IV-CHOIX DES VARIABLES
4-1 Prix et revenus
Le prix et le revenu sont les principaux paramètres
intervenant dans le choix du consommateur. Le comportement de ce dernier est
aussi déterminé par des paramètres
socio-économiques et démographiques.
4-1-1 Le revenu du ménage
Dans les modèles traditionnels de demande, le revenu
est approché par la dépense totale. Selon L.Jaidi², cette
conception est justifiée du fait que la consommation ne diffère
du revenu que par l'épargne, que celle-ci est faible dans la grande
masse des ménages agricoles et donc la consommation reflète mieux
le niveau du pouvoir d'achat. Dans le même contexte, Friedman
considère que la consommation du ménage est expliquée par
son revenu permanent qui est égale à la moyenne du revenu de la
période et des périodes antérieures. Le même auteur
explique que chaque ménage fixe un niveau de dépense en fonction
de son revenu et qu'il existe toujours une sorte de compensation entre
épargne et revenu. Ainsi, si pendant une période donnée,
les recettes sont exceptionnellement élevées, l'épargne
augmente et sera utilisé au cours des périodes où le
revenu est insuffisant pour couvrir les dépenses de consommation.
4-1-2 Prix
L'estimation de la fonction de demande d'un produit ou groupe
de produits doit expliquer l'effet "prix" à travers les
différentes élasticités. Dans les études
transversales, lorsque les prix ne sont pas disponibles, l'alternative souvent
adoptée est l'utilisation des valeurs unitaires, c'est à dire le
ratio entre la dépense et la quantité. Une autre solution
réside dans l'adoption de l'hypothèse que les variations des prix
sont trop faibles pour être pris en considération. Cette
dernière alternative est jugée valable pour notre étude,
car entre le début et la fin de l'année 1995, les prix des
différents produits ont peu varié.
4-2 Les variables socio-démographiques
Ce sont les variables ayant un impact sur la consommation et
pouvant apprécier le niveau de vie atteint par la population. Ce sont en
particulier:
_ La taille du ménage: C'est le nombre de personnes
vivant dans le ménage. C'est un indicateur de l'existence des
économies d'échelle.
- La composition du ménage: Pour introduire cette
variable dans le modèle de consommation, nous avons choisi la structure
en âge du ménage , exprimée par les unités de
consommation(tableau ci-dessous n9 ). Par ailleurs, l'effet sexe n'est pas pris
en considération dans notre modèle13(*)
Tableau N9: Echelles retenues pou la détermination
des U.C (unités de consommation)
STATUT FAMILIAL
|
U.C
|
CHEF DE MENAGE
|
1
|
AUTRES ADULTES
|
0,7
|
ENFANTS MOINS 15ANS
|
0,5
|
Source: ENCDM 1984/85 Echelle d'Oxford
- Niveau d'instruction: Exprimé par le nombre total de
scolarisés dans le ménage sur la taille du ménage.
- S.A.U et taille du troupeau: La S.A.U et l'élevage
sont les principaux indicateurs de richesse dans la région. Ces deux
paramètres sont introduits dans la fonction tout en supposant qu'ils ont
un effet sur la consommation.
- Le ratio de subsistance: C'est le rapport entre la valeur
de l'autoconsommation et la consommation totale d'un produit. Il exprime la
part de la production totale autoconsommée dans la consommation
alimentaire. Cette variable n'est introduite que dans le cas des produits
autoconsommés et, dans cette zone, une grande partie de la production
est destinée à l'autoconsommation.
- Les variables dites de "montagne": La topographie
accidentée des zones de montagne pose des difficultés aux
populations pour s'approvisionner en denrées alimentaires , en
particulier durant les saisons pluvieuses où certains souks sont
même abondonnés. Cette situation peut influencer le niveau de
consommation des ménages. Ainsi nous avons choisi trois variables dont
deux indicatrices ou dammy variables et une quantitative:
Dammy variables: - Accessibilité au souk difficile:
1
Sans difficultés : 0
Approvisionnement continue des souk :1
discontinue :0
Distance( en Km): Variable quantitative.
4-2 La variable dépendante ou expliquée:
La variable dépendante est la consommation totale,
c'est à dire la somme des valeurs des achats et de l'autoconsommation
des produits consommés par les ménages. La consommation en un
produit i est exprimée en valeur monétaires et non en
quantité. Il reste à signaler que notre étude utilise
essentiellement les fonctions d'Engel et n'inclut pas les prix comme variables
explicatives.
V-LE CHOIX DE LA FORME FONCTIONNELLE:
Dans cette étude nous avons opté pour la forme
bi-logarithmique pour l'estimation des fonctions de consommation dont
l'équation générale est la suivante:
LOG Ci = a + biLogR + ciLogN + diLog(U/N) +
eiLog(I/N) +
fiLog(SAU) + giLogT + hiLogE + iD1 +
jD2 ............(1)
Ci = Consommation totale du produit i
R = Revenu total annuel du ménage
N = taille du ménage
UC/N = Ratio des unités de consommation sur la
taille du ménage
I/N = Ratio nombre de scolarisés sur la taille du
ménage
SAU = Superficie agricole utile
T = Taille du troupeau(Ovins + Caprins)
E = Eloignement du ménage au souk
D1 = Dammy Variable relative à l'acces
D2 = dammy Variable relative à l'approvisionnement du
souk.
L'équation (1) sera estimé exclusivement pour
les produits achetés. Pour les produits qui sont à la fois
achetés et autoconsommés, nous introduisons le ratio de
subsistance(RS). Cependant, l'introduction de ce ratio pose le problème
de multicollinéarité car ce RS est lui même fonction de
toutes les variables précitées.
RSi = LOG Ci = a + biLogR + ciLogN + diLog(U/N) + eiLog(I/N)
+ fiLog(SAU) + giLogT ............(2)
Pour résoudre le problème de
multicollinéarité, nous avons utilisé la méthode
des double moindres carrées (two stages least square). Dans un premier
lieu, les paramètres de l'équation (2) sont estimés par la
méthode de régression des moindre carrées ordinaire (MCO)
ce qui nous permet de déterminer la valeur de RS. Cette valeur
estimée est ensuite utilisée dans l'équation (1) comme
variable indépendante. Les coefficients de cette dernière sont
estimés aussi par la méthode de régression des moindres
carrés ordinaires.
CARACTERISTIQUES GENERALES DES MENAGES
ENQUETES
I- CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
1-1 TAILLE MOYENNE DES MENAGES
TABLEAU N10: TAILLE MOYENNE DES MENAGES PAR
ZONE
|
ZI
|
Z2
|
Z3
|
Z4
|
Z5
|
TOTAL
|
Nbre d'enq.
|
20
|
6
|
16
|
10
|
14
|
66
|
Taille mou.
|
9,50
|
9,67
|
11,38
|
11,10
|
12,64
|
10,88
|
STD
|
5,97
|
2,36
|
3,59
|
3,86
|
5,16
|
4,88
|
Max.
|
25
|
12
|
20
|
18
|
23
|
|
Min.
|
3
|
6
|
7
|
6
|
7
|
|
Le tableau ci-dessus fait apparaître que la taille
moyenne des ménages à l'interieur du Bassin Versant est
très élevée comparativement à la moyenne Nationale
en milieu rural qui est de l'ordre de 6,7. Sa variation au sein des
différentes zones oscille entre 9,5 à Ait Abbes (ZI) et 12,64
à Abachkou (Z5). Cette situation peut être expliquée par la
persistance structures sociales traditionnelles dans les zones de montagne en
general (société patriercale).
1-2 REPARTITION PAR AGE ET PAR SEXE
TABLEAU N11: REPARTITION DE LA POPULATION PAR AGE
ET PAR SEXE
|
0 à 15ans
|
>15 ans
|
TOTAL
|
|
M
|
F
|
T
|
M
|
F
|
T
|
M
|
F
|
T
|
NBRE
|
171
|
147
|
318
|
214
|
186
|
400
|
385
|
333
|
718
|
MOY.
|
2,62
|
2,16
|
4,78
|
3,26
|
2,8
|
6,06
|
5,98
|
5,0
|
10,88
|
%
|
54
|
46
|
100
|
54,7
|
45,3
|
100
|
54
|
46
|
100
|
La population du Bassin Versant présente des
caractéristiques simulaires à celle de la population
Nationale14(*) en ce qui
concerne aussi bien son âge que sa répartition par sexe. Ainsi, on
constate que 70 % de la population est âgée de moins de 30 ans et
44 % ayant un âge de moins de 15 ans. Sa répartition par sexe fait
ressortir une légère supériorité du sexe masculin (
54 % ).
La population active disponible représente prés
de 56 % de la population totale15(*) ; Ce chiffre est plus important que celui
observé au milieu Rural National en 1990/9116(*) .
1-3 TAILLE DES MENAGES PAR CLASSE DE SAU
TABLEAU N12: TAILLE MOYENNE DES MENAGES PAR CLASSE DE
SUPERFICIE.
|
C L A S S E S D E S.A.U
|
|
0 à 2 ha
|
2 à 4ha
|
4 à 6ha
|
>6ha
|
AVG
|
9,88
|
8,91
|
12,83
|
13,30
|
STD
|
3,41
|
3,75
|
5,39
|
5,68
|
CV (%)
|
35
|
42
|
42
|
43
|
Deux principales observations peuvent être
dégagées du tableau ci-dessus:
1/ La variabilité, exprimée par le rapport
entre l'écart type et la moyenne, est importante ce qui rend difficile
toute interprétation des chiffres.
2/ La taille moyenne des ménages augmente avec la SAU.
Cet accroissement est plus important en passant des deux premières
classes aux deux dernières où la taille moyenne est
multipliée par 1,36. Chakri, 1990, dans la commune Rurale de Timahdit a
constaté que la taille moyenne des ménages est multipliée
par 1,7 en passant de la classe "sans terre" à celle > 20 ha.
1-4 LA SCOLARISATION
Pour l'évaluation du niveau d'éducation dans la
zone étudiée, nous avons utilisé le Ratio
d'éducation, c'est à dire, le rapport des personnes sachant lire
et écrire sur la taille du ménage.
TABLEAU N13: NIVEAU D'INSTRUCTION
MOYEN PAR SEXE ET PAR ZONE (en %).
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Z4
|
Z5
|
TOTAL
|
MALES
|
44
|
32
|
28
|
51
|
27
|
35,8
|
FEM.
|
4,5
|
3
|
2,6
|
7,5
|
5
|
4,5
|
TOT.
|
25,8
|
16
|
31
|
65
|
17
|
21,3
|
Nbre Enq.
|
20
|
6
|
16
|
10
|
14
|
66
|
Dans le Bassin Versant de Lakhdar, le taux
d'alphabétisation est très faible, seule 21,3 % sait lire et
écrire. Ce taux est inférieur à celui de la moyenne
Nationale Rurale qui est de 28,2 %17(*) . On remarque aussi que 90 % des instruits sont de
sexe mâle.
En ce qui concerne la répartion par zone, les taux les
plus élevés sont enregistrés à Tabant ( 65 % ) et
à Ait Mhamed ( 31 % ). Par contre , les taux les plus faibles sont ceux
de Ouaoula et Abachkou ( 16 % et 17 % ). Cette situation peut être
expliquée par le type d'habitat plus ou moins regroupé dans les
différentes zones et l'insuffisance des établissements scolaires.
Selon l'enquête statistique 1990/91, les conditions de non scolarisation
dans le monde Rural en général et dans les zones de montagne en
particulier sont dues à plusieurs facteurs socio-économiques dont
notamment:
- Le manque d'établissement scolaires ou leur
éloignement par rapport aux habitants
- Les frais de scolarisation
-L'attitude des parents vis à vis de la scolarisation
II- ACTIVITE AGRICOLE
L'agriculture demeure l'activité principale dans la
zone étudiée. Avant de passer à la contribution de
l'activité agricole dans la formation du revenu, nous allons
présenter les principales caractéristiques des exploitations
enquètées, tout en distingant entre la production
végétale et animale.
2-1 PRODUCTION VEGETALE
2-1-1 LA S.A.U
Elle est considérée comme un indicateur de
richesse dans la région. Sa répartition par zone est comme
suit:
TABLEAU N14: SUPERFICIE MOYENNE ( EN HA ) ET NOMBRE
DE PARCELLE PAR ZONE
18(*)
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Z4
|
Z5
|
TOTAL
|
SAUT(1)
|
4,29
|
2,75
|
4,08
|
4,53
|
3,02
|
3,73
|
BOUR
|
3,86
|
2,63
|
3,22
|
1,60
|
1,20
|
2,50
|
IRR.(2)
|
0,43
|
0,14
|
0,89
|
2,73
|
1,82
|
1,23
|
N.P
|
5,75
|
5,0
|
6,69
|
12,8
|
10,21
|
8,09
|
%(2/1)
|
10
|
4
|
21
|
65
|
60
|
33
|
La SAU moyenne par exploitation dans le Bassin Versant est
de 3,73 ha dont le tiers est irrigué à partir des sources et des
Oueds. Cette dernière est surtout située dans les CR de Tabant (
65 % ) et Abachkou ( 60% ). La parcellisation est plus accentuée dans le
Bassin Versant, en particulier, au niveau des CR où les
possibilités d'irrigation sont élevées. Le mode de faire
valoir direct et le statut melk sont prépondérants.
2-1-1-1 OCCUPATION DES SOLS
Les principales cultures rencontrées dans la
région sont les céréales et les plantations
fruitières qui occupent respectivement plus de 90 % de la SAUT. Les
tableaux n15 et 16 donnent la répartition des principales
cérèales et les plantations fruitières rencontrées
dans les différentes zones. On remarque que la culture de l'orge domine
dans toutes les zones, sa part relativement faible à Tabant et Abachkou
est compensée par la culture du maïs grain. Ceci peut être
expliqué par le fait que ces cultures constituent une base
d'alimentation humaine et animale. Quant aux plantations fruitières, on
révèle l'importance des rosacées fruitières
(pommier,noyer) au sein des deux zones précitées. L'olivier et
l'amandier, conduites de façon extensives, sont surtout
rencontrées à Ouaoula , Ait Abbes et à Ait Mhamed.
TABLEAU N15: PART DE LA SAU OCCUPEE PAR LES CEREALES
( EN % )
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Z4
|
Z5
|
TOTAL
|
BLE DUR
|
14
|
21
|
13
|
21
|
24
|
18,6
|
ORGE
|
64
|
65
|
66
|
34
|
38
|
53,4
|
MAIS
|
2,3
|
0
|
5
|
15
|
15
|
7,5
|
T.CEREALES
|
80,3
|
86
|
84
|
70
|
77
|
79,5
|
TABLEAU N16: PLANTATION FRUITIERES ( NOMBRE DE PIEDS
PAR EXPLOITATION ET PAR ZONE )
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Z4
|
Z5
|
TOTAL
|
OLIVIER
|
41
|
49,17
|
2,81
|
0
|
0
|
17,5
|
AMANDIER
|
56
|
76,7
|
14,06
|
0
|
0
|
27,35
|
POMMIER
|
9,35
|
0
|
22,5
|
147,7
|
35
|
38,09
|
NOYER
|
1,85
|
0
|
0,88
|
52,8
|
10
|
10,9
|
Le reste de la SAU est occupé par des cultures qui
diffèrent d'une zone à l'autre en fonction des
disponibilités en eau d'irrigation. Ainsi, la culture de la pommme de
terre occupe une partie non négligeable de la SAU dans les zones de
Tabant et Abachkou ( tableau n17 ). Il est à noter que les
rosacées et la pomme de terre constituent l'essentiel du surplus
commercialisé de la production végétale.
TABLEAU N17: PART DE LA SAU OCCUPEE PAR D'
AUTRES CULTURES
( EN % )
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Z4
|
Z5
|
TOTAL
|
POMME DE TERRE
|
0
|
0
|
0,7
|
19
|
22
|
7,7
|
LUZERNE
|
2
|
0
|
5
|
8
|
7
|
4,5
|
LENTILLES
|
2
|
4,5
|
0
|
1
|
0
|
1,16
|
2-1-1-2 PRODUCTIONS MOYENNES DES PRINCIPALES
CULTURES
Les productions réalisées durant la campagne
1994/95 varient d'une zone à l'autre selon les disponibilités en
eau d'irrigation. En effet, la sécheresse qui a sévi durant la
campagne, a entrainé des rendements très faibles en bour et a
touché même les cultures irriguées vu l'assèchement
des cours d'eau. Le tableau n19 permet de constater que les productions les
plus importantes sont celles réalisées par la pomme de terre, le
pommier et le noyer.
2-1-1-3 SURPLUS COMMERCIALISE ET
AUTOCONSOMMATION
Nous avons mentionné au début que l'agriculture
de montagne est de type vivrière, c'est à dire qu'une grande
partie de la production est destinée à l'autoconsommation. Dans
le Bassin Versant de Lakhdar, cette situation se confirme surtout pour les
cultures céréalières où presque la totalité
de la production est autoconsommée ( tableau n18 ). Les cultures
déstinées au marché sont surtout la pomme de terre, le
pommier et le noyer.
TABLEAU N18: PART DE LA PRODUCTION COMMERCIALISEE PAR
ZONE ( EN % )
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Z4
|
Z5
|
TOTAL
|
ORGE
|
0,18
|
0
|
0,74
|
0
|
0
|
0,2
|
BLE DUR
|
0
|
0
|
0
|
5
|
0
|
0,7
|
MAIS
|
0
|
0
|
2,5
|
6,5
|
0
|
1,6
|
POMME DE T.
|
0
|
0
|
83
|
91
|
90
|
53
|
POMMES
|
89,3
|
0
|
97
|
98
|
92
|
84,9
|
NOIX
|
78
|
0
|
72
|
87
|
85
|
72,3
|
TABLEAU N19: PRODUCTION MOYENNE DES PRINCIPALES
CULTURES
( QUINTAL PAR EXPLOTATION )
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Z4
|
Z5
|
TOTAL
|
ORGE
|
6,6
|
3,17
|
8,5
|
9,35
|
4,14
|
6,64
|
BLE DUR
|
2,8
|
1,68
|
3,06
|
9,44
|
5,2
|
4,28
|
MAIS
|
0,28
|
0
|
0,75
|
4,25
|
2,0
|
1,33
|
POMME DE TERRE
|
-
|
0
|
3,17
|
88,9
|
59
|
26,75
|
OLIVIER
|
1,45
|
0,38
|
0
|
0
|
0
|
0,47
|
AMANDIER
|
0,85
|
0,19
|
0
|
0
|
0
|
0,3
|
POMMIER
|
0,7
|
0
|
1,69
|
37
|
6
|
7,50
|
NOYER
|
0,04
|
0
|
0,14
|
3,4
|
3,18
|
1,24
|
SOURCE: ENQUETE 1995/96
2-2 LA PRODUCTION ANIMALE
L'élevage dans la région est constitué
surtout de troupeaux ovins et caprins. Selon les résultats de nos
enquêtes, ces derniers représentent plus de 97 % de l'ensemble des
effectifs (tableau n20). La répartition des troupeaux par zone montre
que prés de 80 % des effectifs sont situés à Abachkou (
27% ), Ait Mhamed ( 26 %) et à Ait Abbes ( 25 % ). Conduite de
façon extensive, cet élevage bénéficie d'un double
avantages:
- Le caractère sylvo-pastorale de la région
où l'essentiel de l'alimentation est offert par les parcours
forestiers
- La disponibilité de la main d'oeuvre familiale
constituée surtout de jeunes filles et garçons de moins de 15
ans.
En ce qui concerne l'élevage bovin, il est
rencontré surtout dans les zones de Tabant ( 4,1têtes/exploitation
) et de Ait Abbes ( 2,45têtes/exp.).
TABLEAU N21: REPARTITION DES EFFECTIFS PAR
ZONE
( NOMBRE DE TETE MOYEN/ZONE )
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Z4
|
Z5
|
TOT.
|
BOVINS
|
AVG
|
2,45
|
0,75
|
1,75
|
4,1
|
1,29
|
2,12
|
|
%
|
35
|
3
|
20
|
29
|
13
|
100
|
OVINS
|
AVG
|
26
|
7,7
|
32,4
|
43,1
|
31,7
|
29,7
|
|
%
|
27
|
2,3
|
26
|
22
|
22,7
|
100
|
CAPRINS
|
AVG
|
27,25
|
26,7
|
37,8
|
30
|
54,5
|
42
|
|
%
|
23
|
7
|
26
|
13
|
32
|
100
|
SOURCE: ENQUETE 95/96
EFFECTIFS ET TAILLE DE CHEPTEL OVIN ET
CAPRIN
Les donnée du tableau n22 font apparaître que
20 % des explotants possèdent 46 % des effectifs alors que 30 % des
explotants détiennent seulement 17 %, d'où une répartition
inégalitaire des troupeaux dans la zone.
TABLEAU N22: EFFECTIFS ET TAILLE DE CHEPTEL
OVIN-CAPRIN
CLASSES DE CHEPTEL
|
EXPLOTANTS
|
EFFECTIFS ( OVINS + CAPRINS )
|
|
N
|
%
|
TOTAL
|
%
|
MOY.
|
STD
|
SANS
|
3
|
4,5
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1 à 20
|
4
|
6,1
|
49
|
1,1
|
12,25
|
4,15
|
20 à 50
|
22
|
33,3
|
699
|
16,1
|
31,77
|
8,94
|
50 à 100
|
24
|
36,4
|
1579
|
36,5
|
65,79
|
12,22
|
+100
|
13
|
19,7
|
2004
|
46,3
|
154,15
|
41,23
|
TOTAL
|
66
|
100
|
4331
|
100
|
65,62
|
52,07
|
SOURCE: ENQUETE 1995/96
L'élevage est considéré comme une sorte
de trésorerie pour les exploitations agricoles. En effet, le surplus de
revenus est généralement affecté pour l'accroissement des
troupeaux. Le tableau n23 donne la variation des effectifs ovins et caprins
entre le début et la fin de la campagne. On observe une
régression des effectifs au sein de toutes les zones sauf à
Tabant ( Z4 ) où l'effectif ovin s'est accru de +16 %. Cette
regréssion peut être expliquée par les conditions de
secheresse qui a sévi durant la campagne et le recours à
l'élevage pour la satisfaction des besoins imminents, en l'occurence, la
consommation.
TABLEAU N 23: VARIATION DES EFFECTIFS OVINS ET
CAPRINS (EN %)
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Z4
|
Z5
|
TOT.
|
OVINS
|
-7,5
|
-17,5
|
-14
|
+16
|
-4,4
|
-4
|
CAPRINS
|
-21
|
12,5
|
-7
|
-11,7
|
-2
|
-12,4
|
SOURCE: ENQUETE 95/96
III- ETUDE DES REVENUS
Les principales activités qui alimentent le revenu
sont la SAU, l'élevage et les revenus hors exploitation. Dans ce
chapitre 3 nous allons présenter la contribution de chaque
activité dans la formation du revenu global et d'étudier les
disparités entre les différentes zones et classes de SAUT.
3-1 STRUCTURE DU REVENU
3-1-1 REVENU PAR ZONE
TABLEAU N23: REVENU MOYEN PAR ZONE ( EN DH
)
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Z4
|
Z5
|
TOT.
|
R.G
|
AVG
|
25708
|
18198
|
25454
|
87385
|
60599
|
41.710
|
|
CV
|
45
|
33,6
|
52,5
|
65
|
48
|
62
|
RAD
|
AVG
|
16798
|
10.782
|
19.672
|
76.985
|
50.592
|
33.249
|
|
%RG
|
65
|
59,2
|
77
|
88,2
|
83
|
79,7
|
RHE
|
AVG
|
8910
|
7.417
|
5.782
|
10.310
|
10.400
|
8.461
|
|
%RG
|
35
|
40,8
|
23
|
11,8
|
17
|
20,3
|
SOURCE: ENQUETE 95/96
Le tableau ci- dessus fait ressortir que le niveau de revenu
moyen annuel dans le Bassin Versant est de l'ordre 41.710 DH. Cette moyenne est
plus importante à celle trouvée par Raki dans la région de
Chaouia19(*) . Le revenu
agricole ( RA ) contribue largement dans la formation du revenu total ( 80 % ),
alors que la part du revenu hors exploitation ( RHE ) est inversement
proportionnelle au RG. En ce qui conserne la répartition du RG, on
remarque de grandes disparités entre les différentes zones.
Ainsi, le RG à Tabant ( Z4 ) est 5 fois Supérieur à celui
réalisé à Ouaoula ( Z2 ) et 3 fois de celui de Ait Abbes (
Z1 ).
3-1-2 REVENUS ET CLASSES DE SAU.
TABLEAU N24: REPARTITION DES REVENUS SELON LES CLASSES
DE TAILLE D' EXPLOITATION
NATURE DE REVENUS
|
CLASSES DE S.A.U ( HA )
|
|
0 à 2
|
2 à 4
|
4 à 6
|
>6
|
REVENU GLOBAL
|
AVG(DH)
|
26.010
|
31.165
|
55.674
|
64.895
|
|
CV (%)
|
64
|
50
|
77
|
122
|
REVENU AGRICOLE
|
AVG(DH)
|
17.482
|
23.757
|
45.135
|
57.875
|
|
CV (%)
|
84
|
50
|
79
|
134
|
|
% RG
|
67
|
76
|
81
|
89
|
REVENU HORS EXPLOITATION.
|
AVG(DH)
|
6.607
|
6.683
|
10.538
|
7.020
|
|
CV(%)
|
77
|
90
|
125
|
135
|
|
%RG
|
33
|
24
|
19
|
11
|
SOURCES: ENQUETE 95/96
On constate que le RG croît avec la taille de la
superficie aussi bien en valeur absolue que relative. La part du RA dans le RG
augmente d'une classe à l'autre tandis que celle relative au RHE diminue
avec la taille des classes. Les coefficient de variation élevés
rendent difficile toute explication de la variation des revenus aussi bien
entre classes qu'au sein d'une même classe. Raki20(*), en 1991, en étudiant
les revenus, a constaté des tendances simulaires.
3-1-3 REVENU AGRICOLE
Comme nous l'avons souligné dans la partie
méthodologie, le revenu agricole est rapproché par la marge
brute.
Les résultats présentés au tableau n26
montrent que le niveau du revenu agricole dans le Bassin Versant est de 33.249
DH avec des disparités importantes d'une région à l'autre.
Ainsi, le R.A le plus faible est réalisé à Ouaoula ( Z2:
11.000 DH ) suivi de Ait Abbes ( Z1: 16800 ) . Le revenu le plus éleve
est celui de Tabant ( Z4: 77.000 ). Ces disparités peuvent être
expliquées par la présence de cultures irriguées, en
particulier la pomme de terre et les plantations fruitières ( pommier,
noyer ) dans les deux dernières zones. On note aussi que la production
animale contribue à prés de 70 % dans la formation du revenu
agricole. La part relativement faible de la production végétale
observée au niveau des deux premières zones est due, d'une part,
à la prédominance des superficies bours, et d'autre part, aux
faibles productions de l'olivier et de l'amandier.
TABLEAU N26: PART DE LA PRODUCTION VEGETALE ET
ANIMALE DANS LA FORMATION DU REVENU
AGRICOLE
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Z4
|
Z5
|
TOT.
|
MBV (DH)
|
AVG
|
4.387
|
2.117
|
5.644
|
27.334
|
16.971
|
9.709
|
|
%RA
|
26
|
19,6
|
29
|
35,5
|
33,5
|
29,2
|
MBA (DH)
|
AVG
|
12.412
|
8.665
|
14.028
|
29.651
|
33.622
|
23.540
|
|
%RA
|
74
|
80,4
|
71
|
64,5
|
66,5
|
70,8
|
RA
|
AVG
|
16.798
|
10.782
|
19.672
|
76.985
|
50.593
|
33.249
|
SOURCE: ENQUETE 95/96
Par ailleurs, la régression linéaire simple
entre le revenu global et les variables jugées influentes a permis
d'obtenir le résultat suivant:
RG = 1519 + 16000 SAUIR + 1987 UGB + 1153
N
(NS) (6,64) (5,34) (1,76)
R² = 0,73 R²aj =
0,77
Statistiquement, 77% de la variabilité du RG est
expliquée par les variables
retenues, à savoir, la SAU irriguée et le nombre
d'UGB qui sont jugées significatifs
* REVENU AGRICOLE ET CLASSES DE
SUPERFICIE
TABLEAU N27: REVENU AGRICOLE PAR CLASSE DE
SAU.
|
0-2
|
2-4
|
4-6
|
>6
|
TOTAL
|
MBV
|
AVG
|
3675
|
8.214
|
16.835
|
24.513
|
9.709
|
|
CV(%)
|
95
|
103
|
100
|
92
|
97,6
|
|
%RA
|
20,7
|
34,6
|
37,3
|
42,4
|
29,2
|
MBA
|
AVG
|
13.808
|
15.543
|
30.300
|
33.335
|
23.540
|
|
CV
|
90
|
58
|
69
|
75
|
72,4
|
|
%RA
|
79,3
|
65,4
|
62,7
|
57,6
|
70,8
|
RAD
|
AVG
|
17.783
|
23.757
|
45.135
|
57.875
|
33.249
|
SOURCES:ENQUETE 95/96
Le revenu moyen de la production végétale dans
le Bassin Versant est de l'ordre de 10.000 dh. Le niveau le plus faible est
réalisé au sein de la 1ère classe ( 3.675 DH ). Pour ce
qui est du revenu de la production animale, sa contribution dans le revenu
agricole est importante (71 % ), elle augmente avec la taille de superficie
mais sa part relative diminue. Raki ( 1991 ), a souligné l'importance de
l'élevage dans la réduction des écarts de revenus agricole
entre exploitations de taille inférieure à 5 ha et celles de
taille > 20 ha. Les revenus d'élevage dans la première strate
représentent entre 70 et 90 % du revenu agricole.
REVENU AGRICOLE PAR CLASSE DE CHEPTEL (U.G.B)
TABLEAU N24: REPARTITION DU R.A PAR CLASSE DE CHEPTEL
TYPES DE REV.
|
CLASSES D' U.G.B
|
|
< 5
|
5 à 10
|
10 à 20
|
> 20
|
M.B.V
|
AVG(DH)
|
5.906,3
|
6.750,26
|
19.108,36
|
44.243,0
|
|
C.V(%)
|
172
|
77
|
94
|
135
|
|
%RA
|
51
|
31
|
49
|
51
|
M.B.A
|
AVG(DH)
|
5.738,80
|
10.809,53
|
19.627,32
|
42862,70
|
|
CV(%)
|
61
|
35
|
52
|
36
|
|
%RA
|
49
|
69
|
51
|
49
|
RAD
|
AVG(DH)
|
11645,13
|
17559,79
|
38.735,68
|
87.105,7
|
|
CV(%)
|
105
|
35
|
66
|
79
|
Source: Enquête 95/96
Les résultats du tableau ci-dessus montrent que le
revenu agricole croît avec les classes d'UGB. Cet accroissement est plus
important au niveau de la marge brute animale, ce qui explique le rôle
fondamental que joue cette activité dans l'économie des
exploitations.
3-2-2 LES REVENUS HORS EXPLOITATION
3-2-2-1 STRUCTURE DU RHE
TABLEAU N28: STRUCTURE DU RHE PAR ZONE
( MOYENNE PAR EXPLOITATION ) -EN
DH-
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Z4
|
Z5
|
TOTAL
|
REVENUS ACTIVITES SALARIALES.
|
AVG
|
3.995
|
4.084
|
2.960
|
3.660
|
3.186
|
3882,8
|
|
CV
|
56
|
24
|
23
|
45
|
42
|
52
|
|
%RHE
|
45
|
55
|
51
|
35
|
32
|
47,4
|
REV.AUTRES ACTIVITES.
|
AVG
|
2.315
|
1.500
|
2.118
|
2.740
|
2.357
|
2266,5
|
|
%RHE
|
26
|
20
|
37
|
27
|
24
|
27,8
|
TRANSFERTS RECUS
|
AVG
|
2.600
|
1.833
|
703
|
3.910
|
4.464
|
2664,3
|
|
%RHE
|
29
|
25
|
22
|
38
|
44
|
29,1
|
REVENUS HORS EXP.
|
AVG
|
8.910
|
7.417
|
5.781
|
10.310
|
10.007
|
8460,5
|
SOURCE: ENQUETE
1995/96
Deux observations peuvent être tirées de la
lecture du tableau ci-dessus:
- La contribution des différentes activités dans
la formation du RHE varient au sein d'une même zone.
- Dans ce Bassin Versant, il existe une différentiation
régionale pour une même activité.
Ainsi, l'activité salariale représente la part
la plus importante du RHE ( 47,4 % ), suivie des transferts ( 29 % ) aussi bien
à l'interieur d'une même zone que dans le BV. En effet, dans les
zones à faible revenu agricole, les habitants cherchent des traveaux
saisonniers dans les régions avoisinantes ( Tadla, Kalâ Sraghna..)
ou dans la région même dans le cadre des différents
programmes de soutien lancés par l'Etat suite à la secheresse.
En ce qui conserne les activités commerciales et
autres, la part du RHE la plus importante est rencontrée dans à
Ait Mhamed ( 37 % ). Ceci peut être expliqué par l'existance
d'infrastructures nécessaires au déplacement des habitants
à l'interieur et à l'exterieur de la région.
ETUDE DE LA CONSOMMATION
L'objectif essentiel assigné à cette
étude est l'évaluation de l'impact d'une amélioration de
revenus sur le niveau de vie des ménages, lequel est approché par
la consommation totale, c'est à dire, la somme des dépenses
alimentaires et non alimentaires en tenant compte des produits
autoconsommés, et ce pour une année entière.
I- ETUDE GLOBALE DE LA CONSOMMATION PAR
ZONE
1-1 NIVEAU MOYEN DE LA CONSOMMATION TOTALE
Tableau n30: Consommation moyenne par ménage (en DH
par tête)
ZONES 21(*)
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Z4
|
Z5
|
TOTAL
|
C.M/M 22(*)
|
AVG
|
23.976
|
26.396
|
33.491
|
31.440
|
35.881
|
29.222
|
|
CV
|
73
|
25
|
30
|
40
|
41
|
43
|
C.M/T 23(*)
|
AVG
|
2.524
|
2.730
|
2.944
|
2.832
|
2.838
|
2.686
|
|
CV
|
33
|
22
|
19
|
62
|
46
|
51
|
SOURCE: ENQUETE 95/96
Dans le Bassin Versant de l'Oued Lakhdar (BV), le niveau
moyen de consommation par ménage est de l'ordre de 29.782 DH. Cette
valeur est inférieure à la moyenne Nationale
révélée par l'enquête de niveau de vie qui
était déjà en 1991 de 38.600 DH 24(*). La variabilité par
rapport à cette moyenne est importante
( 43 % ).
La consommation moyenne par personne est de 2.737 DH, elle
est aussi inférieure à la moyenne Nationale Rurale (3.349 DH),
selon la même source. Ainsi, on peut dire que la population du Bassin
Versant a un niveau de vie faible et vie dans un état de
pauvreté. En effet, selon le rapport de la Banque Mondiale sur la
pauvreté au Maroc 25(*), est considéré pauvre tout
ménage dont la dépense annuelle par personne en milieu Rural, est
inferieure à 2.432 DH de 1981, soit approximativement 3.016 DH de 1995
26(*).
Par ailleurs, on constate l'existante de grandes
disparités entre les différentes zones du Bassin Versant. Ainsi,
la consommation moyenne par tête ( CM/T) dans la Z3 (AIT MHAMED) est la
plus importante ( 2944 dh), par contre les CR de Ait Abbes, Ououla et Abachkou
semblent les plus défavorisées et présentent les niveaux
de consommation le plus faible dans le Bassin Versant.
1-2 LES DETERMINANTS DU REVENU
Dans le chapitre 3 précédent, nous avons
procédé à une analyse qualitative du revenu tel qu'il a
été déclaré par les exploitants. Normalement, ce
même revenu doit être introduit dans le modèle de
consommation comme variable explicative. Or, il s'est averé que
prés de 50 % des observations présentent un revenu total
inférieur à la somme de leurs dépenses. Ainsi, dans ce qui
suit, le revenu est approché par la consommation totale ( voir partie
méthodologie ).
Dans les différentes régressions, le revenu est
considéré comme variable endogène. Le problème de
simultanéité créé par cette variable n'est pas
corrigé, comme nous l'avons fait pour le ratio de subsistance. Le
logiciel utilisé est le LOTUS.
Les paramètres déterminants du
revenu
(Regression Log-Log)
VARIABLES
|
COEFFICIENTS
|
Tobs
|
Constante
|
3,64
|
220*** significatif à -1%
|
N (taille ménage)
|
0,69
|
8,82** significatif à 5%
|
SAUT
|
0,20
|
3,68* significatif à 10%
|
Taille du troupeau
|
-0,01
|
2,12* significatif à 10%
|
Ni (niveau d'instruction)
|
1,05
|
1,05 NS
|
R2 = 0,98
Sur le plan statistique, 98 % de la variabilité du
revenu est expliquée par les variables retenues. Les coefficients des
différentes variables sont tous significatifs sauf pour le niveau
d'instruction. Ainsi, la taille de ménage et la SAUT ont des effets
positifs et significatifs. Les élasticités revenu sont
respectivement de 0,69 et 0,20., c'est à dire que tout accroissement de
1 % de la taille des ménages entraine une augmentation de 0,69 % du
revenu, ce qui signifie l'existance d'économie d'echelle dans le Bassin
Versant. L'effet de la SAUT est moins important que la taille des
ménages et une augmentation de 1 % de la SAUT n'entraine q'une
amélioration de 0,20 % du revenu. On note aussi que toute
amélioration du troupeau de 1 % provoque une diminution du revenu de
0,01 %. ce résultat peut être interprété par le fait
que les exploitants consacrent une part de leur revenu pour l'accroissement des
troupeaux ( trésorerie ). Quant au ratio d'instruction, exprimé
par le rapport du nombre d'instruits sur la taille du ménage, son impact
sur le revenu est non significatif. En fin, le signe positif et significatif de
la constante indique qu'il existe un niveau de revenu initial de
subsistance.
1-3 DETERMINATION DES CLASSES DE REVENU
Cinq classes de revenus ayant le même nombre
d'observation ont été selectionnées, ce qui nous permet
de faire des estimation avec des degrés de liberté identiques (
classes de quartiles, chaque classe contient 20 % des observations ). Les
caracteristiques de chaque classe de revenu sont résumés dans le
tableau suivant:
Tableau n31: Les classes de
revenu
DESIGNATION
|
CLASSES DE REVENUS ( EN DH )
|
|
I
|
II
|
III
|
IV
|
V
|
TOTAL
|
C.T/T(1)
|
AVG
|
2.380
|
2.651
|
2.665
|
2.823
|
2.879
|
2.737
|
|
CV
|
22
|
9
|
5
|
8
|
18
|
48
|
CAT/T(2)
|
AVG
|
1.857
|
2.026
|
2.048
|
2.102
|
2.229
|
2.096
|
|
CV
|
19
|
13
|
9
|
12
|
17
|
23
|
CNAT/T(3)
|
AVG
|
523
|
625
|
617
|
721
|
650
|
641
|
|
CV
|
19
|
20
|
17
|
20
|
30
|
18
|
SOURCE: ENQUETE 1995/96
(1) Consommation Totale par tête
(2) Consommation Alimentaire Totale par tête
(3) Consommation non Alimentaire Totale par tête
Le niveau de la consommation totale moyen ( revenu ) par
tête dans le Bassin Versant est de 2.737 dh. Il croit avec les classes
de revenu mais de façon moins importante. Ainsi, en passant de la classe
I à la classe V, le revenu moyen par tête est multiplié par
1,21 seulement. Mme BENSBAHO S.(1994), a trouvé un coefficient de 1,3
dans la région de Tanant 27(*). Les disparités interclasses, mesurées
par les coefficients de variation, sont faibles, en particulier au sein des
classes intermédiaire. Tout cela permet d'avancer que le niveau de
revenu dans la région ne présente pas de grandes
disparités entre les différentes classes. La CAT/T
croît avec le revenu, sa part dans le budget total est de prés de
80 % et varie très peu d'une classe à l'autre. Enfin, les
dépenses non alimentaires ne représentent que prés de 18 %
du budget total.
1-4 LES DETERMINANTS DE LA CONSOMMATION
ALIMENTAIRE.
Non seulement la consommation alimentaire occupe plus des
trois quarts du budget des ménages, mais elle constitue aussi la
principale composante du revenu. En effet, la consommation alimentaire par
ménage et par tête augmente avec le revenu et montre que tout
accroissement du revenu aura des effets positifs sur l'amélioration du
niveau de vie des populations du Bassin Versant en général et des
ménages les plus pauvres en particulier.
Ainsi, pour mettre en évidence l'impact des
principales variables sur la consommation alimentaire ( Revenu, Taille du
ménage, SAU ), nous avons utilisé la régression double
logarithmique qui a aboutit au résultat suivant:
Log ( CAT ) = 0,22 + 0,72LogR + 0,69 LogN +
0,20LogSAUT
(0,01) (0,04) (0,1)
(0,03)
R² = 0,78
(Les chiffres entre parenthèse représentent
l'écart type)
L'equation ci- dessus montre que la variabilité de la
consommation alimentaire est expliquée à hauteur de 78 % par les
variables retenues. L'effet du revenu est positif et un accroissement de 1 %
permet une amélioration de la Consommation Alimentaire de l'ordre de
0,72 %. L'existence d'économie d'échelle est mise en
évidence par la valeur positive et significative de la variable N (
taille du ménage).
1-5 LES COMPOSANTES DE LA CONSOMMATION
ALIMENTAIRE:
Les principales composantes de la consommation alimentaires
sont:
- Les dépenses monétaires alimentaires: Elles
correspondent à l'ensemble des achats effectués par les
ménages durant une année entiére.
- L'autoconsommation, c'est à dire l'ensemble des
biens produits et autoconsommés.
L'intérêt de l'étude de ces deux
composantes réside dans la détérmination du degrés
d'insertion des ménages dans le marché et le taux de couverture
de leurs besoins.
Tableau N32 Structure de la consommation
alimentaire par personne selon les classes de
revenus
|
CLASSES DE REVENUS -EN DH-
|
|
|
I
|
II
|
III
|
IV
|
V
|
TOT.
|
CMAT/T28(*)
|
AVG
|
1407
|
1452
|
1471
|
1534
|
1610
|
1521
|
|
CV
|
29
|
13
|
17
|
17
|
20
|
50
|
CMAT/CAT29(*)
|
%
|
76
|
72
|
72
|
73
|
72
|
73
|
AUT/T30(*)
|
AVG
|
451
|
573,2
|
576,6
|
569
|
619,4
|
574,8
|
|
CV
|
47
|
47
|
28
|
13
|
29
|
58
|
AUT/CAT
|
%
|
24
|
28
|
28
|
27
|
28
|
27
|
Le tableau ci-dessus fait ressortir les constatations
suivantes:
1/La dépense monétaire alimentaire croit avec
le revenu mais d'une manière peu accentuée. Ainsi, le taux
d'accroissement entre la première et la dernière classe n'est
que de 14 %. La part des achats dans la consommation alimentaire est de 73 % et
varie sensiblement d'une classe à l'autre ce qui montre une
dépendance accrue des ménages vis à vis du
marché.
2/ La valeur moyenne de l'autoconsommation alimentaire par
tête est de 575 dh, elle représente 27 % de l'ensemble des
dépenses alimentaires.
II- ETUDE DE LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE PAR GROUPE
DE PRODUITS
Dans ce paragraphe,nous allons procéder à une
analyse de la structure de la consommation alimentaire par groupe de produits,
sans tenir compte de ses composantes ( autoconsommation, achats ). Les
principaux groupes de produits alimentaires retenus sont les
céréales, les légumineuses, les légumes, les
fruits, les huiles, les sucres, les boissons les épices et deux produits
d'origine animale, les viandes et le lait et ses dérivés. La
variation de la consommation des différents groupes par personne et par
classe de revenu ainsi que les proportions budgetaires sont
présentées dans les tableaux n33 et 34.
Tableau n33: Consommation moyenne alimentaire par
groupe de produits en DH par personne et par an selon les classes de
revenu.
PRODUITS
|
CLASSES DE REVENUS
|
|
I
|
II
|
III
|
IV
|
V
|
MOY
|
CEREALES
|
702,03
|
698,86
|
695,55
|
744,49
|
757,54
|
730,7
|
LEGUMIN.
|
25,59
|
28,19
|
29,13
|
35,55
|
46,58
|
34,95
|
LEGUMES
|
251,69
|
224,27
|
234,38
|
223,62
|
229,49
|
231,38
|
FRUITS
|
113,53
|
125,24
|
128,19
|
136
|
138
|
136,61
|
HUILES
|
154
|
169
|
158
|
193
|
186
|
177
|
SUCRES
|
237
|
256
|
276
|
301
|
356
|
301
|
BOISSONS
|
81
|
85
|
88
|
93
|
95
|
90
|
LAIT & DVES
|
42
|
48
|
56
|
60
|
58
|
54
|
EPICES
|
45
|
41
|
42
|
53
|
43
|
45
|
VIANDES
|
349
|
357
|
373
|
368
|
407
|
378
|
Le tableau ci-dessus montre que les céréales,
les viandes, les sucres, les légumes et les fruits sont les produits les
plus consommés dans le Bassin Versant. Pour la plupart des groupes, la
consommation augmente avec le revenu. Les proportions budgétaires (
tableau n34 ) les plus élevées sont celles des
céréales ( 29 % ), suivi des viandes, des sucres et des
légumes avec respectivement 16, 13 et 9 %. Cette structure rappelle
celle trouvée par Mme Bensbaho à Bouhrazen , CR de Tanant (1).
PRODUITS
|
PROPORTIONS BUDG.PAR CLASSE DE REVENU (%)
|
|
W1
|
W2
|
W3
|
W4
|
W5
|
MOY.
|
CEREALES
|
31,2
|
30,2
|
29,2
|
30,2
|
28
|
29
|
LEGUMINEUSES
|
1,1
|
1,2
|
1
|
1,4
|
2
|
1
|
LEGUMES
|
11,2
|
9,7
|
9,8
|
9,1
|
8,6
|
9
|
FRUITS
|
6,4
|
6,7
|
5,4
|
5,1
|
5,2
|
6
|
HUILES
|
7,1
|
7,3
|
6,6
|
8,7
|
7,5
|
8
|
SUCRES
|
11,8
|
12,1
|
11,5
|
12,7
|
14,7
|
13
|
BOISSONS
|
4,3
|
3,7
|
4,4
|
3,9
|
4,4
|
4
|
EPICES
|
2
|
2
|
2
|
2
|
1
|
2
|
LAIT & DVES
|
1,3
|
2,6
|
3,2
|
2,7
|
2,5
|
5
|
VIANDES
|
20,6
|
19,2
|
20
|
15
|
13,7
|
16
|
Tableau N34: Proportions budgétaires des
principaux groupes de produits
selon les classes de revenus
*
13Chakri A."Etude économique de la
consommation dans la CR de Timahdite",1990.
*
14Selon le rapport sur le niveau de vie des
ménages 1990/90, la population rurale est répartie entre 51,9 %
de sexe mâle et 48,1 % de sexe femelle.
* 15
Est considérée comme active, toute personne dont l'âge est
superieur ou égal à 15 ans.
* 16
Enquête niveau de vie 90/91. op.d.citée
*
17Selon l'Enquête 90/91, op.d.c., ce
taux est calculé sur la base de la population âgée de plus
de 10 ans, alors que nos calculs concernent la population âgée de
plus de 7ans.
* 18
Z1 = Ait Abbes; Z2: Ouaoula; Z3: Ait Mhamed; Z4: Tabant; Z5: Abachkou.
*
19Mohamed R., 1991 "Agriculture et revenus",
acte édition 1991.
* 20
Mohamed R."Agriclture et revenus" op.d.citée.
*
21Z1:AIT ABBES, Z2: OUAOULA, Z3: AIT MHAMED,
Z4: TABANT , Z5: AIT BOUOULLI
* 22
C.T/M: Consommation Totale Moyenne par menage
* 23
C.M/T: Consommation moyenne par tête
* 24
Enquête sur le niveau de vie des ménages 1990/91, Vol.1
P.16
* 25
ENVM 1990/91: option dejà citée
* 26
En prenant un taux d'inflation de 6%.
*
27Souad B."Etude de la consommation et son
impact nutritionnel, CR de Tanant" , IAV, 1991.
* 28
CMAT/T: Consommation Monétaire Alimentaire Totale par
personne.
* 29
CAT: Consommation Alimentaire Totale
*
30AUT./T: Autoconsommation alimentaire par
personne
|
|