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L'efficacité de la politique des réformes monétaires sur l'inflation et la croissance économique en RDC (de 1982 à  2007)

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par Claude RUBONEZA BAHATI MIDAGU
Université de Goma - Licence en économie 2008
  

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I.4. Reforme monétaire de Décembre 197934(*)

La quatrième reforme monétaire est celle de Décembre 1979. A cette occasion, il fut procédé à la démonétisation des billets de 5 Zaïres et 10 Zaïres et à leur remplacement par d'autres billets de mêmes valeurs faciales. En même temps, il fut question d'opérer une importante déflation des moyens de payement sans pour autant affecter la valeur externe de la monnaie nationale.

L'échange manuel pour les particuliers devait se limiter à 3000 Zaïres par personne âgée de 18 ans et plus à 5000 zaïres (dont 50% à verser en compte bancaire) pour les autres entreprises de grande taille. Dans un premier temps, ces avoirs en comptes à vue étaient disponibles à concurrence de 10% tandis que le reste serait progressivement libéré suivant les besoins de l'économie.

Par certains, de ces aspects, la démonétisation de Décembre 1979 a fait penser à « l'opération Gutt » d'assainissement monétaire menée en Belgique en 1944 au moment de la libération.

La démonétisation intervenue au Congo en 1979, loin de s'intégrer, comme «  Opération Gutt », dans un vaste champ de mesures visant la stabilisation de l'économie, voulait cependant répondre à une situation ponctuelle : décourager la détention à des fins spéculatives des coupures à valeurs faciales élevées, et éponger une partie des liquidités.

En Janvier 1980, soit un mois après la démonétisation et la décision de geler les liquidités, on assistait à une reprise figurante des émissions monétaires : témoignage assez éloquent de l'échec même de l'opération et de son incapacité à différer la dévaluation de 30% qui surviendra en Février 1980.

I.5. Reforme monétaire de septembre 198335(*)

La cinquième grande opération de redressement monétaire fut la reforme du régime des changes intervenue en Septembre 1983.

Elle a comporté trois principaux :

v La modification de taux de change ;

v L'adhésion au régime des taux flottants ;

v Et la libéralisation de la réglementation des échanges.

Dans ce régime de flottement, le cours des monnaies était censé se déterminer «  librement » sur le marché interbancaire des changes.

La révision décidée de la parité de la monnaie nationale consacra une dévaluation de 77, 5%, partant de la parité de 1Z= 0,1575 DTS en vigueur depuis le 22 juillet 1981 à 1 Zaïre = 0,03542 DTS.

Un ensemble de mesures a accompagné cette reforme du régime des changes concernant le budget, le crédit, les prix et le salaire en vue de contenir l'expansion de la demande interne notamment (MPEREBOYE 2007-2008) :

- La majoration des prix des produits pétroliers, ainsi que les tarifs des services publics ;

- L'ajustement des taux d'intérêt et la libéralisation du taux appliqués par les banques commerciales ;

- La limitation à 40 % de l'augmentation de la masse monétaire globale des rémunérations des fonctionnaires.

Jusqu'à la fin de l'année 1983, le Zaïre ne s'était que très lentement déprécié par rapport au Dollar Américain. L'écart entre le taux du marché officiel et celui du marché parallèle s'était progressivement réduit grâce à une amélioration des rapports en devises par certaine libéralisation des échanges extérieures. Les mesures de Septembre 1983 s'étaient inscrites dans ce cadre d'un programme d'ajustement économique et financier qui, en fin d'exercice, avait reçu le soutien du FMI.

Après la reforme de 1983, la politique monétaire est demeurée prudente, et avait pour objectif de contenir le niveau d'inflation tout en permettant une certaine relance de l'économie. Pour atteindre ce but, des mesures tendant à contrôler la liquidité de l'économie ont été poursuivies. Elles portaient essentiellement sur l'encadrement direct des crédits, le coût de refinancement des banques auprès de la banque du Zaïre, le mécanisme de réserve obligatoire et les taux d'intérêt débiteurs. Les modalités de distributions des crédits avaient été assouplies par l'élimination du sous-plafond global. De ce fait, les banques avaient commencé à disposer d'un pouvoir discrétionnaire en matière de sélection des bénéficiaires et de répartition sectorielle de leurs interventions.36(*)

Deux autres programmes seront initiés en 1987 et 1988, et puis interrompues par la suite à cause de leur exécution non satisfaisante au regard des critères de performance édictés par le FMI.

* 34 F. KABUYA et T. MBIYE ibidem.

* 35 F. KABUYA et T. MBIYE idem p.6

* 36 V. K. KANIMBA, la reforme monétaire du 22 octobre 1993 et ses effets sur les entreprises Zaïroises, cas de la Marsvco-Zaire (1990-1993) Mémoire, ISC-KIN. 1994 pp.22-23

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