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Decomposition regionale du bien-ėtre social au cameroun pendant et apres les ajustements structurels: une application de la fonction de bien-ėtre social generalisee

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par Ferdinand Joel Martin MBENDA KOMBO
Université Yaoundé II SOA - DEA Economie mathématiques et économétrie 2008
  

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RESUME

L'objectif poursuivi dans ce travail est de décomposer la tendance du bien-être social au Cameroun, en examinant l'arbitrage entre efficacité et équité, pendant et après les ajustements structurels. Il s'agit, de déterminer la distribution du bien-être social à travers les régions du Cameroun. Pour cela, nous avons utilisé une fonction de bien-être social généralisée que nous avons décomposée en sous-groupes. Cependant, l'utilisation du coefficient de Gini comme indice d'inégalité, rend impossible la décomposition en sous- groupe de la FBS. Nous avons donc pour décomposer la FBS généralisée, usité la méthode de décomposition de l'indice de Gini en sous-groupe développée par Podder. Par ailleurs, cette fonction non Parétienne sous certaines conditions, permet de déterminer les groupes cibles, et sa décomposition permet d'identifier les causes des disparités de bien-être social entre les régions.

En outre, cette étude a été appliquée aux données issues des enquêtes ECAM I et ECAM II, réalisées en 1996 par la direction nationale de la statistique (DNS) et 2001 par l'institut national de la statistique (INS) respectivement. On peut donc se rendre compte de ce que le bien-être est plus élevé dans les régions rurales que dans les régions urbaines. Les parts relatives de bien-être sont maximales dans les régions rurales, des régions qui présentent aussi des équités relatives réductrices d'inégalités. Les régions urbaines très inégalitaires contribuent très peu au bien-être social, qui d'ailleurs est plus sensible à toute augmentation de revenu dans les régions rurale hauts plateaux et rurale Savane.

Ainsi donc, à la faveur d'élasticités de bien-être social par rapport au revenu plus élevées, et de meilleures contributions au bien-être social, les régions rurale hauts plateaux et rurale Savane, apparaissent comme étant les régions cibles. D'où la nécessité d'accorder la priorité des interventions à ces régions, qui sont susceptibles de stimuler l'économie, et de maximiser le bien-être social, dans un contexte de contraintes budgétaires. Ce qui permettra, dans un processus de croissance et de réduction de la pauvreté d'atteindre les objectifs d'équité et d'efficacité.

Mots clés : Fonction de bien-être social généralisée, Coefficient de Gini, Optimum de Pareto, Ajustement structurel, Equité relative.

ABSTRACT

The aim of this study is to decompose trends in social welfare in Cameroon during and after structural adjustments, while appropriately addressing the trade-off between equity and efficiency. The principal method applied in the study is a generalized social welfare function (SWF), which can be non Paretian under special circumstances, and which can also be decomposed in subgroups of the population. Since the function contains the Gini coefficient, it could not be formally decomposed by subgroup of the population. Using a method of subgroup decomposition of Gini coefficient developed by Podder, we succeed in decomposing the SWF. The method is shown to be useful in the determination of target groups. Using this decomposition analysis we are now able to find out the reason for the change in share of social welfare of various regions. This study is based on the ECAM I and ECAM II survey data of 1996 and 2001 collected by the national institute government's statistical office.

It was found that, rural welfare is higher than urban welfare. Yaoundé and Douala have the lowest levels of welfare. With the maximum total income share, the rural regions have relative equity with inequality reducing effects. The urban regions which have important inequality, present a very little contribution to social welfare in Cameroon. Social welfare in Cameroon is very sensitive to any increase of income in the regions of Rural Highlands and Rural Savannah.

Disaggregating further to capture regional specific aspect of welfare decomposition, Rural Highlands and Rural Savannah are identified as the potential target regions in terms of social welfare maximisation in that order, as revealed by their respective social welfare elasticities with respect to mean well-being and their total incomes shares. if pilot interventions were to target these regional-mix in the context of budgetary constraints, they could generate spill-over effects to the rest of economy in terms of social welfare maximisation that blend both equity and efficiency in the process of growth and poverty reduction.

Key words: Generalized Social Welfare Function, Gini coefficient, Pareto criteria, relative Equity, Structural adjustments.

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ACT : Australian Capital Territory

ASS : Afrique Sub-Saharienne

BM : Banque Mondiale

BS : Bien-être Social

DL : Dominance de Lorenz

DSA : Dimension Sociale de l'Ajustement

DSCN : Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale

DSRP : Document Stratégique de réduction de la pauvreté

ECAM: Enquête Camerounaise Auprès des Ménages

FBS : Fonction de Bien-être Social

FCFA : Franc de la Coopération Financière Africaine

FMI : Fond Monétaire International

FRPC : Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance

FASR : Facilité d'Ajustement Structurel Renforcée

INS : Institut National de la Statistique

OMC : Organisation Mondiale du Commerce

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PAS : Programmes d'ajustement structurel

PFNL : Produit Forestier Non Ligneux

PIB : Produit Intérieur Brut

PME : Petite et Moyenne Entreprise

PMI : Petite et Moyenne Industrie

PNB : Produit National Brut

PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement

PPTE : Pays Pauvres très Endettés

PSA : Programme Spécial d'assistance en Afrique

Q'ld : Queesland

SA : South Australia

SWF : Social Welfare Function

TMS : Taux Marginal de Substitution

TMT : Taux Marginal de Transformation

WA : West Autralia

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Evolution de quelques indicateurs de performances macroéconomiques au

Cameroun de 1976 à 2001............................................................24

Tableau 2: Evolution du taux de croissance du PIB réel au Cameroun depuis la seconde

moitié des années 1990................................................................26 Tableau 3 : Evolution du taux de pauvreté au Cameroun 26

Tableau 4: Evolution des inégalités de revenus dans les milieux de résidence et dans les

régions du Cameroun 29

Tableau 5: Décomposition de l'évolution des indicateurs de pauvreté entre 1996 et 2001

en (%) 32

Tableau 6 : Variations des indicateurs de la pauvreté selon les régions 33

Tableau 7: Taille de la population, Revenu moyen annuel, Part de la population, revenu
moyen proportionnel, Coefficient de concentration et variation de la

concentration entre les deux périodes par région 70

Tableau 8: Parts de revenu, Équité relative et Parts relatives de bien être par région de

1996 à 2001 73

Tableau 9: Tendance du bien-être social au Cameroun entre les différentes régions de

1996 à 2001 75
Tableau 10: Élasticité du bien-être social par rapport au revenu moyen au Cameroun pour

les différentes régions : entre 1996 et 2001 77

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Evolution de quelques indicateurs de performances macroéconomiques au

Cameroun de 1976 à 2001............................................................24

Figure 2 : Evolution du taux de croissance du PIB réel au Cameroun depuis la seconde

moitié des années 1990................................................................26

Figure 3 : Evolution de l'incidence de la pauvreté au Cameroun (P0).......................27

Figure 4 : Evolution de la profondeur de la pauvreté au Cameroun (P1)....................27

Figure 5 : Evolution des inégalités dans les milieux de résidence au Cameroun...........29

Figure 6 : Evolution des inégalités dans les régions au Cameroun..........................30

Figure 7 : Evolution des indicateurs de pauvreté selon le milieu de résidence entre 1996 et

2001 (%).................................................................................32

Figure 8: Evolution des indicateurs de pauvreté selon le milieu les régions entre 1996 et

2001 (%) ...33

Figure 9 : Part de la population, revenu moyen proportionnel, Coefficient de concentration et variation de la concentration entre les deux périodes par région 71

Figure 10 : Parts de revenu, Équité relative et Parts relatives de bien être par région de

1996 à 2001 ...73

Figure 11 : Tendance du bien-être social au Cameroun entre les différentes régions de

1996 à 2001 ...76

Figure 12: Élasticité du bien-être social par rapport au revenu moyen au Cameroun pour

les différentes régions : entre 1996 et 2001 78

CHAPITRE 1
INTRODUCTI ON GENERALE

1.1. Contexte et problématique

Dans les années 1980, la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI) ont fait adopter à plusieurs pays d'Afrique subsaharienne (ASS) des programmes d'ajustement structurel (PAS). L'ère des ajustements structurels, au cours de laquelle presque tous les Pays Africains ont fait appel au soutien des Institutions de Bretton Woods pour restaurer leur situation financière et ajuster leurs balances de paiement. C'est une période marquée par la « Conditionnalité » à travers laquelle les Institutions de Bretton Woods accordent leur aide. L'octroi de cette aide se fait cependant en échange de réformes économiques susceptibles de réduire les distorsions et de rendre la confiance aux investisseurs. On peut considérer qu'il y a eu deux périodes d'ajustements structurels, la période 1980-1986 et la période 1987-1994. Durant la période 1980-1986 les pays devaient effacer les effets du boom des matières premières de la fin des années 1970, qui avait entraîné des dérapages budgétaires importants et déstabilisé beaucoup d'économies. Par la suite, ces actions se sont poursuivies de façon souvent plus douloureuse dans la période qui a suivi l'effondrement des cours des produits primaires de 1987 à 1994.

Jusqu'en 1994, le processus d'ajustement structurel pouvait être considéré comme un échec, en raison notamment des dérapages importants observés dans l'exécution de certains critères quantitatifs :

-déclin des exportations provoquant un déficit de la balance courante,

-recettes fiscales collectées en deçà des objectifs,

-stabilisation du solde négatif des avoirs extérieurs au lieu de son amélioration, -accentuation de la situation débitrice du gouvernement à l'égard du secteur monétaire, - accumulation des arriérés extérieurs et intérieurs.

Les PAS ont été la cible de nombreuses attaques, qui n'ont pas toujours abouti. En particulier, à partir de 1986 on a entendu beaucoup de voix s'élever au nom de « l'ajustement à visage humain » ou « de la dimension sociale de l'ajustement ». Beaucoup de groupes influents, notamment chez les donateurs nordiques ou au sein des nations unies relayés par

divers groupes universitaires, ont reproché aux institutions financières internationales de privilégier le retour à la stabilisation macroéconomique, au détriment du développement humain et de la lutte contre la pauvreté. L'idée influente de « coût social de l'ajustement » s'est alors imposée comme un dogme, d'autant plus qu'elle était alors impossible à tester, par manque de données fiables. C'est à cette époque que la BM, a crée le programme spécial d'assistance en Afrique (PSA), forum des bailleurs de fonds ou ces deniers ont cherché à coordonner leurs efforts et à se comprendre mutuellement. Mais aussi la dimension sociale de l'ajustement (DSA) aujourd'hui démantelée, une division chargée de collecter toutes les données requises pour apprécier scientifiquement les effets des politiques d'ajustement sur le bien-être des ménages. Dans cette optique le FMI donne en septembre 1999 une nouvelle dimension à ses interventions, qui intègre la lutte contre la pauvreté. Ainsi, la facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC) est appelée à fonctionner parallèlement à l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (IPPTE).

Le bien-être social apparaît donc avoir une importance capitale, surtout qu'il permet de mieux apprécier l'adéquation entre politique de relance de la croissance économique et politique de lutte contre les inégalités. En effet plusieurs études conduites depuis le milieu des années 1980 tendent à montrer que la pauvreté est en nette augmentation au Cameroun (Fambon et al, 2001). Toutefois, ces études ont tendance à se concentrer soit sur l'évolution de la croissance, soit sur l'évolution des inégalités, soit encore sur la contribution spécifique de chacun de ces éléments sur la pauvreté au Cameroun. Alors que prendre en compte simultanément la croissance et les inégalités rendre l'analyse plus pertinente.

En effet un décideur qui est intéressé par le bien-être social doit tenir compte de l'amélioration de la croissance mais aussi des problèmes de répartition de cette croissance. Par ailleurs, en se fixant comme principaux objectifs pour le compte de l'exercice budgétaire 2008, la lutte contre la corruption, le redressement économique et l'amélioration des conditions sociales : le gouvernement camerounais s'est engagé à améliorer le bien-être de ses populations. Et pour y parvenir, il apparaît primordial de définir des politiques adéquates, susceptibles de répondre efficacement à cet engagement de l'Etat camerounais. La détermination des régions de faiblesse et des régions plus porteuses de bien-être, d'ailleurs objet de notre étude, contribue ainsi à rendre optimales les politiques économiques retenues.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand