WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Acteurs et mobiles de la guerre du rassemblement congolais pour la démocratie : une entreprise de prédation au nord kivu (inédit)

( Télécharger le fichier original )
par Paul VYASONGYA
Universite Catholique du Graben - Licence 2003
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Tableau n°17 : Pillage de novembre 2001

Responsable

Bovin

Ovine et caprin

Observation

Maison KISUNE

96

505

Pillé par le groupe LOLWAKO

Maison NZOLI

320

400

Groupe MUDOHU

Groupement MBINGI

+ 150

-

Groupe VITA et LAFONTAINE

Maison SINAMALI Pépin

60

40

Pillé par groupe LOLWAKO

Source : Bureau ACOGENOKI Butembo.

III.3. EXPLOITATION DES SOCIETES PENDANT LA GUERRE DU R.C.D. AU NORD-KIVU

Le début d'un redémarrage du secteur minier, qui s'annonça en 1997 malgré de multiples ambiguïtés, fut annihilé à partir de la guerre conduite par le R.C.D.. Les tendances les plus néfastes, amorcées pendant la période antérieure, se sont amplifiées jusqu'à diminuer l'entièreté du paysage minier congolais. Il s'agit de l'effondrement des structures étatiques, de leur criminalisation et privatisation. Cet écroulement a ouvert une large brèche pour l'économie mafieuse et pour les intérêts des « voisins » qui ont parrainé la guerre contre le régime de KABILA. Ces intérêts étaient déjà présents avant la guerre de 1998 ; puis furent repoussés, mais sont revenus en force sous couverture de la guerre du R.C.D.. Comme le remarque à juste titre P. COLLIER, l'objectif dans une situation de guerre est le contrôle du marché par des moyens militaires afin d'augmenter les marges de profit((*)1). Par illustration, la société DARA FOREST serait exceptionnelle sur le territoire du RCD/Kisangani.

III.3.1. La société DARA-Forest

Une société forestière ougando-thaîlandaise appelée DARA-FOREST s'est installée dans la région d'Ituri à la fin de l'année 1997. En mars 1998, cette société avait sollicité l'octroi d'une concession forestière en R.D.C., concession qui lui avait été refusée par le régime L.D.KABILA. En mars 1999, la société a commencé à acheter dans l'illégalité les produits forestiers et pour ce faire à louer les services de particuliers chargés de récolter le bois, Pour le lui revendre ensuite. Ces particuliers étaient initialement des bûcherons congolais opérant en partenariat avec les Ougandais. La société DARA-Forest s'est engagée, le même année, dans la production industrielle en construisant une scierie mécanisée à MANGINA. En 2000, elle avait obtenu du R.C.D./ML-Kisangani sa propre concession de 100000 hectares depuis septembre 1998((*)1). Les forêts les plus exploitées se situent autour de Beni-Mambasa. L'abattage des arbres s'y est effectué sans considération d'aucune règle minimale acceptable d'exploitation. Leurs produits finis transitent par Kampala sans aucune taxe d'exploitation et surtout que les camions transportant ce bois sont sous escorte militaire sur instruction du commandant secteur de l'UPDF, Monsieur BURUNDI basé à Béni, sous les ordres du général KAZINI. Le bois d'oeuvre provenant de la région de Beni est alors exportée vers l'Ouganda, le Kenya et sur d'autres continents. Selon les autorités portuaires de KASINDI, d'importantes quantités de bois d'oeuvres étaient exportées vers l'Asie, l'Europe et l'Amérique du nord.

Selon les enquêtes des experts onusiens, il y a collusion entre la société DARA GREAT Lake Industries dont DARA- Forest est une filiale, de même qu'entre la société jumelle ougandaise Nyota Wood industries((*)2). En outre DARA-Forest importe du bois en Ouganda où ce bois sera transformé en différents types de produits dans une nouvelle usine basée à NAMANVE. Cette société est gérée par monsieur Jonh KOTIRAN ressortissant thaïlandais et PRANEE CHANYUTTASART du même pays. En Ouganda, c'est PROSSY BALARA qui fait les suivis du bois, lui-même étant actionnaire. Nos enquêtes sur Kampala prouve que Salim SALEH est également membre de cette maffia forestière.

Profitant de la confusion qui s'est créée, dans les territoires sous contrôle du RCD/ Kisangani. DARA-Forest s'est également plongée dans des activités financières, au commerce des diamants, de l'or, et du coltan. L'illustration de ces trafics se confirme dans le contentieux, de dix tonnes de coltan, entre JOHN KOTIRAN et un opérateur économique de Butembo M. MASASI((*)1). Des enquêtes menées à Mpondwe et Kasindi confirmant ces informations. Et l'administration du RCD/ M.L. Kisangani reconnaît qu'elle n'exerçait aucun contrôle sur les exploitations de cette société couvert par l'Ouganda. Les déclarations d'un des agents de cette société confirment que DARA-FOREST exporte en gros chaque année environ 48000 mètres cubes de bois d'oeuvre((*)2)

* (1) ERIC KENNES, le secteur minier au Congo. « De connexion » et descente aux enfers in ANNUAIRE 1999-2000, Afrique des grands lacs, paris, l'harmattan, 2000, p.313.

* (1) Journal les coulisses n°115 du 20 octobre-5 novembre 2002, p.34.

* (2) Rapport des experts onusiens sur l'exploitation illégale des ressources de la R.D.C. In «les coulisses » n°115 du 20 octobre- 5novembre 2002, p. 37.

* (1) Entretien du 4 juin 2002 avec un agent de DARA-FOREST , M. Floribert Nduhi, 28 ans, Butembo

* (2) Ibidem

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"