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Microcrédits et lutte contre la pauvreté: l'exemple du programme de développement intégré de Fatick(PDIF)

( Télécharger le fichier original )
par NDEYE DIBOR NGOM
Université Cheihk Anta Diop -  2009
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

Il existe des mécanismes de crédit gérés à l'échelon local depuis des siècles. Au Sénégal, ces crédits sont appelés <<tontines>> et prendront d'autres appellations ailleurs. Le microcrédit apparait sous la forme moderne en 1976, avec le Gramen Bank fondé par Muhamed Yunus. Ce dernier a constaté que les populations les plus démunies développement des activités génératrices de revenu et sont souvent exclus des services financières classiques. C'est dans ce contexte qu'est née l'idée de créer la première banque des pauvres au Bangladesh : le Grameen Bank. Ce nouveau service financier est de plus en plus adopté par les organisations internationaux et les bailleurs de fond dans leurs stratégies d'aides au développent des pays pauvres. En effet la pauvreté est un fléau qui touche toutes les Etats mais les pays en voies de développement comme le Sénégal en souffrent plus.

Réduire la pauvreté de plus de sa moitié est l'une des objectifs majeurs du Gouvernement Sénégalais.

Pour réaliser cet objectif, le Sénégal bénéficie du soutient des organisations Non Gouvernementaux (ONG) d'où la présence du PDIF dans la région de FATICK

Le PDIF est un programme financé par l'ONG belge `'SOS FAIM'' et mise en oeuvre par le GERAD.

1. LA PROBLÉMATIQUE

Les banques demandant souvent une garantie à leurs clients pour accéder aux prêts bancaires. Ce qui explique l'absence des populations pauvres parmi les clients de ces institutions financières. Pour résoudre ce problème Muhamed Yunus le fondateur de la Grameen Bank décide d'octroyer de petits prêts aux entrepreneurs trop pauvres pour prétendre aux prêts bancaires classiques. Ma réaction dit-il : << c'est avant tout une réaction contre l'injustice de la situation qui est à bien des égards comparable à l'apartheid. Les banques avaient en quelque sorte construit une muraille que les pauvres ne pouvaient pas franchir, simplement parce qu'ils étaient pauvres. Il y a dans le monde trois milliards de personnes, la moitié de l'humanité, qui vivent avec au moins plus de deux dollars par jour et qui aux yeux des banques ne sont pas solvable! En réalité se sont prés des trois quarts des habitants de la planète qui n'ont pas accès aux services financiers »1(*)

Par ailleurs, les OMD ont été définis en 2000 dans la déclaration du millénaire des Nations Unies à New York. Ils ont, depuis lors été souscrits par 190 Etats membre. En opposant leur signature les Etats se sont engagés à réaliser d'ici 2015 les huit objectifs du millénaire. Le premier objectif est de faire disparaitre l'extrême pauvreté et la faim c'est dans ce cadre que l'Etat du Sénégal a élaboré un DSRP (document stratégique de réduction de la pauvreté) qui a des objectifs similaires à celles définies par les Nations Unies.

Pour atteindre cet objectif, le Sénégal bénéficie du soutien des organismes internationaux. Ces derniers sont convaincus que le microcrédit peut être un outil efficace de lutte contre la pauvreté. Depuis sa création ; la micro finance en particulier le micro crédit sa composante la plus utilisée s'est développé et occupe actuellement une place importante dans le financement des économies des pays sous développés. Le Sénégal, pays en voie de développement ne fait pas exception à la règle.

Des études ont montré que la plupart des ménages sénégalaise ont recourt à ce type de financement. C'est pourquoi, le micro crédit est utilisé par de nombreux organisme dans leur stratégie aux pays pauvres. Mais est ce que le micro crédit est en mesure de remplir le rôle qu'on veut lui assigner?

2. LES OBJECTIFS DE RECHERCHE

Le choix de ce sujet sous-tend les objectifs suivant :

- Apprécier le niveau d'implication des ONG dans la lutte contre la pauvreté au Sénégal.

- Mesurer l'impact des opérations de micro crédit sur le niveau de vie des bénéficiaires et sur leurs activités économiques en illustrant le cas des femmes bénéficiaires des fonds du PDIF

- Etudier dans quelles situations le micro crédit peut être un instrument de lutte contre la pauvreté

3. L'HYPOTHÈSE DE RECHERCHE

Le micro crédit cible surtout les populations défavorisées de nombreux recherche ont été mené sur ce thème afin de voire s'il peut être considéré comme un moyen pour lutter contre la pauvreté. On s'attend à observer une amélioration du niveau de vie des bénéficières du micro crédit.

4. LA PERTINENCE DU SUJET

- sur le plan social

Dans un monde ou plus des trois quart de la population vivent avec au moins de deux dollars par jour, des êtres humains meurent chaque jour par manque d'argent pour subvenir aux besoins fondamentaux de la vie. Une solution à ce problème est plus que nécessaire. Le micro crédit étant accessible aux populations démunies, étudier dans quelle conditions, il peut être un instrument efficaces de réduction de la pauvreté permettra aux différents acteurs au développement de mieux l'utiliser.

- sur le plan économique

Les crédits octroyés à des populations pauvres leur permettent souvent d'améliorer leur consommation journalière ; mais aussi de combler le vide qui existe dans le financement de leur activité économique. Il faut noter aussi que les pauvres représentent une part importante dans les différents secteurs d'activités économique au Sénégal. Dès lors financer ces petits entrepreneurs en leur accordant de prêt peut constituer un levier de la croissance économique

- Sur le plan politique La réduction de la pauvreté est l'un des objectifs majeurs du gouvernement Sénégalais. En même temps, le micro - crédit est l'un des moyen de financement les plus usité par les populations Sénégalaise, le choix du thème <<micro - crédit et lutte contre la pauvreté)) peut permettre de faire un diagnostic des opérations de micro - crédit sur les bénéficiaires.les résultats et ou les analyses qui en découlent pourront permettre de faire des suggestions sur les politiques ou mesure d'accompagnement du micro - crédit. Pour rendre efficiente l'utilisation de ce moyen de financement.

II- LA PARTIE MÉTHODOLOGIQUE

1) LE CADRE DE L'ÉTUDE

La région de FATICK est l'une des 14 régions du Sénégal. Elle est limité au nord et nord - est par la région de THIES, Diourbel et Louga, au sud par la république de Gambie, à l'est par la région de Kaolack et à l'ouest par l'océan Atlantique. Elle couvre une superficie de 7 535 Km, soit 3,8% du territoire national (196 720 Km). Sa population est estimée à 639 354 habitants en 2004

L'agriculture, l'élevage et la pêche constituent les principales ressources, mais quoique sous exploité, le potentiel touristique dans la région est riche et diversifié. La région de FAYICK n'abrite aucune entreprise industrielle d'envergure. Les quelques entreprises qui y sont installés s'occupent de la transformation des produits de la pêche, celle des produits agricoles et du traitement du sel. Sur le plan social une enquête sur les priorités, de 1992 a permis de recenser 23 902 familles pauvres et 261 405 individus pauvres dans la région de FATICK qui enregistre un taux de pauvreté de 50,2%.

Par ailleurs une étude sur l'environnement bancaire dans la région de FATICK et KAOLACK effectué par le PDIF en novembre 2008 indique que la région de FATICK est très peu pourvue de banque. Cependant, d'après cette étude toujours, FATICK occupe la sixième place en terme de dotation d'institutions de micro - finance avec 56 système financiers décentraliser dont 31 mutuelle d'épargne et de crédit et 25 groupements d'épargne et de crédit. Pour réaliser le défit de la lutte contre la pauvreté dans la région de FATICK, il existe un nombre relativement élevé d'intervenant. Parmi ceux-ci, on note trois types d'intervenants il s'agit notamment des organismes de financement, des organismes volontaire étrangers, des ONG et des projets et programme. C'est dans cet optique que l'ONG Belge «  SOS FAIM » en collaboration avec GERAD ont mis en place le PDIF en 2003

2) LA DÉLIMITATION DU SUJET

Le PDIF intervient dans plusieurs secteurs d'activité économique et sociale dans la région de FATICK, mais dans le cadre de ce sujet de recherche seule le volet micro - crédit du programme sera étudié.

Avant la mise en place du PDIF, une étude sur les organisations paysannes actives au Sénégal menée par le GERAD en 1999, montre que la région de FATICK présente un niveau de pauvreté élevé. Un dynamisme des acteurs locaux et notamment une bonne organisation des groupements de femme sur lesquels il serait possible de s'appuyer et ainsi de combler le manque d'encadrement qu'il rencontre.

Ainsi, les micros - crédit du PDIF couvre l'ensemble des groupements de promotion féminine de la région de FATICK estimé a ce jour à 5 313. Ces GPF se sont regroupés au sein de 20 unions dont 10 unions communales et 10 unions d'arrondissement.

3) _L'ÉCHANTILLONNAGE

Au moment de faire ce travail, le PDIF en était au financement de la troisième génération. La population mère est issue de cette vague. Les GPF de la région sont regroupés en 20 unions.

Pour l'échantillonnage des unions avec lesquels on a eu à faire l'étude, on a utilisé la méthode d'échantillonnage probabiliste stratifiée. Ainsi dans le département de FATICK on a eu à travailler avec 44 unions sur 9 unions soit 44% des unions existantes dans le département. Au niveau de FOUNDIOUGNE et GASSAS 2 unions sur 6 unions soit 33% des unions dans chaque département et le choix des unions s'est fait par la méthode aléatoire simple.

Pour l'échantillonnage des GPF on a utilisé la même méthode pour la détermination des unions.

En somme on a eu à enquêter :

- 15 GPF sur 142 GPF ; soit 10,56% des GPF dans le département de FATICK,

- 12 GPF sur 79 GPF ; soit 15,19% des GPF dans le département de FOUNDIOUGNE

- 8 GPF sur 84 ; soit 9,53% des GPF dans le département de GASSAS

L'ensemble des travaux seront répartis dans trois chapitres. Un premier chapitre traitera des concepts, de micro - crédit et de pauvreté au Sénégal. Ensuite, un second chapitre présentera le programme. Et enfin, un troisième chapitre sur l'évaluation du volet micro - crédit du PDIF

CHAPITRE I : LES CONCEPTS DE MICRO - CRÉDIT ET DE PAUVRETÉ AU SÉNÉGAL

INTRODUCTION :

Dans la région de l'UEMOA, les pratiques d'épargne et de crédit (tontine, club d'épargne, caisse de solidarité, fonds rotatifs, coopératives d'épargne et de crédit) ont des origines lointaines. Cependant la micro finance, en tant que secteur organisé, et sa contribution au développement économique ne sont reconnu qu'il y'a une quinzaine d'année. Ainsi, le secteur de la micro - finance t est régi par une loi sur les structures mutualistes d'épargne et de crédit, adopté au niveau de chaque pays sur la base du cadre général de la législation dite loi «PARMEC » et ses décrets d'application. Par ce nom générique usuel, il faut entendre les lois nationales et décret d'application élaboré par chaque pays sur la base du document adopté sur la législation des mutuelles d'épargne et de crédit dans le cadre de l'exécution du programme d'appui à la réglementation des mutuelles d'épargne et de crédit (PARMEC).

En même temps, la lutte contre la pauvreté est une préoccupation universelle. Elle est à l'ordre du jour de l'action des bénévoles, des organisations caritatives, des organisations intergouvernementales et/ou gouvernementales. Les ressorts de la solidarité, au sein d'une communauté ou a des horizons plus large, comme la région, le pays ou la communauté internationale, s'expriment dans l'appui à la multitude des projets pour renforcer la capacité des individus et des familles afin d'améliorer leur sort de manière durable ou de tenter de survivre tant bien que mal. Mais, tous les intervenants sont-ils d'accord sur une définition minimale de la pauvreté ? Est-on sur que les bénéficiaires de ces actions font la même lecture de leur finalité que ceux qui les entreprennent, les conçoivent, les financent ?

SECTION I : DÉFINITIONS

1) LE MICRO - CRÉDIT

Inventé par le Professeur Yunus, l'activité micro - crédit consiste généralement à l'attribution de prêt de faible montant à des entrepreneurs ou des artisans qui ne peuvent accéder aux prêts bancaires classiques. Le micro - crédit se développent surtout dans les pays pauvres avec des microprojets favorisant ainsi l'activité et la création de richesse mais se pratique aussi bien dans les pays développés ou en transition.

a) Genèse du concept

Le concept a vu le jour au Bangladesh au début des années 70, grâce au Dr Mohamed Yunus, qui a lancé le concept. Le Gramen Bank est la première institution de micro finance au monde.

L'expérience s'est généralisée à travers le monde. Un sommet lui a été consacré à Washington en 1997. Il s'était fixé de toucher 100 millions de familles pauvres à l'horizon 2005.

Le microcrédit est pratiqué dans quelques 140 pays (développés et sous développés et touche prés de 20 millions de pauvres)

b) Principes de bases du microcrédit

C'est une activité s'inscrivant en rupture avec les modalités et procédures régissant les crédits bancaires.

Le financement dans ces institutions constitue un métier à part, faisant appel à des réflexes, à un état d'esprit et une culture différente de ceux qui animent un banquier classique.

Et enfin, leur financement est systématiquement jumelé d'un système d'accompagnement, de suivi d'assistance et de formation.

c) Le programme de microcrédit

Il est composé d'une cible et des objectifs.

Quelle est La cible du microcrédit?

- Le microcrédit intéresse une population économiquement défavorisée qui ne peut accéder au circuit bancaire classique.

- Une population à la recherche de petits prêts pour créer ou développer une activité lucrative.

- Un population exerçant une activité génératrice de revenu

1. La pauvreté

La pauvreté est l'insuffisance de ressources matérielles, comme la nourriture, l'accès à l'eau potable, les vêtements, le logement et les conditions de vie générales mais également de ressources intangibles comme l'accès à l'éducation, l'exercice d'une activité valorisante, le respecte des autres citoyens. La pauvreté est généralement considérée comme un phénomène multidimensionnel. Ainsi on distingue : la pauvreté pécuniaire qui est le plus fréquemment pris en compte, la pauvreté globale (éducationnelle, sociale, culturelle et politique) et enfin la pauvreté des potentialités.2(*)

Section 2 : La micro finance au Sénégal

Depuis son émergence à la fin des années 80, le secteur de la micro finance au Sénégal est en pleine croissance. Aujourd'hui, on compte plus de 700 structures financières décentralisées reconnues (mutuelles de base, groupement d'épargne et de crédit et structures signataires de convention). Ces structures offrent des services et produits financières à des populations actives à divers niveaux et secteurs de l'économie nationale contribuant ainsi à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté.

1 Le cadre juridique et institutionnel

a. Le cadre juridique

La loi n° 2008-47 du 03 Septembre 2008 définit les structures financières décentralisées comme « une institution dont l'objet principal est d'offrir des services financiers à des personnes qui n'ont généralement pas accès aux opérations des banques et établissements financiers tels que définis par la loi partant réglementation bancaire et habilitée aux termes de la présente loi à fournir ces prestations».

L'article 5 de la loi stipule que les Systèmes Financiers Décentralisés doivent être constitués sous forme de sociétés anonymes, de société à responsabilité, de sociétés coopératives ou mutualistes ou d'associations.

Les Systèmes Financiers Décentralisés peuvent exceptionnellement revêtir la forme d'autres personnes morales.une instruction de la Banque centrale détermine, en cas de besoin les formes juridiques qui sont concernées par cette dérogation.

Dans son article 4 la loi souligne les opérations que peuvent effectuer les Systèmes Financiers Décentralisés qui sont : la collecte de dépôts, les opérations de prêts, les opérations d'engagement par signature.

Au plan organisationnel, les fonctions de gestion et de contrôle sont exercées par des organes distincts.

Toute infraction aux dispositions de la loi n°2008-47 du 03 Septembre 2008 est passible de sanctions disciplinaires, pécuniaires ou pénales, selon les cas.

b) Le cadre institutionnel

Le Ministère des finances et de l'économie chargé de la tutelle et du contrôle du secteur, par le biais de la cellule d'appui technique aux caisses d'épargne et de crédit.

Les prérogatives de la tutelle s'exécutent essentiellement à travers des règles et conditions d'accès à l'activité, de fonctionnement des structures, des cessations des activités.

Ces prérogatives sont accompagnées du pouvoir de délivrer des autorisations d'exercer, de régler des conflits, de sanctionner des manquements à la réglementation et de mener des actions de sensibilisation.

C'est la BCEAO qui est chargé de la surveillance du secteur et du contrôle des structures faitières et des organes financiers. A cette fonction s'ajoute une fonction d'appui au secteur à travers la vulgarisation de la réglementation, l'appui à des fonctions et la gestion de certains fonds d'appuis.

Au cours des derniers années, la cellule AT/Cpec seule ou en collaboration avec la BCEAO, a effectué respectivement 28 missions de contrôle sur place en 2001 ; 25 missions en 2002 et 31 missions en 2003 pour tout type de SFD confondus3(*).

Le Ministère des petites et moyennes entreprises, de l'entreprenariat féminin et de la micro-finance chargé de la promotion du secteur a été crée pour traduire dans les faits, la volonté de l'Etat d'assurer à la micro-finance le cadre apte à lui permettre de jouer un rôle de véritable levier au développement économique et social.

Ce ministère est chargé en collaboration avec tous les acteurs du secteur de la micro finance d'élaborer et de mettre en oeuvre les orientations stratégiques du secteur de la micro finance telles défini par l'Etat du Sénégal.

2) Les IMF au Sénégal : tendance et viabilité

Le passage d'une offre temporaire à une offre permanente et durable de services financiers adaptés exige des institutions qui parviennent à se passer des subventions. Pour assurer leur viabilité financière, les IMF doivent agir sur les paramètres suivants :

- Un volume d'activité suffisant ;

- Un différentiel entre taux débiteur et créditeur élevé pour couvrir les charges ;

- Une maitrise des charges et des impayés ;

- Une bonne sécurisation de l'encaisse et du patrimoine physique.

Cependant outre les indicateurs quantitatifs ci-dessus. Certain indicateurs qualitatifs influencent la viabilité financière. Il s'agit notamment de la gouvernance, du SIG et l'approche commercial.

Sur la base des données disponibles, l'analyse de la viabilité des IMF fait ressortir trois situations distinctes.

Tendance des grands réseaux vers la viabilité

Depuis plusieurs années, nous observons une percée des grands réseaux tels que CMS, ACEP et le PAMECAS.

En 2003, l'UM-PAMECAS est arrivée à couvrir largement ses charges d'exploitation hors subvention, avec un ratio de 1,27 point.

L'ACEP était dans la même dynamique en 2002. Les charges d'exploitations sont couvertes par les produits d'exploitation, avec un ratio de 1,53 point, un ratio de 1,83 point et un ratio de couverture des frais généraux par produit financiers net de 2,29. Le ratio de sujétion aux subventions, du fait de la quote-part visée est de 0,54%

Tendance des réseaux émergents vers la viabilité

Les réseaux émergents éprouvent d'énormes difficultés pour se mettre en place et se consolider. Ils sont confrontés à des problèmes d'organisation, de moyens et de gouvernance.

Le réseau RECEC, très actifs dans la lutte contre la pauvreté en direction des femmes urbains, à du mal à se renforcer.

L'UMECUDEF, qui est le premier réseau crée exclusivement par les commerçants Sénégalais ont démarrés ses activité avec une trentaine de mutuelle affiliés. Ces premières caisses de base ont été installées en 1997. La situation actuelle de ses réseaux ne donne pas une assurance sur leur viabilité. Ils sont confrontés a des problèmes de gouvernance, notamment les conflits entre techniciens et élus, des problèmes de moyens financiers et logistiques et sérieux problèmes d'organisation comptable.

Tendance des mutuelles de base vers la viabilité

Les IMF non affiliées à des réseaux sont très nombreux au Sénégal. Elles sont très souvent initiées par des associations professionnelles ou des tendances sont observées :

- Des institutions qui démarrent très fort et qui au bout de trois à quatre ans

S'essoufflent faute de capacité de gestion de la croissance ;

- Des institutions qui ont du mal à se développer, faute de moyens financiers ou de marchés conséquents.

Section III : Perception et dimension de la pauvreté au Sénégal

1°) les perceptions de la pauvreté au Sénégal

Les populations mesurent la pauvreté, non pas par rapport à une norme ou seuil préétablie de revenue ou dépenses, ou basé sur un critère de bien être quantifiable quelconque, mais plutôt à travers la perception que les populations ont-elles même, de leur propre situation socioéconomique ou du niveau de vie de la grande majorité des habitants dans leur quartier ou village.

Du point de vue des ménages, la pauvreté est très rependue dans les communautés Sénégalaises, c'est-à-dire dans les quartiers urbains et les villages. Selon les déclarations obtenues des chefs de ménages, 75% des ménages, soit trois ménages sur quatre considérant leur communauté comme pauvre. Mais non seulement la pauvreté est très étendue; elle est sévère. En effet, 40% parmi ces ménages (soit 30% de l'ensemble des ménages) déclarent que leur communauté est même très pauvre. 4(*)

L'ampleur et la sévérité de la pauvreté, les caractéristiques et les tendances observées dans la communauté sont, à bien des égards, comparable à celle observé au niveau des ménages, et ce, en relation avec leur propre situation socio-économique. Toutefois, des différences notables peuvent être constatées entre catégories.

Globalement, la plupart des ménages (65%) pensent qu'au cours des cinq dernières années, la pauvreté s'est aggravée dans leur communauté. Ceux qui pensent le contraire et les indécis représentent 18% et 4% respectivement.

La grande majorité de ceux qui ont déclaré une diminution de la pauvreté dans leur communauté estiment que celle-ci s'est même beaucoup aggravée alors que la plupart des ménages qui ont déclaré une diminution pensent que la baisse a été faible.

2°) la dimension de la pauvreté au Sénégal

La pauvreté peut prendre biens des formes en dehors de la simple pauvreté monétaire : accès au logement, eau, électricité, etc. ; pauvreté en capitaux, humain, social, physique et financière, absence d'éducation etc. de plus, la pauvreté monétaire peut parfois être compensée partiellement par l'absence de pauvreté dans une autre dimension.

Trois mesures de pauvreté sont combinées pour dégager le noyau dur da la pauvreté au Sénégal. Il s'agit des indicateurs de pauvreté relative, monétaire et de patrimoine.

L'indicateur monétaire repose sur une mesure de dépense par équivalent adulte, tandis que les pauvretés relatives et de patrimoine sont mesurés à travers des indices composites de bien-être existentiel et de capital humain matériel et social.

Le tableau ci-dessus montre l'évolution de la pauvreté et sa prévision à l'horizon 2015 au Sénégal.

Année Zones

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2010

2015

Urbaine

Nd

45,7%

ND

ND

ND

40%

38%

34%

<30%

<25%

Rurale

ND

62 ,2%

ND

ND

ND

62,20%

56%

48%

<43%

<30%

Nationale

ND

57,1%

57,8%

55,8%

52,5%

50,4%

50,4%

50,4%

42%

<30%5(*)

L'observation du tableau ci-dessus montre une diminution du pourcentage des pauvres au Sénégal au fil des années. Et la prévision du nombre de pauvre en 2015, est estimé à moins de 30% ce qui est bien en concordance avec les objectifs du Gouvernement du Sénégal

Conclusion

Au Sénégal, la micro-finance a connu une expansion remarquable qui se traduit par l'augmentation du nombre des structures financières et la diversification des service et produits offerts aux populations. Elle cherche à offrir un accès aux ressources financières à des populations exclues des circuits bancaires classiques à fin d'appuyer leurs efforts pour améliorer leur condition de vie.

Outre l'engouement des populations, l'essor de la micro-finance découle également de l'engagement des pouvoirs publics et des partenaires à appuyer le développement et la promotion de la micro-finance considérée comme un moyen qui contribue à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté.

Enfin, est-il vraiment nécessaire de disposer d'une définition idéale de la pauvreté pour pouvoir agir ? Quand la volonté existe pour s'en sortir, les pauvres eux-mêmes devaient pouvoir trouver les ressorts nécessaires à leur lutte, les actions extérieures venant en complément et non en substitution de leurs propres efforts.

Chapitre 2 : Présentation du programme de développement intégré de Fatick

Introduction

Le PDIF est un programme de développement implanté dans la région de Fatick en 2003. Programme vise les organisations paysannes et en particulier les femmes, qui sont traditionnellement exclues du système classique bancaire.

Le choix de la région de FATICK s'est fait suite à deux études sur la situation socioéconomique de la région. Ainsi la démarche du PDIF s'inscrit dans le paradigme actuel de la lutte contre la pauvreté. Plus particulièrement il s'agit, dans le contexte de la décentralisation de << soutenir les populations dans la construction d'un projet collectif et en s'appuyant sur les ressources locales >>. 6(*)

Le siège du PDIF est situé dans le département de FATICK au quartier Ndouck.

Section I : Genèse du PDIF et mise oeuvre du PDIF

1) La genèse du PDIF

Le programme est né suite à la phase pilote (1999-2003) avec onze groupements de la région de FATICK. Ces onze GPF avaient bénéficiés d'une subvention de 20 millions de FCFA pour le financement et le développement d'activités génératrices de revenues en soutien aux femmes qui rencontrent des difficultés d'accéder aux crédits.

Ainsi des enquêtes ont été menées au niveau des GPF de Guelwar (DIAKHAO) et THIALE. Ces deux GPF avaient bénéficiés d'un financement de 3 millions chacun. Le GPF de DIAKHAO avait mené des activités de crédits révolving et celui de THIALE sur la chèvrerie. Les financements été bien gérés, ils ont encore renouvelé l'expérience à ces mêmes GPF dont DIAKHAO avait opté pour une boutique de consommation et THIALE avait augmenté sa chèvrerie. En plus le GPF de DIOUDOUL avait copté 1 million de FCFA qu'il a géré en crédit revolving. Fort de tous cela, l'idée d'élargir le financement sur d'autres GPF de la région est née.

2 la mise en oeuvre du programme

Le PDIF est financé par la coopération Belge et par l'ONG Belge <<SOS Faim>>. SOS Faim a été crée en 1964. L'objectif de cette ONG est d'agir durablement conte la faim. A travers ses donateurs, SOS faim développe plusieurs actions dans 12 pays dans le monde.

En Afrique, l'ONG mène des actions au Sénégal, Burkina Faso, Cameroun, Congo Brazzaville et Congo Kinshasa et en Ethiopie

en 1998, le SOS Faim confie au GERAD (groupe d'étude, de recherche et d'appui au développement) une étude préalable d'identification des régions les plus pauvres au Sénégal. Cette étude sera suivie d'une seconde étude sur les organisations paysannes actives au Sénégal en 1999. C'est suite à ces deux études que le GERAD sera choisi par SOS Faim pour mettre en oeuvre le PDIF.

Le GERAD est un bureau d'étude issu du milieu universitaire qui allie recherche et action en matière de développement. Sa principale mission est à la fois, de participer à l'évolution de la recherche en sciences humaines et sociales et d'améliorer les conditions de vie des populations. 7(*)

Section 2 : Les différents axes stratégique d'intervention du PDIF

1. Les domaines d'activité du programme

La méthodologie d'intervention du PDIF s'appui sur une approche territoriale et participative.

Le PDIF mobilise des institutions territoriales (gouvernement, services techniques, conseil régional) dans le début de développer une dynamique d'animation du territoire favorisant les synergies entres les différents acteurs du programme. Dans cette optique, le programme met en place des conventions de partenariat et a été à l'origine de la création d'un cadre de concertation régionale regroupant l'ensemble des acteurs au développement local.

Sur la figure suivant, les différentes actions du PDIF sont décrites avec leur relation avec les différents acteurs.

Renforcement des capacités

Unions

Dotation

Mutuelle 1

Financière

Mutuelle 3 3

U

GPF

GPF

GPF

Mutuelle 2

Suivi

Appui filière (anacarde, caprine, sel)

Structuration des OP

Acteurs locaux au développement

Figure 1 : schéma récapitulatif des actions du PDIF8(*)

Les domaines d'intervention du programme sont donc la micro finance et l'appui aux filières (anacarde, caprine et sel). Mais aussi, le développement des synergies et de l'animation du territoire.

Il faut noter qu'au début, le PDIF n'intervient qu'au niveau du microcrédit.

2) Les différents acteurs et partenaires du PDIF

Les acteurs du programme sont l'ensemble des organisations paysannes, les services techniques décentralisés, le conseil régional.

Parmi les services techniques décentralisés, on peut citer les SRADL, les CADL, les services de développement communautaire etc.... Ces derniers encadrent et soutiennent les initiatives locales pour l'amélioration du fonctionnement des services offerts aux populations.

Les trois mutuelles d'épargne et de crédit de la région (« MEC le Sine », « MEC Sant Yalla », « MEC Dimbalanté ») sont eux aussi en partenariat avec le PDIF. Ainsi ces mutuelles gèrent les fonds de microcrédit du programme.

Enfin, dans l'objectif de développement les synergies et l'animation du territoire, le PDIF travaille avec les autres projets de développement et les différents acteurs au développement de la région de FATICK.

Section III : le fonctionnement du PDIF

1) Organigramme des acteurs

SOS Faim et la coopération Belge

GERAD

Services Tech

PDIF

MEC

OP

2) Les modalités de sélection et de financement

Trois critères ont été retenus pour qu'une organisation soit sélectionnée parmi les bénéficiaires des microcrédits du PDIF.

L'organisation doit adhérer à la structure fédérative qui est le soubassement à la confiance que cette dernière doit avoir du groupement, notamment en ce qui concerne sa capacité à respecter ses engagements. Il y a aussi le dynamisme de l'organisme qui se décline en termes de capacité à diversifier ses activités et à satisfaire et défendre les intérêts de ses membres. Et enfin, sa capacité (organisation) à faire son autodiagnostic qui doit se traduire par l'élaboration d'un plan d'action conforme à ses besoins.

Vu le nombre élevé de GPF existant dans la région de Fatick et la modestie du montant de la subvention. Une seconde sélection se fait au sein des GPF concernant les bénéficiaires.

Ainsi la plupart des présidentes de groupements interrogées au cours de l'enquête par questionnaire affirment faire la sélection des bénéficiaires sur la base de la solvabilité du membre.

Mais aussi, ces présidentes utilisent le bon voisinage. Quand aux modalités de financement, il se résume ainsi :

- Les GPF choisis doivent disposer d'un règlement intérieur ;

- Ils doivent être à jour vis-à-vis de la structure faitière (fédération) ;

- Les présidentes assurent le suivi des activités afin de veiller aux conditions d'exécution préalablement acceptés par les membres ;

- Ils doivent accepter de payer un taux d'intérêt de 8% du montant reçu pour la durée du cycle (6 mois) et fixé de manière consensuelle au sein du groupement.

- Ils doivent accepter qu'en cas de non paiement ou de retard de remboursement que la MEC puisse compenser directement ce retard par un prélèvement sur le compte d'épargne du groupement jusqu'à concurrence du montant restant dû.

- Fournir toutes informations demandées par le PDIF et la MEC par l'intermédiaire de la structure

3) Les méthodes de suivi des activités du programme

Après avoir financé les bénéficiaires, le PDIF, les services techniques de base encadrent et suivent régulièrement les récipiendaires.

Pour ce faire, ils font des visites de proximité auprès de ces dernières. Toujours, dans le souci d'encadrer les bénéficiaires des microcrédits et micro-subvention des filières (anacarde, sel, caprine), le PDIF organise des réunions d'évaluation, des séminaires de formation.

Pour encourager les groupements de promotion féminine à rembourser dans les délais les prêts consentis, des pénalités ont été retenus. Dés lors, un groupement qui accuse des retards de remboursements ne sera pas financé le cycle suivant.

SECTION 4 : BUTS ET OBJECTIFS

La mission du PDIF est de soutenir les populations dans la construction d'un projet de territoire durable et solidaire en s'appuyant sur les ressources locales. Ceci devra permettre d'améliorer les conditions de vie des populations rurales et urbaines.

Pour y arriver, les trois objectifs suivants ont été retenus:

Ø Le renforcement des capacités des structures fédératives en vue de l'amélioration de leurs prestations en faveur de leurs membres avec un effet sur la bonne gouvernance ;

Ø Le soutien aux initiatives économiques par la mise en place de subventions pour renforcer financièrement les groupements à la base;

Ø Le renforcement des capacités des acteurs au développement et le développement des synergies entre OP (organisations paysannes) et les différents partenaires de la région de FATICK

Après une première phase de cinq ans (2003/2007), une deuxième est mise en oeuvre et concerne la période 2008/2010. Pour cette phase, le PDIF s'articule autour des objectifs spécifiques suivants :

ü La consolidation du fonds de solidarité (microcrédit) ;

ü L'appui aux filières porteuses de l'économie locale : sel, anacarde, caprine ; le développement de l'écotourisme ;

ü Le développement des synergies entre acteurs et plan de communication.

Conclusion

SOS Faim, avec le GERAD a choisi depuis 1999 d'aider la région de FATICK à travers le Programme de Développement Intégré de FATICK.

Le choix de la région de FATICK repose sur son taux de pauvreté élevé (50%). De plus, la région de FATICK est bien dotée en système financier décentralisés (SFD) ce qui peut faire penser que le microcrédit y occupe une place importante.

Depuis 2004, le PDIF oeuvre à aider les populations paysannes mais aussi urbaines à sortir de leur précarité. Par rapport à sa dynamique de lutte contre la pauvreté le PDIF offre à travers ses actions une très large gamme de services financiers d'épargne, de crédit, de micro-subvention à un cout moins élevé que ceux des banques classiques et instituts de micro-finance de la région.

Avec un personnel technique réduit (5), le PDIF travail avec prés de 20 unions de femme dans son activité de microcrédit, soit environ 15950 femmes financées pour des montants comprises entre 50 000 et 300 000 FCFA.

Vu l'importance du nombre de femme financé jusqu'ici, on essayera dans le chapitre qui suit de faire une évaluation des opérations de microcrédit du PDIF.

Chapitre III : Evaluation du volet microcrédit du PDIF

Introduction

Il y a 5 ans, les partenaires et les différents acteurs du PDIF ont défini des objectifs visionnaires qui devraient libérer une grande partie de la population de FATICK des chaines de la pauvreté extrême, de la faim. Ils ont établi des cibles pour arriver à l'égalité des sexes et à l'autonomisation des femmes, à un environnement durable et un partenariat régional pour le développement. En bref, ils ont dressé un programme pour une amélioration de la vie des populations et se sont engagés à n'épargner aucun effort pour que cette vision s'accomplisse.

Face à l'échec relatif des politiques d'ajustement structurel dans les pays en développement, un consensus s'est établi au niveau international sur le l'importance non seulement du contenu des politiques économiques mais également de la manière dont elles sont mises en oeuvre. De nouveaux facteurs comme la gouvernance, l'adhésion et la participation des populations sont dorénavant placé au coeur du programme de développement. C'est dans cette même vision que le PDIF a été élaboré avec la participation des bénéficières du programme et les services étatiques.

Par ailleurs, selon les résultats du RGPH 2002, la population de la région est à majorité composé de femme et 87,4% de cette population vit en milieu rural.

De ce fait, le PDIF pour atteindre son objectif de réduction de la pauvreté à ciblé les femmes et particulièrement les femmes rurales durant sa première phase (2003-2007).

Après quelque années de dure labeur, une tentative d'évaluer l'impact du programme sur le niveau de vie des populations est initiée.

La démarche adoptée pour réaliser cette étude repose d'une part sur la synthèse des connaissances de l'Etat de la pauvreté à FATICK et sur la démarche du PDIF, d'autre part sur la définition des méthodes et du choix des critères d'analyse des informations recueillies.

Sur la base des informations obtenues à partir de la documentation des questionnaires et un guide d'entretien ont été élaborés aussi bien pour les membres du GPF, les Président des GPF et union, les MEC et les services techniques de base.

Ces entretiens nous ont permis de recueillir leurs opinions et perception sur le PDIF.

Section 1 : Identification des acteurs et des dimensions à évaluer.

Il n'est pas toujours aisé d'évaluer un programme de développement car les dimensions à évaluer ne sont pas souvent quantifiables. Du moment que la définition de la pauvreté n'est pas figée. Elle varie selon l'auteur, l'institution, la politique prônée, etc.

Le rapport sur le développement humain (PNUD, 1997) en donne un glossaire, en relation avec le concept de développement humain et une approche qui va au-delà de l'aspect strictement monétaire.

En plus de cette variable-clé qu'est le revenu ou la consommation, le PNUD relie la pauvreté à la problématique du développement en général et du développement humain en particulier, la définition inclut les besoins et la capacité d'exercer certaines fonctions sociales, capacité qui dépend d'un certain niveau de santé, d'éducation, d'insertion social dans la communauté et d'intégration de la dimension genre.

Parmi les variables prisent en compte par le PNUD celui du revenu est le plus souvent considéré aussi bien par les pauvre et les organisations internationaux.

1) les acteurs

Le ciblage social consiste à sélectionner au sein d'un ensemble, une entité plus restreinte. La cible, qui peut être une catégorie de la population, une portion du territoire, en vue de lui faire bénéficier d'une manière prioritaire, voire exclusive, d'une ambigüité dans le ciblage social selon qu'il vise d'abord à redistribuer davantage vers les plus modestes ou bien d'abord à réduire les dépenses de l'Etat providence.

La tendance est à créer et additionner des politiques spécifiques en direction des différentes catégories d'exclus, de chômeurs, de mal-logés, de défavoriser. Afin d'être adapté le plus possible aux <<terrains>>, la sélectivité se fait de plus en plus grande, ce qui pousse à une segmentation renforcées des mesures et de leurs cibles.

La tentation du ciblage est renforcée par les revendications en faveur des discriminations positives. Il s'agit, au nom de l'équité, de corriger les inégalités de situation par les inégalités de traitement. Le ciblage social se substitue ainsi aux politiques universelles garantissant à chaque citoyen les mêmes droits. Concernant le PDIF, le ciblage social s'est tourné vers les femmes et les femmes rurales en particulier car les statistiques indiquent que la population de FATICK est en majorité composée de femme et 87,4% de cette population vivent en milieu rural.

Par ailleurs, les mutuelles d'épargne et de crédit jouent un rôle important dans le programme.

2) les dimensions

- la pauvreté vue à travers le prisme défavorisant des revenus.

Pour se qui considère la pauvreté principalement en terme de revenu, la réduction de la pauvreté apparait comme un processus faisant évoluer les ménages d'une position stable située <<en-dessus du seuil de pauvreté >> à une position stable située <<au-dessus du seuil de pauvreté>>. Cette vision est à l'origine de stratégies visant la <<hausse de revenus durablement bas>> (Dreze et Sen, 1989). Dans le contexte des services financiers, ces stratégies mettent l'accent (souvent exclusivement) sur l'octroi de crédit pour la génération des revenus dans le cadre d'une activité indépendante.

Dans notre cas, on fera une étude comparée du niveau de revenu mensuel des personnes enquêtées avant leur partenariat avec le PDIF et le niveau de revenu au moment de l'enquête.

- le capital humain : le niveau d'éducation

Selon Armartya Sen, la pauvreté ne devrait pas être appréhendée par les réalisations (niveau consommation ou de revenu), mais par la capacité des individus à y avoir accès. Ce sont donc les moyens permettant de satisfaire un certain nombre de besoin qui doivent être privilégiés. Dans ce sens, le capital humain et plus précisément l'éducation s'avère un critère pertinent puis qu'un niveau élevé d'instruction ouvre accès à des conditions meilleures. Etre faiblement doté en capital humain peut aussi être considéré une fin en soi valorisant en tant que telle. La pauvreté en terme de capital humain s'interprète dans se cas comme une forme de privation ou un besoin non satisfaite. Enfin, l'indicateur retenu pour le capital humain portant sur un stock n'est pas touché par les aléas conjoncturel, il appréhende également une forme structurelle de pauvreté : l'éducation concernant les bénéficiaires du PDIF, on a à faire à des individus âgés dans la plupart des cas, on mettra le niveau d'étude des bénéficiaires en exergue.

- L'insertion sociale et la discrimination

La pauvreté du point de vue de l'insertion sociale est un phénomène assez rarement considéré dans les études économiques. Pourtant, les analyses sociologiques insistent sur le fait que la marginalisation ou l'exclusion conduit à développer une culture de la pauvreté dont il est difficile de sortir (de persistance de la pauvreté). Il convient également de souligner que le capital social permet d'accéder à certains services, de saisir des opportunités ou sur des décisions susceptibles d'avoir un impact sur ses conditions de vie.

Différent critères peuvent être considérés pour appréhender empiriquement le concept d'exclusion social : sentiment subjectif d'exclusion des réseaux d'entraide et de solidarité, accès à l'information etc. Partant des variables disponibles, nous retiendrons ici trois types d'indicateurs : l'appartenance à des associations, l'existence et la diversité des types d'aide mobilisable, et la discrimination selon l'appartenance ethnique, le sexe, l'éducation ou le niveau social.

Le choix des indicateurs est basé sur la définition de la pauvreté et sur des critères de la pertinence, la fiabilité et la solvabilité des variables choisies. Ces variables sont le revenu mensuel, la santé, l'éducation, l'habitation et la bonne gouvernance.

Section II : Présentation et analyse des données recueillies

1. Présentation des données

a. Tableau de données recueillies des bénéficiaires

 

Avant financement PDIF

Après financement PDIF

 

Désignation

Nbre. cit

Fréquence (%)

Désignation

Nbre. cit

Fréquence (%)

Niveau d'étude

Analphabète

Langue nat

Primaire

Secondaire

Lycée

6

10

14

7

6

14.0

23.3

32.6

16.3

14.0

Analphabète

Langue nat

Primaire

Secondaire

lycée

6

10

14

7

6

14.0

23.3

32.6

16.3

14.0

 

Total obs

43

100

Total obs

43

100

Problèmes rencontrés au niveau socio économique

Non réponse

Santé

Financiers

Edu.enfant

Nutrition

Accès à l'eau

Autres

7

24

32

16

15

13

4

16.3

55.8

74.4

37.2

34.9.

30.2

9.3

Non réponse

Santé

Financiers

Nutrition

Accès a l'eau

autres

10

17

21

16

10

7

2

23.3

39.5

48.8

37.2

23.3

16.3

4.7

 

Total obs

43

 

Total obs

43

 

Type d'habitation

Non réponse

Case en paille

Baraque

Bât .en dure

Autres

1

3

3

35

1

2.3

7.0

7.0

81.4

2.3

Non réponse

Case en paille

Baraque

Bât en dure

autres

1

0

1

40

2

2.3

0.0

2.3

93.0

4.7

 

Total

43

100

total

43

 

Niveau de revenu mensuel

Moins de 6000

De 6000 à 12000

De 12000 à 18000

De 18000 à 24000

De 24000 à 30000

De 30000 à 36000

Plus de 30000

18

4

0

7

0

2

12

41.9

9.3

0.0

16.3

0.0

4.7

27.9

Non réponse

Moins de 60000

De 6000 à 12000

De 12000 à 18000

De 18000 à 24000

De 24000 à 30000

De 30000 à 36000

Plus de 30000

1

14

2

0

4

0

9

13

2.3

32.6

4.7

0.0

9.3

0.0

20.9

30.2

 

Total obs

43

100

Total obs

43

100

b) Présentation des données recueillies des présidentes

 

Avant financement PDIF

Après financement PDIF

 

Désignation

Nbre. cit

Fréquence (%)

Désignation

Nbre. cit

Fréquence (%)

Niveau d'étude

Analphabète

Langue nat

Primaire

Secondaire

Lycée

4

6

4

3

1

22.2

33.3

22.2

16.7

5.6

Analphabète

Langue nat

Primaire

Secondaire

lycée

4

6

4

3

1

22.2

33.3

22.2

16.7

5.6

 

Total obs

18

100

Total obs

18

100

Problèmes rencontrés au niveau socio économique

Non réponse

Santé

Financiers

Edu.enfant

Nutrition

Accès à l'eau

Autres

2

14

14

9

7

8

6

11.1

77.8

50.0

38.9

44.4

33.4

Non réponse

Santé

Financiers

Nutrition

Accès a l'eau

autres

1

14

9

9

3

1

0

5.6

77.8

50.0

50.0

16.7

5.6

0.0

 

Total obs

18

 

Total obs

18

 

Type d'habitation

Non réponse

Case en paille

Baraque

Bât .en dure

Autres

-

1

0

14

3

-

5.6

0.0

77.8

16.7

Non réponse

Case en paille

Baraque

Bât en dure

autres

1

0

0

17

0

5.6

0.0

0.0

94.4

0.0

 

Total

18

100

total

18

100

Niveau de revenu mensuel

40000 ou plus

0 à 10000

10001 à 20000

6

4

4

42.9

28.6

28.8

40000 ou plus

0 à 10000

10001 à 20000

20000 à 30000

8

2

2

2

57.1

14.3

14.3

14.3

 

Total obs

14

100

Total obs

14

100

Durée du mandat

da

Illimitée

2 ans

4 ans

16

1

1

88.9

5.6

5.6

 
 
 

c) Présentation des données recueillies des gérantes des mutuelles

 
 

Hors partenariat PDIF

Après partenariat PDIF

Nom de la mutuelle

Désignation

 

Nbre. cit

Fréquence (%)

Désignation

Nbre. cit

Fréquence (%)

1« Sante yalla »

2 « MEC le Sine »

3 « Dimbalanté »

Taux d'intérêt

2 %/mois

11% / an

2

1

66.7

33.3

Taux d'intérêt

2%/mois

8%/an

2

1

 
 

total

3

100

Total

total

3

1« Sante yalla »

2 « MEC le Sine »

3 « Dimbalanté »

Montant seuil

50000

25000

1

2

33.3

66.7

Montant seuil

50000

25000

2

1

 
 

total

3

100

 

total

3

1« Sante yalla »

2 « MEC le Sine »

3 « Dimbalanté »

Montant plafond

3000000

1500000

200000

1

1

1

33.3

33.3

33.3

Montant plafond

3000000

1500000

300000

1

1

1

 
 

total

3

100

 

total

3

1« Sante yalla »

2 « MEC le Sine »

3 « Dimbalanté »

Nbre de clients

667

603

424

1

1

1

33.3

33.3

33.3

Nbre de clients

1485

1360

657

1

1

1

 
 

total

3

100

 

total

3

1« Sante yalla »

2 « MEC le Sine »

3 « Dimbalanté »

Nbre de salariés

2

3

100

Nbre de salariés

9

5

3

1

1

1

 
 

total

3

100

 

total

3

1« Sante yalla »

2 « MEC le Sine »

3 « Dimbalanté »

Bénéfice net d'exploitation

10000000

5000001

500000

1

1

1

33.3

33.3

33.3

Bénéfice net d'exploitation

14236563

5219281

1000000

1

1

1

 
 

total

3

100

 

total

 

3) Analyse des résultats

a) analyse des résultats des membres et présidentes

Pour des raisons de temps l'échantillon initialement ciblé n'a pas été enquêté. On a eu à s'entretenir au total avec 43 membres, 18 Présidentes et 3 gérantes des mutuelles. La durée des partenariats du PDIF avec les GPF varient entre 1 à 5ans. Ainsi, 80,5% des personnes enquêtées travaillent depuis 5ans avec le PDIF, 14,6% depuis 4ans, 2,4% depuis 3ans et 2,4% depuis 1ans seulement.

- Niveau d'étude

Concernant les cibles du PDIF, l'indicateur éducation n'a subi aucune modification. Parce que les personne enquêtées sont âgées entre 26 ans et 78 ans et n'étudiaient plus bien avant l'avènement de PDIF.

La plupart d'entre elles ont arrêté les études au niveau de l'élémentaire soit 32.6%, le pourcentage ayant atteint le cycle secondaire est de 16.3 % et le lycée est de 14.0%. Tandis que 23.3% ont apprise les langues nationale et 14.0% sont analphabètes.

Alors que, les présidentes de GPF ont pour la majorité apprise les langues nationales (33.3%). les 22.2% sont analphabètes. les 22.2% autres ont cessé d'étudier en primaire.

16.7% ont fait le cycle secondaire et enfin 5.6% ont pu faire le lycée.

- problème rencontrés au niveau socioéconomique

Les membres simples des GPF rencontraient en majorité des problèmes de santé soit 55.8% avant l'arrivée du PDIF contre 39.5% au moment de l'enquête. Cependant 74.4% affirment avoir eu des problèmes financiers et après partenariat avec le PDIF seule les 48.8% d'entre eux pensent qu'elles ont toujours des difficultés de financement. On enregistre donc une réduction de 25.6% pour ce type de problème. En ce qui concerne la capacité de s'alimenter, les 34.9% des femmes enquêtées avaient un problème de nutrition.

Elles sont maintenant 23.3% à penser toujours avoir ce type difficulté après leur partenariat avec le PDIF ; elles sont 16.3% à dire qu'elles ont toujours des problèmes d'accès à l'eau potable. Et enfin, le problème pour l'éducation de leurs enfants le taux avant financement était de 37.2%, il est toujours de 37.2% après financement.

Quant aux leaders interrogés, les 77.8% avaient des problèmes de santé, ce taux n'a pas varié après financement. Elles sont toujours 77.8% à avoir eu des problèmes de financement avant le PDIF ; lors de l'enquête seule 50.0% pensent avoir toujours des problèmes financiers. Concernant l'accès à l'eau potable, c'est les 44.4% des femmes enquêtées qui avaient des difficultés liés à ce problème avant financement ; ce taux est maintenant de 5.6% seulement.

Pour ce qui est de l'éducation de leurs enfants, les problèmes y afférents qui était de 50.0% avant partenariat n'a pas changés pour les présidentes.

- Type d'habitation

Que se soient les membres ou bien les leaders des GPF, elles logent pour la plupart dans des bâtiments en dure avant leur partenariat avec le PDIF, soit 81.4% pour les membres et 77.8% pour les présidentes. Après partenariat, les 93.0% des membres habitent dans ce même type d'habitation. Un faible pourcentage (7.0%) pour les membres ; 5.6% pour les leaders logeaient dans des cases en paille. Les 7.0% des membres habitaient dans des baraques et 2.3% dans d'autres types d'habitation non précisée dans le questionnaire.

- Niveau de revenu mensuel

Il faut noter que plupart des femmes enquêtées sur leur niveau de revenu mensuel avant financement ou après financement n'ont pas pu fournir une réponse exacte, mais une réponse comprise sur un intervalle. Il y a d'autres qui n'ont pas voulu se prononcer sur cette question. Ainsi, on a 41.9% des membres qui affirment que leur revenu mensuel avant financement du PDIF était de moins de 6 000 FCFA ; 9.3% entre 6 000 FCFA et 12 000

FCFA ; 16.3% entre 18 000 FCFA et 24 000 FCFA ; 4.7% entre 30 000 FCFA et 36 000 FCFA ; et enfin 27.9% avaient plus de 30 000 FCFA. Après financement, elles sont 32.6% à avoir moins de 6 000 FCFA ; les 4.7% ont entre 6 000 FCFA et 12 000 FCFA ; 9.3% ont entre 18 000 FCFA et 24 000 FCFA ; 20.9% ont entre 30 000 FCFA et 36 000 FCFA et enfin 30.2% ont plus de 30 000 FCFA.

Tandis que les leaders, les 42.9% avaient un revenu mensuel de 40 000 FCFA ou plus ; 28.6% avaient entre 0 FCFA et 10 000 FCFA ; toujours 28.6% avaient entre 10 001 FCFA et 20 000 FCFA. Après financement ; elles sont 57.1% à avoir plus de 40 000 FCFA ; 14.3% ont de 0 CFA à 10 000 FCFA ; 14.3% ont entre 10 000 FCFA et 20 000 FCFA ; 14.3% ont de 20 000 FCFA à 30 000 FCFA.

- Bonne gouvernance, démocratie

A la question : « quelle est la durée de votre mandat ? », les 88.9% des présidentes des GPF répondent : « illimitée ». Seule 5.6% ont répondu 2 ans et 4 ans. L'explication fournit par certaine d'entre elles ; est que c'est l'Etat qui organisait des élections pour le renouvellement des bureaux des GPF dans tout le pays. Depuis 1998, cela ne s'est fait sous prétexte que les GPF ont maintenant un statut d'ONG. Apparemment ni les membres, ni les présidentes ne prennent l'initiative pour le renouvellement des bureaux et l'instauration de nouvelles lois et règles de fonctionnement de ces associations féminines. Ils y a en parmi ces leaders qui veulent arrêter à cause de leur âge avancé.

Quant on les demande sur quoi on s'est basé pour les élire présidente, rare sont celles qui parlent d'élection ; le mot le plus utilisé est la succession.

b) Analyse des résultats des MEC

Certains indicateurs de performance comme : la qualité du portefeuille, le volume des opérations annuelles, le montant total des rémunérations n'ont pas de réponse soit hors partenariat ou après partenariat des trois mutuelles avec le PDIF. Il ne sera donc pas possible de mesurer l'impact du programme sur ces MEC à partir de ces indicateurs.

Cependant, le nombre de client est la variable qui a subit une grande modification entre les deux périodes. Ainsi, la mutuelle  « Sante yalla » de GASSAS passe de 667 clients en 2003 à 1485 clients en 2009. La « MEC le Sine » de FATICK comptait 603 en 2003, elle en est à 1360 clients en 2009 et enfin la mutuelle « Dimbalanté »

De FOUNDIOUGNE qui avait 424 clients en 2003 en a 657 en 2009.

Le nombre des salariés des trois mutuelles a aussi considérablement évolué. Chacune d'entre elles avaient juste 2 employés en 2003. « Sante yalla » en a 9 ; « MEC le Sine » en a 5 et « Dimballanté » 3 en 2009.

Pour ce qui est des bénéficiaires nets d'exploitation : « sante yalla »,  « MEC le Sine », et « Dimballanté » avaient respectivement 1 000 000 FCFA ; 500 001 FCFA et 5 000 000 FCFA en 2003. En 2009, les bénéfices nets d'exploitation sont de 14 236 563FCFA, 5 219 281 FCFA et 1 000 000 FCFA dans l'ordre cité précédemment.

Section III : Interprétation

Pour le facteur éducation, la plupart des femmes ont arrêté les études à l'élémentaire. Elles n'ont pas de longue étude seule, un faible taux de 5.6% des leaders et 14.0% des membres ont pu atteindre le lycée.

Cette dimension introduit dans la définition depuis seulement quelques années peut être appréhendé ici à travers les problèmes liés à l'éducation des enfants des femmes enquêtées.

D'après les résultats de l'enquête, les difficultés que rencontrent ces femmes dans l'éducation de leurs enfants n'ont pas variés. Il en résulte donc que les financements octroyés par le PDIF pour ces femmes ne les a permis de résoudre les problèmes d'enseignement des enfants. Par ailleurs, le PDIF organise des séminaires de formation pour les aider dans la gestion de leur activité, ce qui constitue un plus dans leur formation intellectuel.

En ce qui concerne la variable santé, on constate une amélioration de 16.3% pour les membres. Mais ce taux n'a changé pour les leaders. Cela peut être expliqué par l'âge dû à l'insuffisance d'infrastructure sanitaire de pointe dans la région de Fatick. Pour certaines maladies, on a souvent recourt à la région de Kaolack, ou de Diourbel ; parfois même Dakar et cela nécessite des sommes qui ne sont pas à la portée de tout le monde.

Ensuite, le besoin de financement a diminué de 25,6% pour les membres et de 27,8% pour les leaders. Lorsqu'on observe le taux élevé qui affirmait avoir eu des problèmes pour le financement de leurs activités économiques, cela réconforte l'hypothèse d'insuffisance des structures financières pour les pauvres. Sur ce point, les femmes ont salué l'initiative du PDIF dans leurs opérations de microcrédit. Elles en demandent encore plus. Par exemple quand on les demande, quelles requêtes elles font à l'endroit du PDIF ?elles veulent entre autres qu'il augmente le montant des prêts pour qu'elles puissent davantage diversifier leurs activités. Qu'il révise le taux d'intérêt en baisse qui est maintenant de 16% par an.

A la question « comment utilisez-vous vos bénéfices ? » la plupart disent que ces bénéfices sont destinés à leur famille. Ce qui peut expliquer la réduction de 11,6% pour les membres et 22,6% pour les présidentes est les problèmes liés à l'alimentation. Donc la théorie qui stipule que les prêts octroyés aux pauvres sont souvent destinés à la consommation se vérifie avec les femmes bénéficiaires du microcrédit PDIF.

Les difficultés liées à l'accès à l'eau potable ont subit une amélioration de 13,9% pour les membres et de 38,8% pour les leaders.

L'ensemble des dimensions qualitatives de la pauvreté étudiées ici ont subit des améliorations. Ce qu'on ne peut pas dire pour autant en ce qui concerne la variable du revenu mensuel, car le niveau du revenu mensuel a certes augmenté pour certaines d'entre elles, mais elles le dépensent au jour le jour. Ce qui fait qu'elles quantifient mal leurs revenus mensuel.

Par ailleurs, l'installation du PDIF dans la région de FATICK a beaucoup contribué au développement des trois(03) mutuels : « Sante Yalla », « MEC le Sine » et « Dimbalanté ». Le programme a augmenté le nombre de leurs clients. Du moment où les fonds sont gérés par ces mutuelles, elles sont chargées d'effectuer les décaissements au profit des GPF sélectionnés par le PDIF et les récipiendaires des prêts versent dans ces même mutuelles lors des remboursements. Hormis la rémunération que le PDIF leur donne pour les services rendus ; elles peuvent travailler avec les épargnes des membres. Il y a certaines gérantes qui ont affirmé lors de l'enquête, qu'elles avaient parfois des besoins de financement non satisfaits. Avec l'arrivée du PDIF, on est à l'abri de ce type de difficulté. Quant à leurs bénéfices nets d'exploitation ils ont aussi augmenté. On note une hausse de 13 236 563 FCFA pour la mutuelle « Sante Yalla » ; 4 719 280 FCFA pour la « MEC le sine » et 500 000FCFA pour la mutuelle « Dimbalanté ».

Conclusion

On constate que les microcrédits du PDIF aident ses bénéficiaires a « élargir le champ du possible »en permettant de financer la diversification de leurs activités, élargir leurs marchés, parfois de démarrer des investissements sur le petit équipement. Pour ces femmes qui ont la capacité de créer des activités, on observe des effets sur leurs revenus familiaux, l'amélioration de l'habitat, la santé et l'accès à l'eau potable.

En juin 2009, 1487 GPF ont été touché et 15 490 femmes financées pour des montants compris entre 50 000FCFA et 300 000FCFA. Le PDIF a ainsi positivement contribué au développement des activités économiques des femmes de la région de FATICK. Un montant de 50 000 000FCFA tiré du fond de solidarité a été affecté au financement de 100 femmes dans le cadre d'un fond pour l'entreprenariat féminin (FEF). Ce type de financement fait rêver la plupart d'entre elles.

En plus les mutuelles que le PDIF alimente ont une bonne situation financière maintenant. Il a aussi contribué à la prolifération des associations féminines dans la région de FATICK, parce qu'il ne finance que les femmes qui sont membres d'une association.

Pour augmenter et consolider son volet microcrédit, le PDIF envisage d'organiser plus de visites de proximité, de renforcer le système de suivi des activités de microcrédit et de consolider les fonds de crédit (fond de solidarité et fond pour l'entreprenariat féminin).

Conclusion générale

Le microcrédit consiste dans l'octroi de prêts de très petits montants et s'impose désormais comme l'instrument privilégié de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion bancaire, à tel point que 2005 a été consacrée par les Nations Unies « Année internationale du microcrédit ». Certaines initiatives ont d'ailleurs réussi, comme notamment la Grameen Bank et l'association pour le droit à l'initiative économique (ADIE) au Sud et au Nord respectivement.

A l'instar de ces structures, le PDIF qui est mis en place avec l'appui de l'ONG SOS Faim Belgique par le GERAD utilise cet instrument (le microcrédit) pour contribuer à la lutte contre la pauvreté dans la région de Fatick. Pour atteindre ses objectifs, le PDIF s'appui sur les organisations populaires de promotion du développement économique et sociale. Ses contributions dans la lutte contre la pauvreté sont déclinées dans les principaux acquis du programme en matière de ;

_ Management (collaboration SOS Faim Belgique - GERAD - services techniques - Population)

_ Eveil et dynamique sociales (renforcement de leadership ; de l'organisation vertical ; du réseautage)

_ Solidarité, responsabilisation des structures faîtière (bancarisation des sociétaire, installation de la ligne de financement, de fond de solidarité inter groupe et suivi des remboursements)

En ce qui concerne l'impact des microcrédits du PDIF sur les bénéficiaires, les enquêtes menées au niveau de ces dernières montrent que les femmes ont pu diversifier leur commerce pour la plupart. Parce que 81, 4 % pour les membres et 66.7% pour les leaders affirment avoir continue la même activité commerciale, mais qu'elles ont augmenté leur commerce après avoir reçu les financements du PDIF.

On enregistre aussi une réduction de certains de leurs besoins (santé, financier, accès à l'eau potable, nutrition...) et une sensible variation de leur revenu mensuel pour certaines d'entre elles.

1) Les microcrédits sortent- ils vraiment leur bénéficiaire de leur état de pauvreté ?

Tout crédit suppose un remboursement, et un taux d'intérêt sur les prêts.

Elles sont arrivées à se convaincre que la faiblesse de ce taux est due à la mauvaise gestion par les femmes, des crédits octroyés : alors il faut leur apprendre les nouvelles techniques de gestion. Et pourtant nos grandes mères savent gérer des sommes élevées sans avoir mis les pieds à l'école et moins encore savoir tracer un compte d'exploitation. Comment voulez-vous qu'une femme avec 10 000FCFA de crédit en main aille développer une activité génératrice de revenu pendant que ces enfants meurent de faim ou sont renvoyés de l'école pour non paiement des frais de scolarité, ou encore pendant que son enfant meurt de paludisme faute de 2 000FCFA pour lui payer les soins nécessaires.

Octroyer un prêt à de tels individus risque plutôt d'aggraver leur situation d'endettement et de pauvreté.

2) Quand le microcrédit est-il un instrument approprié ?

Le microcrédit se révèle plus utile pour ceux qui ont identifie une opportunité économique et qui sont en situation de fructifier cette opportunité s'ils ont la possibilité de se procurer une petite somme d'argent au moment où ils en ont besoin.

Ainsi les personnes pauvres qui travaillent dans des économies stables ou en croissance, qui ont démontré leur capacité à conduire les activités proposées dans l'esprit d'entreprise et leur engagement à rembourser leur dette sont meilleurs candidats pour le microcrédit.

Cependant, le microcrédit a des limites. L'une d'entre elle est qu'il finance essentiellement des activités à toute petite échelle, de très faible croissance, bien éloignées de l'image d'Epinal d'un Bill Gatt démarrant Microsoft dans son garage : dans les rues des villes d'Inde, d'Indonésie ou du Bangladesh, on voit d'innombrables petit épicerie vendant toute la même chose, dont les bénéfices suffisent à peine à payer un salaire minimal à leur propriétaire en dépit des dix, douze heures de travail quotidien.

3) Recommandations

Pour les ménages les plus pauvres, les possibilités d'utilisation productive des prêts sont très limitées. Il serait plus judicieux de repenser ces services et de les adapter au besoin des plus pauvres. La visite de maison en maison de ces cibles a permis de constater et d'entendre leurs témoignages sur le Programme de Développement Intégré de Fatick et sur leurs activités, mais surtout sur leurs situations financières et sociales avant le PDIF et actuellement. Il en résulte qu'il y a des bénéficiaires des microcrédits du PDIF qui ne développent aucune activité économique avec les sommes prêtées. Le PDIF devrait faire des enquêtes sur ces bénéficiaires et réviser ses critères de financement en tenant compte de leur situation sociale.

Les facteurs d'échec du programme soulignés par les interviewés sont l'absence ou l'insuffisance dans les systèmes suivants :

_ Information fiable (bases de données agrégées ou pas et par pallier territorial ;

_ Evaluation internes et externes partagées ;

_ Programmations régulières et maitrisées par les bénéficiaires ;

_ Capitalisation partagée des expériences ou performance et/ou échec entre acteurs ;

_ Formations des bénéficiaires en vue de leur autonomie d'action ;

_ Appui aux structures d'appui (CADL...) mobilité et autres motivation ;

_ Etc...

Sur ces points, il faudrait que ces facteurs cités ci-dessus soient jugulés ou atténués.

Annexes

Questionnaire des bénéficiaires du PDIF

Identification

Région  :

Département :

Commune :

Arrondissement :

Communauté rurale :

Nom du GPF :

Nom :

Prénom :

Age :

Situation matrimoniale :

Niveau d'étude :

Profession :

Profession du mari :

Nombre d'enfant en charge :

Situation socio-économique avant financement PDIF

Type de revenu ?

1-Salaire 2-Auto-emploi 3-Rente 4-Aide

5-Autres

Si auto-emploi ; activités développées ?

1-Commerce 2-Petit commerce 3- Elevage 4-Agriculture 5- Maraîchage 6- Autres

Source(s) de Financement ?

1-Fonds Propres 2-Crédit 3-Subvention/Aide

4-Autres

Niveau de revenu mensuel ?

a -0 à 10 000 FCFA b - 10 001 à 20 000 F CFA

c - 20 001 à 30 000 FCFA

d-30 001 à 40 000 F CFA e-plus de 40 001FCFA

Type d'habitation ?

1-Case en paille 2- Baraque 3- Bâtiment en dure

4- Autres

Problème(s) rencontré(s) au niveau socio- économique ?

1-Santé ; Si oui lesquels............................................................

..................................................................................................................................................................

2-Financière ; Si oui lesquels.........................................................

...................................................................................................................................................................

3-Education des enfants ; Si oui lesquels.............................................

...................................................................................................................................................................

4-Nutrition/Alimentation ; Si oui lesquels.............................................

...............................................................................................................

5-Accès à l'eau potable ; Si oui lesquels.......................................

....................................................................................................................................................................

6- Autres ; Si oui lesquels.........................................................

....................................................................................................................................................................

Est-ce que votre activité économique vous permettez d'épargner ?

1-Oui 2-Non

Si oui ; Sous quelle(s) Forme(s) ?

1-Monétaire 2- Physique 3-Autres

Si non pourquoi ?...................................................................................................

..............................................................................................................................................................

Est-ce que vous étiez membre d'une association ?

1-Oui 2-Non

Situation socio-économique après financement PDIF

Durée du partenariat PDIF et votre GPF ?

a -0 à 1 an b-2 à 3 ans c-3 à 4 ans d-4 à 5ans

Avez-vous continué la même activité développée avant financement ?

1-Oui ; Si oui pourquoi ? .................................................................................................. 2- Non ; Si non pourquoi ?.............................................................................................

Type de revenu ?

1- Salaire 2-Auto-emploi 3-Rente

4-Aide 5-Autres

Si auto-emploie ; activité(s) développée(s) ?

1-Commerce 2-Petit commerce 3-Elevage

4-Agriculture 5-Maraîchage 6-Autres

Source(s) de financement ?

1-Fonds propres 2-crédit 3-Subvention/Aide

4-Autres

Niveau de revenu mensuel ?

a-0 à 10 000FCFA b-10 001 à 20 000FCFA

c-20 001 à 30 000FCFA

d-30 001 à 40 000FCFA e- 40 001FCFA ou plus

Qui gère les financements reçus ?

1-Moi-même 2-Mon mari 3-Un Tiers ; Si oui qui est ?................................................................................................................................

Avez-vous employé des personnes dans votre activité ?

1-Oui ; Si oui combien sont-ils ? 2-Non

Type d'habitation ?

1-Case en paille 2-Baraque 3- Bâtiment en dure

4-Autres

Problème(s) rencontré(s) au niveau socio-économique ?

1-Santé ; Si oui lesquels ?..........................................................................

2-Financière ; Si oui lesquels ?.........................................................................

3-Education des enfants ; Si oui lesquels ?.............................................

4-Nutrition/Alimentation ; Si oui lesquels ?..........................................

5-Accès à l'eau potable ; Si oui lesquels ?..........................................

6-Autres ; Si oui lesquels ?........................................................................

Est-ce que votre activité vous permet d'épargner à présent ?

1-Oui 2-Nom

Si oui sous quelle(s) forme(s) ?

1-Monétaire 2-Physique 3- Autres

Si non pourquoi ?...........................................................................................................

Avez-vous des difficultés pour rembourser vos prêts dans les délais ?

1-Oui 2-Non

Si oui quelles sont vos raisons ?...................................................................................................

Qu'avez-vous apprise ou acquise de plus grâce au partenariat de votre GPF avec le PDIF ?

.................................................................................................................................................................

Quelle(s) requête(s) feriez vous auprès du PDIF dans l'optique de renforcer votre activité économique ?

1-Taux d'intérêt 2-durée d'échéance 3-montant du prêt

4-Critère de sélection 5-Autres

Etes-vous satisfaites des services de votre mutuelle d'épargne et de crédit ?

1-Oui

Si oui pourquoi ?...............................................................................................

2-Non

Si non pourquoi ?..........................................................................................................

Questionnaire des présidentes des unions

Identification

Région  :

Département :

Commune :

Arrondissement :

Communauté rurale :

Nom de l'union

Nom :

Prénom :

Age :

Situation matrimoniale :

Niveau d'étude :

Profession :

Profession du mari :

Nombre d'enfant en charge :

Situation socio-économique avant financement PDIF

Type de revenu ?

1-Salaire 2-Auto-emploi 3-Rente

4-Aide 5-Autres

Si auto-emploi ; activités développées ?

1-Commerce 2-Petit commerce 3- Elevage

4-Agriculture 5- Maraîchage

6- Autres

Source(s) de Financement ?

1- Fonds Propres 2-Crédit

3-Subvention/Aide

4-Autres

Niveau de revenu mensuel ?

a -0 à 10 000 FCFA b - 10 001 à 20 000 F CFA

c - 20 001 à 30 000 FCFA

d-30 001 à 40 000 F CFA e-plus de 40 001FCFA

Type d'habitation ?

1-Case en paille 2- Baraque

3- Bâtiment en dure

4- Autres

Problème(s) rencontré(s) au niveau socio- économique ?

1-Santé ; Si oui lesquels...............................................................

..................................................................................................................................................................

2-Financière ; Si oui lesquels.................................................................................................

...................................................................................................................................................................

3-Education des enfants ; Si oui lesquels..........................................

...................................................................................................................................................................

4-Nutrition/Alimentation ; Si oui lesquels.............................................

...................................................................................................................................................................

5-Accès à l'eau potable ; Si oui lesquels..........................................

....................................................................................................................................................................

6- Autres ; Si oui lesquels............................................................

....................................................................................................................................................................

Est-ce que votre activité économique vous permettez d'épargner ?

1-Oui 2-Non

Si oui ; Sous quelle(s) Forme(s) ?

1-Monétaire 2- Physique 3-Autres

Si non pourquoi ?......................................................................................................

.......................................................................................

Est-ce que vous étiez membre d'une association ?

1-Oui 2-Non

Est ce que vous étiez leader d'une association ?

1-Oui 2-Non

Situation socio-économique après financement PDIF

Durée du partenariat PDIF et votre GPF ?

a -0 à 1 an b-2 à 3 ans c-3 à 4 ans

d-4 à 5ans

Avez-vous continué la même activité développée avant financement ?

1-Oui ; Si oui pourquoi ? .................................................................................................. 2- Non ; Si non pourquoi ?..............................................................................

Type de revenu ?

2- Salaire 2-Auto-emploi 3-Rente

4-Aide 5-Autres

Si auto-emploie ; activité(s) développée(s) ?

1-Commerce 2-Petit commerce 3-Elevage

4-Agriculture 5-Maraîchage 6-Autres

Source(s) de financement ?

1-Fonds propres 2-crédit 3-Subvention/Aide

4-Autres

Niveau de revenu mensuel ?

a-0 à 10 000FCFA b-10 001 à 20 000FCFA

c-20 001 à 30 000FCFA

d-30 001 à 40 000FCFA e- 40 001FCFA ou plus

Qui gère les financements reçus ?

1-Moi-même 2-Mon mari 3-Un Tiers ; Si oui qui est ?................................................................................................................................

Avez-vous employé des personnes dans votre activité ?

1-Oui ; Si oui combien sont-ils ? 2-Non

Type d'habitation ?

1-Case en paille 2-Baraque 3- Bâtiment en dure 4-Autres

Quels sont les critères de sélection des bénéficiaires de crédit au niveau de votre union ?

...............................................................................................................................................................

............................................................................................................................................................

Problème(s) rencontré(s) au niveau socio-économique ?

1-Santé ; Si oui lesquels ?.............................................................................................

2-Financière ; Si oui lesquels ?........................................................................................

3-Education des enfants ; Si oui lesquels ?...........................................................................

4-Nutrition/Alimentation ; Si oui lesquels ?...........................................................................

5-Accès à l'eau potable ; Si oui lesquels ?...........................................................................

6-Autres ; Si oui lesquels ?........................................................................................

Quels sont les problèmes rencontrés dans votre fonction de présidente ?

1-Au niveau social....................................................................................................................................

....................................................................................................................................................................

2-Au niveau économique........................................................................................................................

............................................................................................................................................................

Les critères pour être présidente d'une union ?....................................................................

..............................................................................................................................................................

Les avantages d'être leader ?................................................................................................

..............................................................................................................................................................

Les inconvénients d'être leaders ?........................................................................................

..............................................................................................................................................................

Durée de votre mandat ?

a-1 à 2ans b-2 à 3 ans c- 3 à 4 ans

d- 5ans ou plus

Est-ce que votre activité vous permet d'épargner à présent ?

1-Oui 2-Nom

Si oui sous quelle(s) forme(s) ?

1-Monétaire 2-Physique 3- Autres

Si non pourquoi ?........................................................................................................................

Est-ce que vous faites un suivi-évaluation auprès des bénéficiaires après financement ?

1-Oui 2-Non

Si oui quels sont vos méthodes et moyens ?.............................................................................

..................................................................................................................................................................

Si non pourquoi ?.........................................................................................................................

....................................................................................................................................................................

Avez-vous des difficultés pour rembourser vos prêts dans les délais ?

1-Oui 2-Non

Si oui quelles sont vos raisons ?...................................................................................................

Qu'avez-vous apprise ou acquise de plus grâce au partenariat de votre GPF avec le PDIF ?

.................................................................................................................................................................

Quelle(s) requête(s) feriez vous auprès du PDIF dans l'optique de renforcer votre activité économique ?

1-Taux d'intérêt 2-durée d'échéance 3-montant du prêt

4-Critère de sélection 5-Autres

Etes-vous satisfaites des services de votre mutuelle d'épargne et de crédit ?

1-Oui ; Si oui pourquoi ?...............................................................................................

2-Non ; Si non pourquoi ?....................................................................................................................................

Questionnaire des présidentes de mutuelles d'épargne et de crédit

Identification

Région :

Département :

Date d'ouverture de la mutuelle :

Nom :

Prénom :

Age :

Niveau d'étude :

Profession :

Hors partenariat

Quels sont les critères de sélection des bénéficiaires de vos crédits ?

Les conditions de financement ?

1-Taux d'intérêt 2-Montant seuil

3-Montant plafond 4-Durée d'échéance

5-Garantie ........................................................................................................................................... 6-Assurance .........................................................................................................................................

7-Pénalité(s).............................................................................................................................................

8-Autres....................................................................................................................................................

Nombre de clients de la mutuelle en 2003 ?

Bénéfice net d'exploitation de la mutuelle en 2003 ?

a-0 à 50 0000FCFA b-500 001 à 1 000 000FCFA

c-1 000 001 ou plus

Nombre d'employé de la mutuelle en 2003?

a-1 à 3 b- 4 à 6 c- 6 à 10

d-10 ou plus

Montant des subventions en 2003 ?

1-Subvention d'investissement

2-Subvention d'exploitation

Qualité du portefeuille à risque ?

a-1% à 2% b-2% à 4% c- 5% ou plus

Volume épargne

Volume crédit

Volume des opérations ?

1-Dépôt

2-Retrait

Après partenariat

Quels sont les critères de sélection des bénéficiaires de vos crédits ?

Les conditions de financement ?

1-Taux d'intérêt 2-Montant seuil

3-Montant plafond 4-Durée d'échéance

5-Garantie ........................................................................................................................................... 6-Assurance .........................................................................................................................................

7-Pénalité(s)................................................................................................

8-Autres....................................................................................

Nombre de clients de la mutuelle en 2008 ?

Bénéfice net d'exploitation de la mutuelle en 2008?

a-0 à 500 000FCFA b-500 001 à 1 000 000FCFA

c-1 000 001 ou plus

Nombre d'employé de la mutuelle en 2008?

a-1 à 3 b- 4 à 6 c- 6 à 10

d-10 ou plus

Montant des subventions en 2008 ?

1-Subvention d'investissement

2-Subvention d'exploitation

Qualité du portefeuille à risque ?

a-1% à 2% b-2% à 4% c- 5% ou plus

Volume épargne

Volume crédit

Volume des opérations ?

1-Dépôt

2-Retrait

Montant rémunération

Est-ce que les bénéficiaires parviennent à rembourser les prêts PDIF dans les délais requis ?

1-Oui 2-Non

Si oui quelle(s) sont les raison(s)?

1-Sociale(s).................................................................................

2-Economiques..................................................................

Guide d'entretien

Date de l'entretien :

Lieu de l'entretien :

Identification de l'informateur

Nom :

Prénom :

Profession :

Objectif de l'entretien : recueillir des informations dans le cadre de mesure d'impact des opérations de microcrédit du PDIF sur le niveau de vie des bénéficiaires.

Questionnaire

1) Quel est l'historique du programme ?

2) Quel a été le rôle et le niveau d'implication de votre structure dans l'exécution du PDIF ?

3) Etes-vous membre du comité de pilotage du PDIF ?

4) Quel rôle le comité de pilotage a joué dans l'exécution du PDIF ?

5) Quel(s) est ou sont le(s) apport(s) du PDIF dans la dynamique de développement de la région de Fatick de sa création à ce jour ?

6) Sa contribution dans la lutte contre la pauvreté ?

7) Quels sont les facteurs de réussite du PDIF ?

8) Quels sont les facteurs d'échec ?

9) S'il y a échec quelles en sont les causes ?

10) Que préconisez-vous pour remédier à ces échecs ?

11) Quant aux groupements de promotion féminine de la région, quels sont leurs rôles dans la lutte contre la pauvreté ?

Bibliographie

_ PRESENTATION DU PDIF

_ CONVENTION PDIF ; MEC ; GIE

_ RAPPORT ANNUEL D ACTIVITES DU PDIF 2007

_ RAPPORT DE M .LAMBIM SUR LA FILIERE SEL (30 /04/2005)

_ ETUDE D UN PLAN D ACTION E MATIERE DE COMMERCIALISATION DES NOIX DE CAJOU POUR LA FEDERATION DES GIE DE PLANTEURS D ANACARDIERS DE PASSY (12/08/2003)

_ ETUDE SUR L ENVIRONNEMENT BANCAIRE DANS LA REGION DE FATICK ET DE KAOLACK (NOVEMBRE 2008)

_ Thème d'étude n°1: Analyse des cades juridiques et institutionnels des structures financiers décentralisés. Rapport final de Mission Août 2004

_ DOCUMENT ACTUALISE DE POLITIQUE SECTORIELLE DE LA MICROFINANCE ET PLAN D'ACTION (2008 - 2013)

_ MICROFINANCE: VIABILITE ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETE. RAPPORT FINAL AOUT 2004

_ LA PERCEPTION DE LA PAUVRETE AU SENEGAL: STATISTIQUE. Direction de la Prévision et de la Statistique (DPS)

Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)

Département des Affaires Economiques et Sociales (DAES)

Projet SEN/99/003

_ WWW.sosfaim.be

_ WWW.memoireonline.com

_ www.lamicrofinance.org

_ www.gret.org

_ http:// Sénégal. Portailmicrofinance.org

_ Le Sphinx plus 2000

_ Internet

* 1 Microcrédit, Micro-entreprise Paris les 11 et 12 décembre 2000 par M Y

* 2 Wikipédia

* 3 Source : cellule AT/cpec

* 4 Source ESAM II, enquête sur la perception de la pauvreté

* 5 [Source : Evaluation à mis parcours du programme BSG de l'UNIFEM Rabat 27-29-2006 ; présenté par Fatou Diouf, experte chargée du suivi qualitatif et de participation du DSRP du Sénégal.]

* 6 CF, mémo sur les activités du PDIF

* 7 Source : http : www gerad.org

* 8 Source : introduction et présentation du GERAD et du projet PDIF






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius