INTRODUCTION GÉNÉRALE
Il existe des mécanismes de crédit
gérés à l'échelon local depuis des siècles.
Au Sénégal, ces crédits sont appelés
<<tontines>> et prendront d'autres appellations ailleurs. Le
microcrédit apparait sous la forme moderne en 1976, avec le Gramen Bank
fondé par Muhamed Yunus. Ce dernier a constaté que les
populations les plus démunies développement des activités
génératrices de revenu et sont souvent exclus des services
financières classiques. C'est dans ce contexte qu'est née
l'idée de créer la première banque des pauvres au
Bangladesh : le Grameen Bank. Ce nouveau service financier est de plus en
plus adopté par les organisations internationaux et les bailleurs de
fond dans leurs stratégies d'aides au développent des pays
pauvres. En effet la pauvreté est un fléau qui touche toutes les
Etats mais les pays en voies de développement comme le
Sénégal en souffrent plus.
Réduire la pauvreté de plus de sa moitié est
l'une des objectifs majeurs du Gouvernement Sénégalais.
Pour réaliser cet objectif, le Sénégal
bénéficie du soutient des organisations Non Gouvernementaux (ONG)
d'où la présence du PDIF dans la région de FATICK
Le PDIF est un programme financé par l'ONG belge `'SOS
FAIM'' et mise en oeuvre par le GERAD.
1. LA PROBLÉMATIQUE
Les banques demandant souvent une garantie à leurs
clients pour accéder aux prêts bancaires. Ce qui explique
l'absence des populations pauvres parmi les clients de ces institutions
financières. Pour résoudre ce problème Muhamed Yunus le
fondateur de la Grameen Bank décide d'octroyer de petits prêts aux
entrepreneurs trop pauvres pour prétendre aux prêts bancaires
classiques. Ma réaction dit-il : << c'est avant tout
une réaction contre l'injustice de la situation qui est à bien
des égards comparable à l'apartheid. Les banques avaient en
quelque sorte construit une muraille que les pauvres ne pouvaient pas franchir,
simplement parce qu'ils étaient pauvres. Il y a dans le monde trois
milliards de personnes, la moitié de l'humanité, qui vivent avec
au moins plus de deux dollars par jour et qui aux yeux des banques ne sont pas
solvable! En réalité se sont prés des trois quarts des
habitants de la planète qui n'ont pas accès aux services
financiers »1(*)
Par ailleurs, les OMD ont été définis en
2000 dans la déclaration du millénaire des Nations Unies à
New York. Ils ont, depuis lors été souscrits par 190 Etats
membre. En opposant leur signature les Etats se sont engagés à
réaliser d'ici 2015 les huit objectifs du millénaire. Le premier
objectif est de faire disparaitre l'extrême pauvreté et la faim
c'est dans ce cadre que l'Etat du Sénégal a élaboré
un DSRP (document stratégique de réduction de la pauvreté)
qui a des objectifs similaires à celles définies par les Nations
Unies.
Pour atteindre cet objectif, le Sénégal
bénéficie du soutien des organismes internationaux. Ces derniers
sont convaincus que le microcrédit peut être un outil efficace de
lutte contre la pauvreté. Depuis sa création ; la micro
finance en particulier le micro crédit sa composante la plus
utilisée s'est développé et occupe actuellement une place
importante dans le financement des économies des pays sous
développés. Le Sénégal, pays en voie de
développement ne fait pas exception à la règle.
Des études ont montré que la plupart des
ménages sénégalaise ont recourt à ce type de
financement. C'est pourquoi, le micro crédit est utilisé par de
nombreux organisme dans leur stratégie aux pays pauvres. Mais est ce que
le micro crédit est en mesure de remplir le rôle qu'on veut lui
assigner?
2. LES OBJECTIFS DE RECHERCHE
Le choix de ce sujet sous-tend les objectifs suivant :
- Apprécier le niveau d'implication des ONG dans la lutte
contre la pauvreté au Sénégal.
- Mesurer l'impact des opérations de micro crédit
sur le niveau de vie des bénéficiaires et sur leurs
activités économiques en illustrant le cas des femmes
bénéficiaires des fonds du PDIF
- Etudier dans quelles situations le micro crédit peut
être un instrument de lutte contre la pauvreté
3. L'HYPOTHÈSE DE RECHERCHE
Le micro crédit cible surtout les populations
défavorisées de nombreux recherche ont été
mené sur ce thème afin de voire s'il peut être
considéré comme un moyen pour lutter contre la pauvreté.
On s'attend à observer une amélioration du niveau de vie des
bénéficières du micro crédit.
4. LA PERTINENCE DU SUJET
- sur le plan social
Dans un monde ou plus des trois quart de la population vivent
avec au moins de deux dollars par jour, des êtres humains meurent chaque
jour par manque d'argent pour subvenir aux besoins fondamentaux de la vie. Une
solution à ce problème est plus que nécessaire. Le micro
crédit étant accessible aux populations démunies,
étudier dans quelle conditions, il peut être un instrument
efficaces de réduction de la pauvreté permettra aux
différents acteurs au développement de mieux l'utiliser.
- sur le plan économique
Les crédits octroyés à des populations
pauvres leur permettent souvent d'améliorer leur consommation
journalière ; mais aussi de combler le vide qui existe dans le
financement de leur activité économique. Il faut noter aussi que
les pauvres représentent une part importante dans les différents
secteurs d'activités économique au Sénégal.
Dès lors financer ces petits entrepreneurs en leur accordant de
prêt peut constituer un levier de la croissance économique
- Sur le plan politique
La réduction de la pauvreté est l'un des
objectifs majeurs du gouvernement Sénégalais. En même
temps, le micro - crédit est l'un des moyen de financement les plus
usité par les populations Sénégalaise, le choix du
thème <<micro - crédit et lutte contre la pauvreté))
peut permettre de faire un diagnostic des opérations de micro -
crédit sur les bénéficiaires.les résultats et ou
les analyses qui en découlent pourront permettre de faire des
suggestions sur les politiques ou mesure d'accompagnement du micro -
crédit. Pour rendre efficiente l'utilisation de ce moyen de
financement.
II- LA PARTIE MÉTHODOLOGIQUE
1) LE CADRE DE L'ÉTUDE
La région de FATICK est l'une des 14 régions du
Sénégal. Elle est limité au nord et nord - est par la
région de THIES, Diourbel et Louga, au sud par la république de
Gambie, à l'est par la région de Kaolack et à l'ouest par
l'océan Atlantique. Elle couvre une superficie de 7 535 Km, soit 3,8% du
territoire national (196 720 Km). Sa population est estimée à 639
354 habitants en 2004
L'agriculture, l'élevage et la pêche constituent les
principales ressources, mais quoique sous exploité, le potentiel
touristique dans la région est riche et diversifié. La
région de FAYICK n'abrite aucune entreprise industrielle d'envergure.
Les quelques entreprises qui y sont installés s'occupent de la
transformation des produits de la pêche, celle des produits agricoles et
du traitement du sel. Sur le plan social une enquête sur les
priorités, de 1992 a permis de recenser 23 902 familles pauvres et 261
405 individus pauvres dans la région de FATICK qui enregistre un taux de
pauvreté de 50,2%.
Par ailleurs une étude sur l'environnement bancaire dans
la région de FATICK et KAOLACK effectué par le PDIF en novembre
2008 indique que la région de FATICK est très peu pourvue de
banque. Cependant, d'après cette étude toujours, FATICK occupe la
sixième place en terme de dotation d'institutions de micro - finance
avec 56 système financiers décentraliser dont 31 mutuelle
d'épargne et de crédit et 25 groupements d'épargne et de
crédit. Pour réaliser le défit de la lutte contre la
pauvreté dans la région de FATICK, il existe un nombre
relativement élevé d'intervenant. Parmi ceux-ci, on note trois
types d'intervenants il s'agit notamment des organismes de financement, des
organismes volontaire étrangers, des ONG et des projets et programme.
C'est dans cet optique que l'ONG Belge « SOS
FAIM » en collaboration avec GERAD ont mis en place le PDIF en 2003
2) LA DÉLIMITATION DU SUJET
Le PDIF intervient dans plusieurs secteurs d'activité
économique et sociale dans la région de FATICK, mais dans le
cadre de ce sujet de recherche seule le volet micro - crédit du
programme sera étudié.
Avant la mise en place du PDIF, une étude sur les
organisations paysannes actives au Sénégal menée par le
GERAD en 1999, montre que la région de FATICK présente un niveau
de pauvreté élevé. Un dynamisme des acteurs locaux et
notamment une bonne organisation des groupements de femme sur lesquels il
serait possible de s'appuyer et ainsi de combler le manque d'encadrement qu'il
rencontre.
Ainsi, les micros - crédit du PDIF couvre l'ensemble des
groupements de promotion féminine de la région de FATICK
estimé a ce jour à 5 313. Ces GPF se sont regroupés au
sein de 20 unions dont 10 unions communales et 10 unions d'arrondissement.
3) _L'ÉCHANTILLONNAGE
Au moment de faire ce travail, le PDIF en était au
financement de la troisième génération. La population
mère est issue de cette vague. Les GPF de la région sont
regroupés en 20 unions.
Pour l'échantillonnage des unions avec lesquels on a eu
à faire l'étude, on a utilisé la méthode
d'échantillonnage probabiliste stratifiée. Ainsi dans le
département de FATICK on a eu à travailler avec 44 unions sur 9
unions soit 44% des unions existantes dans le département. Au niveau de
FOUNDIOUGNE et GASSAS 2 unions sur 6 unions soit 33% des unions dans chaque
département et le choix des unions s'est fait par la méthode
aléatoire simple.
Pour l'échantillonnage des GPF on a utilisé la
même méthode pour la détermination des unions.
En somme on a eu à enquêter :
- 15 GPF sur 142 GPF ; soit 10,56% des GPF dans le
département de FATICK,
- 12 GPF sur 79 GPF ; soit 15,19% des GPF dans le
département de FOUNDIOUGNE
- 8 GPF sur 84 ; soit 9,53% des GPF dans le
département de GASSAS
L'ensemble des travaux seront répartis dans trois
chapitres. Un premier chapitre traitera des concepts, de micro - crédit
et de pauvreté au Sénégal. Ensuite, un second chapitre
présentera le programme. Et enfin, un troisième chapitre sur
l'évaluation du volet micro - crédit du PDIF
CHAPITRE I : LES CONCEPTS DE MICRO - CRÉDIT
ET DE PAUVRETÉ AU SÉNÉGAL
INTRODUCTION :
Dans la région de l'UEMOA, les pratiques d'épargne
et de crédit (tontine, club d'épargne, caisse de
solidarité, fonds rotatifs, coopératives d'épargne et de
crédit) ont des origines lointaines. Cependant la micro finance, en tant
que secteur organisé, et sa contribution au développement
économique ne sont reconnu qu'il y'a une quinzaine d'année.
Ainsi, le secteur de la micro - finance t est régi par une loi sur les
structures mutualistes d'épargne et de crédit, adopté au
niveau de chaque pays sur la base du cadre général de la
législation dite loi «PARMEC » et ses décrets
d'application. Par ce nom générique usuel, il faut entendre les
lois nationales et décret d'application élaboré par chaque
pays sur la base du document adopté sur la législation des
mutuelles d'épargne et de crédit dans le cadre de
l'exécution du programme d'appui à la réglementation des
mutuelles d'épargne et de crédit (PARMEC).
En même temps, la lutte contre la pauvreté est une
préoccupation universelle. Elle est à l'ordre du jour de l'action
des bénévoles, des organisations caritatives, des organisations
intergouvernementales et/ou gouvernementales. Les ressorts de la
solidarité, au sein d'une communauté ou a des horizons plus
large, comme la région, le pays ou la communauté
internationale, s'expriment dans l'appui à la multitude des projets pour
renforcer la capacité des individus et des familles afin
d'améliorer leur sort de manière durable ou de tenter de
survivre tant bien que mal. Mais, tous les intervenants sont-ils d'accord sur
une définition minimale de la pauvreté ? Est-on sur que les
bénéficiaires de ces actions font la même lecture de leur
finalité que ceux qui les entreprennent, les conçoivent, les
financent ?
SECTION I : DÉFINITIONS
1) LE MICRO - CRÉDIT
Inventé par le Professeur Yunus, l'activité micro -
crédit consiste généralement à l'attribution de
prêt de faible montant à des entrepreneurs ou des artisans qui ne
peuvent accéder aux prêts bancaires classiques. Le micro -
crédit se développent surtout dans les pays pauvres avec des
microprojets favorisant ainsi l'activité et la création de
richesse mais se pratique aussi bien dans les pays développés ou
en transition.
a) Genèse du concept
Le concept a vu le jour au Bangladesh au début des
années 70, grâce au Dr Mohamed Yunus, qui a lancé le
concept. Le Gramen Bank est la première institution de micro finance au
monde.
L'expérience s'est généralisée
à travers le monde. Un sommet lui a été consacré
à Washington en 1997. Il s'était fixé de toucher 100
millions de familles pauvres à l'horizon 2005.
Le microcrédit est pratiqué dans quelques 140 pays
(développés et sous développés et touche
prés de 20 millions de pauvres)
b) Principes de bases du
microcrédit
C'est une activité s'inscrivant en rupture avec les
modalités et procédures régissant les crédits
bancaires.
Le financement dans ces institutions constitue un métier
à part, faisant appel à des réflexes, à un
état d'esprit et une culture différente de ceux qui animent un
banquier classique.
Et enfin, leur financement est systématiquement
jumelé d'un système d'accompagnement, de suivi d'assistance et de
formation.
c) Le programme de microcrédit
Il est composé d'une cible et des objectifs.
Quelle est La cible du microcrédit?
- Le microcrédit intéresse une population
économiquement défavorisée qui ne peut accéder au
circuit bancaire classique.
- Une population à la recherche de petits prêts pour
créer ou développer une activité lucrative.
- Un population exerçant une activité
génératrice de revenu
1. La pauvreté
La pauvreté est l'insuffisance de ressources
matérielles, comme la nourriture, l'accès à l'eau potable,
les vêtements, le logement et les conditions de vie
générales mais également de ressources intangibles comme
l'accès à l'éducation, l'exercice d'une activité
valorisante, le respecte des autres citoyens. La pauvreté est
généralement considérée comme un
phénomène multidimensionnel. Ainsi on distingue : la
pauvreté pécuniaire qui est le plus fréquemment pris en
compte, la pauvreté globale (éducationnelle, sociale, culturelle
et politique) et enfin la pauvreté des potentialités.2(*)
Section 2 : La micro finance au
Sénégal
Depuis son émergence à la fin des années 80,
le secteur de la micro finance au Sénégal est en pleine
croissance. Aujourd'hui, on compte plus de 700 structures financières
décentralisées reconnues (mutuelles de base, groupement
d'épargne et de crédit et structures signataires de convention).
Ces structures offrent des services et produits financières à des
populations actives à divers niveaux et secteurs de l'économie
nationale contribuant ainsi à la croissance économique et
à la lutte contre la pauvreté.
1 Le cadre juridique et institutionnel
a. Le cadre juridique
La loi n° 2008-47 du 03 Septembre 2008 définit les
structures financières décentralisées comme
« une institution dont l'objet principal est d'offrir des services
financiers à des personnes qui n'ont généralement pas
accès aux opérations des banques et établissements
financiers tels que définis par la loi partant réglementation
bancaire et habilitée aux termes de la présente loi à
fournir ces prestations».
L'article 5 de la loi stipule que les Systèmes Financiers
Décentralisés doivent être constitués sous forme de
sociétés anonymes, de société à
responsabilité, de sociétés coopératives ou
mutualistes ou d'associations.
Les Systèmes Financiers Décentralisés
peuvent exceptionnellement revêtir la forme d'autres personnes
morales.une instruction de la Banque centrale détermine, en cas de
besoin les formes juridiques qui sont concernées par cette
dérogation.
Dans son article 4 la loi souligne les opérations que
peuvent effectuer les Systèmes Financiers Décentralisés
qui sont : la collecte de dépôts, les opérations de
prêts, les opérations d'engagement par signature.
Au plan organisationnel, les fonctions de gestion et de
contrôle sont exercées par des organes distincts.
Toute infraction aux dispositions de la loi n°2008-47 du 03
Septembre 2008 est passible de sanctions disciplinaires, pécuniaires ou
pénales, selon les cas.
b) Le cadre institutionnel
Le Ministère des finances et de l'économie
chargé de la tutelle et du contrôle du secteur, par le biais de la
cellule d'appui technique aux caisses d'épargne et de crédit.
Les prérogatives de la tutelle s'exécutent
essentiellement à travers des règles et conditions d'accès
à l'activité, de fonctionnement des structures, des cessations
des activités.
Ces prérogatives sont accompagnées du pouvoir de
délivrer des autorisations d'exercer, de régler des conflits, de
sanctionner des manquements à la réglementation et de mener des
actions de sensibilisation.
C'est la BCEAO qui est chargé de la surveillance du
secteur et du contrôle des structures faitières et des organes
financiers. A cette fonction s'ajoute une fonction d'appui au secteur à
travers la vulgarisation de la réglementation, l'appui à des
fonctions et la gestion de certains fonds d'appuis.
Au cours des derniers années, la cellule AT/Cpec seule ou
en collaboration avec la BCEAO, a effectué respectivement 28 missions de
contrôle sur place en 2001 ; 25 missions en 2002 et 31 missions en
2003 pour tout type de SFD confondus3(*).
Le Ministère des petites et moyennes entreprises, de
l'entreprenariat féminin et de la micro-finance chargé de la
promotion du secteur a été crée pour traduire dans les
faits, la volonté de l'Etat d'assurer à la micro-finance le cadre
apte à lui permettre de jouer un rôle de véritable levier
au développement économique et social.
Ce ministère est chargé en collaboration avec tous
les acteurs du secteur de la micro finance d'élaborer et de mettre en
oeuvre les orientations stratégiques du secteur de la micro finance
telles défini par l'Etat du Sénégal.
2) Les IMF au Sénégal : tendance et
viabilité
Le passage d'une offre temporaire à une offre permanente
et durable de services financiers adaptés exige des institutions qui
parviennent à se passer des subventions. Pour assurer leur
viabilité financière, les IMF doivent agir sur les
paramètres suivants :
- Un volume d'activité suffisant ;
- Un différentiel entre taux débiteur et
créditeur élevé pour couvrir les charges ;
- Une maitrise des charges et des impayés ;
- Une bonne sécurisation de l'encaisse et du patrimoine
physique.
Cependant outre les indicateurs quantitatifs ci-dessus. Certain
indicateurs qualitatifs influencent la viabilité financière. Il
s'agit notamment de la gouvernance, du SIG et l'approche commercial.
Sur la base des données disponibles, l'analyse de la
viabilité des IMF fait ressortir trois situations distinctes.
Tendance des grands réseaux vers la
viabilité
Depuis plusieurs années, nous observons une percée
des grands réseaux tels que CMS, ACEP et le PAMECAS.
En 2003, l'UM-PAMECAS est arrivée à couvrir
largement ses charges d'exploitation hors subvention, avec un ratio de 1,27
point.
L'ACEP était dans la même dynamique en 2002. Les
charges d'exploitations sont couvertes par les produits d'exploitation, avec un
ratio de 1,53 point, un ratio de 1,83 point et un ratio de couverture des frais
généraux par produit financiers net de 2,29. Le ratio de
sujétion aux subventions, du fait de la quote-part visée est de
0,54%
Tendance des réseaux émergents vers
la viabilité
Les réseaux émergents éprouvent
d'énormes difficultés pour se mettre en place et se consolider.
Ils sont confrontés à des problèmes d'organisation, de
moyens et de gouvernance.
Le réseau RECEC, très actifs dans la lutte contre
la pauvreté en direction des femmes urbains, à du mal à se
renforcer.
L'UMECUDEF, qui est le premier réseau crée
exclusivement par les commerçants Sénégalais ont
démarrés ses activité avec une trentaine de mutuelle
affiliés. Ces premières caisses de base ont été
installées en 1997. La situation actuelle de ses réseaux ne donne
pas une assurance sur leur viabilité. Ils sont confrontés a des
problèmes de gouvernance, notamment les conflits entre techniciens et
élus, des problèmes de moyens financiers et logistiques et
sérieux problèmes d'organisation comptable.
Tendance des mutuelles de base vers la
viabilité
Les IMF non affiliées à des réseaux sont
très nombreux au Sénégal. Elles sont très souvent
initiées par des associations professionnelles ou des tendances sont
observées :
- Des institutions qui démarrent très fort et qui
au bout de trois à quatre ans
S'essoufflent faute de capacité de gestion de la
croissance ;
- Des institutions qui ont du mal à se développer,
faute de moyens financiers ou de marchés conséquents.
Section III : Perception et dimension de la
pauvreté au Sénégal
1°) les perceptions de la pauvreté au
Sénégal
Les populations mesurent la pauvreté, non pas par rapport
à une norme ou seuil préétablie de revenue ou
dépenses, ou basé sur un critère de bien être
quantifiable quelconque, mais plutôt à travers la perception que
les populations ont-elles même, de leur propre situation
socioéconomique ou du niveau de vie de la grande majorité des
habitants dans leur quartier ou village.
Du point de vue des ménages, la pauvreté est
très rependue dans les communautés Sénégalaises,
c'est-à-dire dans les quartiers urbains et les villages. Selon les
déclarations obtenues des chefs de ménages, 75% des
ménages, soit trois ménages sur quatre considérant leur
communauté comme pauvre. Mais non seulement la pauvreté est
très étendue; elle est sévère. En effet, 40% parmi
ces ménages (soit 30% de l'ensemble des ménages) déclarent
que leur communauté est même très pauvre. 4(*)
L'ampleur et la sévérité de la
pauvreté, les caractéristiques et les tendances observées
dans la communauté sont, à bien des égards, comparable
à celle observé au niveau des ménages, et ce, en relation
avec leur propre situation socio-économique. Toutefois, des
différences notables peuvent être constatées entre
catégories.
Globalement, la plupart des ménages (65%) pensent qu'au
cours des cinq dernières années, la pauvreté s'est
aggravée dans leur communauté. Ceux qui pensent le contraire et
les indécis représentent 18% et 4% respectivement.
La grande majorité de ceux qui ont déclaré
une diminution de la pauvreté dans leur communauté estiment que
celle-ci s'est même beaucoup aggravée alors que la plupart des
ménages qui ont déclaré une diminution pensent que la
baisse a été faible.
2°) la dimension de la pauvreté au
Sénégal
La pauvreté peut prendre biens des formes en dehors de la
simple pauvreté monétaire : accès au logement, eau,
électricité, etc. ; pauvreté en capitaux, humain,
social, physique et financière, absence d'éducation etc. de plus,
la pauvreté monétaire peut parfois être compensée
partiellement par l'absence de pauvreté dans une autre dimension.
Trois mesures de pauvreté sont combinées pour
dégager le noyau dur da la pauvreté au Sénégal. Il
s'agit des indicateurs de pauvreté relative, monétaire et de
patrimoine.
L'indicateur monétaire repose sur une mesure de
dépense par équivalent adulte, tandis que les pauvretés
relatives et de patrimoine sont mesurés à travers des indices
composites de bien-être existentiel et de capital humain matériel
et social.
Le tableau ci-dessus montre l'évolution de la
pauvreté et sa prévision à l'horizon 2015 au
Sénégal.
Année Zones
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2010
|
2015
|
Urbaine
|
Nd
|
45,7%
|
ND
|
ND
|
ND
|
40%
|
38%
|
34%
|
<30%
|
<25%
|
Rurale
|
ND
|
62 ,2%
|
ND
|
ND
|
ND
|
62,20%
|
56%
|
48%
|
<43%
|
<30%
|
Nationale
|
ND
|
57,1%
|
57,8%
|
55,8%
|
52,5%
|
50,4%
|
50,4%
|
50,4%
|
42%
|
<30%5(*)
|
L'observation du tableau ci-dessus montre une diminution du
pourcentage des pauvres au Sénégal au fil des années. Et
la prévision du nombre de pauvre en 2015, est estimé à
moins de 30% ce qui est bien en concordance avec les objectifs du Gouvernement
du Sénégal
Conclusion
Au Sénégal, la micro-finance a connu une expansion
remarquable qui se traduit par l'augmentation du nombre des structures
financières et la diversification des service et produits offerts aux
populations. Elle cherche à offrir un accès aux ressources
financières à des populations exclues des circuits bancaires
classiques à fin d'appuyer leurs efforts pour améliorer leur
condition de vie.
Outre l'engouement des populations, l'essor de la micro-finance
découle également de l'engagement des pouvoirs publics et des
partenaires à appuyer le développement et la promotion de la
micro-finance considérée comme un moyen qui contribue à la
croissance économique et à la lutte contre la pauvreté.
Enfin, est-il vraiment nécessaire de disposer d'une
définition idéale de la pauvreté pour pouvoir agir ?
Quand la volonté existe pour s'en sortir, les pauvres eux-mêmes
devaient pouvoir trouver les ressorts nécessaires à leur lutte,
les actions extérieures venant en complément et non en
substitution de leurs propres efforts.
Chapitre 2 : Présentation du programme de
développement intégré de Fatick
Introduction
Le PDIF est un programme de développement implanté
dans la région de Fatick en 2003. Programme vise les organisations
paysannes et en particulier les femmes, qui sont traditionnellement exclues du
système classique bancaire.
Le choix de la région de FATICK s'est fait suite à
deux études sur la situation socioéconomique de la région.
Ainsi la démarche du PDIF s'inscrit dans le paradigme actuel de la lutte
contre la pauvreté. Plus particulièrement il s'agit, dans le
contexte de la décentralisation de << soutenir les populations
dans la construction d'un projet collectif et en s'appuyant sur les ressources
locales >>. 6(*)
Le siège du PDIF est situé dans le
département de FATICK au quartier Ndouck.
Section I : Genèse du PDIF et mise oeuvre
du PDIF
1) La genèse du PDIF
Le programme est né suite à la phase pilote
(1999-2003) avec onze groupements de la région de FATICK. Ces onze
GPF avaient bénéficiés d'une subvention de 20 millions de
FCFA pour le financement et le développement d'activités
génératrices de revenues en soutien aux femmes qui rencontrent
des difficultés d'accéder aux crédits.
Ainsi des enquêtes ont été menées au
niveau des GPF de Guelwar (DIAKHAO) et THIALE. Ces deux GPF avaient
bénéficiés d'un financement de 3 millions chacun. Le GPF
de DIAKHAO avait mené des activités de crédits
révolving et celui de THIALE sur la chèvrerie. Les financements
été bien gérés, ils ont encore renouvelé
l'expérience à ces mêmes GPF dont DIAKHAO avait opté
pour une boutique de consommation et THIALE avait augmenté sa
chèvrerie. En plus le GPF de DIOUDOUL avait copté 1 million de
FCFA qu'il a géré en crédit revolving. Fort de tous cela,
l'idée d'élargir le financement sur d'autres GPF de la
région est née.
2 la mise en oeuvre du programme
Le PDIF est financé par la coopération Belge et par
l'ONG Belge <<SOS Faim>>. SOS Faim a été crée
en 1964. L'objectif de cette ONG est d'agir durablement conte la faim. A
travers ses donateurs, SOS faim développe plusieurs actions dans 12
pays dans le monde.
En Afrique, l'ONG mène des actions au
Sénégal, Burkina Faso, Cameroun, Congo Brazzaville et Congo
Kinshasa et en Ethiopie
en 1998, le SOS Faim confie au GERAD (groupe d'étude, de
recherche et d'appui au développement) une étude préalable
d'identification des régions les plus pauvres au Sénégal.
Cette étude sera suivie d'une seconde étude sur les organisations
paysannes actives au Sénégal en 1999. C'est suite à ces
deux études que le GERAD sera choisi par SOS Faim pour mettre en oeuvre
le PDIF.
Le GERAD est un bureau d'étude issu du milieu
universitaire qui allie recherche et action en matière de
développement. Sa principale mission est à la fois, de participer
à l'évolution de la recherche en sciences humaines et sociales et
d'améliorer les conditions de vie des populations. 7(*)
Section 2 : Les différents axes
stratégique d'intervention du PDIF
1. Les domaines d'activité du programme
La méthodologie d'intervention du PDIF s'appui sur une
approche territoriale et participative.
Le PDIF mobilise des institutions territoriales (gouvernement,
services techniques, conseil régional) dans le début de
développer une dynamique d'animation du territoire favorisant les
synergies entres les différents acteurs du programme. Dans cette
optique, le programme met en place des conventions de partenariat et a
été à l'origine de la création d'un cadre de
concertation régionale regroupant l'ensemble des acteurs au
développement local.
Sur la figure suivant, les différentes actions du PDIF
sont décrites avec leur relation avec les différents acteurs.
Renforcement des capacités
Unions
Dotation
Mutuelle 1
Financière
Mutuelle 3 3
U
GPF
GPF
GPF
Mutuelle 2
Suivi
Appui filière (anacarde, caprine, sel)
Structuration des OP
Acteurs locaux au développement
Figure 1 : schéma récapitulatif des
actions du PDIF8(*)
Les domaines d'intervention du programme sont donc la micro
finance et l'appui aux filières (anacarde, caprine et sel). Mais aussi,
le développement des synergies et de l'animation du territoire.
Il faut noter qu'au début, le PDIF n'intervient qu'au
niveau du microcrédit.
2) Les différents acteurs et partenaires du
PDIF
Les acteurs du programme sont l'ensemble des organisations
paysannes, les services techniques décentralisés, le conseil
régional.
Parmi les services techniques décentralisés, on
peut citer les SRADL, les CADL, les services de développement
communautaire etc.... Ces derniers encadrent et soutiennent les initiatives
locales pour l'amélioration du fonctionnement des services offerts aux
populations.
Les trois mutuelles d'épargne et de crédit de la
région (« MEC le Sine », « MEC Sant
Yalla », « MEC Dimbalanté ») sont eux
aussi en partenariat avec le PDIF. Ainsi ces mutuelles gèrent les fonds
de microcrédit du programme.
Enfin, dans l'objectif de développement les synergies et
l'animation du territoire, le PDIF travaille avec les autres projets de
développement et les différents acteurs au développement
de la région de FATICK.
Section III : le fonctionnement du PDIF
1) Organigramme des acteurs
SOS Faim et la coopération Belge
GERAD
Services Tech
PDIF
MEC
OP
2) Les modalités de sélection et de
financement
Trois critères ont été retenus pour qu'une
organisation soit sélectionnée parmi les
bénéficiaires des microcrédits du PDIF.
L'organisation doit adhérer à la structure
fédérative qui est le soubassement à la confiance que
cette dernière doit avoir du groupement, notamment en ce qui concerne sa
capacité à respecter ses engagements. Il y a aussi le dynamisme
de l'organisme qui se décline en termes de capacité à
diversifier ses activités et à satisfaire et défendre les
intérêts de ses membres. Et enfin, sa capacité
(organisation) à faire son autodiagnostic qui doit se traduire par
l'élaboration d'un plan d'action conforme à ses besoins.
Vu le nombre élevé de GPF existant dans la
région de Fatick et la modestie du montant de la subvention. Une seconde
sélection se fait au sein des GPF concernant les
bénéficiaires.
Ainsi la plupart des présidentes de groupements
interrogées au cours de l'enquête par questionnaire affirment
faire la sélection des bénéficiaires sur la base de la
solvabilité du membre.
Mais aussi, ces présidentes utilisent le bon voisinage.
Quand aux modalités de financement, il se résume ainsi :
- Les GPF choisis doivent disposer d'un règlement
intérieur ;
- Ils doivent être à jour vis-à-vis de la
structure faitière (fédération) ;
- Les présidentes assurent le suivi des activités
afin de veiller aux conditions d'exécution préalablement
acceptés par les membres ;
- Ils doivent accepter de payer un taux d'intérêt de
8% du montant reçu pour la durée du cycle (6 mois) et fixé
de manière consensuelle au sein du groupement.
- Ils doivent accepter qu'en cas de non paiement ou de retard de
remboursement que la MEC puisse compenser directement ce retard par un
prélèvement sur le compte d'épargne du groupement
jusqu'à concurrence du montant restant dû.
- Fournir toutes informations demandées par le PDIF et la
MEC par l'intermédiaire de la structure
3) Les méthodes de suivi des activités
du programme
Après avoir financé les
bénéficiaires, le PDIF, les services techniques de base encadrent
et suivent régulièrement les récipiendaires.
Pour ce faire, ils font des visites de proximité
auprès de ces dernières. Toujours, dans le souci d'encadrer les
bénéficiaires des microcrédits et micro-subvention des
filières (anacarde, sel, caprine), le PDIF organise des réunions
d'évaluation, des séminaires de formation.
Pour encourager les groupements de promotion féminine
à rembourser dans les délais les prêts consentis, des
pénalités ont été retenus. Dés lors, un
groupement qui accuse des retards de remboursements ne sera pas financé
le cycle suivant.
SECTION 4 : BUTS ET OBJECTIFS
La mission du PDIF est de soutenir les populations dans la
construction d'un projet de territoire durable et solidaire en s'appuyant sur
les ressources locales. Ceci devra permettre d'améliorer les conditions
de vie des populations rurales et urbaines.
Pour y arriver, les trois objectifs suivants ont
été retenus:
Ø Le renforcement des capacités des structures
fédératives en vue de l'amélioration de leurs prestations
en faveur de leurs membres avec un effet sur la bonne gouvernance ;
Ø Le soutien aux initiatives économiques par la
mise en place de subventions pour renforcer financièrement les
groupements à la base;
Ø Le renforcement des capacités des acteurs au
développement et le développement des synergies entre OP
(organisations paysannes) et les différents partenaires de la
région de FATICK
Après une première phase de cinq ans
(2003/2007), une deuxième est mise en oeuvre et concerne la
période 2008/2010. Pour cette phase, le PDIF s'articule autour des
objectifs spécifiques suivants :
ü La consolidation du fonds de solidarité
(microcrédit) ;
ü L'appui aux filières porteuses de
l'économie locale : sel, anacarde, caprine ; le
développement de l'écotourisme ;
ü Le développement des synergies entre acteurs et
plan de communication.
Conclusion
SOS Faim, avec le GERAD a choisi depuis 1999 d'aider la
région de FATICK à travers le Programme de Développement
Intégré de FATICK.
Le choix de la région de FATICK repose sur son taux de
pauvreté élevé (50%). De plus, la région de FATICK
est bien dotée en système financier décentralisés
(SFD) ce qui peut faire penser que le microcrédit y occupe une place
importante.
Depuis 2004, le PDIF oeuvre à aider les populations
paysannes mais aussi urbaines à sortir de leur précarité.
Par rapport à sa dynamique de lutte contre la pauvreté le PDIF
offre à travers ses actions une très large gamme de services
financiers d'épargne, de crédit, de micro-subvention à un
cout moins élevé que ceux des banques classiques et instituts de
micro-finance de la région.
Avec un personnel technique réduit (5), le PDIF travail
avec prés de 20 unions de femme dans son activité de
microcrédit, soit environ 15950 femmes financées pour des
montants comprises entre 50 000 et 300 000 FCFA.
Vu l'importance du nombre de femme financé jusqu'ici, on
essayera dans le chapitre qui suit de faire une évaluation des
opérations de microcrédit du PDIF.
Chapitre III : Evaluation du volet
microcrédit du PDIF
Introduction
Il y a 5 ans, les partenaires et les différents acteurs du
PDIF ont défini des objectifs visionnaires qui devraient libérer
une grande partie de la population de FATICK des chaines de la pauvreté
extrême, de la faim. Ils ont établi des cibles pour arriver
à l'égalité des sexes et à l'autonomisation des
femmes, à un environnement durable et un partenariat régional
pour le développement. En bref, ils ont dressé un programme pour
une amélioration de la vie des populations et se sont engagés
à n'épargner aucun effort pour que cette vision s'accomplisse.
Face à l'échec relatif des politiques d'ajustement
structurel dans les pays en développement, un consensus s'est
établi au niveau international sur le l'importance non seulement du
contenu des politiques économiques mais également de la
manière dont elles sont mises en oeuvre. De nouveaux facteurs comme la
gouvernance, l'adhésion et la participation des populations sont
dorénavant placé au coeur du programme de développement.
C'est dans cette même vision que le PDIF a été
élaboré avec la participation des
bénéficières du programme et les services
étatiques.
Par ailleurs, selon les résultats du RGPH 2002, la
population de la région est à majorité composé de
femme et 87,4% de cette population vit en milieu rural.
De ce fait, le PDIF pour atteindre son objectif de
réduction de la pauvreté à ciblé les femmes et
particulièrement les femmes rurales durant sa première phase
(2003-2007).
Après quelque années de dure labeur, une tentative
d'évaluer l'impact du programme sur le niveau de vie des populations est
initiée.
La démarche adoptée pour réaliser cette
étude repose d'une part sur la synthèse des connaissances de
l'Etat de la pauvreté à FATICK et sur la démarche du PDIF,
d'autre part sur la définition des méthodes et du choix des
critères d'analyse des informations recueillies.
Sur la base des informations obtenues à partir de la
documentation des questionnaires et un guide d'entretien ont été
élaborés aussi bien pour les membres du GPF, les Président
des GPF et union, les MEC et les services techniques de base.
Ces entretiens nous ont permis de recueillir leurs opinions et
perception sur le PDIF.
Section 1 : Identification des acteurs et des
dimensions à évaluer.
Il n'est pas toujours aisé d'évaluer un programme
de développement car les dimensions à évaluer ne sont pas
souvent quantifiables. Du moment que la définition de la pauvreté
n'est pas figée. Elle varie selon l'auteur, l'institution, la politique
prônée, etc.
Le rapport sur le développement humain (PNUD, 1997) en
donne un glossaire, en relation avec le concept de développement humain
et une approche qui va au-delà de l'aspect strictement
monétaire.
En plus de cette variable-clé qu'est le revenu ou la
consommation, le PNUD relie la pauvreté à la problématique
du développement en général et du développement
humain en particulier, la définition inclut les besoins et la
capacité d'exercer certaines fonctions sociales, capacité qui
dépend d'un certain niveau de santé, d'éducation,
d'insertion social dans la communauté et d'intégration de la
dimension genre.
Parmi les variables prisent en compte par le PNUD celui du revenu
est le plus souvent considéré aussi bien par les pauvre et les
organisations internationaux.
1) les acteurs
Le ciblage social consiste à sélectionner au sein
d'un ensemble, une entité plus restreinte. La cible, qui peut être
une catégorie de la population, une portion du territoire, en vue de lui
faire bénéficier d'une manière prioritaire, voire
exclusive, d'une ambigüité dans le ciblage social selon qu'il vise
d'abord à redistribuer davantage vers les plus modestes ou bien d'abord
à réduire les dépenses de l'Etat providence.
La tendance est à créer et additionner des
politiques spécifiques en direction des différentes
catégories d'exclus, de chômeurs, de mal-logés, de
défavoriser. Afin d'être adapté le plus possible aux
<<terrains>>, la sélectivité se fait de plus en plus
grande, ce qui pousse à une segmentation renforcées des mesures
et de leurs cibles.
La tentation du ciblage est renforcée par les
revendications en faveur des discriminations positives. Il s'agit, au nom
de l'équité, de corriger les inégalités de
situation par les inégalités de traitement. Le ciblage social se
substitue ainsi aux politiques universelles garantissant à chaque
citoyen les mêmes droits. Concernant le PDIF, le ciblage social s'est
tourné vers les femmes et les femmes rurales en particulier car les
statistiques indiquent que la population de FATICK est en majorité
composée de femme et 87,4% de cette population vivent en milieu
rural.
Par ailleurs, les mutuelles d'épargne et de crédit
jouent un rôle important dans le programme.
2) les dimensions
- la pauvreté vue à travers le prisme
défavorisant des revenus.
Pour se qui considère la pauvreté principalement en
terme de revenu, la réduction de la pauvreté apparait comme un
processus faisant évoluer les ménages d'une position stable
située <<en-dessus du seuil de pauvreté >> à
une position stable située <<au-dessus du seuil de
pauvreté>>. Cette vision est à l'origine de
stratégies visant la <<hausse de revenus durablement bas>>
(Dreze et Sen, 1989). Dans le contexte des services financiers, ces
stratégies mettent l'accent (souvent exclusivement) sur l'octroi de
crédit pour la génération des revenus dans le cadre d'une
activité indépendante.
Dans notre cas, on fera une étude comparée du
niveau de revenu mensuel des personnes enquêtées avant leur
partenariat avec le PDIF et le niveau de revenu au moment de l'enquête.
- le capital humain : le niveau d'éducation
Selon Armartya Sen, la pauvreté ne devrait pas être
appréhendée par les réalisations (niveau consommation ou
de revenu), mais par la capacité des individus à y avoir
accès. Ce sont donc les moyens permettant de satisfaire un certain
nombre de besoin qui doivent être privilégiés. Dans ce
sens, le capital humain et plus précisément l'éducation
s'avère un critère pertinent puis qu'un niveau
élevé d'instruction ouvre accès à des conditions
meilleures. Etre faiblement doté en capital humain peut aussi être
considéré une fin en soi valorisant en tant que telle. La
pauvreté en terme de capital humain s'interprète dans se cas
comme une forme de privation ou un besoin non satisfaite. Enfin, l'indicateur
retenu pour le capital humain portant sur un stock n'est pas touché par
les aléas conjoncturel, il appréhende également une forme
structurelle de pauvreté : l'éducation concernant les
bénéficiaires du PDIF, on a à faire à des individus
âgés dans la plupart des cas, on mettra le niveau d'étude
des bénéficiaires en exergue.
- L'insertion sociale et la discrimination
La pauvreté du point de vue de l'insertion sociale est un
phénomène assez rarement considéré dans les
études économiques. Pourtant, les analyses sociologiques
insistent sur le fait que la marginalisation ou l'exclusion conduit à
développer une culture de la pauvreté dont il est difficile de
sortir (de persistance de la pauvreté). Il convient également de
souligner que le capital social permet d'accéder à certains
services, de saisir des opportunités ou sur des décisions
susceptibles d'avoir un impact sur ses conditions de vie.
Différent critères peuvent être
considérés pour appréhender empiriquement le concept
d'exclusion social : sentiment subjectif d'exclusion des réseaux
d'entraide et de solidarité, accès à l'information etc.
Partant des variables disponibles, nous retiendrons ici trois types
d'indicateurs : l'appartenance à des associations, l'existence et
la diversité des types d'aide mobilisable, et la discrimination selon
l'appartenance ethnique, le sexe, l'éducation ou le niveau social.
Le choix des indicateurs est basé sur la définition
de la pauvreté et sur des critères de la pertinence, la
fiabilité et la solvabilité des variables choisies. Ces variables
sont le revenu mensuel, la santé, l'éducation, l'habitation et la
bonne gouvernance.
Section II : Présentation et analyse des
données recueillies
1. Présentation des
données
a. Tableau de données recueillies des
bénéficiaires
|
Avant financement PDIF
|
Après financement PDIF
|
|
Désignation
|
Nbre. cit
|
Fréquence (%)
|
Désignation
|
Nbre. cit
|
Fréquence (%)
|
Niveau d'étude
|
Analphabète
Langue nat
Primaire
Secondaire
Lycée
|
6
10
14
7
6
|
14.0
23.3
32.6
16.3
14.0
|
Analphabète
Langue nat
Primaire
Secondaire
lycée
|
6
10
14
7
6
|
14.0
23.3
32.6
16.3
14.0
|
|
Total obs
|
43
|
100
|
Total obs
|
43
|
100
|
Problèmes rencontrés au niveau socio
économique
|
Non réponse
Santé
Financiers
Edu.enfant
Nutrition
Accès à l'eau
Autres
|
7
24
32
16
15
13
4
|
16.3
55.8
74.4
37.2
34.9.
30.2
9.3
|
Non réponse
Santé
Financiers
Nutrition
Accès a l'eau
autres
|
10
17
21
16
10
7
2
|
23.3
39.5
48.8
37.2
23.3
16.3
4.7
|
|
Total obs
|
43
|
|
Total obs
|
43
|
|
Type d'habitation
|
Non réponse
Case en paille
Baraque
Bât .en dure
Autres
|
1
3
3
35
1
|
2.3
7.0
7.0
81.4
2.3
|
Non réponse
Case en paille
Baraque
Bât en dure
autres
|
1
0
1
40
2
|
2.3
0.0
2.3
93.0
4.7
|
|
Total
|
43
|
100
|
total
|
43
|
|
Niveau de revenu mensuel
|
Moins de 6000
De 6000 à 12000
De 12000 à 18000
De 18000 à 24000
De 24000 à 30000
De 30000 à 36000
Plus de 30000
|
18
4
0
7
0
2
12
|
41.9
9.3
0.0
16.3
0.0
4.7
27.9
|
Non réponse
Moins de 60000
De 6000 à 12000
De 12000 à 18000
De 18000 à 24000
De 24000 à 30000
De 30000 à 36000
Plus de 30000
|
1
14
2
0
4
0
9
13
|
2.3
32.6
4.7
0.0
9.3
0.0
20.9
30.2
|
|
Total obs
|
43
|
100
|
Total obs
|
43
|
100
|
b) Présentation des données recueillies
des présidentes
|
Avant financement PDIF
|
Après financement PDIF
|
|
Désignation
|
Nbre. cit
|
Fréquence (%)
|
Désignation
|
Nbre. cit
|
Fréquence (%)
|
Niveau d'étude
|
Analphabète
Langue nat
Primaire
Secondaire
Lycée
|
4
6
4
3
1
|
22.2
33.3
22.2
16.7
5.6
|
Analphabète
Langue nat
Primaire
Secondaire
lycée
|
4
6
4
3
1
|
22.2
33.3
22.2
16.7
5.6
|
|
Total obs
|
18
|
100
|
Total obs
|
18
|
100
|
Problèmes rencontrés au niveau socio
économique
|
Non réponse
Santé
Financiers
Edu.enfant
Nutrition
Accès à l'eau
Autres
|
2
14
14
9
7
8
6
|
11.1
77.8
50.0
38.9
44.4
33.4
|
Non réponse
Santé
Financiers
Nutrition
Accès a l'eau
autres
|
1
14
9
9
3
1
0
|
5.6
77.8
50.0
50.0
16.7
5.6
0.0
|
|
Total obs
|
18
|
|
Total obs
|
18
|
|
Type d'habitation
|
Non réponse
Case en paille
Baraque
Bât .en dure
Autres
|
-
1
0
14
3
|
-
5.6
0.0
77.8
16.7
|
Non réponse
Case en paille
Baraque
Bât en dure
autres
|
1
0
0
17
0
|
5.6
0.0
0.0
94.4
0.0
|
|
Total
|
18
|
100
|
total
|
18
|
100
|
Niveau de revenu mensuel
|
40000 ou plus
0 à 10000
10001 à 20000
|
6
4
4
|
42.9
28.6
28.8
|
40000 ou plus
0 à 10000
10001 à 20000
20000 à 30000
|
8
2
2
2
|
57.1
14.3
14.3
14.3
|
|
Total obs
|
14
|
100
|
Total obs
|
14
|
100
|
Durée du mandat
da
|
Illimitée
2 ans
4 ans
|
16
1
1
|
88.9
5.6
5.6
|
|
|
|
c) Présentation des données recueillies
des gérantes des mutuelles
|
|
Hors partenariat PDIF
|
Après partenariat PDIF
|
Nom de la mutuelle
|
Désignation
|
|
Nbre. cit
|
Fréquence (%)
|
Désignation
|
Nbre. cit
|
Fréquence (%)
|
1« Sante yalla »
2 « MEC le Sine »
3 « Dimbalanté »
|
Taux d'intérêt
|
2 %/mois
11% / an
|
2
1
|
66.7
33.3
|
Taux d'intérêt
|
2%/mois
8%/an
|
2
1
|
|
|
total
|
3
|
100
|
Total
|
total
|
3
|
1« Sante yalla »
2 « MEC le Sine »
3 « Dimbalanté »
|
Montant seuil
|
50000
25000
|
1
2
|
33.3
66.7
|
Montant seuil
|
50000
25000
|
2
1
|
|
|
total
|
3
|
100
|
|
total
|
3
|
1« Sante yalla »
2 « MEC le Sine »
3 « Dimbalanté »
|
Montant plafond
|
3000000
1500000
200000
|
1
1
1
|
33.3
33.3
33.3
|
Montant plafond
|
3000000
1500000
300000
|
1
1
1
|
|
|
total
|
3
|
100
|
|
total
|
3
|
1« Sante yalla »
2 « MEC le Sine »
3 « Dimbalanté »
|
Nbre de clients
|
667
603
424
|
1
1
1
|
33.3
33.3
33.3
|
Nbre de clients
|
1485
1360
657
|
1
1
1
|
|
|
total
|
3
|
100
|
|
total
|
3
|
1« Sante yalla »
2 « MEC le Sine »
3 « Dimbalanté »
|
Nbre de salariés
|
2
|
3
|
100
|
Nbre de salariés
|
9
5
3
|
1
1
1
|
|
|
total
|
3
|
100
|
|
total
|
3
|
1« Sante yalla »
2 « MEC le Sine »
3 « Dimbalanté »
|
Bénéfice net d'exploitation
|
10000000
5000001
500000
|
1
1
1
|
33.3
33.3
33.3
|
Bénéfice net d'exploitation
|
14236563
5219281
1000000
|
1
1
1
|
|
|
total
|
3
|
100
|
|
total
|
|
3) Analyse des résultats
a) analyse des résultats des membres et
présidentes
Pour des raisons de temps l'échantillon initialement
ciblé n'a pas été enquêté. On a eu à
s'entretenir au total avec 43 membres, 18 Présidentes et 3
gérantes des mutuelles. La durée des partenariats du PDIF avec
les GPF varient entre 1 à 5ans. Ainsi, 80,5% des personnes
enquêtées travaillent depuis 5ans avec le PDIF, 14,6% depuis
4ans, 2,4% depuis 3ans et 2,4% depuis 1ans seulement.
- Niveau d'étude
Concernant les cibles du PDIF, l'indicateur éducation n'a
subi aucune modification. Parce que les personne enquêtées sont
âgées entre 26 ans et 78 ans et n'étudiaient plus bien
avant l'avènement de PDIF.
La plupart d'entre elles ont arrêté les
études au niveau de l'élémentaire soit 32.6%, le
pourcentage ayant atteint le cycle secondaire est de 16.3 % et le lycée
est de 14.0%. Tandis que 23.3% ont apprise les langues nationale et 14.0% sont
analphabètes.
Alors que, les présidentes de GPF ont pour la
majorité apprise les langues nationales (33.3%). les 22.2% sont
analphabètes. les 22.2% autres ont cessé d'étudier en
primaire.
16.7% ont fait le cycle secondaire et enfin 5.6% ont pu faire le
lycée.
- problème rencontrés au niveau
socioéconomique
Les membres simples des GPF rencontraient en majorité des
problèmes de santé soit 55.8% avant l'arrivée du PDIF
contre 39.5% au moment de l'enquête. Cependant 74.4% affirment avoir eu
des problèmes financiers et après partenariat avec le PDIF seule
les 48.8% d'entre eux pensent qu'elles ont toujours des difficultés de
financement. On enregistre donc une réduction de 25.6% pour ce type de
problème. En ce qui concerne la capacité de s'alimenter, les
34.9% des femmes enquêtées avaient un problème de
nutrition.
Elles sont maintenant 23.3% à penser toujours avoir ce
type difficulté après leur partenariat avec le PDIF ; elles
sont 16.3% à dire qu'elles ont toujours des problèmes
d'accès à l'eau potable. Et enfin, le problème pour
l'éducation de leurs enfants le taux avant financement était de
37.2%, il est toujours de 37.2% après financement.
Quant aux leaders interrogés, les 77.8% avaient des
problèmes de santé, ce taux n'a pas varié après
financement. Elles sont toujours 77.8% à avoir eu des problèmes
de financement avant le PDIF ; lors de l'enquête seule 50.0% pensent
avoir toujours des problèmes financiers. Concernant l'accès
à l'eau potable, c'est les 44.4% des femmes enquêtées qui
avaient des difficultés liés à ce problème avant
financement ; ce taux est maintenant de 5.6% seulement.
Pour ce qui est de l'éducation de leurs enfants, les
problèmes y afférents qui était de 50.0% avant partenariat
n'a pas changés pour les présidentes.
- Type d'habitation
Que se soient les membres ou bien les leaders des GPF, elles
logent pour la plupart dans des bâtiments en dure avant leur partenariat
avec le PDIF, soit 81.4% pour les membres et 77.8% pour les présidentes.
Après partenariat, les 93.0% des membres habitent dans ce même
type d'habitation. Un faible pourcentage (7.0%) pour les membres ; 5.6%
pour les leaders logeaient dans des cases en paille. Les 7.0% des membres
habitaient dans des baraques et 2.3% dans d'autres types d'habitation non
précisée dans le questionnaire.
- Niveau de revenu mensuel
Il faut noter que plupart des femmes enquêtées sur
leur niveau de revenu mensuel avant financement ou après financement
n'ont pas pu fournir une réponse exacte, mais une réponse
comprise sur un intervalle. Il y a d'autres qui n'ont pas voulu se prononcer
sur cette question. Ainsi, on a 41.9% des membres qui affirment que leur
revenu mensuel avant financement du PDIF était de moins de 6 000
FCFA ; 9.3% entre 6 000 FCFA et 12 000
FCFA ; 16.3% entre 18 000 FCFA et 24 000
FCFA ; 4.7% entre 30 000 FCFA et 36 000 FCFA ; et enfin
27.9% avaient plus de 30 000 FCFA. Après financement, elles sont
32.6% à avoir moins de 6 000 FCFA ; les 4.7% ont entre
6 000 FCFA et 12 000 FCFA ; 9.3% ont entre 18 000 FCFA et
24 000 FCFA ; 20.9% ont entre 30 000 FCFA et 36 000 FCFA et
enfin 30.2% ont plus de 30 000 FCFA.
Tandis que les leaders, les 42.9% avaient un revenu mensuel de
40 000 FCFA ou plus ; 28.6% avaient entre 0 FCFA et 10 000
FCFA ; toujours 28.6% avaient entre 10 001 FCFA et 20 000 FCFA.
Après financement ; elles sont 57.1% à avoir plus de
40 000 FCFA ; 14.3% ont de 0 CFA à 10 000 FCFA ;
14.3% ont entre 10 000 FCFA et 20 000 FCFA ; 14.3% ont de
20 000 FCFA à 30 000 FCFA.
- Bonne gouvernance, démocratie
A la question : « quelle est la durée de
votre mandat ? », les 88.9% des présidentes des GPF
répondent : « illimitée ». Seule 5.6%
ont répondu 2 ans et 4 ans. L'explication fournit par certaine d'entre
elles ; est que c'est l'Etat qui organisait des élections pour le
renouvellement des bureaux des GPF dans tout le pays. Depuis 1998, cela ne
s'est fait sous prétexte que les GPF ont maintenant un statut d'ONG.
Apparemment ni les membres, ni les présidentes ne prennent l'initiative
pour le renouvellement des bureaux et l'instauration de nouvelles lois et
règles de fonctionnement de ces associations féminines. Ils y a
en parmi ces leaders qui veulent arrêter à cause de leur âge
avancé.
Quant on les demande sur quoi on s'est basé pour les
élire présidente, rare sont celles qui parlent
d'élection ; le mot le plus utilisé est la succession.
b) Analyse des résultats des
MEC
Certains indicateurs de performance comme : la
qualité du portefeuille, le volume des opérations annuelles, le
montant total des rémunérations n'ont pas de réponse soit
hors partenariat ou après partenariat des trois mutuelles avec le PDIF.
Il ne sera donc pas possible de mesurer l'impact du programme sur ces MEC
à partir de ces indicateurs.
Cependant, le nombre de client est la variable qui a subit une
grande modification entre les deux périodes. Ainsi, la mutuelle
« Sante yalla » de GASSAS passe de 667 clients en 2003
à 1485 clients en 2009. La « MEC le Sine » de FATICK
comptait 603 en 2003, elle en est à 1360 clients en 2009 et enfin la
mutuelle « Dimbalanté »
De FOUNDIOUGNE qui avait 424 clients en 2003 en a 657 en 2009.
Le nombre des salariés des trois mutuelles a aussi
considérablement évolué. Chacune d'entre elles avaient
juste 2 employés en 2003. « Sante yalla » en a
9 ; « MEC le Sine » en a 5 et
« Dimballanté » 3 en 2009.
Pour ce qui est des bénéficiaires nets
d'exploitation : « sante yalla »,
« MEC le Sine », et
« Dimballanté » avaient respectivement
1 000 000 FCFA ; 500 001 FCFA et 5 000 000 FCFA
en 2003. En 2009, les bénéfices nets d'exploitation sont de
14 236 563FCFA, 5 219 281 FCFA et 1 000 000 FCFA
dans l'ordre cité précédemment.
Section III : Interprétation
Pour le facteur éducation, la plupart des femmes ont
arrêté les études à l'élémentaire.
Elles n'ont pas de longue étude seule, un faible taux de 5.6% des
leaders et 14.0% des membres ont pu atteindre le lycée.
Cette dimension introduit dans la définition depuis
seulement quelques années peut être appréhendé ici
à travers les problèmes liés à l'éducation
des enfants des femmes enquêtées.
D'après les résultats de l'enquête, les
difficultés que rencontrent ces femmes dans l'éducation de leurs
enfants n'ont pas variés. Il en résulte donc que les financements
octroyés par le PDIF pour ces femmes ne les a permis de résoudre
les problèmes d'enseignement des enfants. Par ailleurs, le PDIF organise
des séminaires de formation pour les aider dans la gestion de leur
activité, ce qui constitue un plus dans leur formation intellectuel.
En ce qui concerne la variable santé, on constate une
amélioration de 16.3% pour les membres. Mais ce taux n'a changé
pour les leaders. Cela peut être expliqué par l'âge dû
à l'insuffisance d'infrastructure sanitaire de pointe dans la
région de Fatick. Pour certaines maladies, on a souvent recourt à
la région de Kaolack, ou de Diourbel ; parfois même Dakar et
cela nécessite des sommes qui ne sont pas à la portée de
tout le monde.
Ensuite, le besoin de financement a diminué de 25,6% pour
les membres et de 27,8% pour les leaders. Lorsqu'on observe le taux
élevé qui affirmait avoir eu des problèmes pour le
financement de leurs activités économiques, cela
réconforte l'hypothèse d'insuffisance des structures
financières pour les pauvres. Sur ce point, les femmes ont salué
l'initiative du PDIF dans leurs opérations de microcrédit. Elles
en demandent encore plus. Par exemple quand on les demande, quelles
requêtes elles font à l'endroit du PDIF ?elles veulent entre
autres qu'il augmente le montant des prêts pour qu'elles puissent
davantage diversifier leurs activités. Qu'il révise le taux
d'intérêt en baisse qui est maintenant de 16% par an.
A la question « comment utilisez-vous vos
bénéfices ? » la plupart disent que ces
bénéfices sont destinés à leur famille. Ce qui peut
expliquer la réduction de 11,6% pour les membres et 22,6% pour les
présidentes est les problèmes liés à
l'alimentation. Donc la théorie qui stipule que les prêts
octroyés aux pauvres sont souvent destinés à la
consommation se vérifie avec les femmes bénéficiaires du
microcrédit PDIF.
Les difficultés liées à l'accès
à l'eau potable ont subit une amélioration de 13,9% pour les
membres et de 38,8% pour les leaders.
L'ensemble des dimensions qualitatives de la pauvreté
étudiées ici ont subit des améliorations. Ce qu'on ne peut
pas dire pour autant en ce qui concerne la variable du revenu mensuel, car le
niveau du revenu mensuel a certes augmenté pour certaines d'entre elles,
mais elles le dépensent au jour le jour. Ce qui fait qu'elles
quantifient mal leurs revenus mensuel.
Par ailleurs, l'installation du PDIF dans la région de
FATICK a beaucoup contribué au développement des trois(03)
mutuels : « Sante Yalla », « MEC
le Sine » et « Dimbalanté ». Le programme
a augmenté le nombre de leurs clients. Du moment où les fonds
sont gérés par ces mutuelles, elles sont chargées
d'effectuer les décaissements au profit des GPF
sélectionnés par le PDIF et les récipiendaires des
prêts versent dans ces même mutuelles lors des remboursements.
Hormis la rémunération que le PDIF leur donne pour les services
rendus ; elles peuvent travailler avec les épargnes des membres. Il
y a certaines gérantes qui ont affirmé lors de l'enquête,
qu'elles avaient parfois des besoins de financement non satisfaits. Avec
l'arrivée du PDIF, on est à l'abri de ce type de
difficulté. Quant à leurs bénéfices nets
d'exploitation ils ont aussi augmenté. On note une hausse de
13 236 563 FCFA pour la mutuelle « Sante
Yalla » ; 4 719 280 FCFA pour la « MEC le
sine » et 500 000FCFA pour la mutuelle
« Dimbalanté ».
Conclusion
On constate que les microcrédits du PDIF aident ses
bénéficiaires a « élargir le champ du
possible »en permettant de financer la diversification de leurs
activités, élargir leurs marchés, parfois de
démarrer des investissements sur le petit équipement. Pour ces
femmes qui ont la capacité de créer des activités, on
observe des effets sur leurs revenus familiaux, l'amélioration de
l'habitat, la santé et l'accès à l'eau potable.
En juin 2009, 1487 GPF ont été touché et
15 490 femmes financées pour des montants compris entre
50 000FCFA et 300 000FCFA. Le PDIF a ainsi positivement
contribué au développement des activités
économiques des femmes de la région de FATICK. Un montant de
50 000 000FCFA tiré du fond de solidarité a
été affecté au financement de 100 femmes dans le cadre
d'un fond pour l'entreprenariat féminin (FEF). Ce type de financement
fait rêver la plupart d'entre elles.
En plus les mutuelles que le PDIF alimente ont une bonne
situation financière maintenant. Il a aussi contribué à la
prolifération des associations féminines dans la région de
FATICK, parce qu'il ne finance que les femmes qui sont membres d'une
association.
Pour augmenter et consolider son volet microcrédit, le
PDIF envisage d'organiser plus de visites de proximité, de renforcer le
système de suivi des activités de microcrédit et de
consolider les fonds de crédit (fond de solidarité et fond pour
l'entreprenariat féminin).
Conclusion générale
Le microcrédit consiste dans l'octroi de prêts de
très petits montants et s'impose désormais comme l'instrument
privilégié de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion
bancaire, à tel point que 2005 a été consacrée par
les Nations Unies « Année internationale du microcrédit
». Certaines initiatives ont d'ailleurs réussi, comme notamment la
Grameen Bank et l'association pour le droit à l'initiative
économique (ADIE) au Sud et au Nord respectivement.
A l'instar de ces structures, le PDIF qui est mis en place avec
l'appui de l'ONG SOS Faim Belgique par le GERAD utilise cet instrument (le
microcrédit) pour contribuer à la lutte contre la pauvreté
dans la région de Fatick. Pour atteindre ses objectifs, le PDIF s'appui
sur les organisations populaires de promotion du développement
économique et sociale. Ses contributions dans la lutte contre la
pauvreté sont déclinées dans les principaux acquis du
programme en matière de ;
_ Management (collaboration SOS Faim Belgique - GERAD - services
techniques - Population)
_ Eveil et dynamique sociales (renforcement de leadership ;
de l'organisation vertical ; du réseautage)
_ Solidarité, responsabilisation des structures
faîtière (bancarisation des sociétaire, installation de la
ligne de financement, de fond de solidarité inter groupe et suivi des
remboursements)
En ce qui concerne l'impact des microcrédits du PDIF sur
les bénéficiaires, les enquêtes menées au niveau de
ces dernières montrent que les femmes ont pu diversifier leur commerce
pour la plupart. Parce que 81, 4 % pour les membres et 66.7% pour les leaders
affirment avoir continue la même activité commerciale, mais
qu'elles ont augmenté leur commerce après avoir reçu les
financements du PDIF.
On enregistre aussi une réduction de certains de leurs
besoins (santé, financier, accès à l'eau potable,
nutrition...) et une sensible variation de leur revenu mensuel pour certaines
d'entre elles.
1) Les microcrédits sortent- ils vraiment leur
bénéficiaire de leur état de
pauvreté ?
Tout crédit suppose un remboursement, et un taux
d'intérêt sur les prêts.
Elles sont arrivées à se convaincre que la
faiblesse de ce taux est due à la mauvaise gestion par les femmes, des
crédits octroyés : alors il faut leur apprendre les
nouvelles techniques de gestion. Et pourtant nos grandes mères savent
gérer des sommes élevées sans avoir mis les pieds à
l'école et moins encore savoir tracer un compte d'exploitation. Comment
voulez-vous qu'une femme avec 10 000FCFA de crédit en main aille
développer une activité génératrice de revenu
pendant que ces enfants meurent de faim ou sont renvoyés de
l'école pour non paiement des frais de scolarité, ou encore
pendant que son enfant meurt de paludisme faute de 2 000FCFA pour lui
payer les soins nécessaires.
Octroyer un prêt à de tels individus risque
plutôt d'aggraver leur situation d'endettement et de pauvreté.
2) Quand le microcrédit est-il un instrument
approprié ?
Le microcrédit se révèle plus utile pour
ceux qui ont identifie une opportunité économique et qui sont en
situation de fructifier cette opportunité s'ils ont la
possibilité de se procurer une petite somme d'argent au moment où
ils en ont besoin.
Ainsi les personnes pauvres qui travaillent dans des
économies stables ou en croissance, qui ont démontré leur
capacité à conduire les activités proposées dans
l'esprit d'entreprise et leur engagement à rembourser leur dette sont
meilleurs candidats pour le microcrédit.
Cependant, le microcrédit a des limites. L'une d'entre
elle est qu'il finance essentiellement des activités à toute
petite échelle, de très faible croissance, bien
éloignées de l'image d'Epinal d'un Bill Gatt démarrant
Microsoft dans son garage : dans les rues des villes d'Inde,
d'Indonésie ou du Bangladesh, on voit d'innombrables petit
épicerie vendant toute la même chose, dont les
bénéfices suffisent à peine à payer un salaire
minimal à leur propriétaire en dépit des dix, douze heures
de travail quotidien.
3) Recommandations
Pour les ménages les plus pauvres, les possibilités
d'utilisation productive des prêts sont très limitées. Il
serait plus judicieux de repenser ces services et de les adapter au besoin des
plus pauvres. La visite de maison en maison de ces cibles a permis de constater
et d'entendre leurs témoignages sur le Programme de Développement
Intégré de Fatick et sur leurs activités, mais surtout sur
leurs situations financières et sociales avant le PDIF et actuellement.
Il en résulte qu'il y a des bénéficiaires des
microcrédits du PDIF qui ne développent aucune activité
économique avec les sommes prêtées. Le PDIF devrait faire
des enquêtes sur ces bénéficiaires et réviser ses
critères de financement en tenant compte de leur situation sociale.
Les facteurs d'échec du programme soulignés par les
interviewés sont l'absence ou l'insuffisance dans les systèmes
suivants :
_ Information fiable (bases de données
agrégées ou pas et par pallier territorial ;
_ Evaluation internes et externes partagées ;
_ Programmations régulières et maitrisées
par les bénéficiaires ;
_ Capitalisation partagée des expériences ou
performance et/ou échec entre acteurs ;
_ Formations des bénéficiaires en vue de leur
autonomie d'action ;
_ Appui aux structures d'appui (CADL...) mobilité et
autres motivation ;
_ Etc...
Sur ces points, il faudrait que ces facteurs cités
ci-dessus soient jugulés ou atténués.
Annexes
Questionnaire des
bénéficiaires du PDIF
Identification
Région :
Département :
Commune :
Arrondissement :
Communauté rurale :
Nom du GPF :
Nom :
Prénom :
Age :
Situation matrimoniale :
Niveau d'étude :
Profession :
Profession du mari :
Nombre d'enfant en charge :
Situation socio-économique avant financement
PDIF
Type de revenu ?
1-Salaire 2-Auto-emploi
3-Rente 4-Aide
5-Autres
Si auto-emploi ; activités
développées ?
1-Commerce 2-Petit commerce
3- Elevage 4-Agriculture
5- Maraîchage 6-
Autres
Source(s) de Financement ?
1-Fonds Propres 2-Crédit
3-Subvention/Aide
4-Autres
Niveau de revenu mensuel ?
a -0 à 10 000 FCFA b - 10 001
à 20 000 F CFA
c - 20 001 à 30 000 FCFA
d-30 001 à 40 000 F CFA
e-plus de 40 001FCFA
Type d'habitation ?
1-Case en paille 2- Baraque
3- Bâtiment en dure
4- Autres
Problème(s) rencontré(s) au niveau
socio- économique ?
1-Santé ; Si oui
lesquels............................................................
..................................................................................................................................................................
2-Financière ; Si oui
lesquels.........................................................
...................................................................................................................................................................
3-Education des enfants ; Si oui
lesquels.............................................
...................................................................................................................................................................
4-Nutrition/Alimentation ; Si oui
lesquels.............................................
...............................................................................................................
5-Accès à l'eau potable ; Si
oui lesquels.......................................
....................................................................................................................................................................
6- Autres ; Si oui
lesquels.........................................................
....................................................................................................................................................................
Est-ce que votre activité économique vous
permettez d'épargner ?
1-Oui 2-Non
Si oui ; Sous quelle(s) Forme(s) ?
1-Monétaire 2- Physique
3-Autres
Si non
pourquoi ?...................................................................................................
..............................................................................................................................................................
Est-ce que vous étiez membre d'une association ?
1-Oui
2-Non
Situation socio-économique après
financement PDIF
Durée du partenariat PDIF et votre
GPF ?
a -0 à 1 an b-2 à 3 ans
c-3 à 4 ans d-4
à 5ans
Avez-vous continué la même activité
développée avant financement ?
1-Oui ; Si oui pourquoi ?
..................................................................................................
2- Non ; Si non
pourquoi ?.............................................................................................
Type de revenu ?
1- Salaire 2-Auto-emploi
3-Rente
4-Aide 5-Autres
Si auto-emploie ; activité(s)
développée(s) ?
1-Commerce 2-Petit commerce
3-Elevage
4-Agriculture 5-Maraîchage
6-Autres
Source(s) de financement ?
1-Fonds propres 2-crédit
3-Subvention/Aide
4-Autres
Niveau de revenu mensuel ?
a-0 à 10 000FCFA b-10 001 à 20
000FCFA
c-20 001 à 30 000FCFA
d-30 001 à 40 000FCFA e- 40
001FCFA ou plus
Qui gère les financements
reçus ?
1-Moi-même 2-Mon mari
3-Un Tiers ; Si oui qui
est ?................................................................................................................................
Avez-vous employé des personnes dans votre
activité ?
1-Oui ; Si oui combien sont-ils ?
2-Non
Type d'habitation ?
1-Case en paille 2-Baraque
3- Bâtiment en dure
4-Autres
Problème(s) rencontré(s) au niveau
socio-économique ?
1-Santé ; Si oui
lesquels ?..........................................................................
2-Financière ; Si oui
lesquels ?.........................................................................
3-Education des enfants ; Si oui
lesquels ?.............................................
4-Nutrition/Alimentation ; Si oui
lesquels ?..........................................
5-Accès à l'eau potable ; Si oui
lesquels ?..........................................
6-Autres ; Si oui
lesquels ?........................................................................
Est-ce que votre activité vous permet
d'épargner à présent ?
1-Oui
2-Nom
Si oui sous quelle(s) forme(s) ?
1-Monétaire 2-Physique
3- Autres
Si non
pourquoi ?...........................................................................................................
Avez-vous des difficultés pour rembourser vos
prêts dans les délais ?
1-Oui 2-Non
Si oui quelles sont vos
raisons ?...................................................................................................
Qu'avez-vous apprise ou acquise de plus grâce au
partenariat de votre GPF avec le PDIF ?
.................................................................................................................................................................
Quelle(s) requête(s) feriez vous auprès du
PDIF dans l'optique de renforcer votre activité
économique ?
1-Taux d'intérêt 2-durée
d'échéance 3-montant du prêt
4-Critère de sélection
5-Autres
Etes-vous satisfaites des services de votre mutuelle
d'épargne et de crédit ?
1-Oui
Si oui
pourquoi ?...............................................................................................
2-Non
Si non
pourquoi ?..........................................................................................................
Questionnaire des
présidentes des unions
Identification
Région :
Département :
Commune :
Arrondissement :
Communauté rurale :
Nom de l'union
Nom :
Prénom :
Age :
Situation matrimoniale :
Niveau d'étude :
Profession :
Profession du mari :
Nombre d'enfant en charge :
Situation socio-économique avant financement
PDIF
Type de revenu ?
1-Salaire 2-Auto-emploi
3-Rente
4-Aide 5-Autres
Si auto-emploi ; activités
développées ?
1-Commerce 2-Petit commerce
3- Elevage
4-Agriculture 5-
Maraîchage
6- Autres
Source(s) de Financement ?
1- Fonds Propres 2-Crédit
3-Subvention/Aide
4-Autres
Niveau de revenu mensuel ?
a -0 à 10 000 FCFA b - 10 001
à 20 000 F CFA
c - 20 001 à 30 000 FCFA
d-30 001 à 40 000 F CFA
e-plus de 40 001FCFA
Type d'habitation ?
1-Case en paille 2- Baraque
3- Bâtiment en dure
4- Autres
Problème(s) rencontré(s) au niveau
socio- économique ?
1-Santé ; Si oui
lesquels...............................................................
..................................................................................................................................................................
2-Financière ; Si oui
lesquels.................................................................................................
...................................................................................................................................................................
3-Education des enfants ; Si oui
lesquels..........................................
...................................................................................................................................................................
4-Nutrition/Alimentation ; Si oui
lesquels.............................................
...................................................................................................................................................................
5-Accès à l'eau potable ; Si
oui lesquels..........................................
....................................................................................................................................................................
6- Autres ; Si oui
lesquels............................................................
....................................................................................................................................................................
Est-ce que votre activité économique vous
permettez d'épargner ?
1-Oui 2-Non
Si oui ; Sous quelle(s) Forme(s) ?
1-Monétaire 2- Physique
3-Autres
Si non
pourquoi ?......................................................................................................
.......................................................................................
Est-ce que vous étiez membre d'une association ?
1-Oui
2-Non
Est ce que vous étiez leader d'une
association ?
1-Oui
2-Non
Situation socio-économique après
financement PDIF
Durée du partenariat PDIF et votre
GPF ?
a -0 à 1 an b-2 à 3 ans
c-3 à 4 ans
d-4 à 5ans
Avez-vous continué la même activité
développée avant financement ?
1-Oui ; Si oui pourquoi ?
..................................................................................................
2- Non ; Si non
pourquoi ?..............................................................................
Type de revenu ?
2- Salaire 2-Auto-emploi
3-Rente
4-Aide 5-Autres
Si auto-emploie ; activité(s)
développée(s) ?
1-Commerce 2-Petit commerce
3-Elevage
4-Agriculture
5-Maraîchage 6-Autres
Source(s) de financement ?
1-Fonds propres 2-crédit
3-Subvention/Aide
4-Autres
Niveau de revenu mensuel ?
a-0 à 10 000FCFA b-10 001
à 20 000FCFA
c-20 001 à 30 000FCFA
d-30 001 à 40 000FCFA e- 40
001FCFA ou plus
Qui gère les financements
reçus ?
1-Moi-même 2-Mon mari
3-Un Tiers ; Si oui qui
est ?................................................................................................................................
Avez-vous employé des personnes dans votre
activité ?
1-Oui ; Si oui combien sont-ils ?
2-Non
Type d'habitation ?
1-Case en paille 2-Baraque
3- Bâtiment en dure 4-Autres
Quels sont les critères de sélection des
bénéficiaires de crédit au niveau de votre
union ?
...............................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................
Problème(s) rencontré(s) au niveau
socio-économique ?
1-Santé ; Si oui
lesquels ?.............................................................................................
2-Financière ; Si oui
lesquels ?........................................................................................
3-Education des enfants ; Si oui
lesquels ?...........................................................................
4-Nutrition/Alimentation ; Si oui
lesquels ?...........................................................................
5-Accès à l'eau potable ; Si oui
lesquels ?...........................................................................
6-Autres ; Si oui
lesquels ?........................................................................................
Quels sont les problèmes
rencontrés dans votre fonction de présidente ?
1-Au niveau
social....................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................
2-Au niveau
économique........................................................................................................................
............................................................................................................................................................
Les critères pour être présidente
d'une
union ?....................................................................
..............................................................................................................................................................
Les avantages d'être
leader ?................................................................................................
..............................................................................................................................................................
Les inconvénients d'être
leaders ?........................................................................................
..............................................................................................................................................................
Durée de votre mandat ?
a-1 à 2ans b-2 à 3 ans
c- 3 à 4 ans
d- 5ans ou plus
Est-ce que votre activité vous permet
d'épargner à présent ?
1-Oui
2-Nom
Si oui sous quelle(s) forme(s) ?
1-Monétaire 2-Physique
3- Autres
Si non
pourquoi ?........................................................................................................................
Est-ce que vous faites un suivi-évaluation
auprès des bénéficiaires après
financement ?
1-Oui
2-Non
Si oui quels sont vos méthodes et
moyens ?.............................................................................
..................................................................................................................................................................
Si non
pourquoi ?.........................................................................................................................
....................................................................................................................................................................
Avez-vous des difficultés pour rembourser vos
prêts dans les délais ?
1-Oui 2-Non
Si oui quelles sont vos
raisons ?...................................................................................................
Qu'avez-vous apprise ou acquise de plus grâce au
partenariat de votre GPF avec le PDIF ?
.................................................................................................................................................................
Quelle(s) requête(s) feriez vous auprès du
PDIF dans l'optique de renforcer votre activité
économique ?
1-Taux d'intérêt 2-durée
d'échéance 3-montant du prêt
4-Critère de sélection
5-Autres
Etes-vous satisfaites des services de votre mutuelle
d'épargne et de crédit ?
1-Oui ; Si oui
pourquoi ?...............................................................................................
2-Non ; Si non
pourquoi ?....................................................................................................................................
Questionnaire des présidentes de mutuelles
d'épargne et de crédit
Identification
Région :
Département :
Date d'ouverture de la mutuelle :
Nom :
Prénom :
Age :
Niveau d'étude :
Profession :
Hors partenariat
Quels sont les critères de sélection des
bénéficiaires de vos crédits ?
Les conditions de financement ?
1-Taux d'intérêt
2-Montant seuil
3-Montant plafond
4-Durée d'échéance
5-Garantie
...........................................................................................................................................
6-Assurance
.........................................................................................................................................
7-Pénalité(s).............................................................................................................................................
8-Autres....................................................................................................................................................
Nombre de clients de la mutuelle en
2003 ?
Bénéfice net d'exploitation de la
mutuelle en 2003 ?
a-0 à 50 0000FCFA b-500
001 à 1 000 000FCFA
c-1 000 001 ou plus
Nombre d'employé de la mutuelle en
2003?
a-1 à 3 b- 4 à 6
c- 6 à 10
d-10 ou plus
Montant des subventions en 2003 ?
1-Subvention d'investissement
2-Subvention d'exploitation
Qualité du portefeuille à
risque ?
a-1% à 2% b-2% à 4%
c- 5% ou plus
Volume épargne
Volume crédit
Volume des opérations ?
1-Dépôt
2-Retrait
Après partenariat
Quels sont les critères de sélection des
bénéficiaires de vos crédits ?
Les conditions de financement ?
1-Taux d'intérêt
2-Montant seuil
3-Montant plafond
4-Durée d'échéance
5-Garantie
...........................................................................................................................................
6-Assurance
.........................................................................................................................................
7-Pénalité(s)................................................................................................
8-Autres....................................................................................
Nombre de clients de la mutuelle en
2008 ?
Bénéfice net d'exploitation de la
mutuelle en 2008?
a-0 à 500 000FCFA b-500
001 à 1 000 000FCFA
c-1 000 001 ou plus
Nombre d'employé de la mutuelle en
2008?
a-1 à 3 b- 4 à 6
c- 6 à 10
d-10 ou plus
Montant des subventions en 2008 ?
1-Subvention d'investissement
2-Subvention d'exploitation
Qualité du portefeuille à
risque ?
a-1% à 2% b-2% à 4%
c- 5% ou plus
Volume épargne
Volume crédit
Volume des opérations ?
1-Dépôt
2-Retrait
Montant rémunération
Est-ce que les bénéficiaires
parviennent à rembourser les prêts PDIF dans les délais
requis ?
1-Oui 2-Non
Si oui quelle(s) sont les raison(s)?
1-Sociale(s).................................................................................
2-Economiques..................................................................
Guide d'entretien
Date de l'entretien :
Lieu de l'entretien :
Identification de l'informateur
Nom :
Prénom :
Profession :
Objectif de l'entretien :
recueillir des informations dans le cadre de mesure d'impact des
opérations de microcrédit du PDIF sur le niveau de vie des
bénéficiaires.
Questionnaire
1) Quel est l'historique du programme ?
2) Quel a été le rôle et le niveau
d'implication de votre structure dans l'exécution du PDIF ?
3) Etes-vous membre du comité de pilotage du
PDIF ?
4) Quel rôle le comité de pilotage a joué
dans l'exécution du PDIF ?
5) Quel(s) est ou sont le(s) apport(s) du PDIF dans la dynamique
de développement de la région de Fatick de sa création
à ce jour ?
6) Sa contribution dans la lutte contre la
pauvreté ?
7) Quels sont les facteurs de réussite du PDIF ?
8) Quels sont les facteurs d'échec ?
9) S'il y a échec quelles en sont les causes ?
10) Que préconisez-vous pour remédier à ces
échecs ?
11) Quant aux groupements de promotion féminine de la
région, quels sont leurs rôles dans la lutte contre la
pauvreté ?
Bibliographie
_ PRESENTATION DU PDIF
_ CONVENTION PDIF ; MEC ; GIE
_ RAPPORT ANNUEL D ACTIVITES DU PDIF 2007
_ RAPPORT DE M .LAMBIM SUR LA FILIERE SEL
(30 /04/2005)
_ ETUDE D UN PLAN D ACTION E MATIERE DE COMMERCIALISATION DES
NOIX DE CAJOU POUR LA FEDERATION DES GIE DE PLANTEURS D ANACARDIERS DE PASSY
(12/08/2003)
_ ETUDE SUR L ENVIRONNEMENT BANCAIRE DANS LA REGION DE FATICK ET
DE KAOLACK (NOVEMBRE 2008)
_ Thème d'étude n°1: Analyse des cades
juridiques et institutionnels des structures financiers
décentralisés. Rapport final de Mission Août 2004
_ DOCUMENT ACTUALISE DE POLITIQUE SECTORIELLE DE LA MICROFINANCE
ET PLAN D'ACTION (2008 - 2013)
_ MICROFINANCE: VIABILITE ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETE. RAPPORT
FINAL AOUT 2004
_ LA PERCEPTION DE LA PAUVRETE AU SENEGAL: STATISTIQUE. Direction
de la Prévision et de la Statistique (DPS)
Programme des Nations Unies pour le Développement
(PNUD)
Département des Affaires Economiques et Sociales (DAES)
Projet SEN/99/003
_
WWW.sosfaim.be
_
WWW.memoireonline.com
_
www.lamicrofinance.org
_
www.gret.org
_ http:// Sénégal.
Portailmicrofinance.org
_ Le Sphinx plus 2000
_ Internet
* 1 Microcrédit,
Micro-entreprise Paris les 11 et 12 décembre 2000 par M Y
* 2 Wikipédia
* 3 Source : cellule
AT/cpec
* 4 Source ESAM II,
enquête sur la perception de la pauvreté
* 5 [Source :
Evaluation à mis parcours du programme BSG de l'UNIFEM Rabat
27-29-2006 ; présenté par Fatou Diouf, experte
chargée du suivi qualitatif et de participation du DSRP du
Sénégal.]
* 6 CF, mémo sur les
activités du PDIF
* 7 Source : http :
www gerad.org
* 8 Source : introduction
et présentation du GERAD et du projet PDIF
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