
Etude de la carbonisation-pyrolyse du bois
d'eucalyptus par méthode
thermogravimétrique
MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU MASTER SPECIALISE Génie
électrique Option : Energétique et énergies
renouvelables
Laboratoire Biomasse, Energie et Biocarburant
(LBEB) Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique
pour Le Développement (CIRAD)
Présenté et soutenu publiquement le 15 septembre
2010 par : NGOLLO MATEKE jean-aimé
Travaux dirigés par :
Dr Khalid ElyounssiLe Centre de Recherche
Forestière de Rabat Dr. Joël
BLIN Enseignant chercheur, UTER, GEI, LBEE,
CiraéIng. François-xavier
Collard
Doctorant, LBEE
Jury d'évaluation du stage :
Président : Dr. Joël Blin
Membres et correcteurs : Dr. Yao AZOUMAH
Ing. François-Xavier Collard

Je dédie ce travail à : JEHOVAH sans qui
rien n'est possible Mes feus parents Eboulè Matekè
Véronique et Ngollo Mouandjo Victor, tout le mérite leurs
revient Pour leurs sacrifices, leur affection et leur amour.
Mes frères et Soeurs pour tout l'amour,
bienveillante attention et soutien tout au long de cette année qu'ils
retrouvent ici tous autant qu'ils sont toute ma reconnaissance. A mon
Oncle NGANGUE Eyoum pour ses encouragements et soutien. A
Jeanne-aimée qui a toujours cru en moi.
Soit A un succès dans la vie. Alors A = x + y + z, oft
x = travailler, y = s'amuser, z = croire.
Albert Einstein, Extrait du
Magazine : The Observer
REMERCIEMENTS
Le présent travail a été
réalisé au Laboratoire Biomasse, Energie et Biocarburants (LBEB)
du 2ie sous la direction du Dr Joël BLIN en collaboration avec le Dr
Khalid ELyounssi du Centre de Recherche Forestière de Rabat et
l'ingénieur François-Xavier Collard doctorant au LBEB.
Je tiens à remercier le Docteur Joël Blin pour
m'avoir accueilli dans son équipe et m'avoir fait confiance. Je lui suis
très reconnaissant du bien veillant encadrement qu'il m'a
apporté.
Je tiens également à remercier le Docteur Khalid
Elyounssi d'avoir accepté de diriger et d'examiner ce travail. Je salue
en lui sa minutie et sa diligence. Qu'il trouve ici le témoignage de ma
respectueuse gratitude.
Je remercie le Doctorant François-Xavier Collard pour sa
disponibilité, ses conseils et suggestions. Je remercie tous les
enseignants de l'UTER GEI du 2ie pour leur précieux encadrement et
conseils tout au long de notre si enrichissante formation.
Je remercie le personnel du Cirad et du Laboratoire des biomasses
Energies et Biocarburants pour l'accueil irréprochable au sein du
groupe.
Mes frères et soeur, Aurore, Emmanuel, David, Victorien,
Pascal, Grace, Martine, Urbain Rebecca, Emile, Nathalie et Rachel pour les
messages de soutien.
Je ne saurai finir sans toutefois remercier les
employés de planète jeunes je pense à Ky Munir, hamidou,
mariame, hortence, narcisse et steven pour les mots de soutient et
d'encouragement. Cette bonne humeur à chaque fois que je passais les
voir, me touche énormément.
Mes camarades de promotion, pour les moments de joie et de
dures épreuves que nous avons eu à partager, je pense à
déli, william melhyas, tim, lamine, éric, jacques, marcellin,
gado pour ne citer que ceux-là.
Je remercie Priso Moukate Corine pour ses messages
d'encouragement et de réconfort. Je remercie également tous mes
neveux et nieces pour la joie et la lumière qu'ils m'apportent quand je
les regarde.
Mes amis (es) au Cameroun et de part le monde pour les messages
d'encouragement, ils m'ont beaucoup aidé à surmonter les moments
de doute et de l'éloignement des miens.
Sommaire
REMERCIEMENTS i
LISTE DE TABLEAUX & FIGURES iv
TABLEAUX iv
FIGURES iv
SIGLES v
RESUME vi
ABSTRACT vii
INTRODUCTION GENERALE 1
Chapitre 1. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE 3
1.1 Description de la matière première bois 3
1.1.1. Propriétés physiques du bois 4
1.1.2 Composition Elémentaire Du Bois 5
1.1.3 Composition Chimique Du Bois 5
1.2. La Pyrolyse Généralités et
Définition 6
1.2.1 La Pyrolyse De La Cellulose 9
1.2.2 La Pyrolyse des hémicelluloses 9
1.2.3 La pyrolyse de la lignine 10
1.3 Produits de la pyrolyse du bois 10
1.3.1 Le charbon 10
1.4 Facteurs influençant la pyrolyse 11
1.4.1 La vitesse de chauffe 11
1.4.2 La température final 11
1.4.5 La Pression 12
Conclusion 13
Chapitre 2. MATERIELS ET METHODES 15
2.1. Matières premières et opérations de
traitement 15
2.2. Caractérisation de la biomasse 15
2.2.1. Analyse des extractibles 16
2.2.2. Analyse des hémicelluloses 16
2.2.3. Analyse de la lignine 17
2.2.4 Analyse de la cellulose 17
2.3. Dispositif expérimental 17
2.3.2 Mode opératoire de la pyrolyse
19
Chapitre 3. RESULTATS ET DISCUSSION 22
3.1. Résultats des analyses immédiates et des
composés 22
3.2. Analyse thermogravimétrique de l'eucalyptus et de ses
constituants 22
3.2.1 Analyse TG de l'Eucalyptus 22
3.2.2. Analyse TG de la lignine 26
3.2.3. Analyse TG de l'hémicellulose (xylan) 29
3.2.4. Analyse TG de la cellulose 30
3.3. Effets du changement de la vitesse de chauffe sur les
rendements 32
3.3.1 Calculs de rendements 32
3.3.2. Rendement en charbon 33
3.3.3. Rendement en carbone fixe 33
CONCLUSION ET PERSPECTIVES 37
BIBLIOGRAPHIE 38
ANNEXES 40
LISTE DE TABLEAUX & FIGURES
TABLEAUX
TABLEAU 1: MODES DE PYROLYSE DANS LA LITTERATURE 13
TABLEAU 2: TEMPERATURE DE CHANGEMENT DE VITESSE DE CHAUFFE 20
TABLEAU 3: ANALYSE IMMEDIATE ET ANALYSE DES COMPOSES DE
L'EUCALYPTUS 22
TABLEAU 4: RESULTATS DE L'EUCALYPTUS 33
TABLEAU 5: RESULTATS DES HEMICELLULOSES (XYLAN) 34
TABLEAU 6: RESULTATS DE LA CELLULOSE 34
TABLEAU 7: RESULTATS DE LA LIGNINE 35
FIGURES
FIGURE 1:LA CELLULOSE 5
FIGURE 2:L'HEMICELLULOSE (XYLAN) 6
FIGURE 3:SCHEMA SIMPLIFIE DE LA PYROLYSE [6] 7
FIGURE 4: EVOLUTION DE LA MASSE NORMALISEE D'UN ECHANTILLON
D'EUCALYPTUS EN FONCTION DE LA TEMPERATURE [8] 8
FIGURE 5:EFFETS DE LA PRESSION SUR LE RENDEMENT EN CHARBON DE LA
CELLULOSE [21] 12
FIGURE 6:ANALYSEUR THERMOGRAVIMETRIQUE (SETSYS SETARAM) 18
FIGURE 7:SCHEMA DE LA THERMOBALANCE UTILISEE AU LABORATOIRE 19
FIGURE 8: PROTOCOLE EXPERIMENTALE DE PYROLYSE 21
FIGURE 9: PYROLYSE EUCALYPTUS 23
FIGURE 10: DTG DE LA PYROLYSE EUCALYPTUS 24
FIGURE 11:PYROLYSE EUCALYPTUS ET CONSTITUANTS A 2°C/MIN
25
FIGURE 12: DTG EUCALYPTUS ET CONSTITUANTS A 2°C/MIN 26
FIGURE 13:PYROLYSE DE LA LIGNINE 27
FIGURE 14:DTG DE LA PYROLYSE DE LA LIGNINE 28
FIGURE 15: PYROLYSE DE L'HEMICELLULOSE (XYLAN) 29
FIGURE 16: DTG DE LA PYROLYSE DE L'HEMICELLULOSE (XYLAN) 30
FIGURE 17: PYROLYSE DE LA CELLULOSE 31
FIGURE 18: DTG DE LA PYROLYSE DE LA CELLULOSE 32
FIGURE 19: EVOLUTION DES GRANDEURS EN FONCTION DU MODE DE CHAUFFE
35
SIGLES
2IE : Institut International d'Ingénierie
de l'Eau et de l'Environnement
CIRAD : Centre de Coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
CO2 : Dioxyde de Carbone
LBEB : Laboratoire de Biomasse Energies et
Biocarburants
DSC : Differential Scanning Calorimetry
ATG : Analyse ThermoGravimétrique
RESUME
Dans le travail proposé ici, nous déterminons
à l'aide de la thermogravimétrie le régime thermique
optimal pour la pyrolyse du bois d'eucalyptus, bois fréquemment
utilisé dans la fabrication du charbon de bois. Les thermogrammes de
l'eucalyptus sont comparés avec ceux des hémicelluloses (xylan),
de la cellulose et de la lignine. Les données
thermogravimétriques des différentes substances sont
traitées pour pouvoir obtenir les rendements en charbon et en carbone
fixe suivant chaque régime de chauffe. Les courbes de rendement en
fonction de la température des substances étudiées mettent
en évidence les différentes phases de la pyrolyse. Les courbes
dTG des différents constituants du bois font apparaitre chacune une
étape de décomposition maximale, pour un régime à
vitesse de chauffe faible et sans changement de phase et deux étapes
pour un régime avec changement de phase. Tandis que celle de
l'Eucalyptus en fait paraître trois étapes pour le régime
sans changement de phase dont deux assez visibles et une moins. Les
résultats des calculs de rendements obtenus montrent que les rendements
sont meilleurs lorsqu'on fait une pyrolyse avec changement de phase et pour
l'eucalyptus la meilleure température de changement de phase est
360°C, lorsqu'on a comme vitesse de chauffe faible 2°C/min et
100°C/min pour la grande vitesse de chauffe.
Mots Clés: Pyrolyse, Rendement,
Eucalyptus, ATG.
ABSTRACT
In the present work, the optimal thermal regime for pyrolysis
of Eucalyptus wood, a species frequently used in the traditional manufacture of
charcoal, is determined by thermogravimetry. Thermograms of eucalyptus are
compared with those of hemicellulose (Xylan), cellulose and lignin. Data
Thermogravimetric of different substances are processed in order to obtain
yields in coal and fixed carbon of different substances following each system
of heating rate. The different curves of yield of test substances show the
various stages of pyrolysis. The DTG curves of the various constituents of wood
appear each at a maximum decomposition stage for a low system heating rate,
without phase change and two steps for a system with phase change. While that
of the Eucalyptus gives three steps for the system without phase change of
which two are very visible and one less. The calculation results show that
yields are better when pyrolysis is made with phase change and the eucalyptus
best temperature phase change is 360 ° C, when the low heating rate is at
2°C/min and 100°C/min for a high heating rate.
Key Words: Pyrolysis, Yield, Eucalyptus,
ATG.
INTRODUCTION GENERALE
1. Contexte
Le charbon de bois représente depuis de nombreuses
années le premier combustible solide, il est utilisé à
travers le monde dans la cuisson des aliments, le raffinage des métaux
et la médecine [1]. En Afrique La consommation des combustibles ligneux
(bois, charbon de bois, déchets végétaux etc.)
représente jusqu'à 80% à 90% de la consommation totale
d'énergie des ménages de la plupart des pays (World Energy
Outlook 2002) [2]. Le charbon de bois est préféré à
cause du transport plus facile et le peu de fumée qu'il provoque.
Toutefois, les risques liés à sa production et
les problèmes environnementaux qu'il soulève (pression sur les
ressources forestières et émissions de CO2 notamment)
compromettent son intérêt par rapport aux autres sources
d'énergie. A ce titre, les technologies du charbon propre constituent un
enjeu majeur. De ce fait le charbon de bois produit par carbonisation (pyrolyse
lente) de biomasse continue de susciter un intérêt croissant. Dans
les pays du Sud, le charbon de bois est un combustible très
apprécié pour des applications domestiques en zone urbaine et
parfois de première nécessité. Et dans les pays du Nord,
en plus de son rôle de combustible pour barbecue, il est actuellement vu
comme une alternative aux réducteurs traditionnels (coke..) dans
l'industrie sidérurgique et ce, pour diminuer les émissions de
ces industries en CO2.
2. Problématique
La satisfaction des besoins en charbon produit par des
procédés traditionnels de bas rendements, notamment les meules
forestières, ne peut malheureusement plus s'inscrire comme une politique
durable.
Dans ce contexte, plusieurs laboratoires étudient les
voies d'optimisation des rendements et de la qualité du charbon. Les
procédés de carbonisation sous pression atmosphérique
dépassant rarement les 30% de rendement, nous avons cependant les
résultats d'études récentes menées par le 2IE, le
Centre de Recherche Forestière de Rabat et le Cirad qui ont
montré la possibilité d'atteindre des rendements en charbon
d'environ 40% sous pression atmosphérique. Ces rendements ont
été obtenus par un régime thermique en deux phases : phase
lente basse température suivie d'une autre rapide haute
température. La qualité chimique des charbons obtenus est
très intéressante.
mettre en évidence la nature des différentes
réactions mises en oeuvre dans ce procédé, notamment en
termes de demande en énergie.
3. Objectifs de l'étude
L'objectif général de l'étude est de
vérifier après une série de manipulations faites sur le
bois (Eucalyptus) et ses constituants avec différentes vitesses de
chauffe en modifiant les températures de changement de phase, qu'on
obtient de meilleurs rendements en faisant une pyrolyse en deux phases (vitesse
lente - vitesse rapide) et de déterminer pour chaque
élément, la température de changement de phase pour
laquelle nous avons une bonne adéquation rendement en charbon et teneur
en carbone fixe.
Comme objectifs spécifiques, il s'agit de:
- Faire une recherche bibliographique sur la
carbonisation-pyrolyse du bois ;
- Des analyses thermogravimétriques de la pyrolyse du bois
sous argon ;
- Des analyses thermogravimétriques de la pyrolyse des
constituants du bois (hémicelluloses (xylan), cellulose et lignine) sous
argon.
Méthodologie
Les travaux du présent mémoire de fin
d'étude se sont déroulés selon la chronologie
ci-après :
La recherche bibliographique: Cette partie
décrit nous édifie non seulement sur le procédé de
pyrolyse et nous renseigne sur les différents travaux qui sont
jusqu'à présent fait sur l'étude de l'optimisation des
rendements en pyrolyse lente.
Choix des paramètres et analyses de nos
échantillons: Dans cette partie, il est d'abord question de
faire un choix sur nos paramètres à savoir les vitesses de
chauffe, les températures de changement de phase, le débit du gaz
inerte, la température finale et ensuite faire une analyse
immédiate et une analyse des composantes du bois d'eucalyptus.
Manipulations: Il s'agit de faire des essais de
pyrolyse de nos échantillons de biomasse dans notre analyseur
thermogravimétrique et ensuite faire des calculs.
Chapitre 1. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
La demande en énergie et la pression sur les ressources
énergétiques sont de plus en plus croissantes, ceci est dû
à la croissance des populations et à l'urbanisation. Les
énergies dites conventionnelles ou encore énergies fossiles ne
peuvent entièrement répondre à ces problèmes car
non seulement elles sont en stock limité, et contribuent massivement au
réchauffement de la planète par leurs émissions de gaz
à effets de serre dû à leur combustion et présentent
aussi des risques de catastrophes majeures : marrées noires, fuites
radiatives et explosion de centrale et de gazoducs.
Ces principales constations ont conduit à un
accroissement important de la recherche sur les énergies dites
renouvelables qui utilisent des flux inépuisables d'énergies
d'origine naturelle à savoir le soleil, le vent l'eau et les ressources
végétales pour compenser les besoins énergétiques
présents et futurs. Dans ce contexte, la valorisation de la biomasse
apparait comme une alternative séduisante pour la production de
combustibles. Comme processus de valorisation de la biomasse, nous avons les
processus physico-chimique, biochimique et les processus thermochimiques. Les
processus physico-chimique permettent d'obtenir les huiles
végétales directement utilisables dans les moteurs
spéciaux ou moteurs diesel après une étape
d'estérification. Nous nous intéresserons aux processus
thermochimiques plus précisément à la pyrolyse.
L'étude la pyrolyse de la biomasse au sens large a fait
l'objet de nombreuses recherches [1]. Cet engouement de dernières
années est sans doute dû aux problèmes environnementaux
liés à ce type de transformation, et l'objectif de cette
synthèse bibliographique est de faire un état des lieux des
différents travaux de la littérature s'inscrivant dans la
problématique de ce mémoire à savoir, l'optimisation des
rendements de pyrolyse.
1.1 Description de la matière première
bois
La norme NF B 50-003 (vocabulaire du bois) le définit
comme « un ensemble de tissus résistants secondaires (de soutien,
de conduction, et de mise en réserve) qui forment les troncs, branches
et racines des plantes ligneuses. Issu du fonctionnement du cambium
périphérique, il est situé entre celui-ci et la moelle
».
C'est un matériau apprécié pour ses
propriétés mécaniques, pour son pouvoir calorifique et une
matière première pour l'industrie chimique, que l'on tire
principalement du tronc des arbres et des bambous. Il a de nombreux usages
notamment dans le bâtiment, l'industrie papetière, et il sert
également en tant que combustible. Le bois de chauffe ou cuisson des
aliments constitue encore à ce
jour l'application la plus répandue, souvent la moins
performante sur le plan énergétique mais néanmoins la plus
vitale pour une grande partie de l'humanité. Pour beaucoup de pays
africains, il représente près de 90% du bilan
énergétique global. Cela couplé à la
problématique de la désertification suscite
l'intérêt qu'on doit porter à l'amélioration des
rendements sur les procédés de conversion.
1.1.1. Propriétés physiques du bois 1.1.1.1.
La densité
La connaissance de la densité du bois est très
utile parce qu'elle nous renseigne sur d'autres propriétés
fondamentales, notamment sur la dureté et la résistance à
la compression. Il faut distinguer entre la densité réelle ou
absolue du bois (qui est la densité de la matière ligneuse) et la
densité apparente de la masse du bois. Pour mesurer la densité
réelle on réduit le bois en poudre impalpable. On constate alors
que la densité de la matière ligneuse est sensiblement la
même quelle que soit l'espèce considérée. Elle est
comprise entre 1,40 et 1,50. C'est la densité dont on approche en
réduisant à néant par compression, la porosité du
bois. Mais il ne s'agit la que d'une curiosité scientifique (sauf pour
les utilisateurs du bois en poudre). La densité qui intéresse le
fabricant est la densité apparente. Et cette densité apparente
est très variable et est fonction de l'espèce de bois. Des
conditions du climat, de la nature du sol, et de l'exposition à la
lumière, des diverses parties du bois ainsi le coeur sera plus dense que
l'aubier.
1.1.1.2 L'homogénéitéDu point de vue
purement anatomique, nous disons qu'un bois est homogène lorsque les
différents
tissus (vaisseaux et fibres notamment) sont
uniformément répartis dans la masse. Les bois qui
présentent une répartition uniforme des vaisseaux, sensiblement
égaux, dans toute l'épaisseur d'une couche annuelle et aussi
d'une couche annuelle à une autre sont homogènes.
1.1.1.3 Couleur des bois
La couleur est variable d'essence à essence et nous
trouvons une gamme très riche de coloris depuis les bois très
blancs comme le houx, le marronnier, le sycomore jusqu'aux bois violets et
bruns comme le palissandre, l'eucalyptus ou franchement noirs comme
l'ébène ou rouges comme les acajous.
1.1.1.4 Hygrométrie et
Rétractabiité
Le taux d'humidité dans le bois est variable d'une
espèce à une autre, des conditions climatiques et du moment
d'abatage. Généralement nous avons un taux < 18% pour les bois
sec et > 30% pour le
bois vert ou ressuyé. Pour la
rétractabilité, l'importance des variations dimensionnelles n'est
pas la même suivant les espèces, mais variable suivant les
directions considérées. Ainsi nous aurons un retrait pratiquement
négligeable dans le sens de l'axe, 5 ou 6% dans le sens radial et
pouvant atteindre 3 fois le retrait du sens radial dans le sens tangentiel.
1.1.2 Composition Elémentaire Du Bois
La biomasse a une composition élémentaire
relativement constante. Les résultats de l'analyse ultime
réalisée au laboratoire donnent comme valeurs : 50-53% de carbone
(C), 38-42% d'oxygene (O), 5-10% d'hydrogene (H), 0,1-0,3% d'azote (N) et
0,08-0,2% de soufre (S) [9,10].
1.1.3 Composition Chimique Du Bois
Le bois est composé de différents types de
tissus végétaux : tissu vasculaire, fibres, parenchymes de
réserve. Les fibres sont les faisceaux de cellules résistantes,
disposées dans le sens axial, qui assurent la rigidité et la
résistance mécanique du bois. Il est constitué
essentiellement de matières organiques (cellulose et lignine), d'un
faible pourcentage d'éléments minéraux et de
l'humidité dans les proportions suivantes [5]:
· Cellulose (30 à 60 %)
· Lignine (15 à 30 %)
· Hémicellulose (20 à 35
%)
· Eléments minéraux (1
à 1,5%)
· Humidité variable selon
l'espèce 1.1.3.1 La Cellulose
La cellulose est un glucide constitué d'une
chaîne linéaire de molécules de D-Glucose (entre 200 et 14
000) et principal constituant des végétaux et en particulier de
la paroi de leurs cellules. Ce polyholoside a la formule brute
(C6H10O5)n est caractérisé par son degré de
polymérisation moyen qui correspond au nombre de motif glucopyranose
(Fig.1)

Figure 1:La cellulose
1.1.3.2 Les Hémicelluloses
L'hémicellulose est un polymère branché
avec différents types de sucres. Par rapport à la cellulose,
l'hémicellulose ne contient pas que des glucoses anhydres. Par exemple,
en plus du glucose, les monomères de l'hémicellulose peuvent
être du xylose, du mannose, du galactose, du rhamnose, ou de l'arabinose.
L'hémicellulose est faite majoritairement de D-pentoses, parfois de
petites quantités d'oses de configuration L. Le Xylose est toujours
l'ose le plus représenté mais les acides mannuronique et
galacturonique sont aussi souvent présents. Parmi les différentes
hémicelluloses, les xylanes (Fig.2) sont les plus réactifs et
très sensibles aux réactions de décomposition
thermique.

Figure 2:l'hémicellulose (xylan)
1.1.3.3 La Lignine
La lignine est le deuxième biopolymère
renouvelable le plus commun sur terre après la cellulose et à eux
deux, ils cumulent plus de 70% de la biomasse totale. Le mot lignine est en
fait un nom générique pour un ensemble de polymères
polyphénoliques, de masses molaires élevées, de
décompositions et de structure variables très complexes.
1.2. La Pyrolyse Généralités et
Définition
La pyrolyse est un procédé thermique qui
consiste en un traitement de matière organique en absence des produits
oxydants, et parfois en présence d'un gaz inerte qui est soit de
l'hélium de l'azote ou de l'argon. Il n'est pas rare que certaines
personnes distinguent souvent deux étapes dans la pyrolyse [6] :
- La pyrolyse primaire qui provoque la décomposition du
solide uniquement en gaz non condensables, en vapeurs condensables et en char
;
- La pyrolyse secondaire qui fait intervenir des
réactions homogènes (par exemple craquage et
repolymérisation des gaz et des vapeurs condensables de la pyrolyse
primaire), et hétérogènes (par exemple « gaz-char
»).
Dans la suite de notre étude le terme pyrolyse englobe ces
deux termes. La fig. 3 présente le schéma simplifié de la
pyrolyse.


Figure 3:Schéma simplifié de la pyrolyse
[6]
Nous avons trois types de pyrolyse à savoir [8] :
- La pyrolyse lente (0.1-1°C/min)
caractérisée par un temps de résidence
élevé, les températures faibles (250-600°C)
favorisent la formation du charbon. (Avec des taille des particules
utilisées de +/- de l'ordre de dizaine de millimetre) ;
- La pyrolyse rapide (entre 10 et
200°C/min) qui conduit a une plus grande quantité de produit
liquide. Les températures (500-1000°C). Ce processus donne de grand
rendement en lit fluidisé. (taille de particules utilisées +/- de
l'ordre du millimetre) ;
- La pyrolyse flash (supérieur
à 1000°C/min), les températures (800-1200°C) qui
conduit à des rendements en liquide très élevés (la
tailles des particules est de l'ordre de centaines de micromètre) ;
D'après Kifani-Sahban et al. A Khelfa et al [5,6] la
pyrolyse de la biomasse est constituée de trois réactions
primaires de dégradation à savoir :
- La dégradation des hémicelluloses (xylan)
entre 250 et 300°C précédé par la réaction de
déshydratation au cours de laquelle toute l'humidité
résiduelle du bois est évacuée ;
- La dégradation de la cellulose entre 300 et 350°C
;
- La fin de la dégradation des lignines entre 450 et
550°C, sa cinétique de dégradation est plus lente que celle
des hémicelluloses et de la cellulose.

Figure 4: Evolution de la masse normalisée d'un
échantillon d'eucalyptus en fonction de la température
[8]
Même si l'analyse Thermogravimétrique (ATG) ne
donne qu'une information générale sur l'ensemble des
réactions qui ont lieu au cours de la pyrolyse de la biomasse, elle
permet de comparer le comportement thermique de substances de même
origine et de mettre en évidence l'influence de certains
paramètres (composition chimique, température, vitesse de
chauffe...) sur la cinétique de la réaction. Plusieurs approches
sont proposées quant à l'explication du processus de pyrolyse du
bois [5]. Pour la première, la pyrolyse de la biomasse est
considérée comme une réaction chimique pure alors que dans
une autre approche la pyrolyse résulte d'une compétition entre
une réaction chimique et un transfert diffusionnel thermique. Dans le
second cas, Maa p et bailie [11] ont noté que l'étape
déterminante de la transformation de la biomasse peut évoluer
d'un régime chimique à un régime thermique suivant la
taille de la particule et la température du milieu réactionnel.
Ainsi pour des particules de diamètre inférieur à 2mm la
décomposition du solide est contrô1ée par la
réaction chimique, et que pour des particules de diamètres
supérieurs 20 mm la transformation est limitée par la conduction
de la chaleur dans la couche de charbon formé. Et pour Patrick Rousset
et al [12] comprendre la pyrolyse du bois passe par l'identification des
mécanismes
réactionnels et la détermination des
paramètres cinétiques mis en jeu lors de la dégradation
thermique du bois et de ses constituants majeurs, c'est-à-dire
cellulose, hémicelluloses et lignines.
1.2.1 La Pyrolyse De La Cellulose
La cellulose étant le principal composé de la
plupart des matériaux ligno-cellulosiques, il n'est pas surprenant que
son étude revêt un intérêt tout particulier par le
grand nombre d'articles et d'ouvrage qui lui sont consacrés [11].
Après une étape de déshydratation qui se fait avant
180°C, la pyrolyse de la cellulose commence entre 280°C et
300°C. La vitesse de perte de masse est maximale est comprise entre
310°C et 350°C, et le pourcentage de charbon est de 14% sur base
sèche [11,12]. Après la déshydratation, la perte de masse
s'accompagne d'un premier effet exothermique, suivi d'un effet endothermique,
et enfin d'un autre effet exothermique. Et les avis entre chercheurs divergent
quand à l'interprétation de ces différents effets.
F.kifani et al. disent l'effet endothermique et la contraction
de la cellulose sont dus à la dépolymérisation alors que
l'effet exothermique et la dilatation sont dus à la
polymérisation. L'exothermicité de fin de pyrolyse de la
cellulose serait due à la chaleur emmagasinée dans la structure
lors de la recombinaison et restituée après la rupture de la
structure conformément aux concepts de la mécanique de la rupture
[12]. D'après la littérature, l'effet exothermique initial
traduit les réarrangements qui se produisent dans la cellulose suite
à la déshydratation [13]. L'effet endothermique
est lié aux réactions de dépolymérisation et de
volatilisation des produits [14,15]. Quant au deuxième effet
exothermique, Beall et al 1971 estime qu'il est dû aux
impuretés contenues dans la cellulose.
Il naît donc une discussion entre ceux qui soutiennent
le fait que pour des vitesses de chauffe supérieures ou égale
à 2°C/min, le modèle intégrant plusieurs
schémas réactionnels n'est pas nécessaire pour
décrire la perte de masse de la cellulose, une réaction unique de
premier ordre avec une énergie d'activation E= 238 kJ/mol suffirait pour
la description de la dégradation [16,17] et ceux qui défendent un
schéma pluri-réactionnel [18].
1.2.2 La Pyrolyse des hémicelluloses
Les hémicelluloses sont une classe de polymères
très variés. La nature et la proportion des hémicelluloses
varient sensiblement entre les espèces, paramètre qui aura un
rôle déterminant dans le comportement du bois lors de son
traitement thermique [11]. Parmi les différentes
hémicelluloses, les xylanes sont les plus réactives et
très sensibles aux réactions de dégradation et de
déshydratation entre 200 et 260°C (Kotilainen R.
2000). Elles sont la principale source de produits volatiles et jouent
un rôle important dans les réactions d'initiation et de
propagation des réactions de pyrolyse. L'étude de la
décomposition thermique du xylane sous atmosphere d'azote
par analyse dilatométrique indique une
altération de sa structure chimique à partir de 180°C. Elle
se décompose à partir des températures faibles car sa
molécule est courte et a peu de branches [4]. La vitesse de perte de
masse passe par un maximum dans la zone de température 250-280°C,
avec production de la majorité des composés volatils
[19]. D'autres auteurs ont démontré que la
décomposition thermique du xylane ne pouvait être
modélisée par une simple réaction mais par des
mécanismes pluri-réactionnels (Koufopanos C.A. et al.
1989, Sefain M.Z et al. 1985).
1.2.3 La pyrolyse de la lignine
L'étude de la structure des lignines reste difficile,
car les relations entre ce polymère et les autres constituants de la
paroi cellulaires sont mal connues. Elles ne peuvent être
dissociées des autres constituants des parois végétales
qu'après des traitements physiques ou chimiques énergiques qui
altèrent en partie leur intégrité structurale.
Comparativement à la cellulose ou aux hémicelluloses, la pyrolyse
de la lignine est relativement peu explorée et peu comprise (Blazek J.
et al. (2001)). Des trois principaux constituants du bois, la lignine serait
celui qui commence à se décomposer dès les basses
températures (110-200°C). Il semblerait qu'à ces
températures, seules des réactions de condensation soient
présentes et non pas une dégradation réelle qui
n'interviendrait qu'au-delà de 400 °C [20]. Pour
Baumberger S. et al. (2002) Les propriétés des
lignines, et en particulier la température de transition vitreuse,
seraient proportionnellement liées à leur degré de
condensation, les phases de transition fluctuant entre 170°C et
190°C. Le mécanisme de dégradation de la lignine est souvent
décrit par une réaction irréversible de premier ordre.
Nous relevons dans la littérature une diversité de
résultats qui s'explique par les conditions opératoires
différentes en particulier, les vitesses de chauffe qui ont un impact
considérable sur le rendement en charbon des lignines.
1.3 Produits de la pyrolyse du bois 1.3.1 Le charbon
Comme définition du charbon de bois,
Emrich (1985) propose la définition suivante : le
charbon de bois c'est le résidu solide non aggloméré de
matière organique végétal ou animal. Il résulte de
la pyrolyse en absence d'air à une température proche de
300°C. La science de la carbonisation est immature ce qui fait que les
rendements en charbon jusqu'ici ne sont pas très élevés.
Dans la littérature, le rendement en charbon sous pression
atmosphérique atteint rarement 30%. Mais à haute pression, des
rendements supérieurs à 40% ont été obtenus par
pyrolyse de cellulose, d'hémicellulose et de bois [16].
Notons cependant que nous avons bon nombres de paramètres qui
influencent ce rendement à savoir : la composition de la biomasse, la
vitesse de chauffe, la
température finale, la pression, le débit du gaz
inerte, la présence des catalyseurs et la probabilité
d'autocatalyse par des produits volatiles issus des réactions en cours
[20].
Comme autres produits issus de la pyrolyse, nous avons les
goudrons (gaz condensables) et les gaz non condensables.
1.4 Facteurs influençant la pyrolyse
Bon nombre de facteurs influencent le rendement en charbon de
la pyrolyse, tels que la granulométrie, le temps de résidence, la
vitesse de chauffe, la température finale, la pression, la proportion de
catalyseurs et ainsi de suite [22].Comme facteurs ici nous nous
intéresserons, à la vitesse de chauffe, la température
finale et la pression.
1.4.1 La vitesse de chauffe
Lorsque la biomasse est chauffée rapidement de la
température ambiante à 500°C, aucun charbon de bois n'est
formé. Par conséquent, il a été longtemps retenu
que la vitesse de chauffe avait une influence notable sur le rendement en
charbon. Cette supposition n'est pas indéfiniment vraie car une
asymptote est atteinte lorsqu'on baisse la vitesse de chauffe [21]. Une
étude thermogravimétrique réalisée par
Varhegyi et al (1988) [16] n'a révélée
aucune influence sur le rendement en charbon lorsqu'on baisse la vitesse de
chauffe de 80 à 10°C/min. ces résultats sont en
adéquation avec l'étude faite sur la bagasse par le laboratoire
R3L (Renewable Resources Research Laboratory) de l'université de
Hawaï qui ne note pas de différence majeur sur le rendement en
charbon lorsque que la vitesse de chauffe diminue de 2 à 0.5°C/min.
Cependant une légère augmentation en rendement est notée
lorsqu'on diminue la vitesse de chauffe de 20 à 2°C/min. Et Mackay
et Roberts [1] ont rapporté une augmentation de 22 à 32% dans le
rendement de charbon de bois de séquoia quand la vitesse de chauffe a
été réduit de 200 à 1° C/min. Les
résultats rapportés par G. Wang et al. [23]
rapportent que la vitesse de chauffe n'influence pas uniquement la
température à laquelle nous avons le taux perte de masse le plus
élevé mais également la valeur de ce taux de perte de
masse.
1.4.2 La température final
La température finale est généralement
fixée entre 600°C et 700°C pour la pyrolyse du bois
[24]. La température finale couplée avec le
temps de résidence ont une influence considérable sur le
rendement et la quantité de carbone fixe qu'on obtient par pyrolyse du
bois. Dans la littérature Michael Jerry Antal, Jr. Et al.
(1990) obtiennent 49% avec de la bagasse en la maintenant 65h à
260°C et 81% en la maintenant 158h à 203°C.
1.4.5 La Pression
La recherche fondamentale sur la pyrolyse de la cellulose montre
qu'une augmentation de la pression de 1 MPa fait croitre le rendement en
charbon voir la Fig5 [21].

Figure 5:effets de la pression sur le rendement
en charbon de la cellulose [21]
Source : Michael Jerry Antal, Jr et al.1990
Sur cette figure Antal et al arrivent à des conclusions
que ce rendement est plus grand pour les faibles vitesses de chauffe que pour
les vitesses de chauffe élevées. Plus récemment, des
procédés de carbonisation sous pression (plus de 10 MPa) ont
été étudiés en laboratoire et sur pilotes et ont
atteint des rendements proches de 40%. Cependant, le niveau technologique et
les coûts associés à la carbonisation sous pression font
que, s'ils sont adaptés pour produire du charbon à des fins
industrielles, il n'en est pas de même pour l'utilisation du charbon
comme combustible, notamment dans le contexte des pays du Sud. Une étude
récente fait par Khalid ELyounssi et al,
démontre que même à pression atmosphérique, on peut
obtenir de meilleurs rendements en charbon. Leurs recherches ont montré
la possibilité d'atteindre des rendements en charbon d'environ 40% sous
pression atmosphérique.
Après lecture nous avons pu répertorier dans un
tableau, les différents auteurs, la granulométrie de leur
biomasse et leur conditions opératoires, question d'avoir une vue nous
permettant de bien
choisir nos conditions opératoires et être à
mesure de comparer nos résultats avec ceux des autres auteurs.
Tableau 1: modes de pyrolyse dans la
littérature
Auteurs Granulométrie Régime de chauffe
Débit et nature Température
et masse du gaz inerte finale
B. Cagnon et al. 200um et 5°C/min Azote,
0.5l/min 800°C
2009 40mg
|
G. Wang et al. 65um 20mg 5, 10, 15 ou
20°C/min Hydrogène ou 600°C
2008 gaz synthétique
45 ml/min
F.He et al. 2006 125um et 10°C/min Azote
25ml/min 700°C
88um
|
G. Vàrhegyi et 0.3-3mg Entre 2°C/min
et 50- Argon 140ml/min 600°C
al. 1997 80°C/min
F.Kifani-Sahban 5mg 10°C/min Azote
10Cm3/min 800°C
et al.1997
K. Elyounssi et cube de 2cm 2 phases vitesses -
600°C et 700°C
al.2010 faible<5°C/min et
vitesse
fortes>50°C/min
Conclusion
Dans cette brève revue bibliographique il apparait
clairement qu'un nombre relativement restreint d'articles sont
consacrés à l'étude systématique de la pyrolyse. En
effet, peu d'études font état
d'analyses comparatives de rendement en charbon de la pyrolyse
d'eucalyptus. L'une des approches de ce travail est donc d'analyser le
rendement en charbon de la pyrolyse du bois d'eucalyptus selon les conditions
opératoires définies.
Chapitre 2. MATERIELS ET METHODES
Dans ce chapitre, nous analyserons nos échantillons et
nous présenterons nos expérimentations. Comme biomasses nous
avons pris l'eucalyptus, la cellulose, l'hémicellulose (xylane) et la
lignine. Le choix de l'eucalyptus se justifie parce qu'il s'adapte bien
partout. Il peut croître dans n'importe quelle région, à la
seule condition que les hivers ne soient pas excessivement rigoureux; certaines
variétés introduites ont résisté à des
froids de -17,8°C. On a enregistré pour certaines espèces
des croissances de 10,50 m dans les 15 premiers mois et de 7,50 m pendant la
première année et l'on a observé bien souvent des arbres
qui mesuraient 18 à 21 m à l'âge de 20 ans (DAL STIVENS,
American Forests). Disons en passant que le genre eucalyptus a
été baptisé ainsi en 1788. C'est le terme,
dérivé du grec (eu = bien et kalyptos = couvert) que le botaniste
français L'Héritier a choisi pour décrire l'opercule qui
couvre les étamines des fleurs dans le bouton.
2.1. Matières premières et opérations
de traitement
Nous avons choisi le bois d'eucalyptus issu des forêts
du Burkina Faso, cet eucalyptus est disponible dans la salle à biomasse
au LBEB. Notre échantillon de bois a été broyé
à l'aide d'un broyeur à couteaux Retsch Type SM100 Comfort et a
été tamisé pour avoir une granulométrie comprise :
212um<X< 400um. nous l'avons ensuite mis à l'étuve à
105°C pendant 4h de temps pour évacuer l'humidité.
L'échantillon a été ensuite introduit dans un bocal avec
couvercle à partir de duquel on le sortait pour nos essais.
Pour ce qui est des constituants du bois, à savoir la
cellulose microcristalline ( C6H1005) n de référence
K39709730 920, l'hémicellulose (xylan from beechwood) de
référence X4252-25G et la lignine (lignin alkali Typical Mn5,000)
de référence 370959-100G, tous sous forme de poudre sont
commercialisés par Sigma-Aldrich en France.
2.2. Caractérisation de la biomasse
Les analyses qui ont été faites sur notre
biomasse sont l'analyse immédiate et l'extraction ou l'isolation des
composés. Les détails de l'analyse immédiate du bois sont
décrits dans le manuel : Mesure des caractéristiques des
combustibles bois de l'ADEME [Critt Bois - Fibois - CTBA JUILLET
2001]. Pour l'isolation des composés du bois, la séparation
des différents composés est difficile de par leur étroite
association dans les parois cellulaires. Ils sont dans la plupart des cas
dégradés ou modifiés. Nous avons suivi le protocole
détaillé dans l'article de Shiguang Li [22].
Nous avons répété nos analyses afin de
nous assurer de la répétitivité. Les résultats
trouvés ne sont pas très éloignés de ceux que nous
avons trouvés dans la littérature, ils seront
présentés dans le chapitre suivant.
Trois types de polymères (cellulose,
hémicelluloses et lignine) qui forment les principaux composés du
bois sont présents à environ 95% en masse. En plus, on trouve une
petite quantité de composés de faible masse moléculaire
représentant environ 5% en masse. Ils sont désignés en
tant qu'extractibles du bois grace à des solvants plus ou moins neutres
[25].
Dans le bois, on trouve également d'autres composés
qui sont organiques et inorganiques mais en faible concentration (0.1 à
1%).
Le protocole de l'analyse des composés pour les
extractibles, les hémicelluloses la cellulose et la lignine est
présente dans les paragraphes qui suivent [22]:
2.2.1. Analyse des extractibles
Une masse Go de biomasse sèche est lessivée
à température ambiante avec un mélange de
toluène/éthanol (2 :1 en volume) pendant 3h et après
séchage à l'air libre, est séchée à
l'étuve à 105°C-110°C jusqu'à stabilisation de
la masse. Elle est ensuite refroidit dans un dessiccateur puis pesée on
obtient la masse G1. Le taux des extractibles est obtenu par :
~
2.2.2. Analyse des hémicelluloses
Une masse G1 du résidu des extractibles est introduite
dans un flacon dans lequel on verse 150 ml d'une solution de NaOH de
concentration 20g/l, le mélange est bouilli pendant 3.5h avec de l'eau
distillée recyclée. Filtrer et laver jusqu'à
élimination des ions Na+. Le filtrat est séché
à l'étuve jusqu'à stabilisation de la masse. Il est
refroidit dans un dessiccateur puis pesé, on obtient la masse G2. Le
taux des hémicelluloses est obtenu par :
~
2.2.3. Analyse de la lignine
Environ 1g du résidu après extraction des
extractibles, est introduit dans un flacon puis sécher à
l'étuve jusqu'à stabilisation de la masse. Après
refroidissement dans un dessiccateur, la masse est pesée, on obtient G3.
Après introduction tout doucement de 30ml d'une solution d'acide
sulfurique (72%) dans le flacon. Le mélange est conservé entre 8
et 15°C pendant
24h. il est ensuite introduit dans un flacon
de 300ml d'eau distillée et bouilli pendant 1h avec un mélange
d'eau distillée recyclée. Le mélange est refroidi et
filtré jusqu'à disparition des ions sulfate (détection des
ions sulfate par 10% de chlorure de baryum dans la solution). Le résidu
est ensuite séché à l'étuve à 105°C
jusqu'à stabilisation de la masse. Il est ensuite refroidi dans un
dessiccateur et pesé. On obtient la masse G4. Le taux des lignines est
donc obtenu par la formule :
) 1 -- WI.) x
2.2.4 Analyse de la cellulose
Le taux de la cellulose est calculé par la formule :
W4(%) = 1 00 -- (Ad + WI. + W2 + W3) Où Ad est
le taux des cendres.
2.3. Dispositif expérimental
2.3.1. Description et principe de fonctionnement
Pour notre, travail nous avons utilisé comme appareil
l'analyseur thermogravimétrique du LBEB (voir Fig. 6), qui permet de
suivre les étapes de décomposition de la biomasse lors de la
pyrolyse, par la mesure directe de la variation de la masse en fonction de la
température et (ou) du temps. Cette technique d'analyse est le plus
souvent couplée avec d'autres méthodes d'analyse
effectuées simultanément. Ces autres méthodes sont la
Differential Scanning Calorimetry (DSC), l'analyse thermique
différentielle (ATD) et des technologies de séparation tel que la
chromatographie couplée à la spectrométrie de masse MS.
L'appareil présent au 2IE est l'ATG Setsys évolution 16/18 de
marque SETARAM ® couplé avec l'extension DSC et des
possibilités d'extension pour les modules complémentaires. Pour
notre étude nous avons utilisé le mode TG/DSC.

Figure 6:Analyseur thermogravimétrique (SETSYS
SETARAM)
La thermobalance est dotée d'une enceinte
étanche dans laquelle circule le gaz de protection ici l'argon qui
permet de contrôler l'atmosphère dans le four où est
chauffé notre échantillon. Un système de circulation d'eau
non seulement agit sur la régulation de la température du four,
mais sert aussi à refroidir l'appareil à la fin de la
manipulation. La DSC est dotée :
- D'un plateau métallique usine comportant deux logements
pour les creusets de mesure et de référence ;
- D'un thermocouple de régulation dans la partie centrale
du plateau ;
- D'une hampe céramique quadrifilaire recevant les
différents thermocouples (mesure, référence,
régulation) ;
- De deux creusets en alumine Al2O3 de
référence : S08/GG.28204 pouvant supporter des
températures de 1700°C.

Figure 7:Schéma de la thermobalance
utiisée au laboratoire
Notre dispositif nous permet d'avoir au niveau de notre
système d'acquisition trois signaux à savoir, le signal TG qui
représente la perte de masse de l'échantillon en fonction de la
température de l'échantillon, le signal du flux de chaleur (heat
flow) qui représente la différence de flux de chaleur entre le
creuset portant l'échantillon et le creuset de référence
et le signal de la température de l'échantillon.
2.3.2 Mode opératoire de la pyrolyse
Toutes les expériences de pyrolyse d'eucalyptus et des
constituants sont faites sur des échantillons de granulométrie
212 um<X <400um pour l'eucalyptus. Une masse comprise entre 18mg et 20mg
est d'abord pesée sur une balance de grande précision et ensuite
introduite dans notre four où elle suivra le régime de
température défini pour chaque essai selon le protocole suivant
:
- Une période de balayage d'argon à 200 ml/min de
10min pour permettre l'évacuation de l'oxygène résiduel du
four, ensuite on fait le vide dans l'enceinte ;
- Un nouveau renvoi de l'argon à 200 ml/min dans
l'enceinte jusqu'au remplissage pour s'assurer que nous sommes dans un milieu
neutre ;
- Un balayage d'argon de 20ml/min pendant 3min permet de
retrouver les conditions d'analyse après la période de balayage
à 200 ml/min.
- Phase de séchage, le débit d'argon est de 20
ml/min pendant toute l'expérimentation, on part de la température
ambiante à 105°C à 10°C/min avec un palier de 10min
à 105°C pour nous assurer que l'humidité résiduelle
est évacuée.
- Phase de la pyrolyse, nous partons de 105°C à
2°C/min jusqu'à une température T1 (température de
changement de vitesse de chauffe) pour ce qui est des essais avec changement de
vitesse de chauffe. Ensuite de T1 à 900°C avec une vitesse de
chauffe de 100°C/min et à 900°C un palier de 10min. Dans le
cas où nous ne faisons pas de changement de vitesse de chauffe, la
vitesse de chauffe reste constante (2°C/min ou 100°C/min) de
105°C à 900°C ;
- Phase de refroidissement de 900°C à 200°C
à 30°C/min et de 200°C à 50°C à
20°C/min.
2.3.2.1. Choix des températures de changement de
phase et de vitesse de chauffe
Pour chaque éléments ayant subit le processus de
pyrolyse nous avons choisis en fonction des résultats trouvés
dans la bibliographie des températures (T1) auxquelles le changement de
vitesse de chauffe de 2°C/min à 100°C/min est
réalisé. L'objectif est de mieux apprécier l'effet du
changement de la vitesse de chauffe sur les rendements en carbone fixe et en
charbon lors de la pyrolyse. Le tableau suivant les présente.
Tableau 2: Température de changement de vitesse de
chauffe
Eléments
|
Températures de changement de phse
|
Eucalyptus
|
300°C,
|
330°C,
|
360°C
|
400°C
|
Hémicellulose (xylan)
|
230°C,
|
300°C
|
|
|
Céllulose
|
300°C,
|
330°C,
|
360°C
|
|
Lignine
|
300°C,
|
330°C
|
500°C
|
|
La figure ci-dessous montre notre protocole
expérimentale.

Figure 8: protocole expérimentale de
pyrolyse
Remarque : le palier de 10 min à 900 C sur la figure 8 a
été introduit comme équivalent à la phase de
cuisson à 900 C lors de la procédure de détermination du
carbone fixe.
Chapitre 3. RESULTATS ET DISCUSSION
Dans ce chapitre nous présenterons l'ensemble des
résultats que nous avons eu tout au long de ce travail.
3.1. Résultats des analyses immédiates et
des composés
Les résultats de l'analyse immédiate et l'analyse
des composés du bois d'Eucalyptus sont présentés dans le
tableau suivant :
Tableau 3: Analyse immédiate et analyse des
composés de l'eucalyptus
Paramètres
|
Eucalyptus
|
Analyse immédiate
|
(%)
|
Humidité
|
9.40
|
Cendres
|
0.575
|
Matières volatiles
|
80.80
|
Carbone fixe
|
18.62
|
Analyse des composés
|
(%)
|
Extractibles
|
1.61
|
Hémicellulose
|
19.09
|
Cellulose
|
36.89
|
Lignine
|
41.83
|
Au regard de ces résultats on constate que notre bois a un
taux élevé de lignine, un taux d'extractibles assez faible, ce
qui est typique aux bois durs [22].
3.2. Analyse thermogravimétrique de l'eucalyptus
et de ses constituants 3.2.1 Analyse TG de l'Eucalyptus
Toutes les analyses thermogravimétriques,
réalisées sur nos échantillons étudiées,
sont effectuées d'après le mode opératoire décrit
dans le chapitre précédent. Elles ont été
réalisées dans les mêmes conditions opératoires
(débit de gaz vecteur, masse initiale de l'échantillon, ...). Les
masses initiales employées lors de ces analyses
thermogravimétriques sont d'environ 18 mg. Les expériences ont
été accomplies dans un intervalle de température compris
entre Ti = 25 °C et Tf = 900 °C.
Les résultats qui suivront représentent
l'évolution du rendement en charbon de chaque mode de chauffe en
fonction de la température, la vitesse de perte de masse (dTG) en
fonction de la température. Pour faciliter la comparaison, les courbes
des différents essais pour chaque type de biomasse sont
représentées sur le même graphique.
La courbe fig. 9 présente l'évolution du rendement
en charbon en fonction de la température de la pyrolyse de l'eucalyptus
pour les différents modes de chauffe

Pyrolyse eucalyptus
100 200 300 400 500 600 700 800 900
température (°C)
2°C/min 100°C/min Changement à 300°C
changement à 330°C Changement à 360°C
Changement à 400°C
rendement (%)
110
100
40
90
80
70
60
50
30
20
Figure 9: pyrolyse Eucalyptus
Légende pour tous les graphes :
Pour tous les graphes, lorsque le changement de vitesse passe de 2°C/min
à 100°C/min à la température T (°C) ; on marque
: Changement à T.
Sur ce graphique on se rend effectivement compte que la
pyrolyse à 2°C/min pendant toute l'expérimentation donne le
rendement le plus faible, ensuite l'expérimentation avec changement de
vitesse à 400°C. L'expérimentation faite avec une vitesse de
chauffe de 100°C/min uniquement donne un rendement plus grand que les deux
premières mais moins meilleur que les expérimentations avec
changement de vitesse à 300°C et 330°C. La pyrolyse avec
changement de vitesse à 360°C donne le meilleur rendement en
charbon à 900°C.
Pour la pyrolyse avec comme vitesse de chauffe 100°C/min,
on observe une légère croissance de la courbe en début
de l'expérimentation, même remarque sur le reste des courbes des
pyrolyses avec
changement de vitesse, lorsqu'on passe à 100°C/min.
pour éliminer cet effet on devra soustraire l'essai à blanc.

dTG eucalyptus
100 200 300 400 500 600 700 800 900
température (°C)
2°C/min changement à 300°C 100°C/min
changement à 330°C changement à 360°C
changement à 400°C
vitesse de penes (mg/min)
-10
-11
-12
-1
-2
-3
-4
-5
-6
-7
-8
-9
0
2
1
Figure 10: dTG de la pyrolyse Eucalyptus
Sur cette courbe on se rend compte qu'avec la vitesse de
chauffe de 100°C/min, les pics de dégradation des constituants se
superposent et on obtient un pic unique à ~390°C. La même
remarque est faite sur les courbes avec changement de vitesse à
300°C et 330°C. Lorsqu'on observe les courbes avec changement de
vitesse à 360°C et 400°C, on se rend compte que nous avons
trois pics, le premier à ~260°C qui correspondrait à la
dégradation des hémicelluloses d'après la
littérature, suivi d'un second pic à ~330°C qui
correspondrait à la dégradation de la cellulose d'après la
littérature et enfin le troisième qui se trouve aux ~450°C
après le changement de vitesse qui correspondrait à la fin de la
dégradation de la lignine.

Pyrolyse à 2°C/min
100 200 300 400 500 600 700 800 900
température (°C)
Euca Xylan Cellulose Lignine
110
100
90
80
70
rendement (%)
60
50
40
30
20
10
0
Figure 11:pyrolyse Eucalyptus et constituants à
2°C/min
Dans le souci de bien comprendre la pyrolyse de l'eucalyptus
nous avons superposé les courbes de l'eucalyptus et de ses trois
constituants (cellulose, hémicellulose, et la lignine) à
2°C/min Fig.11 en observant cette courbe, on constate que le xylan est le
premier à se dégrader à partir de 190°C et atteint
son maximum à 260°C, ensuite la lignine commence sa
dégradation juste après le xylan à 200°C avec un
maximum à ~385°C, suivi de l'eucalyptus qui elle commence sa
dégradation à ~200°C et atteint son maximum vers 360°C,
enfin la cellulose qui elle est stable jusqu'à 300°C ensuite de
dégrade brutalement et entièrement entre 300 et 350°C.
Pour bien comprendre à quelle température
exactement se dégrade chaque constituant nous allons superposer les
courbes dTG de l'eucalyptus et de ses constituants à 2°C/min
fig.12.
La pyrolyse de la lignine à la gamme de la
température la plus large et le dTG le plus plat, il a un sommet
à ~342°C, son rendement en charbon est le plus élevé
des constituants du bois on dit de lui qu'il est le constituant responsable de
la formation de la biomasse [23].
La cellulose quant à elle est stable jusqu'à
300°C et commence sa dégradation juste après 300°C et
se décompose totalement dans l'intervalle 300°C-350°C dont le
maximum est à 330°C. Il est important de noter ici que ces
températures sont fonction des vitesses de chauffe plus les vitesses de
chauffe sont grandes plus elles sont grandes.
dTG pyrolyse à 2°C/min
|
0,2
0 -0,2 -0,4 -0,6 -0,8
-1
-1,2
|
|
|
|
|
vitesse de perte de masse (mg/min)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100 200 300 400 500 600 700 800 900
température (°C)
Euca xylan cellulose lignine

Figure 12: dTG eucalyptus et constituants à
2°C/min
L'une des remarques qu'on peut faire sur cette figure est que
la décomposition de l'eucalyptus bien qu'ayant le même profil est
plus tardive que celle du xylan l'une des explications plausibles serait
l'interaction entre constituants qui fait que la décomposition de
l'eucalyptus est tardive. Hosoya et al. JAAP (2007) montre que l'interaction
hémicellulose/cellulose n'est pas significative, par contre
l'interaction lignine/cellulose n'est pas négligeable et est
influencé par le temps de résidence et la présence des
minéraux.
3.2.2. Analyse TG de la lignine
La lignine est l'élément dont le rendement en
charbon à 900°C est le plus élevé parmi les
constituants. On dit d'elle qu'elle est responsable de la formation du charbon
dans le procédé de pyrolyse.

pyrolyse lignine
100 200 300 400 500 600 700 800 900
température (°C)
2°C/min Changement à 300°C
Changement à 330°C Changement à 500°C
110
100
90
rendement (%)
80
70
60
50
40
30
Figure 13:pyrolyse de la lignine
Les courbes de la figure 14 présentent les
différents rendements et les températures de changement de
vitesse de chauffe. Sur la figure, on observe que les rendements en charbon
à 900°C sont presqu'identiques, la différence n'est pas
très grande ils sont tous compris entre 46 et 47%. La
décomposition de la lignine est faible ce qui fait que sa perte de masse
totale jusqu'à 900°C n'excède pas 60%. Ce qui justifie les
rendements élevés. La molécule de lignine est la plus
difficile à dégrader. C'est, après la cellulose, le
deuxième composé organique de la biosphère et une
ressource naturelle renouvelable et abondante. Peu sensible à la
dégradation biologique, elle crée une barrière
morphologique à la pénétration et à la progression
des agents pathogènes, et contribue à la protection naturelle des
végétaux contre certaines attaques parasitaires [25]

vitesse de perte de masse (mg/min)
-1
-2
-3
-4
-5
-6
0
1
100 200 300 400 500 600 700 800 900
2°C/min changement à 300°C changement à
330°C changement à 500°C
dTG lignine
température (°C)
Figure 14:dTG de la pyrolyse de la lignine
L'observation des courbes de la Fig.15 montre que nous avons
des pics de perte de masse importants pour la pyrolyse avec changement de
vitesse à 300°C et 330°C. Par contre lorsque le changement se
fait à 500°C le pic est moins important, ceci est dü au fait
qu'à 300 et 330°C, nous avons encore la majorité de la
lignine qui devrait se dégrader qui ne l'est pas encore. A 500°C le
pic est moins fort parce que la majorité de la lignine s'est
déjà dégradée pour donner du charbon. Le signal dTG
de la pyrolyse à 2°C/min est plat tout porte à croire qu'aux
faibles vitesses de chauffe correspond les petites vitesses de perte de
masse.
3.2.3. Analyse TG de l'hémicellulose (xylan)

pyrolyse xylan
100 200 300 400 500 600 700 800 900
température (°C)
2°C/min Changement à 230°C Changement à
300°C
rendement (%)
110
100
40
90
80
70
50
60
30
20
10
0
Figure 15: pyrolyse de l'hémicellulose
(xylan)
L'observation de cette figure, montre comme pour le cas de la
lignine qu'il y'a un écart très faible sur le rendement en
charbon à 900°C. Ils sont tous compris entre 26 et 27%. Donc le
changement de vitesse n'a pas une influence notable sur la décomposition
des hémicelluloses. Il sera donc intéressant de refaire ces
expérimentations pour confirmer ce résultat. Les
hémicelluloses se décomposent à des températures
basses parce que leur chaine moléculaire est courte [23], elles ont en
plus de leur masse moléculaire faible, des structures moins
régulières et des chaînes différentes dans leurs
chaînes [25].

dTG xylan
100 200 300 400 500 600 700 800 900
température (°C)
2°C/min changement à 230°C changement à
300°C
0
vitesse de perte de masse (mg/min)
-2
-4
-6
-8
-10
-12
-14
Figure 16: dTG de la pyrolyse de l'hémicellulose
(xylan)
Sur ce graphique on se rend compte que le pic du signal dTG
est grand lorsqu'on fait un changement à 230°C que lorsqu'on fait
le changement à 300°C. A 300°C la majorité du xylan
s'est donc déjà dégradée, ce qui fait que la hausse
de la vitesse de chauffe n'a pas un grand effet, et ce profil offre un
rendement meilleur par rapport aux deux autres.
3.2.4. Analyse TG de la cellulose
La figure 19 montre que la pyrolyse avec changement à
300°C donne un rendement faible par rapport à la pyrolyse à
2°C/min. Par contre, les pyrolyses avec changement à 330°C et
à 360°C donnent des rendements plus élevés que celle
à 2°C/min. lorsqu'on fait une pyrolyse à 2°C/min,
à 360°C, environ 72% de la perte de masse totale, de la cellulose
s'est dégradé pour donner des matières volatiles et du
charbon. C'est le constituant qui contribue le moins à la formation du
charbon quand on regarde son rendement en charbon confère tableau 6.

pyrolyse cellulose
110
10
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
température (°C)
2°C/min Changement à 300°C
Changement à 330°C Changement à 360°C
100
90
80
rendement (%)
70
60
50
40
30
20
Figure 17: pyrolyse de la cellulose
Sur la figure 20, on remarque que, la pyrolyse avec changement
de vitesse à 300°C offre le pic le plus élevé et
donne le rendement le plus faible. Par contre les pyrolyses avec changement de
phase à 330°C et 360°C, donnent deux pics le premier vers
300°C et le second après 400°C et 450°C respectivement.
La pyrolyse avec changement de phase à 330°C donne le meilleur
rendement, on remarque cependant dans notre analyse que cette
température correspond à la température de
dégradation maximale de la cellulose, résultat en accord avec la
littérature, on dira donc que pour la cellulose il serait
intéressant de faire le changement de vitesse à 330°C, il
sera bien entendu nécessaire de confirmer ce résultat par
d'autres essais.

dTG cellulose
2
0
-2
-4
-6
-8
vitesse de perte de masse (mg/min)
-10
-12
-14
-16
100 200 300 400 500 600 700 800 900
température (°C)
2°C/min changement à 300°C
changement à 330°C changement à 360°C
Figure 18: dTG de la pyrolyse de la
cellulose
3.3. Effets du changement de la vitesse de chauffe sur les
rendements
L'observation des courbes de la figure 9 pour l'eucalyptus,
montre en effet que nous obtenons de meilleurs rendements lorsqu'on fait une
pyrolyse en deux phases, avec comme température de changement de phase
favorable 360°C. Il n'en est pas de même pour tous les constituants,
pour la lignine et le xylan, figures 13 et 15 respectivement, les écarts
entre les différents rendement en fonction du régime de chauffe
sont très faibles, par contre pour la cellulose, nous notons un
écart de 3% entre les différents rendements.
3.3.1 Calculs de rendements
Durant le processus de pyrolyse, la masse de bois à
décomposer décroit pendant que le taux de carbone fixe augmente.
Le rendement en charbon et le rendement en carbone fixe sont les deux
principaux indicateurs dans la production du charbon. Cependant pris
séparément ils ne fournissent aucun renseignement sur les
transformations chimiques lors de la conversion, et ne permettent pas de faire
une comparaison entre deux charbons de bois obtenus avec des rendements
différents. Le rendement en carbone fixe est obtenu par la formule de
l'équation (1.5) [24] :
3.3.2. Rendement en charbon
C'est le rapport de la masse de charbon obtenue à
900°C sur la masse de bois anhydre. C'est-à-dire après
évacuation de l'humidité résiduelle après le palier
de 10 minutes à 105°C.
Au regard de nos résultats, la pyrolyse de l'eucalyptus
tableau 4 montre que le changement de phase lors de la pyrolyse a un impact
considérable sur le rendement en charbon. On part de 22.53% à
28.15% entre la pyrolyse à 2°C/min et celle avec changement de
phase à 360°C. Elle est bien faible certes la différence
entre le rendement en charbon de la pyrolyse de l'hémicellulose (xylan)
à 2°C/min et avec changement de phase à 300°C on part
de 27.73% à 27.74%, on ne peut donc pas se prononcer sur l'effet du
changement de vitesse sur le rendement en ce qui concerne le xylan. D'autres
essais doivent être faits. Pour la cellulose on a 18.50% à
2°C/min et 19.55% avec changement de phase à 360°C, pour la
lignine quant à elle, à 2°C/min le rendement en charbon est
47.27% alors qu'avec changement de phase à 500°C, on a 47.43% ce
qui est en accord avec la conclusion tirée par K. Elyounssi et al. [24],
selon laquelle le rendement en charbon croît lorsqu'on fait une pyrolyse
avec changement de phase à condition qu'on choisisse judicieusement la
température de changement de phase.
Tableau 4: Résultats de l'eucalyptus
Régime de chauffe
|
Rendement en charbon à
|
Taux
|
Carbone
|
fixe
|
Rendement en CF (%)
|
|
900°C (%)
|
(%)
|
|
|
|
2°C/min
|
22.53
|
98.98
|
|
|
22.43
|
100°C/min
|
26.83
|
96.87
|
|
|
26.14
|
Changement 300°C
|
27.58
|
96.82
|
|
|
26.86
|
Changement 330°C
|
27.80
|
96.18
|
|
|
26.90
|
Changement 360°C
|
28.15
|
97.01
|
|
|
27.47
|
Changement 400°C
|
26.59
|
96.40
|
|
|
25.78
|
Tous les essais ont été faits trois fois pour
s'assurer de la répétitivité. Les résultats
présentés ici sont les valeurs moyennes.
3.3.3. Rendement en carbone fixe
C'est le rapport de la masse charbon résiduel après
évacuation des matières volatiles durant l'étape de 10 min
à 900 C sur la masse de charbon obtenue à 900°C.

Où Yc,FC et A représentent respectivement
le rendement en charbon, le taux de carbone fixe et le taux de cendres. Et
Yc et FC sont donnés par les relations :
, ~
Ici Mc, Mw et Mr représentent
la masse de charbon obtenue à 900°C, la masse de bois anhydre et la
masse de charbon résiduel après évacuation des
matières volatiles respectivement.
Le taux de carbone fixe exprime la quantité réelle
de carbone pure restant après décomposition complète de la
biomasse.
La qualité du charbon de bois sera fonction du taux de
carbone fixe qu'il contient, plus ce taux est important plus ce charbon est de
bonne qualité.
Nous avons également réalisé les
mêmes essais sur les composants de la biomasse à savoir la
cellulose, l'hémicellulose (xylan) et la lignine. Les résultats
sont présentés dans les tableaux suivants :
Tableau 5: Résultats des hémicelluloses
(xylan)
Régime de chauffe Rendement en charbon à Taux
Carbone fixe Rendement en CF
900°C (%) (%) (%)
2°C/min 27.73 100 27.90
Changement à 230°C 26.81 92.68
24.99
Changement à 300°C 27.74 93.54
26.10
Tableau 6: Résultats de la cellulose
Régime de chauffe Rendement en charbon à Taux
Carbone fixe Rendement en CF
900°C (%) (%) (%)
2°C/min 18.50 99.00
18.42
Changement à 300°C 16.12 97.50
15.81
Changement à 330°C 19.67 97.26
19.24
Changement à 360°C 19.55 98.01
19.27
Tableau 7: Résultats de la lignine
Régime de chauffe
|
Rendement en charbon à 900°C (%)
|
Taux Carbone fixe (%)
|
Rendement en CF (%)
|
2°C/min
|
47.27
|
99.42
|
47.27
|
Changement 300°C
|
46.14
|
95.04
|
44.11
|
Changement 330°C
|
46.39
|
97.87
|
45.66
|
Changement 500°C
|
47.43
|
96.60
|
46.08
|

évolution des grandeurs en fonction du mode
de chauffe (pyrolyse eucalyptus)
rendement en charbon taux de carbone fixe rendement en CF
100
90
80
70
%
60
50
40
30
20
10
0
110
mode de chauffe
Figure 19: évolution des grandeurs en fonction
du mode de chauffe
L'analyse des histogrammes de la figure 19 nous montre que le
rendement en carbone fixe est fonction du rendement en charbon, plus le
rendement en charbon à 900°C d'un régime de chauffe est
grand plus le rendement en carbone fixe est élevé, par contre la
teneur en carbone fixe ne varie pas dans le même sens pour ce qui est de
l'eucalyptus. Pour l'eucalyptus nous avons le meilleur taux de carbone fixe
à 2°C/min il est de 98.98%, pour le xylan à 2°C/min
également 100%, la cellulose comme l'eucalyptus et le xylan a son
meilleur taux de carbone fixe à 2°C/min il est de
99.00% et la lignine toujours au même régime de
chauffe à un taux de carbone fixe de 99.42%. La comparaison des taux en
carbone fixe des tableaux 4 à 7 montre que les faibles vitesses de
chauffe favorisent la production du carbone fixe ce qui est en accord avec la
littérature [16]. Pour l'eucalyptus à 360°C comme
température de changement de vitesse de chauffe nous avons une teneur en
carbone fixe de 97,01% la seconde après celle de 2°C/min.
.
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
L'objectif de ce travail était de vérifier
après une série de manipulations faites sur le bois (Eucalyptus)
et ses constituants avec différentes vitesses de chauffe en modifiant
les températures de changement de phase, qu'on obtient de meilleurs
rendements en faisant une pyrolyse en deux phases (vitesse lente (2°C/min)
- vitesse rapide (100°C/min)) afin de confirmer les résultats de
l'étude menée par le 2IE, le Centre de Recherche
Forestière de Rabat et le Cirad. Au terme de cette étude, et au
vue des résultats cette hypothese est vérifiée en ce qui
concerne l'eucalyptus par contre en ce qui concerne les constituants du bois le
xylan a un meilleur rendement à 2°C/min (27.73%) qu'avec une
pyrolyse à deux phases avec changement de phase à 230°C
(26.81%). La cellulose quant à elle a un meilleur rendement lorsqu'elle
subit une pyrolyse à 2°C/min (18.50%) qu'en subissant une pyrolyse
en deux phases avec changement de vitesse à 300°C (16.12%). Mais ce
qui est vraie c'est que dans la nature on ne trouve pas ces constituants
à l'état pure, c'est toujours sous forme de mélange.
Vue la différence entre les rendements en carbone
à 900°C des différents constituants 3% pour la cellulose
entre 2°C/min et le changement à 300°C, et une
différence de 1% pour le xylan et la lignine, ce qui ne nous permet pas
d'avancer un effet du changement de vitesse. On conclurait que le changement de
vitesse de chauffe n'a d'effet que sur la cellulose. L'autre remarque faite
dans notre étude est que pour l'eucalyptus comme pour la cellulose, la
température optimale de changement de phase est la température
à laquelle nous avons la vitesse de perte de masse maximale. 360°C
pour l'eucalyptus et 330°C pour la cellulose.
L'autre objectif de ce travail était de
déterminer la nature des réactions en termes de demande en
énergie, l'énergie calorimétrique requise pour le
procédé de pyrolyse revêt une influence capitale dans la
compréhension du phénomène de la conversion thermique de
la biomasse. Cependant, les données précises sont difficiles
à obtenir par les méthodes du calcul courantes à cause de
la complexité de processus. L'option DSC vient en réponse
à cette difficulté. Nous projetons donc poursuivre notre
étude dans l'étude de cet aspect, il a été
reporté dans la littérature que le rendement en charbon et
l'énergie requise pour la pyrolyse ont une corrélation
linéaire [26], nous envisageons aussi utiliser la micro GC pour pouvoir
déterminer la proportion des gaz issus de ces réactions afin de
mieux les comprendre.
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and Technology of Charcoal Production. Industrial & Engineering
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Valorisation industrielle des extraits et des résidus solide.
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Barontinib, V. Cozzanib, Heat of wood pyrolysis. Fuel, 2002.
82(2003): p. 81-91.
ANNEXES
Annexe 1.1: Protocole d'utilisation de l'Analyseur Setsys
Evolution ATG16/18 - Utilisation en mode TG-DSC
A.1.1.1 Mise en route des appareils
Allumer l'ordinateur qui sert pour l'acquisition des
données puis allumer l'Analyseur
thermogravimétrique (interrupteur à
l'arrière).
Ouvrir les bouteilles de gaz : gaz de protection (argon), gaz
porteur et 2ème gaz (en cas de mélange dans le four). La pression
sur les manomètres doit être inférieure à 3bar (la
pression maximum d'entrée est de 3 bars).
Ouvrir la circulation d'eau (robinet connecté au tuyau
bleu) et vérifier que la sortie est bien dans le lavabo.
Démarrer l'application Collection.
Cliquer sur Visualisation, Programmation directe.
Sélectionner l'appareil Setsys 1750(TGA-DSC 1500) CS
Evol.
A.1.1.2 Mise en route du module de pesée
Dans l'onglet TG Setsys 1750 (TGA) CS Evol, on
peut lire différentes valeurs :
DTG (mg/min) : Variation du signal TG au cours
du temps (indique si la balance est stable) TG sans tare (mg)
: Masse de l'échantillon mesurée par la balance
TG avec tare (mg) : Masse de
l'échantillon après avoir effectué la tare
Tare (mg) : Valeur de la TG sans tare lorsque la
dernière a été effectuée
Equilibrer la balance en plaçant des billes de plomb
écrasées dans les plateaux d'équilibrage et en
prévoyant la masse de l'échantillon à ajouter. En prenant
en compte la perte de masse lors de
l'analyse, la masse TG sans tare doit
toujours être comprise entre -200mg et
+200mg. En dehors de cette gamme de mesure, le signal est
saturé et la balance affiche une masse inexacte. Dans le cas où
cette masse varie entre -20mg et 20mg (perte de masse inférieure
à 40mg), il est possible de cocher la case Petite Gamme pour
une meilleure résolution du signal et des mesures encore plus
précises.
Exemple :
- TG sans tare : + 100mg
Masse de l'échantillon à ajouter : 250mg
En ajoutant l'échantillon, la masse TG sans tare serait
de 350mg, ce qui est hors de la portée de la balance. Il faut donc
ajouter des billes de plomb du côté référence pour
abaisser la TG sans tare sans arriver en dessous de -200mg
- TG sans tare : -170mg, avec l'échantillon, la TG sans
tare sera de +80mg donc dans la portée de la balance.
Quand le signal DTG est inférieur ou égal à
0,01mg/min faire la tare en cliquant sur Effectuer tare
A.1.1.3 Mise en place de l'échantillon
Lever la tête pivotante de la carrosserie et enlever le
capot de la balance. Faire monter la colonne de manière à sortir
entièrement le tube anti-convection. Placer la plaque métallique
pour boucher le dessus du four. Après avoir peser l'échantillon
dans la balance à précision située sur la paillasse, poser
le creuset contenant l'échantillon dans la canne proche du creuset de
référence. Enlever la plaque métallique et faites
descendre la canne dans le four jusqu'à la butée.
Ensuite attendre que le signal dTG soit inférieur ou
égal à 0,01mg/min alors noter les différentes valeurs de
TG sans tare TG avec tare et tare.
Renvoyer le gaz inerte à 200ml/min pendant 5min ensuite
faire le vide et après avoir fait le vide, remplir le four avec le gaz
inerte en renvoyant le gaz avec un débit de 200ml/min jusqu'à
saturation, puis réduire le débit du gaz à 20ml/min et
lorsque le signal dTG est à nouveau inférieur ou égal
à 0,01ml/min alors noter à nouveau les valeurs de TG sans tare ,
TG avec tare et tare.
A.1.2. Programmer une expérimentation
Cliquer sur l'onglet Acquisition et choisir
Acquisition Setsys 1750 (TGA-DSC 1500) CS Evol. Dans l'onglet
Description, saisir le nom de
l'expérimentation, un éventuel Commentaire, la
Masse de l'échantillon.
L'expérimentation est divisée en
Phases, elles-mêmes pouvant comportées plusieurs
Séquences. Toutes les phases d'une
expérimentation sont enregistrées dans le fichier portant le
même nom. Par contre, pour traiter les données, on ne peut faire
apparaître sur un même graphique que les tracés
correspondant à une seule phase. Dans Explorateur
d'expérimentation, choisir la Phase Standard
à modifier. Il est possible d'ajouter une phase
supplémentaire. Pour cela cliquer droit sur une Phase standard et
sélectionner Ajouter Phase, la nouvelle phase est
insérée après la phase sélectionnée. Une
phase peut être constituée de plusieurs séquences
(paliers ou rampes). Pour ajouter une
séquence, cliquer droit dans la Liste des Séquences et
sélectionner Ajouter Palier ou
Ajouter Rampe. Pour chaque séquence, modifier
les paramètres dans Description d'une séquence :
T. initiale, T. finale, Durée, Gaz de protection et de balayage,
circulation d'eau (le symbole rouge signifie désactivé
et vert activé). Il est préférable de programmer une phase
en fin d'expérience pour refroidir le four, arrêter la circulation
d'eau et des gaz.
Cocher en dessous si vous souhaitez enregistrer les
données de toute la phase et pour faire la tare
au démarrage de la phase. Vérifier sur le graphique
représentant la température en fonction du temps s'il n'y a pas
de discontinuité sur le programme. Quand tout est prêt,
sélectionner Lancer expérimentation « en cliquant sur le
petit bonhomme qui court » dans Acquisition.
A la fin de l'expérimentation, démonter l'appareil
en suivant le protocole inscrit dans Notices Setaram, un dossier
situé dans Mes Documents sur le Bureau de
l'ordinateur.
A.1.3 Consignes de Sécurité
1) Le débit minimum de fonctionnement est de 1,4l/min
soit 4 LED verte (diodes visibles à travers le plexiglas). Si le
débit est en dessous une LED rouge s'allume. Au bout de 10 secondes,
l'expérimentation est arrêtée
2) Il n'est pas possible d'ouvrir le four et de monter la
colonne quand la température du four est supérieure à
70°C. Il est possible de désactiver cette
sécurité en cliquant sur Sécurité dans
Programmation Directe.
3) La colonne est bloquée tant que la pression dans la
chambre d'analyse est inférieure à 680mbar
4) En cas de court-circuit, si la puissance de chauffe est
supérieure à 100% pendant 1 minute, la sécurité
coupe la puissance.
.
Annexe 2

Annexe 1.1 pyrolyse lignine 2°C/min
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