CONCLUSION ET PERSPECTIVES
L'objectif de ce travail était de vérifier
après une série de manipulations faites sur le bois (Eucalyptus)
et ses constituants avec différentes vitesses de chauffe en modifiant
les températures de changement de phase, qu'on obtient de meilleurs
rendements en faisant une pyrolyse en deux phases (vitesse lente (2°C/min)
- vitesse rapide (100°C/min)) afin de confirmer les résultats de
l'étude menée par le 2IE, le Centre de Recherche
Forestière de Rabat et le Cirad. Au terme de cette étude, et au
vue des résultats cette hypothese est vérifiée en ce qui
concerne l'eucalyptus par contre en ce qui concerne les constituants du bois le
xylan a un meilleur rendement à 2°C/min (27.73%) qu'avec une
pyrolyse à deux phases avec changement de phase à 230°C
(26.81%). La cellulose quant à elle a un meilleur rendement lorsqu'elle
subit une pyrolyse à 2°C/min (18.50%) qu'en subissant une pyrolyse
en deux phases avec changement de vitesse à 300°C (16.12%). Mais ce
qui est vraie c'est que dans la nature on ne trouve pas ces constituants
à l'état pure, c'est toujours sous forme de mélange.
Vue la différence entre les rendements en carbone
à 900°C des différents constituants 3% pour la cellulose
entre 2°C/min et le changement à 300°C, et une
différence de 1% pour le xylan et la lignine, ce qui ne nous permet pas
d'avancer un effet du changement de vitesse. On conclurait que le changement de
vitesse de chauffe n'a d'effet que sur la cellulose. L'autre remarque faite
dans notre étude est que pour l'eucalyptus comme pour la cellulose, la
température optimale de changement de phase est la température
à laquelle nous avons la vitesse de perte de masse maximale. 360°C
pour l'eucalyptus et 330°C pour la cellulose.
L'autre objectif de ce travail était de
déterminer la nature des réactions en termes de demande en
énergie, l'énergie calorimétrique requise pour le
procédé de pyrolyse revêt une influence capitale dans la
compréhension du phénomène de la conversion thermique de
la biomasse. Cependant, les données précises sont difficiles
à obtenir par les méthodes du calcul courantes à cause de
la complexité de processus. L'option DSC vient en réponse
à cette difficulté. Nous projetons donc poursuivre notre
étude dans l'étude de cet aspect, il a été
reporté dans la littérature que le rendement en charbon et
l'énergie requise pour la pyrolyse ont une corrélation
linéaire [26], nous envisageons aussi utiliser la micro GC pour pouvoir
déterminer la proportion des gaz issus de ces réactions afin de
mieux les comprendre.
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