CONCLUSION
Par cette étude, nous avons essayé d'être
mettre en lumière les dysfonctionnements et les incohérences de
la manière dont été gérée la situation
alimentaire mondiale.
Certains diagnostics, interprétations, agissements et
politiques nationales et internationales ont été
dénoncés puisqu'ils contribuent non pas à
l'amélioration de la faim dans le monde mais à aggraver la
situation.
Désormais cela doit cesser et poursuivre le chemin du
multilatéralisme, de la réforme, de la rénovation ou de la
suppression pour améliorer la situation actuelle et la combattre est la
priorité.
Une prise de conscience, témoignage de toutes les
déclarations politiques existantes ne suffit plus : il faut agir.
Les Etats vont devoir définir ce qu'ils veulent
réellement : la priorité est t-elle de nourrir à bas prix
par intensivité des cultures et justifiant l'agriculture industrielle au
détriment des plus pauvres, de la santé et de l'environnement ou
miser sur une agriculture durable pour tous maintenant et pour les
générations à venir ?109
La solution face au probl»me de la faim doit passer par
un développement agricole durable. Le mod»le agricole doit
être repensé afin de remettre le développement humain au
coeur de ses priorités.
La transparence et de la représentativité sont
les deux ma»tres mots qui doivent s'atteler aux institutions
internationales, et en particulier à l'Organisation mondiale du
commerce.
Les pays les plus pauvres doivent impérativement
être représentés dans les instances de négociation
du commerce international et agricole.
109 Op.cit., Sylvie Brunel, Nourrir le monde, Larousse,
2009, p.102.
Le défi de combattre la faim est immense. La situation
d'instabilité doit pousser les Etats vers une gouvernance mondiale
alimentaire. Cette derni»re nécessite un développement
soutenable environnemental, économique, politique, sociale et agricole
entre les pays du Sud et ceux du Nord.
Lier multilatéralisme de la part des Etats et
souveraineté alimentaire est essentiel pour construire une gouvernance
mondiale alimentaire équilibré, juste et durable.
« Au lieu d'imposer à tous les autres une
maxime dont je veux qu'elle soit une loi universelle, je dois soumettre ma
maxime à tous les autres afin d'examiner par la discussion sa
prétention à l'universalité. Ainsi s'opère un
glissement : le centre de gravité ne réside plus dans ce que
chacun souhaite faire valoir, sans être contredit, comme étant une
loi universelle, mais dans ce que tous peuvent unanimement reconna»tre
comme une norme universelle110.»
Si l'humanité veut se libérer de la faim, de la
pauvreté, du sous-développement et des inégalités,
elle doit aller vers un espace public mondial qui serait la base de la
communauté internationale « universelle «.
110 J·rgen Habermas, Morale et communication. Conscience
morale et activité communicationnelle, Paris,Cerf, 1996, p.88.
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