REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
(E.S.U)
INSTITUT SUPERIEUR D'INFORMATIQUE ET DE GESTION
« ISIG/GOMA »
B.P : 841 GOMA
STRATEGIE DE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENT DE
L'INVESTISSEMENT AU NORD KIVU
PERIODE POST CONFLIT
Par : KAMBALE RUTA
Réalisé
par : Kambale Kighoma Bob
Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention
de
Diplôme de Licence en
Gestion de développement
Sous la direction du Professeur Deogratias
BUGANDWA
Encadré par : Le
chef de travaux BENGEYA
Année Académique 2009-2010
A la mémoire de :
STELLA SONDIRYA Kabugho et ma cadette Roseline KAHINDO
KIGHOMA MUSONDIBWA que la nature vous avait privé de vivre les fruits
de nos succès scientifiques et de couronnement de notre diplôme de
licence.
A tous ceux qui nous ont déjà quittés
laissant en nous un vide précédent.
Kambale Kighoma Bob
DEDICACE
A ma chère épouse Esther Kahambu Kyuma
A mes enfants Happy Mughole Sondy, Stella Sondy
A ma Grand Mère Marie Masika Musunami Bakola Bati
Nyamuvi.
Aux cousins, cousines et neveux.
Aux oncles, tentes, belle famille
Nous vous dédions ce travail
Kambale Kighoma Bob
REMERCIEMENTS
Nous voici au terme de notre travail qui met fin à
nos études universitaires. Ce travail est le fruit de courage et de
persévérance dont nous avons fait preuve durant notre parcours
universitaire. Sur ce, nous ne manquerons pas de nous acquitter du noble devoir
moral de remercier de près ou de loin tous ce qui nous ont aidé
à réaliser ce rêve
En première position, nous remercions l'Eternel
Dieu Tout puissant pour ses bienfaits à notre égard et surtout
pour sa grâce et sa grande bonté.
Nous rendons hommage au Professeur Deogratias BUGANDWA, le
Directeur General de l'Institut Supérieur d'informatique et de Gestion
à Goma pour avoir accepté la responsabilité de la
direction de ce travail malgré ses multiples occupations et qui s'est
donné corps et âme.
Nous remercions le Chef de travaux BENGEYA pour avoir
accepté sans hésitation d'encadrer ce travail et de nous suivre
sans relâche
Nos remerciements s'adressent au corps académique
de l'ISIG pour la qualité de la formation et la rigueur dont nous avons
bénéficié de leur part.
Nos sentiments de gratitude vont tout droit aux membres de
la Fédération des entreprises du Congo (FEC), aux agents de la
division de l'économie, du plan et aux membres du bureau d'étude
du gouvernorat Nord Kivu, agents de la DGRAD, DGI, FPI, pour leur collaboration
et contribution scientifique pour que ce travail, soit une source d'espoir
pour l'avenir de la province. Nous leur disons « merci »
car le succès de ce travail nous marquera à jamais dans notre
carrière des chercheurs.
Nous ne manquerons pas à remercier
particulièrement monsieur Mbusa Muyonga Finey pour son soutien
financier.
Nous exprimons notre reconnaissance aux « Amis
et compagnons de lutte» pour leurs soutiens
Que tous trouvent ici notre profonde
reconnaissance.
Kambale Kighoma Bob
0. INTRODUCTION
Le redémarrage des activités
génératrices de revenus passe irrémédiablement par
l'accroissement des investissements. Selon le rapport CIA, la RDC occupe la
224e position ayant le PIB plus bas au monde, estimé à
300$ par habitant 1(*).Cela
étant, la relance de l'activité économique et la
réduction de la pauvreté dans le monde entier, constituent les
sujets de préoccupation des Etats et gouvernements. La combinaison de
la crise économique avec les crises politiques concourent à la
dégradation de l'environnement des affaires en général et
de l'investissement public, privé en particulier et explique une
hésitation de l'investissement. Tous ces défis contraignent la
RDC pendant cette phase de reconstruction et de stabilisation, à ne pas
bénéficier d'importants capitaux privés étrangers
qui, sous certaines conditions, sont appelées Investissements Directs
Etrangers (IDE)
Face à cette réalité, il revient à la RDC et aux
provinces de rechercher les facteurs qui peuvent favoriser la croissance de
leurs investissements en vue d'améliorer leurs économies. En tant
que province de la RDC, le Nord Kivu est aussi concerné. C'est dans
cette optique que s'inscrit la présente étude dont le
thème est intitulé : «stratégie de croissance et
environnement de l'investissement au Nord Kivu - RDC, période post
conflit 2009-2015».
Ainsi nos questions de départ sont les
suivantes :
a) Existe-t-il une stratégie visant à
accroître les investissements dans la province du Nord-Kivu ?
b) Au regard des recherches antérieures, et des
analyses d'autres organismes, mais aussi au regard des points de vue des hommes
d'affaires de la place, ces stratégies sont-elles susceptibles de
promouvoir la croissance des affaires ?
Telles sont les deux questions fondamentales qui vont
élucider notre travail de recherche.
0.1. PROBLEMATIQUE
D'après les études menées sur les
principaux indicateurs généralement utilisés pour mesurer
le niveau de performance des pays dans divers domaines (économie,
santé, éducation, alimentation,...), l'économie de la RDC
est moins compétitive. Classée en 2006 parmi les dix pays les
plus pauvres du monde.2avec une croissance de 8,2 % en 2008 et de
2,7% en 2009, elle a ensuite été l'un des pays d'Afrique les plus
touchés par la crise de 2008-20092(*). Les inégalités sont très
marquées. Environ 80 % de la population vivait en dessous du seuil
de pauvreté fixé à 2 dollars par jour. Près de
44 % des femmes et environ 22 % des hommes n'ont aucun revenu, avec
un taux très élevé avoisinant les 40 %, des salaires
et des prestations sociales dérisoires dans tout le pays. L'agriculture
est le principal secteur de l'économie, elle représente 57,9% du
PIB et occupe 66% de la population active. Son économie est
handicapée par une guerre civile persistante et des niveaux de
corruption les plus élevés de la planète3(*).
La RDC est l'un des pays les plus vastes et les plus
peuplés du continent africain' mais n'a pas le niveau de vie qui
correspond à ses immenses ressources naturelles (minerais, bois
précieux, produits agricoles, énergies, etc.).
En 2008 selon la banque mondiale, la RDC occupait
178e position, c'est-à-dire la dernière place sur la
liste des pays du monde considérés d'après leurs
capacités à offrir de réelles facilités
d'investissement et faire des affaires. Ce rapport indique qu'en RD Congo, il
faut compter en moyenne 155 jours pour faire enregistrer une
compagnie4. Les reformes et facilités dans l'environnement
d'affaires devraient s'observent dans :
- La loi sur la création d'entreprise
- la politique d'embauche des travailleurs
- l'octroi de licence d'exploitation
- le cout d'obtention du prêt
- les taxes et impôts à payer aux guichets de
l'Etat
- simplifier la gestion et exécution des contrats
- les lois sur la déclaration de faillite et fermeture
de l'entreprise
- formalités douanières et inspections
- protection des investisseurs, droits de
propriété,
- la gouvernance, paix et sécurité,
libéraliser l'économie
- la fluidité dans le commerce transfrontalier,
- le transfert de propriété
- le pourcentage des femmes qui dirigent les entreprises et
entreprenariat féminins
- etc.
Certains pays africains cotés réformateurs
comme l'Egypte, Kenya, Ile Maurice, Ghana, Afrique du sud, Malaisie, etc. ont
déjà pris le devant. Par exemple pour l'Egypte, elle a
installé un guichet unique dans les ports, aéroport, elle a
réduit le délai entre 5 à 7 jours pour l'enregistrement
dans le registre de commerce, les permis de construction sont disponibles dans
des districts et bureau communal, le bulletin d'information sont en circulation
dans les magasins, lieux publics, le taux de crédit bancaire est revu a
la baisse, etc. Elle a également revu à la baisse le capital
minimum obligatoire à verser de 50000 à 1000 livres
égyptiennes soit 174,2$ US (4(*)). Pour Nigeria par exemple, vue sa superficie
géographique, il a mis en place des procédures
électroniques pour réduire le cout de déplacement d'un
lieu vers un autre, il a réduit le délai d'inspection pour export
à 6 jours, et pour l'import à 10 jours, et
décentralisé la fonction du notaire. Le Lesotho a fait
passé une loi en novembre 2006 autorisant les femmes mariées
à détenir, à transférer des biens et à
passer des actes juridiques sans la signature de leur mari, Au Rwanda, 41% de
femmes dirigent les petites et moyennes entreprises, alors qu'en RDC, les
femmes à 18% sont dans l'administration, le capital minimum pour
créer une entreprise reste maintenue à 10000$. Les pays
réformateurs ont simplifié la réglementation des affaires,
renforcé les droits de la propriété, allégé
la charge fiscale, amélioré l'accès au crédit et
réduit les coûts à l'export et à l'import.
L'investissement privé constitue un puissant catalyseur
de l'innovation, de la croissance économique et de la réduction
de la pauvreté. Pour l'OCDE, une croissance économique soutenue
par l'investissement est une nécessité pour donner au secteur
privé la possibilité de créer davantage d'emplois et faire
progresser les revenus des pauvres5(*). Cela pourrait générait des recettes
indispensables pour que les pouvoirs publics agissent positivement au bien
être collectif de sa population. Il est impérativement du devoir
des pays en développement de contribuer à l'instauration
d'un climat d'investissement propice à l'essor d'un secteur
privé apte à remplir sa fonction de principal moteur de la
croissance économique.
L''enquête sur l'environnement des affaires et les
performances de l'entreprise, EEAPE réalisée en 2002, son
résultat avait porté sur ces conclusions que la
qualité de l'environnement des affaires en 1999 a favorisé
l'investissement des entreprises de 1999 à 2001 en Europe et que
la corruption en particulier est l'un des obstacles sérieux
à la croissance et à la compétitivité des
économies en transition.6(*)
A l'heure de la mondialisation ou l'interdépendance
économique, la fluidité des finances et des échanges
commerciaux sont devenus des instruments de mesure et déterminent en
grande partie la survie des économies nationales, il est fondamental
qu'un pays soit en mesure d'attirer des investisseurs étrangers en ayant
une politique macro-économique adaptée aux tendances lourdes de
la mondialisation en cours. Si la RDC, et particulièrement le Nord Kivu,
veut vraiment réussir le pari de l'économie mondiale du
XXIème siècle, elle doit se doter des outils appropriés
pour son développement économique, social et politique à
long terme.
La réorganisation de son appareil administratif est
à ce point une des priorités du gouvernement, étant
donné que l'administration est "The back bone of any institution"(
l'épine dorsale de toute institution) ; et lorsqu'elle est
inadaptée, désuète, défaillante et
déconnectée, tous les autres secteurs en payent le prix.7(*)
Il sied de signaler que, la croissance économique d'un
pays est mesurée par son PIB. Par conséquent le PIB donne une
indication sur la puissance économique et la richesse d'un pays. Par une
simple définition, le PIB (le produit intérieur brut) est une
mesure de la richesse créée, pendant un temps, sur le territoire
national par tous les agents résidents (administration, entreprises
congolaises, chinoises, françaises, américaines, rwandaises,
étrangères, etc.)8(*).
C'est essentiellement aux pays d'accueil qu'il incombe cette
responsabilité, de mettre en place des conditions
générales, transparentes et favorables à la croissance, de
renforcer les capacités humaines et institutionnelles nécessaires
pour les exploiter. En RDC, les disparités régionales sont
très fortes, les investissements sont inégalement répartis
entre les provinces:
- Régions économiques A : la ville province
de Kinshasa et Matadi,
- Région économique B : Lubumbashi,
Likasi, Kolwezi, bas Congo, généralement les régions
à forte vocation minière par excellence,
- Région économique C : le Nord Kivu, sud
Kivu, Maniema, Equateur, les deux Kasaï, province orientale9(*).
La province du Nord Kivu a connu plusieurs guerres qui ont
détruits ses structures socioéconomiques et sa population. En
plus le chef lieu de la province (ville de Goma), qui est le pole du
développement a connu aussi la destruction par l'éruption du
volcan Nyiragongo en janvier 2002. Ainsi la misère qui en a
résulté, et qui est renforcée par le non paiement des
salaires est à la base des maux tels que la corruption, le vol, la
paresse... dans la fonction publique. Cela n'a pas empêché le
dynamisme de la population (celle-ci continue à lutter à travers
le secteur informel, les petites activités artisanales...). Lors de la
restitution du 02 juin 2005, la CEE, dans ses propositions d'un post programme
à l'Est de la RDC donne les indicateurs pertinents de la pauvreté
au Nord Kivu de manière ci-après 10(*):
- PNB/habitant : 74$ USD en 2001
- Esperance vie a la naissance (en 1999) 49,1 ans
- Taux d'alphabétisation : 65%
- Taux de couverture a l'eau potable : 26%
- Taux de desserte en électricité est de 0.49%
- 16% de la population accèdent a l'eau potable selon les
données de la SOPPROC (perception de la pauvreté subjective au
Congo), alors que MICS (Multiple indicator cluster servey ) en 2001 estimait ce
taux a 32%
- IDH (en 1999): 0,5 (population IDH moyen)
- IDH (en 19999) : 0,441 (population IDH faible)
- 80% de l'activité relève du secteur informel
- 4 enfants sur neufs meurent de malnutrition chronique et
sévère
- 62% fréquentent un guérisseur traditionnel
- 52% ont un centre de sante à moins de 5 km de
la communauté
- Toutes ces raisons
devraient stimuler l'Etat à s'engager à soutenir les
investissements internes, et à attirer les investisseurs
étrangers dans cette province.
En lisant les archives de l'administration publique de la RDC,
Tous les différents gouvernements qui se sont succédés
à la tête du pays ont élaboré une multitude des
programmes, des plans et des nombreuses stratégies institutionnelles,
qui pour la plupart ont connu un triste sort d'échec. Il s'agit entre
autres le PTES-PTM (Programme triennal économique et social (de 1997
à 1999), le PIR (le programme intérimaire renforcé de 2001
à 2002), le PEG (le programme économique du Gouvernement de 2002
à 2005), PMURR (le programme multisectoriel d'urgence
pour la réhabilitation et la reconstruction de 2002 à 2005); PRC
(le Programme Relais de Consolidation d'Avril- décembre 2006) et le
DSRP et DSCRP final
(Document des stratégies de réduction de la pauvreté).
Tous ces programmes et stratégies visaient la relance et/ou le maintien
de la croissance économique pour le développement et devraient
s'appliquer mutatis mutandis au niveau national que provincial.
Notre particularité dans ce travail doit consister
à examiner :
- les stratégies mises en oeuvre par les
autorités politiques pour accroitre les investissements au Nord
Kivu-RDC.
- Et si ces stratégies existent, quels sont les
blocages ou obstacles possibles pour leur applicabilité ou leur mise en
oeuvre,
- Ensuite nous examinerons les points de vue des hommes
d'affaires du Nord Kivu sur l'existence et l'efficacité de ces
stratégies arrêtées par l'autorité politique dans
tous les aspects opérationnels.
- Et enfin nous tenterons de démontrer comment
l'instabilité sociopolitique dégrade la croissance, influence les
décisions d'investissement des entrepreneurs nationaux et
étrangers, et augmente le coût du risque, et enfin constitue un
obstacle au développement de la province.
Ainsi, notre étude tente d'analyser les
stratégies de la croissance économique, examiner la mise en
oeuvre des stratégies existantes ou non et déterminer les
facteurs clés pour favoriser le développement.
0.2. OBJECTIF, CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Ce travail est guidé par le souci :
- d'essayer d'éclairer les décideurs sur les
stratégies susceptibles d'attirer l'investissement en vue du
développement de la province dans la phase post conflit,
- de recueillir les points de vue des hommes d'affaires sur
l'existence ou non, ainsi que l'efficacité dans la mise en oeuvre des
politiques d'investissement au Nord Kivu-RDC.
Du point de vue scientifique, ce travail contient une base des
données utiles aux futurs chercheurs désirant orienter leurs
investigations dans les domaines de croissance, et environnement
d'investissements pour le développement du Nord Kivu (RDC).
0.3. DE LA TECHNIQUE ET METHODE
Lorsqu'on sait que toute démarche scientifique
singulièrement sous forme de celui de mémoire, s'alimente sur des
écrits existants comme source des données secondaires. Ainsi,
pour répondre aux objectifs de notre recherche, nous avions
consulté les documents de politique générale de la
province, les archives, les lois et édits, des programmes, plans du
gouvernement, des ouvrages et publication des thèses, des
mémoires et les sites Internet y relatifs. En outre, nous avions
procédé à une interview raisonnée et
structurée pour discuter avec une certaine catégorie de
personnes. D'une part avec les responsables (de division du plan, de
l'Economie, des fonds pour la promotion de l'industrie, le bureau
d'étude du gouvernorat, les parlementaires, les agents fiscaux. Et
d'autre part avec le bureau de la FEC du Nord Kivu et hommes d'affaires,
investisseurs et membres de la société civile. Ces consultations
se sont faites dans une période de deux mois (Mai et juillet 2010).
Pendant ce temps, nous avions discutée avec 30 personnes ressources.
0.4. CONSTRUCTION DES
HYPOTHESES
- La non attraction des investissements au Nord Kivu
serait-elle due au système politique, la gouvernance et politiques
économiques inefficaces.
- La faiblesse du cadre juridique et particulière d'une
juridiction d'arbitrage et droits des affaires au Nord Kivu auraient des liens
avec l'attraction des investissements au Nord Kivu.
- Est-ce l'instabilité sociopolitique serait un
frein à la croissance et investissement public et privé au Nord
Kivu.
Voici, en quelques lignes les hypothèses qui motivent
notre travail de recherche.
0.5. SUBDIVISION SOMMAIRE DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, le corps de notre
travail est subdivisé en trois grands chapitres :
1. Considérations générales sur la
croissance économique et l'investissement
2. Cadre économique : Défis et
potentialités socio économique pour la réalisation des
affaires au Nord Kivu-RDC
3. analyse critique des programmes économiques mise en
place par l'autorité gouvernementale de la RDC de 2002 - 2008.
Chapitre Premier :
CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET L'INVESTISSEMENT
Ce premier chapitre présente quelques notions
théoriques et générales sur la croissance,
développement, programmes, plan et l'investissement sans toutefois
prétendre épuiser toutes les notions y relatives.
I. 1.
LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Les miracles économiques de l'après seconde
guerre mondiale ont stimulé les recherches, des économistes de
faire des études sur la croissance économique, sur les facteurs
de la croissance.
I.1.1.
DEFINITION
Etymologiquement, le terme croissance vient
du mot latin crescere, qui signifie croître, grandir.
En
économie,
la croissance désigne l'évolution annuelle, exprimée en
pourcentage du
P.I.B. (Produit
intérieur brut) ou du P.N.B. (Produit national brut).
Généralement, on retient le produit intérieur brut
à prix constants ou physique comme indicateurs soit encore à
partir de l'évolution de la production industrielle(T.V.A).11(*)
Selon François Perroux, la croissance « c'est
l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un
indicateur de dimension, pour une nation, le produit net en termes réels
12(*)»
Nous retenons de cette diversité de définition que,
la croissance économique est un concept qui décrit une
période plus ou moins longue les évolutions positives, de la
production nationale en termes soit de PIB soit du taux de croissance tels que
le Revenu National, le Revenu par tête d'habitants, etc.
Le taux de croissance économique est mesuré par
le pourcentage de variation annuelle du produit intérieur brut en
volume13(*). Il se calcule de la
manière suivante:
Les facteurs matériels de la croissance sont : la
terre, le travail(L) et le capital(K), ils sont liés techniquement par
la « fonction de production (Q)»14(*)
On distingue généralement :
- La croissance extensive : augmentation des
quantités de facteurs de
production
(culture de nouvelles terres, ouverture de nouvelles usines). La croissance
extensive génère des créations d'emplois.
- La croissance intensive : augmentation par
des gains de
productivité
(réinvestissement), de la production à volume, notamment sans
création d'emplois supplémentaires.
Différentes visions de la croissance chez quelques
économistes :
Adam Smith (1723 - 1790), dans « Richesses de
la nation » développe les premiers éléments de
la théorie de la croissance en prenant sa source dans la division du
travail. Pour lui l'accroissement de la productivité résulte
de la spécialisation des travailleurs et des économies, permises
par le développement du machinisme.15(*)
David Ricardo (1772-1823), chez lui, la répartition
de Revenu entre les trois grandes classes de la société
conditionne le déroulement du processus de croissance
économique. Les travailleurs perçoivent les salaires, les
propriétaires fonciers, la rente, les capitalistes, les profits et
l'intérêt. D'après lui le maintien du taux de profit est
fondamental pour assurer la pérennité de la croissance
économique15(*).
John Maynard Keynes (1883- 1946), insiste sur le rôle de
l'Etat qui, par les investissements publics, par le Budget, par le
marché monétaire et les crédits, peut relancer
l'économie en jouant sur la demande et favoriser la croissance.16(*)
Joseph Schumpeter, après la crise européenne de
1912, dans sa pensée économique, met aussi l'accent sur les
effets de la croissance lorsqu'il Suggéra au gouvernement
européen de favoriser plus l'entreprenariat et
l'innovation-recherche-développement et crédits bancaires aux
entrepreneurs pour reconstruire et relancer l'économie de l'Europe, il
explique que l'emploi est l'un des forces productives de l'économie
nationale, il démontre la fonction du banquier pour financer
l'investissement, enfin le crédit comme moyen de
prélèvement et d'assignation des biens16(*)
Selon Kuznets, la croissance économique d'un pays est
une hausse de long terme de sa capacité d'offrir à sa population
une gamme sans cesse élargie des biens économiques. Cette
capacité de croissance est fondée sur les progrès
techniques et les ajustements institutionnels et idéologiques qu'elle
requiert.17(*)
I.1.2.
LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE
Afin d'avoir une influence sur son activité
économique, les pays disposent de certains instruments dont ils se
servent. Il s'agit entre autres de :
1. La politique budgétaire qui consiste
à manier les recettes et les dépenses des administrations
publiques dans le but de réguler la conjoncture, assurer le plein-emploi
et modifier la répartition des revenus
2. La politique monétaire qui consiste
à contrôler l'offre de monnaie dans le but de lutter contre
l'inflation.
3. La politique de change qui vise
essentiellement les échanges du pays avec le reste du monde étant
donné que le commerce d'un pays avec l'étranger est
influencé par le taux de change de sa monnaie.
I.1.3.
LE DEVELOPPEMENT
M. Nzanda-Buana affirme que le développement signifie,
pour un peuple, la totale responsabilité de ses choix et
l'amélioration constante de ses conditions matérielles et morales
d'existence. Il comprend, en effet, un processus général de
promotion du peuple par l'acquisition de meilleures conditions de vie, de
justice sociale et d'harmonie entre tous les semblables ainsi que d'une grande
équité18(*).
I.1.4.
DEVELOPPEMENT DURABLE
Le développement durable est un développement qui
répond aux besoins des générations du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à
répondre aux leurs. C'est donc
un modèle de développement économique et
social visant à assurer la pérennité du patrimoine naturel
de la Terre19(*).
Les conditions nécessaires du développement durable
selon l'encyclopédie Microsoft encarta sont les suivantes :
1. la conservation de l'équilibre
général et de la valeur du patrimoine naturel ;
2. une distribution et une utilisation des ressources
équitables entre tous les pays et toutes les
régions du monde ;
3. la prévention de l'épuisement des ressources
naturelles ;
4. la diminution de la production de déchets (qui
inclut la réutilisation et le recyclage des
matériaux) ;
5. la rationalisation de la production et de la consommation
d'énergie
I.1.5. L'INDICE DE DEVELOPPEMENT
HUMAIN (IDH)
Le développement étant un processus
général de promotion du peuple par l'acquisition de meilleures
conditions de vie, il est depuis un certain temps mesuré par l'Indice de
Développement Humain qui est un « indicateur composite qui
mesure les dimensions du bien-être humain : revenu,
éducation, espérance vie et santé »20(*). Il
constitue donc un baromètre de l'évolution du bien être
humain et un outil de comparaison entre les différentes
régions.
I.2. NOTIONS
D'INVESTISSEMENT.
I.2.1. Définition du
concept « Investissement ».
Au sens étymologique, le terme
« investissement »
considéré en Anglais, vient du verbe « to
invest » qui signifie « employer des capitaux en vue
d'accroître la production ou augmenter le rendement d'une
entreprise ».
Dans le cadre de ce travail, l'investissement se rapporte
à la signification de l'approche anglo-saxonne. Par ailleurs, au sens
courant, le mot « investissement » désigne un achat
qui se révélera utile à long terme.
Au sens économique et financier, l'investissement est
un flux, qui s'ajoute chaque année sous forme d'équipements neufs
au capital productif. C'est toute transformation de l'épargne en capital
productif.
Pour Thomas SUAVET, l'investissement
est une opération consistant pour un particulier, une entreprise ou un
Etat à transformer des ressources financières en
équipements.20(*)
Le terme « investissement »a pris un sens
élargi auprès des économistes, désigne
l'acquisition de valeurs (le plus souvent mobilières) afin d'obtenir un
revenu.
I.2.2.
Typologie des investissements.
Au terme de l'analyse économique de l'investissement et
ses effets sur la croissance, l'emploi, la nature, l'objet, et la
rentabilité, nous pouvons distinguer les types d'investissements
suivants 27
a) Les investissements
productifs.
Ce sont les investissements qui ont pour objet
d'améliorer les outils de production (augmenter la production par
homme/heure ou par franc investi (productivité) ou encore le volume
global de production. Ce sont des investissements d'extension ou de
modernisation (accroître la capacité de production ou la gamme de
ses produits), investissement de création (apport en espèces ou
en natures faits à une entreprise).
b) Les investissements administratifs
civils
Investissements qui améliorent l'équipement
collectif : infrastructures telles que l'équipement scolaire et les
infrastructures routières (qui favorisent les échanges).
c) Les investissements en
logement.
Il s'agit des investissements achetés par les
particuliers, loués par des sociétés immobilières,
propriétés d'entreprises destinés au logement de leurs
salariés,
d) Investissements incorporels.
Investissement immatériel consacré à
l'achat de brevets et de licences à la recherche, à la formation
mais aussi certaines dépenses de marketing ou de publicité. C'est
le cas de l'investissement en capital humain, qui désigne l'ensemble
des dépenses consacrées à l'amélioration des
connaissances et de la formation des travailleurs qui accroissent la
productivité. Dans tous les cas, il s'agit de dépenses devant
avoir un effet positif durable sur la production et qui exigent la constitution
d'un capital et de la volonté de produire.
I.2.3. Ainsi selon l'origine du capital, nous
distinguons les investissements suivants 28
a) Investissement
public.
Investissement réalisé par des capitaux
provenant de l'Etat ainsi que d'autres collectivités publiques en vertu
du pouvoir de commandement. Il a un caractère d'intérêt
général et indivisible.
b) Investissement privé.
Investissement réalisé avec des capitaux
provenant des particuliers, personnes morales ou physiques privées.
c) Investissement mixte.
Investissement dont les apports financiers proviennent
à la fois de l'Etat (pouvoir public) et des particuliers (privé).
I.2.3. Aux termes des codes des investissements de
1986 et de 2002 de la RDC, nous avons les types d'investissements
suivants21(*)
a. Investissement de
création.
Les apports en espèces ou en nature faits à une
entreprise devant exercer ou exerçant son activité en
République Démocratique du Congo en vue de constituer une
capacité de production nouvelle de biens ou de services.
b. Investissement d'extension ou de
modernisation.
Par Investissement d'extension ou de modernisation,
on entend tout investissement ayant pour objet soit
d'accroître la capacité de production installée d'une
entreprise existante, de rationaliser les méthodes de sa production ou
d'améliorer la qualité, soit d'étendre la gamme de ses
produits ou services.
c. Investissement
étranger.
Investissement effectué, au moyen des capitaux venant
de l'étranger, par toute personne physique n'ayant pas la
nationalité congolaise ou par toute personne morale dont le capital est
détenu à concurrence de 51% au moins par des étrangers.
d. Investissement direct.
Tout investissement envisagé par une entreprise
nouvelle ou existante visant à mettre en place une capacité
nouvelle ou à accroître la capacité de production des biens
ou de prestation des services, à élargir la gamme des produits
fabriqués ou des services rendus, à accroître la
productivité de l'entreprise ou à améliorer la
qualité des biens ou des services.
e. Investissement étranger
direct.
Tout investissement dont la participation
étrangère dans le capital social d'une entreprise dans laquelle
l'investissement réalisé est au moins égale à 10%
ou tout investissement réalisé par toute personne physique
n'ayant pas la nationalité congolaise et résidant à
l'étranger et toute personne morale publique ou privée ayant son
siège social en dehors du territoire congolais22(*).
Selon Bernard BONIN. L'entreprise multilatérale
constitue plutôt une sous-catégorie de l'investissement
étranger direct. Celui-ci implique le contrôle d'une affaire dans
un pays par une entreprise qui est localisée dans un autre pays23(*).
I.3.
LES FACTEURS MOTIVANT L'INVESTISSEMENT
La décision d'investir est déterminée par
de multiples raisons, nous en retiendrons les principaux, sans prétendre
à l'exhaustivité :
a) Le profit
L'entrepreneur investit dès lors qu'il dispose des
moyens financiers pour le faire. Nous retrouvons ici la logique selon laquelle
« les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain, qui
sont les emplois d'après-demain ».
b) La disponibilité de matières
premières et prix de facteurs de production:
Les investisseurs sont motivés à investir dans
les zones où les facteurs de production sont en quantité et en
qualité abordables à moindre cout.
c) Le crédit, facilité bancaire
et le taux d'intérêt
L'Investissement augmente de manière inversement
proportionnelle au taux d'intérêt c'est-à-dire de lors le
taux d'intérêt est en baisse, l'investissement augmente, dans le
cas échéant de la hausse de taux d'intérêt,
l'entrepreneur réduit son investissement. Il est ici implicitement
supposé que l'entrepreneur recourt au financement interne de
l'investissement, c'est-à-dire utilise sa propre épargne pour
acquérir des biens de production.
L'entrepreneur peut également procéder à
un financement externe de l'investissement, en empruntant une certaine somme ou
en faisant recours au partenariat, a l'actionnariat des multi firmes dans le
respect de protocole d'affaires. Dans ce cas, il compare le prix d'un emprunt
(le taux d'intérêt) avec ce que lui rapporte l'investissement,
à savoir son taux de rendement (le taux de rendement de l'investissement
est égal aux profits liés à l'investissement/coût de
l'investissement). Si le taux de rendement est supérieur au taux
d'intérêt, l'entrepreneur effectue l'investissement.
Les investissements ont plusieurs
caractéristiques :
Il est considéré comme productif lorsque la
valeur cumulée des biens et des satisfactions obtenues est suffisamment
supérieure aux coûts engendrés. Il est
considéré comme improductif, lorsqu'il concerne des biens et des
services d'utilité publique (écoles, hôpitaux, etc.). En
outre, les investisseurs préféraient faire des transactions
à travers les institutions financières internationalement
crédibles ayant des agences dans le pays.
d) Le risque et environnement
L'entrepreneur avertit doit tenir compte de risque,
c'est-à-dire des mesures judiciaire protectrices et
sécurisation des investissements et investisseurs, le choix et
sélection de la zone de prospérité, le système
politique et gouvernance, etc. Restons sans ignorer que « les
affaires n'aiment pas le bruit »
e) Cout d'opportunité
Le cout d'opportunité renvoie au choix de
l'investissement, il consiste à identifier les investissements les plus
rentables c'est-à-dire :
- qui créent de la valeur,
- qui rapportent un taux de rentabilité supérieur
au coût d'opportunité du capital,
- qui enrichiront l'investisseur (actionnaires, banque) en
tenant compte de la durée de vie, du délai de
récupération (payback), la valeur actuelle nette(VAN), le taux
interne de rendement (TIR), de l'indice de profitabilité, les
sensibilités au différents scenario, des externalités
positives ou négatives, du risque éventuel24(*).
Ces éléments permettront a l'investisseur
d'évaluer ses actifs pour décider de l'allocation des ressources
en incluant toutes les dépenses liées à l'investissement ,
d'apprécier le flux de fin de vie correspondant aux recettes, ou
dépenses vers la fin de l'utilisation de l'investissement (frais de
démantèlement, cession,...)
f) Le marché et pouvoir d'achat
Plus la consommation des biens et services est
élevée dans un territoire X, plus les investisseurs sont
intéressés d'y augment des investissements de production (il
s'agit donc du critère de pouvoir d'achat de la population).
g) Les avantages
comparés :
Plus les facteurs de productions de biens et service sont
moins cher dans le pays X, les investisseurs ont tendance à se
spécialiser dans la production de ces biens et abandonner la production
qui semblerait être très couteuse.
h) L'allégement fiscal et
exonération
Il est toujours dit que trop d'impôts tue
l'impôt : l'investisseur serait attiré par une
fiscalité qui ne pèse pas sur ses affaires. Le gouvernement
devrait donc à tout prix, opter pour un système fiscal
susceptible d'attirer les investissements afin d'être virée dans
son territoire. En d'autres termes, les entreprises ont naturellement tendance
à s'installer dans des paradis fiscaux.
i) La gouvernance, lois et législations du
pays
Nous faisons allusion à la transparence, la
démocratie, l'absence de corruption, aux procédures
simplifiées, etc.
j) les bonnes procédures de passation de
marche et de privatisation
La privatisation des certaines entreprises ou secteurs offre
plus d'avantages sur le plan économique dans le cas où la
procédure de passation du marché a été bien
respectée par le gouvernement, Au plan sectoriel, on
aura comme avantages l'augmentation de l'investissement ; l'apport de
l'innovation et du savoir-faire; l'amélioration de la gestion et un
meilleur rapport qualité/prix. En plus de la
disparition progressive du monopole public, on ajoutera l'élimination
des déficits financiers; une meilleure imputabilité des
dirigeants; la réduction de l'interférence politique et
corruption; ainsi que la définition d'un bon cadre
réglementaire.
m) la diplomatie, communication et la
capacité de négociation.
Il existe depuis longtemps des stratégies positives
d'attraction ou d'imitation (exporter son modèle, présenter une
image favorable). Ces stratégies se déclinent de diverses
façons : idéologie, modèles de consommation, style de vie,
culture, prosélytisme religieux, présence dans les organisations
internationales, réseaux, diffusion d'une langue, de normes
intellectuelles, techniques, juridiques...il doit exister des structures
d'État officiellement chargées d'agir sur les opinions publiques
étrangères par des relais médiatiques ou autres. Cela
devrait se payer en dividendes économiques et diplomatiques. On doit
employer des professionnels de la communication (ou leurs méthodes) pour
peser sur les décisions d'autorités nationales ou
internationales, mais aussi pour défendre sa réputation
auprès d'une opinion et de médias étrangers, Faire passer
une idée auprès d'une opinion étrangère, exercer
une véritable propagande hors frontières, Encourager certaines
mentalités, cadres intellectuels, valeurs, catégories, codes...
qui rendront les relations plus faciles, qui amèneront les autres
à penser, travailler, juger comme on le désire.
I.4. CODE DES INVESTISSEMENTS
Dans cette section, nous allons d'abord essayer de
définir le « Code des investissements », ensuite
nous dégagerons les principales raisons qui sont à la base de son
élaboration.
I.4.1. Définition du Code
des investissements.
Le code des investissements est défini, au Congo, comme
étant un recueil des droits et des obligations institués par la
loi en vue d'imposer un type de comportement aux agents économiques
présents ou potentiels en fonction des objectifs
socio-économiques de l'Etat. Autrement dit le code est défini
comme étant les droits et obligations en vue de favoriser les
investissements en faveur du développement tout en leur procurant
certains avantages fiscaux et douaniers.
I.4.2. Les raisons
d'élaboration des codes des investissements.
Les raisons qui ont présidé à
l'élaboration des codes des investissements sont :
- Celles évoquées par les pays en voie de
développement dans l'intérêt de leur développement
économique et social,
- Et celles avancées par les investisseurs en ce qui
concerne l'internationalisation des entreprises et augmentation de leur part du
marché.
Les codes des investissements des pays africains en
générale et de la R.D.C en particulier reflètent cette
double volonté d'assurer le développement et de garantir les
investissements. Mais ces deux batteries d'objectifs sont soumises aux
égards contradictoires dans leur applicabilité et, de ce fait,
difficilement conciliables.
Cela étant, dans les lignes qui suivent nous tenterons
de donner une vue générale des investissements en
République Démocratique du Congo, spécialement dans la
province du Nord Kivu.
Chapitre deuxième : CADRE ECONOMIQUE : DEFIS
ET POTENTIALITES POUR LA REALISATION DES AFFAIRES AU NORD KIVU- RDC
Nous faisons le condensé de ce chapitre sur la
monographie de la province et la situation économique au Nord Kivu en
décrivant les défis et les opportunités éventuelles
pour les affaires.
II.1.
Monographie de la province du nord Kivu - R.D.C
II.
1.1 Cadre géographique, physique, et historique de la province
II.1.1.1. Localisation
- Elle est limitée à l?Est par les
Républiques de l'Ouganda et du Rwanda (Sud-Est), au Nord et à
l?Ouest par la Province Orientale, au Sud-Ouest par la Province du Maniema et
au Sud par la province du Sud- Kivu. Province en démographie importante,
sa superficie est de 59.631 Km2
- Sur le plan administratif, la Province du Nord- Kivu est
subdivisée en 6 Territoires, 3 Villes, 10 Communes, 17
Collectivités dont 10 Chefferies et 7 Secteurs), 97 Groupements, 5
Cités, 5.178 Villages.
- Nord Kivu est accessible par voies routières,
lacustres, aériennes.
II. 1.1. 2. Historique
Le Nord Kivu fut un district de l'ancien Kivu (Sud Kivu,
Maniema, Nord Kivu). Au terme du 4eme Congrès Ordinaire du
MPR, Parti- Etat, et à travers l?Ordonnance-loi n° 88/1976 du 20
juillet 1988, le Nord-Kivu bénéficie le statut d'une Province
dans ses limites géographiques de 1956 tel que reconnues
jusqu'aujourd'hui.25(*)
Il est découpé en 6 territoires à savoir Beni, Lubero,
Rutshuru, Goma, Masisi et Walikale. Goma reste le chef lieu.
II.1. 2. Environnement politique et
sécuritaire
Depuis 1993 a 2003, le Nord-Kivu a ressenti les méfaits
de l'instabilité politique, les conflits interethniques, l'afflux massif
des réfugiés, les guerres, l'insurrection de la rébellion,
etc.
II.2.
Structures et personnalités focales du Nord Kivu dans les projets et
réalisations des investissements au Nord Kivu:
- le Gouverneur
- le Président de l'assemblée provinciale
- Procureur de la république
- le Président et vice-président et
différents membres du bureau de FEC du Nord-Kivu..
II.3. Les potentialités de
la province du Nord Kivu
II.3.1. Cadre économique de la Province du
Nord-Kivu
La situation économique portera sur son
potentiel : Facteurs favorables aux investissements économiques et
au développement.
1. La position géostratégique avec des
ouvertures aux commerces extérieurs et transfrontaliers
2. L'agriculture, favorable aux cultures industrielles,
vivrières et à l'élevage du gros, petit
bétail et volaille
3. La richesse minière pour une exploitation et
l'avancement de la technologie moderne
4. Les sites touristiques regorgeant des espèces de
faune et flore attrayantes et sites
merveilleux naturels
5. Le potentiel hydro électrique, avec ses sources,
rivières et lacs
6. Le dynamisme de la population constituant une main d'oeuvre
abondante pour la
production et un marché pour la
consommation des biens et services produits.
II.3.2. Secteur de l'Agriculture
Le Nord Kivu est à vocation agricole26(*). Ainsi, l'agriculture paysanne
occupe 70% de la population active. Nord Kivu dispose d'une terre très
fertile où l'on peut cultiver pendant toute l'année. Avant la
guerre, ce secteur agricole participait à la hauteur de 43%
d'exportation. Une production qui faisait du Nord Kivu, le grenier de la RDC,
en particulier et du grand lac en général.
En effet un constat malheureux paraît au grand jour,
l'agriculture au Nord Kivu a perdu ses lettres de noblesse suite aux
différentes instabilités sociopolitiques à savoir les
rebellions armées, les pillages, les tueries de populations
villageoises, viol, l'insécurité due à la présence
des certaines forces étrangères a l'intérieur. Tous ces
faits ont sérieusement affecté les infrastructures et les
productions agricoles. Il faut ajouter encore à cela, l'absence d'une
bonne planification et politiques agricoles, la montée en flèche
des produits synthétiques sur le marché international, lesquels
sont aussi à l'origine de la mauvaise performance de certains produits
agricoles en provenance de la RD Congo. Le tout apporte un coup dur au
secteur agricole.
a) Les cultures vivrières:
manioc , Maïs , Haricot ,Riz
Paddy , Arachide, soja, sorgho, millets, patates douces,
pommes de terre, les légumes, ignames, bananes plantains, les
maraîchères,arbre fruitier, etc.
b) Les cultures industrielles : Café
Arabica, Café Robusta, le thé, la papaïne, le palmier
à huile, le quinquina, le tabac, la canne à sucre, etc.
La Province du Nord-Kivu tient de la production du thé et
elle fut la 3è productrice après la Province Orientale et
l'Equateur.
La baisse de la production et des exploitations du café au
Nord Kivu27(*) est due
à
a. La baisse des cours des productions base,
b. Le vieillissement des plantations,
c. Le manque d'équipements et pièces de rechange
des usines à café,
d. Insuffisance d'engrais chimiques et produits phytosanitaire,
la trachéomycose caféière,
e. La substitution par les cultures vivrières,
f. Le pillage systématique des unités de
production, Insuffisance d'encadrement technique,
Les principales contraintes de la production agricole :
· Manque de motivation et logistique des techniciens
agronomes,
· Insuffisance d'encadrement des paysans,
· Mauvais état des routes et de desserte agricole,
· Insuffisance d'intrants agricoles, Manque d'engrais et
pesticides,
· Maladies des plantes,
II.3.3. Secteur de l'Elevage
La Province du Nord-Kivu est favorable à l'élevage.
On y pratique 2 types d'élevage :
1. L'élevage traditionnel ou nomadisme exercé par
petits éleveurs avec ou sans lopin de terre, ayant un nombre
réduit de bovins avec la race Ankole rustique, résistante aux
maladies.
2. L'élevage moderne constitué par les fermes de
plus 200 têtes de bovins pratiquant l'insémination artificielle
pour l'amélioration du bétail ou en croisement les races locales
Ankole avec les races exotiques.
Les espèces élevées au Nord-Kivu sont :
Bovins - Caprins - Ovins - Porc- Volailles et lapins - Cobayes.
Avant la guerre, la province du Nord Kivu fournissait la
protéiné animale à toute la RDC. La diminution des
effectifs du cheptel est due aux pillages systématiques et abattages
anarchiques durant la période des conflits armés.
Les principales contraintes de l'élevage au Nord Kivu
sont :
- Les maladies du bétail : fièvre aphteuse, les
charbons, brucellose, PPCB,
Maladies à tiques, verminoses
- Insuffisance des intrants vétérinaires, Manque
des vaccins,
- Abattages incontrôlés, Entrées
incontrôlées du bétail.
- Manque de motivation des techniciens d'élevage,
- absence de structure d'encadrement d'éleveurs
- absence des crédits bancaires aux éleveurs, ni
actions incitatives de l'Etat
- manque d'une technologie moderne pour transformation des
produits laitiers,...
Selon Monsieur Jérôme Roux, Attaché
économique et commercial des Régions flamande, wallonne et
bruxelloise et Monsieur Alain Huart, Expert principal au Secrétariat
General du Ministère de l'Agriculture, pèche et élevage
lors de leur mission effectuée dans le Nord Kivu
précisément à Goma, à Butembo, et à Beni du
26 juin au 04 juillet 2006 proposent de faire venir dans le Nord-Kivu un expert
en fromage28(*), comme il
en existe plusieurs en Belgique. Ceci afin de poser un diagnostic et de
proposer des idées de solution pour le développement de la
filière lait dans la Province. Ils ont également
suggéré la question de la transformation des produits agricoles
notamment du soja. Il n'existe pas de biscuiterie. Il est exporté au
Rwanda où il est transformé en biscuit. La Province est en
quête de technologies de transformation et de conservation des produits
alimentaires, afin de mieux vendre des produits périssables sur les
grands lieux de consommation.
II.3.4. La pêche
La Province du Nord-Kivu a des lacs, des rivières. Le
lac Edouard est poissonneux avec une production annuelle estimée
à 15.000 Tonnes dans les pêcheries de Vitshumbi, Nyakakoma et
Kyavinyonge respectivement dans le territoire de Rutshuru et Beni.
Les principales espèces des poissons qu'on y retrouve sont
:
· Tilapia : 60% des ressources halieutiques.
· Bagrus : 10% des ressources halieutiques
· Clarias : 10% des ressources halieutiques
· Autres espèces : 20% des ressources
halieutiques.
Le lac Kivu est peu poissonneux avec une production annuelle
estimée à 4.500 Tonne de poissons.
Les espèces recensées sont :
· Limnothrissa moidon ou SAMBAZA : 90%
· Autres espèces : 10%.
Depuis la défaillance de l'appareil administratif, il ya
manque d'encadrement dans ce secteur. Le Service National de
Développement de la Pêche (SENADEP) n'est plus opérationnel
sur le lac Edouard. L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature
(ICCN) faute des Moyens financiers, matériels et humains n'assure pas
correctement la
Surveillance du lac Edouard afin de lutter contre la pêche
illégale ou prohibée. L'initiative de COOPEVI avait aussi
échoué sa mission faute d'un management, leadership visionnaire
responsable et une approche participative des pécheurs au projet
COOPEVI
Les principales contraintes de la pêche :
- Equipement vétuste, Insuffisance d'intrants de
pêche.
- Manque des structures adéquates de stockage et
transformation des poissons.
- Insuffisance de chaîne de froid de centres de production
aux centres de consommation.
- Pêcheurs exposés aux maladies car le logement et
l'hygiène dans les pêcheries sont précaires
- Manque d'encadrement technique et d'actualisation de la
législation de pêche
- Les clandestinités dans les frayeurs (entretenue
parfois par les forces militaires, navales et les administratifs)
II.3.5. Les secteurs Hôtellerie et tourisme
a) Les infrastructures hôtelières
Ce secteur est plus développé au Nord Kivu suite
à ses attraits touristiques (volcan, lac, parc national, etc.). Sans
prétendre être exhaustif29(*)
Dans le territoire de Walikale, toutes les infrastructures
d'accueils, ont été détruites par la guerre. Ainsi les
visiteurs, touristes, voyageurs, séjournent auprès dans le
couvent et centre d'accueil des missionnaires religieux.
Au vue de nos analyses, l'hôtellerie est une bonne affaire
à Goma :
- Départ sa position géographique au reste du
pays
- La présence des organisations humanitaires et leurs
coordinations opérationnelles dans la
région,
- Ses ouvertures au reste du monde
- L'importance de la ville au monde politique.
b) Tourisme30(*)
Le Nord - Kivu est une province touristique par excellence de par
sa variété de faune et flore, mais aussi de son relief
accidenté parsemé des lacs et des rivières. Il faut
signaler que les routes sont dans la dégradation totale. De ce fait
l'accès aux différents sites touristiques est difficile.
Il est important de signaler que le tourisme organisé a
cessé au Nord - Kivu depuis les années 90 à cause de
l'insécurité et les différentes guerres civiles qui se
sont succédé dans la Province. Actuellement, les sites
touristiques sont quand même visités, mais par des gens sous
couverts des ONG. Ce qui a fait une baisse de recette publique dans ce
secteur.
Les initiatives de tourisme visent à réduire la
pauvreté en favorisant le développement de micro-entreprises
locales. Il se veut Un facteur de développement local. Il est
productif, facteur de liberté et instrument de différence. Ceci
explique ses apports positifs à l'économie et la
nécessité d'en encadrer le développement de la province du
Nord Kivu. Ainsi l''autorité gouvernementale doit mettre en place des
stratégies et bonnes politiques touristiques attrayantes
II.3.6. Secteur de transport
Le transport pose également des
problèmes sérieux, pour la vente des produits a
l'intérieur, et niveau d'autre provinces (Kinshasa, Lubumbashi, sud
Kivu, et). Des routes en bon état sont une condition indispensable pour
un développement économique de la Province. De nombreuses routes
sont détériorées et d'autres sont impraticables. Cette
situation s'observe sur l'ensemble du territoire de la RDC. Cependant le Nord
Kivu a mis en place une initiative communautaire de taxes
« péages routes » pilotée par le
président de la FEC locale, pour l'entretien permanent des routes.
Malgré cette initiative, les grands déficits dans tous les axes
routiers s'observent.
Autre problème évoqué est
l'aéroport international de Goma dont la piste a été
fortement réduite par l'éruption volcanique en 2002. La
réfection de cet aéroport aurait un effet direct sur le
développement économique au Nord-Kivu et attrait des
investisseurs intéressés par le transport et communication.
Certains aérodromes à l'intérieur, dans les territoires
sont abandonnés et actuellement exploités seulement par
l'aviation militaire de la MONUSCO.
Vue l'état délabrement des routes et
disfonctionnement de transport aérien, ce dernier temps, le transport
lacustre vient être développé par l'initiative des hommes
d'affaires, sur le lac Kiva, pour faciliter les échanges commerciaux
entre le Sud Kivu et le Nord Kivu.
II.3.7. Secteur de l'Energie (électricité, de
l'eau)
Ce secteur est monopolisé par deux entreprises de
l'Etat Congolais notamment la SNEL et la REGIDESO. Un grand défi
s'observe dans ce secteur, la RDC est l'un de pays ayant plus de cour d'eau
pour la production électricité. Dans le cas express, la RDC
devrait se spécialiser dans la production en énergie. Force est
de constater, c'est le pays où l'électricité et l'eau sont
presque inexistantes dans les centres urbains et ruraux. Ainsi certains projets
communautaires ont été mis en place par les organisations
privées, il s'agit de des entreprises telles que la mondo guisto,
société d'électrification du Nord-Kivu (SONEKI),
l'entreprise WILLOT J.L.A , pour suppléer aux besoins
en énergie de la population dans les milieu rural, et villes
nouvellement créées (Butembo, Beni, Rutshuru, etc.) et fabriquer
de turbines pour des centrales hydro-électriques, Construction de
machines de transformation agricole: presse à huile, presse à
brique, moulin, décortiqueuses avec Code art, Construction de turbines
de type Cross-flow/Banki (débit de 50 a 600l/sec., puissance de 2
à 120 KW et hauteur de chute de 2 à 70 mètres) et de
régulations spécifiques pour microcentrales
hydro-électriques, Fourniture de groupes électromécaniques
complets et d'éléments pour une auto construction.
Au vue de notre analyse, la privatisation et la gestion
rationnelle de ce secteur offrirait une satisfaction aux populations de la
province,
Par la privatisation nous faisons allusion à la vente ou
cession par l'Etat à des investisseurs privés (de tout ou
partie) d'une entreprise publique. Aussitôt procéder à la
privatisation, une entreprise peut rester sous le contrôle complet ou
partiel de l'État si ce dernier choisit de rester actionnaire.
La privatisation des entreprises de ces deux entreprises (SNEL
et REGIDESO) permettrait :
- de réduire les monopoles d'entreprises publiques par une
concurrence qui contraint l'Etat Congolais à changer la gouvernance
de leurs entreprises publiques pour les adapter au libre échange.
- Offrir un le bien et service de qualité à la
population du Nord Kivu
- Accroitre la rentabilité parfois absente des
entreprises publiques, logique qui peut mener à la suppression de
services non rentables lorsque les États ne réglementent ou ne
subventionnent pas ces activités. De même, la gestion sociale de
l'entreprise peut être profondément remaniée
- Favorise un transfert de compétences et de technologie
nouvelle
- Favorise le libéralisme et transparence dans la
gestion,
L'inconvénient principal de cette politique de
privatisation de ces deux entreprises, serait l'augmentation de la
dépendance étrangère suite à l'apport de capitaux
extérieurs qui constituent généralement une dette pour les
pays en développement comme la RDC, si et seulement si
l'exécution du contrat n'a pas été bien discuté par
les parties prenantes.
II.3.8. Secteur financier et banquier
Vers 2008, la banque centrale avait identifié 175
Coopératives et banques sur la toute la province du Nord Kivu.
Actuellement, il n'en ait qu'une dizaine qui reste opérationnelles suite
à la crise, la mauvaise gouvernance des certains responsables et manque
des performances institutionnelles.
Voici quelques institutions financières et bancaires
qui sont encore au service de la population du Nord Kivu : Acces bank,
Banque international de crédit, Banque Africaine de crédit,
banque commerciale du Congo, CADECO, la cruche, Mecrego, Coopec imara, IMF
Hekima, Coopec la semence, Coopec nyawera, trust machet bank, COOFIDEC, la
bonne moisson, etc.
En effet, la clientèle des institutions
financières est davantage urbaine que rurale.
II.3.9. Secteur des Télécommunications
Parlant de ce secteur de télécommunication, nous
voyons les maisons qui offrent le service, nous pouvons citer Supercel,
Vodacom, Zain, Tigo, Congo cell, Microcom, etc. et sont coordonnées au
niveau de la capitale du pays ou à l'étranger
II.3.10. Les Mines, hydrocarbure et industries
Ce secteur fait beaucoup
de convoitises. Le gros de ces minerais est exploité par les groupes
armées pour financer et entretenir les rebellions. Ces ressources ne
servent à rien à la population du Nord Kivu par manque de
leadership, d'une structure de coordination et de certification des
exploitations minières, d'une coopération et diplomatie. A cela
s'ajoute l'incapacité de forces loyalistes militaire à mettre
hors l'état de nuire les rebelles.
a) Mines
La Province du Nord-Kivu regorge d'un faible potentiel minier
comparativement à d'autres Provinces de la RD Congo (le Katanga, le
Kasaï, la Province Orientale). Il convient de signaler que le potentiel
minier du Nord-Kivu est mal évalué faute de travaux de
prospection systématique, parfois d'autres sont inexploitées par
manque de technologies et la capacité de transformation. Le
défi actuel de ce secteur :
- L'exploitation minière se fait en grande partie de
manière artisanale.
- Les troubles interethniques et insécurité
dans la carrière d'exploitation, guerres,
- La fraude est manifeste et non maîtrisé par
l'autorité.
Il apparaît beaucoup plus attrayant pour les hommes
d'affaires étrangers qui profitent plus que l'exploitant, car
« ils opèrent une pêche dans l'eau
troublée ». Parfois ces hommes d'affaires financent les
seigneurs de guerre pour leurs intérêts
En outre, la sortie frauduleuse de ces minéraux ainsi
que leur exploitation informelle artisanale rendent presque impossible
l'évaluation de la production. Au revers de cette médaille, bon
nombre de paysans avaient délaissé leurs terres au
détriment de la production alimentaire; Des jeunes gens abandonnaient
l'école. Et autour des lieux d'exploitation minière, se
développe la délinquance, l'alcoolisme, la prostitution,
l'analphabétisme, la vie chère des denrées alimentaires,
le cout de vie chers, etc.
1) Le potentiel productif par territoire
selon la Division Provinciale des Mines31(*)
Minerais
|
Territoires
|
|
Beni
|
Lubero
|
Rutshuru
|
Masisi
|
Walikale
|
Goma
|
1. Or
2. Argent
3. Monazite
4. Pyrochlore
5. Cassitérite
6. Nobium
7. Columbo-tantalite
8. Gaz methane
|
1
1
1
0
0
0
0
0
|
1
1
1
0
0
0
0
0
|
1
1
0
1
1
1
0
0
|
1
1
0
0
1
0
1
0
|
1
1
1
0
0
0
0
0
|
0
0
0
0
0
0
0
1
|
Légende : 1: Présence, 0 :
Absence
2) La Localisation du potentiel minier par territoire
et gisement
Territories
|
Substances minerals
|
Localization- site- gisement
|
Beni
|
Or
|
Mabalako, Kasebere, Ngumo, Mambalimbala,Mabuku, Lubina, Ngawe,
Etembo, Liha (Elota),Madiwe, Triperitza, Utua
|
Cassitérite
|
Ndesa, Ngawe, Etembo, Liha (Elota)
|
Columbo-tantalite
|
Ngawe, liha (Elota), Etemba, Mapembe (Jeturi),teneur : 5 à
10 Kg/m3, Kete
|
Petrol
|
Mont kyavirimu, Plaine d'ishango-semuliki
|
Wolframite
|
Ndesa, Ngawe
|
Pyrochlore
|
Binga (Mont Home) : Réserve #177; 2.000.000 tonnes
|
Tourmaline noire, verte
|
Etembo, Liha (Elota)
|
Goma
|
Gaz methane, Roche volcanique
Bentonite (pouzzolane),Halite sel gemme de lagune)
|
Dans les eaux profondes du Lac Kivu,Réserve = 57 milliards
de mètres cubes
Champs de lave sur toute l?étendue.Aux bords du Lac vert
(Mugunga),Mont-Goma, aux bords du lac Kivu
|
Lubero
|
Or
|
Etaetu, Ludjuru, Groupement Luyenge
|
Columbo-tantalite
|
Etaetu, Ludjuru
|
Wolframite
|
Etaetu, Makumbo, Lidjuru
|
Tourbe
|
Mulo dans la vallée de Semuliki
|
Micas : biotite et Muscovite
|
Ludjuru, aux bords du Lac Edoaurd
|
Saphir
|
Luenge en Collectivité Bamate
|
Tourmaline
|
Ludjuru
|
Grenats roses
|
Amatutu, Ludjuru
|
Zircon
|
Ludjuru
|
Masisi
|
Or
|
Ngungu-Centre
|
Cassitérite
|
Mumba, Idambo, Ikese, Kanzoro, Nzibi, Nkenge-Kasenda
|
Columbo-tantalite
|
Mumba, Numbi
|
Wolframite
|
Bishusha, Kasangula (Mumba)
|
Pyrite et Pispickel
|
Mumba
|
Calcaires
|
Calcaires Autour de Sake : Mont Mushekera, Murambi,Chanzale,
Male, kanyachoa, Shebuseke ( #177; 2.350.000 tonnes)
|
Tourmaline noire & verte
|
Numbi, Bishusha
|
Rutshuru
|
Or
|
Mutanda (Bwito), Kanyabayonga,
|
Wolframite
|
Mulungu (Busanza)
|
Pyrochlore
|
Lueshe : réserve = 13.514.800 Tonnes à 2,04% de
pentoxyde de Niobium Nb2O5
|
Calcaires
|
Katale, Gisiza, Kivunge, Biruma, Nyabirehe, Rubare, Kabingo
|
Tourbes
|
Kivunge, Kabindi, Rwankuba, Vallée de la Rutshuru jusque
Mabenga
|
Micas : biotite et
Muscovite
|
Lueshe (vermiculite), en bordure du lac Edouard
|
WALIKALE
|
Or
|
Matungu, Umate, mayuwano, Nyaburora (Mudjuli),Onelebe,
carrières Maroc, Bongisa la vie et Pumzika, Ungu, Matufu, Ababwa,
Modjuri, Kilu, Kasiku-Ntindi, Kasuka, Irameso, Koso, Kakoro, Kakungo
|
Diamant
|
Amapima, carrières Africa-Moto, Mokolo-tonga (groupements
Wasa et Utunda)
|
Cassitérite
|
Obaye, kabunga, Utu, Iseke, Idambo
|
Columbo-tantalite
|
Obaye, Kabunga, Mutiko, Tshamaka, Masingu,Tshiganda,
Mukubili-Ititi
|
Wolframite
|
Binakwa (Obaye), Kabunga
|
Monazite
|
Obaye (reserve de 1.165 tones)
|
a) Pétrole et hydrocarbure
Le secteur de pétrole et hydrocarbure est le plus
émergent au Nord Kivu. Ceci s'expliquerait par l'accroissement
d'acquisition des véhicules privés, la forte logistique des
engins automobile des organisations humanitaires, l'absence des courants
électriques, l'activité intense économique,...
II.3.11. Industries et commerce
Le secteur industriel du Nord- Kivu reste peu
développé. Les operateurs économiques se livrent
principalement à l'agriculture et une partie s'oriente vers l'extraction
minière
et le commerce général. Les usines
rencontrées au Nord- Kivu transforment à titre essentiel des
produits agricoles. On en retient notamment :
- ENRA à Beni pour l'exploitation de bois ;
- Les usines de l'Office National du Café pour la
transformation de café à Beni ;
- CAPACO pour la transformation de la papaïne et du
café à Beni ;
- La Compagnie des Boissons du Kivu (COBKI) pour la production
des boissons sucrées à
Butembo
- L'entreprise ZTM à Masisi pour la production du
thé ;
- La société Domaine de Katale pour le café
à Rutshuru ;
- L'usine SOTRAKI à Goma pour le café ;
- ALPHA SHOES EST à Goma pour les produits plastiques et
les meubles.
- Maison Kanduki a Goma, pour l'agro alimentaire
« Masoso »
- Usine Kivu Maji, Sabago à Goma, Takengo sprl à
Beni, Premidis à Rutsuru, pour l' Agro
alimentaire,
- Sibu : savonnerie de Butembo
Les gros des affaires du commerce général sont
florissants dans le grand Nord de la province, précisément dans
la ville de Butembo, qui est devenu la capitale commerciale de la province de
la RDCongo. Leurs sociétés sont des établissements de type
familial, ou société à commandite simple qui importent les
biens et services en RDC d'usage commercial.
II.3.12. Le commerce frontalier
- Le Nord-Kivu reste au coeur du commerce transfrontalier avec
les pays voisins de l'Afrique de l'Est Au Nord, les flux des produits
commerciaux passent par le poste de Kasindi en territoire de Beni vers
l'Ouganda, les marchés d'Europe, du Moyen orient et de l'Asie.
- Au centre de la province, le poste de Bunagana, Ishasha et
Munyaga, servent d'un marché frontalier pour commerce (entre Ouganda,
Rwanda, l'extérieur, etc.)
- Au Sud de la province (la ville de Goma) constitue une plaque
tournante pour les minerais des vers le Rwanda, l'Ouganda et les marchés
extérieurs
Chapitre troisième : ANALYSE CRITIQUE DES
PROGRAMMES ECONOMIQUES MISE EN PLACE PAR L'AUTORITE GOUVERNEMENTALE DE
LAREPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO DE 2002 A 2008
Il existe une série
de stratégies arrêtées sous forme des programmes, plans,
par l'autorité gouvernementale applicables sur toute l'étendue du
territoire congolais pour la croissance économique et le
développement national. Parmi ces programmes nous avons :
- Le Programme économique du gouvernement (PEG )
- Le Programme Multisectoriel d'Urgence de Réhabilitation
et de Reconstruction
- Le Programme relais de consolidation (PRC)
- Le Document de stratégie et de croissance et de
réduction de la pauvreté (DSCRP)
III.
1. LECTURE SYNTHESE DE STRATEGIES ET PROGRAMMES DE CROISSANCE
III.1.1. Le Programme économique du Gouvernement (PEG
2002 - 2005)
Le PEG était appuyé par la Facilité pour la
Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC) du FMI. Le
PEG s'est exécuté d'une manière concomitante avec
l'exécution du Programme Multisectoriel d'Urgence, de
Réhabilitation et Reconstruction (PMURR) avec l'appui financier des
partenaires extérieurs.
Les objectifs du PEG concernent la gestion macroéconomique
et la poursuite des réformes structurelles et sectorielles dans les
domaines suivants : entreprises publiques, secteur financier, mines,
infrastructures, secteurs sociaux, agriculture, forêt et renforcement des
capacités institutionnelles pour la bonne gouvernance. Les
prévisions des certains indicateurs macroéconomiques devraient
s'observer avec taux de croissance du PIB réel d'environ 5 % en
moyenne, la baisse du taux d'inflation annuel à 5 % fin 2005 selon les
contrats avec les partenaires extérieurs entre autre l'Union
européenne et la FMI, BIRD. Le FMI avait déboursé 750
millions de dollars dans le cadre de son programme de « lutte contre la
pauvreté », et la Banque mondiale, 950 millions de dollars, avec
l'annulation de 4,6 milliards de dollars de sa dette vis-à-vis du Club
de Paris, un appui financier de DTS 580 millions (environ US$ 780 millions),
etc.
L'essentiel des interventions avait concerné l'appui
budgétaire (217,7 millions de dollars), les projets de
développement (80,3 millions de dollars), l'appui à la
démocratie et Etat de droit, à l'équipement
d'investissement collectif et les infrastructures.
Donc, contrairement au PIR, le PEG était assorti d'un
volet financier par la facilité pour la réduction de la
pauvreté et la croissance à chaque conclusion satisfaisante d'une
revue économique. Ainsi donc, le PEG comportait trois séquences
:
- la stabilisation comme prolongement du PIR,
- la reconstruction
- le développement et appui à la gouvernance.
Le PEG n'a pas atteints les résultats escomptés
pour des raisons suivantes : graves dysfonctionnements dans la
coordination des actions de politiques.
III.1.2. Programme Multisectoriel d'Urgence de
Réhabilitation et de Reconstruction (PMURR)
Par son envergure, le Programme Multisectoriel d'Urgence de
Réhabilitation et de Reconstruction (PMURR), financé d'un montant
estimé à 1,741 milliards USD, c'est le premier programme
post-conflit et le plus important projet socio-économique des
dernières années dont la RDC avait
bénéficié.
Les objectifs globaux du programme ont été
définis en se conformant aux aspirations du Nouveaux Partenariat du
Développement pour l'Afrique, le NEPAD, à savoir, l'amorce du
démarrage du processus de reconstruction et de réhabilitation
économique par :
o La mise en place des grands travaux de reconstruction et de
réhabilitation des infrastructures clés de transport, d'eau et
d'électricité, de réhabilitation des services sociaux de
base et de l'assurance de la sécurité alimentaire dans les grands
centres urbains ;
o La reconstruction des capacités humaines et
institutionnelles, la redéfinition des méthodes de travail et le
développement des grands axes des politiques sectorielles ;
o La mise en place d'un système de financement croissant
pour des initiatives communautaires en milieux ruraux et urbains,
o La garantie de la sécurité alimentaire par une
production agricole suffisante et accessible à tous ;
La mise en oeuvre de ce programme a été
confiée à deux agences d'exécution :
- Le BCMI, spécialisée dans le domaine des
infrastructures et de la gestion des grands projets d'investissement
- Et le BCECO spécialisée dans le domaine de la
mise en place d'investissements de petite et moyenne importance dans les
secteurs sociaux.
Les mesures prises dans le cadre de ce programme ont permis au
Congo de renouer avec des taux de croissance positifs et d'atteindre d'une
façon satisfaisante le point de décision. Ainsi naitra, le
Programme Relais de Consolidation, (PRC) en avril à décembre
2006, étant le cadre d'application des politiques pour maintenir la
stabilité du cadre macroéconomique et la poursuite de la
réalisation des réformes structurelles
III.1.3. Le Programme Relais de Consolidation (PRC)
Le PRC qui est la continuité du PEG, sa mise en oeuvre
devait permettre au Congo de bénéficier des allègements de
la dette dans le cadre de l'Initiative PPTE renforcée et de l'initiative
de l'allègement de la dette multilatérale (FMI, Banque Mondiale
et BAD) durant le deuxième semestre de 2007.
L'exécution budgétaire a posé de
réels problèmes ; le poids de la dette est resté
cependant lourd puisque le service de la dette extérieure
représentait entre 32 et 40 % des revenus du Gouvernement entre 2003 et
2007, soit un montant d'environ 50 millions de dollars US payés
mensuellement. A cela s'ajouter également l'ampleur des dépenses
contraignantes du gouvernement dans un contexte de l'absence d'un appui
financier extérieur. Parmi ces critères, le taux d'inflation fin
période ne devait pas dépasser 15% et le taux de change devait se
situer autour de 526 Francs congolais le dollar Us.
Suite à cette incapacité de l'autorité
publique de pouvoir de maitrise le cadre macro économique, de ne pas
veiller sur l'adéquation entre les recettes et les dépenses et
sur la viabilité aux allocations efficientes des moyens mobilisés
au profit des secteurs-clés à impact social visible
(santé, éducation et infrastructures de base). Ainsi le DSCRP
sera négocié comme une stratégie de croissance et de
développement pro-pauvres
III.1.4. Le Document de Stratégie et de Croissance et
de Réduction de la Pauvreté (DSCRP)
Le programme de reconstruction économique et sociale du
gouvernement congolais se fonde essentiellement sur le Document de
stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté
(DSCRP), inspiré par la rédaction du Programme du gouvernement
(2007-2011) publié en février2007.
Le DSCRP s'inscrit dans la continuation du Document
Intérimaire de Stratégies de Réduction de la
Pauvreté (DSRP-I) et fondait sur trois piliers censés permettre
la réalisation d'un cycle de développement par étapes.
- Le premier pilier
« Paix et bonne gouvernance » visait à restaurer et consolider
la paix intérieure (réconciliation et réinsertion des
enfants soldats), à prendre en charge les victimes des conflits
(désarmement, destruction des armes, réinsertion des combattants
démobilisés, à garantir la stabilité aux
frontières (conférence des Grands Lacs sur la paix) et à
assurer la bonne gouvernance politique (élections libres, constitution),
administrative (mise en place d'une administration décentralisée)
et judiciaire (réforme du système judiciaire, promulgation d'une
loi anticorruption, etc.).
- Le deuxième pilier « Stabilisation
macroéconomique et croissance pro pauvre » pour garantir une
croissance durable, de libéraliser l'économie, d'assainir le
climat d'affaire, de réhabiliter les infrastructures et de relancer les
secteurs productifs,
- Enfin, le troisième pilier («
Dynamique communautaire ») concernait la stratégie d'appui aux
efforts des populations locales privilégiant un processus de gestion
participative au détriment d'une bureaucratisation partiellement
responsable des échecs antérieurs.
En plus de trois piliers ci-dessus, deux autres qui
sont 32(*)
- Combattre le VIH/Sida en réduisant son impact sur
l'individu, la famille, et la communauté dans le cadre global de la
réduction de la pauvreté.
- Améliorer l'accès aux services sociaux et
réduire la vulnérabilité d'ici l'an 2015, les performances
dans le domaine de l'éducation, de la santé, la protection
sociale, de l'eau et de l'assainissement et l'accès effectif à
ces services dans la limite du pouvoir d'achat des populations
bénéficiaires.
Pour terminer, ces stratégies, programmes et plans mettent
l'accent sur :
- La gestion macroéconomique, Gouvernance
économique,
- Les réformes structurelles majeures selon les
domaines : Transparence, Réforme de la fonction publique,
Réforme du système financier, Réforme des entreprises
publiques, Investissements privés, Nouveau Code des
investissements, Création (février 2003) de l'Agence Nationale
pour la Promotion des Investissements (ANAPI), Lancement des réformes
sur l'arbitrage, les règlements de litiges et la fiscalité.
III.2.
L'ADAPTATION DU DSCRP AU NIVEAU DE LA PROVINCE DU NORD KIVU COMME STRATEGIE
DE CROISSANCE : PLAN D'ACTION PRIORITAIRE (PAP)
Le Nord Kivu a déjà mis en place une
stratégie de croissance « plan d'action prioritaire
(PAP) ».
Il contient des projets concrets prioritaires pour la province
(sécurité, agriculture, pêche, infrastructures
routières, commerce frontalier, infrastructures sociales, etc.) dont
l'objectif est la réduction de la pauvreté à travers une
stratégie de croissance et de développement social. Ce PAP
permettra au gouverneur du Nord Kivu et les ministres concernés
d'exécuter de manière sectorielle tous les projets retenues et
d'orienter tous les partenaires du développement et investisseurs dans
la relance de l'économie et lutter contre la pauvreté. Le PAP
est donc le cadre unique de planification stratégique qui tire ses
origines dans le DSCRP de la république du Congo et s'inscrit dans les
objectifs du millénaire pour le développement (OMD), il permet
également une mise en place de politiques sectorielles
appropriées qui cadrent avec les objectifs des programmes
définies par la population et le renforcement des capacités en
vue de contribuer à la réduction de la dette de la RDC envers les
institutions de Bretton Woods (FMI, Banque mondiale, BAD)32(*). A cet effet, le PAP insiste
sur la mission fondamentale du gouvernement provincial de faire sortir la
province du nord Kivu de la crise multiforme sociopolitique et de l'amener
sur le chemin d'un développement durable et intégral.
III.3.
LES BLOCAGES DANS LA MISE EN OEUVRE DE LA STRATEGIE DE CROISSANCE ECONOMIQUE
DANS LA PROVINCE DU NORD KIVU
Les participants aux consultations ont relevé des
contraintes internes et externes à la mise en oeuvre de la
stratégie de la croissance et environnement de l'investissement au
niveau de la Province. Il s'agit notamment de :
a) la gouvernance : politique,
administrative, économique, judiciaire et budgétaire,
particulièrement la corruption, le détournement pour les
obstacles internes.
b) la corruption et qualité d'hommes
La faiblesse des capacités humaines est un réel
problème. Il faut également stigmatiser le manque de
capacité de l'administration (lourdeur, lenteur et vieillissement de
personnel, la pléthore) provinciale à élaborer des projets
finançables et à maîtriser les procédures
utilisées par les différents investisseurs et bailleurs. Le
manque de motivation des agents de l'administration publique constitue
également un risque réel. L'Etat crée irrationnellement
des nombreux services budgétivores avec des listes
éléphantesques de personnel y compris fictifs qu'il n'arrive pas
à maîtriser, encadrer et payer. Dit le philosophe Thomas d'Aquin
« le ventre creux n'a point de vertu »
L'ambassadrice Mme Ellen Berends-Vergunst des Pays-Bas
à Kinshasa, avait évoquée une "corruption massive en
République Démocratique du Congo. Au niveau des investissements
privés, on observe une grande incertitude juridique, double vente de
concessions, non-respect des contrats, extorsions. Il y a des fuites massives
dans les recettes douanières fiscales et dans d'autres secteurs. Il est
essentiel de miser sur le secteur privé pour une véritable
croissance économique. Les agents rançonnent les investisseurs en
monnayant leurs actes. Nous affirmons que la corruption est déjà
institutionnalisée partout en RDC dans l'administration publique. Ceci
coller bien avec le rapport 2006 de l'organisation anti-corruption Transparency
International, la RDC était "classée 6e sur une liste de 163 pays
perçus comme les plus corrompus". Selon la CELC, les institutions les
plus corrompues c'est la magistrature (14%) et l'Office des douanes et les
autres agents de fisc (10%), suivi des agents de sécurités, et
autres.
Par analogie, c'est le système « LIFO et
FIFO » c'est-à-dire le dernier demandeur de service d'un acte,
d'un certificat d'autorisation, par exemple de créer un entreprise ayant
donné un pot de vin est prioritairement bien reçu que le
premier, et le premier demandeur de service d'un acte, document n'ayant pas
bien libérée le pourboire sera évidement reçu
à dernier lieu avec négligence. Ce qui confirmerait notre
deuxième hypothèse.
Les auteurs comme J. Morisset et O. Lumenga Neso (2002)
soutiennent que la corruption, la mauvaise gouvernance augmentent les
coûts administratifs et par conséquent découragent
l'entrée des investissements. Tandis que Stevens (2000), Stein et Daude
(2001) confirment la robustesse des facteurs politiques et institutionnels
comme des déterminants importants de la localisation des IDE à
destination des pays en développement.
Les principales causes de la corruption :
- le bas niveau des salaires (parfois inexistants)" dans
l'administration publique, où le revenu mensuel moyen est d'environ 40
dollars,
- l'impunité dont jouissent ses acteurs.
c) Les contraintes judiciaires et
légales:
Il y a aussi certaines lois et procédures qui datent de
l'époque coloniale voir même de la 1ere république qui sont
désuètes, des textes pauvres en terme de font et forme, ne
s'adaptant pas aux réalités actuelles des affaires. En outre, il
n'y a pas une juridiction pour l'arbitrage des affaires.
- La rigidité du code d'investissement :
Par exemple en RDC pour créer une PMEI, il faut
un capital minimum de 10000$ à 200000$, et pourtant ailleurs, ils ont
revu à la baisse cela à 1000$ pour créer une entreprise.
Cette exigence étouffe l'entreprenariat et l'émergence de la
classe sociale moyenne,
- le cout du contrat de travail : la
législation et code du travail congolais pèse lourdement sur les
investisseurs, il est rigide sur les formalités administratives, les
conditions d'embauche des employés nationaux et étrangers et de
résiliation de contrat, la définition du contrat à
durée indéterminée, les allocations sociales, etc. Par
exemple, une résiliation sans motif valable donne lieu à un
dédommagement fixé par le tribunal du travail. Ce
dédommagement ne saurait être supérieur aux 36 mois de la
dernière rémunération,
d) Contraintes liés à l'absence de culture
de délégation du pouvoir : Malgré les
multiples discours du gouvernement en rapport avec l'assainissement du climat
d'affaires en RDC, l'exercice et la conservation du pouvoir en outrance demeure
un mystère. Le haut responsable de l'administration publique n'accepte
jamais de léger leur pouvoir en partie ou en totalité à
leurs collaborateurs, ni subalternes, lors de leur empêchement,
déplacement de service, congé, etc. Cela fait trainer certains
dossiers des hommes d'affaire et investisseurs dans les cabinets politiques,
aux ministères, divisions, pendant plus de 2 mois pour attendre la
signature du chef hiérarchique
Le ministre de la justice monsieur Michel Lokola
(33) reconnait cette faiblesse, qu'actuellement, les
opérateurs économiques sont quelques fois obligés
d'attendre plus d'un trimestre pour obtenir un numéro de registre de
commerce. Il faut toute une éternité à un
opérateur économique pour obtenir les autorisations
nécessaires au lancement d'une activité économique en RDC.
Certaines procédures s'étendent jusqu'au-delà d'une
année, sans compter toutes les commissions, pourboires et
prébendes à débourser à différents
échelons de l'administration pour obtenir la signature d'un chef
hiérarchique.
Le fiscaliste Mukandila Eric, lors de Congo forum
« Investir en RDC », souligne que les investisseurs au
Congo (Congolais ou étrangers), sont horrifiés par des
difficultés administratives illimitées de l'administration
congolaise". Par exemple au Canada, en Chine, pour enregistrer une compagnie au
ministère, l'investisseur attend la notification entre 2 jours à
2 semaines. Alors qu'en RDC, même pour faire reconnaître un
organisme à but non lucratif ou caritatif, le Ministre doit signer le
certificat!!! Il y a des lenteurs administratives dans la gestion et le
traitement des dossiers.
e) La loi de la
décentralisation en souffrance : contradictoire avec la feuille de route
d'assainissement du climat d'affaire et son applicabilité aux
provinces :
La décentralisation est un mode de gestion des services
publics consistant à confier une gestion à des organismes
dépendant du pouvoir créateur, mais jouissant vis-à-vis du
pouvoir central de l'autonomie de gestion33(*). L'article 3
de la constitution de la 3ème République stipule que les
provinces et les entités territoriales de la République
Démocratique du Congo jouissent de la libre administration et de
l'autonomie de gestion de leurs ressources économiques, humaines,
financières et techniques.
Ainsi, les entités administratives sont habilitées
à retirer à la source 40% des recettes qu'elles vont produire,
les 60 % restant devant être envoyer au gouvernement central.
En matière de bonne gestion des Finances publiques,
l'action des institutions provinciales devra être axée sur la
mobilisation des recettes c'est-à-dire les différentes sources de
leurs moyens d'action et le respect des procédures imposées par
les textes légaux et réglementaires régissant la gestion
des finances publiques. Ces textes sont les mêmes aussi bien sur le plan
national que sur le plan provincial ; à savoir : la Loi
Budgétaire, la Loi Financière et le Règlement
général sur la Comptabilité Publique. On observe une
incompatibilité dans la décentralisation fiscale et recette
domaniale :
D'une part l'origine des recettes des provinces telle
qu'indiquée par l'article 175 de la Constitution, à savoir 40 %
de la part des recettes suppose que le taux actuel de rétrocession des
recettes de la Direction Générale des Impôts (DGI), de
l'Office des Douanes et Accises (OFIDA) et de la Direction des Recettes
Administratives et Domaniales (DGRAD) qui se situe à 15 % va passer
à 40 %. Ce qui implique un renforcement des moyens d'action des
entités. Il n'en sera ainsi que moyennant un élargissement de
l'assiette sur laquelle s'appliquera le taux de rétrocession de fonds de
péréquation prévu en son Article 181. La création
de la Caisse nationale de Péréquation a pour mission de financer
des projets et programmes d'investissement public au niveau des Provinces et
Territoires. D'autre par le gouvernement Central fourni un effort pour assainir
le climat d'affaires en éliminant certaines taxes. Nous rejoignons ici
l'idée avancée par SCAILTEUR lorsqu'il parle du laxisme fiscal. Il y a donc là une contradiction entre
« la recherche de la maximisation de recettes de l'Etat et
l'exonération fiscale généralisée par le code des
investissements ». Mais dans la matérialisation, le
gouvernement central maintient la forte centralisation du pouvoir de
décision dans la capitale Kinshasa. L'absence des compétences
Financières et budgétaires attribuées aux Provinces
constituent aussi un blocage. Il n'y a pas la décentralisation de la
fonction du Notaire dans les entités et provinces pour signer les
actes et accords d'investissements. En outre, le pouvoir central de Kinshasa
s'approprie les recettes sur les produits pétroliers ainsi que les
prélèvements des taxes sur les grandes entreprises et
investissements de grande importance recouvrées par la Direction des
Grandes Entreprises (DGE), au détriment de la province.
A ce qui précède, il convient d'ajouter les
conflits des compétences dans le trio des responsabilités entre
les divisions, ministères provinciaux et gouvernement central.
Jusqu'à présent, tout le pouvoir est centralisé au niveau
du gouvernement central et les divisions servent des services techniques
décentralisés. Alors que fait les ministres provinciaux ?
Tout ceci c'est pour augmenter les charges et dépenses de la province et
alourdir le processus administratif pour obtenir un acte.
f) La centralisation des pouvoirs :
malgré la loi sur la décentralisation, les grandes
décisions et le siège des institutions politiques -
administratives sont concentrées à Kinshasa. Ce qui
étouffe les provinces dans certaines initiatives et prise de
décisions.
g) La politisation de l'administration publique et
administrations parallèles : L'administration publique
sert de vache laitière pour financer les partis politiques. Les postes
et les taxes sont créés pour financer les partis politiques. Les
agents engagés répondraient seulement aux ordres leur leader.
h) Contraintes liées à la
diffusion : l'Insuffisance de d'information et formation
Il ya beaucoup de reformes qui se sont déjà
opérées dans le code des investisseurs depuis 2009, qui ne sont
pas vulgarisées au niveau de provinces. De ce fait, certains agents de
l'administration publique continuent à voler les operateurs
économiques non informés. Par exemple le frais d'acquisition du
No de registre était fixé à 500$ et 1500$
respectivement pour la personne physique (congolais) et pour
l'étranger, actuellement réduit mutatis mutandis à 40$ et
120$. Le contraire s'observe au greffe de la justice par manque
d'information.
i) Contraintes liées au processus
participatif ou collaboration passive entre les deux parties :
passivité et/ou absence de collaboration et
la coordination entre l'autorité et le patronat des entreprises au Congo
(FEC). Le processus participatif gagnerait un dialogue plus efficace et une
transparence dans le climat d'affaire.
j) Contraintes liées à
l'insécurité et à la persistance des
éléments incontrôlés
L'enclavement de certains territoires de la Province et la
persistance des zones contrôlées par des FDLR, interahamwe,
PARECO, Mayi Mayi, le Rasta et autres éléments inciviques
constituent des contraintes majeures en semant l'insécurité
à l'intérieur de la province. Ce qui confirmerait notre
hypothse.
k) Convoitise de mines
(minerais de sang) : une menace liée au développement de
commerce de mines au détriment d'autres secteurs prioritaires pour le
développement du Nord Kivu
La province du Nord Kivu n'est pas à proprement
parler une région à économie minière, comme le sont
le Kasaï et le Katanga. Le Nord Kivu était plutôt connu,
jusqu'à un passé récent pour la fertilité de ses
terres où prospéraient les activités agro-pastorales.
L'économie minière était localisée, essentiellement
dans des sites comme Lueshe où la société SOMIKIVU
exploitait le pyrochlore et quelques rarissimes extractions et
commercialisation de l'or dans le territoire de Lubero. Le boom interviendra en
2000, lorsqu'on a découvert les gisements de colombo tantalite (coltan)
dans le territoire de Masisi, walikale, cassitérites, tourmalines, et
autres pierres précieuses. Ces minerais de sang devenu
stratégique à cause de l'évolution de la technologie
(utilisation dans la micro-informatique et téléphonie). Ainsi
l'agriculture a connu un cout dur en faveur du développent de centre de
négoce, de mines (à la recherche de gain facile, les enfants ont
déserté le chemin de l'école, les familles ses sont
déchirées). Les différents mouvements rebelles qui
pullulent à l'Est de la RDC, les forces armées
régulières (FARDC), les bandes armées
étrangères (FDLR, ADF-NALU) en bénéficient
également, soit directement en procédant à tout le
processus, de l'extraction à la commercialisation, soit indirectement en
prélevant des taxes sur les flux dans les espaces sous leur
contrôle, soit en alliant les deux procédés pour
s'autofinancer. Ces minerais sont vendus en Belgique, Hong Kong, en
Thaïlande ou en Malaisie, Rwanda, Ouganda, etc. Ce business, constitue un
réseau bien entretenu par des groupes d'intérêts nationaux
et internationaux qui appuient financièrement et militairement les
groupes armés et rebellions a l'Est de la RDC,
m) Complicités des
pays puissants et les enjeux politiques de la sous région des grands
lacs.
L'ambition des pays de la
Sous -Région des Grands Lacs de faire des provinces de l'ex-Kivu et
l'Orientale, un réservoir des matières premières et un
marché pour leurs produits manufacturiers est source d'incertitudes dans
la Province. En outre, les menaces à répétitions du
Rwanda, de l'Ouganda de revenir au Congo pour faire la guerre est un frein aux
investissements dans les secteurs productifs; ce qui cantonne les populations
dans les activités spéculatives de mines et du secteur informels.
n) la forte
dépendance du pays de l'extérieur, la faible
coordination des actions des politiques économiques, la balance de
payement déficitaire de tendance à pouvoir tout importer, les
poids de pays étrangers sur la politique nationale. A cela s'ajoute le
budget du pays dépend plus de l'extérieur.
A ces éléments, d'autres qui ont des ramifications
tant internes qu'externes et qui peuvent aussi être source de blocage de
la mise en oeuvre de la stratégie sont :
o) Manque de confiance dans l'environnement
macroéconomique et institutionnel de leur pays ou de la province du Nord
Kivu :
A ce propos, l'instabilité macroéconomique connue
en RDC tire ses origines dans les années antérieures. Elle est
imputable à des mauvaises politiques économiques des
décideurs politiques, les fluctuations importantes et inefficaces
auxquelles on assiste suite aux chocs sur l'offre ou sur la demande et pourtant
la politique macroéconomique doit aller contre le vent, stimulant
l'économie lorsqu'elle est déprimée et la ralentissant
lorsqu'elle menace la surchauffe.
Pour aller très loin dans l'analyse de l'évolution
de l'économie congolaise, au cours de ces deux dernières
décennies, nous avions constaté que, dans son histoire
récente, la RDC a connu l'instabilité macroéconomique
relevées les événements malheureux notamment :
la mise à sac et le pillage de l'outil de production du
pays (entreprises publiques et privées...)
les guerres de libération (1996) et d'agression (1998),
constituent des réels chocs exogènes qui ont affecté
négativement à la fois l'« offre et la demande » des
biens et des services dans l'ensemble du pays ; et qui, en toute logique,
causant l'inflation, l'instabilité du taux de change, le chômage,
le déficit de balance de payement...),environnement
caractérisé par un profond et brusque recul de l'activité
économique suite aux crises financières, il est tout à
fait normal, dans le court terme, qu'en cas de constance de la demande
agrégée, que les prix intérieurs subissent des pressions
à la hausse. L'offre ayant baissé, elle a imprimé un
mouvement à la hausse des prix intérieurs, la forte baisse de la
pression fiscale constatée à partir de 1990, suite à
l'effondrement des activités de la GECAMINES et autres compagnies
minières via la réduction de l'assiette fiscale. Par
conséquent, le volume des recettes publiques a baissé
davantage.
Face à
l'incapacité du Gouvernement congolais de faire recours aux financements
d'origine extérieure comme effet de levier, et étant
classé parmi le PPTE, le Gouvernement recourt systématiquement
aux avances du système bancaire pour couvrir ses dépenses par le
blanchissement des planches à billet. Ce manque de discipline
monétaire et accroissement désordonné de ces
dépenses publiques pendant toute les deux décennies 1990-2000,
dans un contexte déjà hyper inflationniste, a contribué au
renforcement de l'instabilité macroéconomique. Ce qui
confirmerait notre première hypothèse.
P) Le manque de
communication agissante et diplomatie : Depuis
l'instabilité sociopolitique et la persistance des crises
économiques en RDC, sur le plan diplomatique, on n'a pas gagné la
crédibilité et l'opinion de la communauté nationale et
internationale. Par conséquent, les provinces ne sont dans le même
sac, étant donné que le régime politique est la
centralisation du pouvoir.
q) L'absence d'infrastructures de base devant assurer le
minimum acceptable aux investissements à réaliser leurs
projets : manque d'électricité, eau, routes,
etc.
En République démocratique du Congo (RDC), pays
irrigué par une multitude de rivières, et par le deuxième
fleuve le plus puissant au monde, et riche de nombreux lacs. Paradoxalement la
population manque d'eau potable, le manque de courant électrique
expliquent cette situation et les infrastructures désuètes ou
inopérantes pour offrir les produits et services de qualité.
Opérationnellement, pour produire, entreprises et engins lourds ont
besoins de l'énergie puissante pour faire fonctionner les machines
d'usine. Faute d'énergie efficace et disponibilité permanente
dans la province, les investisseurs se réservent de prendre ce risque
pour éviter de supporter des couts supplémentaires liées
à la production. L'analyste David Katumba, une personne ressource de la
FEC Nord Kivu et membre de la commission du cadrage macroéconomique en
RDC, explique que l'eau potable est régulière dans les
villes et les cités où l'électricité est
régulière. « Comme l'électricité est rare au
Congo, par conséquent, on passe facilement quinze jours sans voir couler
une goutte d'eau dans les robinets ». Madame Thérèse de la
FPI confirme également cet avis que les usines et industries de leurs
clients partenaires sont bloquées et supportent de couts
supplémentaires dans la production en utilisant les groupes
électrogènes faute de l'énergie. Pour compenser cela, ils
sont obligés de ventre à un prix élève, par
conséquent éliminés par la concurrence. A défaut,
ils préfèrent importer tous de l'extérieur. Ceci
décourage le développement de l'industrie congolaise et les
investisseurs étrangers.
Au sujet des infrastructures routières pour
évacuation et distribution de la production, il ya des territoires et
cités qui sont enclavés, pour y parvenir, il faut emprunter le
vol, dont les transports de marchandises sembleraient aussi couter chers, il
n'a pas la possibilité d'évacuer la production locale vers les
grands centres de consommation. Cet obstacle se fait sentir à tous les
niveaux dans le projet de production.
r) le manque de gout du
risque : hélas quelques hommes d'affaires
préfèrent se lancer dans le commerce général de
vente-revente avec gain facile. Ils ne prennent pas le risque de se lancer dans
l'industrie de transformation. Et pourtant le Fonds pour la promotion de
l'industrie (FPI) leur donner une facilité d'accès aux
crédits allant au delà de 50 milles dollars ou plus,
remboursables dans l'échéance de 3 ans au taux de 15% l'an et un
appui conseil pour appuyer les industries locales congolaise.
x) Les catastrophes naturels : Cette
contrainte concerne spécialement la ville de Goma, qui semblerait
être la zone à haut risque pour les investissements a cause de la
présence du volcans actifs en éruption.
III.4. SECTEURS
PRIORITAIRES POUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET LE DEVELOPPEMENT DU NORD
KIVU
Selon les avis des
participants à la consultation, notamment la FEC, la division
provinciale de l'économie et de plan, le gouvernorat, DGRAD, DGI et
autres couches de la société civile, les principaux secteurs
porteurs en termes d'investissements au Nord Kivu sont les suivants:
1. Projets agricoles et
forestiers
Les conditions éco-climatiques sont très
favorables avec des pluies alternées presque toute l'année, un
sol fertile favorable aux cultures vivrières et industrielles.
Ainsi, les projets suivants peuvent bien être
développés sous formes d'investissements:
- L'exploitation des palmiers à huile
- Les plantations de cultures vivrières
- La production de semences améliorées.
- L'agroalimentaire offre de nombreuses possibilités
dans des domaines aussi variées que l'alimentation enfantine, la
production de produits laitiers, la sucrerie, les plats cuisinées ou la
distillerie,
- Fabrication des médicaments Quinquina,
- Transformation industrielle du bois,
- Exploitation de l'Hévéa, Production de la
pâte à papier, la papaïne, le thé, café,
etc.
L'agriculture (et la transformation de ses produits) peut
offrir 21000 emplois salariés contre 3000 enregistrées
actuellement par la division provinciale de l'agriculture.
2. Projets
d'élevages, ses dérivés et pêches
Il ya plusieurs
opportunités et le marché est solvable dans
ce secteur :
|
- Elevage des bovins, Elevage de porcins, des caprins
- Ferme avicole consommé dans les grands centres
urbains
- Production de la viande et ses dérivés
laitiers, boeurs, fromageries.
- Elevage des porcins
- Réhabilitation du Domaine Agro-industriel,
- Activités de pêche lacustres au lac Edouard et
lac Kivu,
- la transformation et mise boite de conserve de poissons,
fumoir électrique des poissons
Aussitôt ce secteur
est développée, il ya lieu de contourner les importations de lait
Nido du pays Bas (Hollande), et le trop plein serait commercialisé et
déversé dans d'autres provinces de la RDC et de la sous
Région.
3. Projets des tourismes
et hôtelleries
Ainsi les investisseurs
peuvent saisir cette opportunité pour développer ce secteur
dans :
- La Gestion des sites touristiques et Aménagement de
nouveaux sites;
- Développement de l'hôtellerie dans plusieurs
centres urbains et villages (Goma, Rutshuru, Vitshumbi, Rwindi, Beni, Lubero,
Ishango, Masisi, Walikale, etc.)
- Créer des entreprises et tours operateurs pour les
tourismes
Le sommet de Ruwenzori (5.119 m : 2ème d'Afrique), les
chutes et rapides, les volcans éteints ou en activité, les lacs
Kivu, le national de virunga, etc. sont des attraits touristiques. Par exemple
pour visiter une famille de Gorille, un visiteur étranger paye entre 350
à 400$.
4. Projets d'électrification et fourniture
d'eau potable
- Extension et renforcement de Ruzizi (Ruzizi I et Ruzizi
II), pour passer de 120 à 1.200 mégawatts
- Réhabilitation du Barrage hydroélectrique
Ruzizi I (pour augmenter sa capacité en voltage ou mégawatts)
- Construction de la Centrale Hydroélectrique de Kikyo
ou sur la riviere Semuliki, Osso et Lowa, Mweso (Butembo, Butembo, walikale, et
Masisi) et renforcement de la Centrale de Mondo Gusto (Rutshuru).
- Réhabilitation et construction des lignes
électriques haute tension
- Exploitation de Gaz méthane du Lac Kivu
- Amélioration des réseaux de distribution d'eau
potable à travers toute la province
- Fourniture des intrants, Construction des pipe-lines
5. Les projets d'ingéniorat et
télécommunication
|
Les sociétés opérant dans ce secteur ont
très vite récolté un grand succès et, du coup se
sont déployées à étendre leurs activités
pour couvrir pratiquement toute l'étendue du territoire national. Mais
le secteur offre encore bien d'opportunités d'investissement :
- Installation d'une émetteur-récepteur onde
courte couvrant l'ensemble de la province ou du pays,
- Réhabilitation du réseau câblé
O.C.P.T.
- Déploiement du réseau câblé de
téléphone fixe sur tout le territoire de la province,
- La connexion internet dans certains territoires de la
province à partir fibre optique
|
6. Les projets de portefeuille et bancaire
Les opportunités d'investissement y restent aussi
ouvertes.
- d'ouvrir des institutions bancaires avec des
différents produits et services financiers.
- Créer des sociétés d'assurances,
- Crédits habitat, crédit agricole dans les
centres urbains et milieux ruraux
7. Le projet initiative
commerce frontalier
- Constriction d'un marché moderne pour le Commerce
International
- Développement et Construction d'une foire agricole
à Goma avec 50 pavillons (initiative FAGOP)
8. Les projets des
infrastructures, travaux public et habitat
· Construction et/ou réfection des
principaux axes routiers nationaux reliant les villes et les centres agricoles
du Nord Kivu.
· interconnexion routière du Nord-Kivu
avec les autres provinces (orientale, Sud Kivu,).
· Entretien des routes de desserte agricole.
· Construction des routes pour l'interconnexion
des routes des sous-régions de l'Afrique des pays de grands lacs
(CEPGL), Afrique Orientale (COMESA)
· Réhabilitation des ponts et bacs
d'Ishango
· Travaux de dragage des caniveaux dans les
centres urbains
· Les entreprises de génies civiles,
construction et bâtiment
Dans le secteur des bâtiments et habitats : bien
qu'il rentable a long terme, le secteur de l'habitat n'est pas
développé dans la province du Nord Kivu, il offre une
opportunité intéressante d'investissement. Les Anciens type des
maisons à Goma de fonds indigènes étant
complètement détruits par l'éruption du volcan Nyiragongo,
des fonctionnaires de l'administration publique sont sans logement, les bureaux
de l'administration sans bâtiment, des écoles, marchés,
hôpitaux non construits ce qui nécessite un programme de
construction et de réhabilitation immobilière des investissements
publics.
Les opportunités d'investissements :
- Construction, réhabilitation et équipement des
infrastructures de base (écoles, hôpitaux, immeubles
d'habitation), des bâtiments administratifs et des immeubles commerciaux.
- Construction des maisons à loyer réduit dans
différents centres urbains (Goma, Butembo, Beni)
Les projets industriels et de
transformation : La province attend de nombreux investisseurs
dans les branches industrielles entre autre :
- Fabrication des produits alimentaires, biscuiterie,
fromagerie
- Industrie du cuir et tanneries
- Cimenterie.
- Industrie du tabac,
- Industrie chimique et fabrication de produits chimiques, de
dérivés du gaz et du charbon, d'ouvrages en caoutchouc et
matières plastiques,
- Industrie du bois et du papier,
- Fabrication des matériaux de construction,
- Fabrication d'appareils et fournitures électriques
- Fabrication d'ouvrages en métaux non ferreux
- Construction de véhicules automobiles.
- Vente de service et logistique
Les projets de transport
|
Vu l'immensité du territoire, l'intensité des
activités économiques et le nombre important de la population, le
secteur des transports est l'un des plus porteurs non seulement dans la
province du Nord Kivu mais partout en R.D.C., Les opportunités suivantes
s'offrent ainsi aux investisseurs :
- Réhabilitation des aéroports et
aérodromes de Goma, Beni, Butembo, et Walikale.
- Création des entreprises de transport.
- Construction d'un port en eau profonde, Equipement et
modernisation des ports sur le lac Kivu et lac Edouard
- Créer des entreprises, agences de transport et
Messageries
|
Projets d'hydrocarbures et mines
Raffinerie et Exploitation des gisements du bassin
côtier du Nil dans la plaine de Semuliki
Raffinerie de Nappe pétrolier dans le Virunga- flotte
de Rutshuru
- Production de bitume routier
- Prospection et Recherches géologiques,
- Aménagement des infrastructures de transport et de
distribution des produits pétroliers dans
les centres urbains.
CONCLUSION GENERALE
Les raisons de planifier la croissance
économique et d'investir au Nord Kivu est qu'elle offre :
- Vaste marché à une position géo
stratégique et frontalière de la RDC
- Province très fertile, terre aux
multiples opportunités agro-pastorales
- Une main d'oeuvre abondante,
qualifiée et à bon marché
- une économie en pleine expansion,
malgré ses multiples défis contextuels
- Le statut d'une entité un partenaire
à la recherche des investisseurs et bailleurs des fonds
- La possibilité de partager les
ressources pour une justice intergénérationnelle
- Une garantie opérationnelle de réduire les
conflits et protagonistes dans la sous région par une redistribution
équitable et juste de revenu national
- Préparer l'intégration économique
profitable dans les zones régionales
Au regard de tout ce que nous avions évoqué tout
le long de notre analyse, il est évident que la stratégie de
croissance et l'environnement d'investissement, consacré par le plan
d'action prioritaire du Nord Kivu « PAP » tiré du
DSCRP du gouvernement central de la RDC connait des sérieux obstacles
constituent un contre poids pour sa mise en oeuvre.
Ceci serait possible
Qu'il y ait une bonne gouvernance, Lutter contre la
corruption, Punir l'impunité et agir sur la formation et la
qualité d'homme dans l'administration
Que l'autorité puisse assainir les climats
d'affaire dans l'objectif ultime d'offrir la facilite d'entreprendre le
business
Qu'il ait vulgarisation de tous les textes et lois de
la décentralisation : la décentralisation doit être
effective en termes de transfert des moyens, de pouvoir et des charges et
recettes. Dans le cadre de la décentralisation du pouvoir, que la
fonction du notaire soit transféré dans les provinces et communes
pour raccourcir les trajets et le délai d'acquisition d'un acte enfin
d'agréer les investissements
Que les acquis de la paix soient consolidés
pour la cohabitation entre les communautés
Que l'Etat restaure son autorité sur toute
l'étendue du territoire
Que le pays ou la province s'aligne dans la voie de la
reforme juridiques et judiciaires
Que la facilité internationale et nationale
puissent identifier les acteurs et parties au conflit dans la région
Que l'activité d'exploitation de mine (minerais
de sang) soit complètement découragée, pour donner la
chance à l'émergence des autres secteurs plus prioritaires pour
le développement socio économique et durable
Que les responsabilités soient bien
définies entre les institutions du gouvernement central et celle du
gouvernement provincial et les divisions. En défaut supprimer le
ministère provincial qui semblera être un siège de symbole
fictif et budgétivore qui n'a pas de rôle opérationnel
stratégique, parfois en contradiction dans l'exercice des
compétences avec les divisions.
Que l'Etat privatise
certains secteurs et entreprises pour plus d'efficacité et de
serviabilité
Que l'Etat paye ses agents avec un salaire acceptable,
pour réduire la médiocrité dans l'administration
publique
Que l'Etat informatise ses services dans le cadre
renforcement de mécanisme de contrôle et de simplifier ses
procédures pour les investisseurs locaux et étrangers.
De mettre en retraite le personnel de l'Etat pour un
ajustement structurel pour à airer le budget de l'administration
De mettre en pratique de payement des actes à
banque
Que l'Etat encourage les industriels locaux, en
montant des stratégies d'appui pour renaitre l'industrie congolaise qui
est en voie de disparition.
Que l'Etat renforce ses politiques
macroéconomiques (monnaie, budget, inflation, etc.)
Qu'il ait reformes judiciaires et juridiques des
actes, qui répondent aux normes internationales et régionales
(par exemple, acte unifié de l'OHADA).
Dans l'ensemble, les effets des investissements sur la
croissance dans les économies des pays récepteurs sont
généralement analysés en termes d'apport à la
croissance économique et d'amélioration des conditions
d'existence de la population de ces pays.
Renchérissent Harrod et Domar, la croissance agit sur
l'épargne (revenu) et l'investissement.
Tout investissement a deux effets :
A court terme, au moment où il est
réalisé, il augmente la demande globale puisqu'il implique une
demande de biens de production et de consommation.
Au-delà de la courte période, l'investissement a
également un effet sur l'offre : il conduit, en effet, en dehors
des investissements de remplacement, à accroître les
capacités de production. Ils démontrent que, l'effet de
l'investissement est analysé à travers le multiplicateur
d'investissement et moteur de la croissance (effet
accélérateur).
Dans la pratique, force est de constater que tous ces blocages
limitent les décisions des investisseurs avec impacts négatif
sur le volume des investissements à réaliser. D'où on
observe une croissance très lente par rapport au reste du monde. Ainsi
en analysant la mondialisation sous l'angle économique qui est
l'ensemble des exigences liées aux nouvelles lois du commerce
international. Ces nouvelles lois sont relatives à l'ouverture, à
la suppression des barrières internes et à la
compétitivité internationale.
La stratégie de croissance mise en place par les
autorités du Nord Kivu-RDC pour l'environnement des investissements doit
se faire à deux niveaux : à travers une législation
souple qui combat la lourdeur administrative et s'intéresser sur
l'aspect fiscal. C'est cet état des choses qui donne de notre pays
l'image d'un Etat financièrement lourd quant à l'amorce du
processus des investissements.
En guise de conclusion, dans ce travail
intitulé : «stratégie de croissance et
environnement de l'investissement au Nord Kivu - RDC, période post
conflit 2009-2015», notre objectif était d'examiner et
analyser l'applicabilité de la stratégie de croissance et
l'environnement des investissements mise en place par l'autorité
politique.
Cela étant, nous avions subdivisé notre travail
en trois chapitres:
- Considérations générales sur la
croissance et l'investissement
- Cadre économique: Défis et
potentialités socio économique pour la réalisation des
affaires au Nord Kivu-RDC
- Analyse de la stratégie de croissance mise en place
par l'autorité gouvernementale de la RDC de 2002 à 2008
De ce qui précède, nous avions déduit
qu'une croissance durable et un environnement d'investissement repose sur un
ensemble d'éléments qui favorisent l'afflux de capitaux dans un
pays. Parmi ces éléments figurent la stabilité socio
politique, la bonne gouvernance, la qualité de l'administration, la
simplification des procédures, la transformation des structures
institutionnelles, la consolidation de la paix. A ceci s'ajoute un cadre
macro-économique favorable caractérisé par une la
stabilité monétaire rendant lisible l'avenir des affaires.
Toute oeuvre humaine étant imparfaite, nous laissons
grandement la porte ouverte à toute critique et suggestions qui dans le
souci d'enrichir ce présent travail seront les bienvenues.
BIBLIOGRAPHIE.
Ouvrages
1. Bonin,
B., L'entreprise multinationale et l'Etat, Tendances actuelles, éd.
Etudes vivantes, Montréal (Canada), 1984.
2. Joseph
Schumpeter (1926), Théorie de l'évolution économique, Une
collection de la Bibliothèque Paul-Émile, Boulet de
l'Université du Québec à Chicoutimi
3. S.
Kuznets cité par Marie Theodore et Cathy.W, (1999), Croissance et
développement,
4. David
Ricardo, Principes de l'économie politique et de l'impôt,
CALMANN-LEVY, France 19
5. Fries et Al. (2004), Environnement des affaires et performance
de l'entreprise dans les économies en transition : enseignements
tirés d'une enquête représentative = The business
environment and enterprise performance in transition: Evidence from a
large-scale survey, P.U.F,
Paris, no3-4, pp. 155-195 [41 page(s)
6. Thomas Suavet, dictionnaire économique et social,
éditions ouvrières 1962
7. OCDE (2006), promouvoir l'investissement prive au service
de développement, rôle de l'APD
8. J Arrous : Les théories de la croissance,
cahiers Français n°279, janv-fev 1997
9. Nzanda-Buana Kalemba, Economie zairoise de demain : Essai
- Nécessité d'un modèle économique
intégré. PROsDé, Kinshasa, 1995
Documents officiels
Voir Ordonnance-Loi n°69/032 du 26 juin 1969 portant code
des investissements
Ordonnance-Loi n°86/028 du 05 avril 1986 portant code des
investissements
Monographie du Nord Kivu
- Rapport de la Division Provinciale du Tourisme et CERF,
année 2004.
- Source Division Provinciale des Mines
- SNSA (Service National des Statistiques Agricoles, Coordination
Nord-Kivu).
Ministère du Plan,
1) Programme économique du gouvernement (PEG)
2) Programme Multisectoriel d'Urgence de Reconstruction et de
Réhabilitation, RDC 2002
3) Document de la stratégie de croissance et de
réduction de la pauvreté, RDC, juillet 2006
Plan d'action prioritaire du Nord Kivu «PAP»,
décembre 2007
Colloque et séminaires
- Rapport de l'OHADA, 2010
- Congo Forum Kinshasa, (avril 2006), analyse et
réflexion : Investir en RDC
- Jérôme Roux & Alain Huart, Rapport de Mission
en RD Congo - Nord Kivu
BULLETINS, PUBLICATIONS ET PERIODIQUES
F.Kabuya Kalala et Tshiunza Mbiye, Politique Economique
Revisitée en RDC, pesanteurs d'hier et perspectives, in Politique
Economique de la RDC, in Google
Mabi Mulumba, «Perspectives de la relance économique
et exécution du Programme Economique du Gouvernement», in Digital
Congo, RDC 2007
NOTES DES COURS
Alain Kikandi, Cours d'Analyse économique de la
conjoncture, ISIG- L1-L2, inédit 2010.
Cours de Questions Spéciales d'Economie Internationale,
2e licence ISIG, 2008-2009
J. Chirac Kindu : Cours d'analyse financière des
projets, ISIG-Goma, 2e licence 2010, inedit Cours de Questions
Spéciales de Coopération au Développement, 2e
licence ISIG, 2008-2009
Sites internet
Google
TABLE DES MATIERES
0.1. PROBLEMATIQUE
2
0.2. OBJECTIF, CHOIX ET INTERET DU SUJET
7
0.3. DE LA TECHNIQUE ET METHODE
7
0.4. CONSTRUCTION DES HYPOTHESES
7
0.5. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL
8
Chapitre Premier : CONSIDERATIONS
GENERALES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET L'INVESTISSEMENT.
8
I. 1. LA CROISSANCE ECONOMIQUE
9
I.1.1. DEFINITION
9
I.1.2. LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE
ECONOMIQUE
11
I.1.3. LE DEVELOPPEMENT
11
I.1.4. DEVELOPPEMENT DURABLE
11
I.1.5. L'INDICE DE DEVELOPPEMENT HUMAIN (IDH)
12
I.2. NOTIONS D'INVESTISSEMENT.
12
I.2.1. Définition du
concept « Investissement ».
12
I.2.2. Typologie des investissements.
13
I.3. LES FACTEURS MOTIVANT L'INVESTISSEMENT
15
I.4. CODE DES INVESTISSEMENTS
19
I.4.1. Définition du Code des
investissements.
19
I.4.2. Les raisons d'élaboration des codes
des investissements.
19
Chapitre deuxième : CADRE
ECONOMIQUE : DEFIS ET POTENTIALITES POUR LA REALISATION DES AFFAIRES AU
NORD KIVU- RDC
21
II.1. Monographie de la province du nord Kivu -
R.D.C
21
II. 1.1 Cadre géographique, physique, et
historique de la province
21
II.2. Structures et personnalités focales
du Nord Kivu dans les projets et réalisations des
investissements au Nord Kivu:
22
II.3. Les potentialités de la province du
Nord Kivu
22
II.3.1. Cadre économique de la Province du
Nord-Kivu
22
II.3.2. Secteur de l'Agriculture
22
II.3.3. Secteur de l'Elevage
23
II.3.4. La pêche
25
II.3.5. Les secteurs Hôtellerie et
tourisme
26
II.3.6. Secteur de transport
27
II.3.7. Secteur de l'Energie
(électricité, de l'eau)
27
II.3.8. Secteur financier et banquier
28
II.3.9. Secteur des
Télécommunications
29
II.3.10. Les Mines, hydrocarbure et industries
29
II.3.11. Industries et commerce
33
II.3.12. Le commerce frontalier
33
Chapitre troisième : ANALYSE CRITIQUE
DES PROGRAMMES ECONOMIQUES MISE EN PLACE PAR L'AUTORITE GOUVERNEMENTALE DE
LAREPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO DE 2002 A 2008
35
III. 1. LECTURE SYNTHESE DE STRATEGIES ET
PROGRAMMES DE CROISSANCE
35
III.1.1. Le Programme économique du
Gouvernement (PEG 2002 - 2005)
35
III.1.2. Programme Multisectoriel d'Urgence de
Réhabilitation et de Reconstruction (PMURR)
36
III.1.3. Le Programme Relais de Consolidation
(PRC)
37
III.1.4. Le Document de Stratégie et de
Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP)
38
III.2. L'ADAPTATION DU DSCRP AU NIVEAU DE LA
PROVINCE DU NORD KIVU COMME STRATEGIE DE CROISSANCE : PLAN D'ACTION
PRIORITAIRE (PAP)
39
III.3. LES BLOCAGES DANS LA MISE EN OEUVRE DE LA
STRATEGIE DE CROISSANCE ECONOMIQUE DANS LA PROVINCE DU NORD KIVU
40
III.4. SECTEURS PRIORITAIRES POUR LA
CROISSANCE ECONOMIQUE ET LE DEVELOPPEMENT DU NORD KIVU
48
CONCLUSION GENERALE
53
BIBLIOGRAPHIE.
56
ANNEXES
.................................................................................................................................................................64
ANNEXE I: GUIDE D'INTERVIEW
INSTITUT SUPERIEUR D'INFORMATIQUE ET DE GESTION
ISIG- GOMA
Département : Gestion de Développement
B.P. 841 GOMA
GUIDE D'INTERVIEW
Dans le cadre de notre mémoire de fin de cycle de
Licence, nous sommes entrain de mener une étude portant sur la
croissance économique et l'environnement des affaires
intitulée« stratégie de croissance et
l'environnement de l'investissement au Nord Kivu, période post
conflit » en vue d'examiner son applicabilité , recueillir
les points de vue des hommes d'affaires par rapport aux politiques existantes
et code des investissements au Nord Kivu, obstacles, etc. Ensuite proposer des
pistes des solutions appropriées. Pour y arriver, nous sollicitons votre
contribution en répondant à ce questionnaire tout en vous
rassurant de garde l'anonymat.
Vos réponses nous serviront uniquement à des
fins scientifiques.
Consignes
- Répondez à toutes les questions si
possibles.
- Veuillez nous fournir des brèves explications aux
questions ouvertes.
Nos remerciements anticipatifs pour votre
contribution.
I. PROFIL DE L'ENQUETE
Nationalité :...................................................................Division/service
public :....................................
Position
hiérarchique..........................................
Type d'investissement/entreprise: publique
....................... Privée ................................
Raison sociale/entreprise privé publique
:........................Nationale.....................Etrangère..............
1. Existe-t-il une politique économique mise en oeuvre
par l'autorité provinciale pour une croissance et investissement au
niveau de la province du Nord Kivu ? Oui ou Non ?
Si oui, la quelle ?
.............................................................................
Est-elle appliquée ? Oui ou Non ?
Si oui
comment.............................................................................................................................................
Si non : pourquoi ?
2. De votre avis, quels sont les blocages de la mise en oeuvre
de cette stratégie d'investissement ?
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................
3. Est-ce cette stratégie a trouvé de
succès ? Oui ou non ?
Si oui,
comment........................................................................................
Si non,
pourquoi.........................................................................................
4. Donnez les raisons
1..............................2.......................................3...........................4................................................5....................................6......................................................7................................................8...............
9.....................................................10..............................
5. Quelles propositions donnez-vous pour contourner ces
blocages de stratégie de croissance et investissement mis en oeuvre par
l'autorité provinciale
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
6. Cette politique garantie-t-elle des avantages aux
investisseurs et hommes d'affaire ? Oui ou non ?
Si oui de quelle nature ?
1. Exonération
2. Crédit bancaire
3. En nature (concession, terre, équipement etc.)
4. Allégement fiscal
5. Autres à (préciser)
7. Existerait-il au Nord Kivu une demande (solvable),
marché, et opportunités favorables pour inciter les
investissements ? oui/non ?
Si oui, lequel ?
Si non, pourquoi ?
8. Quels sont les programmes de relance
économique appropriés pour le Nord Kivu?
1..............................................................................2................................................
3..................................................4..................................................................5
6.....................................
..................7.......................................8..................................
9. Quels sont les facteurs susceptibles de faire
émerger les affaires au Nord Kivu ?
1. Le marché et la demande (solvable)
2. La position géostratégique
frontalière
3. Ses minerais et potentiels économiques
4. Ses attraits touristiques
5. L'agriculture prospère
6. Sa sécurité
7. Autre à préciser
10. Au Nord Kivu existerait-il des capacités et
compétences humaines susceptible d'offrir un travail de qualité
aux investisseurs privés locaux et étrangers ?
11. Quel délai estimez vous pour avoir une
autorisation, actes notariés, certificat d'enregistrement et autres
document d'exploitation, de lors le dossier d'affaire est introduit au
ministère/ division de tutelle?
a. Moins de 7 jours
b. Entre 8 a 15 jours
c. Dans un mois
d. Dans le 3 mois qui suivent
e. Autres à préciser
12. Combien couterait ces droits et taxes a terme de
cout ?......................................
Le système légal et réglementaire des
affaires est-il favorable actuellement ? Oui ou non
Si oui, comment ?
Si non, que faire ?
13. Outre le payement de ces droits et taxes, y-a-t-il
d'autres frais additionnels non réglementaires à verser aux
administratifs? Oui ou non ?
Si oui, pourquoi ?
14. Dans le contexte actuel que doit faire l'Etat pour
assainir l'environnement des affaires?
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
15. Qu'est ce qui peut décourager les investisseurs,
entrepreneurs, du Nord-Kivu ?
1...............................................2............................3...........................4.......................5.........
6..............................................7.....................................8................................9...
Catégories à interviewer : les
autorités politiques, les administratifs du gouvernorat, les
responsables de service public, investisseurs, hommes d'affaires, chefs
d'entreprises, le membre du bureau FEC, société civile, etc.
ANNEXE II : SIGLE ET ABREVIATION
FEC: Fédération des entreprises du Congo
DGRAD: Direction générale de recettes
administratives et domaniales
DGI : Direction générale des impôts
CIA : Central Intelligence Agency
FPI : Fonds de promotion de l'industrie
RDC : République démocratique du Congo
PIB : Produit intérieur brut
IDE : investissement direct étranger
OCDE : organisation de commerce pour le développement
économique
PNB : Produit national brut
OHADA : Organisation africaine pour l'harmonisation de droit
des affaires
IDH : indice de développement humain
PTES-PTM : programme triennal économique et social-
Programme triennal minimum
PEG : programme économique du gouvernement
PMURR : Programme Multisectoriel d'Urgence de
Réhabilitation et de Reconstruction
PRC : programme relais consolidé
DSRP : document stratégique pour la réduction
de la pauvreté
DSCRP : document stratégique pour la croissance et
réduction de la pauvreté
OMD : objectif de millénaire pour le
développement
PMEI : petite et moyenne entreprise et industrie
OFIDA : office de douane et assises
TVA : taxe sur la valeur ajoutée
SNEL : société nationale
d'électricité
REGIDESO : Régie de distribution d'eau
SONEKI : Société nationale
d'électrification du Kivu
* 1 CIA,world facebook, version
janvier 2009,
Produit
Intérieur Brut (PIB) par habitant bar chart
http://www.indexmundi.com/map/?v=67&r=af&l=fr,
mecredi, le 24 mars 2010, 17h00.
* 2 Portail de
l'économie-Congo Kinshasa
* 3 Transparency international
(2005) indice de perception de la corruption le classait 6e sur 158
pays évalués
* 4
http://www.oanda.com/lang/fr/currency/converter/
* 5 OCDE (2006), promouvoir
l'investissement prive au service de développement, rôle de l'APD
http://www.oecd.org/dataoecd/21/24/37946261.pdf,
mercredi, le 24 mars 2010 , 15h 30
* 6Fries et Al.
(2004),Environnement des affaires et performance de l'entreprise dans
les économies en transition : enseignements tirés d'une
enquête représentative = The business environment and
enterprise performance in transition: Evidence from a large-scale survey,
P.U.F, Paris, no3-4, pp. 155-195 [41 page(s)
* 7 Congo Forum Kinshasa, (avril
2006), analyse et réflexion : Investir en RDC
* 8 ECOBACSMS, Mesure de la
productivité-valeur ajoutée et PIB, Fiche n0
6
* 9 Code des investissements en
RDC. LOI N° 004/2002 DU 21 FEVRIER 2002 PORTANT CODE DES INVESTISSEMENTS
* 10 Julien Kahongya. P,
Gouverneur de la province du Nord Kivu, Plan d'Action Prioritaire (PAP)-Nord
Kivu, Goma, décembre 2007
* 11 CT Alain Kikandi, Cours
d'Analyse économique de la conjoncture, ISIG- L1-L2, inédit 2010.
* 12 J Arrous : Les
théories de la croissance, cahiers Français
n°279, janv-fev 1997
* 13 Voir Ordonnance-Loi
n°69/032 du 26 juin 1969 portant code des investissements
* 14 Ordonnance-Loi
n°86/028 du 05 avril 1986 portant code des investissements
* 15 David Ricardo, Principes
de l'économie politique et de l'impôt, CALMANN-LEVY, France
1970
* 16 BONIN, B., L'entreprise
multinationale et l'Etat, Tendances actuelles, éd. Etudes vivantes,
Montréal (Canada), 1984, pp.9-10
* 17 S. KUZNETS cité par
MARIE THEODORE et CATHY W., (1999), Croissance et
développement,
* 18 Nzanda-Buana Kalemba,
Economie zaïroise de demain : Essai. Nécessité d'un
modèle économique intégré. PROsDé, Kinshasa,
1995
* 19 Kinyata, Cours de
développement durable L1-L2 GD ISIG, inédit 2009
* 20 Thomas Suavet,
dictionnaire économique et social, économie et humanistes,
éditions ouvrières 1962
* 21 Ordonnance-Loi
N°86-028 du 5 avril 1986, portant révision de l'Ordonnance-Loi
N°79-027 du 28 sept 1979 portant code des investissements et la loi
N° 004/2002 du 21 février 2002 portant code des investissements.
* 22 Journal officiel, numero 6
du 15 mars 2002,p.5
* 23 BONIN, B., L'entreprise
multinationale et l'Etat, Tendances actuelles, éd. Etudes vivantes,
Montréal (Canada), 1984, pp.9-10
* 24 J. Chirac Kindu :
Cours d'analyse financière des projets, ISIG-Goma, 2e licence
2010, inedit
* 25 Monographie de la province
du Nord kivu
* 26 - IPAPEL (Inspection
Provinciale de l?Agriculture, Pêche et Elevage/Nord-Kivu)
- SNSA (Service National des Statistiques Agricoles,
Coordination Nord-Kivu).
* 27 Division de l'agriculture
Nord Kivu
* 28 Jérôme Roux
& Alain Huart, Rapport de Mission en RD Congo : le Nord Kivu
précisément à Goma, à Butembo, et à Beni du
26 juin au 04
juillet 2006
* 29 Le répertoire des
hôtels à la division de tourisme - supervision des
hôtels-restaurants, snack bars
* 30 Rapport de la Division
Provinciale du Tourisme et CERF, année 2004.
* 31 Source Division
Provinciale des Mines
* 32 Julien Kahongya.P,
Gouverneur du Nord Kivu- Plan d'action prioritaire «PAP»,
décembre 2007
* 33 La constitution de la
RDC