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Contribution à  la stratégie de sélection de génotypes de piments (capsicum annuum,l) adaptés aux conditions tropicales chaudes et humides

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par Tristan NONDAH
Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture, Thiès / SENEGAL - Ingénieur Agronome 2004
  

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IX. Un point sur la recherche...

Depuis la création des premiers types de poivrons hybrides ( comme le « Lamuyo » créé en 1973 par l'INRA), la recherche sur piment n'a cessé d'évoluer et les approches sont désormais aussi nombreuses que variées en s'orientant par exemple vers « la résistance génétique aux bioagresseurs » (Palloix et al., 2001). La recherche comprend toutefois plusieurs axes, depuis la cartographie du génome jusqu'aux outils pour la sélection et l'innovation variétale en passant par la construction de résistances, l'analyse de résistances aux parasites ou encore l'estimation d'indices de distances génétiques entre les variétés.

I. Cadre de l'étude

I.1. Localisation

L'essai a été mené à la station `'Baobab'' de Tropica Sem sise à Keur Ndiaye Lô, localité située dans le département de Rufisque, c'est à dire dans la zone climatique subcanarienne qui caractérise la bande côtière du Sénégal : les Niayes (fig.11).

Figure 11 : Situation de la zone des Niayes

I.2. Agro-écologie du site

Ce milieu assez original est constitué des dunes et dépressions souvent inondées par l'affleurement de la nappe phréatique. La zone est caractérisée par la circulation des alizés maritimes soufflés par les courants froids des Açores. On y distingue une saison humide concentrée sur trois mois (juillet, août et septembre) et une saison sèche qui dure les autres neuf mois (Fall et al., 2001).

La température mensuelle la plus chaude oscille autour de 27.5 °C et survient en juillet et août. Elle peut légèrement s'élever selon Fall et al. (2001) du fait de la présence de l'harmattan. Un important taux d'humidité relative est lié à la proximité de la mer.

Les précipitations sont dictées par la présence de la mousson en provenance du sud issue de l'anticyclone de Sainte-Hélène durant l'hivernage. (Fall et al., 2001)

Les sols de type minéraux à pseudo gley sont argilo-sableux, légèrement calcaires, assez lourds, riches en matières organiques, avec une forte capacité de rétention.

La végétation est constituée d'une savane arborée clairsemée où les espèces dominantes sont Adansonia digitata, Acacia raddiana ou encore Zizyphus mauritiana. Du fait de la présence dans la zone de nombreuses exploitations, des espèces nouvelles telles Leuceana.., Eucalyptus, Camadulensis utilisées comme brise-vents sont de plus en plus abondantes. Le tapis herbacé est essentiellement composé de Graminées saisonnières et d'Euphorbiacées.

Durant la période couvrant la durée de notre essai, les données consignées dans le tableau X suivant ont été enregistrées par les services météorologiques.

Tableau 7 : Relevé météorologique de l'hivernage 2004

 

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

Température moyenne (°C)

27

27,8

28,4

27

25,4

18,6

Température maximum (°C)

30

31,5

33,5

37,6

33,6

28,2

Température minimum (°C)

23

21,5

24

21

17

14

Humidité relative (%)

87,5

71,6

88,4

69,5

91,7

70

87

53

86,4

41,2

88,6

47,6

Total des précipitations (mm)

92

118

80

-

-

-

( Source : Service météorologie Dakar-Yoff, 2004)

II. Matériels et Méthode

II.1. Matériel végétal

A l'origine des lignées de piments issues de populations de petits fruits de type chinense (Chi 59 et Chi 45), brûlants, choisis pour leur résistance et leur adaptation à l'hivernage mais aussi pour leur forte productivité, ont été croisées à des variétés de piments doux à gros fruits d'origines géographiques diverses (poivrons tropicaux et poivrons tempérés) sélectionnés ou pour leur adaptation en saison fraîche et sèche ou pour leurs caractéristiques horticoles.

La première génération des produits de ces croisements qui a subi un premier backcross, a donné le matériel d'étude dont il est question d'en faire une évaluation.

II.1.1. Listing des parents initiaux

Tableau 8 : Liste des parents initiaux

Code génotype

Caractéristique

010239

Poivron doux tropical 1

010240

Poivron doux tropical 2

010241

Poivron doux tropical 3

012042

Poivron doux tropical 4

010249

F1 (Vania x Chi 8)

010250

Vania, poivron tempéré résistant à CMV et TMV

010255

F1 (Vania x Chi 45)

010258

(F1010239 x Chi 59)

010259

I1(F1010239 x Chi 59)

010260

BC1[(F1010239 x Chi 59)1

010172

Se 100

Obtentions INRA, résistantes au potyvirus

010173

Se 101

010174

Se 102

010175

Se 103

010176

Se 104

001225

Piment résistant

II.1.2. Tableau général des croisements

Dans ce tableau, tous les croisements recensés ont abouti à la constitution du matériel de départ de notre étude.

Tableau 9 : Récapitulatif des croisements (Cf. page suivante)

 

010172

010173

010174

010175

010176

010258

010259

010250

001225

010242

010260

010239

 

Se 100

Se 101

Se 102

Se 103

Se 104

(F1010239 x Chi 59)

I1(F1010239 x Chi 59)

Vania

????

 

BC1[(F1010239 x Chi 59)1

 

010239

IX.1. X

IX.2. X

x

x

x

x

x

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

IX.3. 010259

 
 
 
 
 
 
 

IX.4. x

 
 
 

x

I1(F1010239 x Chi 59)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

010250

 
 
 
 
 
 
 
 

IX.5. x

x

x

 

Vania

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

010249

 
 
 
 
 
 
 

IX.6. x

 
 
 
 

F1 Vania x Chi 8

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

010241

IX.7. X

X

X

X

X

 
 
 

IX.8. IX.9. IX.10. IX.11. X

 
 

IX.12. IX.13. X

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

010242

IX.14. X

IX.15. X

X

X

 
 
 
 

IX.16. IX.17. IX.18. IX.19. X

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

010240

x

x

x

x

x

 
 
 

IX.20. IX.21. IX.22. IX.23. X

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

010255

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

IX.24. x

 

F1 (Vania x Chi 45)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

II.1.3. Matériel testé

Des génotypes issus du matériel obtenu par les précédents croisements, rétrocroisés, ont constitué notre matériel listé dans le tableau ci-dessous, auxquels ont été associés deux témoins de référence ; 001237 pour la qualité et le type de fruits et 040133 pour la résistance aux maladies et l'adaptation en saison fraîche et sèche.

Tableau 10 : Liste du matériel total testé ( Cf. page suivante)

X. CodeGénotypes

Génération

Fournisseur

Parents

Ancêtre

030187

BC

TRS

010239x010172

 

030188

BC

TRS

010239x010173

 

030189

BC

TRS

010239x010174

 

030190

BC

TRS

010239x010175

 

030191

BC

TRS

010239x010176

 

030192

BC

TRS

010239x010258

 

030193

BC

TRS

010239x010259

 

030194

BC

TRS

010240x010172

 

030195

BC

TRS

010240x010173

 

030196

BC

TRS

010240x010174

 

030197

BC

TRS

010240x010175

 

030198

BC

TRS

010240x010176

 

030199

BC

TRS

010241x010172

 

030200

BC

TRS

010241x010173

 

030201

BC

TRS

010241x010174

 

030202

BC

TRS

010241x010175

 

030203

BC

TRS

010241x010176

 

030204

BC

TRS

010242x010172

 

030205

BC

TRS

010242 x G10010173

 

030206

BC

TRS

010242 x 010174

 

030207

BC

TRS

010242 x 010175

 

030208

BC

TRS

010249 x 010250

 

030209

BC

TRS

010250 x 001225

 

030210

BC

TRS

010250 x 010242

 

030211

BC

TRS

010250 x 010260

 

030212

BC

TRS

010255 x 010250

 

030213

BC

TRS

010259 x 010239

 

030214

BC

TRS

010259 x 010250

 

040199

BC1

TRS

 

030187

040200

BC1

TRS

 

030187

040201

BC1

TRS

 

030187

040202

BC1

TRS

 

030187

040203

BC1

TRS

 

030188

040204

BC1

TRS

 

030188

040205

BC1

TRS

 

030188

040206

BC1

TRS

 

030189

040207

BC1

TRS

 

030189

040208

BC1

TRS

 

030189

040209

BC1

TRS

 

030190

040210

BC1

TRS

 

030190

040211

BC1

TRS

 

030190

040212

BC1

TRS

 

030190

040213

BC1

TRS

 

030191

040214

BC1

TRS

 

030191

040215

BC1

TRS

 

030191

040216

BC1

TRS

 

030191

II.2. Méthodologie

II.2.1. Dispositif expérimental

Pour cette étude qui se devait essentiellement de caractériser nos différents génotypes de façon à mieux appréhender et cerner leurs comportements héréditaires respectifs, nous avons adopté un dispositif en blocs, sans répétition, avec des lignes simples.

II.2.2. Fiche technique de l'essai

Ö Le semis a été effectué le 27 juillet 2004 sur plaques alvéolaires avec du terreau professionnel. Pour chaque génotype, nous avons semé 1 à 2 graines par alvéole, selon la disponibilité en semences. Les plaques ont ensuite été placées sous ombrière dans le tunnel réservé aux pépinières.

Ö La plantation en place définitive a eu lieu le 08 septembre 2004 sur la parcelle C1 d'une superficie de 2500 m². Un mois avant, le sol a subi un labour profond et une quinzaine de jours avant plantation, un hersage et un passage au vibroculteur ont été effectués.

Ö Les écartements pratiqués : 0,40 cm sur les lignes et 0,60 cm entre les lignes

Ö La protection phytosanitaire a consisté au cours du cycle en une série de traitements tant préventifs que curatifs dont les détails sont consignés dans le tableau 12

Ö L'irrigation était assurée par un dispositif élémentaire de « goutte à goutte » (fig.12) à 2 bars pendant 45 mn à 1 heure chaque jour.

Ö Entretien des cultures :

Ä Du semis à la plantation,les plants ont été régulièrement arrosés et traités au Rovral contre les agents de fonte de semis

Ä Des sarclo-binages ont été effectués à la demande afin de supprimer les adventices

Ä Un tuteurage a permis de maintenir les plantes bien dressées face à l'action du vent et sous le poids des fruits.

Ö La fertilisation a consisté en l'apport d'éléments fertilisants à P + 40, P + 60 et P + 75 jours comme présenté sur le tableau :

Ö La récolte a eu lieu à la maturité physiologique, au stade vert, sur les plantes utiles.

Tableau 11 : Suivi de la fertilisation

Période

Eléments

Quantité

P+40

18-46-00

7kg

K2SO4

4 kg

Urée

4 kg

P+60

Urée

6 kg

Sulfate de potasse

18 kg

P+75

K2SO4

10 kg

Nitard mix

2 kg

9-23-30

10 kg

Urée

10 kg

Tableau 12 : Traitements phytosanitaires effectués

Date

Produit utilisé

Ravageurs contrôlés

Nom

(formulation)

Matière active

Dose appliquée

17/09/04

dequinèbe

 
 
 
 
 
 
 
 

06/10/04

Charamba

Vélizia

 
 
 

11/10/04

Acaron

Vélizia

 
 
 

12/10/04

Rovral (P.M)

Iprodione

15g /10L

 

22/10/04

Spiclopride

Vélizia

 
 
 

26/10/04

Vélizia

 
 
 

28/10/04

Orthène 50

Anvil

Vélizia

Acéphate

7,5g / 10L

Insectes

10/11/04

Décis

Vélizia

Néolon

Deltaméthrine

12,5g/ha

Aleurodes,thrips

12/11/04

Vélizia

 
 
 

22/11/04

Acaron

Vélizia

 
 
 

Figure 12 : Système élémentaire pour `'goutte à goutte''

II.2.3. Observations réalisées

Elles ont porté sur les caractéristiques du développement végétatif, de la production et de la tolérance aux maladies et ravageurs.

II.2.3.1. Pendant la phase végétative

II.2.3.1.1. Caractères quantitatifs

â Croissance végétative

Le rythme de croissance de plantes a pu être apprécié à travers d'une part, l'évolution de la levée des différents génotypes semés et d'autre part à travers la hauteur des plantes et le niveau d'encombrement foliaire associé par conséquent aux dimensions foliaires.

Les mesures de la hauteur des plantes et du niveau d'encombrement ont été effectuées respectivement à P + 34 j (c'est à dire 34 jours après plantation) et à P + 57 j (57 jours après plantation) sur 10 plantes choisies au hasard, mais assez représentatives de l'ensemble des plants, pour chaque génotype.

Dans le cas des dimensions foliaires, elles ont été mesurées sur 5 plantes pour chaque génotype, alors que l'évolution de la levée chez les différents génotypes de notre étude a consisté en un suivi de la vitesse de germination.

Remarque : pour les génotypes dont le nombre de plantes après semis était inférieur à 10, les moyennes ont été faites sur un nombre de plantes moindre pour ce qui est de la mesure de la hauteur ou du niveau d'encombrement.

â Suivi de l'évolution de la levée :

L'opération a consisté à établir sur la base du nombre de jours entre la date de semis et la date de germination de la graine, la durée de la levée. L'apparition effective d'un bourgeon de germination a été le critère pris en compte pour chaque génotype.

â La hauteur des plantes :

Sur chaque plante retenue, la plus grande hauteur a été mesurée à l'aide d'un décamètre. Puis la moyenne de toutes les hauteurs a été calculée pour chaque génotype.

â L'encombrement foliaire :

Son évaluation a consisté à mesurer de façon croisée, les deux plus grands diamètres de la frondaison de chaque plante retenue, d'en calculer une `'surface d'encombrement'' puis d'en faire la moyenne sur l'ensemble des plantes retenues pour chaque génotype.

â Les dimensions foliaires :

Une plante assez représentative de l'ensemble a été choisie dans chaque génotype en fonction de sa bonne tenue. Dix (10) feuilles prélevées sur les étages inférieurs (05) et sur les étages supérieurs (05) ont été mesurées suivant la plus grande longueur et la plus grande largeur.

II.2.3.1.2. Caractères qualitatifs

Les observations ont porté essentiellement sur le port des plantes, la vigueur générale ainsi que l'état sanitaire général.

Le port :

Il s'agissait d'établir une distinction entre les types de port des plantes de nos différents génotypes.

La vigueur générale :

Sur la base d'une appréciation visuelle de l'ensemble des plantes, chaque  génotype a été classé suivant 6 classes caractérisant 6 niveaux d'observations. L'appréciation des niveaux se faisant de façon croissante. (niveau 1 = manque total de vigueur, plante presque tombante, niveau 2 = faible vigueur, niveau 3 = vigueur moyenne, niveau 4 = assez bonne vigueur, niveau 5 = bonne vigueur, niveau 6 = excellente vigueur ou plante vigoureuse)

L'état sanitaire général :

Il a été observé sur chaque génotype en établissant un listing des symptômes pathologiques notés sur l'ensemble des plantes.

II.2.3.2. Pendant la phase générative

II.2.3.2.1. Caractères quantitatifs

Les observations ont porté essentiellement sur :

La précocité de la floraison :

Elle a été estimée à travers le nombre de jours entre la plantation et l'apparition des boutons floraux sur au moins une plante pour chaque génotype. En même temps, une distinction a été établie en listant les numéros sur lesquels l'anthèse avait déjà eu lieu.

Le nombre de fruits par plante ou encore niveau de nouaison :

Il a été mesuré en comptant sur... pieds par numéros, le nombre de fruits noués

Le rendement et ses composantes :

o Rendement génotypique 

o Poids moyen des fruits

o Calibre / dimensions des fruits

o Rendement moyen grainier génotypique

II.2.3.2.2. Caractères qualitatifs

La couleur des fruits immatures : suivant l'intensité, la couleur des fruits à été classée sur une échelle de 1 à 6.

La couleur des fruits à maturité : les fruits ont été classés suivant qu'ils soient Rouges ou Jaunes.

L'état sanitaire

II.2.4. Traitement statistique des données

Ici, il s'agit pour nous d'essayer d'avoir une meilleure connaissance de notre matériel végétal à travers:

Une caractérisation des différents génotypes sur la base de leurs caractères végétatifs et génératifs,

Une évaluation de leurs rendements respectifs ainsi que des composantes de ceux-ci.

Pour ce faire, nous avons eu recours à l'utilisation du tableur Microsoft EXCEL et du logiciel SPSS avec lequel certaines données ont fait l'objet d'une analyse factorielle discriminante.

II.2.5. Limites méthodologiques

Les résultats de cette étude auraient pu être encore plus pertinents si nous n'avions pas rencontré quelques entraves au bon déroulement de nos travaux comme :

o Un démarrage quelque peu tardif lié à des problèmes de calendrier académique

o Un défaut logistique lié à l'absence de carmin acétique qui nous aurait permis de déterminer l'index de fertilité pollinique des plantes

III. Résultats et discussion

III.1. Evaluation du matériel végétal

III.1.1. En phase végétative

III.1.1.1. Caractères quantitatifs

III.1.1.1.1. Evolution de la levée des plantes

La levée pour nos différents génotypes a eu lieu entre 7 et 20 jours après semis et le diagramme qui suit représente pour chaque date, la proportion des génotypes relatifs.

Figure 13 : Répartition de la levée

Nous voyons que 10% de nos génotypes sont quelque peu en marge avec des levées au bout de 20 jours. Mais dans l'ensemble, 67% des génotypes ont levé entre 7 et 10 jours qui correspondent respectivement à la duré de la levée chez les témoins 001237 et 040133.

En considérant que la levée chez C. annuum intervient entre 3 et 7 d'après Chaux & Foury (1994), on peut dire que tous les génotypes ayant levé au-delà de 7 jours sont un peu tardifs et au-delà de 12 jours on peut parler de levée tardive.

Toutefois, la distribution pour les différents génotypes se présente comme suit :

Figure 14 : Evolution de la levée

Pour les principales familles, on note que :

030187 a levé au bout de 10 jours alors que 040201 et 040202 ont levé au bout de 7 jours.

030188 a levé au bout de 8 jours comme 040203, 040204 alors que 040205 a levé au bout de 7 jours.

030189 a levé en 8 jours contre 7 pour 040206, 040207 et 040208

030190 a levé en 9 jours contre 7 jours pour 040211 et 040212

030191 a levé en 9 jours alors que 040213, 040214 et 040215 ont levé au bout de 7 jours

Dans tous les cas,on remarque que 10 % de nos génotypes sont très largement en marge avec une levée au bout de 20 jours (030214, 030213)

III.1.1.1.2. Evolution de la hauteur des plantes

Elle a été appréciée dans un premier temps à travers la hauteur moyenne des plantes à mi-cycle dans chaque génotype et le graphique qui suit nous montre l'évolution moyenne de la hauteur des plantes :

Figure 15 : Evolution de la croissance moyenne

Ä Seuls 3 génotypes ont une hauteur moyenne en dessous de 15 cm (030214, 040412, 030213)

Ä 1 seul génotype a une hauteur moyenne de plus de 25 cm (030191)

Ä L'essentiel des génotypes ayant une hauteur moyenne comprise entre 15 et 25 cm

Ä Nos témoins 9 (001237) et 13 (040133) culminent respectivement à 22.5 cm et à 17.6 cm d'où leur moyenne de 20,5 cm qui semble être celle d'une grande partie de nos génotypes.

Pour ce qui est des principales familles, on note essentiellement une nette différence entre 030188 et 040205 (respectivement 19.5 cm contre 13.1 cm) et une légère entre 030189 (17.7 cm) et 040206 (20.11 cm), 040207 (22.5 cm) et 040208 (23.8 cm).

030190 supérieur à 040211 et 040212

Ensuite, la hauteur des plantes a été appréciée à travers une comparaison entre la hauteur moyenne à mi-cycle et la hauteur moyenne des plantes au moment de la première récolte, comme le montre le graphique suivant pour voir la progression de la croissance:

Figure 16 : Evolution de la croissance comparée à mi-cycle et à la récolte

Dans ce cas, les plus fortes progressions ont été notées pour 030188, 030198, 030204, 030205. Par contre 030202 et 040212 présentaient les progressions les plus faibles entre le niveau de croissance à mi-cycle et la hauteur des plantes à la récolte.

Le témoin 001237 présente une légère régression alors que 040133 présente lui une faible progression.

III.1.1.1.3. La canopée ou encombrement

On a pu l'apprécier en comparant pour chaque génotype, le niveau moyen d'encombrement comme représenté sur le graphique suivant. On voit que les niveaux moyens d'encombrement sont les plus importants pour 030214, 030190, 01237, 030192 et 030189.

Dans l'ensemble, la plupart des génotypes ont des niveaux d'encombrement relativement proches sauf pour 040213, 040212 et 030196 qui présentent les niveaux d'encombrement les plus bas.


Figure 17 :Evolution du niveau d'encombrement

III.1.1.1.4. Les dimensions foliaires

Figure 18 : Evolution des dimensions foliaires

Pour l'essentiel des génotypes, la surface foliaire moyenne est comprise entre 80 et 100 cm². Quatre génotypes présentent des dimensions foliaires supérieures à 120 cm² ( le témoin 040133, 040204, 040207 et 030200) alors que 6 génotypes ont des dimensions foliaires comprises entre 100 et 120 cm². Un seul génotype a des dimensions foliaires inférieures à 80 cm².

L'analyse factorielle discriminante que nous avons effectuée à l'aide du logiciel SPSS sur les variables qui précèdent nous a permis de voir que le nombre de jours à partir duquel avait lieu la levée des plantes de nos différents génotypes n'avait pas de lien direct avec la hauteur moyenne, les dimensions foliaires ou encore le niveau d'encombrement. Ce, du fait qu'entre ces variables, il existe une corrélation négative (cf.  Tableau des corrélations totales). Autrement dit, la levée des plants n'influe pas sur la croissance générale et le développement végétatif. Cependant, la croissance était bien corrélée aux dimensions foliaires et au niveau d'encombrement tout comme, les dimensions foliaires et le niveau d'encombrement étaient corrélés entre eux.

La lenteur de la germination pourrait s'expliquer par l'héritabilité de ce caractère propre à

C. chinense dont les semences sont réputées lentes à germer

III.1.1.2. Caractères qualitatifs

Pour ceux-ci, nous avons obtenu les résultats suivants :

III.1.1.2.1. Le port

Nous avons pu simplement constater que la quasi-totalité de nos génotypes présentaient des plantes à port dressé ou érigé. Pour deux d'entre eux,on a tout de même noté la présence d'une seule plante dans chacun des cas, à port évasé : 030202 et 030213. On a bien la confirmation que le port dressé, érigé domine le port écrasé, évasé.

III.1.1.2.2. La vigueur générale

Selon les classes établies, les niveaux de vigueur sont représentés par le graphique suivant :

Figure 19 : Evolution du niveau de vigueur

Trois classes de vigueur se distinguent nettement et on remarque que dans l'ensemble,nos génotypes se sont bien comportés vis à vis des conditions climatiques auxquelles ils ont été confrontés. Toutefois, trois génotypes ont un niveau de vigueur relativement bas car en dessous du niveau moyen 040208, 030211 et 030201.

Cela nous montre que le critère de vigueur a bel et bien été déjà fixé ce niveau de sélection correspondant à la première génération de backcross. Mais les caractéristiques de la lignée pure recherchée seront progressivement fixés suite à plusieurs croisements avec cette lignée qu'on qualifiera de `'récurrente''.

III.1.1.2.3. L'état sanitaire

En utilisant certaines clés de détermination phytopathologiques, nous sommes parvenus à diagnostiquer dans notre matériel, quelques pathologies sur la base de l'inventaire de leurs symptômes. Et les pathologies suivantes ont été notés :

1- Cercosporiose due à Cercospora capsici :

2- Moisissure des feuilles due à Cercospora unamonoi ;

3- Corynesporiose due à Corynespora cassiicola ;

4- Dépérissement des rameaux du à Choanephora cucurbitarum ;

5- Dépérissement à sclérotes du à Sclérotium rolfsii

Tableau 13 : Relevé pathologique

Pathologie (soupçonnée)

Génotypes affectés

Cercosporiose

040203,040202,040206,030200,030201,030206,040211,030197,

Moisissure des feuilles

030189,030199,030206,040201,040207

Corynesporiose

030196,030203

Dépérissement des rameaux

040202,030199,030196,030200,030206

Dépérissement à sclérotes

34 génotypes

Les dégâts les plus importants et les plus signifiants ont été notés dans les cas de dépérissement à sclérotes dans la mesure où cette pathologie se manifeste sur les racines et le collet des plantes. Elle entraîne de ce fait une pourriture sèche très importante qui décime les plantes qui après jaunissement et flétrissement du feuillage meurent.

Quelques cas de chute de boutons floraux ou de fleurs caractéristiques de la coulure ont été observés mais la fréquence des pieds affectés et la quantité des organes perdus ne permettaient pas d'en faire des statistiques importantes.

III.1.2. En phase générative

III.1.2.1. Caractères quantitatifs

III.1.2.1.1. La précocité de floraison

On a pu établir 7 classes correspondant au nombre de jours à partir desquels, la floraison a commencé, pour chaque génotype. Le diagramme suivant nous montre la répartition des proportions de nos génotypes en fonction du nombre de jours.

Figure 20 : Distribution de la floraison

Figure 21 : Evolution de la floraison

L'essentiel des génotypes ayant fleuri entre 31 et 33 jours.

Pour les principales familles, on note que :

030187 a fleuri au bout de 31 jours alors que 040201 et 040202 ont fleuri respectivement au bout de 33 et 32 jours.

030188 a fleuri au bout de 33 jours contre 32 jours pour 040203, 31 jours pour 040204 et 37 jours pour 040205.

030189 a fleuri après 31 jours comme 040206, contre 33 jours pour 040207 et 040208

030190 a fleuri au bout de32 jours contre 31 jours pour 040211 et 39 jours pour 040212

030191 a fleuri au bout de32 jours comme 040215 alors que 040213 a fleuri au bout de 33 jours.

Comparativement C. chinense pousse plus lentement que C. annuum. A ce niveau on ne peut pas savoir dans quel sens évolue la fixation de ce caractère pour expliquer la lenteur ou la relative vitesse de floraison. Cependant, en considérant la moyenne de jours requis pour la floraison de Rajput & Parulekar (1998) de 40 jours chez C. annuum, nous pouvons dire que les 88 % de génotypes de notre matériel ayant fleuri au bout de 33 jours (moyenne des extrêmes) présentent une précocité du point de vue de la floraison.

III.1.2.1.2. Evolution de la fructification

L'évolution de la fructification a permis de constaté qu'entre 2 et 3 jours après le début de la floraison, c'est à dire entre 33 et 35 jours après plantation plus de la moitié de nos génotypes (62 %) avait commencé à fructifier, comme le montre le diagramme suivant :

Figure 22 : Distribution de la fructification

Les premières plantes à avoir fleuri ont été évidemment les premières à avoir fructifié et pour les génotypes n'ayant pas encore fructifié, elle s'est ensuite progressivement déroulée sauf pour les génotypes que nous n'avons pas récoltés comme 030192, 030193, 030213 et 030214.

Une comparaison du taux de fructification et du taux de floraison confirme bien la corrélation négative qui existe entre les variables Fructification et floraison.

Par la suite, le nombre de fruit moyen par plante par génotype a été représenté sur le graphique suivant :

Figure 23 : Evolution de la fructification

Le graphique de la figure 23 ci-dessus nous montre que 8 génotypes ne présentent aucun fruit sur l'ensemble des plantes (040201, 030193, 030192, 030214, 040212, 030211, 030213, 040202). Deux génotypes se distinguent avec des productions moyennes par plante supérieures à 6 fruits (030195 et 030197) pendant que trois autres se distinguent avec des productions moyennes par plantes inférieures à 2 fruits (040213, 030190 et 040133)

III.1.2.1.3. Le rendement et ses composantes

III.1.2.1.3.1. Le rendement génotypique moyen relatif

Dans un premier temps, nous avons établi, en considérant les deux premières récoltes effectuées, le rendement génotypique moyen relatif représenté par les graphiques ci-dessous :

-la première récolte

Figure 24 : Evolution de la première récolte

-la seconde récolte

Figure 25 : Evolution de la seconde récolte

Figure 26 : Comparaison des deux récoltes

On note qu'à partir du génotype 24 (030191), les rendements sont plus importants et plus souvent supérieurs à 10 kg avec des pics à 25 kg lors de la première récolte pour 030191 et 20.8 kg pour 030197. Lors de la deuxième récolte, on a 29.8 kg pour 030197, 26.12 kg pour 030196 ou encore 25.84 kg pour 030203.

Nos principales familles présentent des rendements élevés par rapport aux descendants issus de backcross (matériel homozygote) sauf pour 030190.Dans l'ensemble, nous notons une nette différence entre les rendements des individus et ceux de leurs descendants issus du premier backcross.

III.1.2.1.3.2. Le rendement génotypique moyen par plante

Figure 27 : Evolution du rendement moyen par plante

Le génotype 030195 on le voit présente de loin le rendement moyen par plante, le plus élevé (1059,644 g) alors que les témoins ont respectivement 526,284 g et 47,39 g pour 001237 et 040133.

III.1.2.1.3.3. Le poids moyen des fruits

Pour chacun des nos différents génotypes, le poids moyen d'un fruit a été estimé et le graphique de la figure 28 qui suit, nous en donne un aperçu.

Figure 28 :Evolution du poids moyen des fruits

Nous pouvons classer l'ensemble de nos génotypes en deux groupes, en ce qui concerne le poids moyen des fruits dans la mesure où le graphique ci-dessus nous montre deux niveaux ; un premier où le poids moyen des fruits est inférieur à 100grammes et un second où le poids moyen des fruits est supérieur à 100 grammes. Nos témoins 001237 et 040133, appartiennent à ce groupe avec respectivement 97.46 et 94,78 grammes.

030200 a les fruits dont le poids moyen est le plus élevé alors que 030202 a les fruits dont le poids moyen est le plus faible.

III.1.2.1.3.4. Le calibre moyen des fruits

Figure 29 : Evolution du calibre moyen des fruits

Les fruits issus de différents génotypes de notre étude sont de calibre relativement moyen, cependant quelques numéros présentent des fruits d'assez gros calibre comme 030194 (72.8 cm²) qui a possèdent les fruits de plus gros calibre, 040212 (54.06 cm²) ou encore 030205 (54.02 cm²) et 030200 (51.8 cm²). Les témoins 001237 et 040133 ont respectivement comme calibre moyen des fruits ; 42.16 et 28.6 cm².

III.1.2.1.3.5. Le rendement grainier par génotype

Pour évaluer le rendement de nos différents génotypes en graines, le graphique qui va suivre nous donne la répartition dans chacun du nombre de graines par fruit pour chacun des génotypes.

Figure 30 : Evolution du nombre moyen de graines

Le nombre de graines par fruit est très variable mais dans l'ensemble, il est voisin de 100 graines. Dans trois cas, il excède 150 (030195, 030206, 030199). Les témoins présentent des fruits à 101,8 graines pour 001237 contre 96 graines pour 040133.

Suivants les résultats de notre analyse factorielle discriminante, la première récolte est :

très fortement corrélée de façon positive à la seconde récolte,

bien corrélée positivement au poids moyen des fruits et au calibre moyen des fruits,

faiblement corrélée positivement au nombre moyen de graines par fruit

La seconde récolte est bien corrélée positivement au poids moyen des fruits et au calibre moyen des fruits et nettement moins au nombre moyen de graines.

Le poids moyen des fruits est très fortement corrélé de façon positive au calibre moyen des fruits et nettement moins au nombre moyen de graines par fruit.

De façon générale, le tableau de corrélations totales nous montre que toutes les composantes du rendement sont liées entre elles.

Tableau 14 : Les corrélations totales des variables

ELV CRS DIF CAN FLO FRT PRE DRE PFR CAM NGR

ELV 1.000

CRS -0.457 1.000

DIF -0.037 0.040 1.000

CAN -0.299 0.469 0.127 1.000

FLO 0.736 -0.376 -0.048 -0.299 1.000

FRT -0.299 0.391 0.014 0.465 -0.313 1.000

PRE -0.192 0.392 -0.014 0.177 -0.306 0.522 1.000

DRE -0.238 0.358 -0.023 0.120 -0.270 0.456 0.890 1.000

PFR -0.605 0.471 0.044 0.276 -0.437 0.394 0.520 0.515 1.000

CAM -0.552 0.614 0.028 0.404 -0.352 0.464 0.537 0.565 0.723 1.000

NGR -0.363 0.290 -0.065 0.190 -0.265 0.248 0.297 0.266 0.389 0.364 1.000

Signification des variables :

ELV: évolution de la levée en nombre de jours après semis

CRS: croissance en nombre de jours après semis

DIF: dimensions foliaires

CAN: canopée ou niveau d'encombrement

FLO: floraison en nombre de jours après semis

FRT: fructification (nombre de fruits par plante)

PRE: première récolte

DRE: deuxième récolte

PFR: poids moyen des fruits

CAM: calibre moyen des fruits

NGR: nombre moyen de graines par fruit

III.1.2.2. Caractères qualitatifs

III.1.2.2.1. La couleur des fruits

III.1.2.2.1.1. Avant maturité

Les différents degrés de vert sont répartis en classe suivant que la couleur soit très foncée, claire, brillante,etc. Et trois classes ont été établies ; la classe III avec une coloration vert `'normal'', la classe IV avec une coloration vert foncé et la classe V avec une coloration vert très foncé et brillant.

Et le diagramme nous montre que plus de la moitié des génotypes de notre étude ont des fruits à immaturité dont la couleur appartient à la classe IV

Figure 31 : Distribution de la couleur des fruits avant maturité

III.1.2.2.1.2. A maturité

A maturité, les fruits ont été classés selon leur couleur et le digramme suivant donne les proportions des différentes couleurs obtenues dans nos génotypes.

85 % des fruits sont rouges à maturité, 10 % sont jaunes et 5 % présentent des fruits rouges et jaunes

Figure 32 : Distribution de la couleur des fruits à maturité

III.1.2.2.2. L'état sanitaire

Pendant la phase reproductive, les plantes ont été principalement attaquées par la mouche méditerranéenne des fruits ; Ceratis capitata dont les piqûres sur les fruits ont ouvert la voie à plusieurs pathologies identifiées à l'aide de clés de détermination, parmi lesquelles  on peut citer:

les taches noires duveteuses sur les fruits dues à Curvularia sp. (1)

le mildiou des fruits du à Phytophthora capsici (2)

l'anthracnose due à Colletotrichum nigrum (3)

Du fait des dégâts très importants de la mouche méditerranéenne, l'estimation des dégâts des maladies citées plus haut s`est quelque peu biaisée.

Toutefois, pour l'ensemble on a noté  (1) : très peu ; (2) : peu et (3) : importante.

III.2. Caractérisation globale du matériel végétal

D'après notre analyse factorielle discriminante, il serait prématuré de tirer des conclusions générales sur la base de ce seul essai, toutefois, les résultats obtenus nous ont permis de mettre en évidence quelques faits intéressants. Nous avons obtenu une classification en 8 groupes basée principalement sur la forme des fruits d'où nous parvenons nettement à distinguer les `'carrés'', les `'rectangulaires'' et les `'triangulaires'' dans les proportions suivantes :

Groupes

Type variétal

Effectif en %

1 , 2 , 3 , 4

Carré

67.69

5, 6

Rectangulaire

31.28

7, 8

Triangulaire

1.03

L'analyse nous donne un taux de 67.2 % d'individus bien classés par rapport aux différents groupes comme pour confirmer la tendance `'carrée'' de fruits de la plupart des génotypes constituant notre matériel végétal.

L'analyse pourrait encore être affinée pour nos différents groupes dans la mesure où les différences provenant des types variétaux ne sont pas importantes.

En effet dans le type `'carré'' regroupant les groupes 1, 2, 3 et 4, on peut évoquer l'existence de carrés américains (`'blocky''), hollandais et même italiens (§ I.2.1.2).

Dans le type `'rectangulaire'', il faut évoquer les types demi-longs ou trois-quarts longs. Le type `'demi-long'' est également un type très apprécié constituant par conséquent avec les `'carrés'' les types variétaux les plus intéressants, car étant le type désirable.

Cependant, tous nos groupes sont assez proches les uns des autres dans la mesure où généalogiquement,tous les individus sont proches ; selon les cas, juste un des parents mâles ou femelle diffère.

De plus, notre matériel étant en ségrégation, nous avons des fruits à 3 ou 4 loges.

Les principales familles :

030187 : les fruits qui présentent des bonnes caractéristiques horticoles sont de type `'carré'' appartenant aux quatre groupes alors que pour ce qui est de :

040201 et 040202, on retrouve respectivement une forte proportion de carrés du groupe 1 (60%) et une forte proportion de carrés du groupe 2 (60%).

030188 : les fruits sont de type carré des groupes 1 et 2 essentiellement alors que pour 040203 et 040204 on retrouve des carrés de tous les groupes (1, 2, 3 et 4) et pour 040205 on a une forte proportion de carrés du groupe 1 (60%).

030189 : les fruits sont à 50%, des carrés du groupe 4. On retrouve les mêmes proportions pour 040206 et 040207 alors que pour 040208 on a une forte proportion de carrés du groupe 1 (60%).

030190 : on retrouve une proportion importante de rectangulaires du groupe 6 (70%) alors que pour 040211 on a 70% de carrés des groupes 1, 2, 3 et 4 et pour 040212, on a 70% de rectangulaires du groupe 5.

030191 : on a 70% de carrés alors que pour 040213 on retrouve 80% de rectangulaires, 70% de carrés pour 040215 et 70% de rectangulaires du groupe 5 pour 040216.

Nous pouvons donc voir que pour les principales familles, il existe encore une hétérogénéité liée à la disjonction des caractères que nous évoquions déjà plus haut. De plus, les performances relativement faibles dans certains cas, pourraient être attribuées soit à un défaut de sélection soit à l'effet des gènes récessifs

Tableau 15 : Comparatif des principales familles

Génotype

CRS (cm)

FLO (jours)

FRT

RDT(kg)

NGR

030187

22.25

31

5.4

26.46

166

040201

22.9

33

0

2.38

95.3

040202

19.1

32

0

3.4

70.6

030188

19.5

33

3.2

10.58

149.5

040203

21

32

2.6

4.44

121.1

040204

20.6

31

2.4

2.98

107.4

040205

13.1

37

3.4

3.38

96

030189

17.7

31

4.4

17.16

98.7

040206

20.11

31

2.7

8.06

119.7

040207

22.5

33

5.4

7.98

69

040208

23.8

33

3.2

11.38

127.4

030190

23.33

32

1.6

0.6

74.1

040211

18.9

31

4.2

7.3

135.6

040212

12.5

39

0

3.22

95.5

030191

26.6

32

5

45.32

96.8

040213

22.2

33

1.5

4.18

62.5

040215

21.1

32

4.6

12.5

105.3

040216

21.5

32

4.6

4.98

119.3

Le tableau qui précède nous permet de dire que les caractères ici répertoriés ; le niveau de croissance, la précocité de floraison, le nombre de fruits par plante, le rendement en poids de fruits et le rendement grainier sont assez significatifs pour porter un choix sur le 030187 et le 030191 dans la mesure où ces numéros présentent un bon niveau pour l'ensemble des caractères choisis même si pour le rendement en poids de fruits, on note une grande différence (26.46 kg contre 45.32 kg) qui pourrait s'expliquer par le fait que dans le cas de 030191, les fruits comprennent aussi bien des formes rectangulaires que carrées. Alors que pour le 030187,on ne retrouve que des formes carrées.

Mais en comparaison, la descendance des backcross est moins intéressante (car inférieure) du point de vue des caractères choisis sauf dans le cas de 030190 où les descendants sont supérieurs.

Par ailleurs, il faut noter que les descendants homozygotes de backcross présentent un rendement grainier satisfaisant même si de façon générale leur production fruitière reste faible. Sans doute du fait de la disjonction des caractères.

D'un point de vue global, nous pouvons retenir que dans l'ensemble nos génotypes présentent des valeurs de caractères acceptables car le plus souvent voisines ou supérieures à celles de nos témoins 01237 et 040133. Certains génotypes se sont très bien comportés pour un ou deux caractères parfois avec des valeurs extrêmes. D'autres avec des valeurs de caractères de caractères moyennes ou voisines de celles des témoins méritent un plus grande attention en ce sens qu'ils représentent pour les critères choisis,les meilleurs génotypes.

Dans ce groupe, en fonction de l'ensemble des caractères étudiés, on peut citer une dizaine de génotypes :

030187 qui présente une bonne adaptation comme en témoignent sa bonne vigueur (classe 4), sa bonne nouaison (5,4 fruits), sont rendement génotypique moyen par plante (670,734 g), ses fruits carrés et son rendement moyen en graines.

030189

030191

030194

030195

030196

030200

030197

030201

030207

Sur le plan de la généalogie, il faut souligner que les génotypes choisis ci-dessus ont pour parent femelle 010239 (030187, 030189 et 030191) ou les poivrons tropicaux n° 2 ; 010240 (030194, 030195, 030196 et 030197), n° 3 ; 010241 (030200 et 030201) et n° 4 ; 010242 (030207).

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand