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Couverture médiatique pendant les élections présidentielles et législatives dans la ville de Kisangani

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par Emile Lambert LAMBE TONDOLEMBE
Université de Kisangani -  2009
  

Disponible en mode multipage

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0. INTRODUCTION

01. Objet d'étude

Notre étude porte sur la « couverture médiatique pendant les élections présidentielle et législatives de 2006 dans la ville de Kisangani ».

02. Etat de la question

Les élections de 2006 ont constitué pour la population congolaise, d'une part et boyomaise, d'autre part , un moment historique parce que depuis 46 ans d'accession de notre pays à la souveraineté internationale et nationale, c'est la première fois que la RDC organise les élections pluralistes.

A cet effet, attirés par la valeur et l'importance que revêt le choix des dirigeants par la voie des élections libres, démocratiques et transparentes, beaucoup de chercheurs en sociologie politique, en sciences politiques, en droit et en communication politique ou en journalisme, voire même des linguistes ont fixé leur regard scientifique sur ce sujet. L'intérêt qui les a poussés à consacrer du temps à mener les études relatives aux élections de 2006, était plus général celui d'examiner comment les élections se sont déroulées, comment les politiques se sont battus pour briguer les postes, comment ils ont communiqué avec leurs bases respectives, quel rôle les médias ont joué pendant cette fréquence de temps bien précise.

Cependant, il est à noter que toutes ces recherches ont abordé chacune un aspect ayant trait à son domaine de recherche.

Ainsi, dans son mémoire sur la « communication politique : Analyse sémio pragmatique des affiches électorales de LOLA KISANGA, IYELE BATSU s'est donné de la peine d' analyser la communication électorale du politique d'un candidat du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD/Goma), en prenant appui sur LOLA KISANGA. Pour ce chercheur, les campagnes d'informations publiques, d'une culture dite, propagandes politiques sont des moyens qui contribuent à l'élaboration d'une circuit d'échanges entre électeurs et éligibles, circuit de communication ayant pour finalité le choix des personnes qui peuvent conduire la destinée du pays.((*)1)

Dans la même perspective, il montre que pendant la période électorale de 2006, les candidats ont eu l'occasion de soumettre à leurs bases les programmes d'action et de recourir aux médias de masse : l'affichage, la télévision, la Radio, les dépliants, les meetings. De ces médias, l'affichage a été le média le plus utilisé à cause de sa visibilité publique, de ses messages composites, de son attraction sélective.

La problématique fondamentale qu'il a soulevée était celle de constater que parmi les candidats aux élections législatives, LOLA Kisanga était l'unique candidat qui a su organiser ses électeurs en moyens matériels et financiers et surtout a battu une grandissime campagne politique plus que même celle du président de la République. Nonobstant, il a fini par ne pas être élu alors que c'est le candidat qui, dans ses affiches électorales, a élaboré des messages qui ont répondu aux critères du marketing politique électoral.

De cette problématique, il a émis l'hypothèse selon laquelle le manque de culture politique électorale, l'insuffisance d'information publique, l'analphabétisme dont souffre la majorité des électeurs, le truquage électoral, le tribalisme, le manque d'un conseiller en communication politique électorale et surtout la mauvaise image de son parti, le RCD seraient à la base de la non élection du candidat.((*)2)

C'est ainsi qu'après une analyse de messages audio-cripto-visuels de la campagne du candidat, il a abouti aux résultats selon lesquels LOLA Kisanga avait bien segmenté ses messages, ses cibles, mais ses efforts électoraux ont été sanctionnés négativement puisque le candidat et son parti n'ont pas songé à la réparation des victimes de la guerre des six jours. Ce qui a fait que la population électrice est arrivée même à saboter ses affiches, déchirer ses effets électoraux, lui bouffer de l'argent sans le voter comme cela était attendu.((*)3)

Dans la même perspective, LOPESI Bosongo qui a réalisé une monographie sur le « rôle de la Radio pendant les élections présidentielles de 2006, cas de la RTNC/Kisangani », a voulu connaître le rôle joué par les journalistes de la RTNC par rapport aux exigences du métier de journaliste électoral. Après analyses des données et interprétation des résultats, elle est arrivée aux conclusions selon lesquelles les journalistes et particulièrement ceux de la RTNC/Kisangani, n'avaient pas bien joué leur rôle de médiateurs et d'informateurs libres et impartiaux. En d'autres termes, les pesanteurs sociopolitiques, la mauvaise rémunération des professionnels de médias oeuvrant, les intimidations politiciennes des candidats de l'ex gouvernement de Kinshasa, l'insuffisance de connaissance des notions d'éthique et déontologie journalistique ainsi que le non respect des codes de responsabilité sociale des médias sont autant de facteurs qui n'ont pas permis aux chevaliers de plume de la RTNC/Kisangani à remplir leur mission d'informateurs publics pendant la période électorale de 2006.((*)4)

Par rapport à la couverture médiatique, Jacques Yves MOLIMA a mené une recherche sur la couverture médiatique d'une zone de conflit armé en RDC, cas de la Radio Okapi en Ituri et a voulu examiner comment les journalistes de la Radio onusienne, Okapi étaient arrivés à collecter, préparer et diffuser les informations pendant la guerre en Ituri.

Dans ses analyses, il a abouti aux résultats selon lesquels « la compétence intellectuelle et les moyens matériels dont disposent la Radio Okapi ont fait que les journalistes de cette chaîne de radio étrangère arrivent à collecter, traiter et diffuser les informations qui ont mis fin aux hostilités armées dans cette partie de la province orientale »((*)5).

Quant à ce qui nous concerne, nous voudrions dans le même sens que MOLIMA, fixer notre regard de chercheur, en étudiant la couverture médiatique pendant les élections de 2006 puisque nous avons constaté que beaucoup de défis relatifs au métier journalistique n'ont pas été pris en compte et les journalistes de Kisangani de l'audiovisuel comme de la presse écrite n'ont pas rempli avec compétence leur rôle de médiateur partial lors des élections de 2006, lesquelles élections les retombées sont négatives. Voilà l'originalité même de notre étude.

0.3. Problématique

Les périodes pré-électorale, électorale et postélectorale sont des moments cruciaux d'information publique. Pendant ces périodes et surtout celle qui précède les élections, il est très important pour les électeurs que les informations concernant le déroulement de la campagne et qui sont diffusées par les médias soient complètes et impartiales.

Pour aider la population à prendre des décisions bien fondées, il est nécessaire d'avoir une presse libre. Non seulement les médias doivent être libres, mais ils doivent être sérieux et dignes de confiance. Ils doivent pouvoir exprimer librement des points de vue différents. Quel que soit l'endroit, les journalistes ont établi des principes et critères leur permettant de fournir des informations crédibles. Malheureusement, il existe encore des journalistes qui sont obligés de travailler sous la contrainte imposée par les gouvernements ou par de puissants intérêts qui interfèrent dans le professionnalisme.((*)6)

C'est ainsi que les documents publicitaires de la campagne, la radio, la Télévision et la presse écrite, les débats et les interviews qui donnent aux candidats l'occasion de présenter leurs programmes aux publics-électeurs doivent être couverts par des journalistes remplissant un profil recommandé au métier. Le reportage médiatique prendra la forme d'information incluant l'importance de la participation électorale en expliquant avec honnêteté et responsabilité aux publics, comment, où et quand a lieu le vote.

En règle générale, les médias qui assurent la couverture de la campagne, qu'ils soient d'Etat ou privés devraient faire preuve d'impartialité dans leur présentation des candidats, des partis politiques et des thèmes de campagne et le bien-fondé des élections ainsi que les conséquences au cas de mauvais choix des dirigeants à tous les niveaux.

A cet effet, le travail d'un média et plus précisément dans l'audiovisuel en face d'une multitude des candidats, acquiert pour la plupart de cas, un caractère plus délicat d'autant plus que les élections ou vote suppose une lutte d'intérêt divergent entre le besoin du pouvoir et les attentes de la population, un affrontement des valeurs démocratiques, des actes et procédures qui tendent à éliminer l'adversaire et dont le seul médiateur reste le journaliste.

Cependant, lors des élections présidentielles de premier et deuxième tours de 2006, la couverture médiatique, la recherche des faits, les reportages susceptibles de fournir des éclaircissements sur les modalités de vote, le contact avec les sources d'informations électorales à savoir les candidats exige une célébrité, un professionnalisme avéré quant à la récolte et au traitement de l'information ainsi que, comme le veut la déontologie du métier, une responsabilité de la part du journaliste et des médias en général et boyomais en particulier, ce qui n'était pas le cas en 2006.

Il est certes vrai que la recherche d'informations électorales par les chevaliers de la plume, présuppose le respect du droit à la liberté d'expression et du principe de la libre circulation des opinions, des idées. Ce qui a fait que les journalistes de la Ville de Kisangani étaient devenus implicitement des acteurs secondaires et occupaient, et cela malheureusement, une position de complice au bon ou mauvais déroulement des opérations électorales.

Face à sa position de complice à la réussite ou à l'échec des activités électorales et aux aboutissants électoralistes, l'ingérence médiatique avait conduit parfois certains journalistes à porter atteinte à l'intégrité du métier, et même entraver le bon fonctionnement des médias dans le seul but d'empêcher la diffusion de certaines informations susceptibles de révéler les vérités électorales.

Ces exigences professionnelles nous ont poussé à nous poser la question principale suivante :

- Comment les médias boyomais à travers leurs journalistes pendant la période électorale ont-ils assuré la couverture médiatique ?

Cette question principale nous a conduit à la question complémentaire ci-dessous :

- Comment face à la concurrence électorale, les médias boyomais ont-ils mobilisé des ressources humaines, matérielles dans le but d'assurer une bonne couverture médiatique ?

Ces questions constituent les préoccupations majeures auxquelles nous allons tenter de répondre dans cette étude.

0.4. Hypothèses

La question fondamentale que nous nous sommes posée nous permet de présupposer que dans une situation ou période électorale, les médias ont tendance, en vue d'assurer une couverture efficace des opérations de campagne politique qui se déroulent, de charger les journalistes les mieux scientifiquement et techniquement informés sur les enjeux électoraux.

De cette hypothèse, nous avons émis l'hypothèse secondaire suivante :

- Pour la couverture des élections de 2006, les médias boyomais n'auraient pas mobilisé des moyens logistiques adaptés et adéquats susceptibles de favoriser la quête de l'excellence qu'ils recherchent à travers la diffusion des informations de qualité, c'est-à-dire vraies, objectives et opportunes.

0.5. Objectifs

En menant cette étude, nous poursuivons un objectif fondamental, à savoir celui d'évaluer le niveau d'adéquation entre les compétences humaines et matérielles mises en disposition par les médias tenant compte des objectifs électoraux attendus par la couverture depuis la période préélectorale jusqu'à celle postélectorale.

A cet objectif principal, nous avons adjoint des objectifs spécifiques ci-après :

- Sonder les opinions des journalistes boyomais afin de connaitre leur profil : qualités intellectuelles et ressources matérielles utilisées lors de la couverture des campagnes électorales de 2006 ;

- Décrire à partir des données fiables les critères du métier journaliste qui ont fait que ces derniers ne puisse pas couvrir les élections de 2006 selon les règles éthiques et déontologiques du métier qui leur sont propres.

0.6. Intérêt et choix du sujet

En fait, beaucoup de savants et chercheurs se poseront la question suivante : « pourquoi parler de la couverture médiatique pendant les élections de 2006 alors qu'il y a des chercheurs qui ont déjà travaillé sur cette réalité à Kisangani ? La réponse est simple et motivée par trois pôles :

- Sur le plan théorique ou scientifique, cette étude nous permettra d'accumuler des connaissances nouvelles en matières d'exercice du métier de journaliste en période électorale et à cerner les exigences dont il faut tenir compte dans la couverture médiatique d'un événement non seulement la couverture des élections, mais aussi celle d'autres événements éventuels : catastrophe, guerre. A ce sujet, les théories et les informations qui sont élaborées dans ce travail se présenteront comme notre contribution dans l'univers scientifique. Ces informations dont la complexité recommande un sens de professionnalisme élevé et des connaissances particulières qui feraient que les disciplines connexes du journalisme s'en servent pour comprendre les ficelles du métier journaliste ;

- Sur le plan pratique nous bénéficierons de l'expérience sur terrain des journalistes qui ont couvert les élections de 2006, expérience qui, dans le futur, nous permettra de nous armer pour toute éventualité concernant la couverture médiatique parce que c'est la voie sur laquelle nous nous sommes engagé

- Sur le plan personnel, ce travail nous permettra de nous munir davantage des éléments susceptibles d'enrichir notre bagage en ce qui concerne les rôles des médias pendant la période pré-électorale, électorale, post-électorale.

0.7. Délimitation du sujet

Les médias étant nombreux dans la ville de Kisangani, nous avons préféré cibler les médias audiovisuels qui sont la catégorie des médias qui exigent des compétences intellectuelles et matérielles d'autant plus que ces derniers sont un mixage du son, de l'écrit et de l'image et finalement font présenter les données, les candidats directement au public. Ces médias sont la RTNC, la RTA, la RTK, la Radio Liberté, la Radio Mwangaza, etc.

Sur le plan temporel, seuls les médias ayant couvert les élections de 2006 sont retenus et la période à laquelle nous avons recouru est celle allant de la période pré-électorale, c'est-à-dire de janvier 2006 à la période post-électorale, à savoir décembre de la même année.

0.8. Méthodes et techniques

Pour la réalisation de cette étude, nous avons eu recours à la méthode descriptive. Cette dernière nous a permis de répertorier les qualités intellectuelles et matérielles de travail utilisées dans les différents reportages pendant la période électorale de 2006. La description n'étant pas une analyse objective et mesurable de la réalité sans en dégager le contenu.

Quant aux outils de récolte des données, nous avons utilisé la technique documentaire et le questionnaire.

Il s'agit pour la technique documentaire, la récolte des informations : définitions, théories et autres données se rapportant à l'objet de notre étude, telles qu'elles sont tirées des ouvrages, des dictionnaires, des travaux scientifiques antérieurs, de l'Internet, etc.

Concernant la technique d'enquête, nous avons élaboré une série des questions que nous avons soumises à nos enquêtés, à savoir les journalistes des médias retenus afin que les réponses que ces derniers nous fournissent nous aident à appréhender le réel et à atteindre les objectifs assignés préalablement dans cette étude.

Outre ces techniques de récolte des données, nous avons, pour le traitement des données usées des procédés statistiques grâce à l'analyse de contenu.

0.9. Difficultés pendant l'élaboration du travail

En fait, il est malhonnête d'affirmer qu'un travail humain, qu'il soit scientifique ou technique se réalise sans obstacles. C'est ainsi qu'à ce qui nous concerne, nous n'avons pas été épargné de cette réalité. La preuve est que la récolte des données surtout en matière du profil des journalistes et la description des matériels utilisés par les organes de presse audiovisuelle pendant les élections de 2006 n'a pas été chose facile.

Cependant, comme chercheur nous avons usé de notre ingéniosité pour arriver à persuader les enquêtés qu'ont fini par nous livrer les données.

PREMIER CHAPITRE :

CADRE CONCPTUEL ET THEORIQUE

Tout travail scientifique mérite une définition des concepts essentiels qui constituent son ossature. A cet effet, dans les lignes qui suivent nous tiendrons à définir les concepts suivants : médias, couverture médiatique, élection. De même la science étant fondée sur les théories, il sera question d'attester le cadre d'idées et principes sous-tendant l'argumentaire de notre étude.

Section I : CADRE CONCEPTUEL

I.1. Définitions des médias et leurs fonctions

I.1.1. Les médias

Le grand dictionnaire encyclopédique Larousse définit le média comme étant une abréviation de mass média. Il désigne toute technique de distribution, de diffusion des oeuvres de l'esprit, écrites, sonores ou visuelles. C'est aussi, un moyen naturel ou artificiel permettant l'expression et la communication de la pensée1(*).

Un média, dans le domaine qui nous concerne, est donc un moyen de diffusion, de transmission et de communication d'une information. Francis balle, cité par YAV, définit un média comme un équipement technique permettant aux hommes de communiquer l'expression de leurs pensées, quelles que soient la forme et la finalité de cette expression2(*).

Selon Leonardo et Annick Boureaud, le mot media désigne aujourd'hui deux choses; les médias de masse et les médias numériques ainsi que électroniques3(*).

Les médias de masse font allusion à la Radio, la télévision et la presse tandis que les médias numériques et électroniques reposent sur l'ordinateur et l'informatique, ainsi que les "nouvelles technologies de l'information et de la communication". A la lumière de la considération que ces deux derniers auteurs font de média, ce terme recouvre donc aussi bien des canaux de communication utilisables individuellement (Internet, portables) que des médias de masse produits de manière centrale et largement diffusés (presse, radio, télévision).

Par ailleurs, pour Claude Jean BERTRAND, le média est un terme issu de l'anglais medium (moyen) qui est donc d'une manière générale définis comme des supports techniques servant au travail de transmission des messages à un ensemble d'individus épars4(*).

Ces médias peuvent être répartis en 3 catégories à savoir :

- Les médias imprimés (Livres, journaux, magazines, affiches...)

- Les médias films (Photographies, cinématographies...)

- Les médias électroniques (Radio, télévision, téléphone, Internet...)

En répartissant les médias en différentes catégories, Claude Jean Bertrand a mis en exergue l'assujettissement du monde par le développement de la technologie en matière de la communication où rien n'échappe à son emprise. Le monde, en effet, est devenu un grand village, de tel enseigne que d'un point du globe à un autre, la jonction n'est plus devenue qu'une mince affaire grâce à la communication qui met en contribution, la Radio, la télévision, le téléphone et maintenant l'Internet.

Emmanuel DUMONT cité par Claude BUSE dans son mémoire avise que, les médias, comme leurs noms l'indiquent, sont des moyens. On les utilise pour concrétiser un projet de communication, pour atteindre un objectif. Ils ne sont que des façons possibles de mettre en oeuvre une stratégie5(*).

Ainsi, les moyens d'informations ne sont en fait que des moyens de transmission qui varient par rapport au contexte en fonction de la manière dont on les transmet. Ce qui met un accent particulier sur les différentes fonctions que remplissent les médias dans la vie humaine.

I.1.2. fonctions des médias

Le sociologue Jean STOETZEL cité par Francis BALLE dans son ouvrage Médias et société renseigne qu'il est impossible de comprendre la presse sans envisager les fonctions qu'elle exerce auprès de son public6(*).

Les médias jouent différentes fonctions dans la vie sociale et cela selon les auteurs. Pour DERVILLE, les médias ne remplissent pas toujours les mêmes fonctions, selon les besoins et les circonstances dans lesquels ils sont utilisés7(*).

Il s'avère à chaque fonction des médias correspond un besoin social. Ainsi pour DERVILLE Les médias :


· Fournissent des nouvelles au public ;


· Analysent ces nouvelles ;


· Distraient les consommateurs ;


· Diffusent des connaissances ;


· Ils le font dans un cadre de référence ;

Eu égard à ce qui précède, nous pouvons déduire que les médias remplissent quatre fonctions,8(*) à savoir :

1. La fonction Informative

2. La fonction Délibérative

3. La fonction Distractive

4. La fonction Educative.

I.1.2.1. La fonction Informative

La première fonction des médias est de véhiculer les informations que le public reçoit comme des certitudes. MANGUBU Lotika souligne à cet effet que l'information sécurise l'individu face aux multiples agressions dont il est victime. Elle l'aide à vivre en harmonie avec ses voisins, ses semblables, son environnement, sa société et à assumer son histoire et sa civilisation9(*).

Il s'avère que, de par l'évolution de la communication à travers le monde, les nouvelles diffusées par les journalistes acquièrent une importance auprès du public auquel elles sont destinées. Quand bien même la presse ne serait toujours pas en mesure de rendre compte de tous les événements qui se produisent à travers le monde, elle a pourtant une considération prépondérante dans la vie communautaire de telle sorte que Mermet qualifie notre époque de «  l'ère médiatique ». Pour lui, «  la plupart des attitudes et comportements des hommes sont influencés, modifiés, voire provoqués par l'accumulation des informations de toutes sortes »10(*).

Sous cet angle, Roland CAYROL atteste que malgré le fait que nous disposons de multiples sources d'informations, ce sont les médias qui constituent indubitablement le canal principal dans le monde, par lequel nous parvient l'essentiel des nouvelles politiques11(*).

Somme toute, les nouvelles de quelques natures que ce soit, jouent toujours un rôle social très important selon les entendements de chaque individu. Si pour les uns, l'information renseigne sur les différentes situations, pour les autres elle sécurise, elle les avise à prendre des précautions sur certains faits.

Enfin, l'information façonne les attitudes comportementales des populations de telle sorte que pour résoudre les conflits entre les hommes, les medias doivent jouer un rôle déterminant.

I.1.2.2. La fonction délibérative

La fonction délibérative des médias fait allusion à l'opinion ou au jugement que peut émettre le communicateur dans son message. C'est donc un atout pour les hommes de presse. De par leurs dires ou écrits sur certains événements, les journalistes peuvent d'une manière ou d'une autre orienter ou réorienter le débat au sein de l'opinion publique.

A cet effet, ELITE Ipondo, souligné que dans notre cher métier des journalistes, « Les faits sont sacrés et l'opinion libre » c'est-à-dire que les faits qui se sont produits sont comme tels, véridiques et vérifiables, mais chacun a la latitude de les interprétés, de porter un jugement à sa manière12(*).

De ce qui précède Nous pouvons ainsi dire , que les organes de presse n'interviennent pas seulement selon leurs premières fonctions celle d'informer mais ouvrent parfois des brèches en permettant aux uns et aux autres à émettre des opinions. Cette considération ne donne cependant pas à l'opinion le monopole de la véracité quand bien même certaines d'entre elles sont parfois près de refléter la vérité des faits.

I.1.2.3. La fonction distractive

La société moderne exhale de plus en plus l'air d'une nouvelle culture basée sur les médias. Autant les médias prolifèrent, autant la communauté trouve en eux une source indéniable, non seulement d'information et de formation, mais aussi de distraction. Il se dégage que dans la société moderne, lire les journaux, écouter la Radio ou regarder la télévision font parti des loisirs au même pied d'égalité que les sites touristiques, les salles de spectacles, les salles d'exposition ou les musées.

Jean STOETZEL cité par MUNTU Maladi, signale que les moments choisis pour la lecture de la presse sont souvent les intervalles de repos, la détente qui suit le déjeuner, l'attente du dîner ou du coucher chez l'homme. Bien plus, la lecture du journal est la distraction consciemment recherchée pendant les temps morts, dans les transports, dans les salons d'attentes, les jours de fête quand il se peut13(*).

I.1.2.4. La fonction éducative

Nous avons précédemment mentionné que les médias sont sources d'informations et de formation faisant ainsi allusion à la valeur que revêtent les canaux de communication dans la formation de l'individu. Cet atout offre aux consommateurs des médias un plus dans leurs formations éducatives.

Quand bien même, pour beaucoup, la fonction éducative des médias est discutable, il s'avère cependant qu'en se penchant sur les effets des médias, on pourrait alors se rendre compte de sa portée sur l'éducation acquise grâce aux médias.

Carl HOVLAND définit la communication comme étant le processus par lequel un individu transmet le stimulus afin de modifier le comportement d'autres individus14(*). Ceci démontre comment la consommation des médias peut aussi avoir des effets sur l'éducation d'un individu. Cette fonction, dépend également de la manière dont un individu peut recevoir une information.

I.3. autres fonctions des medias.

I.1.2.5. Conclusion

Nous ne pouvons pas à ce stade conclure que ses fonctions sont exhaustives, car nous l'avons souligné que les fonctions des médias dépendent d'un auteur à un autre. Quand en ce qui concerne notre étude, Jean Stoetzel a fait savoir que la presse est comme un instrument de « reliance » sociale. Pour lui, entant que pourvoyeurs privilégiés de nouvelles, les médias favorisent l'insertion de l'individu dans son groupe...les nouvelles fournissent en effet les matériaux privilégiées de la conversation mondaine. A ce titre, elles sont des alliées sûres pour cette forme superficielle de sociabilité que favorise la société de masse15(*).

Par ailleurs, les médias exercent aussi la fonction cathartique. Selon Francis Balle, le terme cathartique désigne la réaction de libération provoquée chez un individu par le rappel d'une émotion refoulée ou d'un conflit non résolu qui perturbait sa vie psychique. A ce titre en dénonçant les scandales, en désignant les coupables... la presse donne une satisfaction, au moins imaginative et verbale, à notre violence, à nos revendications, à notre besoin de protester16(*).

Nous pouvons ainsi, par rapport à notre sujet, à savoir la couverture médiatique d'une zone de conflit armé, affirme que les médias lors d'un conflit aide l'individu à satisfaire un besoin primordial celui d'être informé sur presque tout événement qui se déroulerait dans sa communauté. Jean CAZENEUVE Conclu en considérant que les médias contribueraient à combler le fossé toujours plus profond entre la multiplication des besoins et la possibilité de les satisfaire17(*).

I.2. COUVERTURE MEDIATIQUE

MANGUBU Lotika à l'instar des autres communicologues modernes définit l'information comme étant un fait socialement significatif que le journaliste diffuse après l'avoir traité18(*).

Ce travail de journaliste ne se réalise pas sur des faits irréels mais sur des concrets. Qualifiés de socialement significatif ces faits se déroulent à travers le temps et l'espace. Ce qui ne permet pas à toutes personnes d'être au courant de tout ce qui se passe à travers le monde et bien entendu, il faudrait également rappeler que ce n'est pas tout événement qui intéresse le public.

A cet effet, des événements dignes d'intérêt humain exigent la présence d'un journaliste capable d'en rendre compte. Son travail peut se réaliser en direct ou en différé, selon le support emprunter. Cela peut être un journal, une radio, une télévision ou même de l'Internet.

En ce qui nous concerne dans notre recherche, nous nous sommes intéressés à la retransmission à travers la radio de tout événement susceptible de capturer l'attention du public. C'est à ce niveau qu'intervient le terme couverture médiatique. La couverture vient du verbe couvrir et en journalisme, c'est le fait de rendre compte, par des moyens appropriés, le déroulement d'un événement.

Selon le Petit Larousse, couvrir un événement pour un journaliste, c'est assurer une information complète et directe sur cet événement. En d'autre terme, nous nous permettons de souligner que la narration de tout événement qui se déroule à n'importe quel point du globe, mérite la présence d'une personne qualifiée avec des moyens ou des supports bien déterminés19(*).

I.2.1. Application

Toute couverture médiatique s'effectue suivant certaines conditions tout en exigeant différentes techniques journalistiques entre autre, le reportage.

Si pour ELITE Ipondo, le reportage consiste à rapporter, à décrire un fait ou un événement dont le journaliste a été un témoin oculaire20(*), pour Munkeni La pesse le reportage est une description abondante des faits, des événements qui ont un caractère de spectacle. Il s'agit pour le journaliste d'aller au-delà de l'événement pour dire comment cela s'est-il passé.

Ces définitions font du reportage un travail par excellence d'un journaliste censé fournir des informations au public. C'est un devoir pour le journaliste de rapporter au public l'événement tel qu'il l'a vécu lui-même. A cet effet, Munkeni La pesse conclu en considérant le journaliste comme étant une porte voix21(*).

I.1.3. ELECTION

Le mot élection vient du mot latin, dérive du verbe eligere qui veut dire choisir. Communément, on dit qu'une élection est un choix, une désignation d'une ou de plusieurs personnes par la voie de suffrage. Les élections sont donc un moyen par lequel les citoyens se choisissent librement des gouvernants entre les tendances politiques qui s'expriment toutes sans restriction.

Selon MULUMBATI NGASHA, l'élection est aussi définie comme un mode par lequel les gouvernants ou détenteurs du pouvoir sont choisis par les gouvernés22(*).

Quant à Georges BURDEAU, l'élection est un moyen grâce auquel les élus sont investis d'une fonction23(*).

Pour Pierre DEQUIRINI, les élections sont la désignation des responsables politiques par le vote des citoyens24(*).

DJELO EPENGE, définit l'élection comme un moyen le plus important et le plus courant dont disposent les citoyens pour faire connaître leurs opinions et pour participer à l'élaboration de la politique nationale en désignant parmi eux, un petit nombre de représentants qui se chargent en leur nom et à leur place de décider des affaires publiques25(*).

Pour ROBERT, l'élection est aussi définie comme un choix, une désignation d'une ou plusieurs personnes par un vote26(*).Ainsi, au sujet des élections libres et démocratiques, nous disons avec Irung TSHITAMBALA que « l'élection est essence, l'acte par lequel le peuple choisit ses représentants pour exercer le pouvoir en son nom ».

Elle constitue donc un mode d'expression décisif de la volonté du peuple, de la participation politique ; une technique pacifique par laquelle on devient gouvernants, un procédé par lequel les gouvernés s'affirment dans la gestion démocratique aujourd'hui.

Elle est aussi un élément essentiel de la démocratie moderne qui est fondamentalement représentative et qui se définit comme un élan de s'approprier le droit du peuple de désigner (par les élections) et d'exercer effectivement ce droit en son nom, pour le plus avoir et le plus être de tous.

Quant à nous, l'élection est un moyen d'expression qui permet aux citoyens de traduire leur volonté, de participer à la gestion de la politique nationale en désignant librement leurs dirigeants ou leurs représentants par la voie des urnes.

Il existe plusieurs types d'élections selon les divers niveaux de circonscriptions administratives et d'après les différentes fonctions que les candidats sont appelés à exercer, notamment :

1. Election présidentielle : vote pour désigner le président de la République ou le Chef de l'Etat. L'élection présidentielle est un choix de l'autorité suprême de la nation en passant par les voies des urnes.

2. Election législative : vote pour désigner les députés à l'assemblée nationale ou des représentants du peuple.

3. Election municipale : vote pour désigner les conseillers municipaux.

De ce fait, nous pouvons énumérer quelques principes directeurs d'une bonne élection : les bonnes élections sont celles qui sont libres, démocratiques et transparentes.

1. Election libre

Par élection, libre on entend :

- Le respect des libertés fondamentales et des droits de l'homme ;

- Le droit à la liberté d'expression et d'opinions ;

- Le droit à la liberté d'association et de manifestation ;

- Le droit de s'engager dans son parti politique reconnu légalement ;

- Le droit à l'égalité et à l'équité pour tous.

2. Elections démocratiques

Par les élections démocratiques, le peuple a un mot à dire sur les décisions qu'affectent la vie de la société toute entière, donc gouverner par des pratiques des institutions et des règles équitables applicables à tous, le traitement égal des femmes par rapport aux hommes et la prise en compte des groupes vulnérables, des personnes vivant avec handicap, et du défi à relever de l'analphabétisme, le bannissement de toute discrimination fondée sur la race, la tribu ou l'ethnie, la classe sociale, le sexe, la religion et sur tout autres caractéristiques non conformes aux règles démocratiques. La seule limite acceptable pour priver un citoyen de son droit de vote demeure la loi qui soit impersonnelle et générale.

3. Elections transparentes

Celles-ci restent caractérisées par les éléments suivants :

- Les mécanismes transparents de consultation, de représentation et de prise de décision ;

- Le respect des règles de procédure préalablement établies et clairement définies ;

- La communication ouverte à travers des cadres de concertation ; le recrutement d'un personnel qualifié et de probité morale reconnue ;

- L'acquisition d'un matériel fiable (urnes transparentes par exemple, l'encre indélébile, information des données fiables, bulletin de vote, etc.) ;

- L'établissement des listes électorales fiables, d'observation partisane (parti politique) et indépendante (observateur, neutre) des élections ;

- Le financement des partis politiques et la régulation des campagnes électorales ;

- L'affichage des listes des électeurs ;

- L'annonce des résultats provisoires sur base des urnes (scellées) a des vérifications par la Cour d'appel ou la Cour Suprême de Justice, suivant la nature du scrutin, en cas de contestation.

2. Autres définitions

L'élection est une procédure par laquelle les membres d'un groupe (quelle qu'en soit la finalité principale) seraient en mesure de désigner leurs dirigeants et d'effectuer des choix collectifs quant à la conduite de leurs affaires communes27(*).

Lulli LIPSON définit l'élection comme étant « l'événement décisif par lequel le peuple exprime sa volonté. C'est à ce moment et selon ce procédé que les citoyens qui sont assujettis aux lois s'affirment les maîtres de ceux qui font les lois.((*)7)

Maurice DUVERGER, de son côté, définit l'élection comme le « moyen le plus important et le plus courant dont disposent les citoyens pour faire connaître leurs opinions et participer à l'élaboration de la politique nationale. Il consiste pour l'ensemble des citoyens, à désigner parmi eux un petit nombre des représentants qui se chargent en leur nom et leur place de décider des affaires publiques »((*)8)

De ces deux auteurs, il se dégage que l'élection est le moyen par lequel le peuple exprime sa volonté de participer à la vie de la nation en choisissant les représentants dont les programmes cadrent avec ses préoccupations.

L'élection est une des pratique caractéristiques des régimes modernes organisée avec de degrés d'efficacité et de sincérité variables, un peu partout dans le monde contemporain. Une acception de Ferdinand Kapanga devenue très courante, considère le concept « élection » comme un moyen par lequel le peuple désigne ses représentants qui se chargent, en son nom et à sa place, de décider des affaires publiques.((*)9)

En d'autres termes, c'est un acte grave par lequel les électeurs sont appelés non seulement à faire connaître leur opinion, mais aussi à participer indirectement à l'élaboration de la politique nationale ou aux choix d'une orientation politique quelconque, poursuit-il.((*)10)

Afin d'éviter de tomber dans des controverses sans issues et comme ces définitions se complètent, nous faisons nôtre la définition de Ngoma-BINDA selon laquelle, les élections constituent un mode d'arbitrage des ambitions, d'accès au pouvoir, un mode légitime dans la mesure où il est pacifique.((*)11)

Par contre, le scrutin est un vote au moyen des signes ou bulletins posés dans un récipient (urne) d'où on les retire ensuite pour les compter. Cette opération électorale comprend alors le dépôt des bulletins dans l'urne, le dépouillement et la proclamation des résultats.

Il existe plusieurs modes de scrutin, appelés aussi systèmes électoraux. Les plus cités sont le scrutin majoritaire (uninominal, pluri nominal, à un tour, à deux tours), la représentation proportionnelle et les systèmes mixtes.

Pour l'élection présidentielle de 2006, la loi électorale a consacré le suffrage universel direct et un scrutin majoritaire absolu uninominal à deux tours alors que les élections législatives nationales et provinciales ont connu le suffrage universel direct au scrutin parallèle. Bref, il y a eu combinaison de deux scrutins majoritaire et proportionnelle en fonction de la taille de la circonscription.((*)12)

II. SYSTEMES ELECTORAUX

On appelle systèmes électoraux les modes du scrutin reconnus arrêtés et pratiqués pour désigner démocratiquement les candidats à leurs fonctions.

Actuellement, il existe deux types classiques des systèmes électoraux qui s'opposent à cet égard :

- Le scrutin majoritaire ;

- La représentation proportionnelle.

1. Le scrutin majoritaire

Ce système électoral se traduit par le fait que le candidat qui arrive en tête de la liste est élu. C'est-à-dire celui qui obtient le nombre supérieur de voix par rapport aux autres candidats. On distingue deux formes de systèmes majoritaires : il peut être majoritaire pur et simple à un tour ou système majoritaire à deux tours.

Dans le système majoritaire à un tour, le candidat qui obtient le plus grand nombre des voix est proclamé élu, quel que soit le total des voix obtenues par les adversaires. C'est le système pratiqué dans le cas des élections législatives à siège unique au Congo.

Par contre, le scrutin à deux tours, c'est la forme de système majoritaire où est élu celui qui obtient la moitié de voix plus une voix au premier tour. En cas de non réalisation de la majorité absolue au premier tour, un second est organisé où sera élu le candidat. Il est pluri nominal lorsque plusieurs candidats sont élus dans chaque circonscription électorale.

2. La représentation proportionnelle

Elle est un système dans lequel les sièges à pourvoir sont repartis entre les listes en présence proportionnellement au nombre de voix obtenues. Ce dernier système favorise la représentativité de petites tendances politiques.

2.1. Enjeu électoral

Par définition, un enjeu c'est ce que l'on peut gagner ou perdre dans une compétition, une entreprise.((*)13) Pour le peuple, l'enjeu majeur des élections est de le rendre libre et réellement indépendant, c'est-à-dire maître de son destin propre. C'est l'enjeu de l'autodétermination. Malheureusement pour certains politiciens et groupes politiques, les élections sont une opportunité de se hisser au pouvoir ou de contrôler celui-ci dans le but d'acquérir ou de sauvegarder certains avantages.

Selon notre entendement, l'enjeu électoral c'est le centre d'intérêt autour duquel les élections sont organisées ou encore, les attentes et les aspirations du peuple autour des élections.

SECTION II : CADRE THEORIQUE

La théorie de rationalité par rapport à des fins et des valeurs, chère à Max WEBER et Jürgen HABERMAS constitue le fondement de notre travail.

Les organisations modernes sont des structures en quête de performance entendue ici comme le résultat atteint lorsque les moyens humains et matériels ont été adéquatement mobilisés. A cet égard, la performance devient la conséquence d'un choix optimal que fait une organisation.

Mushi MUGOMO pense que le concept même de la performance est impensable sans son substrat essentiel à savoir le concept de rationalité. Il atteste que les organisations ne vivent et se comportent que par rapport aux objectifs qu'ils se sont fixés.

Sous cet angle, la rationalité devient le fondement de l'action aussi bien individuelle que collective étant donné que les hommes se déployant dans une organisation autant que l'organisation elle-même, mobilisent leurs énergies dans l'unique but de réaliser ce qui fonde leur existence au sein de l'organisation.

Dans la perspective de Max WEBER, la rationalité transparaît comme la démarche que construit une organisation en mobilisant ses ressources globales dans le but d'atteindre, dans un environnement d'incertitude des objectifs qui justifient le but existentiel de l'organisation

Comme on peut le constater, la rationalité est une stratégie de gestion et d'adaptation à la complexité de faits qui concernent la vie des organisations. « Une motivation dont il faut déceler les contours et cerner les variabilités » de sorte que les journalistes qui sont sur le terrain en vue de couvrir les événements y afférant se comportent en conséquence. C'est la raison pour laquelle, le profil de ces reporters doit être à la hauteur des enjeux de la guerre et des contours de la configuration des intérêts immédiats, apparents et lointains. La rationalité postule la prise en compte des dimensions suivantes :

- La rationalité substantielle : Celle-ci, aux dires de Henry MINTZBERG, recommande à l'organisation la mise en place d'une « intelligence de l'environnement intra et extra sociétal dans le but de permettre à ses membres de se comporter dans le processus difficile de la quête des finalités, sur la base du principe de conséquence de causes »

- La rationalité procédurale, atteste que les acteurs doivent se comporter en connaissance des conséquences.

Dans tous les cas, selon MINTZBERG, les organisations ne doivent pas ignorer que leur capacité à être performante requiert un comportement finalisé qu'elles savent elles-mêmes initier et contrôler.

Cependant, en suivant les considérations sur la rationalité, l'on serait tenté de croire que la programmation et la volonté suffisent pour une organisation de réaliser ses finalités. La notion de rationalité limitée empruntée à Herbert SIMON révèle que les acteurs entendus soit comme organisations soit comme individus sont en réalité limités dans leur volonté par plusieurs choses telles que le flottement de l'environnement, la fluidité de la structure sociale, le contrôle déficitaire des flux informationnels, les pesanteurs organisationnelles dues aux structures, aux hommes, à leur faible intelligence et sens d'adaptabilité, aux aléas politiques de sorte que tout en voulant mieux faire on peut constater que l'on n'a pas bien fait ou pas du tout.

II.1. OPERATIONALISATION DU CONCEPT DE RATIONALITE CHEZ HABERMAS

Opérationnaliser le concept rationalité revient à intégrer des principes entre les dimensions et les indicateurs. Ainsi, selon HABERMAS, la « rationalité » par rapport à une finalité, peut être appréhendé à partir de la dimension Instrumentale ainsi que les stratégies.

II.1.1 LA DIMENSION INSTRUMENTALE

Cette dimension fait allusion à la technique, ainsi Habermas établie une distinction entre les moyens techniques et les règles techniques. Par moyens techniques, il désigne des moyens permettant la réalisation effective des objectifs en recourant aux instruments, machines et autres automates. Tandis que par règles techniques, Habermas, révèle un système de stratégie, les règles du choix rationnel.

Cette cogitation de Jürgen Habermas, nous incite à intégrer, dans notre recherche, certaines composantes avec multiples indicateurs notamment :

- Composante « savoir faire » et « qualification » ce qui implique comme indicateur le niveau de la compétence du personnel, son statut eu égard aux attentes. On distingue ainsi, les compétences conceptuelles [Analyser, comprendre, agir de manière systémique] et les compétences techniques [Méthodes, processus, procédure, techniques d'une spécialité]

- Composante « force productrice » renvoie aux indicateurs ressources humaines et matérielles en se référant à la collecte, au traitement et à la diffusion d'information.

II.1.2. LES STRATEGIES

La stratégie selon le petit Larousse illustré, est l'art de coordonner des actions, de manoeuvrer habilement pour atteindre un objectif. Pour Habermas la stratégie est l'ensemble des règles qui président au choix rationnel. Ce choix pourrait se réaliser en conformité avec la théorie de la compétence.

Selon Sandra BELIER la compétence permet d'agir et/ou de résoudre des problèmes professionnels de manière satisfaisante dans un contexte particulier, en mobilisant diverses capacités de manière intégrée. Et Guy le BOTERF d'ajouter que la compétence est la mobilisation ou l'activation de plusieurs savoirs, dans une situation et un contexte donné.

Ainsi, il distingue plusieurs types de compétence entre autre :

- savoirs théoriques [savoir comprendre et interpréter]

- savoir-faire procédural [savoir comment procéder]

- savoir-faire cognitif [savoir traiter de l'information, savoir raisonner]

Ceci répond de façon circonstanciée aux questions :

- Qu'est ce qu'on poursuit ?

- Par quel moyen peut-on l'atteindre ?

- Comment le traiter ?

Nous soustrayons à cet effet, deux composantes de la dimension « stratégie », par rapport à notre recherche, à savoir :

- Composante « objectif » et « qualificatif » qui permet, d'une part à guider le travail et la mise au point des moyens et d'autre part, de mesurer l'efficacité finale de l'action. L'indicateur ici c'est la définition claire de la mission que s'octroie une chaîne dans une zone donnée.

- Composante « moyens » en plus des ressources humaines et matérielles, il s'avère indispensable d'évoquer ici les moyens financiers disponibilisés pour atteindre les objectifs.

La notion du concept de la rationalité basée sur des indicateurs tels que présentés ci-dessus nous permet de dresser cette grille d'investigation :

Tableau n°1 : Opérationnalisation du concept de la rationalité

CONCEPT

DIMENSIONS

COMPOSANTES

INDICATEURS

Rationalité par rapport à une finalité

Instrumentale

Stratégie

Savoir faire

Forces productives

Objectifs

Moyens

Compétences conceptuelles et techniques

Ressources Humaines et matérielles

Mission de la chaîne dans une zone donnée

Investissement financier

I.2. PRESENTATION DE LA VILLE DE KISANGANI

Considérer les élections présidentielles et législatives dans la ville de Kisangani comme une chose abstraite, comme une quelconque consultation en l'air, sans avoir une connaissance suffisante du milieu dans lequel elles ont été organisées, serait s'exposer à ne pas comprendre les particularités et à formuler des critiques admissibles seulement par les profanes du milieu.((*)7)

L'un des plus grands mérites de MONTESQUIEU aura été de mettre l'accent le premier sur les influences multiples qui déterminent les lois afin de les rendre convenables au peuple pour lequel elles sont faites et sur les inconvénients qu'il y a eu ne pas tenir compte des rapports qu'elles ont avec le monde ambiant. Ces rapports, il en donne la nomenclature dans l'esprit des lois. Les lois doivent être relatives à l'histoire du milieu, à sa physique, au climat, à la qualité du terrain, à sa situation géographique, à sa grandeur, au genre de vie des peuples, à ses croyances, à leurs richesses, à leur nombre, à leur commerce, à leurs moeurs, etc. Enfin, elles ont des rapports entre elles, elles en ont aussi avec leur origine, avec l'objectif du législateur, avec l'ordre des choses sur lesquelles elles sont établies. C'est dans toutes ces vues qu'il faut considérer.

De ce fait, pour rendre intelligible et compréhensible au lecteur le sens du choix proposé sur la ville de Kisangani, il est plus que nécessaire de présenter la situation générale du milieu d'étude.

I.2.1. Aperçu historique

Fondée le 1er décembre 1885, par l'explorateur Anglais STANLEY, la ville de Kisangani tire son origine du poste des colonisateurs habité par les pécheurs GENIA venus du Nord-est et ce, à l'issue d'un accord signé entre le BAKUMU et les arabisées en janvier 1877.((*)8)

La colonisation actuelle de la ville de Kisangani est partie de StanleyFalls et des cataractes qui présentent un rétrécissement du fleuve Congo.

Avant 1876, la station s'appelait SINGMITIM. Devenus alors seuls maîtres du milieu après leur accord avec les Arabisés, les belges amorcèrent les travaux de développement spatial de la ville au nom de l'Etat Indépendant du Congo. Le territoire de Stanley ville en 1939. Et le territoire du Stanley englobait trois compositions :

- La circonscription arabisée ;

- La circonscription de Wagenia ;

- La circonscription de Lubuya-Bera.

Par arrêté ministériel du 26 mars 1957, ces circonscriptions acquièrent le statut de ville avec la dénomination « commune ». C'est par la décision du gouverneur général notamment l'ordonnance loi n°27/393 du 6 septembre 1958 de la colonne que le centre administratif Stanley obtiendra le statut de ville et de ce fait, sera baptisé Stanley ville.

Plus tard, grâce à l'ordonnance présidentielle n°67/228 du 3 mars 1967, l'appellation Stanley ville sera laissée de côté pour être remplacée par celle de Kisangani en 1971, elle changera l'appellation « commune » à celle de « zone ». Ainsi la ville de Kisangani est née à partir de la Zone MAKISO et les autres sont venues après.

I.2.2. Aspect géographique

La ville de Kisangani est bornée par les territoires du District de la Tshopo : au Nord le territoire de Banalia, à l'Est le territoire de Bafwasende, au Sud le territoire d'Ubundu, à l'Ouest les territoires d'Opala et d'Isangi.((*)9)

La ville de Kisangani s'étend sur une superficie de 1.914 Km², elle est située en plaine forêt équatoriale à 0°30, au Nord et 25°20, Est à 80 Km de l'Equateur. Son climat est chaud et humide de type équatorial. Son altitude moyenne est plus ou moins 365 Km et 410 Km au niveau de la mer et du fleuve Congo. Avec une température mensuelle moyenne de 25°C, il y est noté quelques fois des températures voisines à 35°C. Il pleut toute l'année et les précipitations annuelles moyennes sont de l'ordre de 1.700m/amp.

Elle est construite à cheval sur le fleuve Congo du Sud à l'Ouest et constitue le terminus de la voie navigable de 1934 Km qui la relie à Kinshasa la capitale.((*)10)

I.2.3. Aspect politico administratif

Par ordonnance n°12/357 du 6 septembre 1958 et la décision du gouverneur général du 15 juillet 1959, le statut de ville a été accordé à l'agglomération Kisangani qui est à la fois chef-lieu de la province Orientale et conserve son statut de ville. La structure administrative de la ville de Kisangani est identique à celle de toute autre ville de la République.((*)11)

En tant qu'entité publique décentralisée, conformément aux dispositions du décret-loi n°081, portant organisation territoriale et administrative de la République Démocratique du Congo du 2 juillet 1998, Kisangani est une ville dotée d'une personnalité juridique. Elle comprend six communes subdivisées en quartiers ainsi que la Collectivité Secteur Lubuya-Bera.

I.2.4. Sur le plan économique

La place qu'occupe la ville de Kisangani dans la classification politico-économique des villes de la RDC est non négligeable. Depuis 1952, la ville est passée de la cinquième à la troisième place aujourd'hui après Kinshasa et Lubumbashi.

La position économique stratégique qu'occupe la ville de Kisangani fait de cette ville un centre d'import et export, en tenant compte de la vocation économique de la Province Orientale, capitale du troisième pool économique, la ville de Kisangani est considérée comme un moyen pour l'Est du pays. Elle joue le rôle d'important centre de communication nationale avec le port de l'Office National de Transport (ONATRA) et ses deux aéroports : l'Aéroport International de BANGBOKA et l'aéroport national de SIMI-SIMI.

En tant que point de rencontre routière et aérienne de pool économique que le pays possède, la ville de Kisangani est également le terminus de l'axe fluvial Kinshasa Kisangani avec une longueur de 1.700 Km et l'axe fluvial ferroviaire qui assure une liaison centre avec les provinces du Maniema et du Katanga sans oublier le réseau routier orienté vers l'Est et vers le Nord du pays.

Par ailleurs, la ville de Kisangani dispose de quelques entreprises publiques et privées, lesquelles se caractérisent par une évolution lente et dont une partie de la population active est réduite au chômage qui suit à la destruction du tissu économique du pays en général et surtout des différentes guerres dont la ville de Kisangani était victime.

S'agissant de l'évolution économique de la ville de Kisangani, JEWSIEWCK la résume de la manière suivante : « le développement du centre extra coutumier assure à la ville une population dont ses besoins naissent et développent les activités économiques propres à un centre urbain. Il s'avère important de constater que ce sont les africains eux-mêmes qui, graduellement à partir de la deuxième guerre mondiale, ont développé la petite entreprise de la cité africaine, destinée aux consommateurs africains, cette activité assure la survie de la ville après la crise consécutive ».

I.2.5. Situation démographique

La ville de Kisangani est composée d'une population hétérogène comprenant d'une part les immigrés venus d'autres provinces du pays et celles des populations de différentes tribus de la province Orientale. Ainsi, à ce sujet, André BOLS, considère la ville comme étant un centre, plus ou moins fermé sur lui-même, habité en permanence. La concentration de la population y est plus ou moins forte.

D'après Léon de SAINT MOULIN, « l'examen de la provenance des habitants de Kisangani souligne bien cette importance nationale de Kisangani. Si la majorité des habitants de Kisangani y sont nés ou sont originaires de la sous région de la Tshopo, la zone de recrutement de la population est cependant très large.((*)12) Toutes les régions du pays y sont représentées par les groupes suffisamment nombreux ».

Par sa diversité, la population de Kisangani s'est recrutée dans l'hinterland ; elle est diversifiée sur le plan culturel et très large. De ce fait, aucune ethnie n'a été dominante à Kisangani. Les ENYA et les KUMU sont des premiers habitants de la ville de Kisangani.

A côté de ce qui vient d'être dit, faudrait-il ajouter que la ville de Kisangani n'héberge pas uniquement les nationaux, mais également les étrangers. On y trouve les populations de plusieurs nationalités : belge, Malienne, Sénégalaise, Libanaise, Chinoise, Ghanéenne, etc. Surtout avec la présence de la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC).

En 2004, la population de la ville de Kisangani s'élève à 677.614 habitants.

I.3. Etat des lieux de la presse boyomaise

Il est ici question de présenter les organes de presse où les journalistes formés aux sciences de l'information et de la communication travaillent. Nous allons présenter les organes de presse que nous avons choisis selon la nature des médias : la presse écrite et la presse audio-visuelle.((*)13)

I.3.1. La presse écrite

Etat de lieu

Il existe actuellement dans la ville de Kisangani plusieurs journaux qui sont édités sur place, mais paraissent d'une manière sporadique. Le tirage moyen oscille entre 50 à 100 exemplaires. Cependant, le manque d'imprimerie dans la ville depuis 2003 a fait que la qualité technique et la présentation de ces journaux soient à déplorer, des journaux ayant essentiellement le format A4, montés à la main ou carrément agrafés.

Ces journaux locaux dont les sièges sont souvent mal connus sont : le thermomètre, le Nationaliste, la Boîte Noire, la Libre Orientale, le Projecteur, le Solidaire, Boyoma Record, Mwangaza, Priorité Santé. Ici on peut faire une exception du journal Ecole MONGONGO qui bat le record en ce qui concerne la régularité de publication, chaque après deux semaines, avec 500 exemplaires. Il y a aussi quelques bulletins ou feuillets édités par certaines ONG locales tels que :

- L'Echo du paysan par l'ONG BDD de l'Eglise Protestante de la 13ème CBFC.

- La Voix de l'Artisan de l'ONG « APILAF ».

- Femmes Nouvelles de l'ONG « Collectif des Femmes ».

- Justitia de l'ONG « Justice et Libération ».

A part ces journaux et feuillets locaux, il y a aussi d'autres qui sont imprimés à Goma ou à Kinshasa et qui ont une représentation à Kisangani. Il s'agit de Les Coulisses, Le Millénaire, La Référence Plus, La Gazette de l'Orient, Le Potentiel, Le Forum des As, ...

Quant aux agences de presse, il existe une officielle (l'Agence Congolaise de Presse) et une deuxième privée de création récente dénommée « Association des Médias Sans Frontières, Agence de presse libre » (ASLF/APL) non opérationnelle depuis lors par rapport à sa production et la distribution des nouvelles des affiches arborées par des informations tirées de l'Internet au public boyomais, celles de la MONUC ont été détruites lors des manifestations des étudiants en 2004.

Tableau de la presse écrite éditée à Kisangani

1. Tableau de la presse écrite éditée par les particuliers

Dénomination

Lieu d'implantation

Représentants

1.

Le Thermomètre

Makiso

Sas LITETE

2.

Le Nationaliste

Makiso

Willy BULOKO (décédé)

3.

La Boîte Noire

Makiso

Edmond MUKUTA

4.

Le Projecteur

Makiso

Michel BILO Bundro

5.

Priorité Santé

Makiso

Jean-Pierre LIFOLI

6.

La Libre Orientale

Makiso

Papy KALOKOLA Lionga

7.

Mwangaza

Makiso

Clément MANGUBU Lotika

8.

Le Solidaire

Makiso

Raymond MOKENI, E.K

9.

Huis Clos

Makiso

-

10

Boyoma Record

Makiso

Massoudin

Il convient de signaler que la province Orientale, en général et la ville de Kisangani en particulier, à défaut de l'unique imprimerie, celle de la Procure des Missions, fait que toutes les publications de la presse écrite sont faites au moyen des machines photocopieuses.

L'absence d'une imprimerie est une difficulté réelle pour le sort de la presse écrite. En plus de cela, il y a aussi le problème lié au financement. Cette situation qui date de plusieurs années fait que certains éditeurs se sont résignés à publier dans ces conditions.

Quel que soit cet environnement difficile, les journaux et feuillets circulent sur le marché de la ville en quantité très limitée, sauf le journal Ecole MONGONGO, comme nous l'avons dit, qui imprime plus de 500 exemplaires.

2. Tableau de la presse écrite éditée par les ONG locales

Dénomination

Lieu d'implantation

Représentants

1.

Echo du Paysan

Makiso

BDD de la 13ème CBFC (Communauté Baptiste du Fleuve Congo)

2.

La Voix de l'Artisan

Makiso

APILAF

3.

Echo du CRONG

Makiso

Bureau Provincial du CRONG

4.

Femmes Nouvelles

Makiso

Collectif des Femmes

5.

Le Signal

Makiso

Congo en Images

6.

Vox Populi

Makiso

Vox Populi

7.

Justitia

Makiso

Justice et Libération

Malgré la présence de l'unique imprimerie, celle de la Procure des Missions, cette presse évolue tant bien que mal parce qu'elle est fournie par ses propres ONG.

I.3.2. La presse audio-visuelle

I.3.2.1. Radiodiffusion

Il existe actuellement plusieurs chaînes de radio implantées dans la ville de Kisangani. Cependant, ces entreprises de communication et information se diffèrent les unes des autres, d'après leurs statuts et autres. Selon qu'elles sont publiques ou privées, communautaires, confessionnelles, commerciales et humanitaires.

Ces entreprises publiques ou privées sont :

a. Publique

- La RTNC (La Radio Télévision Nationale Congolaise)

b. Privées

- RTA (radio Télévision Amani)

- RALIK (Radio Liberté Kisangani)

- RTNB (Radio Télévision Numérique Boyoma)

- OPED FM

- Radio Okapi de la MONUC

- RTK (Radio Télévision Kintuadi)

- RTDI (Radio Télévision Evangélique pour le Développement Intégral de la 21ème CNCA)

- RTPH (Radio Télévision Pêcheurs d'Hommes).

DENOMINATION

ANNEE DE CREATION

STATUT

LIEU

COUVERTURE EN KM²

NATURE DES SUPPORTS

RTNC

1955

Publique

Makiso

100

Nouvel émetteur avec Téléconsult

RTA

1996

Confessionnelle et commerciale

Makiso

100

Eglise Catholique pôle Est ARCO partenaire Centre LOKOLE

RALIK

2006

Commerciale

Makiso

100

Propriété du MLC

RTPH

2001

Confessionnelle

Makiso

75

Radio évangélique

Radio Okapi

2002

Humanitaire

Makiso

80

Studio à Kisangani et 3 antennes relais

RTNB

2007

Commerciale

Makiso

-

Privée

OPED FM

2007

Commerciale

Makiso

-

Patrimoine de l'ONG OPED

MWANGAZA

2004

Communautaire

Tshopo

100

Radio communautaire partenaire de RFI

RTK

2006

Confessionnelle

Makiso

50-75

Radio évangélique

RTEDI

2005

Confessionnelle

Makiso

25-30

Radio évangélique

I.3.2.2. Etat des lieux des radios

Dans son programme d'appui aux médias congolais, le GRET((*)14) (Groupe de Recherche et d'Echanges Technologiques) a lancé une mission d'identification en vue de dresser un état des lieux des Radios en République Démocratique du Congo.

Cette étude a abouti à la recherche de la présente cartographie des radios en RDC. Actuellement, il n'existe pas d'outils clairs et précis faisant l'état des lieux des radios existantes. Avant les élections et dans le souci de faire passer le maximum d'information à l'ensemble de la population, il a paru essentiel de collecter une série des données sur les radios, en général et les radios communautaires, en particulier.

Au total, 223 en province orientale en décembre 2005 et particulièrement 7 à Kisangani. Elles sont reprises sous plusieurs catégories :

· Radio publique (RTNC) ;

· Radios communautaires (membres d'ARCO) ;

· Radios confessionnelles (Radio catholique et évangéliques) ;

· Radios commerciales y compris les radios politiques RALIK et OPED FM ;

· Radios humanitaires et internationales (Okapi, BBC, RFI et Africa N°1).

Cette cartographie constitue un outil important qui permettra des interventions dans les domaines :

- D'accroître l'efficacité de la diffusion des informations destinées à la population ;

- D'identifier les besoins des radios (matériels, formation) ;

- D'identifier les zones non couvertes par la radio ;

- De connaître l'état des patrimoines des radios.

En observant cette cartographie, nous constatons que la quasi-totalité de ces radios est localisée dans la Commune Makiso et une d'entre elles dans la Commune Tshopo (Mwangaza). C'est ainsi que nous avons cherché à connaître les raisons de cette prédilection d'implantation dans la Commune Makiso. Il se dégage deux raisons, à savoir : socio-économique, sécuritaire et stratégique.

CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce chapitre, il a été question pour nous de présenté le cadres théorique de notre étude. Nous avons explique les différents concepts. Nous nous sommes également intéressés a expliqué le cadre de notre étude qui est la ville de Kisangani en faisant également allusion a sa configuration actuelle des medias.

DEUXIEME CHAPITRE : COUVERTURE MEDIATIQUE DES ELECTIONS DE

2006 A KISANGANI

O. INTRODUCTION

Dans ce chapitre, nous abordons le vif de notre étude, à savoir l'analyse des compétences dont les journalistes de la ville Kisangani se sont servis pour couvrir les élections de 2006

SECTION I : LES COMPETENCES

II.1.1. Compétence idéale

Un journaliste a pour fonction de porter la bonne information, au bon moment, à son lecteur, auditeur ou spectateur. Qu'il travaille en agence, dans un organe de presse quotidien d'information générale ou spécialisée, le journaliste doit être en quête de l'actualité. Ainsi, la pratique du journalisme, sur le plan de la forme, repose sur certains principes fondamentaux et universels, qui ne doivent jamais être transgressés, à savoir ;

- L'exactitude

- L'équilibre

- La clarté

- La distinction entre les faits et les commentaires

- Le respect des personnes et la protection des sources28(*).

1° L'exactitude

Il s'agit ici pour le journaliste reporter de vérifier les faits qu'il rapporte. L'idéal serait pour lui de procéder à la double vérification, c'est-à-dire tenter de revoir la même information auprès d'une deuxième source. Cela dans le but de ne rapporter qu'une information exacte exempte de toute rumeur et chargée de précision.

L'exactitude des informations est un principe fondamental du journalisme professionnel. Tout renseignement se trouvant dans un reportage doit être totalement exact. Tel est le cas pour les noms des candidats, leurs déclarations, les nombres précis et les descriptions des personnes, les lieux et les événements. Les candidats et les électeurs peuvent parfois devenir émotifs pendant la campagne électorale, leurs propos doivent être rapportés avec beaucoup de précaution afin d'en révéler le véritable contenu tout en essayant d'expliquer le contexte sans exagération des vérités partielles. Dans ce métier, chaque journaliste essaye toujours d'être le premier à obtenir les informations. Mais ce qui est le plus important, c'est la véracité de ces dernières. Les électeurs ne déclareront rien aux journalistes s'ils risquent de voir leurs propos déformés ou si les idées ne sont pas correctement rapportées.

2° L'équilibre

Le journaliste, dans sa quête d'une bonne information surtout dans une zone de conflit, doit avoir en esprit comme maître mot, l'équilibre. Il s'agit, en effet, de donner les différents points de vue sur un événement, notamment dans le cas d'une question controversée, sociale, politique ou économique. Le journaliste s'efforcera, à cet effet, de donner la parole à toutes les parties RENARD, Y. La pratique du journalisme en période électorale, condensé inédit de formation des journalistes de la Radio Okapi 2003.impliquées. Pendant la campagne électorale, la presse s'est s'intéressée au moins à trois éléments essentiels qui sont : les partis politiques et les candidats et aux électeurs.

Les candidats qui partagent le même programme électoral et soutiennent le même dirigeant politique appartiennent au même parti politique. Si ce parti est élu par la majorité des électeurs, le chef du parti deviendra alors le chef du gouvernement ou président. Ou si un parti politique remporte la majorité des voix ou des sièges au parlement, il deviendra le gouvernement et son dirigeant deviendra le premier ministre ou le chef du gouvernement.

Il peut y avoir plusieurs partis politiques en compétition parmi lesquels certains n'auraient pas de candidats à présenter dans plusieurs régions du pays. Mais, la presse devrait informer les électeurs sur chaque parti politique. Par ailleurs, il peut exister un certain nombre de candidats n'appartenant à aucun parti mais qui souhaitent être élu afin de servir les citoyens. Ils sont communément appelés « candidats indépendants »29(*).

3° La clarté

Le journaliste à, entre autre doivent dans l'exercice de sa fonction d'assurer la vulgarisation. Il doit utiliser des mots simples qui peuvent lui permettre d'avoir un auditoire plus large auprès des consommateurs des informations. En d'autres termes, comme l'a toujours soutenu Bernard MUNSOKO, le journaliste ne remplirait pas sa mission s'il ne se fait pas comprendre par son public qui, du reste, est varié. Il doit en même temps s'adresser aux professeurs d'universités et aux paysans. Ainsi, il est obligé d'avoir un langage clair30(*).

4° La distinction entre les faits et les commentaires

Le journaliste est censé rendre compte des faits. Il peut, dans la mesure du possible, émettre un avis ou un jugement sur un événement. C'est à ce niveau qu'il doit faire la part des choses. Le reportage porte, nous le savons, sur des faits réels et non sur des fictions. Faire la différence entre les faits et les commentaires revient à se démarquer des ses opinions lorsqu'il faut rendre les faits.

Tout bon journaliste, dans sa relation, doit souligner cette ligne de démarcation. En cas d'une couverture médiatique électorale, le mieux serait de ne rapporter que les faits et, à toute occasion, donner la source de toute information. Chaque parti politique à ses propres idées concernant la priorité des problèmes à traiter, ce qu'il promet de faire pour les résoudre et aussi les raisons qui poussent les électeurs a voté pour ce parti. Ces idées sont appelées « programme politique » ou« manifeste » du parti. Il se peut qu'il y ait des sujets considérés comme étant préoccupants par les citoyens, mais bien souvent les politiciens évitent d'aborder la question par crainte de soulever une vive polémique par certaines déclarations. Une presse professionnelle doit néanmoins aborder toutes ces questions importantes et demander à chaque parti politique d'y répondre31(*).

5° Le respect des personnes et la protection des sources

La recherche de l'information résulte du droit du public d'être informé, de connaître la vérité sur des faits. Cela cependant ne sous en tend pas la négligence du droit des individus à leur honneur, à leur vie privée et leur intégrité physique. Tout journaliste doit, en principe, dans son travail, mettre à l'esprit que le droit fondamental à l'information n'exclut pas le droit fondamental à l'honneur et à la vie privée.

L'information publique passe par la recherche de la vérité. Cette démarche pourrait, dans certaines mesures, ne pas plaire à certaines personnes qui tenteront de nuire et au journaliste et à sa source. A cet effet, le journaliste est censé protéger sa source.

A ces principes journalistiques s'ajoutent les qualités requises pour un bon journaliste:

- La rigueur

- L'honnêteté

- La précision

- La curiosité,

- La rapidité,

- L'audace.

Ces qualités riment bien entendu avec le travail des journalistes. L'idéal serait que le journaliste s'arme de la rigueur, de l'honnêteté et de la précision dans le traitement de l'information, ce qui témoigne le professionnalisme dans son action. Reporter sans frontière souligne à cet effet que la crédibilité d'un journal, d'un organe de presse, repose sur sa capacité à diffuser une information avérée et précise. Aussi, la publication d'une information vérifiée est-elle la garantie du sérieux, de la rigueur et de la bonne foi du journal ou de l'organe de presse32(*).

Seulement, dans une campagne électorale identitaire, il s'avère que les journalistes, en plus du respect de tous les principes fondamentaux liés à son métier doivent être en mesure, sur le plan du fond, de cerner certaines réalités du terrain et du dossier liées à la campagne électorale. Il s'agit ici de la maîtrise et de la connaissance du dossier traité. D'une manière générale, toute descente sur terrain d'un journaliste en reportage exige une préparation au préalable. Cette préparation est à la fois technique et intellectuelle. Cela suppose que le reporter, en plus de la préparation des matériels de reportage, doit aussi se documenter sur le sujet et le milieu dans lequel il sera en reportage.

Pour le cas échéant, le journaliste est censé, en tout état de cause :

- Avoir une connaissance appréciable sur les réalités sociologiques de chaque peuple existant dans son champ d'action, c'est-à-dire, l'historique de ce peuple, ses racines et ses origines. Ce qui implique à l'extrême, certains indicateurs notamment la connaissance de la langue la plus usuelle de la région. En préfaçant le guide pour communicateur un ouvrage de Jean NGOMA de la Radio Okapi, Georges SERRE alors ambassadeur Français en RDC a souligné que la précision des mots en journalisme et plus qu'une nécessité, c'est un devoir...des déclarations mal rapportées ou d'approximation de langage dans le compte rendu d'un événement ont eu des conséquences dramatiques...c'est pourquoi le mot juste doit être votre souci. Et cela malgré le fait que par moment le journaliste peut s'accompagner d'un interprète.

- Connaître les acteurs majeurs et principaux de la campagne sur le plan local, national et sous régional. Il s'agit en faite d'identifier les meneurs des groupes constitués sur base d'appartenance ethnique ou tribale.

- Avoir une maîtrise des ramifications sociopolitiques engendrées par des acteurs en concurrence sur base de leurs réalités sociologiques.

- Avoir la connaissance des enjeux politiques, économico financière. Il s'agira d'arriver à déceler ceux qui dans l'ombre tirent la ficelle, ceux qui exploitent pour d'autres fins, la lutte existant entre les partis. Et cela sur le plan local, national et sous régional.

Nous pouvons nous résumer en ce terme, plusieurs rédactions sont confrontées à la problématique du profil du journaliste qui devrait être envoyé sur terrain lorsqu'il s'agit d'une situation liée a la couverture médiatique d'une campagne électorale.

La question principale est celle de savoir s'il faut envoyer un journaliste spécialiste de la région ou un journaliste tout terrain. Il est préférable, dans des tels cas, de disposer des journalistes qui, tout en étant des journalistes tout terrain, soient également des spécialistes de la région. Un journaliste tout terrain, sous entend un journaliste qui a accumulé des expériences de différentes campagne électorale, qui a un sens solide dans la pratique et qui, du reste, a un savoir-faire indiscutable. Tandis que les journalistes spécialistes de la région n'ont peut-être pas tous les atouts techniques des reporters tout terrain, mais leur connaissance généralement approfondie du terrain leur permet des mises en perspective et leur donne accès à des sources que n'ont pas les autres.

II.1.2. Compétence effective

Il se dégage que les qualités telles que détaillées ci-dessus constituent à certains égards, le socle du professionnalisme dans le métier du journaliste. Dans une campagne électorale, il importe de souligner qu'en plus de l'exactitude, de la précision, de l'honnêteté dans la relation des faits, de la rigueur et de la clarté dans le traitement de l'information, le journaliste sur terrain devrait être non seulement un spécialiste de la région mais également un reporter tout terrain, habitué dans la couverture des zones à risque.

A cet effet, certains indicateurs entrent en compte selon Jürgen HABERMAS, notamment le savoir faire et la qualification qui impliquent la compétence conceptuelle, d'un côté basé sur l'analyse et la compréhension dans l'action et la compétence technique de l'autre côté, notamment en ce qui concerne les méthodes appliquées ainsi que la procédure empruntée pour une couverture médiatique.

Ainsi, nous posons la question de savoir si les journalistes des radios et télévisions de la ville de Kisangani ont répondu à ces exigences. Nous avons mené une enquête sur terrain afin de vérifier l'adéquation entre l'idéal de la profession en matière de compétence et du profil du journaliste et ce que la presse de Kisangani a disposé en terme de ressource humaine pour cette couverture.

A cet égard, notre enquête est partie de la notion de rationalité comme le souligne Max WEBER en faisant allusion à la mobilisation globale des ressources dans le but d'atteindre des objectifs et Henry MINTZBERG qui recommande une intelligence intra et extra sociétal afin de réguler le comportement des membres en quête de la finalité en connaissance des causes33(*).

Selon les rédacteurs en chefs certaines maisons de presse de la ville de Kisangani , une rotation permanente des journalistes a été organisée pour la couverture des élections législatives, présidentielles et provinciales de 2006. C'est-à-dire que pendant toutes les périodes de campagne les journalistes, station par station se relayaient les activités électorales.

A ce sujet, beaucoup de journalistes nous ont précisé que les premiers journalistes envoyés sur le terrain étaient des seniors c'est-à-dire des journalistes ayant acquis une certaine expérience dans la profession du journalisme. Cette sélection se faisait non seulement sur base des compétences mais aussi de la connaissance de la langue du milieu. Mais au fur et à mesure que les meetings se multipliaient et gagnaient du terrain, le travail des journalistes étaient devenu, pour les organes de presse une sorte de terrain de formation pour les journalistes dans la couverture des activités. « Des journalistes qui arrivaient sur place avaient la particularité souvent de ne pas connaître le terrain, c'était très intéressant de les voir travailler un peu comme des internationaux qui travaillent sans connaître le terrain... », a souligné Etienne Rougerie34(*).

Ainsi, Radio okapi est partie sur base du professionnalisme des journalistes pour couvrir les élections. Bien que n'ayant pas au départ des journalistes spécialistes en matière électorale, la Radio Okapi s'est constituée une banque des données sur la situation à Kisangani avec l'expérience des uns et des autres accumulée sur terrain lors des rotations organisées. Il faut ici signaler que par rapport à la délimitation de notre travail, entre Mars au juin 2006, certains journalistes de Radio Okapi, de la RTNC, de la RTA, de Mwangaza, etc., ont eu à effectuer 15 à 25 rotations sur le terrain. Et par ce fait, ils sont censés avoir une maîtrise de la situation par expérience.

Il convient de savoir qu'à chaque début, toute descente sur terrain était au préalable précédée d'une conférence de rédaction au courant de laquelle le journaliste reporter bénéficiait des certaines indications eu égard à la politique éditoriale, aux enjeux socio politiques sur terrain, aux motivations des parties engagées dans le conflit et surtout à sa sécurité.

Des éléments sur les différentes figures de proue de certains candidats étaient disponibles dans la rédaction. Des photos, des numéros de contact téléphonique, des cartes géographiques, des archives des reportages réalisés dans les différentes localités...bref une documentation assez abondante des expériences des journalistes sur terrain.

II.1.3. Objectifs de la couverture médiatique électorale

La mission principale de la presse en République Démocratique du Congo est d'accompagner le processus de paix et de démocratisation en donnant l'information vérifiée et vraie. Cet objectif s'inscrit dans le cadre même de ses fonctions.

A cet effet, l'intervention des medias boyomais pour une médiatisation des opérations électorales qui a éclaté dans cette partie de la République Démocratique du Congo s'inscrit dans le respect des valeurs qu'elle incarne tout en étant une Radio publique ou privée au service du public. Le journalisme professionnel a donc pour mission d'informer entièrement les citoyens sur les problèmes et sujets importants et les alternatives proposées afin qu'ils puissent voter consciemment.

Les élections doivent être équitables. Il doit y avoir des lois garantissant, pour tous les citoyens, un scrutin secret. Tous les candidats doivent par ailleurs avoir les mêmes droits et les mêmes chances de mener leurs campagnes électorales sans interférence quelconque. Les lois doivent être appliquées d'une façon équitable et chacun doit respecter les résultats du scrutin.

Les élections représentent un énorme défi pour les médias. Il est impératif que les journalistes connaissent les lois électorales. D'autant plus que leurs reportages consacrés aux candidats, aux partis politiques et aux sujets importants doivent être objectifs et conçu selon les règles du jeu.

Les médias devraient être la voix des électeurs. Les critères du journalisme professionnel comme l'exactitude, l'objectivité et la responsabilité doivent être respectés par tous les journalistes. Par ailleurs, les journalistes doivent être prêts à travailler pendant une période limitée et dans des conditions tendues où des pressions provenant des partis avec d'importants enjeux sont envisageables. Les medias incarnent et défendent les valeurs humaines notamment :

- L'altérité : c'est-à-dire le respect des différences entre cultures et la tolérance.

- La dignité de chacun, mise à mal par les situations de violence, de guerre et de crise. Les journalistes ont des responsabilités énormes envers les gens pour lesquels ils font leurs reportages et aussi envers les gens à qui ils diffusent ces reportages. Les journalistes sont tenus de protéger leurs sources quand les circonstances les y obligent. Les gens ne révèleront pas d'informations importantes comme par exemple la corruption politique, s'ils ont des raisons de craindre que leur identité soit dévoilée35(*).

Il est impératif que les journalistes aient recours seulement aux méthodes intègres pour obtenir des informations. Leurs enquêtes doivent suivre les normes internationales de la profession.

-L'impartialité

Tous les codes du journalisme insistent sur l'importance de l'impartialité et de l'objectivité dans la profession. Pour garantir l'impartialité, le journaliste doit faire des reportages équilibrés. Pour qu'il soit équilibré,le reportage doit inclure les opinions des deux côtés. Par exemple, quand un candidat profère une accusation ou une promesse dans son discours électoral,le journaliste professionnel doit introduire la réaction des autres candidats pour assurer l'objectivité de son reportage. Le fait d'introduire d'autres points de vue élimine tout soupçon de partialité ou de favoritisme36(*).

Un reportage équilibré doit être équitable. Le reportage peut mettre en exergue un candidat au lieu d'un autre par rapport à un événement d'actualité quelconque en raison de ce que celui-ci déclare ou fait par rapport à cet événement. Dans d'autres événements, il est important de mettre d'autres candidats en exergue pour assurer l'équilibre et l'équité. Il est vrai qu'il est difficile de garantir l'équilibre et l'équité dans chaque reportage, mais c'est un principe essentiel du professionnalisme dans le journalisme. Il y a toujours au moins deux points de vue pour chaque sujet d'actualité.

Même s'il travaille pour un média qui affiche le soutien d'un parti politique quelconque, le journaliste professionnel essayera toujours de garantir l'objectivité et l'équilibre de son reportage. Et même s'il travaille dans le service public, il est impératif que ses reportages introduisent des informations sur les partis d'opposition. Ceci est appelé « équilibre »37(*).

Cet équilibre doit être équitable autant que possible. D'autant plus, les médias privés et publics doivent garder les opinions et commentaires politiques séparés des actualités. Beaucoup d'électeurs ne dévoilent pas leurs opinions aux journalistes qu'ils soupçonnent de représenter les idées d'un seul parti politique. Les électeurs qui se méfient des journalistes expriment seulement les points de vue que le journaliste aimerait entendre sans véritablement révéler leurs opinions.

On peut définir « l'impartialité » autrement. L'impartialité exige que le journaliste professionnel ne soit pas affilié à un groupe ou à un mouvement politique. Si un journaliste est connu pour son militantisme politique, ses reportages perdront leur crédibilité même s'ils sont équilibrés et équitables. Le journaliste ne doit jamais prendre part dans une campagne électorale pour qui que ce soit et il ne doit jamais offrir ou recevoir de l'argent ou des cadeaux des partis politiques.

Que doit garantir un journalisme professionnel ? Le journalisme responsable ne doit pas être :

Diffamatoire

Le journalisme responsable ne reproduit jamais d'accusations et d'insultes infondées, ni ne déforme la vérité à propos d'une personne quelconque. Le journaliste peut mentionner dans son article des accusations et des propos diffamatoires mais en même temps, il doit garantir l'équilibre en introduisant les réponses aux accusations.

Dérivatif

Le journaliste professionnel ne se contente pas de répéter ce qui a été dit ailleurs sans une vérification préalable des faits. Reproduire aveuglement les informations des autres peut conduire à des informations erronées.

Malveillant

Le journalisme est puissant. Réaliser des reportages peut facilement nuire à la réputation d'un homme politique, mettre en danger les membres d'un parti ou inciter au désordre public. Par conséquent, le journaliste professionnel ne doit aucunement abuser de son pouvoir en déformant la vérité et en ternissant la réputation de quiconque à des fins personnelles38(*).

Corrompu

Le journaliste intègre n'accepte jamais des pots-de-vin et ne fait aucune faveur particulière aux politiciens et aux partis politiques. Le journalisme n'est pas à vendre. Les quatre critères ci-après sont essentiels pour garantir un journalisme professionnel, fiable et digne de confiance. Les reportages doivent être toujours précis, impartiaux et responsables. Ces critères concernent toutes les personnes impliquées dans ce métier tout comme les éditeurs d'articles et des émissions de radio, les rédacteurs, les directeurs de salles de presse, etc. Il ne faut jamais publier ou diffuser un reportage sur les élections qui ne comporte aucun élément fiable et vérifiable.

Un journaliste sérieux doit se poser toujours la question: Mon travail est-il conforme aux normes professionnelles du journalisme ? Est-ce que mon reportage sur les élections est exact, impartial et fiable ?

Les élections sont un événement majeur en période de paix. Elles impliquent un grand nombre de gens comme les responsables qui veillent sur le processus électoral et les volontaires qui font campagne pour les partis politiques. Les campagnes électorales peuvent provoquer de vives réactions chez les personnes témoignant d'actes de corruption et celles qui se lancent des accusations39(*).

Pour cette raison, il est important que la campagne électorale respecte certaines règles et procédures afin d'éviter les erreurs et la corruption. Le cadre législatif du pays doit appliquer ses règles d'une façon équitable à tous les partis. Les médias doivent aussi recevoir des consignes pour assurer la liberté et l'impartialité de leurs reportages sur les élections. Ce qui suit sont les éléments les plus importants dans une élection3 :

Le rôle des medias en période électorale

Chaque citoyen a le droit de participer aux élections,que ce soit comme électeur ou comme candidat, sans tenir compte de sa classe sociale, ni de sa caste, ni de son sexe, ni de sa religion. Le déroulement des élections soient régulier pour que les citoyens puissent réexaminer ou changer le parti au pouvoir. Le système de vote assure un scrutin secret et une transparence du dépouillement des votes. Les élections soient observées par une commission indépendante des politiques et du gouvernement. Les membres de la commission ne devraient pas appartenir aux partis politiques et doivent être composés de dignitaires de la communauté. Chaque citoyen a le droit de porter plainte à la commission en cas de litige. La commission doit réagir rapidement et équitablement et tout parti doit respecter ses décisions. Pour assurer des élections libres et équitables, l'état doit instaurer des lois garantissant que : le code électoral40(*).

Ainsi, l'objectif des medias Boyomais en périodes électorales de 2006, s'est dégagé clairement ici comme une conjugaison d'effort dans la diffusion avec objectivité des informations vraies dans le seul but d'arriver à susciter, dans la population le besoin de choisir des dirigeants convenables.

Nous nous sommes intéressé, à cet effet, à savoir comment s'organisait le déplacement des journalistes dans les différents endroits ou se déroulaient les meetings et réunions électoraux. La finalité est de jauger le travail des journalistes eu égard au bon déroulement des élections ainsi que leur apport dans la réussite des ces opérations

A cet effet, l'intervention des medias pour une médiatisation électorale dans de Kisangani s'est inscrite dans le respect des valeurs qu'incarne ces derniers. Ils ont incarné et défendu les valeurs humaines notamment :

- L'altérité : c'est-à-dire le respect des différences entre cultures et la tolérance.

- La dignité de chacun, mise à mal par les situations de violence, de guerre et de crise. Le rôle le plus important des médias est d'informer les électeurs des choix qui sont à leur disposition. Ils ont un deuxième rôle qui consiste à dire si les élections sont libres et équitables.

Les médias ont aussi un troisième rôle qui consiste à dévoiler les stratégies dont les partis politiques font usage pour gagner des voix. Les électeurs ont le droit de savoir les différentes promesses d'un parti politique à des différents groupes d'électeurs. Ils ont aussi besoin de s'informer sur les dirigeants des partis, sur leurs programmes politiques et sur leurs passés41(*).

La plupart des partis politiques mettent leurs chefs au centre de la campagne électorale. Par conséquent, le dirigeant du parti se comporte aimablement avec les électeurs pour gagner leur soutien. Les partis et leurs dirigeants choisissent

des programmes électoraux à travers lesquels ils visent à attirer le plus grand nombre d'électeurs possible. Chaque parti souhaite que les médias se focalisent uniquement sur leur dirigeant et leurs programmes politiques et qu'ils ignorent les autres partis.

L'une des principales stratégies d'un parti politique, c'est de gagner les votes de ceux qui ont soutenu le parti auparavant. Ces électeurs fidèles constituent essentiellement le noyau dur du parti. Ces voix pourraient être celles d'une région qui soutient un parti politique parce qu'il défend ses intérêts ou celles d'une classe sociale, par exemple, les agriculteurs ou les ouvriers, dont les intérêts sont défendus traditionnellement par le parti.

Durant les élections, les journalistes doivent connaître les moyens mis en oeuvre par le parti pour fidéliser ses anciens électeurs. Le parti est-il bien organisé ? A-t-il encouragé ses adhérents traditionnels à s'inscrire aux bureaux de vote ?Le dirigeant du parti passe-t-il la plupart du temps à s'adresser uniquement aux électeurs fidèles du parti ? Le parti est-il en train de perdre son électorat traditionnel? Si oui, quelle est l'opinion des électeurs fidèles au parti ?

Un parti politique ne peut pas remporter les élections en se basant seulement sur la fidélisation de ses électeurs. Le parti doit aussi attirer les voix des électeurs indécis. Ces électeurs pourraient être constitués de jeunes qui votent pour la première fois dans leur vie. Ils constituent donc une partie importante de l'électorat. Les voix indécises pourraient être composées aussi d'électeurs insatisfaits par leur parti et désirant un changement.

Dans certaines démocraties, les partis politiques envoient des volontaires dans les foyers pour faire campagne et gagner les voix des électeurs indécis. Ils leur envoient aussi des lettres et dépliants et font de la publicité dans les médias. Cependant, cette stratégie demande un grand nombre de volontaires et pourrait s'avérer coûteuse pour le parti. De plus, envoyer des gens faire du porte-à-porte pourrait effrayer certains électeurs. Cette stratégie pourrait également ne pas fonctionner dans des pays où la majorité de la population se trouve dans les montagnes ou ne sait pas lire42(*).

Dans d'autres pays pour mener leurs campagnes électorales, les partis politiques comptent sur les chefs locaux ou sur des personnalités célèbres pour influencer les électeurs. Il est strictement illégal que le chef local ait recours à la menace ou à la corruption pour acheter les voix des électeurs. Chaque citoyen a entièrement le droit et la liberté de voter pour son parti préféré.

Pour faire face aux fidélités traditionnelles et aux influences des responsables locaux, les partis politiques se tournent vers les médias pour diffuser leurs programmes directement aux électeurs. La couverture médiatique et la publicité, surtout la radio et la télévision, sont devenues indispensables dans les campagnes électorales d'aujourd'hui.

Stratégies des partis politiques43(*).

A travers la stratégie médiatique, le parti politique cherche à inciter les électeurs à voter pour son candidat à travers ce qu'ils voient, entendent et lisent sur le candidat dans les différents médias. Cette stratégie vise précisément les électeurs indécis ou ceux qui sont mécontents et qui s'intéressent peu à la vie politique. Les journalistes sont censés savoir ce que les partis cherchent à obtenir de la part des médias.

Les partis politiques utilisent généralement leurs dirigeants pour se donner une bonne image publique. Ils souhaitent que les électeurs réagissent positivement à l'image publique du dirigeant. Ils ont souvent recours à des spécialistes pour améliorer la prestation oratoire du dirigeant, soigner son aspect et son comportement public, par exemple, comment se comporter aimablement envers les gens et toujours conserver son calme en public. Les partis exposent également les images les plus photogéniques du dirigeant dans les espaces réservés à la campagne électorale pour attirer l'attention des électeurs44(*).

Les partis ont compris que les électeurs ont généralement tendance à croire ce qu'ils voient et entendent dans les médias. Pour cette raison, les partis créent ce qui pourrait être appelé « événements attendrissants ». Ces événements visent à présenter le dirigeant du parti comme une personne aimable en le montrant en train de rendre visite aux citoyens dans leurs foyers ou d'embrasser des enfants ou de s'adonner aux bains de foule. Les partis organisent aussi des conférences de presse dans lesquelles le dirigeant présente ses programmes et promesses électoraux et attaque les programmes des autres candidats et partis45(*).

Les partis pourraient ne pas souhaiter voir leur dirigeant rentrer dans un débat avec d'autres dirigeants. Les chefs politiques généralement préfèrent accorder des interviews aux journaux ou aux radios et aux chaînes de télévisions qui soutiennent leurs programmes électoraux.

Cette manipulation des médias représente un véritable défi pour les journalistes. Les journalistes professionnels souhaitent que les chefs politiques se prononcent sur les problèmes soulevés par la communauté ou bien ils expliquent aux électeurs la différence entre leurs programmes électoraux et ceux des autres partis politiques.

Néanmoins, les journalistes ne peuvent ignorer les conférences de presse et les « événements attendrissants » des dirigeants politiques car d'autres médias les diffuseront d'une manière ou d'une autre. Cependant, il est important que les journalistes posent des questions pertinentes aux chefs politiques au lieu de les laisser s'étaler sur des sujets qui enjolivent leur image.

Néanmoins, les journalistes doivent garantir l'équilibre en introduisant dans leurs reportages les avis et commentaires des chefs politiques et des électeurs sur une conférence de presse ou un discours prononcé par un chef de parti quelconque. Il est difficile de poser des questions mais le journaliste doit toujours faire preuve de courtoisie et de respect. Réaliser un reportage objectif demande beaucoup de temps et de travail mais le journaliste professionnel n'oubliera jamais d'introduire dans son reportage toutes les facettes de l'histoire.

Pour se protéger au mieux des critiques, le journaliste doit toujours réaliser des reportages objectifs.

SECTION II : COMPETENCE MATERIELLE ET FINANCIERE

II2.1 Compétence matérielle

L'actualisation du schéma de la communication par Harold LASSWELL part d'une série de question qui marque le processus de communication à savoir ; Qui a dit quoi ? À qui ? Par quel canal ? Et avec quel effet ? Partant de ce schéma notre préoccupation est basée sur la question par quel canal le message passe. Au sens strict du terme, le canal réfère aux moyens techniques de diffusion. Abordant ici la question de la compétence matérielle et logistique, nous faisons allusion aux moyens techniques qui pour HABERMAS permettent la réalisation effective des objectifs. En cela on recourt, souvent aux instruments, machines et autres engins46(*).

A cet effet, nous avons été obligé de chercher à savoir quels ont été les moyens techniques disponibilisés par les medias boyomais pour la couverture et la transmission des informations en rapport avec la couverture électorale présidentielle et législative de 2006 à Kisangani.

Si la presse boyomaise a mobilisé une forte ressource humaine, il en est de même des matériels. Les télévisions et radios Boyomaises disposent chacune d'un émetteur FM amplifier Db Electronica de 1 kW et d'un FM Exciter Db Electronica KE 20,100 voire 500 ainsi qu'un décodeur Multichoise DSTV. Ces matériels permettent de recevoir le signal de Kinshasa et de l'émettre sur l'ensemble de la ville de Kisangani et ses environs. Les émetteurs de Radio Okapi, RTNC ont une couverture de plus de 60 kilomètres à vol d'oiseau. Les journalistes quant à eux, ont disposé des portables MD (minidisque) recorder MZ-B 100 et des micros pour des reportages.

Les studios ont été montés pour permettre aux journalistes qui recueillent des informations, de les traiter sur cool édit pro, un programme de traitement de son qui les permet ensuite d'envoyer ces sons à Kinshasa via FTP. Celui-ci est un système d'envoie de son par Internet à la chaîne nationale.

Ces ressources matérielles peuvent être présentées comme suit :

TABLEAU N° 2 : Description des matériels d'antenne des radios boyomaises

DESCRIPTION

MODELE

NUMERO SERIE

QUANTITE

Fm Amplifier Db Electronica 1 kw

 

67306005

1

Fm Exciter Db electronica KE 20

 
 

1

Décodeur Multichoise DSTV

 
 

1

Portable MD recorder

MZ-B 100

 

6

MD Tascam MD-350

MD-350

180496

1

MD Tascam MD-350

MD-350

18455

1

CD Player PMD331

PMD 331

NZ03030720026

1

MD Tascam MD 801R MKII

MD-801R MKII

390068

1

Double K7 Deck Marantz

PUD 51C

MZ030302180031

1

Tuner Marantz

ST 4000

MZ000304002806

1

Telos One

95811

 

1

Console Dateq

BCS 25 SERIE

760128

1

Stereo Source Selector

SP X 20

SPX 202113

1

Microphone Sony

 
 

6

Antenne parabolique

 
 

2

L'interprétation de ce tableau nous donne une idée générale sur la compétence matérielle de la des télévisions et radios dans le travail de couverture. En effet, tous ces matériels ont été disposés pour le travail a Kisangani. Les journalistes disposaient de la possibilité de transmettre par Internet leur reportage qui ensuite était diffusé sur l'Antenne mère de Kinshasa.

II.2.2. Couverture financière

Le travail des medias lors des élections de 2006 reposait sur le partenariat qui existe entre la Haute Autorité des Medias et le Gouvernement congolais. Ainsi, les moyens financiers importants ont été disponibilisés. Si pour la première année en 2006 le budget global de la couverture médiatique électorale était de 52 000 dollars nous dit une source anonyme, ce budget a été doublé en octobre pour préparer le deuxième tour des élections cumulées, présidentielle législatives à au moins 120000 dollars américains. Ainsi, selon le responsable des finances de la HAM, tous les déplacements des journalistes étaient assurés par le charroi automobile de des organes de presse et parfois des véhicules alloués avec les fonds dus a ce financement.

Des avions assuraient la rotation des journalistes, Sur place, des déplacements s'organisaient à véhicule pour atteindre certaines localités non loin de la ville de Kisangani.

SECTION III : COMPETENCE ANALYTIQUE

Nous l'avons souligné dans notre introduction que la facilitation des rapports socio humains entre les candidats de l'opposition et de la majorité, a ouvert la voie à une médiatisation. Et retenons que le sondage d'opinion représente une bonne partie de la couverture médiatique de la campagne électorale.

Les sondages sont un moyen sophistiqué de quantifier l'opinion publique sur les élections et de connaître le pourcentage des électeurs qui partagent les mêmes opinions. Les partis politiques font usage des sondages pour savoir ce que les électeurs pensent de leur dirigeant et de leur programme électoral. Suite aux résultats des sondages, les partis modifient parfois leurs programmes électoraux et les propos de leurs chefs. Généralement, en prétendant que leurs dirigeants sont populaires, les partis essayent d'encourager les électeurs à voter pour eux. Les sondages peuvent influer sur le vote parce que les électeurs, d'une façon générale, se laissent influencer par la tendance générale47(*).

Les sondages sont une source d'informations stimulantes dans les élections car les chefs politiques sont présentés comme étant dans une course à l'élection. Cependant, les sondages ne sont représentatifs que d'une brève vision de l'opinion publique à un instant donné. Elle pourrait très bien changer quelques jours après le sondage suite à de nouvelles informations. Les sondages attirent trop d'attention et pourraient facilement influencer les élections.

Il y également d'autres personnes qui souhaitent exposer leurs opinions sur les élections. Il existe des communautés particulières de gens unis non seulement géographiquement, mais aussi par des intérêts communs, comme, par exemple, les agriculteurs, les pêcheurs, les commerçants, les professeurs, etc. Ces communautés pourraient être également des personnes âgées, des victimes des mines anti-personnelles,des proches des victimes de guerres récentes, ou des personnes appartenant à la même caste ou tribu, etc.

Ces communautés expriment souvent des problèmes réels, mais elles n'arrivent pas à se faire entendre suffisamment parce qu'elles sont pauvres, ou vivent dans des régions lointaines, ou sont victimes de discrimination. Pour les médias, il n'y a rien de plus facile que de suivre les politiciens et de répéter ce qu'ils disent dans leurs discours. Mais, il est impératif qu'ils communiquent la voix des minorités aux électeurs et politiciens pour que les candidats politiques abordent leurs problèmes.

Il y a également les experts qui apportent des opinions réfléchies sur les problèmes et programmes électoraux. Il peut s'agir de professeurs universités, ou des spécialistes dans des domaines bien spécifiques comme les droits de la femme, les droits humains ou les droits des salariés, ou encore d'anciens élus ou d'anciens responsables des élections. Les experts apportent des idées neuves et proposent ainsi de nouvelles perspectives aux électeurs et aux médias pendant la campagne.

Se mettre à la place des électeurs aide le journaliste à produire des reportages. Cela engendre des questions qu'il faut poser aux politiciens .Par exemple : Quelle est la première chose à laquelle l'électeur pense ? Certainement la sécurité. L'électeur veut être rassuré que des actes de violences ne se produiront pas aux bureaux de vote et que le scrutin restera secret. Il veut aussi savoir où se diriger pour porter plainte en cas de menaces contre lui. Il est facile de soulever ces questions dans des reportages recueillis dans les communautés locales ou à travers les pays.

Les médias doivent informer les électeurs des lois électorales. Ils doivent aussi interviewer la police, la commission électorale ou les électeurs qui ont été victimes d'actes de violence dans les élections précédentes. Les médias doivent savoir quelles mesures ont été prises pour faire face à de tels actes dans les élections actuelles. Comment réagissent les responsables et les politiciens en cas d'éclatement de nouveaux actes de violence ? Ouvrent-ils une enquête ? Sont-ils capables de mettre fin à ces actes ? Tentent-ils de les arrêter ? Les électeurs voudraient également connaître le choix du vote des candidats mis à leur disposition lors du jour du scrutin. Quels sont les noms figurant sur la liste électorale ? Les électeurs ont le droit d'obtenir les informations concernant les candidats et les partis politiques. Ils ont besoin de comparer les promesses électorales des différents partis. Un reportage objectif montrant les différentes promesses des partis par rapport à un problème spécifique de la communauté donnera un choix plus réfléchi aux électeurs48(*).

Quand on se met à la place de l'électeur, on doit se rappeler d'une chose c'est que l'électeur veut connaître les opinions de sa région. Le journaliste peut poser les mêmes questions aux membres de la même communauté électrice. Cette méthode donne une idée sur les préoccupations principales de la communauté électrice. Par exemple, le journaliste peut poser la question suivante aux électeurs : « Quel est le problème le plus important dont vous souhaiteriez que le gouvernement s'occupe en priorité ? », ou « Que pensez-vous des actes de violences qui ont marqué ces élections ? ».

Ces questions peuvent être posées à des personnes dans un restaurant ou à des gens traversant un pont à une heure quelconque de la journée ou à des femmes qui attendent le bus à une station. Cette méthode consiste à connaître les préoccupations des citoyens dans leur vie quotidienne. Si leurs réponses se ressemblent, cela pourrait refléter l'opinion d'un plus grand nombre d'électeurs et par conséquent, cela pourrait constituer un sujet d'actualité. Même si les réponses sont contradictoires, cela pourrait faire l'objet d'un reportage. Cependant, ceci n'est que le début d'un long processus. Le journaliste doit tout d'abord collecter les informations en demandant aux candidats ce que leurs partis feront pour subvenir aux besoins et aux préoccupations des électeurs. Ce journalisme reflète la voix des électeurs.

Les journalistes devraient aussi demander aux candidats ce qu'ils pensent des préoccupations les plus importantes des électeurs et devraient également comparer leurs déclarations avec celles des autres candidats.

Conclusion partielle

Dans ce deuxième chapitre il a été question d'entré en détaille par rapport au travail a battu par les journalistes de la ville de Kisangani pendant la campagne électorale de 2006. Certains points concernant le métier des journalistes ont été évoqués. Nous avons ainsi parcouru, ainsi d'une manière générale la façon dont sur le plan financier, matériel et humains les journalistes de la ville de Kisangani ont puent faire face aux difficultés de la couverture médiatique pendant les élections de 2006.

TROISIEME CHAPITRE ;

ANALYSE DES DONNES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Dans ce chapitre, il s'agira d'analyser les compétences par rapport au traitement de l'information, quel a été l'angle pris par le journaliste ? Le pourquoi de cette prise de position ? Quels sont les mérites et les failles dans ces reportages par rapport aux objectifs électoraux? Quelle analyse faire sur le plan de la forme et du fond de ce reportage.

A ce sujet, nous décrivons d'abord la population qui a constitué le champ de notre étude ; ensuite nous déterminons l'échantillon et enfin nous analysons les données statistiques dépouillées afin de vérifier les hypothèses avancées au début du travail.

III.1. Population d'étude

CHACHAT définit la population d'étude comme un ensemble d'individus auxquels s'applique l'étude. Les limites de cette population et ses caractéristiques sont définit en fonction des objectifs de l'enqute.50

Selon LESELBAU, N. La population sur laquelle porte l'enquête est considérée comme « un ensemble humain caractérisé dont on cherche à connaître les opinions, les besoins, les réactions,... Elle est caractérisée, c'est- a dire qu'elle a eu commun des caractéristiques permettant l'indentification psychologique, sociale des individus de ce groupe.

Quant à MUCCHELLI, R, la population d'étude est l'ensemble des personnes sur les quelles porte l'enquête et qui constitue une collectivité.

En ce qui nous concerne, notre population d'étude, elle est composée de 34 journalistes des différentes chaînes des radios et télévisions qui ont couvert les élections de 2006. Ses journalistes sont choisit selon leurs appartenances. Nous avons pris 4 journalistes dans les différents organes de presse que nous avons tiré comme échantillon49(*).

III.2 L'échantillon d'étude

Pour YATES, cité par KATALAY ELWA, M. l'objectif essentiel de tout procédé d'échantillon est d'obtenir un échantillon qui, compte tenu de sa taille limitées reproduit, les caractéristiques de la population, particulièrement celles qui intéressent le chercheur de manière aussi précise que possible .51

LUHAHI, A, définit «  l'échantillon » comme « une population déterminée finie, dont on peut compter les éléments dont la capacité à produire cet échantillon est capable de représenter la population mère dans ses caractéristiques propres, les moyens disposant, la nature d'éléments à traiter, le degré de précision auquel on veut parvenir ».

Quant à DE LANDSHEERE, G., « l'échantillon » est considéré comme étant «  le choix d'un nombre limité d'individus ou d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions générales applicable à la population tout entière, à l'intérieur de la quelle le choix a été opéré »50(*).

En partant de cette dernière définition, notre échantillon a comporté 34 journalistes qui ont répondu à nos interview et protocole d'enquête.

III.3. collecte des données et déroulement de l'enquête

La collecte des données a été réalisé sur base d'un questionnaire pour les journalistes ayant couvert les élections de 2006, par rapport a notre échantillon et questions orale pour les interviews non structurée, pour ces derniers, nous avons posé des questions orale et les réponse qui nous ont été données ont été notés sur un fichier des réponses d'interview que nous avons sélectionnés.

La sélection des réponses qui on été fournie en tenant compte des personnes qui ont manifesté leurs volonté à nous livrer les informations susceptible à notre étude.

III.4 Dépouillement du questionnaire

Il est à signaler que le dépouillement de notre questionnaire a tenu compte de la variable sexe. De cette variable nous avons dégagé des variables telles que la tranche d'age, le niveau d'étude, la catégorie socioprofessionnelle, l'organe de presse, la commune de résidence. En plus, les données de l'enquête c'est a- dire les réponses des questionnaires et des interviews on été reprises dans les tableaux, ces tableaux sont élaborés a l'aide des calculs des fréquences exprimées ou pourcentages.

III.5. Analyse des données

III.5.1. Analyse de l'échantillon

Tableau N°01 : Répartition de l'échantillon selon la variable sexe.

Sexe

Fréquence

Pourcentage

Masculin

22

54,71

Féminin

12

35,29

Total

34

100

Source : Résultats de nos enquêtes.

Commentaire T1 : la lecture de ce tableau montre que sur les 34 enquêtés, ,22 sujets soit 64,71% sont constitués des hommes, tandis que 12 sujets, soit 35,29% sont du sexe féminin. Ceci peut s'expliquer par le fait que les femmes, par leurs aptitudes physiques ne pouvaient pas résister aux bousculades des foules lors de meetings des partis politiques. Ceci peut également s'expliqué par le fait qu'à cette époque, les femmes journalistes n'étaient pas encore nombreuses comme aujourd'hui.

Tableau N°02 : Répartition de l'échantillon selon la variable d'âge.

Sexe âge

Masculin

Féminin

Fréquence

Pourcentage

Total

F

%

F

%

20 à 25 ans

3

13,63

1

8,35

4

11,76

25 à 30 ans

5

22,73

5

41,67

10

29,41

30 à 35 ans

7

31,82

4

33,33

11

32,35

35 à 40 ans

4

18,19

2

16,67

6

17,65

40 ans ou plus

3

13,63

00

00

3

8,82

TOTAL

22

100

12

100

34

100

Source : Résultats de nos enquêtes.

Commentaire T2. Il ressort que dans ce tableau sur 34 enquêtés, 4 sujets, soit 11,77% ont la tranche d'âge variant entre 20 et 25 ans, suivis de 10 sujets, soit 26,41% qui ont l'âge variant entre 25 et 30 ans ; suivi également de 11 sujets, soit 32,35% qui ont la tranche d'âge variant entre 30 à 35 ans, suivis en suite de 6 sujets soit, 17,65% qui ont la tranche d'âge variant entre 35 et 40 ans et enfin 3 sujets soit, 8,82% qui ont la tranche d'âge variant entre 40 ans ou plus.

Tableau N°01 : Répartition de l'échantillon selon le niveau d'étude.

Sexe

Niveau d'étude

Masculin

Féminin

Total

F

%

F

%

Fréquence

Pourcentage

Secondaire

2

16,67

1

8,33

3

8,82

Supérieures et/ou universitaires

20

74,33

11

91,67

31

91,18

total

22

100

12

100

34

100

Source : Résultats de nos enquêtes

Commentaire T3 : Le tableau ci-dessus démontre que sur le 34 enquêtés, 31 enquêtés soit 91,18% ont un niveau supérieur ou universitaire, tandis que 3 sujets, soit 8,82% ont un niveau d'étude secondaire. Ceci nous amène à déduire que la couverture médiatique des élections présidentielles et législatives de 2006 a été assurée par des journalistes intellectuels.

III. 5.2. Analyse des données.

Tableau N°04 : Répartition des réponses à la question liée à la compétence matérielle.

Sexe

Fréquence

Pourcentage

Oui

23

67,64

Non

11

32,35

Total

34

100

Source : Résultats de nos enquêtes.

Commentaire T4 : Il ressort dans ce tableau que 23 sujets, soit 67,65% de nos enquêtés ont affirmés avoir couvert les élections de 2006 avec les matérielles de bonne qualité, alors que 11 sujets soit 32,5% affirme n'avoir pas travaillé avec des matériels de bonne qualité pour la couverture médiatique des élections de 2006.

Au regard de ces résultats, nous disons que les journalistes de la ville de Kisangani n'avaient pas de prétexte à fournir quant a ce qui concerne la couverture médiatique des élections de 2006, parce que la majorité des organes de presse disposaient des matériels tels que, les caméras numériques et digital, les dictaphones, les MP3, noir des téléphones numériques, ect.

Tableau N°5 : Attitude des journalistes lors de la couverture médiatique des élections de 2006.

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Hommes et femmes de presse

27

79,41

Politiciens

0

00

Politisés

0

00

Tout citoyen

4

11,77

Indécis

3

8,82

Total

34

100

Source : donnée de nos enquêtes.

Commentaire T5 : Nous lisons dans ce tableau que la majorités des réponses des journalistes enquêtés montre qu'ils avaient joués pendant la couverture médiatique des élections présidentielles et législative de 2006, le rôle d'homme de presse et non de Politicien ou non de politisé, par contre 4 sujets soit, 11,77% ont dit que pendant les reportages, ils avaient adoptés l'attitude de tout citoyen électeur ; alors 3 journalistes soit 8,82% ne ses sont pas prononcés. A l'écart entre 79,41% et 11,77% étend prononcés nous pensons que la majorité des journalistes de la ville de Kisangani avaient de compétence analytique conforme aux règles d'éthique et de déontologie journalistique.

Tableau N°6 : Répartition des réponses à la manière de couvrir les meetings et cérémonies pendant la période de campagne.

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Couverture sur le lieu de metting

12

35,30

Monitoring

6

17,65

Reportage au plateau

2

5,88

Emission débat

7

20,59

Interview vedette

1

2,94

Micro baladeur

4

11,76

Tolck-show

2

5,88

Total

34

100

Source : Résultats de nos enquêtes

Commentaire T6 : Nous lisons d'après les résultats de ce tableau que la plus part des journalistes ont couvert la compagne électorale de 2006 sur le lieu de meeting avec 12 sujets, soit 35,30%, 6 sujets soit, 17,65% ont fait la couverture par le monitoring, 2 sujets, soit 5,88 par le reportage sur le plateau, 7 sujets, soit 20,59% par des Emissions, débats, 1 sujet, soit 2,94% par des interviews vedette, 4 sujets soit, 5,88% par le Tolck-show. Ce qui peut signifier que lors de la couverture médiatique des élections présidentielles et législatives de 2006, beaucoup de journalistes ont fait leurs reportages sur le lieu de meeting pour s'imprégner de la situation sur terrain, voir comment les différents partis politiques et candidats faisaient leurs campagnes et le genre des messages qu'ils lançaient à la population électrice.

Tableau N°7 : Répartition des réponses en rapport avec les qualités professionnelle des journalistes qui ont couvert les élections de 2006.

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Honnêteté

10

26,41

Fonctionnalité

8

23,52

Justesse

1

2,94

Responsabilité

4

11,77

Vérité

6

17,65

Sincérité

3

8,82

Crédibilité

2

5,88

Total

34

100

Source  : Résultats de nos enquêtes

Commentaire T6  : la lecture de ce tableau montre que 10 sujets, soit 29,41% ont été honnête quand a ce qui concerne la rédaction de leurs papiers et la façon dont ils ont couverts la campagne des différents partis, 8 sujets soit 23,53% des journalistes ont été ponctuel au lieu de meeting et reportage pour éviter de donner es informations, erronées, 1 sujet soit, 2,94% fait prévenue de la justesse lorsqu'il s'agissait de tel autre mouvement politique, 4 sujets, soit 11,77% ont fait preuve de la responsabilité, 6 sujets soit 17,65% étaient sincère dans la couverture médiatique des différents candidats, 2 sujets, soit 5,88% seulement ont fait preuves de la crédibilité journalistique lorsqu'il s'agissait de couvrir les différentes manifestations.

Tableau N°8 : Répartition des réponses liée aux types de médias les plus utilisés dans la couverture médiatique.

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Presse écrite

6

17,64

Radios

10

29,41

Télévisions

15

44,11

Affichages

3

8,82

Total

34

100

Source  : Résultats de nos enquêtes

Commentaire T7  : on peut lire dans ce tableau que 6 sujets, soit 17,64% ont été dans la presse écrite, 10 sujets soit 29,41% furent de la radio, 15 sujets soit, 44,11% ont utilisé la télévision, 3 sujets soit 8,82% ont enfin utilisés les affiches. Au regard de ces résultats, nous pouvons constater que la télévision a été de médias, le plus utilisé a cause de son double avantage celui de présenter, à la fois et les images et le son.

Toute fois, les autres moyens susceptibles d'atteindre les couches éloignées ont été aussi exploités.

III.5.3. Interprétation des résultats

En nous référant aux résultats se trouvant dans le tableau, 5, 6, 7, 8, nous concluons que la couverture médiatique pendant les élections présidentielles et législatives de 2006 était dans l'ensemble bonne. Cela se remarque à travers le taux élevé des pourcentages de réponses de nos enquêtés dont le tableau n°5 a désigné un taux de 79,41% des réponses des journalistes enquêté dans presque tout les organes de a presse audiovisuelle de la ville de Kisangani. Ce taux montre que les journalistes ont travaillé comme les hommes et les femmes de la presse et ne se sont pas confié aux engagements politiques et la corruption.

Au regard du tableau N°6 nous à tirons t la conclusion selon la quelle les journalistes ont été dans le lieu de campagne, ce qui montre qu'ils avaient suivi le déroulement des opérations électorale avec intérêt qu'ils se déplaçaient sur le lieu où se tenait les meetings et autres cérémonies des candidats. Il se remarque également dans le tableau N°7, 10 sujets, soit 29,41% affirment avoir fait preuve de l'honnêteté dans le travail qu'ils ont effectué pendant la couverture des élections de 2006.

En effet, la télévision a été les médias le plus utilisé pendant les élections de 2006, 44,11% soit 15 sujets de nos enquêtés affirme avoir utilisé la télévision comme nous l'avons dit par sa possibilité de donner et le son et l'image à la fois.

En résumé, nous pouvons ainsi dire que hors mis les quelques problèmes financiers qui pouvaient influencés l'attitude de certains journaliste lors de la couverture médiatique des élections de 2006, et d'autres problèmes liés au choix des informations de certains partis politique.

CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS

La recherche d'une bonne compréhension sur la couverture médiatique pendant les élections présidentielles, législatives et provinciales de 2006 à Kisangani a été le leitmotiv de ce travail. Nous sommes parti de l'idée que l'organisation des premières élections libres démocratiques et transparente, a laissé des empreintes dans l'histoire politique récente de la République Démocratique du Congo. Aussi, aujourd'hui il importe que toutes les compétences liées à la mises à la disposition par les medias boyomais ont connu des points forts et faibles. Ce travail de la communication de masse est bien évidemment le travail des journalistes.

A cet effet, pour mieux mener cette étude nous l'avons subdivisé en trois chapitres. Nous nous sommes basés, dans le premier chapitre à définir les concepts et présenter le milieu de recherche. Il a été essentiellement question de tenter de mettre en lumière premièrement les fonctions des medias.

Dans le deuxième, nous nous sommes attelé à analyser de prime abord les compétences humaines, matérielles et financières disponibilisées et certains reportages réalisés par les journalistes boyomais dans leur couverture électorale.

- Une question a motivé notre recherche à savoir Comment les médias boyomais à travers leurs journalistes pendant la période électorale ont-ils assuré la couverture médiatique ?

Cette question principale nous a conduit à la question secondaire ci-dessous :

- Comment face à la concurrence électorale, les médias boyomais ont-ils mobilisé des ressources humaines, matérielles dans le but d'assurer une bonne couverture médiatique ?

Ces questions constituent les préoccupations majeures auxquelles nous allons tenter de répondre dans cette étude.

En émettant l'hypothèse selon laquelle dans une situation ou période électorale, les médias ont tendance, en vue d'assurer une couverture efficace des opérations de campagne politique qui se déroulent, de changer les journalistes les mieux scientifiquement et techniquement informés sur les enjeux électoraux.

De cette hypothèse, nous avons émis l'hypothèse secondaire suivante :

- Pour la couverture des élections de 2006, les médias boyomais n'auraient pas mobilisé des moyens logistiques adaptés et adéquats susceptibles de favoriser la quête de l'excellence qu'ils recherchent à travers la diffusion des informations de qualité, c'est-à-dire vraies, objectives et opportunes.

A cet effet, nous nous sommes basés sur la théorie de la rationalité par rapport à des fins et des valeurs défendue par Max Weber et Jürgen Habermas.

Ce concept de rationalité donne lieu à deux dimensions dans son opérationnalisation, à savoir la dimension instrumentale et les stratégies. Dans sa dimension instrumentale, il existe deux composantes :

- La composante « savoir faire » qui implique comme indicateur les compétences conceptuelles et les compétences techniques.

- la composante force productrice avec comme indicateurs les ressources humaines et matérielles.

Dans sa dimension stratégique deux composantes entre en compte également, notamment :

- La composante « objectif » où il s'agit de définir clairement des objectifs que s'assigne une organisation dans la recherche d'une finalité, ainsi que

- La composante « moyens » ce qui implique les moyens financiers conséquemment à l'objectif.

En guise de ce qui précède, nous sommes descendu sur terrain en menant une enquête auprès des organes de presse audiovisuels de la ville de Kisangani pour vérifier nos hypothèses. Ce qui nous amener à comprendre que les medias boyomais s'étaient assigné comme objectif de donner une information vérifiée et équilibrée décontracter dans la neutralité toutes les sources disponibles pour donner une information de qualité, c'est-à-dire, vraie, objective et opportune qui au final contribuerait à la cessation des hostilités et à la sécurisation de la population.

Ainsi dans leurs réalisations, les reporters ont mis en valeur les principes déontologiques de l'équilibre journalistique dans le traitement de l'information, le sens profond de la vérification de l'information avant toute diffusion. Quand bien même certaines failles ont été constatées en ce qui concerne la forme dans leurs réalisations, dans le fond, la ligne éditoriale eu égard aux objectifs a été strictement respecté et suivi à la loupe dans la chaîne de production mise en place par les médias de la ville de Kisangani pendant les élections de 2006.

Eu égard a tout se travail abattu par les journalistes nous pouvons ainsi proposés quelques suggestions :

· Que les organes de presse puissent fournir encore un effort en fin de donner aux journalistes tout les moyens possible en fin d'assurer une bonne couverture médiatique aux prochaines élections.

· Que les patrons des organes de presse engagent et choisissent des journalistes compétents et capables d'assurer une couverture médiatique transparente.

· Que les journalistes reporters soient responsables et puissent faire preuve d'éthique et déontologie lorsqu'il s'agit de la couverture médiatique ;

· Que les journalistes soient impartiales lorsqu'il s'agit d'organiser des émissions débat ou ils doivent questionner les différent candidats des partis politique

· De ne pas tomber dans la manipulation politicienne pour en fin détourner la valeur de l'information ;

· De ne pas tomber dans la pression des autorités politique pour ne pas diffuser la fraie information ;

· Aux autorités, de donner un accès sans a l'information aux journalistes qui ont la mission d'informer la population le plus vite possible

BIBILIOGRAPHIES

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TABLE DES MATIERES

Epigraphie

Dédicace

Remerciements

Introduction ............................................................................................0

Object d'étude...........................................................................................0

Etat de la question ....................................................................................4

Problématique..........................................................................................6

Hypothèses .............................................................................................7

Objectifs ..................................................................................................7

Intérêt de la recherche .............................................................................................7

Délimitation du sujet .....................................................................................7

Méthodes et techniques ...................................................................................9

Difficultés rencontrées .....................................................................................10

CHAP I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

SECTION1 : cadre conceptuel ........................................................................11

I.1 définition des medias et leurs fonctions ...........................................................11

I.1.1 les medias ..............................................................................................11

I.1.2 fonctions des medias .............................................................................13

I.1.2.2 la fonction délibérative .........................................................................15

I.1.2.3la fonction distractive ............................................................................15

I.1.2.4 la fonction éducative ............................................................................15

I.1.2.5 conclusion ........................................................................................16

I.2. COUVERTURE MEDIATIQUE

I.2.1 Application ...................................................................................18

I.1.3 Election ........................................................................................19

II. SYSTEME ELECTORALE ....................................................................24

1. le sructin majoritaire

2. la representation proportionnelle .........................................................25

enjeu electoral................................................................................25

SECTION II: CADRE THEORIQUE.........................................................26

II.1 opérationnalisation du concept chez HABERMAS .....................................28

II.1.1 La dimension instrumentale ..............................................................28

II.1.2 les stratégies .................................................................................28

I.2 Présentation de la ville de Kisangani ......................................................30

I.2.1 Aperçu historique ..............................................................................31

I.2.2 Aspect géographique ........................................................................32

I.2.3 Aspect politico administratif ................................................................32

I.2.4 Sur le plan économique ......................................................................33

I.2.5 Situation démographique .....................................................................34

I.3 Etat des lieux des medias boyomais .........................................................35

I.3.1 La presse écrite ................................................................................35

I.3.2 La presse audiovisuelle ......................................................................38

I.3.2.1 Radiodiffusion ..............................................................................38

I.3.2.2. Etat des lieux des radios ..................................................................39

Conclusion partielle .................................................................................40

CHAP II : COUVERTURE MEDIATIQUE DES ELECTIONS DE 2006 A KISANGANI

0. INTRODUCTION

SECTION I : COMPETENCES

II.1.1. Compétence idéale ........................................................................41

II.1.3. Objectifs de la couverture médiatique électorale.........................................55

SECTION II : COMPETENCE MATERIELLE ET FINANCIERE........................64

II.2.1 Compétence matérielle......................................................................65

II.2.2 Couverture financière .......................................................................66

SECTION III : COMPETENCE ANALYTIQUE.............................................69

CHAP III : ANALYSE DES DONNES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

III.1. Population d'étude....................................................................... 69

III.2. échantillon d'étude......................................................................70

III.3.Collecte des données et déroulement de l'enquête.. .................................71

III.4. Dépouillement du questionnaire ........................................................72

III.5. Analyse des données .....................................................................73

CONCLUSION GENERALE ................................................................74

TABLE DES MATIERES .....................................................................75

ANNEXE.

* (1) IYELE BATSU, Communication politique : Analyse sémio pragmatique des affiches électorales de LOLA Kisanga, Mémoire de Licence en SIC/C.O, FLSH, UNIKIS, 2007-2008, p. 1-2

* (2) Ibidem, pp. 8-9

* (3) IYELE BATSU, Op cit, p. 100

* (4) LOPESI, B., Rôle de la presse pendant les élections présidentielles, cas de la RTNC/Kisangani, TFC en SIC, inédit, FLSH, UNIKIS, 2007-2008, p. 44

* (5) MOLIMA, J, Y, Couverture médiatique d'une zone de conflit armé en RDC. Cas de la Radio Okapi en Ituri, TFC en ligne, Ifasic-RDC, consulté sur www.memoireonline.com/...mLACOUVERTURE-MEDIATIQUE-D'UNEZONE-DE-CONFLIT-ARME...CAS de la Radio Okapi en Ituri, le 07/04/2010 à 11h21

* (6) Document de la fédération internationale des journalistes : http://www.ifj.org, rubrique « quality in journalism », consulté le 12/avril/2010 à 14h37

* 1 Grand dictionnaire encyclopédique Larousse, Paris. 1984

* 2 BWANGA, M., Histoire générale de l'information cours inédit 2e graduat SIC, FLSH, UNIKIS, 2007.

* 3 Leonardo et Bureaud, qu'est ce qu'un média, www.olats.org

* 4 BERTRAND, CJ. Médias: Introduction à la presse, la Radio et la télévision 2e éd, édition ellipse, 1999, p 14

* 5 BUSE, C. De la décroissance de l'Union sacrée de l'opposition. Critique de la communication d'une structure de conquête de pouvoir au Zaïre, Mémoire de licence en ligne IFASIC, Kinshasa, 1996, p. 13

* 6 BALLE, F., Médias et société : presse audiovisuel, télécommunication 6e éd. Montchrestien, 1992, p 605

* 7 DERVILLE, G., Le pouvoir des médias, http://www.mauditsfrancais.com

* 8 Les fonctions sociales de la presse www.playmentdroit.com consulté le 06 juillet 2010 à 11h 21

* 9 MANGUBU, L., Méthodologie de l'information : Radio Télévision. Cours inédit en 1e graduat SIC,FLSH, UNIKIS, 2007

* 10 Idem

* 11 CAYROL, R., Les médias, presse écrite, radio-télévision, Paris, PUF, 1973, p 75.

* 12 ELITE., Méthodologie de l'information III: Presse Ecrite, Cours inédit 3e graduat SIC, inédit ; FLSH, UNIKIS, 2009 

* 13 MUNTU Maladi, La couverture médiatique du DIC : Regard critique sur les conditions de travail des journalistes de la presse écrite à Sun City, TFC, inédit, IFASIC, Kinshasa, 2002, p 16.

* 14 BAYEDILA, B., Théorie de la communication, Cours inédit en 3e graduat SIC, FLSH, UNIKIS, 2007.

* 15 STOETZEL, J cite par BALLE, F dans Médias et société : presse audiovisuel, télécommunications, 6e éd. Montchrestien, 1992, p 606

* 16 Ibidem, p. 607

* 17 Jean CAZENEUVE cité par BALLE, F. Op. Cit,. p 607

* 18 MANGUBU L., Op. Cit.

* 19 Le petit Larousse illustré, Paris, éd. Larousse, 2001

* 20 ELITE Ipondo, Op. Cit.

* 21 Idem

* 22 MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science politique, éd. Africa, Lubumbashi, 1977, p. 9

* 23 BOURDEAU, G., Encyclopédies Universalis, corpus, cloitas, design, Paris, 1988, p. 1084

* 24 DEQUIRINI, Explique-moi la démocratie, vivre aujourd'hui, éd. Epiphanie, Kinshasa, 1992, p. 56

* 25 DJELO EPENGE, Cours ronéotype de Droit Constitutionnel et Institutions politiques, G2 SPA et Sociologie, FSSAP, UNIKIS, 2004-2005, p. 174

* 26 Robert, P., Le Petit Robert I, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, Montréal, Canada, 1985, p. 614

* 27 R. BOUDON, et F. BOURRICAUD, Dictionnaire Critique de Sociologie, Paris, PUF, 1982, p. 218

* (7) L., LIPSON, La Civilisation Démocratique, Tendances actuelles, Paris, PUF, 1972, p. 8

* (8) M. DUVERGER, Sociologie de la politique, Paris, PUF, (Coll. Tennis, idées), 1965, p. 27

* (9) F. KAPANGA, Petit dictionnaire des élections, Kinshasa, IFES, 2001, p. 128

* (10) Idem, p. 128

* (11) NGOMA BINDA, La participation politique : éthique pour une culture de paix, de démocratie et bonne gouvernance, Kinshasa, IFEP, 2005, p. 483

* (12) Lire la Constitution de la 3ème République de la RDC

* (13) LEVÊQUE Sandrine, 2000, Les journalistes sociaux. Histoire et sociologie d'une spécialité journalistique, Presses Universitaires de Rennes, Res Publica

* (7) Montesquieu, L'esprit des lois, livre I, Chapitre III, cité par Edmond, P. LUCE, le référendum au Togo 528, octobre 1956, s. PEDOME, Paris, 1958, p. 17

* (8) VERHAEGEN, B ; « La ville de Kisangani », in Cahier d'actualités sociales, IRSA, n°67, Kisangani, 1986, p. 6

* (9) VERHAEGEN, B, Op cit, p. 6

* (10) Rapport annuel de la Mairie de Kisangani, 1993

* (11) Institut Géographique de Kisangani sur la pluviométrie du Congo, 1992

* (12) DE SAINT MOULIN, L., La formation 1876-1976, Histoire d'une ville, Tome I, PUZ, Kinshasa, 1975, pp. 31-32.

* (13) Hortense BALEYA, appréciation des professionnels des Médias formés aux sciences de l'information et de la communication sur les lieux du travail à Kisangani, TFC en SIC, FLSH, UNIKIS, 2008, p. 18

* (14) GRET, (Groupe de recherche et d'échanges technologiques), Fiche d'identification et état de lieux des Radios en RDC, 2005

* 28 RENARD,Y., Pratique du journalisme dans une zone de conflit, condensé du cours des journalistes de la Radio Okapi,2003.

* 29 MOLIMA.,J., Op. Cit., p32

* 30 MUNSOKO, B., Op. Cit.

* 31 MOLIMA.,J., Op.Cit, p32

* 32 MOLIMA.,J., Op.Cit, p36

* 33 Le BOTERF, G., De la compétence essai sur un attracteur étrange, Paris, Editions d'organisations, 1995. www.educnet.education.fr , consulte le 17 juin2010

* 34 MOLIMA.,J., Op.Cit, p38

* 35 HERBERT, S. La rationalité dans les organisations, Ed. Nouveaux Horizons, Paris, 1986

* 36HABERMAS, J. Théorie et pratique 2, collection critique du politique, paris, Payol, 1975, p 116 in KUSEMA, K. la télévision congolaise et ses choix technologiques, mémoire, IFASIC, septembre 2006, p. 50.

* 37Lucio GUTIERREZ, Actuel président de l'Equateur, levant sa main en signe devictoire pendant la campagne électorale à Quito, Septembre 2002, p47

GUTIERREZ ? L, actuel président de l'équateur, levant sa main en signe de victoire pendant la campagne électorale à Quito, septembre 2002, p47 Daniel, C.

* 38 Un journaliste stagiaire interviewant un membre de l'équipe internationale d'observation des

élections à Battambang pendant les élections nationales qui se sont déroulées, Cambodge, 2002, p23.

* 39 MOLIMA.,J., Op.Cit, p47

* 40 Kim Kierans, File d'électeurs devant un bureau de vote à Phnom Penh, Cambodge, lors de la journée de votenational, le 27 Juillet 2003, p19.

* 41 Pilar OLIVARES, Couverture : Les élections équatoriennes de 2002. A l'intérieur de la couverture : Personnes écoutant la BBC World au moment de la déclaration de l'indépendance, Reuters, 2002.

* 42 CAMMACK, DIANA, Election Reporting : a Practical Guide to media Monitoring, London , 1988,p19

* 43 Media Handbook., Le programme de démocratie durable SARDC, Windhoek, Namibie, 2001, p56.

* 44 POTER, IAN., Elections Training Curriculum : IMPACS Media and Elections Program, Cambodia, 2003,p76.

* 45 NGOMA, J., Guide de communicateur, Kinshasa, Medias Paul, 2006, p.302.

* 46 Extrait de l'interview que nous a accordé le rédacteur en chef de la radio okapi Etienne Rougerie, juillet 2007.

* 47 http; // www.impacs.org/pdfs/mediacodeofconduct.pdf, consulté, le23 mai 2010 a 16h 43'

* 48 http; // www.impacs.org/pdfs/mediacodeofconduct.pdf, consulté, le23 mai 2010 a 16h 43'

* 49 CHAUCHAT, cité par KASHIRA Byanikiri, « la communication au campus de Kisangani »,TFC, UNIKIS , FPSE, 2004, p,8.

LESELBAU, N. « le professeur mène l'enquête : Guide de l'enquête psychosociologique », in rencontres pédagogique n° 6, INRP, Paris, 1977, p, 198.

MCCHELLI, R, les questions d'enquête psychosociale, Paris, P.U.F, 1989, p

* 50 KATALAY ELWA, M, « le secteur informel de l'emploi à Kisangani : besoin de formation chez quelques employé », mémoire en psychologie, UNIKIS, FPSE, 1989, p 48

LUHAHI.A., « statistique inductive » cours en psychologie, UNIKIS, FPSE , 1991, p, 21

DE LANDSHEERE, G, introduction à la méthodologie de la recherche en éducation , Paris, P.U.F , 1975, p, 251.






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