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Couverture médiatique pendant les élections présidentielles et législatives dans la ville de Kisangani

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par Emile Lambert LAMBE TONDOLEMBE
Université de Kisangani -  2009
  

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SECTION III : COMPETENCE ANALYTIQUE

Nous l'avons souligné dans notre introduction que la facilitation des rapports socio humains entre les candidats de l'opposition et de la majorité, a ouvert la voie à une médiatisation. Et retenons que le sondage d'opinion représente une bonne partie de la couverture médiatique de la campagne électorale.

Les sondages sont un moyen sophistiqué de quantifier l'opinion publique sur les élections et de connaître le pourcentage des électeurs qui partagent les mêmes opinions. Les partis politiques font usage des sondages pour savoir ce que les électeurs pensent de leur dirigeant et de leur programme électoral. Suite aux résultats des sondages, les partis modifient parfois leurs programmes électoraux et les propos de leurs chefs. Généralement, en prétendant que leurs dirigeants sont populaires, les partis essayent d'encourager les électeurs à voter pour eux. Les sondages peuvent influer sur le vote parce que les électeurs, d'une façon générale, se laissent influencer par la tendance générale47(*).

Les sondages sont une source d'informations stimulantes dans les élections car les chefs politiques sont présentés comme étant dans une course à l'élection. Cependant, les sondages ne sont représentatifs que d'une brève vision de l'opinion publique à un instant donné. Elle pourrait très bien changer quelques jours après le sondage suite à de nouvelles informations. Les sondages attirent trop d'attention et pourraient facilement influencer les élections.

Il y également d'autres personnes qui souhaitent exposer leurs opinions sur les élections. Il existe des communautés particulières de gens unis non seulement géographiquement, mais aussi par des intérêts communs, comme, par exemple, les agriculteurs, les pêcheurs, les commerçants, les professeurs, etc. Ces communautés pourraient être également des personnes âgées, des victimes des mines anti-personnelles,des proches des victimes de guerres récentes, ou des personnes appartenant à la même caste ou tribu, etc.

Ces communautés expriment souvent des problèmes réels, mais elles n'arrivent pas à se faire entendre suffisamment parce qu'elles sont pauvres, ou vivent dans des régions lointaines, ou sont victimes de discrimination. Pour les médias, il n'y a rien de plus facile que de suivre les politiciens et de répéter ce qu'ils disent dans leurs discours. Mais, il est impératif qu'ils communiquent la voix des minorités aux électeurs et politiciens pour que les candidats politiques abordent leurs problèmes.

Il y a également les experts qui apportent des opinions réfléchies sur les problèmes et programmes électoraux. Il peut s'agir de professeurs universités, ou des spécialistes dans des domaines bien spécifiques comme les droits de la femme, les droits humains ou les droits des salariés, ou encore d'anciens élus ou d'anciens responsables des élections. Les experts apportent des idées neuves et proposent ainsi de nouvelles perspectives aux électeurs et aux médias pendant la campagne.

Se mettre à la place des électeurs aide le journaliste à produire des reportages. Cela engendre des questions qu'il faut poser aux politiciens .Par exemple : Quelle est la première chose à laquelle l'électeur pense ? Certainement la sécurité. L'électeur veut être rassuré que des actes de violences ne se produiront pas aux bureaux de vote et que le scrutin restera secret. Il veut aussi savoir où se diriger pour porter plainte en cas de menaces contre lui. Il est facile de soulever ces questions dans des reportages recueillis dans les communautés locales ou à travers les pays.

Les médias doivent informer les électeurs des lois électorales. Ils doivent aussi interviewer la police, la commission électorale ou les électeurs qui ont été victimes d'actes de violence dans les élections précédentes. Les médias doivent savoir quelles mesures ont été prises pour faire face à de tels actes dans les élections actuelles. Comment réagissent les responsables et les politiciens en cas d'éclatement de nouveaux actes de violence ? Ouvrent-ils une enquête ? Sont-ils capables de mettre fin à ces actes ? Tentent-ils de les arrêter ? Les électeurs voudraient également connaître le choix du vote des candidats mis à leur disposition lors du jour du scrutin. Quels sont les noms figurant sur la liste électorale ? Les électeurs ont le droit d'obtenir les informations concernant les candidats et les partis politiques. Ils ont besoin de comparer les promesses électorales des différents partis. Un reportage objectif montrant les différentes promesses des partis par rapport à un problème spécifique de la communauté donnera un choix plus réfléchi aux électeurs48(*).

Quand on se met à la place de l'électeur, on doit se rappeler d'une chose c'est que l'électeur veut connaître les opinions de sa région. Le journaliste peut poser les mêmes questions aux membres de la même communauté électrice. Cette méthode donne une idée sur les préoccupations principales de la communauté électrice. Par exemple, le journaliste peut poser la question suivante aux électeurs : « Quel est le problème le plus important dont vous souhaiteriez que le gouvernement s'occupe en priorité ? », ou « Que pensez-vous des actes de violences qui ont marqué ces élections ? ».

Ces questions peuvent être posées à des personnes dans un restaurant ou à des gens traversant un pont à une heure quelconque de la journée ou à des femmes qui attendent le bus à une station. Cette méthode consiste à connaître les préoccupations des citoyens dans leur vie quotidienne. Si leurs réponses se ressemblent, cela pourrait refléter l'opinion d'un plus grand nombre d'électeurs et par conséquent, cela pourrait constituer un sujet d'actualité. Même si les réponses sont contradictoires, cela pourrait faire l'objet d'un reportage. Cependant, ceci n'est que le début d'un long processus. Le journaliste doit tout d'abord collecter les informations en demandant aux candidats ce que leurs partis feront pour subvenir aux besoins et aux préoccupations des électeurs. Ce journalisme reflète la voix des électeurs.

Les journalistes devraient aussi demander aux candidats ce qu'ils pensent des préoccupations les plus importantes des électeurs et devraient également comparer leurs déclarations avec celles des autres candidats.

* 47 http; // www.impacs.org/pdfs/mediacodeofconduct.pdf, consulté, le23 mai 2010 a 16h 43'

* 48 http; // www.impacs.org/pdfs/mediacodeofconduct.pdf, consulté, le23 mai 2010 a 16h 43'

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