I-1-2 Variation clonale de la productivité
L'amélioration de la qualité des plants
a une influence sur la productivité des plantations (U.A.I.C, 1984). En
effet l'évolution de la productivité dans le massif d'eucalyptus
au Congo est fortement liée à l'utilisation en plantation des
clones performants. Les espèces pures introduites et
sélectionnées (cas de Eucalyptus urophylla et
Eucalyptus grandis) présentaient une faible productivité
de l'ordre de 7 à 10 m3/ha/an (Vigneron et Delwaulle,
1990).
L'apparition d'hybrides naturels (E. PF1 et E. 12
ABL x E. saligna) a permis d'augmenter le rendement des plantations. Le
meilleur de ces clones, l'hybride PF1 (1-41) plafonne jusqu' à
18 m3/ha/an (U.R.2P.I, 2006 a).
La mise au point des premiers hybrides artificiels
d'Eucalyptus urophylla x Eucalyptus grandis sans
schéma de sélection précis a permis d'atteindre une
productivité en test de 30 m3/ha/an avec les clones de la
première série d'Eucalyptus urophylla x Eucalyptus
grandis (18-50 ; 18-52 ; 18-72 et 18-85). La productivité des
clones d'E. urophylla x E. grandis avec la mise en place de
la sélection récurrente réciproque (SRR), a de nouveau
permis des gains de production atteignant 40 m3/ha/an en test pour
les clones de la deuxième série (U.R.2P.I, 2006 a).
I-1-3 Environnement
Les facteurs non génétiques
regroupés sous le terme << milieu >> ou <<
environnement >> influencent la productivité des
variétés ou des populations. Baldocchi et al., (2002)
spécifient que les facteurs environnementaux sont très
déterminants pour la productivité des plantations
forestières. Ces facteurs environnementaux interviennent principalement
lors des processus biologiques et contribuent à la différence des
rendements de production des plantes (Lebourgeois et al.,
2001).
I-1-3-1 Compétition dans les peuplements
Dans la forêt, chaque individu se trouve en
compétition avec ses voisins d'espèces et de tailles
variées. La productivité est influencée par des facteurs
biotiques (biologiques, écologiques) et abiotiques (compétition,
stress hydrique, fertilisation, etc.) (Will et al., 2006). La
compétition pour la lumière peut être un facteur limitant
pour les arbres dominés, qui sont en sous bois (Pinto et al.,
2005). Les relations de compétition pour la lumière, l'eau
et les éléments nutritifs sont modifiées par le
sylviculteur en agissant sur le nombre d'arbres à l'hectare
(Dhôte, 1999) et en assurant un entretien permanent des parcelles. Au
sein des essais, il existe des fortes compétitions intraclones (à
l'intérieur du placeau entre les arbres du même clone) et
interclones (entre différents placeaux voisins et comportant des clones
différents) pour les éléments nutritifs.
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