UNIVERSITE DE YAOUNDE II Faculté de Sciences
Economiques et de Gestion B.P. 1365 -
Yaoundé-CAMEROUN Tél. : (237) 221 34 41/Fax (237) 223 79 12
UNIVERSITE DE RENNES 1
Faculté de Sciences Economiques 7
Place Hoche, 35065 Rennes Cedex France Tél. 02 23 23 35 34/Fax 02 99
38 80 84
UNITE DE FORMATION DOCTORALE PROFESSIONNELLE
EN ANALYSE ET EVALUATION DE PROJETS
GESTION DU RESEAU ROUTIER AU CAMEROUN
ET DEVELOPPEMENT DU LINEAIRE
Memoire presente et soutenu pu bliquement en vue de l'o
btention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation des pro jets Par
:
FEUDJIO NGUETSOP Ludovic Ingenieur des
Travaux du Genie Rural
Sous la direction de
Monsieur le Professeur Robert WANDA Agrege
en Sciences de Gestion Universite de Yaounde II
Octo bre 2008
Avertissement
« L'Universite de Yaounde II n'entend donner aucune
approbation, ni i mprobation aux opinions contenues dans ce memoire, celles-ci
doivent etre considerees co mme propre a leur auteur ».
Sommaire
Avertissement ii
Sommaire iii
Dedicaces..................................................................................
v Remerciements vi
Resume...................................................................................
vii
Abstract.................................................................................
viii
Liste des abreviations et sigles
............................ ix
Liste des tableaux xi
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE : CONCEPTS ET CADRE DE LA GESTION DU
RESEAU ROUTIER AU CAMEROUN
............................................................. 11
CHAPITRE 1 : FONDEMENTS THEORIQUES DE LA GESTION ET DE L'EVALUATION DE PROJET
...........................................................
13
I.1 - Définition des concepts de base de l'étude
14
I.2 - L'évaluation : outil d'infor mation et de
réorientation des stratégies 17
CHAPITRE 2 : CADRE DE LA GESTION DU RESEAU ROUTIER AU
CAMEROUN. 30
II.1 - Le réseau routier Ca merounais, et les intervenants
dans sa gestion 31
II.2 - Instruments de gestion du réseau routier au
Cameroun 41
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION DE LA GESTION DU RESEAU
ROUTIER AU
CAMEROUN.............................................................................
48 CHAPITRE 3 : STRATEGIE MISE EN OEUVRE POUR UNE EXTENSION EFFECTIVE DU RESEAU
ROUTIER ...................................................
50
III.1 - Objectifs de la stratégie sous-secteur route et
résultats a atteindre 51
III.2 - Extension du réseau routier : état d'avance
ment de la stratégie ........................ 60 CHAPITRE 4 :
RESULTATS DE L'EVALUATION DE LA GESTION DU RESEAU ROUTIER AU CAMEROUN
.............................................................
68
IV.1 - Analyse et interprétation des
résultats.........................................................................
69
IV.2 - Observations et suggestions
.............................................................................................
73 CONCLUSION GENERALE
..............................................................
81
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 84
ANNEXES 86
Annexe 1 : Carte routière du Cameroun 87
Annexe 2 : Carte du réseau routier actuel 88
Annexe 3 : Carte du réseau routier en 2015 selon le
scénario haut 89
Annexe 4 : Programmes stratégiques pour l'extension du
réseau routier 90
Annexe 5 : Guide d'entretien 94
TABLE DES MATIERES 95
bedicaces
« A ma co mpagne Estelle Ingrid, mon fils David, mes chers
parents, beaux-parents, et toute ma merveilleuse fa mille >>
Remerciements
La redaction de ce me moire n'a ete possible, que grace au
concours et au soutien de toutes les personnes que je tiens a re mercier ici,
nota mment :
ü Le Seigneur tout puissant qui m'a accorde sante, force et
courage pendant toute sa redaction ;
ü Le Professeur WANDA Robert, enseignant a l'Universite
de Yaounde II, qui a dirige ce travail en apportant plusieurs orientations et
en proposant une methodologie assez simple de travail ;
ü Le Professeur WAMBA Henri, enseignant a l'Universite
de Yaounde II, Coordonnateur du programme DESS/MASTER II Analyse et Evaluation
des projets ;
ü Le Docteur TCHUENTE Monique, enseignante a
l'Universite de Yaounde II et Coordonnatrice du programme DESS/MASTER II
Analyse et Evaluation des projets ;
ü Les enseignants de Yaounde II et de Rennes I, qui ont
contribues de pres ou de loin a notre formation ;
ü Messieurs MADJA Jere mie, NGALANDEU Jean Claude,
TCHIHANJE Henri, DOMO Jean Claude, KEMOGNE Charles, Ingenieurs de Genie Civil,
en service au Ministere des Travaux Publics, pour leur disponibilite et la
fourniture d'infor mations ;
ü Mes ca marades de promotion et mes a mis pour leurs
conseils, leurs re marques, et leur collaboration.
Resume
Le reseau routier ca merounais connait depuis plusieurs
decennies des problemes de gestion. Malgre les efforts du gouverne ment pour y
re medier et satisfaire la de mande d'infrastructures routieres, la situation
reste preoccupante et ne se mble pas s'a meliorer. L'objet de cette etude est
d'apprecier l'i mpact de la gestion du reseau routier ca merounais sur le
developpe ment de son lineaire, a savoir son extension. A partir d'indicateurs
de resultats etablis lors de l'elaboration de la strategie sectorielle des
batiments et travaux publics, l'on peut apprecier les ecarts entre les
objectifs fixes et les resultats atteints. Une co mparaison de l'extension du
reseau structurant et de celle des routes frontalieres et de desenclave ment
entre 2006 et 2008, per met de ressortir que l'insuffisance des ressources
financieres, la mauvaise planification et progra mmation, les etudes, le suivi
et l'execution des travaux mal menees, sont les causes de l'inefficacite de la
gestion du reseau routier Ca merounais et de la non atteinte des objectifs
d'extension de son lineaire.
Abstract
The Cameroon road networK has Known for many decades
management problems. No matter the government's efforts to remedy and satisfy
infrastructural road demands, the situation remains pre-occupant and seems not
to be ameliorated. The object of this study is to appreciate the impacts of the
Cameroon road networK management on the development of its linage.
As from the indicatives of established results the elaboration
of the sectorial strategy of building and public worKs, one can appreciate the
gap between fixed objectives the attained results.
Comparison has been used to enroll the situation between 2006
and 2008, and it happens to be that, insufficient financial resources, poor
planification and programming, study follow ups and the execution of poorly
done worK, are the causes of the non attained objectives of the extension of
road networK linage.
Liste des abreviations et sigles
AFD Agence Francaise de Diveloppement
ARMP Agence de Regulation des Marches Publics
BAD Banque Africaine de Diveloppement
BADEA
BET Bureau d'Etudes Techniques
BIP Budget d'Investisse ment Public
BM Banque Mondiale
BTP Batiment et Travaux Publics
D Contrat Disendettement Diveloppement
CDMT Cadre de Dépense a Moyen Terme
CEA-AC Commission Econo mique Africaine - Afrique Centrale
CEMAC Communauté Econo mique et Monétaire de
l'Afrique Centrale
CNR Conseil National de la Route
CTD Collectivité Territoriale ment Dicentralisie
DENP Division des Etudes, des Nor mes et de la Planification
DIER Direction des Investisse ments et de l'Entretien Routier
DRR Direction des Routes Rurales
DSRP Document Stratigique de Reduction de la Pauvreté
FEICOM Fonds Special d'Equipe ment d'Intervention Interco
mmunale
FKD Fonds Koweitien pour le Diveloppement
FKW Banque pour la reconstruction (Allemande)
LABOGENIE Laboratoire National de Genie Civil MATGENIE Materiel
de Genie Civil
MINADER Ministire de l'Agriculture et du Diveloppement Rural
MINATD Ministire de l'Ad ministration Territoriale et de la
Dicentralisation
MINDUH Ministire du Diveloppement Urbain et de l'Habitat
MINFI Ministire de l'Econo mie et des Finances
MINPLADAT Ministire de la Planification, de la Progra mmation du
developpement et de l'Amenagement du Territoire
MINT Ministire des Transports
MINTP Ministire des Travaux Publics
MIPROMALO Mission de Promotion des Matériaux Locaux
OPEP Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole
PDR Plan Directeur Routier
PM Premier Ministre
PME Petite et Moyenne Entreprise
PMI Petite et Moyenne Industrie
PPTE Pays Pauvre Tres Endetté
PST Programme Sectorielle des Transport
RE Ressources Extérieures
TE Taxes Extérieures
UE Union Européenne
Liste des tableaux
Tableau 1 : Les 5 questions fonda mentales d'évaluation
22
Tableau 2 : Répartition spatiale par province du
réseau routier prioritaire 32
Tableau 3 : Réseaux co mparatifs pour les pays de la CEEAC
33
Tableau 4 : Base de la nouvelle classification des routes 43
Tableau 5 : Critires de hiérarchisation des routes 44
Tableau 6 : Causes de la faible étendue du réseau
routier ........................................................ 51
Tableau 7 : Progra mmation des objectifs dans le temps 54
Tableau 8 : Synthise de l'axe visant l'aug mentation du
linéaire du réseau routier 57
Tableau 9 : Progra mmation des projets 2006-2008
.................................................................... 61
Tableau 10 : Niveaux d'avance ment des projets 2006-2008 64
Tableau 11 : Prévisions et réalisations des projets
2006-2008 ................. 70
INTRObUCTION GENERALE
1. Contexte et problematique
La route, vecteur du developpe ment et support physique des
echanges, est a la fois un facilitateur et un a mplificateur des activites
econo miques d'un pays. L'evolution qu'elle a connu au cours du temps est liee
a celle de la technologie et des besoins de ses usagers. Ce moyen d'echange de
biens et de culture, necessite de grands investisse ments pour sa construction.
C'est la raison pour laquelle le finance ment de sa realisation, a toujours ete
l'oeuvre de la collectivite publique.
De nos jours, quel que soit le projet de developpe ment
envisage, la realisation de cette infrastructure dite de base est d'abord
entreprise, d'oS la devise du congres Mondial de la Route a Durban (2003) selon
laquelle, a La route du developpement passe par le developpement de la
route N.
De son independance en 1960 jusqu'en 1985, le Cameroun va
connaitre une expansion soutenue de son econo mie, grace au developpe ment
continu de la production et des exportations des produits agricoles (cacao,
cafe et coton), a laquelle va s'ajouter a partir de la deuxieme moitie des
annees 70, l'exportation des ressources petrolieres (DSRP, 2003). Cette
croissance econo mique va s'acco mpagner d'une politique econo mique,
caracterisee par l'intervention de l'Etat dans la quasi-totalite des secteurs
de la vie econo mique. La construction des infrastructures routieres et
immobilieres en milieu urbain et rural, va constituer l'axe principal de cette
politique de developpe ment, faisant du secteur des Batiments et Travaux
Publics (BTP) un pivot majeur du developpe ment econo mique.
Pour soutenir sa politique, l'Etat ca merounais alors depourvu
de materiel de genie civil, va creer le MATGENIE (Materiel de Genie Civil) en
dece mbre 1967, ayant pour mission principale l'acquisition, la maintenance,
l'entretien et la location de materiel de genie civil, en vue d'une meilleure
rationalisation de l'entretien routier (Interview du Directeur General, 2000).
L'entretien routier
est regi par le Ministere des Travaux Publics, tandis que les
travaux routiers lourds sont realises presque exclusive ment par des
entreprises etrangeres.
Le Document de Strategique de Reduction de la Pauvrete (DSRP,
2003) relive qu'au cours des exercices budgetaires 1985/1986, 1986/1987 et
1987/1988, l'econo mie ca merounaise va enregistrer une baisse brutale de ses
revenus d'exportations, entrainant de ce fait une degradation de l'activite
econo mique. La periode de crise econo mique qui suit, fait partir la plupart
des entreprises sus mentionnees du marche ca merounais, et oblige celles qui
sont restees a s'adapter a la contraction du niveau d'activite (Mission econo
mique A mbassade de France, 2007).
Pour faire face a la crise, le Gouverne ment met en oeuvre une
politique d'ajuste ment interne consistant a la reduction du train de vie de
l'Etat et de celui du secteur public dans l'econo mie. Celle-ci s'avere
insuffisante pour enrayer le mal qui est deja profond.
A partir de 1994, de nouvelles politiques econo miques sont
mises en oeuvre en s'appuyant sur l'ajuste ment monetaire et les gains de co
mpetitivite induits. Des ameliorations significatives sont enregistrees, dans
le secteur des exportations et au niveau des finances publiques, mais la
tresorerie de l'Etat de meure tres insuffisante. Les infrastructures routieres
en prennent un coup et connaissent un abandon progressif (DSRP, 2003).
C'est en aoat 1997, apres avoir execute de maniere
satisfaisante un programme de reference suivi par les services du Fonds
Monetaire International (FMI) durant tout l'exercice 1996/97, que le Gouverne
ment peut, pour la toute premiere fois, conclure avec cette institution un
accord au titre de la Facilite d'Ajuste ment Structurel Renforcee (FASR). Le
Fonds Monetaire International accorde ainsi son appui au programme econo mique
et financier a moyen ter me, que les autorites ca merounaises mettent en place
avec beaucoup de succes, pour la periode allant du 1er juillet 1997 au 30 juin
2000 (DSRP, 2003).
L'a melioration des performances macroecono miques qui s'en
suit, ne s'acco mpagne pas d'une augmentation comparable des moyens
d'intervention sur les infrastructures routieres, qui se sont degradees par
manque d'entretien.
Afin de re medier a cette situation, le Gouverne ment, avec
l'appui de ses partenaires au developpe ment, a declenche un processus de refor
mes dont l'aboutisse ment a ete l'elaboration et l'adoption en 1996 d'une
strategie sectorielle pour le secteur des transports, visant plus d'efficacite
dans les finance ments affectes a l'entretien et au developpe ment du reseau
routier. Dans le do maine routier, cette strategie a per mis de :
- definir un reseau routier prioritaire sur lequel est
concentre l'essentiel des moyens disponibles ;
- recentrer les missions de l'Etat sur des taches de
planification, de progra mmation et de contrOle ;
- privatiser les travaux d'entretien routier qui sont desor
mais confies aux PME/PM~1.
Le Programme Sectoriel des Transports (PST) regroupe ainsi,
toutes les strategies specifiques au secteur, et constitue le cadre de
reference des investisse ments routiers au Cameroun.
Des resultats significatifs sont atteints, nota mment la mise
en place effective en 1998 du Fonds Routier qui est charge de securiser les
ressources affectees a l'entretien routier. Ce mecanis me qui per met des paie
ments aux entreprises privees dans de meilleurs delais, a eu pour effet positif
une amelioration de la progra mmation de l'entretien routier, ainsi qu'une
renaissance et une restructuration d'un secteur prive des Travaux Publics deja
sinistre. Le secteur des BTP est de nouveau attractif, non seule ment pour les
entreprises etrangeres, mais aussi pour des pro moteurs locaux de plus en plus
entreprenants.
1 Petite et moyenne entreprise/ Petite et moyenne
industrie
L'Etat ca merounais, dont la preoccupation est le bien-titre
des populations, souscrit en septe mbre 2000 a la declaration du millenaire,
pour l'atteinte des Objectifs du Millenaire pour le Developpe ment (ODM) a
l'horizon 2015. Objectifs qui visent la reduction du niveau de pauvrete de
moitie dans le monde, par l'a melioration des conditions de vie des populations
a la base. Il elabore en avril 2003 le Document de Strategie de Reduction de la
Pauvrete (DSRP) dont les sept axes definissent les priorites pour l'atteinte
des Objectifs du Millenaire pour le Developpe ment.
La strategie sectorielle des transports et des travaux publics
qu'il elabore, se decline en un ensemble de programmes prioritaires dans le
contexte du DSRP, et un cadrage de cette strategie est fait en coherence avec
les ODM et le cadre macroecono mique du DSRP.
Dans le cadre de la perennisation de ces actions, le Gouverne
ment entreprend, avec l'appui de ses partenaires au developpe ment nota mment
l'Union Europeenne, la realisation d'une etude du Plan Directeur Routier (PDR)
de mars 2003 a fevrier 2006. Ce plan apparait co mme un outil moderne d'aide a
la decision pour une gestion toujours plus efficace des ressources affectees au
reseau routier, et consacre la volonte du Gouverne ment a privilegier une
gestion axee sur les resultats.
Le Plan Directeur Routier et la strategie sectorielle du
Batiment et Travaux Publics, apportent au Ministere des Travaux Publics un
ensemble d'instru ments, articules et homogenes pour orienter le developpe ment
du secteur des BTP a moyen et long ter mes.
L'atteinte du point de decision de l'initiative Pays pauvres
tres endettes (PPTE) en octobre 2000, per met au Cameroun de disposer pour le
secteur routier, en plus des ressources ordinaires, de 124,893 milliards de
ressources exterieures, au titre de l'allegement de la dette multilaterale.
L'atteinte par la
suite du point d'achevement en avril 2006, lui per met de
beneficier de 150,9 milliards co mptant pour la premiere tranche d'un volet
additionnel francais deno mme D (Contrat de desendette ment et de developpe
ment), mis en oeuvre pour la periode 2006 - 2011.
Disposant d'instru ments d'intervention dans le secteur
routier, et de ressources supple mentaires issues de l'allegement de la dette,
l'on devrait s'attendre a une amelioration du reseau routier ca merounais.
Quelques chantiers sont entrepris dans les reseaux urbains des villes de
Yaounde et Douala, tandis que l'intervention sur le reseau interurbain, surtout
sur les routes en terres reste insatisfaisante.
Il ressort du Plan Directeur Routier que l'offre en
infrastructures routieres reste tres insuffisante tant en qualite qu'en
quantite. Les routes sont en general dans un etat mauvais ou mediocre. Sur le
reseau prioritaire, seule ment 12% des routes bitu mees et 5% des routes en
terre sont en bon etat, les autres reseaux (non prioritaire et rural) etant
presque entierement en mauvais etat.
Ce constat montre que la gestion du reseau routier connait
quelques defaillances, pour satisfaire la de mande aussi bien pour l'a
melioration de son etat, que pour l'extension de son lineaire. Le Plan
Directeur Routier le relive en signalant :
· L'insuffisance des ressources financieres allouees au
secteur, soit 40 milliards de FCFA par an. Alors qu'il prevoit qu'# mi-parcours
100 milliards de FCFA seront necessaires chaque annee pour l'a melioration du
secteur routier, et ce budget devra etre stabilise a 200 milliards de FCFA vers
la fin du projet en 2025 ;
· Le manque d'un no mbre suffisant de personnel competent
et motive au sein du Ministere des Travaux Publics (MINTP) ;
· Les lacunes dans la planification et la progra mmation
des etudes et des travaux, ainsi que le suivi des travaux au MINTP.
· L'a mateuris me de bon no mbre de PME du secteur.
Le diagnostic n'est guere encourageant, au moment o11 des
voies et moyens sont recherches pour relancer la croissance econo mique par la
dyna misation du secteur productif. La question que l'on se pose est la
suivante :
La gestion du reseau routier au Cameroun est-elle efficace ?
Autre ment dit, en fonction des moyens alloues au secteur, les realisations
correspondentelles aux previsions ? 5inon, qu'est ce qui justifie les ecarts
?
La reponse a cette question per mettra de savoir, co mpte tenu
de l'evolution de l'environne ment, si la gestion du reseau routier au
Cameroun, pourra repondre de fagon efficace et durable aux preoccupations d'a
melioration de l'etat du reseau routier et d'extension de son lineaire d'une
part, et l'atteinte des objectifs de relance de la croissance econo mique qui
est la preoccupation majeure du gouverne ment d'autre part.
2. O bjectifs de l'étude
Au regard de l'i mportance de la contribution reconnue de la
route a l'integration sous-regionale, au developpe ment econo mique et social
du pays et de ses performances etablies dans le D5RP en ce qui concerne la
reduction de la pauvrete, l'on procedera dans le cadre de notre etude, a une
evaluation visant a apprecier la strategie mise en oeuvre, pour le developpe
ment du lineaire du reseau routier ca merounais, et apprehender ainsi les
difficultes de la gestion et les causes des dysfonctionne ments.
L'atteinte de cet objectif se fera a travers l'evaluation :
Des mesures gouverne mentales prises pour satisfaire la de mande
d'infrastructures routieres ;
ü be l'har monisation des operations de progra mmation et
de planification des travaux, par les differents acteurs ;
ü bu suivi de l'execution des contrats par l'Ad
ministration, les Bureaux d'Etudes Techniques charges du contrOle de
l'execution des travaux, et les Entreprises attributaires des contrats.
3. Hypotheses d'étude
La presente etude per mettra de verifier les hypotheses selon
lesquelles :
Les mesures gouverne mentales visant l'extension du lineaire
du reseau routier, sont mises en place progressive ment, mais restent li mitees
aux moyens disponibles ;
Les operations de planification, de progra mmation et de suivi
des travaux mal menees, rendent les interventions sur le reseau inefficaces.
4. Methodologie de travail
Pour mener cette etude, l'on consultera tout d'abord la
documentation relative aux travaux routiers afin de recueillir des informations
justes, precises et exploitables. L'on s'interessera surtout a l'elaboration
des politiques routieres, aux problemes qu'ont rencontres les autres pays dans
la gestion de leurs reseaux routiers, pour mieux co mprendre la situation du
Cameroun. Ensuite l'on effectuera des enquetes aupres des acteurs du secteur,
dont l'echantillonnage sera constitue par une methode non probabiliste (le
choix raisonne) co mpte tenu de leur no mbre peu important. L'on utilisera un
guide d'entretien pour la collecte d'infor mations, qui per mettront de
completer les informations obtenues dans les ouvrages. Enfin l'on procedera a
l'analyse des donnees obtenues, afin de confir mer ou d'infir mer les
hypotheses d'etudes. Puis l'on pourra tirer des conclusions du travail, et
apporter une contribution pour une meilleure gestion du reseau routier au
Cameroun.
5. Résultats attendus de
l'étude
Plus d'efficacite dans la gestion du reseau routier, puis
l'incitation a la professionnalisation des PME ;
Implication des beneficiaires a toutes les phases de la gestion
du reseau routier pour l'atteinte des objectifs.
6. Plan de travail
Le travail sera presente en deux parties.
bans la premiere intitulee « Concepts et cadre de la
gestion du reseau routier >>, l'on presentera au chapitre I, les fonde
ments theoriques de la gestion et de l'evaluation de projet, et au chapitre II
le cadre de la gestion du reseau routier au Cameroun.
bans une deuxieme partie intitulee « Evaluation de la
gestion du reseau routier au Cameroun >>, l'on presentera au chapitre
III, la strategie mise en oeuvre pour une extension effective du reseau
routier, et dans le chapitre IV, l'analyse et l'interpretation des
resultats.
Gestion du reseau routier au Cameroun et developpe ment du
lineaire, theme de notre etude est une question qui preoccupe l'ense mble de la
population ca merounaise, et me me etrangere interessee par l'etat du reseau
routier ca merounais. Co mpte tenu de la place qu'il occupe dans les echanges
aussi bien dans le pays, qu'avec la sous region. bans cette premiere partie de
notre travail, l'on definira le cadre de l'etude a savoir l'evaluation de la
strategie d'extension du reseau routier, ainsi que les concepts de base
utilises pour mener l'etude.
PREMIERE PARTIE :
CONCEPTS ET CAbRE bE LA GESTION bU RESEAU
ROUTIER AU CAMEROUN
L'objet de cette etude est d'apprecier la strategie mise en
oeuvre par le Cameroun pour l'extension du lineaire de son reseau routier, en
vue de satisfaire la de mande en infrastructures routieres. Une co mparaison
per mettra d'apprecier la validite de l'objectif initial, des conditions de sa
realisation, des raisons eventuelles qui peuvent justifier des ecarts entre le
projet ou l'objectif initial et sa realisation finale. L'evaluation constitue
une aide essentielle a la decision et a l'opti misation dans la dyna mique de
projet. be plus, elle est un moyen de rendre co mpte de situations complexes en
integrant l'ense mble des co mposantes du projet a cerner, qu'elles soient
econo miques, partenariales, sociales ou environne mentales.
La valorisation des resultats de l'evaluation peut contribuer
au developpe ment ou au renforce ment de partenariats. En effet, devenue une
obligation pour les services de l'Etat, l'evaluation a pour objectif de
rechercher plus de rationalite et de coherence dans les programmes et actions
menes, mais aussi de mieux apprehender leur efficience et leur utilite.
bans le chapitre suivant, l'on developpera les fonde ments
theoriques de gestion et d'evaluation de projet, qui constituent le cadre de
notre travail.
CHAPITRE 1 :
FONbEMENTS THEORIQUES bE LA GESTION ET bE
L'EVALUATION bE PROJET
Avant de commencer tout travail il est primordial de definir
les concepts qui seront utilises tout au long de l'etude, afin de faciliter la
comprehension de tous les developpe ments qui seront menes. Apres avoir defini
les notions de reseau routier, developpe ment du lineaire, gestion de projet et
evaluation de projet, l'on essayera d'expliquer le concept de l'evaluation, et
la place qu'elle occupe dans le cycle de projet.
bans la section suivante l'on s'efforcera de donner des
definitions des concepts qui se rapprochent autant que possible de l'idee que
l'on veut trans mettre.
I.1 - Definition des concepts de base de
l'~tude
1.1.1 - Le reseau routier et le developpement du
lineaire
Le reseau routier est l'ense mble des voies de circulation
terrestres per mettant le transport par vehicules routiers, et en particulier,
les vehicules motorises.
Au Cameroun il est compose de :
· voies carrossables avec revetement (rues, routes) ;
· voies carrossables sans revetement (che mins de terre,
pistes). Il ne co mprend pas :
· les espaces carrossables destines a un autre usage que la
circulation : aires de stationne ment, aires de manoeuvre ;
· les voies non carrossables telles que les sentiers.
Ce reseau connait des problemes d'insatisfaction de la de
mande en infrastructures, que ce soit en qualite ou en quantite, c'est la
raison pour laquelle l'une des solutions envisagees pour y re medier est le
« developpement du lineaire » ou extension du
reseau.
1.1.2 - La gestion de projet, une condition de
reussite
La gestion de projet ou conduite de projet est une de marche
visant a structurer, assurer et optimiser le bon deroule ment d'un projet
suffisa mment co mplexe (AFITEP, 2000)1 pour devoir :
· etre planifie dans le temps ;
· etre budgetise (etude prealable des coats et avantages
ou revenus attendus en contrepartie, des sources de finance ment, etude des
risques operationnels et financiers et des impacts divers) ;
· maitriser et piloter les risques ;
· atteindre le niveau de qualite souhaite ;
· faire intervenir de no mbreuses parties prenantes ;
· suivre des enjeux operationnels et financiers i
mportants.
L'objectif doit etre precise de fagon claire, chiffree et
datee. Le resultat doit etre confor me a des nor mes de qualite et de
performances predefinies, pour le moindre coat et dans le meilleur delai
possible.
1.1.3 - L'evaluation de projet, un moyen
d'appreciation
L'evaluation de projet est un processus etape par etape de
collecte, d'enregistre ment et d'organisation d'infor mations sur les resultats
du projet, a court ter me et a plus long ter me.
· evaluer, c'est porter un jugement sur le
niveau (la valeur) de l'execution d'un programme (resultats) par rapport au
processus que l'on s'etait donne au depart (les objectifs).
· evaluer, c'est expertiser la valeur des
prestations realisees, leur adequation aux objectifs affiches. L'evaluation per
met d'apprecier si (une politique) un projet est coherent (dans sa conception
et sa mise en oeuvre), efficace (effets confor mes aux objectifs), efficient
(coats / avantages), effectif (consequence pour la
1 AFITEP ouvrage collectif Dictionnaire du
management de projet, quatrieme edition, Afnor, Paris, 2000
societe), pertinent (objectifs en adequation avec les problemes
qu'il est suppose resoudre).
Les motifs habituels de la realisation d'une evaluation sont de
:
· de montrer l'utilisation efficace, efficiente et
equitable des ressources financieres et autres ;
· souligner les modifications et les progres reels ;
· cerner les facteurs de reussite, les besoins d'a
melioration ou les cas oil les resultats esco mptes sont irrealistes ;
· valider, pour le personnel et les partenaires du projet,
le fait que les resultats voulus se concretisent.
Le stade de planification du projet constitue le meilleur
moment pour cerner les resultats voulus et la fagon de les evaluer. C'est
l'etape qui oriente la planification future et qui assure la disponibilite des
donnees necessaires lorsque vient le temps d'evaluer le projet.
L'utilite d'une evaluation peut etre differente selon la nature
du projet et
de l'action qui en est l'objet. be maniere generale, elle est
principale ment :
- Un outil deontologique, en ce qu'il vise a rendre co mpte aux
responsables politiques et au public de la maniere dont une politique est
mise en oeuvre et de ses resultats ;
- Un outil pedagogique parce qu'elle suppose une certaine rigueur
de
methode pour faire travailler ensemble les acteurs et les
partenaires sur un objectif choisi en co mmun ;
- Un outil operationnel fonde sur l'elaboration d'un projet ou
d'une action,
qui est une aide a la conduite du projet, a sa realisation
confor me ment a ses objectifs initiaux, a une utilisation plus rationnelle des
ressources hu maines et financieres ;
- Un outil pratique qui, en voulant determiner la coherence d'un
projet, est
une aide a la decision et un facteur de mobilisation d'une equipe
;
- Un instrument strategique per mettant d'orienter les politiques
publiques
par une action concertee, l'elaboration de nouveaux projets et de
nouvelles actions sur la base de l'experience acquise et de son evaluation.
- un instrument strategique, dont disposent les associations et
en
particulier les Presidents et leurs equipes, pour mettre en
oeuvre leurs politiques et a meliorer la qualite de leurs actions et de leur
gestion. L'evaluation vise a developper la responsabilisation des acteurs d'un
projet ou d'une d'action, dans lequel ces derniers ont decide d'investir des
moyens hu mains et financiers mis en commun.
L'evaluation de projet etant definie, il est important dans le
cadre de notre travail de savoir quand elle est realisee, comment elle est
menee, et quelle de marche methodologique employee. La section suivante
presente la methode de travail.
I.2 - L'~valuation : outil d'information et de
reorientation des strategies
Le langage de l'evaluation, souvent her metique, empeche bien
des personnes de s'acquitter co mme il le faudrait des taches propre ment dites
d'evaluation. L'evaluation est un exercice utile et interessant, ainsi qu'un
important outil d'elargisse ment des connaissances et de renforce ment de co
mpetences.
1.2.1 - L'importance de l'evaluation dans la gestion de
projet
La phase d'evaluation en cours ou apres execution d'un projet
jusque la negligee dans la gestion de projet, prend de plus en plus d'i
mportance sous l'i mpulsion des differents responsables de projets. Ceux-ci
cherchent a saisir le veritable impact des projets dans leur environne ment.
Les evaluations ex-ante ayant entraine trop de deception, les methodes de suivi
n'etant pas encore
suffisa mment maitrisees et ne donnant pas un recul suffisant
pour juger des change ments profonds (5.E.D.E.5, 1982)1.
L'evaluation apparait donc co mme l'outil indispensable pour
non seule ment saisir les resultats concrets d'une operation, mesurer les
ecarts avec les previsions faites ex-ante, mais aussi mettre en evidence les
change ments profonds qu'a connu le projet. Les decideurs disposent ainsi de
suffisa mment d'ele ments necessaires soit a la reformulation de l'operation,
soit a la preparation d'autres operations (5.E.D.E.5, 1982).
1.2.2 - Les differents moments de l'evaluation, dans le
cycle du projet
L'execution d'une operation se fait toujours par etape,
l'evaluation peut etre faite a la fin de chacune d'elle. A chaque fois, la
signification, les objectifs poursuivis seront differents. Ainsi dans les
phases de mise en place et d'experi mentation, les preoccupations seront
essentielle ment d'ordre interne au projet. Elles ameneront a examiner les
performances de l'operation a la lumiere des nor mes techniques et
operationnelles prescrites et au cas oil cellesci seront jugees mauvaises, a
proposer des mesures appropriees per mettant de les a meliorer (5.E.D.E.5,
1982).
Dans la phase de fonctionne ment normal, c'est-a-dire apres
une longue experience de l'operation, l'evaluation visera a mettre en evidence
les modifications structurelles du milieu causees par l'operation et a
constater si elles sont confor mes aux grandes options politiques ou bien si
elles induisent des situations contradictoires, voire incompatibles avec celles
souhaitees (5.E.D.E.5, 1982).
L'on retient donc que l'evaluation d'un projet dans son ensemble
peut avoir
lieu :
1 5EDE5, methodologie evaluation du developpe ment
rural, 2e edition, Ministere des relations exterieures, 1982.
- Lorsque le projet est en cours, elle est appelee evaluation
inter mediaire et peut se situer a mi-parcours oil a la fin d'une phase
donnee du projet ;
- Lorsque le projet est execute, elle est appelee evaluation de
fin de projet ;
- Lorsque plusieurs annees se sont ecoulees apres son
achevement, elle est appelee evaluation ex-post.
Nean moins il est possible de declencher l'evaluation d'une
activite du projet pour statuer sur son utilite ou la necessite de la
reorienter.
1.2.3 - L'evaluation participative, un atout pour
l'amelioration de la gestion
L'evaluation participative fait appel a la collaboration, elle
s'appuie sur les forces existantes et elle valorise la contribution de toutes
les parties prenantes a un projet donne (b5PC, 1996)1.
.2.3.1 - Les principes de la demarche de l'evaluation
participative.
· L'evaluation participative met l'accent sur
l'apprentissage, la reussite et l'action.
Une i mportante question a poser pendant l'evaluation est la
suivante + Quelles legons a-t-on tirees au sujet de ce qui marche bien et de ce
qui marche moins bien ? Ensuite, on doit se demander comment on peut mettre ces
legons a profit dans la mise en oeuvre des projets ? Ce sont les personnes et
les groupes les plus directe ment concernes qui doivent determiner ce qu'est la
reussite ;
· Elle doit être utile aux personnes chargees
d'accomplir le travail qui est evalue.
Les buts et les objectifs du projet, les raisons pour
lesquelles le projet
1 Guide d'e'valuation de projet : Une demarche
participative, La Direction de la sante de la population Santé,
Canada aoat 1996.
est entrepris, doivent etre les criteres par rapport auxquels
les realisations du projet sont mesurees. Les evaluateurs doivent preter une
attention speciale aux besoins specifiques du projet et aux ressources
disponibles ;
· C'est une demarche continue, organisee de
manière que tous les participants puissent utiliser l'information
recueillie, pas uniquement a la fin du projet, mais aussi en cours de
route.
Les documents necessaires a la conduite de l'evaluation
doivent etre re mis au fur et a mesure aux participants; ils doivent etre de
format pratique et rediges dans une langue simple et claire ;
· C'est aussi une demarche qui prend en compte la
progression du changement touchant les connaissances, les attitudes, les
competences et les comportements.
Pour mesurer les change ments que le projet est cense
engendrer du point de vue des connaissances, des attitudes, des co mpetences et
des co mporte ments, reflechir a l'avance a la nature des change ments que les
strategies et les activites du projet sont capables de produire. Il est
important de decrire la fagon dont on pourra reconnaitre ces change ments et
les mesurer d'une maniere qui soit pratique dans les li mites du delai i mparti
au projet et des ressources qui lui sont allouees ;
· Les responsables de projet sont charges de
formuler les questions precises de l'evaluation, de definir les indicateurs de
reussite et de fixer des delais d'execution realistes.
Les organis mes co mmunautaires qui parrainent le projet
doivent participer aux decisions concernant la formulation des questions et
l'infor mation qui sera collectee afin de mesurer les effets engendres par le
projet dans un laps de temps donne ;
· L'evaluation participative permet de decouvrir les
questions qui interessent en commun les groupes qui realisent le projet, ceux
qui sont vises par le projet, les organismes de financement et toute autre
partie interessee.
Il faut integrer dans l'evaluation l'infor mation et les
points de vue expri mes par les personnes qui executent le travail, les
personnes a qui le projet s'adresse ou que le projet doit toucher, et les
organis mes qui assurent le finance ment.
.2.3.2 - Mise en pratique de l'evaluation
participative
L'evaluation participative n'est, par definition, realisable
que s'il y a collaboration entre les personnes qui y participent, autre ment
dit, entre tous ceux et celles que l'a melioration du reseau routier interesse.
Cette collaboration debute en meme temps que le projet et se poursuit pendant
toute la duree du projet. L'evaluation participative n'est ja mais un exercice
ponctuel a posteriori. La collaboration per met de :
· realiser l'evaluation en dialoguant avec les groupes co
mmunautaires;
· prendre en co mpte l'experience et le savoir des groupes
co mmunautaires;
· mesurer les effets engendres par un projet;
· faire en sorte que les questions et les resultats de
l'evaluation soient pertinents pour tous les intervenants;
· faire mieux accepter et utiliser la de marche et les
resultats de l'evaluation;
· aboutir a des resultats plus faciles a co mprendre et
a utiliser par le personnel de programme et de projet qui desire a meliorer sa
fagon de travailler et influer sur la politique et les orientations du
programme.
.2.3.3 - Le plan d'evaluation de projet
L'evaluation de projet est une tache qui pose de multiples
difficultes a cause de la nature tres diverse des projets qui sont finances. Un
plan d'evaluation efficace est un plan qui respecte et integre cette diversite.
Il doit presenter une de marche coherente applicable a un large eventail de
projets.
Le plan d'evaluation se divise en deux parties :
· les cinq questions fonda mentales de l'evaluation
· les cinq etapes de la de marche d'evaluation
Les cinq questions de l'evaluation, qui for ment la charpente
du plan, peuvent s'appliquer aux activites de projet les plus diverses. Quant
aux cinq etapes de la de marche, elles sont une approche methodique aux taches
que les responsables de projets doivent acco mplir pour repondre aux questions
de l'evaluation. C'est en suivant les etapes que les groupes planifient
l'evaluation puis la mettent en oeuvre.
A) Les cinq questions fondamentales de l'evaluation
Le travail a faire pour repondre aux questions d'evaluation
est appele a varier autant que les projets eux-memes, mais les cinq questions
fonda mentales restent les memes.
Tableau 1 : Les 5 questions fonda mentales d'evaluation
|
Quoi?1
|
1.
2.
3.
4.
|
Avons-nous accompli ce que nous avions prevu de faire?
|
Pourquoi?
|
Qu'avons-nous appris sur ce qui marche et sur ce qui ne marche
pas?
|
Et puis?
|
Avons-nous fait oeuvre utile?
|
Et
|
Que changerions-nous si c'etait a refaire?
|
1 Cette approche est basee sur le travail fait par Ron
Labonte et Joan Feather du Centre de Recherche de promotion de la sante de la
region des Prairies.
|
maintenant?
|
5.
|
|
Et aprés?
|
Comment co mptons-nous utiliser les resultats de l'evaluation
dans un but d'apprentissage continu?
|
|
Source : Guide d'evaluation de projet, Direction de la sante de
la population Sante du Canada
1. Avons-nous accompli ce que nous avions prevu de faire? «
Quoi?»
On repond a cette question en decrivant les activites qui ont
ete menees dans le cadre du projet et en determinant si elles ont per mis
d'atteindre les buts et les objectifs du programme.
2. Qu'avons-nous appris sur ce qui marche et sur ce qui ne
marche pas? «Pourquoi?»
L'evaluation participative est axee sur la reussite,
l'apprentissage et l'action. On met en pratique ce principe quand on cherche a
definir ce qui a bien marche et ce qui a moins bien marche.
3. Avons-nous fait oeuvre utile? « Et puis? »
Pour repondre a cette question, on doit determiner si un
projet a reussi a modifier les connaissances, les attitudes, les co mpetences
et les co mporte ments de la population visee, puis on mesure ces modifications
ou change ments. Les indicateurs de reussite du projet representent les change
ments que le groupe responsable du projet suppose pouvoir engendrer grace au
projet; ils constituent les criteres par rapport auxquels il pourra mesurer le
change ment tant pendant le deroule ment du projet qu'a la fin.
4. Que changerions-nous si c'etait a refaire? «
Et maintenant? »
On evalue les projets pour en tirer des legons. C'est souvent
en reflechissant aux difficultes rencontrees au cours du projet que l'on en
tire les meilleures legons.
5. Comment co mptons-nous utiliser les resultats de l'evaluation
dans un but d'apprentissage continu? "Et apres"
L'evaluation participative a cela d'interessant qu'elle
prevoit des moyens de mettre a profit les resultats d'evaluation aussi bien
pendant le projet qu'a la fin.
B) Les cinq etapes de l'evaluation
Les etapes a suivre pour repondre aux cinq questions fonda
mentales de l'evaluation sont decrites ci-dessous.
1. Definition du travail a acco mplir dans le cadre du projet
On appelle buts et objectifs ce que l'on entend acco mplir
grace a un projet; ceux-ci for ment le contexte dans lequel les intervenants
auront a repondre aux cinq questions d'evaluation. Si les buts et les objectifs
du projet ne sont pas claire ment definis, il devient tres difficile de
repondre a la premiere question d'evaluation : « Avons-nous accompli ce
que nous avions prevu de faire? $.
Les buts sont des enonces generaux concernant l'objet d'un
projet (ce que l'on entend realiser grace au projet).
Les objectifs sont des enonces precis, mesurables, concernant
les change ments que nous envisageons dans le cadre du projet et dans un laps
de temps defini.
2. Elaboration des criteres d~evaluation, des indicateurs de
reussite et de leurs esures
Les criteres de l'evaluation sont des angles de vue retenus
pour apprecier une action. Cette appreciation se fait a l'aide d'indicateurs,
qui peuvent etre qualitatifs ou quantitatifs.
Le co mmanditaire de l'evaluation fixe les criteres
d'evaluation, appliques aux differents axes d'evaluation et aux questions
evaluatives, dans les ter mes de reference. L'evaluateur (externe) definit les
indicateurs pour chaque critere.
Les principaux criteres d'evaluation sont les suivants :
· La pertinence (coherence externe)
L'appreciation de l'adequation de l'action et de ses objectifs
avec des problemes identifies et les besoins reels des populations
concernees.
· La coherence (interne)
L'appreciation de la logique d'intervention et du bien-fonde
des relations de causes a effets entre les moyens et les activites, d'une part,
et les resultats attendus et l'objectif specifique, d'autre part.
· L'efficience
L'appreciation de l'adaptation des moyens (ressources hu maines,
financieres, etc.) et des activites par rapport aux resultats.
· L'efficacite
L'appreciation du degre d'atteinte des resultats attendu et/ou
des objectifs du projet.
· La viabilite
L'appreciation du maintien des realisations, des
organisations, des infrastructures, etc. mises en place, se maintenir durable
ment, au-dela de la fin des finance ments et des appuis exterieurs.
· L'i mpact
L'appreciation du cu mul des effets du projet, prevus ou non,
des change ments durables sur la situation des personnes et de leur environne
ment, de la nouvelle situation creee grace au projet.
Les indicateurs de reussite sont des change ments mesurables
qui devront s'etre produits grace aux activites menees dans le cadre du projet;
ils doivent etre elabores des que les buts et les objectifs du projet sont
definis. Les responsables de projet doivent identifier les indicateurs de
reussite qui sont les plus appropries a leurs projets et qui en traduisent le
mieux la realite.
Ces indicateurs sont determines par des mesures specifiques, co
mme par exe mple, un no mbre, un pourcentage ou un degre de satisfaction.
3. Collecte des donnees d'evaluation
L'evaluation participative s'appuie sur la collecte syste
matique et rigoureuse de donnees par le personnel de projet et autres
intervenants. Elle fait appel a des donnees tant quantitatives que qualitatives
pour mesurer la reussite du projet, pour clarifier la proble matique et decider
des caracteristiques, des activites et des effets esco mptes grace aux
projets.
On determine les besoins en donnees d'evaluation en repondant
aux trois questions suivantes :
· de quelle information a-t-on besoin?
Les responsables de projet doivent recueillir les donnees
d'evaluation qui per mettent de repondre aux cinq questions fonda mentales. On
determine le type specifique de donnees a recueillir pendant l'execution des
premieres etapes du projet, autre ment dit en meme temps qu'on definit les
buts, les objectifs et les indicateurs de reussite.
· qui peut fournir cette information?
Les personnes qui sont en position de fournir linfor mation
utile a l'evaluation du projet ne sont pas les memes d'un projet a l'autre. Les
gens aupres de qui il est en general important de recueillir l'infor mation
sont les suivants :
les groupes responsables du projet, le personnel de projet et
les benevoles ;
les consultants en programme ;
la population visee ;
les conso mmateurs du service en question ;
le grand public ;
les me mbres du co mite consultatif ;
les autres prestataires du service en question ;
les partenaires associes au projet.
· comment aller chercher cette
information?
Ce sont les responsables de projet qui decident des outils de
collecte les mieux appropries en fonction des besoins et des ressources du
projet. Ces outils doivent etre concus en collaboration avec les personnes qui
auront a s'en servir.
Selon les besoins du projet en matiere d'evaluation, on peut
recourir aux outils les plus varies.
Questionnaire d'enquete ecrit
Entrevue en tete-a-tete
Observation des participants
Le guide d'entretien
La documentation
4. Analyse et interpretation des donnees
La premiere etape de cette analyse consiste a passer en revue
toutes les donnees recueillies afin d'en degager les themes ou les tendances.
Les cinq questions fonda mentales d'evaluation for ment les cinq categories
dans lesquelles on peut grouper l'infor mation et elaborer les themes. Il faut
reperer et extraire
les donnees concernant la fagon dont le projet atteint son but,
ce qui donne de bons resultats, ce qu'il faudrait modifier et quels effets le
projet engendre.
Il est essentiel de s'en tenir exacte ment a ce qu'elles ont
repondu et de laisser les donnees guider l'analyse.
Une fois l'infor mation organisee par themes, on l'analyse et
on compare les change ments enregistres aux indicateurs de reussite
(c'est-a-dire les change ments sur lesquels on misait). Il faut prendre le
temps de reflechir a ce que l'analyse revile : Comment repondre aux questions
d'evaluation « quoi >>, « pourquoi >>, « et puis
>>« et maintenant >> et « et apres >> a partir des
donnees?
5. Utilisation des resultats de l'evaluation
La cinquieme et derniere question figurant dans le plan
d'evaluation est la suivante « Comment co mptons-nous utiliser les
resultats de l'evaluation dans un but d'apprentissage continu? >>. C'est
une question a laquelle il faut penser des le debut du projet et pas seule ment
a la fin, co mme cela se fait souvent. En sachant des le debut d'un projet
comment les resultats de l'evaluation seront utilises, il est plus facile de
faire en sorte que la fagon dont l'evaluation est mise en oeuvre et les
resultats consignes repondra aux besoins des divers intervenants. Si l'on
obtient la collaboration des principaux intervenants des le debut, il est plus
probable qu'ils appuieront le processus et qu'ils utiliseront les resultats
qu'ils sortent.
L'evaluation d'un projet n'est possible que si elle est
correcte ment definie dans son contexte, et si l'on en a defini les buts et les
objectifs de fagon claire et quantifiable.
L'outil d'appreciation de notre travail etant defini, il est
plus qu'i mportant de presenter le sujet de l'etude. bans le chapitre qui suit,
l'on presentera l'environne ment de la gestion du reseau routier au Cameroun.
Il s'agira de decrire le reseau routier ca merounais, de presenter les
differents intervenants dans sa gestion, et les instruments de gestion mis en
place pour guider les multiples programmes dont la realisation, per mettra
d'atteindre les objectifs fixes.
CHAPITRE 2 :
CAbRE bE LA GESTION bU RESEAU ROUTIER AU
CAMEROUN
La gestion du reseau routier ca merounais connait de no mbreux
problemes, co mme l'on l'a deja releve plus haut. Au regard de tout cela, il
convient tout d'abord de l'explorer, pour connaitre comment il est structure,
les differents responsables de sa gestion, et les bases de sa politique de
gestion, avant de pretendre a une quelconque etude du sujet.
bans la section qui va suivre l'on presentera l'etendue du
reseau routier ca merounais, les differentes categories de routes, ainsi que le
role qu'elles jouent, leur importance et leur etat. L'on presentera par la
suite les differents intervenants dans la gestion, leur role et leur
importance.
.1.1 - Le reseau routier Camerounais, et les
intervenants dans sa gestion 11.1.1 - Presentation du reseau routier
Camerounais
En dehors des autoroutes et des voies urbaines, la
nomenclature routiere fixee par decret presidentiel n° 79/093 du 21 mars
1979 a divise le reseau routier ca merounais long de 50 000 K m en quatre
categories.
· Les routes nationales, qui relient essentielle ment
les chefs lieux de province a la capitale Yaounde et le Cameroun au pays
voisins, constituent l'ossature du reseau. La longueur de cette categorie de
routes (18 au total) est de 7241 K m.
· Les routes provinciales relient, a l'interieur d'une
province, les chefs-lieux de departe ment, a la capitale provinciale. Leur
longueur est de 5 841 K m.
· Les routes departe mentales relient, a l'interieur
d'un departe ment, les arrondissements aux chefs-lieux de departe ment. Leur
longueur est de 8 075 K m.
· Les routes rurales desservent les ca mpagnes, les
plantations, les zones industrielles locales, elles per mettent de relier les
zones de production aux marches locaux ou aux centres de commercialisation. La
longueur du
reseau de routes rurales classees (pris en charge par le
ministere des Travaux publics) est de 12 843 K m.
· Le reste du reseau non classe, soit plus que 16 000
K m, sont des axes ne co mprenant pas les voiries urbaines et sont a la charge
des societes de developpe ment (Sodecoton, CDC, Socapal m, Sodecao, Soweda,
Sosuca m, etc.) ou des collectivites territoriales decentralisees.
Le reseau prioritaire est long de quelques 24 310 K m co
mprenant : l'ense mble des routes bitu mees (4120 K m) ; 9238 K m de routes en
terre classees ; et 10 952 K m de routes rurales.
La repartition spatiale par province du reseau routier
prioritaire se presente co mme suit :
Tableau 2 : Repartition spatiale par province du reseau
routier prioritaire
Provinces
|
Superficie Km'
|
population
|
Routes bitunies
|
Routes
en terre classies prioritaires
|
Routes en terre non prioritaires
|
Routes rurales prioritaires
|
Routes rurales non prioritaires
|
Total routes
|
Ada maoua
|
64 000
|
700 000
|
441
|
1350
|
651
|
605
|
1208
|
4255
|
Centre
|
69 000
|
2 400 000
|
921
|
1555
|
1532
|
3725
|
3303
|
11036
|
Est
|
110 000
|
750 000
|
346
|
1590
|
1455
|
868
|
715
|
4974
|
Extre me- Nord
|
34 000
|
2 650 000
|
589
|
1011
|
1088
|
1195
|
1501
|
5384
|
Nord
|
66 000
|
1 200 000
|
645
|
1044
|
1084
|
867
|
1147
|
4787
|
Littoral
|
20 000
|
2 150 000
|
478
|
773
|
302
|
708
|
718
|
2979
|
Nord- Quest
|
16 000
|
1 800 000
|
205
|
841
|
67
|
1231
|
2160
|
4504
|
Sud-Quest
|
25 000
|
1 200 000
|
260
|
942
|
173
|
740
|
876
|
2991
|
Quest
|
13 000
|
1 950 000
|
459
|
983
|
355
|
1473
|
1121
|
4391
|
Sud
|
47 000
|
520 000
|
574
|
1512
|
735
|
698
|
982
|
4501
|
TOTAL
|
466 000
|
15 292 000
|
4918
|
11601
|
7442
|
12110
|
13731
|
49802
|
Source : Recense ment 2003 par le MINTP/Direction des
Routes/ Sous Directions d'Entretien Routier et
Cellule des Routes Rurales
En 2004, le MINTP etablit a 51257 K m le lineaire total, l'aug
mentation etant imputable au lineaire de routes en terre du reseau non
prioritaire.
Le tableau ci-apres resume les lineaires par nature et par
categorie du reseau routier ca merounais.
S'agissant du patri moine routier, les donnees comparatives
pour les pays de la CEEAC montrent que le Cameroun beneficie du second plus
grand reseau bitu me et du second plus grand reseau principal :
Tableau 3 : Reseaux co mparatifs pour les pays de la
CEEAC
Pays
|
Superficie en K m'
|
Reseau routier principal
|
Reseau routier bitu me
|
Taux de revete ment RRB/RRP %
|
Densite routiere totale K m/100K m2
|
Angola
|
1 247 000
|
22 000
|
8 000
|
36
|
1,8
|
Burundi
|
27 800
|
7 520
|
1 365
|
18
|
27
|
Cameroun
|
475 500
|
21 156
|
4 725
|
22
|
4
|
Centrafrique
|
623 000
|
9 307
|
692
|
7
|
3
|
Congo
|
342 000
|
5 047
|
1 000
|
20
|
1,5
|
Gabon
|
267 670
|
9 170
|
937
|
10
|
2,9
|
Guinee Equatoriale
|
28 050
|
2 880
|
291
|
10
|
10,3
|
Republique
De mocratique du Congo
|
2 344 885
|
58 305
|
2 801
|
4,8
|
2,5
|
Rwanda
|
26 300
|
5 409
|
1 023
|
19
|
20,6
|
Sao Tome et Principe
|
960
|
320
|
68
|
21
|
33,3
|
Tchad
|
1 284 000
|
6 200
|
537
|
9
|
0,5
|
Total
|
6 666 900
|
147 314
|
21 439
|
15
|
2,2
|
Source : CEA-AC, rapport de l'evaluation finale de UNTACDA II et
diverses autres sources
La consultation participative qui a ete realisee dans le cadre
de la preparation du Document strategique de reduction de la pauvrete au
Cameroun a mis en evidence que la route constitue l'une des premieres
preoccupations des populations les plus defavorisees, et pour cause : 56% des
routes bitu mees et 70% des routes en terre (representant environ 92 % du
reseau routier national) sont en mauvais etat.
11.1.2 - Intervenants dans la gestion du reseau routier
au Cameroun
Le dispositif institutionnel de l'Etat du Cameroun prevoit,
outre le Premier Ministere, sept departe ments ministeriels charges de la
planification, la progra mmation, la construction, l'entretien et le finance
ment des infrastructures routieres nationales. Il s'agit des ministeres en
charge des
Transports (MINT), de la Planification, de la Progra mmation
du developpe ment et de l'A menage ment du Territoire (MINPLADAT), des Travaux
Publics (MINTP), de l'Ad ministration Territoriale et de la Decentralisation
(MINATD), du Developpe ment Urbain et de l'Habitat (MINDUH), de l'Agriculture
et du Developpe ment Rural (MINADER), et de l'Econo mie et des Finances (MINFI)
(SS-BTP, 2005)1.
II.1.2.1 - L'Agence de Regulation des Marches Publics
(ARMP)
L'Agence de Regulation des Marches Publics (ARMP) a ete creee
par le Decret n°2001/048 du 23 fevrier 2001, en re mplace ment de la
Direction Generale des Grands Travaux du Cameroun (DGTC). Elle a pour mission
d'assurer la regulation, le suivi et l'evaluation du systeme des marches
publics. Dans ce cadre, elle effectue des enquetes et fait conduire des audits
specifiques et autres investigations sur la passation, l'execution et le
contrale des marches publics.
II.1.2.2 - Ministere des Transports (MINT)
Le Ministere des Transports a ete creee en 1992, son
organisation a ete modifiee et co mpletee par les decrets successifs
n°2002/216 du 21 aoat 2002 et n°2004/320 du 08 dece mbre 2004 portant
organisation du Gouverne ment. Il est responsable du developpe ment coordonne
de tous les modes de transports.
Il assume les missions suivantes relatives au secteur routier
:
- l'organisation et le fonctionne ment des transports routiers
;
- la coordination des transports routiers ;
- le suivi de la mise en oeuvre et l'execution du plan sectoriel
des transports ;
1 Strategie Sectorielle des Batiments et des Travaux
Publics, juin 2005
II.1.2.3 - Ministère de la Planification, de la
Programmation du developpement et de l'Amenagement du Territoire
(MINPLAPDAT)
Le Ministere de la Planification, de la Progra mmation du
developpe ment et de l'A menage ment du Territoire a ete cree par le decret
n°2002/216 du 21 aoat 2002, modifie et complete par le decret
n°2004/320 du 08 dece mbre 2004 portant organisation du Gouverne ment. Il
est charge de l'elaboration des orientations generales et des strategies de
developpe ment a moyen et long ter me et du suivi de leur mise en oeuvre.
Il assume les missions suivantes relatives au secteur routier
:
- l'elaboration d'un cadre global de planification strategique
du developpe ment du pays ;
- la centralisation et la gestion de la banque des projets ;
- la promotion des investisse ments publics ;
II.1.2.4 - Ministère des Travaux Publics
(MINTP)
L'organisation du Ministere des Travaux Publics est regie par
le decret n°98/346 du 21 dece mbre 1998, modifie et complete par le decret
n°2002/216 du 21 aoat 2002 et le decret n°2004/320 du 08 dece mbre
2004 portant organisation du Gouverne ment. Au ter me de ce decret, le
Ministere des Travaux Publics est charge de l'entretien et de la protection du
patri moine routier.
A ce titre, il assume les missions suivantes relatives au
secteur routier :
- il effectue toutes etudes necessaires a l'adaptation aux
ecosystemes locaux de
ces infrastructures en liaison avec le Ministere charge de la
Recherche
Scientifique, les Institutions de recherche ou d'enseigne ment et
de tout autre
organis me competent ;
- il apporte son concours a la construction et a l'entretien
des routes, y co mpris les voiries urbaines, en liaison avec les departe ments
ministeriels et organis mes co mpetents ;
- il assure la tutelle de l'Ecole Nationale Superieure des
Travaux Publics (ENSTP), du Parc National de Materiel de Genie Civil (MATGENIE)
et du Laboratoire National de Genie Civil (LABOGENIE).
Les objectifs generaux qui decoulent de ces missions sont :
- Developper et maitriser la gestion du reseau routier national
;
- Renforcer la protection du patri moine routier national ;
- Assurer la maitrise d'oeuvre des voiries urbaines ;
- Assurer le desenclave ment de tout le territoire national.
Pour l'activite routiere, le Ministere des Travaux Publics
est organise autour de trois Directions : une Direction des Routes devenue
Direction des Investisse ments et de l'Entretien Routier (en charge des
activites de progra mmation, de preparation et de suivi de la realisation des
operations de creation, d'a menage ment, de rehabilitation et d'entretien des
routes), une Direction des routes rurales et une Direction des Affaires
Generales (en charge de la preparation et de l'execution du budget). La
Direction des Routes co mporte les 8 sous directions et cellules suivantes :
- Une Cellule de la Progra mmation
- une Sous Direction des Investisse ments Routiers
- 3 Sous Directions de l'Entretien Routier (reseaux Nord, Sud
et Ouest)
- Une Cellule des Projets de la Banque Africaine de Developpe
ment - Une Cellule des Nor mes et de la Protection du Patri moine Routier
II.1.2.5 - Ministère de l'Administration
Territoriale et de la Decentralisation (MINATD)
Le Ministere de l'Ad ministration Territoriale et de la
Decentralisation, cree par decret n°2002/216 du 21 aoat
2002, modifie et complete par le decret n°2004/320 du 08 dece mbre 2004
portant organisation du Gouverne ment, coordonne la gestion des ter minaux
routiers confies aux collectivites territoriales decentralisees. Il assure
aussi la tutelle du Fonds Special d'Equipe ment et d'Intervention Interco
mmunale (FEICOM), organis me charge d'appuyer les collectivites territoriales
decentralisees dans l'elaboration des programmes, le suivi et le finance ment
des projets d'equipe ments ou d'infrastructures.
Dans le cadre de la decentralisation, la Loi n°2004/019
du 22 juillet 2004 fixant les r9gles applicables aux Regions, en son article
20, attribue aux regions la rehabilitation et l'entretien des routes
provinciales et departe mentales ; alors que la Loi n°2004/018 du 22
juillet 2004 fixant les r9gles applicables aux Communes, en son article 17,
attribue aux communes la creation et l'entretien des routes rurales non
classees et des bacs.
II.1.2.6 - Ministère du Developpement Urbain et de
l'Habitat (MINDUH)
Le Ministere du Developpe ment Urbain et de l'Habitat, cree
par le decret n°2004/320 du 08 dece mbre 2004 portant organisation du
Gouverne ment, est charge de la mise en oeuvre de la politique nationale en
matiere de developpe ment urbain et d'habitat. Il est fonde sur les structures
et les cadres organiques de l'ancien ministere de la Ville et d'une partie de
ceux de l'ancien ministere de l'Urbanis me et de l'Habitat.
Il assume les missions suivantes relatives au developpe ment
urbain :
- l'e mbellisse ment des centres urbains, en liaison avec les
departe ments ministeriels et les collectivites territoriales decentralisees
interesses ;
- l'elaboration et de la mise en oeuvre des strategies d'a
melioration de la circulation dans les grands centres urbains ;
- l'elaboration et de la mise en oeuvre des strategies de
gestion des infrastructures urbaines ;
II.1.2.7 - Ministère de l'Agriculture et du
Developpement Rural (MINADER)
Le Ministere de l'Agriculture et du Developpe ment Rural,
cree par decret n°2004/320 du 08 dece mbre 2004 portant organisation du
Gouverne ment, est charge de la preparation, la mise en oeuvre et l'evaluation
de la politique de la nation dans les do maines de l'agriculture et du
developpe ment rural. Il est fonde sur les structures et le cadre organique de
l'ancien ministere de l'Agriculture.
Il assume les responsabilites suivantes relatives au developpe
ment rural +
- la participation a la planification des programmes d'a
melioration du cadre de vie en milieu rural, en liaison avec les ministeres
concernes ;
- le suivi de la realisation des programmes d'a melioration du
cadre de vie en milieu rural ;
- la tutelle de la Societe de Developpe ment du coton
(SODECOTON), la Cameroon Development Corporation (CDC) et la Societe de
Developpe ment du Cacao (SODECAO) qui disposent chacune d'un important reseau
routier, essentielle ment constitue de routes en terre.
II.1.2.8 - Ministère de l'Economie et des Finances
(MINEFI)
Le Ministere de l'Econo mie et des Finances (MINFI), cree par
decret n°2004/320 du 08 dece mbre 2004 portant organisation du Gouverne
ment, est charge de l'elaboration et de la mise en oeuvre de la politique
financiere, de la politique budgetaire, fiscale et monetaire de l'Etat. Il est
fonde sur les structures et le cadre organique en partie de l'ancien ministere
des Finances et du Budget et en partie de l'ancien Ministere des Investisse
ments Publics et de l'A menage ment du Territoire.
Il assume les responsabilites suivantes relatives au secteur
routier :
· En matiere de politique financiere, budgetaire et
fiscale:
- la preparation, le suivi et le contrOle de l'execution du
budget de l'Etat, tant en ce qui concerne le fonctionne ment que l'investisse
ment ;
· En matiere de politique monetaire et financiere :
- la prospection, la negociation, la finalisation et le suivi de
l'execution des accords et conventions de pret ;
- la gestion de la dette publique interieure et exterieure ;
- la gestion du tresor public ;
Il assure la tutelle du Fonds Routier.
Le Fonds Routier a ete institue par la Loi n°96/07 du 08
avril 1996 portant protection du patri moine routier national, modifiee et co
mpletee par la Loi n°004/02 du 22 juillet 2004. Un decret presidentiel du
26 aoat 1998 fixe ses modalites de fonctionne ment et lui attribue les missions
essentielles de suivre les operations de collecte des ressources, securiser les
fonds mobilises, contraler la regularite des contrats et l'eligibilite des
depenses, executer rapide ment les paie ments. Il s'assure aussi de
l'effectivite des travaux d'entretien routier, des prestations de prevention et
de securite routieres, ainsi que la protection du patri moine routier national.
Des l'application de la Loi des Finances de l'exercice 1998/1999, les
principales ressources du Fonds Routier
proviennent de la redevance d'usage de la route (RUR), du
peage routier, du pesage routier, des produits des a mendes liees a l'usage de
la route, des dons et subventions divers.
II.1.2.9 - Autres intervenants
a) Le Conseil National de la Route
Le Conseil National de la Route (CNR), est un organe
consultatif mise en service depuis janvier 2005, charge de conseiller le
gouverne ment sur les questions strategiques sectorielles
b) les organisations professionnelles
L'Association Nationale des Entreprises de l'Entretien
Routier et des Travaux Publics du Cameroun (ANEER/TP, regroupant 139
entreprises) creee en aoat 2000, la Federation Ca merounaise des PME en 8ati
ment et Travaux Publics (FECAP/TP, ayant 09 associations provinciales) creee en
janvier 2001, l'Association Professionnelle des Ingenieurs Conseils et Societes
d'Ingenierie au Cameroun (APICAM, ayant 24 me mbres) creee en 1999. Ces
organisations regroupent les PME du secteur routier en vue de leur
professionnalisation.
c) les bureaux d'etudes techniques
Ils sont responsables des etudes, du contrale et de la
surveillance du reseau routier. En plus ils sont charges de la sensibilisation
et de formation des populations beneficiaires des projets.
d) les entreprises des 8TP
Elles sont chargees de l'execution des travaux sur le reseau
routier, dans le respect des prescriptions techniques et des clauses
contractuelles.
e) les beneficiaires des projets
La route est un moyen de communication destinee a l'usage de
l'ense mble des populations, urbaine et rurale, qui en sont les beneficiaires
finaux. Les beneficiaires inter mediaires sont les operateurs econo miques
(industriels,
agriculteurs et commergants), les transporteurs de personnes et
les transporteurs de marchandises
La section qui suit, presentera les deux instruments de la
gestion du reseau routier au Cameroun qui sont la Strategie sectorielle des
batiments et travaux publics et le Plan directeur routier, qui constituent le
cadre des investisse ments dans le secteur des routes au Cameroun.
rr.2 - Instruments de gestion du reseau routier au
Cameroun
11.2.1 - La strategie sectorielle des batiments et
Travaux Publics
Le secteur des infrastructures routieres a connu jusqu'ici
deux grandes periodes de politique sectorielle : la periode situee avant 1996
marquee par l'execution de plusieurs projets routiers (Projets Routiers 1, 2,
3, 4, 5 et 6) et celle d'apres 1996, marquee par la mise en oeuvre du Programme
Sectoriel des Transports (PST) (SS-BTP, 2005).
En juin 2005 le Ministere des Travaux Publics elabore la
Strategie Sectorielle des Batiments et des Travaux Publics, qui constitue le
nouveau cadre de reference des investisse ments routiers au Cameroun.
Le document de strategie sectorielle des BTP relive que la de
mande finale en infrastructures routieres, s'expri me en ter mes de besoins
d'extension du reseau routier ou d'a melioration du niveau de service des
routes existantes.
Pour repondre a cette de mande, le Cameroun dispose d'un
reseau routier urbain et interurbain constitue des routes en terre et bitu mees
co mportant un ensemble d'ouvrages d'art et d'assainisse ment.
Ce document relive les lacunes de la politique sectorielle avant
le Programme Sectoriel des Transports, caracterisee par :
· les multiples interventions dans le secteur routier
sans coherence sectorielle, ni macro-econo mique et sans coordination entre
les
Bailleurs de Fonds et entre les institutions beneficiant des
finance ments ou chargees de leur mise en oeuvre.
· L'absence d'initiative privee, encourageant la
creation de no mbreuses entreprises publiques et parapubliques forte ment
subventionnees par le budget public.
Il relive des ameliorations apportees par le Programme
Sectoriel des Transports, dont l'objectif global a ete d'assurer une meilleure
efficacite et un developpe ment durable et coherent du secteur, pour per mettre
a celui-ci de contribuer a la croissance de l'econo mie du pays et a la
reduction de la pauvrete, tout en preservant l'environne ment.
Un diagnostic de l'offre et de la de mande en route de
document pendant la conduite du Programme Sectoriel des Transports, devoile
deux problemes majeurs : l'un fait etat de ce que le reseau routier est
insuffisa mment etendu et l'autre mentionne que l'existant est forte ment
degrade. Au regard de l'i mportance de la contribution reconnue de la route a
l'integration sous-regionale, au developpe ment econo mique et social du pays
et de ses performances etablies dans le DSRP en ce qui concerne la reduction de
la pauvrete, la nouvelle Strategie Sectorielle des Batiments et des Travaux
Publics a ete elaboree avec pour priorite, le renforce ment du reseau routier
tant en qualite qu'en quantite. Et l'objectif general qui lui est assigne est
l'a melioration de la satisfaction de la de mande en transport routier. Les
deux axes strategiques concourant a l'atteinte de cet objectif ont ete
identifies et priorises.
1. en premier (axel) l'amelioration de l'etat du
reseau
2. et en second (axe2) l'extension du lineaire du reseau
routier
11.2.2 - Le Plan Directeur Routier
Camerounais
Dans le cadre de la perennisation de ces actions, le Gouverne
ment a entrepris avec l'appui des partenaires au developpe ment nota mment
l'Union Europeenne, de mars 2003 a fevrier 2006, la realisation d'une etude du
Plan Directeur Routier (PDR). Le PDR, qui apparait co mme un outil moderne
d'aide a la decision pour une gestion toujours plus efficace des ressources
affectees au reseau routier.
Suivant les ter mes de reference, les resultats obtenus portent
sur :
a) une nouvelle classification et hierarchisation du reseau
routier ;
b) une projection de ressources financieres a affecter aux
routes pour les 20 ans a venir, selon trois scenarii de developpe ment et ;
c) la preparation, en fonction des previsions de la de mande
de transport et des ressources financieres, d'un Programme d'intervention sur
20 ans (2006-2025) sur le reseau routier, pour chaque scenario.
Le Plan Directeur Routier, avec la strategie sectorielle du
Batiment et Travaux Publics (BTP) elaboree en juin 2005, apporte au Ministere
des Travaux Publics un ensemble articule et homogene d'instru ments pour
orienter le developpe ment a moyen et long ter mes du secteur du BTP.
Les bases de la nouvelle classification faites en tenant co mpte
du contexte actuel du pays, sont les suivantes :
Tableau 4 : Base de la nouvelle classification des
routes
FONCT1ONS DU RESEAU NAT1ONAL
|
Fl
|
Liaison internationale
|
F2
|
Liaison CEMAC, transafricaine ou retenue au Plan Consensuel
CEA-AC
|
F3
|
Liaison entre la capitale et les chefs-lieux de province ou entre
deux chefs-lieux de province ou desservant un centre inter modal
|
F4
|
Autre route d'i mportance nationale ou strategique ou de
contourne ment
d'agglo meration urbaine
|
F5
|
Liaison a un grand pale d'interat national (industriel,
touristique etc.)
|
FONCTIONS DU RESEAU PROVINCIAL
|
F6
|
Liaison transfrontalière d'intérat provincial
|
F7
|
Liaison entre chefs-lieux de province et chefs-lieux de
départe ment ou a une route nationale
|
F8
|
Liaison entre deux chefs-lieux de départe ment ou
inter-provinciale
|
F9
|
Liaison a un pale d'intérat provincial
|
FONCTIONS DU RESEAU DEPARTEMENTAL
|
F10
|
Liaison entre chefs-lieux de départe ment, chefs-lieux
d'arrondisse ment a autres unités ad ministratives ou a une route
nationale ou assurant la continuité du réseau
|
F11
|
Liaison entre deux chefs-lieux d'arrondisse ment ou
interdéparte mentales
|
F12
|
Liaison a un pale d'intérat départe mental
|
FONCTIONS DU RESEAU RURAL
|
F13
|
Desserte des villages, co mmunautés locales, unités
de productions, plantations
|
Source : Plan Directeur Routier du Cameroun
La hiérarchisation du réseau routier, a
été établie par le biais d'un facteur socio-écono
mique calculé pour chaque section de route sur la base d'une analyse
multicriteres, dont les criteres de calcul sont les suivants :
Tableau 5 : Criteres de hiérarchisation des
routes
|
CRITERES ECONOMIQUES
|
POIDS
|
C1
|
TRAFIC JOURNALIER MOYEN (TJM): 4 tris haut>1000 v/j, 3 haut
999-400 v/j, 2 moyen 399-200 v/j, 1 bas 199-50 v/j, 0 tris bas <50 v/j
|
4
|
|
TRAFIC POIDS LOURDS EN VEH/JOUR: 2 haut >200, 1 moyen 50-200,
0 bas <50
|
4
|
C3
|
PRODUCTION AGRICOLE: 2 haute >125.000 T, 1 moyenne
125.000-50.000 T, 0 basse <50.000 T
|
4
|
C4
|
PRODUCTION INDUSTRIELLE: 2 haute:>100.000T/an, 1
moyenne:20.000- 100.000 T/an, 0 basse<20.000 T/an
|
4
|
C5
|
RAVITAILLEMENT CENTRES URBAINS: 2 haute
(Yaoundé-Douala), 1 moyenne (centres >200.000 hab), 0 basse
(autres)
|
4
|
C6
|
POTENTIEL DE DEVELOPPEMENT: 2 haut (no mbreux pro jets de
développe ment), 1 moyen (bon potentiel de développe ment)
|
4
|
|
CRITERES SOCIAUX
|
|
C7
|
POPULATION DESSERVIE: 2 haute > 300.000 hab., 1 moyenne
150.000-300.000 hab., 0 basse <150.000 hab.
|
3
|
C8
|
ACCESSIBILITE AUX SERVICES SOCIAUX: 2 haute (CL
Province-Départe ment) , 1 moyenne (CL Arrondissement), 0 basse
(autres)
|
3
|
C9
|
ZONE STRATEGIQUE OU DE SECURITt OU ENCLAVEE (2
frontières, 1 securite, 0 autres)
|
3
|
|
CRITERES ENVIRONNEMENTAUX
|
|
C10
|
ZONE SENSIBLE: 2 sensibilites basses, 1 sensibilite moyenne, 0
sensibilite haute
|
3
|
Source : Plan Directeur Routier du Cameroun
La nouvelle classification a ainsi modifie la situation actuelle,
co mme suit:
21.901 K m de routes classees dont 4.851 bitu mees et 16.448
en terre; celles de priorite 1 ont un lineaire de 15.635 K m, dont environ 30%
bitu mes; celles de priorite 2 font 6.266 K m, presque entierement en terre.
A l'exterieur des routes classees il existe un lineaire
considerable de routes rurales, pour lesquelles l'analyse n'a pas pu etre
conduite en raison du manque d'infor mations: elles font au total environ
28.300 K m, dont 12.300 sont considerees prioritaires par le MINTP.
Au niveau des ressources financieres, les reponses du Plan
Directeur Routier pour les 20 prochaines annees, se mblent s'inspirer des
lacunes du passe.
L'Etat y fait preuve de prudence, en etablissant trois scenarii
possibles :
- le scenario bas adopte une estimation tres prudente de
croissance du PIB a taux contant (5%), qui s'applique egale ment aux ressources
internes des allocations au Fonds Routier basees sur les lois actuelles
(transfert total du peage et transfert partiel taxe essieux), et au montant de
l'aide exterieure au niveau actuel (40 a 60 milliards de Fcfa par an) ;
- le scenario moyen ad met une croissance moyenne du PIB de
5,2 a 7%, une augmentation soutenue des fonds pour l'entretien (transfert total
du peage, augmentation progressive du no mbre de postes, transfert total taxe
essieux), ainsi que de l'aide exterieure, croissante de 50 a 100 milliards par
an, en plus de la remise de la dette a partir de 2007 ;
- le scenario haut prevoit l'aug mentation du pourcentage des
allocations publiques aux investisse ments routiers, fondee sur la croissance
souhaitee du
PIB de 5,2 a 7%, la concession du peage, une refor me du Fonds
Routier lui accordant plus de ressources, et parallelement un accroisse ment de
l'aide exterieure, de 50 jusqu'à 150 milliards de Fcfa par an, en plus
des reto mbees des remises de dettes a partir de 2007.
Dans les deux premiers scenarii, le niveau de satisfaction des
besoins reste partiel. Pour le dernier scenario en revanche, les ressources
sont suffisantes pour realiser aise ment l'entretien et la rehabilitation
d'infrastructures routieres, ainsi que les a menage ments (bitumage sur environ
5000 K m) la creation de nouvelles routes de desenclave ment et frontalieres,
et les grands travaux (passage a 2X2 voies des RN3, la RN4 et la RN5), les
penetrantes de Yaounde et la route pour l'aeroport de Nsi malen, ainsi que le
contourne ment nord de Douala). Les investisse ments sur les 20 ans du
programme s'elevent a 1.861 milliards de Fcfa.
A mi-parcours, le Plan prevoit que 100 milliards de FCFA
seront necessaires chaque annee pour l'a melioration du secteur routier, alors
que ce budget devra etre stabilise a 200 milliards de FCFA vers la fin du
projet en 2025.
Le PDR va per mettre au gouverne ment ca merounais de choisir
ses priorites dans le secteur routier, en meme temps qu'il fournit des donnees
fiables aux bailleurs de fonds pour le finance ment du secteur. Il se propose
jusqu'en 2025 d'entretenir et de rehabiliter les routes existantes, bitu mer
pres de 5000 K m de routes et de creer de nouvelles routes transfrontalieres en
vue de desenclaver la sous- region Afrique centrale.
La deuxieme partie de notre travail qui s'intitule «
evaluation de la gestion du reseau routier au Cameroun >>, consiste tout
d'abord, a presenter la strategie mise en oeuvre pour l'extension du reseau,
ensuite a partir des donnees des enquetes de terrain de prendre connaissance
des realisations et du suivi de la strategie. Enfin en co mparant les resultats
obtenus aux objectifs de depart, l'on pourra justifier les ecarts de
realisation, et donner quelques reco mmandations pour une reorientation au
projet pour l'atteinte des objectifs.
bEUXIEME PARTIE :
EVALUATION bE LA GESTION bU RESEAU ROUTIER
AU CAMEROUN
Avant de commencer une evaluation, il i mporte de definir
claire ment les objectifs du projet, afin d'apporter le juge ment sur une base
de depart. bans le chapitre qui va suivre, la strategie mise en oeuvre pour
l'extension du reseau sera entierement presentee. Par la suite, l'on presentera
l'avance ment de l'execution des differentes actions de la strategie, afin de
faciliter l'appreciation des efforts fournis pour son application.
CHAPITRE 3 :
STRATEGIE MISE EN OEUVRE POUR UNE EXTENSION
EFFECTIVE bU RESEAU ROUTIER
Quelque soit l'action envisagee pour a meliorer la
satisfaction de la de mande en infrastructures routieres, elle vient en reponse
a un probleme soit de qualite, soit d'insuffisance du lineaire du reseau
routier. L'objet de notre etude est d'apprendre les causes de l'insuffisance de
l'etendue du reseau routier, de prendre connaissance de la strategie mise en
place pour y re medier, afin d'apprecier sa pertinence, son efficacite et son
efficience.
L'insuffisance de l'etendue du reseau routier ca merounais
connait plusieurs causes, co mme le relive le document de la Strategie
Sectorielle de BTP. Ces causes sont les suivantes :
Tableau 6 : Causes de la faible etendue du reseau
routier
N°
|
Cause de niveau 1
|
Cause de niveau 2
|
1
|
Faible etendue du reseau de desserte de certaines provinces
|
Faible participation des collectivites territoriales
decentralisees
|
Faible participation du secteur prive a l'investisse ment
routier
|
Absence de progra mmation rationnelle
|
2
|
Faible etendue du reseau bitu me
|
Insuffisance de ressources financieres
|
Coat de construction des routes eleve
co mparative ment aux autres pays d'Afrique Subsaharien
|
Source : document de la Strategie Sectorielle de BTP
TTT11 - Objectifs de la strategie sous-secteur route
et resultats a atteindre
L'objectif general qui est assigne au sous-secteur route est
l'a melioration de la satisfaction de la de mande en transport routier. Les
deux axes strategiques concourant a l'atteinte de cet objectif sont :
1. l'a melioration de l'etat du reseau
2. et l'extension du lineaire du reseau routier
Notre etude se focalise sur l'extension du lineaire du reseau
routier, qui consiste a la densification du reseau par la creation de nouvelles
routes en terre ou bitu mees de toutes les categories.
En priorite les objectifs secondaires ci-apres seront vises +
etendre le reseau routier bitu me par le bitu mage du reseau
structurant en terre ;
creer des voies rapides ;
a meliorer la circulation urbaine par l'a menage ment des
penetrantes des grandes villes et la realisation des contourne ments ;
desenclaver les zones frontalieres ;
relier les unites ad ministratives entre elles et en
particulier connecter les deux grandes metropoles, Douala et Yaounde, a tous
les Chefs lieux de provinces ;
aug menter les reseaux de dessertes des provinces ayant une
densite routiere par habitant en dessous de la moyenne nationale.
Pour mesurer les change ments apportes par le projet, des
indicateurs de resultats sont definis dans le document de strategie sectorielle
des batiments et travaux publics.
111.1.1 - Indicateurs de resultats quantitatifs et
qualitatifs
O bjectif specifique : a méliorer la
satisfaction de la de mande en transport routier
|
Axe
|
Resultats
|
Indicateurs
|
Augmenter le lineaire du reseau
routier
|
1. le réseau des routes de dessertes est étendu
|
- A l'horizon 2015, 6000 K m (environs
50% du déficit actuel) de routes nouvelles sont
construites confor mé ment aux nor mes agréées par le
MINTP.
- 1500 K m de routes sont construits
dans les zones frontalières d'ici 2015 confor mé
ment aux nor mes.
- 100 K m de routes reliant les unités
ad ministratives entre elles sont
construites confor mé ment aux nor mes
agréées par le MINTP
|
|
- 40 K m de routes pénétrantes sont
a ménagés a Douala et Yaoundé d'ici 2015
confor mé ment aux nor mes agréées par le MINTP
- 60 K m de routes de contourne ment
sont a ménagés a Douala et Yaoundé d'ici
2015 confor mé ment aux nor mes agréées par le MINTP
- 1260 K m de routes en terre du réseau
structurant sont bitu mées d'ici 2015 confor mé
ment aux nor mes agréées par le MINTP : (i) 360 K m du
réseau Transafricain, (ii) 500 K m du CEMAC, (iii) 300 K m du corridor,
(iv) 100 K m des autres axes.
- 4000 ml d'ouvrages d'art sont
construits d'ici 2015 confor mé ment aux nor mes
agréées par le MINTP.
|
|
Source : document de la Stratégie Sectorielle de BTP
Le tableau ci-apres donne des détails de progra mmation
des objectifs ainsi que les indicateurs de résultats, dans la premiere
décennie de mise en oeuvre de la stratégie.
Tableau 7 : Progra mmation des objectifs dans le temps
AXE
|
OBJECTIFS
|
INDICATEURS DES RESULTATS
|
ANNEES
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
Augmenter le lineaire du reseau
|
1- Aug menter le réseau des routes bitu
mées
|
40 K m de routes pénétrantes dans Dla et Ydé
sont a ménagés d'ici 2015
|
0
|
0
|
5
|
10
|
15
|
20
|
25
|
30
|
35
|
40
|
1260 K m de routes en terre du réseau structurant sont
bitu més d'ici 2015
|
0
|
140
|
280
|
420
|
560
|
700
|
840
|
980
|
1120
|
1260
|
4000 ml d'ouvrage d'art sont construits d'ici 2015
|
400
|
800
|
1200
|
1600
|
2000
|
2400
|
2800
|
3200
|
3600
|
4000
|
XK m de routes a fort trafic sont passés a 2 fois 2 voies
d'ici 2015*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2-Aug menter le réseau des routes de
dessertes
|
7500 K m de routes sont construites confor mé ment aux
nor mes agréées par le MINTP d'ici
2015.
|
750
|
1500
|
2250
|
3000
|
3750
|
4500
|
5250
|
6000
|
6750
|
7500
|
100 K m de routes reliant les unités ad ministratives
entre elles sont construites d'ici 2015 *
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
* valeurs cibles a fixer dans le cadre d'une étude
spécifique Source : document de la Stratégie Sectorielle des
BTP
Afin d'atteindre les resultats vises par la strategie, des
programmes d'actions ayant pour principal objectif de resorber les causes
explicatives des ecarts releves entre l'offre et la de mande de transport ont
ete for mules pour chacun des objectifs elabores pour l'extension du reseau,
dans le document de strategie sectorielle des BTP. Ces programmes d'actions qui
se declinent en sous-programmes d'actions presentent en general les moyens que
les acteurs devront deployer pour a meliorer la satisfaction de la de mande en
transport routier.
III.1.2 - Programmes et sous-programmes strategiques
Le document de Strategie sectorielle des BTP presente des
programmes d'actions a mettre en oeuvre pour atteindre les resultats vises par
les deux objectifs de l'axe extension du reseau, a savoir l'extension du reseau
bitu me et l'extension du reseau de desserte.
O bjectif de priorite I : Augmenter le reseau des routes
bitumees
Programme I : Renforcement des capacites de participation du
secteur prive a l'investissement routier
En definitive, l'effet attendu est le developpe ment des
infrastructures routieres par les prives dans le cadre des contrats de
Partenariat Public Prive et plus particulierement dans un avenir proche la
construction et la gestion du deuxieme pont sur le Wouri.
O bjectif de priorite II : Augmenter le reseau des routes
de dessertes
Programme II : Promouvoir la participation des Collectivites
Territoriales ()ecentralisees (CT()) a l'investissement routier.
Il s'agira a ter me de faire en sorte que les CT() puissent creer
des routes neuves.
Programmes commuas aux deux o bjectifs :
Programme III : Mise en place d'un système de
planification des extensions
Ce programme vise la production des programmes d'extension a
court et a moyen ter me ainsi que la clarification des responsabilites des
acteurs qui y contribuent.
Programme IV : Renforcement des ressources financi9res
allouees a l'extension
Ce renforce ment per mettra de relever le volume des ressources
externes et internes allouees a l'extension du reseau.
Programme V : Reduction des coats de construction des
routes
L'effet attendu est la reduction de 20% par rapport au coat
actuel du K m de routes afin de creer ou d'a menager plus de routes avec les
ressources disponibles.
Programme VI : Realisation des extensions (actions
d'investissement) Ce programme per mettra la concretisation des programmes
ci-dessus.
En fonction des besoins urgents du sous-secteur, les actions
ont ete classees en trois degres de priorites. Selon l'ordre de priorite
croissante, les trois degres correspondent a trois periodes couvrant la
premiere decennie de la mise en oeuvre de la strategie. Les frontieres entre
les trois periodes qui correspondent au court (2006-2008), moyen (2009-2011) et
long ter me (2012-2015) marquent l'entree en vigueur des actions qui y ont ete
progra mmees. Le tableau ci-apres est une synthese de la strategie mise en
place pour l'extension du reseau routier. Il ressort pour chaque objectif a
atteindre, les actions a entreprendre, les resultats attendus, les structures
responsables, et leur periode de mise en oeuvre.
Tableau 8 : Synthese de l'axe visant l'aug mentation du
linéaire du réseau routier
Programmes d'actions /sous- programme
|
Sous sous- programmes
|
Les actions
|
Resultats attendus
|
Structures concernees
|
begre de priorite
|
Periode de mise en oeuvre
|
O bjectif I : Augmenter le reseau des routes
bitumees
|
Programme I.2 : Realisation de l'extension du reseau
bitume
|
Sous-programme I.2.1 : Extension du
réseau revêtu par le bitumage des routes en terre du réseau
structurant
|
Bitu mer 200 K m de la route transafricaine a l'horizon 2015
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
1
|
2006-2015
|
Bitu mer 300 K m des routes CEMAC a
l horizon 2015 'a
|
Etude, Réalisation Contrle et suivi
|
MINTP
|
1
|
2006-2015
|
Bitu mer 250 K m du Corridor Nord-Sud a l'horizon 2015
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
1
|
2006-2015
|
Bitu mer 80 K m des autres axes a l'horizon 2015
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2006-2015
|
Sous-programme I.2.2 : Extension du
réseau revêtu par le bitumage des routes en terre des autres
catégories de routes
|
Bitu mer 300 K m de Routes Nationales
, ',orizon 2015 4, a l n
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2009-2015
|
Sous-programme I.2.3 : Extension du
réseau par l'aménagement et ou la création de routes
nouvelles
|
A ménager 15 K m de voies rapide a l'horizon 2015
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2009-2015
|
A ménager 40 K m de routes d'accis dans les grandes villes
a l'horizon 2015
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2009-2015
|
Créer 60 K m de voies de
contourne ment dans les villes de Douala et Yaoundé
|
Etude Réalisation ,
C ontrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2009-2015
|
O bjectif II : Augmenter le reseau des routes de
dessertes
|
Programme II.2 : Extension du reseau de
desserte
|
|
|
Créer 1500 K m de routes dans les zones
frontalières
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2009-2015
|
Créer 6000 K m de routes de désenclave ment
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2009-2015
|
|
|
Créer 100 K m de routes reliant les unités ad
ministratives entre elles
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2009-2015
|
Programmes communs aux deux o bjectifs de l'axe
2
|
Programme III : Mise en place d'un systeme de
planification des extensions
|
Sous-programme II711 : Mise en
oeuvre du Plan Directeur Routier
|
Réaliser les études pour la mise en oeuvre du
PDR
|
-les études pour la mise en oeuvre du PDR sont
réalisées
|
MINTP
|
1
|
2006
|
Sous-programme III12 : Mise en
place d'un cadre formel de
concertation sur la planification des opérations rouN
res
|
Rendre fonctionnel le Conseil National de la Route
|
-Les textes organisant le fonctionne ment de la CNR sont
publiés et mis en oeuvre
|
PM
|
1
|
2006-2009
|
Programme IV : Renforcement des ressources financieres
allouees it l'extension
|
|
Aug menter les allocations budgétaires annuelles du MINTP
pour
l'investisse ment
|
-Le budget d'investisse ment du
MINTP est
aug menté de x%
|
MINEFI
|
1
|
2006
|
Programme V : Reduction des coGts de construction des
routes
|
|
Exécuter les recherches sur les matériaux
|
- les matériaux types identifiés
|
MINTP (LABOGENIE) BET privés
|
1
|
2007-2008
|
Le document de strategie sectorielle des travaux publics,
signale que les resultats esco mptes par la mise en oeuvre des actions
recapitulees dans le tableau de synthese, sont susceptibles d'etre influences
par des facteurs determinants ci-apres qui sont internes et/ou externes au sous
secteur.
bans le secteur :
Le developpe ment du secteur prive devra etre en mesure de
suivre la croissance du volume des activites dans le secteur induite par la
strategie. La capacite du secteur prive devra etre a la hauteur des attentes en
ter mes de respect des delais et de qualite des travaux confor me ment aux
r9gles de l'art.
Hors du secteur :
Les objectifs strategiques sont construits en considerant une
certaine stabilite du contexte social, politique et une continuite dans la
croissance econo mique, qui per mettra a l'Etat de maintenir et meme
d'accentuer la priorite accordee aux infrastructures routieres.
La non atteinte du point d'achevement ou son atteinte differee
bloquerait un flot de ressources supple mentaires qui devraient etre employees
sur le reseau routier (programme b nota mment).
La poursuite des difficultes a mobiliser les fonds de
contreparties, qui portent sur 20 a 30% du volume des travaux d'investisse ment
cofinances par les bailleurs de fonds, pourrait bloquer un certain no mbre de
ces projets :
par un refus des bailleurs de fonds de continuer a supporter
les decaisse ments en constatant la defaillance de l'Etat (par rapport aux
engagements souscrits dans les accords de prets) ;
ou du fait des difficultes de tresorerie que connaissent des
entreprises dans ces circonstances.
La poursuite de la mauvaise gouvernance du sous secteur ne
per mettrait pas d'opti miser les resultats du sous secteur en ter mes de
qualite et de coat des travaux.
Seuls les programmes a court ter me (2006-2008) de la
strategie mise en oeuvre depuis 2006 seront evalues, mais l'on evaluera les
dispositions prises pour la mise en place des programmes a moyen ter me
(2009-2011) et long ter me (2012-2015). La suite de notre travail consistera a
mesurer l'avance ment des programmes et leur contribution a l'extension du
reseau.
77712 - Extension du réseau routier :
état d'avancement de la stratégie
Il faut signaler que les axes definis dans la strategie
sectorielle sont des concepts qui per mettent au MINTP de suivre la strategie,
car quelque soit la definition des programmes, ils visent le meme objectif qui
est l'a melioration de la satisfaction de la de mande en infrastructures
routieres.
Dans le cadre de la presente etude, l'on s'est li mite a
apprecier la mise en oeuvre de la strategie unique ment au sein du Ministere
des Travaux Publics, dans la suite elle pourra etre etendue aux autres
intervenants. C'est ainsi qu'apres des entretiens avec certains de ces cadres,
nota mment ceux de :
la Sous direction de la progra mmation ;
la division des etudes, des nor mes et de la planification ;
la Direction des investisse ments et de l'entretien routier
;
la Direction des routes rurales.
nous avons obtenu les informations suivantes concernant la
mise en oeuvre et le suivi de la strategie sectorielle pour les annees 2006,
2007 et 2008 en cours.
Les differents programmes seront presentes a deux niveaux. Au
premier, l'on presentera les differents projets programmes au budget 2006, 2007
et 2008. Au second niveau, l'on presentera l'avance ment des projets effective
ment mis en oeuvre.
III.2.1 - Projets Programmes a court terme 2006-2008
Tableau 9 : Progra mmation des projets 2006-2008
Programmes
|
Sous programmes
|
Projets/ activites
|
Direction responsa ble
|
Source de financement
|
Annies et montant en millions de francs
CFA
|
2006
|
2007
|
2008
|
O bjectif I : AUGMENTER LE RESEAU DES ROUTES
BITUMEES
|
Programme I.1 Renforcement des capacites de participation
du secteur prive it l'investissement
|
|
|
Elaboration du cadre juridique pour les PPP
|
|
|
|
|
|
Programme I.2 BITUMAGE DU RESEAU ROUTIER
|
|
Bitumage
du reseau transafricain structurant
|
Ma mfe-EKoK-frontière du Nigeria (expropriation) (67 K
m)
|
DIER
|
BAD+BIP
|
|
400
|
1 242,5
|
Construction de la route Nu mba-Bachuo AKagbe (70 K m)
|
DIER
|
BAD+PPTE+TE
|
|
9 402
|
12 516,4
|
Fou mban-ManKi-Magba-pont de la Mape(68K m)
|
DIER
|
BID+OPEP+TE
|
|
|
357,8
|
Bitumage du reseau CEMAC structurant
|
Construction de la route Ngaoundéré-Touboro
frontière Tchad
|
DIER
|
UE+BIP
|
13 926
|
|
|
Construction de la route Sangmélima-Djoumfrontière
du Congo (315 K m)
|
DIER
|
BIP
|
101
|
|
80
|
Bitumage du corridor Nord-
|
Ayos-Abong Mbang (90 K m)
|
DIER
|
BADEA+FKD+BIP
|
10 606
|
13 506
|
|
Abong Mbang-Dou mé-Bonis (90 K m)
|
DIER
|
BID+F5DE+OPEP+BIP
|
14 552
|
11 278
|
|
|
Sud structurant
|
Bitu mage de la route Maroua-Bogo (37 K m)
|
DIER
|
BIP
|
|
|
|
Bitumage des autres axes
du reseau structurant
|
A mba m-EKing-frontière Gabon (travaux connexes) (27 K
m)
|
DIER
|
BAD+BIP
|
500
|
778
|
|
Construction Touboro-Bogdibon-frontière Tchad (12,5 K
m)
|
DENP
|
PPTE
|
1 270
|
|
|
Bitumage des routes nationales
|
Construction route Garoua-pont de Gashiga
|
DIER
|
RE+BIP
|
492
|
742
|
|
Obala-Nanga EboKo-Mbagba
|
DIER
|
PPTE
|
|
4 000
|
6 891
|
Route Yaoundé-Kribi (T1 : Yaoundé-pont d'Ola ma)
(80 K m)
|
DIER
|
OPEP+BADEA+FKW
|
8 042
|
7 220
|
4 447,5
|
Etude construction Yaoundé-Kribi (T2 : pont d'Ola
ma-Kribi) (207 K m)
|
DIER
|
OPEP+BADEA+FKW
|
300
|
159
|
200
|
Bitumage des routes provinciales
|
Construction de la route Melong-Dshang(23K m)
|
DIER
|
BAD+BIP
|
8 073
|
4 257
|
|
|
Bitu mage Mille four-Sasse, Wotutu-Bonjongo
|
DIER
|
BIP
|
80
|
|
|
Yaoundé-Soa (10,5 K m)
|
DIER
|
BIP
|
3 920
|
3 000
|
|
Etudes du bitu mage Yabassi-Ndogbélé-Ma mbaAKwa
Nord
|
DIER
|
PPTE
|
3 920
|
|
|
Penetrantes de grandes villes
|
A ménage ment entrée Est-Ouest de Douala
|
DIER
|
AFD+TE
|
|
1 680
|
|
Autoroute Yaoundé-Nsi malen (15 K m)
|
DIER
|
BIP
|
150
|
200
|
|
Contournement
|
Etudes de construction d'un nouveau pont sur
|
DIER
|
AFD+BIP
|
500
|
350
|
|
|
de certaines villes
|
le Wouri
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Contourne ment de la ville de Kousseri
|
DIER
|
BIP
|
|
|
|
63
|
|
|
O bjectif 11 : AUGMENTER LE RESEAU DES ROUTES DE
DESSERTES
|
|
|
|
Programme 11.1 Renforcement de la participation des
Collectivites Territoriales Decentralisees (CTD) it
l'investissement
|
|
|
|
|
|
Mettre en oeuvre le volet routier des lois sur la
décentralisation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Programme II.2 EXTENSION DU RESEAU DE DESSERTE
|
|
|
|
|
Routes frontalieres
|
Ma mfe-AKwaya-frontière du Nigéria
|
DIER
|
BIP
|
|
200
|
|
|
|
75
|
Munde mba-Musongele-Isangele
|
DRR
|
PPTE
|
|
860
|
|
290
|
|
800
|
Désenclave ment de du bassin du lac Tchad
|
DRR
|
PPTE
|
|
650
|
|
|
|
270
|
Liaison entre unites administratives
|
Raccorde ment de la RN3 (Yaoundé-Douala) et la RN4
(Yaoundé-Bafoussa m) aux unités
ad ministratives (580,6 K m)
|
DIER
|
BIP
|
|
241
|
|
200
|
|
316
|
Autres routes de desenclavement
|
Route Mossé-Ndogbassaben (57 K m)
|
DIER
|
BIP
|
|
300
|
|
300
|
|
80
|
A ménage ment de l'accis du lac Nyos
|
DIER
|
BIP
|
|
|
|
400
|
|
|
Programme 11.3 : CONSTRUCT1ON D'OUVRAGES
D'ART
|
|
|
|
|
Construction de ponts et bacs
|
DIER
|
BIP+PPTE+RE
|
6
|
945
|
1
|
648
|
4
|
576
|
Programme III : MISE EN PLACE D'UN SYSTEME DE PLANIFICATION DES
EXTENSIONS
|
|
|
|
|
Mise en oeuvre du Plan Directeur Routier
|
MINTP
|
|
|
|
|
|
|
|
Mise en place du Conseil National de la Route
|
PM
|
|
|
|
|
|
|
|
III.2.2 - Avancement des projets mis en oeuvre a court
terme 2006-2008 Tableau 10 : Niveaux d'avance ment des projets
2006-2008
Programmes
|
Sous programmes
|
Projets/Activites
|
Programmation
|
Observations sur les avancements des projets
|
O bjectif I : AUGMENTER LE RESEAU DES ROUTES
BITUMEES
|
Programme I.1 Renforcement des capacites de participation
du secteur prive it l'investissement
|
|
|
Elaboration du cadre juridique pour les PPP
|
2006
|
Le cadre juridique est adopté
|
Programme I.2 BITUMAGE DU RESEAU ROUTIER
|
|
Bitumage
du reseau transafricain structurant
|
Ma mfe-EKoK-frontière du Nigeria (expropriation) (67 K
m)
|
2007, 2008
|
Etudes achevées, évaluation du projet en cours par
la mission BAD et la banque Japonaise JBIC
|
Construction de la route Nu mba-Bachuo AKagbe (70 K m)
|
2007, 2008
|
Etudes achevées, travaux susceptibles de
commencer en 2008
|
Fou mban-ManKi-Magba-pont de la Mape (68 K m)
|
2008
|
RA5
|
Bitumage du reseau CEMAC structurant
|
Construction de la route Ngaoundéré-Touboro
frontière Tchad
|
2006
|
Travaux achevés en 2007, longueur 383 K m, dont 265 K m au
Cameroun
|
Construction de la route 5angmélima-Djoumfrontière
du Congo (315 K m)
|
2006, 2008
|
Etudes achevées
|
Bitumage du corridor Nord- Sud
structurant
|
Ayos-Abong Mbang (90 K m)
|
2006, 2007
|
Travaux en cours, exécutés a 90%
|
Abong Mbang-Dou mé-Bonis (90 K m)
|
2006, 2007
|
Travaux en cours, exécutés a 42%
|
Bitu mage de la route Maroua-Bogo (37 K m)
|
RA5
|
Etudes achevées, non inscrit au budget 2008
|
|
Biturnage des autres axes
du reseau structurant
|
A mba m-EKing-frontière Gabon (travaux connexes) (27 K
m)
|
2006, 2007
|
Travaux achevés en 2007
|
Ebolowa-Kribi (études) (290 K m)
|
RA5
|
Etudes en cours
|
Biturnage des routes nationales
|
Construction route Garoua-pont de Gashiga
|
2006, 2007
|
Travaux suspendus, nouvelles études en cours
|
Obala-Nanga EboKo-Mbagba
|
2007, 2008
|
Dé marrage des travaux prévu en 2008
|
Route Yaoundé-Kribi (T1 : Yaoundé-pont d'Ola ma)
(80 K m)
|
2006, 2007, 2008
|
Travaux en cours, exécutés a 75%
|
Etude construction Yaoundé-Kribi (T2 : pont d'Ola
ma-Kribi) (207 K m)
|
2006, 2007, 2008
|
Etudes achevées
|
Biturnage des routes provinciales
|
Construction de la route Melong-Dshang(23 K m)
|
2006, 2007
|
Travaux achevés en 2007
|
Yaoundé-5oa (10,5 K m)
|
2006, 2008
|
Travaux achevés en 2008, une extension de 7,5 K m est
prévue
|
Etude bitu mage de EKong-Bengbis-AKonolinga
|
2008
|
RA5
|
Etudes bitu mage Yabassi-Ndogbélé-AKwa Nord
|
2006
|
RA5
|
Penetrantes de grandes villes
|
A ménage ment entrée Est-Ouest de Douala
|
2007
|
Etudes en cours
|
Autoroute Yaoundé-Nsi malen (15 K m)
|
2006, 2007
|
Etudes suspendues, actualisation a envisager
|
Contournernent de certaines villes
|
Etudes de construction d'un nouveau pont sur le Wouri
|
2006, 2007
|
Etudes achevées, assistance du Maitre d'ouvrage pour la
concession
|
Contourne ment de la ville de Kousseri
|
2007
|
Etudes en cours
|
O bjectif II : AUGMENTER LE RESEAU DES ROUTES DE
DESSERTES
|
Programme 11.1 Renforcement de la participation des
Collectivites Territoriales Decentralisees (CTD) it
l'investissement
|
|
|
Mettre en oeuvre le volet routier des lois sur la
décentralisation
|
|
|
RAS
|
Programme II.2 EXTENSION DU RESEAU DE DESSERTE
|
|
|
Routes frontalieres
|
Ma mfe-AKwaya-frontière du Nigéria
|
2006, 2008
|
Etudes achevées
|
Munde mba-Musongele-Isangele
|
2006, 2007, 2008
|
Travaux suspendus, mauvaise progra mmation des travaux,
insuffisance de finance ment
|
Désenclave ment du bassin du lac Tchad
|
2006, 2008
|
RAS
|
Liaison entre unites administratives
|
Raccorde ment de la RN3 (Yaoundé-Douala) et la RN4
(Yaoundé-Bafoussa m) aux unités
ad ministratives (580,6 K m)
|
2006,
|
2007, 2008
|
Etudes en cours
|
Autres routes de desenclavement
|
Ouverture de la route Mossé-Ndogbassaben (57 K m)
|
2006,
|
2007, 2008
|
Travaux suspendus, mauvais suivi des travaux, nouvelles
études progra mmés
|
A ménage ment de l'accis du lac Nyos (10,5 K m)
|
|
2007
|
Etudes achevées
|
Programme 11.3 CONSTRUCT1ON D'OUVRAGES D'ART
|
|
|
Construction de ponts et bacs (246 ouvrages)
|
2006,
|
2007, 2008
|
Travaux en cours
|
Programme III : MISE EN PLACE D'UN SYSTEME DE PLANIFICATION DES
EXTENSIONS
|
|
Mise en oeuvre du Plan Directeur Routier
|
|
2006
|
Etudes achevées en 2006
|
Mise en place du Conseil National de la Route
|
|
2006
|
Mis en place et fonctionne
|
La limitation de notre travail au Ministere des Travaux
Publics se justifie par son statut, car il est le Ministere en charge des
investisse ments routiers au Cameroun. Et par le temps i mparti pour l'etude
tres court, ne per mettant pas de collecter les informations aupres de tous les
intervenants dans la gestion du reseau routier. bans le chapitre precedent,
l'on a presente la strategie mise en oeuvre par le Cameroun pour repondre a la
de mande d'extension du lineaire du reseau routier dans une premiere section.
Ensuite dans la deuxieme section, l'on a presente le niveau d'avance ment de
son application. bans le chapitre suivant, nous allons analyser les
informations collectees au cours de notre recherche, afin d'apprecier la
pertinence, la coherence, l'efficacite et l'efficience de la strategie
sectorielle des routes.
CHAPITRE 4 :
RESULTATS bE L'EVALUATION bE LA GESTION bU
RESEAU ROUTIER AU CAMEROUN
Le travail a faire dans ce chapitre consiste a apprecier les
differentes actions menees dans l'application de la strategie
sectorielle des routes. L'on va dans une premiere section,
analyser et interpreter les informations collectees et dans la
seconde apporter des observations et des suggestions pour a meliorer la
gestion du reseau routier au Cameroun.
IV.1 - Analyse et interprétation des
résultats
L'analyse consiste a passer en revue toutes les donnees
recueillies afin d'en degager les themes ou les tendances. Il
faut reperer et extraire les donnees concernant la fagon dont
le projet atteint son but, ce qui donne de bons resultats, ce
qu'il faudrait modifier et quels effets le projet engendre.
Une fois l'infor mation organisee par themes, on l'analyse et
on compare les change ments enregistres aux indicateurs de
reussite (c'est-a-dire les change ments sur lesquels on
misait). Il faut prendre le temps de reflechir a ce que
l'analyse revile : Comment repondre aux questions d'evaluation « quoi
», « pourquoi », « et puis »« et
maintenant » et « et apres » a partir des donnees?
Les projets sont de plusieurs ordres a savoir :
- Les etudes achevees ;
- Les etudes suspendues ;
- Les etudes susceptibles de de marrer ;
- Les travaux acheves ;
- Les travaux en cours ;
- Les travaux susceptibles de de marrer ;
- Les travaux suspendus.
L'on observe que les activites et projets de priorite 1 ont
ete enta mes a plus de 80%, et les projets de priorite 2 ont commences avant la
periode prevue pour leur de marrage.
IV.1.1 - Efficacite de la mise en oeuvre de la strategie
sous secteur routes
Dans le tableau ci-dessous on peut co mparer les progra mmations,
les previsions, et les realisations.
Tableau 11 : Previsions et realisations des projets 2006-2008
Projet/activite
|
Prevision a atteindre en 2015
|
Progra mmation jusqu'en 2008
|
Prevision a atteindre en 2008
|
Realisation jusqu'en 2008
|
Elaboration du cadre juridique pour les ppp
|
Adopte
|
|
Adopte
|
Adopte
|
Bitu mer 200 K m de la route transafricaine a l'horizon 2015
|
200
|
210
|
280
|
500
|
Bitu mer 300 K m des routes CEMAC à l'horizon 2015
|
300
|
620
|
Bitu mer 250 K m du Corridor Nord- Sud a l'horizon 2015
|
250
|
380
|
Bitu mer 80 K m des autres axes a l'horizon 2015
|
80
|
330
|
Bitu mer 300 K m de Routes Nationales a l'horizon 2015
|
300
|
> 600
|
Creer 60 K m de voies de
contourne ment dans les villes de Douala et Yaounde
|
60
|
-
|
A menager 15 K m de voies rapide a l'horizon 2015
|
15
|
15
|
-
|
0
|
A menager 40 K m de routes d'acces dans les grandes villes a
l'horizon 2015
|
40
|
40
|
5
|
0
|
4000 ml d'ouvrage d'art
|
4000 ml
|
246 U
|
1200
|
-
|
Creer 1500 K m de routes dans les zones frontalieres
|
1500
|
< 400
|
2250
|
50
|
Creer 6000 K m de routes de desenclave ment
|
6000
|
200
|
Creer 100 K m de routes reliant les unites ad ministratives entre
elles
|
100
|
580
|
-
|
0
|
Etudes du Plan Directeur Routier
|
Realise
|
|
Realise
|
Realise
|
Conseil National de la Route
|
Fonctionnel
|
|
Fonctionnel
|
Fonctionnel
|
For mation personnel BET et PME
|
Recyclage syste matique
|
|
Recyclage syste matique
|
Recyclage syste matique
|
Restructurer et privatiser le MATGENIE
|
Evalue et privatise
|
|
Evalue et privatise
|
non privatise
|
Multiplier les contrats pluriannuels
|
Multiplies
|
|
Multiplies
|
Multiplies
|
Source : auteur d'apris les informations du MINTP
Les ecarts entre les previsions et les realisations decoulent
de la mauvaise planification, progra mmation et etudes des travaux, de
l'insuffisance de ressources pour le finance ment des projets, d'un mauvais
suivi de l'execution des travaux.
Le suivi de la strategie se fait a plusieurs niveaux au
Ministere des Travaux Publics, il se fait d'abord au niveau de la progra
mmation, puis de l'execution.
Verification des hypotheses d'etudes
Hypothese 1 : Les mesures gouverne mentales visant l'extension
du lineaire du reseau routier, sont mises en place progressive ment, mais
restent li mitees aux moyens disponibles.
L'on a observe tout au long de notre etude qu'une strategie
sectorielle des routes a ete elaboree, et est mise en oeuvre pour l'extension
du lineaire du reseau routier. Les differents projets et activites sont
priorises et programmes sur deux decennies, pour atteindre a ter me l'objectif
de satisfaire la de mande en infrastructures routieres, mais le frein de leur
mise en application reste la contrainte de finance ment en majorite
exterieure.
L'action gouverne mentale a rendu effectif la realisation de
plusieurs activites, devant faciliter la mise en oeuvre de la strategie. Il
s'agit nota mment :
be l'adoption du cadre juridique pour le partenariat public
prive ;
be la realisation des etudes du Plan Directeur Routier ;
be rendre fonctionnel le conseil national de la route ;
Du recyclage syste matique, du personnel des BET et PME ;
be multiplier les contrats pluriannuels.
Hypothese 2 : Les operations de planification, de progra mmation
et de suivi des travaux mal menees, rendent les interventions sur le reseau
inefficaces
L'on a observe tout au long de notre etude que plusieurs
projets n'ont pas encore de marres, sont inacheves ou sont tout si mple ment
suspendus, a cause d'une mauvaise progra mmation ou d'un mauvais suivi des
travaux. Les resultats de toutes ces actions sont l'abandon des chantiers, le
mauvais etat des routes. Par contre les contrats mieux programmes et mieux
suivis, sont acheves et les routes praticables en toutes saisons.
IV.1.2 - Points foibles et points forts de la strategie
sous secteur des routes
La gestion du reseau routier au Cameroun connait quelques
lacunes, mais egale ment des qualites.
Points foibles
Il ressort de notre etude, que la mise en oeuvre de la strategie
sectorielle des routes est tres lente a cause :
- D'une allocation de ressources financieres insuffisante au
Ministere des Travaux Publics, qui conduisent les Directions operationnelles, a
repartir les moyens dont elles disposent sur tous les projets programmes, afin
de satisfaire le minimum de de mande sur l'etendue du territoire. En l'absence
de moyens financiers suffisants, des projets dont la realisation est pourtant
jugee necessaire sont retardes ou reduits, tandis que des ouvrages sont
construits pour une duree transitoire ;
- Du manque d'un no mbre suffisant de personnel competent et
motive au sein du Ministere des Travaux Publics (MINTP) ;
- Des lacunes dans la planification et la progra mmation des
etudes et des travaux, ainsi que le suivi des travaux au MINTP, entrainant des
retards de de marrage des travaux, qui sont parfois executes sur plusieurs co
mpagnes, rendant les interventions inefficaces ;
- be l'a mateuris me de bon no mbre de PME du secteur, qui
manque de personnel qualifie et du materiel adequat pour
executer les travaux.
Points forts
Plusieurs efforts ont ete faits pour l'a melioration de la
gestion du reseau routier nota mment :
- be l'elaboration et l'adoption d'une strategie sectorielle
des batiments et travaux publics, qui constituent avec le Plan
directeur routier le cadre des investisse ments routiers au
Cameroun ;
- be l'adoption du cadre juridique pour le partenariat public
prive, pour encourager l'investisse ment prive ;
- be rendre fonctionnel le conseil national de la route, qui
constitue le cadre de consultation pour les projets routiers
;
- bu recyclage syste matique, du personnel des BET et PME,
pour le rendre plus professionnels et co mpetitifs par rapport
aux entreprises etrangeres ;
- La creation du guichet investisse ment au Fonds Routier
;
- be multiplier les contrats pluriannuels, pour per mettre
aux entreprises de maitriser leur contrat, et de disposer de
plus de moyens pour se doter de materiel de travail.
IV.2 - Observations et suggestions
Au cours de notre etude, nous avons fait un no mbre
important d'observations, sur la pertinence, la coherence,
l'efficacite et l'efficience de la strategie mise en oeuvre
pour la gestion du reseau routier au Cameroun. Un no mbre
d'observations ont egale ment ete relevees sur la progra mmation des
travaux et des etudes, puis sur leur execution.
IV.2.1 - Observations sur la mise en oeuvre de la
strategie sous-secteur route
L'on a pu constater que l'insuffisance de l'etendue du reseau
routier ca merounais connait plusieurs causes, a savoir :
- La faible participation des collectivites territoriales
decentralisees ;
- La faible participation du secteur prive a l'investisse ment
routier ;
- L'absence de progra mmation rationnelle ;
- L'insuffisance de ressources financieres ;
- Le coat de construction des routes eleve co mparative ment aux
autres pays d'Afrique Sub-saharien.
Une appreciation de la strategie mise en oeuvre pour enrayer le
probleme que connait le reseau, montre que :
Sur la pertinence
La strategie est pertinente car elle vise a a meliorer la
satisfaction de la de mande en infrastructures routieres, qui est apres l'e
mploi, la deuxieme preoccupation de la population ca merounaise (bSRP, 2003).
La route est un moyen de communication destine a l'usage de l'ense mble des
populations, urbaines et rurales.
L'accroisse ment du lineaire de routes desenclave le
territoire et genere des activites susceptibles de reduire la pauvrete des
populations defavorisees, qui sont etablies a 70% en milieu rural et
contribuent a plus de 86% au taux de pauvrete nationale1.
Les voies de communications contribuent a l'insertion des
populations dans le circuit econo mique et a leur acces aux services sociaux de
base tels que
1 Source : ECAM 96/bSTAT citee par le rapport de
Finalisation de la strategie sectorielle de la sante (Ministere de la Sante
Publique - chapitres 1 a 4 - page 32)
l'education, l'eau potable, l'electricite, les soins de sante,
les centres co mmerciaux.
Sur la coherence
La strategie n'est pas coherente, car le gouverne ment ne
dispose pas de suffisa mment de moyens pour atteindre les objectifs fixes. La
realisation de la plupart des projets est conditionnee par l'allocation de
ressources exterieures.
La poursuite des difficultes a mobiliser les fonds de
contreparties, qui portent sur 20 a 30% du volume des travaux d'investisse ment
cofinances par les bailleurs de fonds, bloque un certain no mbre de ces
projets, du fait des difficultes de tresorerie que connaissent des entreprises
dans ces circonstances.
Sur l'efficacite
La strategie mise en oeuvre est planifiee, et des priorites
sont plus accordees a l'extension du reseau bitu me qu'au developpe ment des
voies de dessertes. Au regard de la non realisation des previsions d'extension
lineaire prevu entre 2006 et 2008, l'on constate a partir des indicateurs de
resultats, que la strategie n'est pas efficace. Seule l'extension du lineaire
de routes bitu mees, reste la grande preoccupation du gouverne ment, et cela au
detriment des autres axes, dont l'avance ment reste au stade des etudes. Ce
constat de mauvaise gestion de l'extension des voies de dessertes, qui relive
en majorite des collectivites territoriale ment decentralisees, vient ternir
l'avancee dans le bitu mage des voies structurantes et de montre ainsi
l'inefficacite de la strategie.
Sur l'efficience
Les ressources allouees pour l'execution des travaux ne sont
pas toujours bien utilisees, a cause d'un mauvais suivi des travaux, tant par
l'ad ministration que par les missions de contrale. C'est le cas des projets,
d'ouverture de la route Mosse-Ndogbassaben et Munde mba-Musongele-Isangele, et
de la construction de la route Garoua-pont de Gashiga oil les travaux sont
actuelle ment suspendus. La principale cause est la mauvaise progra mmation des
travaux, des etudes mal menees et leur mauvais suivi, dus au manque de moyens
de l'ad ministration pour suivre correcte ment les travaux. Les ressources sont
dont conso mmees sans un change ment significatif des routes.
En ce qui concerne la progra mmation des projets, elle ne
respecte pas la priorite accordee dans le document de strategie sectorielle des
batiments et des travaux publics. Certains projets de priorite 2 sont
programmes avant ceux de priorite 1, mais ceci peut se justifier par le souci
de regionalisation de l'action.
Les travaux d'investisse ment sont en majorite executes par
les entreprises etrangeres, a cause de la faible capacite des PME nationales a
les realiser.
IV.2.2 - Suggestions
Apres analyse de toutes les informations recueillies pendant
notre travail, l'on constate que des ajuste ments doivent etre faits pour
pretendre atteindre les resultats attendus en 2015. Nous suggerons pour cela,
que des efforts conjugues soient fournis a tous les niveaux de gestion du
reseau routier. Ces differents efforts concerneront :
- L'action gouverne mentale pour l'extension du reseau ;
- La planification et la progra mmation des etudes et des
travaux ;
- Le suivi et de l'execution des travaux ;
La participation des collectivites territoriale ment
decentralisees ;
La participation des prives a l'investisse ment publics
Au niveau de l'action
gouvernementale
L'on s'est rendu co mpte pendant notre etude, d'un grand nombre
de problemes que connait, la gestion du reseau routier au Cameroun. Il s'agit
:
be l'inefficacite de la strategie d'extension des voies de
dessertes, relevant des collectivites territoriale ment decentralisees ;
L'insuffisance de ressources allouees, pour l'extension du
reseau routier ;
La faible participation du secteur prive a l'investisse ment
;
Du coat tres eleve de construction des routes, par rapport au
autres pays de l'Afrique sub-saharienne ;
Des procedures de passations de marches, qui sont tres longues
;
be l'acces difficile au credit aupres des banques ;
Il est donc reco mmande :
be renforcer l'appui technique et financier aux
collectivites territoriale ment decentralisees, et accorder plus d'i mportance
aux routes rurales qui sont lesees ;
D'augmenter les ressources pour l'extension du reseau, a
travers une augmentation et deplafonne ment de la Redevance d'usage de la
Route, le verse ment des autres taxes et charges (peage, pesage, vignette,
etc.) ;
Inciter le prive a l'investisse ment dans le secteur routier, a
travers le partenariat public prive ;
bevelopper la recherche en vue de l'utilisation des materiaux
locaux, pour reduire les coats de construction des routes ;
Faciliter l'acces au credit par le PME, pour l'acquisition d'un
materiel de travail en bon etat.
Au niveau de la planification et la programmation
des etudes et travaux
L'on a constate que la mauvaise planification et progra mmation
des projets est l'une des causes de leur non aboutisse ment.
Nous suggerons pour cela que :
Des etudes serieuses et approfondies soient menees avant la
progra mmation des projets, afin d'eviter des avenants non realisables a cause
du budget li mite ;
Le de marrage des ca mpagnes annuelles tienne co mpte des
saisons dans les zones d'interventions afin que les travaux soient acheves
avant le debut des pluies ;
La repartition des lots de travaux, tienne co mpte des
longueurs des trongons, et des capacites des entreprises a intervenir, afin que
les travaux soient acheves dans les delais ;
La progra mmation respecte la priorite accordee aux projets,
dans la strategie sectorielle des batiments et travaux publics ;
Le soupoudrage des travaux sur plusieurs trongons pour
satisfaire les equilibres regionaux soit revu, pour une meilleure utilisation
des ressources disponibles sur les axes prioritaires, car ce soupoudrage rend
les interventions inefficaces.
Au niveau du suivi et de l'exicution des
travaux
L'on a constate que certains chantiers sont mal executes a cause
:
Du manque de materiel adequat et en parfait etat de fonctionne
ment ;
De l'a mateuris me de la plupart des entreprises locales, qui
manque de personnel qualifie, qui sont mal organisees et mal gerees ;
D'un mauvais suivi l'execution des travaux par le personnel
de l'ad ministration, qui manque de moyens logistiques (vehicules, ordinateurs)
pour executer ses prestations ;
D'un mauvais suivi de l'execution des travaux par le personnel
des missions de contrale, qui est souvent absent des chantiers ;
Des paie ments tardifs des deco mptes des travaux.
Nous suggerons pour cela que :
Les associations professionnelles du secteur des BTP, achetent
un materiel co mmun que ses me mbres pourront utiliser en location ;
Les entreprises mettent un accent sur le volet formation, par
le recyclage de son personnel ;
Le Ingenieurs de suivi de l'ad ministration doivent disposer de
moyens pour contraler l'execution des travaux ;
Un contrale syste matique de la presence effective des
Ingenieurs de suivi de la mission de contrale ;
Les circuits de visas pour les paie ments des prestations
des entreprises soient reduits, afin que le finance ment des caisses de
chantiers ne connaisse pas de ruptures.
Au niveau des collectivités territorialement
dicentralisies
Elles sont responsables du desenclave ment des villages et des
ca mpagnes et des zones rurales, qui regorgent la plupart des ressources du
pays, mal exploitees. Leur participation devra rester une priorite pour
relancer l'econo mie et a meliorer les conditions de vies des ruraux.
Au niveau de la participation des privis a
l'investissement public
Le cadre juridique est adopte, les prives pourront s'associer et
commencer leurs investisse ments, par des projets porteurs, tels que
hierarchises dans le
plan directeur routier. Ils contribueront ainsi de fagon
significative au developpe ment d'un secteur qui manque de ressources publiques
suffisantes pour satisfaire la de mande sans cesse grandissante.
La strategie mise en oeuvre pour l'extension du lineaire du
reseau routier est pertinente, car elle vise a satisfaire la de mande en
infrastructures routieres des differents beneficiaires, et concoure a
l'atteinte des objectifs de croissance que s'est fixe le gouverne ment ca
merounais. Elle n'est pas coherente car les ressources allouees sont
insuffisantes pour atteindre les resultats attendus. Elle n'est pas efficace
car les realisations restent tres inferieures aux previsions. Son application
connait plusieurs problemes de planification et progra mmation, de finance
ment, de ressources hu maines et materiels suffisantes, tant au sein de l'ad
ministration que du prive, pour l'execution et le suivi convenable des travaux.
Nean moins, l'on note la mise en place d'un certains no mbre de mesures, ainsi
que la creation d'un cadre de consultation pour faciliter la gestion du reseau
routier.
CONCLUSION GENERALE
Le travail que l'on a presente, est le resultat de la
recherche sur l'i mpact de la strategie mise en oeuvre pour l'extension du
lineaire sur la gestion du reseau routier au Cameroun. Cette etude qui s'est li
mitee au Ministere des Travaux Publics, a consiste a l'evaluation des mesures
gouverne mentales prises pour la satisfaction de la de mande de routes, de
l'har monisation des operations de planification et de progra mmation des
travaux, de suivi et d'execution des travaux par les directions
operationnelles.
L'on a dans une premiere partie developpe les concepts et
cadre de la gestion du reseau routier au Cameroun. On a ainsi defini au
chapitre 1 intitule fonde ments theoriques de la gestion et de l'evaluation de
projet, les notions de reseau routier, gestion de projet et evaluation de
projet. bans le chapitre 2 intitule cadre de la gestion du reseau routier au
Cameroun, l'on a presente le reseau routier ca merounais, les differents
intervenant et leur role dans la gestion, puis les differents instruments de la
gestion qui sont la strategie sectorielle des batiments et travaux publics et
le plan directeur routier.
bans la deuxieme partie de notre travail, evaluation de la
gestion du reseau routier au Cameroun, au chapitre 3, intitule strategie pour
une extension effective du reseau routier, l'on a presente les objectifs a
atteindre par la strategie, ainsi que le niveau d'avance ment de son
application. Au chapitre 4, intitule resultats de l'evaluation de la gestion du
reseau routier au Cameroun, l'on a procede a l'analyse et a l'interpretation
des donnees collectees pour verifier les hypotheses de travail, ensuite l'on a
apporte quelques observations et des suggestions pour une meilleure gestion du
reseau routier au Cameroun.
L'on retient au ter me de ce travail que malgre les efforts du
gouverne ment, l'etat du reseau routier reste preoccupant car l'insuffisance
des ressources allouees au sous-secteur, ne per met pas de realiser des
interventions efficaces. L'on deplore egale ment l'a mateuris me de la plupart
des entreprises du secteur des BTP, une mauvaise progra mmation et
planification, de meme que des
etudes insuffisa mment approfondies par les Ingenieurs de l'ad
ministration centrale, les operations d'execution et de suivi des travaux mal
menees.
L'une des solutions preconisee pour satisfaire la de mande de
route, est la reduction des coats de construction, en developpant la recherche
sur l'utilisation des materiaux locaux. L'on pourra ainsi pretendre construire
plusieurs routes nouvelles et etendre effective ment le lineaire du reseau
routier.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- AFITEP (2000), collectif Dictionnaire du management de
projet, quatrieme edition, Afnor, Paris.
- A mbassade de France (2007), « Le secteur du BTP au
Cameroun *, fiche de synthése du rapport de la
Mission Economique, juillet 2007, 20 pages.
- BCEOM (1982), Les routes dans les zones tropicales et
désertiques, 2e edition, 214 pages.
- Cour des co mptes frangaise (1992), rapport public
particulier « La politique routiére et
autoroutiére evaluation de la gestion du réseau
national*, 140 pages.
- Direction de la sante de la population Sante du Canada
(1996), Guide d'~valuation de projet : Une dimarche
participative.
- MINPLADAT (2003), Document Strate'gique de Reduction de la
Pauvreté. 220 pages
- MINTP (2005) Strate'gie sectorielle des bâtiments et
Travaux Publics, 330 pages
- MINTP (2006), Plan Directeur Routier du Cameroun, 58
pages.
- Nations Unies CEA (2004), Les Economies de l'Afrique
Centrale, 120 pages.
- OCDE, (1987), "Systi mes de gestion des chaussees", Recherche
en matiere de routes et de transports routiers.
- SEDES (1982), methodologie evaluation du developpement rural,
2e edition, Ministere des relations exterieures, 83 pages.
ANNEXES
Annexe 1 : Carte routiere du Cameroun
Annexe 2 : Carte du reseau routier actuel
Annexe 3 : Carte du reseau routier en 2015 selon le
scenario haut
Annexe 4 : Programmes strategiques pour l'extension du
reseau routier
AXE : AUGMENTER LE L/NEA/RE DU RESEAU
ROUT/ER
|
Programmes d'actions /sous- programme
|
Sous sous- programmes
|
Les actions
|
Resultats attendus
|
Structures concernees
|
begre de priorite
|
Periode de mise en oeuvre
|
Objectif / : Augmenter le reseau des routes
bitumees
|
Programme /.1 : Renforcement des capacites de
participation du secteur prive it l'investissement routier
|
|
|
Elaboration du cadre juridique pour les PPP
|
-Le cadre juridique des PPP est élaboré et
adopté
|
Secteur Privé MINTP
|
1
|
2006
|
|
|
Réaliser des opérations test du PPP
|
-le second pont sur le Wouri est concédé
|
MINTP
|
3
|
2012-2015
|
Programme /.2 : Realisation de l'extension du reseau
bitume
|
Sous-programme /.2.1 : Extension du
réseau revêtu par le bitumage des routes en terre du réseau
structurant
|
Bitu mer 200 K m de la route transafricaine a l'horizon 2015
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
1
|
2006-2015
|
Bitu mer 300 K m des routes CEMAC a
l horizon 2015 'a
|
Etude, Réalisation Contrle et suivi
|
MINTP
|
1
|
2006-2015
|
Bitu mer 250 K m du Corridor Nord-Sud a l'horizon 2015
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
1
|
2006-2015
|
Bitu mer 80 K m des autres axes a l'horizon 2015
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2006-2015
|
Sous-programme /.2.2 : Extension du
réseau revêtu par le bitumage des routes en terre des autres
catégories de routes
|
Bitu mer 300 K m de Routes Nationales
, ',orizon 2015 4, a l n
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2009-2015
|
Sous-programme 112.3 : Extension du
réseau par l'aménagement et ou la création de routes
nouvelles
|
A ménager 15 K m de voies rapide a rhorizon 2015
|
Etude, Réalisation
Contrle et suivi a
|
MINTP
|
2
|
2009-2015
|
A ménager 40 K m de routes d'accis dans les grandes villes
a l'horizon 2015
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2009-2015
|
|
Créer 60 K m de voies de
contourne ment dans les villes de Douala et Yaoundé
|
Etude, Réalisation C ontrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2009-2015
|
Objectif II : Augmenter le reseau des routes de
dessertes
|
Programme II.1 : Renforcement de la participation des
Collectivites Territoriales Decentralisees (CTD) it l'investissement
routier
|
|
|
Mettre en oeuvre le volet routier des lois sur la
Décentralisation
|
- décentralisation relative au do maine routier mise en
oeuvre
|
MINTP MINATD
|
1
|
2007
|
|
|
Acco mpagner les CTD par un appui technique des services
déconcentrés de l'Etat
|
-Des moyens de finance ments ou financiers sont mis a la
disposition des
CTD
|
MINTP (DPTP) MINDUH
(DPDUH)
|
1
|
2008
|
|
|
Renforce ment des capacités financières des CTD
|
MINEFI MINAT
|
1
|
2006-2008
|
Programme II.2 : Extension du reseau de
desserte
|
|
|
Créer 1500 K m de routes dans les zones
frontalières
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2009-2015
|
Créer 6000 K m de routes de désenclave ment
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2009-2015
|
|
|
Créer 100 K m de routes reliant les unités ad
ministratives entre elles
|
Etude, Réalisation Contrale et suivi
|
MINTP
|
2
|
2009-2015
|
Programmes communs aux deux objectifs de l'axe
2
|
Programme III : Mise en place d'un systeme de
planification des extensions
|
Sous-programme II711 : Mise en
oeuvre du Plan Directeur Routier
|
Réaliser les études pour la mise en oeuvre du
PDR
|
-les études pour la mise en oeuvre du PDR sont
réalisées
|
MINTP
|
1
|
2006
|
|
Renforcer les capacités techniques des ressources hu
maines pour la mise en oeuvre et la mise a jour (si nécessaire) du
P'R
|
-personnel de l'unité de progra mmation for mé a la
mise en oeuvre et a la mise a jour du P'R
|
MINTP
|
1
|
2007
|
Sous-programme 171.2 : Mise en
place d'un cadre formel de
concertation sur la planification des opérations rouN
res
|
Rendre fonctionnel le Conseil National de la Route
|
-Les textes organisant le fonctionne ment de la CNR sont
publiés et mis en oeuvre
|
PM
|
1
|
2006-2009
|
Programme IV : Renforcement des ressources financieres
allouees it l'extension
|
|
Budgétiser et débloquer a temps les fonds de
contrepartie
|
-Les fonds de contreparties sont liquidés a temps
|
MINEFI MINTP
|
1
|
2006-2015
|
|
Aug menter les allocations budgétaires annuelles du MINTP
pour
l'investisse ment
|
-Le budget d'investisse ment du
MINTP est
aug menté de x%
|
MINEFI
|
1
|
2006
|
Programme V : Reduction des coots de construction des
routes
|
Sous-programmeV.1 : Réduire
les coats des matériaux
|
Etudier les besoins préli minaires de recherche en vue
de l'utilisation des matériaux existants.
|
-les différentes études sont identifiées
|
MINRESI (MIPROMALO) MINTP
|
1
|
2006
|
Exécuter les recherches sur les matériaux
|
- les matériaux
types identifiés
-les spécifications des mises en oeuvre sont connues
|
MINTP (LABOGENIE) BET privés
|
1
|
2007-2008
|
Sous-programmeV.2 : Renforcer
les capacités techniques des entreprises
|
Instituer une for mation continue du personnel des PME et BET
|
- personnel
technique des PME et BET recyclés
|
MINTP Organisations professionnelles
|
1
|
2006-2008
|
|
Coupler les progra mmes de for mation continue aux progra mmes de
travaux
|
- formations
intégrés dans les progra mmes de travaux a l'exe
mple du PERFED II
|
MINTP
|
1
|
2007-2015
|
Restructurer les centres des métiers des travaux publics
et l'ENSTP
|
-Centre des métiers des Travaux Publics tourné
vers la
co mmande privée
|
MINTP
|
1
|
2007-2010
|
Sous-programmeV.3 : Payer a temps
les prestations financées hors fond routier
|
Réduire le circuit des visas
|
-Circuit des visas réduit
|
MINEFI
|
2
|
2009-2010
|
Sous-programmeV.4 : Alléger
les procédures de passation des marchés, administratives,
fiscales et douanières
|
Alléger les procédures de passation de
marché
|
|
ARMP
|
1
|
2006
|
Alléger les pièces ad ministratives requises pour
la réponse aux appels d'offres
|
|
MINTP, MINEFI CNPS
ARMP
|
1
|
2006
|
Sous-programmeV.7 : Former le
personnel aux techniques de constructions de routes neuves
|
Etudier la possibilité de la création '
dune agence routière
|
-Etude de création '
dune agence
routière
|
MINTP
|
2
|
2009-2011
|
Sous-programmeV.8 : Favoriser
l'acquisition du matériel nécessaire pour les travaux
neufs
|
Restructurer et privatiser le MATGENIE
|
-Le MATGENIE est évalué puis privatisé
|
MINTP
|
1
|
2006-2007
|
Alléger les taux fiscaux et douaniers pour l'
acquisition du materiel et des pièces de rechanges
|
-les taux fiscaux et douaniers sont
allégés
|
MINEFI
|
1
|
2008-2015
|
Multiplier les contrats pluriannuels pour offrir aux entreprises
des possibilités d'achats du matériel
|
-Les contrats pluriannuels sont multipliés
|
MINTP
|
1
|
2006-2015
|
Annexe 5 : Guide d'entretien
Pour obtenir les informations sur la gestion du reseau routier,
nous avons rencontres les personnes des services suivants au Ministere des
Travaux Publics.
la Sous direction de la progra mmation ;
la division des etudes, des nor mes et de la planification ;
la Direction des investisse ments et de l'entretien routier
;
la Direction des routes rurales.
Le guide d'entretien a ete concu selon le modele suivant :
1) Intitule du projet ;
2) Type de projet et lineaire ;
3) Ordre de priorite des projets selectionnes ;
4) Periode de progra mmation dans le budget ;
5) Date de de marrage effectif du projet ;
6) Niveau d'avance ment des projets ;
7) Problemes majeurs (financement, progra mmation, capacite des
entreprises, et autres) ;
8) Forces et faiblesses de la strategie mise en oeuvre ;
9) Suggestions pour l'a melioration de la gestion du reseau
routier ca merounais.
TABLE DES MATIERES
Avertissement ii
Sommaire iii
Dedicaces..................................................................................
v Remerciements vi
Resume...................................................................................
vii
Abstract.................................................................................
viii
Liste des abreviations et sigles
............................ ix
Liste des tableaux xi
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE : CONCEPTS ET CADRE DE LA GESTION DU
RESEAU ROUTIER AU CAMEROUN
............................................................. 11
CHAPITRE 1 : FONDEMENTS THEORIQUES DE LA GESTION ET DE L'EVALUATION DE PROJET
...........................................................
13
I.1 - Définition des concepts de base de l'étude
14
I.1.1 - Le réseau routier et le développe ment du
linéaire 14
I.1.2 - La gestion de projet, une condition de réussite
15
I.1.3 - L'évaluation de projet, un moyen
d'appréciation 15
I.2 - L'évaluation : outil d'infor mation et de
réorientation des stratégies 17
I.2.1 - L'i mportance de l'évaluation dans la gestion de
projet 17
I.2.2 - Les différents moments de l'évaluation,
dans le cycle du projet 18
I.2.3 - L'évaluation participative, un atout pour l'a
mélioration de la gestion 19
CHAPITRE 2 : CADRE DE LA GESTION DU RESEAU ROUTIER AU
CAMEROUN. 30
II.1 - Le réseau routier Ca merounais, et les intervenants
dans sa gestion 31
II.1.1 - Présentation du réseau routier Ca
merounais 31
II.1.2 - Intervenants dans la gestion du réseau routier
au Ca meroun.......................... 33
II.2 - Instruments de gestion du réseau routier au
Cameroun 41
II.2.1 - La stratégie sectorielle des batiments et Travaux
Publics 41
II.2.2 - Le Plan Directeur Routier Ca merounais
.................................................................. 43
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION DE LA GESTION DU RESEAU
ROUTIER AU CAMEROUN 48 CHAPITRE 3 : STRATEGIE MISE EN OEUVRE POUR UNE
EXTENSION
EFFECTIVE DU RESEAU ROUTIER 50
III.1 - Ob jectifs de la stratégie sous-secteur route et
résultats a atteindre .............. 51
III.1.1 - Indicateurs de résultats quantitatifs et
qualitatifs 53
III.1.2 - Programmes et sous-programmes stratégiques
55
III.2 - Extension du réseau routier : état d'avance
ment de la stratégie 60
III.2.1 - Pro jets Progra mmés a court ter me 2006-2008
.................... .............................61
III.2.2 - Avance ment des pro jets mis en oeuvre a court ter me
2006-2008 64
CHAPITRE 4 : RESULTATS DE L'EVALUATION DE LA GESTION DU
RESEAU
ROUTIER AU CAMEROUN 68
IV.1 - Analyse et interprétation des résultats
69
IV.1.1 - Efficacité de la mise en oeuvre de la
stratégie sous secteur routes 70
IV.1.2 - Points faibles et points forts de la stratégie
sous secteur des routes 72
IV.2 - Observations et suggestions 73
IV.2.1 - Observations sur la mise en oeuvre de la
stratégie sous-secteur route 74
IV.2.2 - Suggestions 76
CONCLUSION GENERALE 81
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 84
ANNEXES 86
Annexe 1 : Carte routière du Cameroun 87
Annexe 2 : Carte du réseau routier actuel 88
Annexe 3 : Carte du réseau routier en 2015 selon le
scénario haut 89
Annexe 4 : Programmes stratégiques pour l'extension du
réseau routier 90
Annexe 5 : Guide d'entretien 94
TABLE DES MATIERES 95
|