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Couverture du risque maladie des fonctionnaires et militaires dans les pays des grands lacs (R.D.Congo, Rwanda et Burundi)

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par Salumu IBRAHIMU
Université Catholique de Bukavu (UCB) - Licence 2007
  

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II. HYPOTHESES

La Rwandaise Assurance Maladie et le Military Medical Assurance, en tant qu'établissements publics gèrent le régime d'assurance maladie naturelle due à l'accident, à la grossesse ou leurs suites pour les travailleurs tant du secteur public que privé basé sur la solidarité de ses affiliés ainsi que des militaires. Ils perçoivent les cotisations des affiliés, assurent les prestations des soins médicaux aux affiliés ainsi qu'à leurs ayants droits, payent les prestations des soins médicaux des assurés et enfin ils signent toute convention utile et font tout ce qui est nécessaire à l'accomplissement de leur objet. Les maladies professionnelles et les accidents du travail échappent au champ d'application de ces établissements en ce sens qu'ils font l'objet de la Caisse sociale du Rwanda. De même que les soins médicaux à l'étranger, les prothèses dentaires et les orthèses ne sont pas offerts par la RAMA mais la MMI en assure certains comme les prothèses y compris celles dentaires et orthèses.

Au Burundi, la Mutuelle de la Fonction Publique, établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du nouveau Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité sociale, à l'instar du Rwanda pour les maladies autres que professionnelles, prend en charge les soins de santé c'est-à-dire les actes et dispositifs médicaux en ambulatoire (ticket modérateur 20% du coût), hospitalisation (ticket modérateur 20 % du coût), médicament (ticket modérateur 10 à 20 % pour les génériques et 30% pour les spécialités) des agents de la fonction publique, des militaires, des personnels des institutions publiques, des entreprises parapubliques et projets, étudiants de l'enseignement supérieur et universitaire public, pensionnés et rentiers de l'I.N.S.S. ainsi que les personnels des organisations d'intérêt public. Les soins à l'étranger sont exclus du régime de l'assurance maladie. Telle est la portée de la couverture du risque maladie par les systèmes de protection sociale existant au Rwanda et au Burundi.

La République Démocratique du Congo comprend un régime général et des régimes spéciaux de sécurité sociale. Le régime général de Sécurité sociale congolaise géré par l'Institut National de la Sécurité Sociale (I.N.S.S) présente des limites dans le domaine de la santé pour les risques professionnels, en ce sens qu'il ne couvre que les maladies professionnelles6, laissant de côté les maladies naturelles dites aux aléas et aux impératifs de la vie sociale. Les dispensaires créés auprès de chaque Direction provinciale dans le cadre d'Action Sanitaire et Sociale pour assurer une couverture plus large en matière de soins de santé en vue de prévenir les accidents en général et ceux de travail en particulier, de lutter contre les fléaux sociaux pour les assurés sociaux et leurs ayant droits, n'ont toujours pas été opérationnels. Il n'y a que les institutions de prévoyance qui peuvent être créées au sein d'une ou de plusieurs entreprises au profit des travailleurs salariés, avec l'autorisation du ministère du travail et des prévoyances sociales.7 De même pour les régimes spéciaux, à l'occurrence le Statut de la fonction publique et ce de Magistrats, les soins de santé ne sont accordés qu'en terme des avantages sociaux pour les fonctionnaires, agents de l'Etat et les Magistrats. La gamme des prestations qui sont à charge du trésor public est limitative en omettant par exemple, les lunettes ophtalmologiques, prothèses dentaires etc.8 Il y là l'émergence des nouveaux besoins insatisfaits nécessitant une intervention publique pour une solution adaptée. Cette intervention de l'Etat ne manque pas des justifications au premier rang lesquelles figure la mise en oeuvre d'une solidarité nationale à la recherche d'efficacité de solution mise en place. Ainsi les nouveaux risques ont pour point commun de menacer à des degrés différents, la cohésion sociale. Or seules l'intervention au niveau étatique pour l'essentiel, relayée plus généralement au niveau national ou plus particulièrement au niveau des collectivités locales, est de nature à fournir un cadre adapté pour y répondre et à pouvoir repartir les ressources à grande échelle en conservant une certaine proximité avec les intéressés. Il apparaît difficile de se dépasser de toute intervention publique pour faire face aux nouveaux risques sociaux. C'est pourquoi, la couverture du risque maladie naturelle des fonctionnaires publics et des militaires en République Démocratique du Congo en tant que nouveau risque social doit reconnaître une place aussi large aux mécanismes de protection sociale notamment la mutuelle de la fonction publique, que ceux laissés dans le cadre du risque déjà couvert par

6 Convention 121 de l'Organisation Internationale du Travail concernant les prestations en cas d'accidents du travail et maladies professionnelle, article 39, Genève, du 18 juillet 1964.

7 Article 87 de la loi n° du 2002 portant code de travail

8 Article 42 loi N° 81-003 du 17 juillet 1981 portant statut du personnel de carrière des services publics de l'Etat. et l'article 21 du statut de Magistrats.

l'Institut Nationale de Sécurité Sociale et du statut de la fonction publique. La question serait donc sans importance si nous vivons dans un Congo où la santé étant garantie aux agents de l'Etat et aux militaires de manière efficace et efficiente.

III. INTERET DU SUJET

Notre sujet revêt un intérêt non négligeable du point de vue scientifique, pédagogique et social :

Du point de vue scientifique, cette étude nous permettra de formuler les propositions sur la législation congolaise qui demeure lacunaire en matière de couverture du risque maladie des fonctionnaires et des militaires.

Cette réflexion constituera pour nous un acquis sur le plan pédagogique en ce sens qu'elle nous aidera à approfondir les notions déjà vues dans les cours de Droit des obligations,de Droit des sociétés, de Droit du travail et de la Sécurité sociale, de Droit des assurances...

Du point de vue social, la présente étude précisera le rôle que joue ou que devait jouer l'Etat dans la prévention et la couverture du risque maladie des fonctionnaires et des militaires dans la région de Grands Lacs, ainsi que pour les bénéficiaires de voir leurs besoins satisfaits.

IV. METHODOLOGIE

Pour la réalisation de ce travail, nous allons faire usage des méthodes exégétique, statistique et comparative. Elles seront complétées par la technique documentaire.

La méthode exégétique nous permettra d'interpréter les textes des lois qui régissent les mutuelles de la fonction publique rwandaise et burundaise

La méthode statistique nous donnera l'occasion de connaître les effectifs des fonctionnaires et des militaires qui bénéficient des prestations de la Rwandaise Assurance Maladie (RAMA), de Military Medical assurance au Rwanda (MMI) et celle de la Fonction Publique du Burundi (MFP).

quant à leur nature juridique, organisation et fonctionnement ainsi qu'aux droits et obligations des membres.

La technique documentaire nous aidera à faire la collecte des données relatives à la couverture du risque maladie des fonctionnaires et militaires du Rwanda et du Burundi dans les ouvrages, revues et autres documents y relatifs.

V. DELIMITATION DU SUJET

Notre sujet de recherche mérite une délimitation tant sur le plan spatial que sur le plan temporel.

Plusieurs techniques de prise en charge du risque maladie sont mises en place par les initiatives tant privées que publiques se trouvant dans la région de Grands Lacs, spécialement au Rwanda et au Burundi. Seule la seconde catégorie des techniques de prise en charge du risque maladie intéresse notre travail.

Sur le plan temporel la période allant des années 1980 jusqu'à nos jours sera prise en compte dans l'analyse de ce présent travail, date à laquelle la loi créant la première mutuelle de santé au profit des agents de l'Etat et de militaires dans la région de Grands Lacs, spécialement au Burundi, a vu le jour.

VI. PLAN SOMMAIRE

Notre travail est subdivisé en deux chapitres :

Le premier chapitre traitera de la question sur la couverture du risque maladie des fonctionnaires et militaires par les systèmes mutualistes d'assurance dans la région de Grands Lacs, dans laquelle nous parlerons de la Rwandaise Assurance Maladie et le Military Medical Assurance du Rwanda et la Mutuelle de la fonction Publique du Burundi.

Le second chapitre relatif à la mise en place d'une mutuelle de la fonction publique en République démocratique du Congo. Mais avant d'y arriver, nous allons d'abord étayer les limites du système congolais de sécurité sociale, dans la couverture du risque maladie et ensuite, la mise en place proprement dite de la mutuelle de la Fonction Publique.

CHAP. I : LA COUVERTURE DU RISQUE MALADIE DES FONCTIONNAIRES ET MILITAIRES PAR LES SYSTEMES MUTUALISTES D'ASSURANCE DANS LA REGION DES GRANDS LACS.

L'importance des activités d'assurance dans la vie économique et sociale d'un système mutualiste justifie l'intervention des pouvoirs publics dans le secteur de la santé, en ce sens que la fonction de l'assurance est d'indemniser ou de reconstituer un patrimoine frappé d'un sinistre ou de compenser une perte de biens ou de revenus.9 A cette occasion, nous allons analyser les mutuelles de santé de la fonction publique du Rwanda d'une part (Section I) et de la fonction publique du Burundi d'autre part (Section II).

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery