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Le systeme de prévention et de gestion des catastrophes environnementales au Cameroun et le droit international de l'environnement

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par Tahitie BEN TCHINDA NGOUMELA
Université de Limoges - Master 2 2010
  

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B- Les accidents routiers et les crashs d'avions

Les accidents routiers et les crashs d'avion font également partie des catastrophes qui n'épargnent pas le Cameroun et qui doivent l'amener à développer son système de prévention et de gestion des catastrophes.

Il ne se passe plus en effet un mois sans que l'on entende au journal télévisé ou qu'on ne lise dans des revues des cas d'accidents routiers. L'insécurité routière est un problème crucial dans l'environnement camerounais. Des milliers d'accidents sur la voie publique, des dizaines de milliers de camerounais qui sont blessés ou qui perdent la vie, des milliards de francs CFA que le Cameroun est obligé de débourser. Le ministère de la santé fait état à ce propos de plus de 1200 morts par an suite aux accidents routiers, les assurances quant à elles chiffrent les pertes matérielles à 21 milliards de FCFA66(*). L'année 2004 a d'ailleurs été l'occasion pour la communauté internationale de s'appesantir sur ce fléau qui endeuille des familles entières, c'est ainsi que la Journée Mondiale de la Protection Civile s'est célébrée sous le thème « Protection civile et sécurité routière ».

Les causes sont le plus souvent la fatigue du conducteur, son ivresse, son manque de vigilance du à un déficit de sommeil. Le professeur Arbus relevait à ce titre que « le sommeil tue plus que l'alcool »67(*). D'autres causes sont extérieures à l'homme qui sont le mauvais état des infrastructures à savoir des routes68(*), celui des véhicules. Certes, l'état des routes et des véhicules prédispose pour certains cas aux accidents, mais c'est l'homme qui est la première cause des accidents sur les routes. A titre d'illustration pour ce dernier cas, un accident ayant causé la mort de 15 personnes, fait de nombreux blessés s'est produit le 1er Avril 2008 sur la route de Yaoundé. Ici, un camion tentant un dépassement s'est retrouvé en collision avec un car venant de Bamenda ; ce car avait, selon les autorités faisant le constat, des problèmes de phares.

Finalement, le bilan à supporter est très lourd surtout en cette période de déplacements malgré les sanctions s'en suivent régulièrement69(*).

Le Cameroun fait certes des efforts70(*) mais les mesures adoptées ne sont pas suivies. Il faudrait la participation de tous, tant des pouvoirs publics que des populations, des conducteurs en particuliers.

Relativement aux crashs d'avions, le Cameroun en a connu plusieurs dont le plus dramatique se trouve être le crash de l'avion Kenya Airways en mai 2007 à Mbanga Mpongo. Ce crash a fait plus de 200 victimes et aujourd'hui toutes les familles qui ont perdu un membre n'ont pas encore été indemnisées. Ce type de catastrophes en plus des conséquences humaines a aussi des conséquences pour l'environnement.

En effet, l'avion en question s'est écrasé dans une forêt naturelle, l'épave dudit avion a causé des atteintes à cette forêt. Le Cameroun ne disposant pas d'assez de moyens pour retirer les débris, l'épave va se désintégrer et polluer l'atmosphère ambiante. Et nous ne le dirons pas assez, il est difficile de remettre à sa forme de base un environnement détruit.

L'année 2008 a connu aussi des catastrophes technologiques comme la pollution à l'amiante à Ebaka71(*). C'est une substance cancérigène généralement utilisée dans la construction des bâtiments. La présence de cette substance dans cette zone vient de l'enfouissement par la COTCO de prés de 7 tonnes d'amiante. En outre, autre illustration, la ville de Bafoussam s'est réveillée le 1er Octobre 2008 avec la nouvelle de l'explosion d'une chaudière de la SABC. Bilan de cette explosion, deux employés qui travaillaient sur une chaudière se sont vus être projetés par l'explosion et sont morts sur le coup, la circulation bloquée pendant environ trois heures de temps

Des catastrophes d'un autre genre sont également enregistrées qui sans avoir directement une influence sur l'environnement, donnent quand même matière à réflexion ; ce sont les catastrophes dites sociologiques.

Elles sont appréhendées comme des incidents ayant pour origine des difficultés de la vie sociétale. L'une des plus marquantes a été l'affluence des populations tchadiennes au Cameroun à cause d'une tentative de coup d'Etat manqué dans leur pays. Des combats avaient éclatés dans les villes tchadiennes causant la mort des milliers de personnes. N'en pouvant plus de vivre dans cette atmosphère, environ 30 000 personnes sont arrivées par Kousséri, une ville frontalière du Cameroun avec le Tchad, pour chercher refuge. Le Cameroun a fait appel à la communauté internationale, notamment le HCR pour gérer cette crise72(*).

Autre type de catastrophe sociologique qui a marqué l'actualité au Cameroun en 2008 ce sont les événements de Février qualifiés d' « émeutes de la faim ». Cette catastrophe part en fait d'une grève des transporteurs récupérée par les populations en colère. Celles-ci ne comprenaient pas que les prix des produits de première nécessité continuent de croitre. A l'occasion les infrastructures73(*) de plusieurs villes du Cameroun se sont retrouvées pillées par des habitants, des affrontements ont entrainé le décès de plusieurs camerounais. En outre, des affrontements tribaux naissent souvent dans des villes cause de décès.

Ainsi se présente la cartographie des risques au Cameroun qui semble prendre une grande envergure malgré la volonté du gouvernement de minimiser les conséquences. Aussi se met -elle sur les pas de la communauté en optimisant les objectifs de son système de prévention et de gestion des catastrophes environnementales.

SECTION 2 : LES OBJECTIFS DU SYSTÈME

Pour concrétiser le plan d'action adopté au sommet de Johannesburg, une deuxième conférence mondiale des Nations Unies sur la prévention des catastrophes naturelles74(*) s'est tenue du 18 au 22 Janvier 2005. Au sortir de cette conférence, une déclaration et un cadre d'action, dénommé « cadre d'action de Hyôgo, » ont été adoptés par les participants avec pour objectifs de trouver des méthodes tant au niveau local, national qu'international pour réduire les catastrophes et favoriser le développement durable.

Le système de protection civile en vigueur vise cet objectif à travers l'indication de la sauvegarde de l'environnement ainsi que de ses composantes (§ I). Pour pouvoir y parvenir, il faut nécessairement la mise sur pied des plans. Aussi nous verrons que l'atteinte de cet objectif passe aussi par l'apport des plans internationaux et nationaux. (§ II).

* 66 Cité dans le REPC 2008-2009, « La protection civile par les gestes qui sauvent », P. 43

* 67 Cité dans Prévention et gestion des problèmes environnementaux op cit. Supra

* 68 Il n'existe pratiquement pas de signalisation sur la plupart des routes au Cameroun.

* 69 Lorsqu'un véhicule de transport en commun est cause d'un accident de par le non respect de la réglementation y relative, le ministre des transports peut décider de la fermeture de cette structure pour une durée qu'il détermine.

* 70 Des agents sont mis sur de grands axes routiers pour contrôler le taux d'alcool des conducteurs ; des panneaux avec indication du nombre de morts sont mis aux lieux où se sont produits des drames routiers pour attirer l'attention des conducteurs ; les visites techniques sont obligatoires pour les véhicules.

* 71 Village de Belabo, dans la région de l'Est Cameroun

* 72 Les populations vivaient dans la plupart des cas dans des conditions précaires qui pouvaient entrainer le développement d'épidémies comme le Choléra. Des produits de première nécessité ont été distribués ainsi que des soins sanitaires pour limiter les risques de contamination.

* 73 Des magasins ont été cassés, des pneus étaient brulés sur la chaussée, ce qui entrainera à sa destruction, cause d'accidents de route.

* 74La première conférence s'est tenue à Yokohama, au Japon du 23 au 27 mai 1994.

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