2. Valeurs alimentaires des matières
premières:
Les matières premières destinées à
l'alimentation avicole peuvent être caractérisées par
plusieurs paramètres susceptibles de renseigner sur leur valeur
nutritive.
2.1. Valeur énergétique:
Dans les productions avicoles, deux mesures de
l'énergie de l'aliment sont le plus couramment utilisées:
l'énergie brute qui peut servir de critère analytique de base et
l'énergie métabolisable qui constitue la fraction utilisable pour
le métabolisme de l'animal. L'énergie digestible renseigne sur
l'efficacité de l'utilisation digestive de l'aliment mais peut
être estimée indirectement en mesurant la digestibilité des
principaux constituants de l'aliment.
Le système "énergie métabolisable" (EM)
demeure jusqu'à présent la référence
internationale. Il a surtout bénéficié
d'améliorations méthodologiques conduisant à plus de
précision et de facilité d'exécution. Le principal apport
de l'INRA a été d'affiner ou de créer de nouveaux
descripteurs analytiques permettant d'apprécier plus correctement la
valeur énergétique des aliments et des matières
premières. C'est ainsi que les "parois insolubles" (polyosides non
amylacés insolubles) (Carré et Brillouet 1989), mesurées
par combinaison de réactions enzymatiques et chimiques, s'avèrent
à la fois un excellent prédicteur dans les équations de
régression linéaire multiple et une caractéristique
très reproductible entre laboratoires. Entre 1975 et 1985, ces
méthodologies ont permis d'analyser de nombreux échantillons de
matières premières françaises et européennes
(céréales, farines de viandes, tourteaux, protéagineux,
graines oléagineuses...) et d'en cerner les critères analytiques
les plus appropriés à l'estimation de leur valeur
énergétique (Leclercq et al, 1996).
L'énergie brute, ou chaleur de combustion, se mesure
grâce à un calorimètre renfermant une bombe
calorimétrique. La mesure de l'énergie brute est
répétable et reproductible.
La valeur énergétique des aliments dépend
de plusieurs facteurs:
· L'âge: qui peut exercer un effet
sur la valeur énergétique des matières premières.
Le principal facteur de variation est la présence de matières
grasses. En effet, d'après Larbier et Leclercq (1992), les jeunes
oiseaux digèrent les lipides avec une efficacité
inférieure à celle de l'adulte.
· Les traitements technologiques: la
granulation améliore légèrement les valeurs
énergétiques des aliments. En effet, selon Duc (1996) une simple
granulation à la vapeur (80°C) du blé et des
protéagineux (pois et féverole) améliore significativement
la digestibilité et la valeur énergétique. Cette technique
permet d'améliorer légèrement la valeur
énergétique du tourteau de soja par dénaturation des
facteurs antitrypsiques. D'autres traitements, tels que, l'extrusion, peuvent
également améliorer la valeur énergétique des
matières premières (Larbier et Leclercq, 1992).
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