3.1.1.4 Digestibilité des protéines:
Le maïs est inclus dans les régimes avicoles
premièrement comme source principale d'énergie. Il apporte aussi
approximativement 20% des protéines dans un régime de
démarrage pour volailles. La protéine de maïs contient des
teneurs en acides aminés qui sont considérées être
nutritivement faibles surtout pour la tryptophane et la lysine (Peter et al.,
2000). En effet, le maïs est pauvre en protéines. Ces
dernières présentent en outre un profil d'acides aminés
déséquilibré : déficience en lysine (2,4 g/kg)
et tryptophane (0,5 g/kg) et excès en leucine, alors que la
méthionine+cystine et la thréonine sont respectivement de l'ordre
de 3,7 et 3,0 g/kg (Larbier et Leclercq, 1992 ; Drogoul et al., 2004).
Le maïs, convenablement complété avec des
matières premières protéiques, des acides aminés
essentiels et des correcteurs vitaminiques et minéraux, est
employé sans limite d'inclusion dans la plus part des rations des
volailles. Cependant, lors de la période finale d'alimentation,
l'inclusion du maïs est normalement limitée à 50% car une
partie des xanthophylles colorent la chair et son haut contenu en graisse
insaturée provoque la formation de graisse molle dans les pièces
de viande.
3.1.1.5 Facteurs anti-nutritionnels:
La composition chimique et la valeur nutritionnelle du
maïs sont variables et dépendent de la variété, des
conditions de production, de la température de séchage, de la
structure de l'amidon et la présence de variables facteurs
antinutritionnels. Le maïs contient relativement une faible concentration
des protéines brutes (~80 g/kg) comparé à l'orge et au
blé (110 g/kg) mais la valeur énergétique pour les
volailles est plus élevée (~14 vs ~12,5 MJ/kg) (Aaron, 2005).
La raison majeure pour ces différences de la valeur
énergétique est le contenu élevé en amidon du
maïs (> 600 g/kg, Weurding et al, 2001 cité par Aaron, 2005), et
la faible concentration des polysaccharides non amylacés solubles (PSNA)
(Choct, 1997 cité par Aaron, 2005). En effet, le maïs contient
seulement 1g/kg de PSNA (arabinoxylane) comparé avec 24, 45 et 46 g/kg
pour respectivement le blé, l'orge et le riz (Choct, 1997). Le maïs
contient aussi de faibles concentrations d'autres facteurs antinutritionnels
à citer la phytine, les inhibiteurs trypsiques et les lectines. En
contre partie, malgré que le maïs est considéré
être très bien digéré par les volailles, il y a
quelques évidences qui suggèrent que la présence d'amidon
résistant limite la valeur énergétique du maïs
(Aaron, 2005).
L'amidon est un polymère semi-cristallin de D-glucose
lié par des liaisons glucosidiques á (1-4) et á (1-6).
L'amylose et l'amylopectine sont des polymères de D-glc mais qui
diffèrent par les liaisons entre les monomères de glucose
(Carré, 2004).
Les granules de l'amidon dans le maïs sont
sphériques et leur taille varie entre 2 et 30ìm. La taille des
granules de l'amidon est un facteur important dans la détermination de
la valeur énergétique de l'amidon (Carre, 2004). Il contribue
proportionnellement, par à peu prés 60% de l'énergie
métabolisable apparente contenu dans les aliments des volailles et peut
par la suite présenter un impact sur le contenu de l'énergie
métabolisable apparente du régime (Weurding et al., 2001).
La digestion de l'amidon dans le sens strict peut être
définie comme étant l'hydrolyse complète de l'amidon en
monomères de glucoses. En réalité, ce n'est pas tout
l'amidon ingéré qui est directement digéré par
l'animal. Une partie est utilisée dans l'intestin grêle distal par
la microflore, l'énergie est cédée par l'animal
indirectement comme acides gras volatiles (AGV). La digestion de l'amidon est
extrêmement difficile à mesurer avec précision. C'est
plutôt la disparition de l'amidon qui est mesurée. Donc, la
variation des valeurs de l'énergie métabolisable apparente du
maïs, ou des régimes contenant le maïs, ne peuvent pas
être mieux expliquées par le coefficient de digestibilité
de l'amidon parce que la disparition de l'amidon en lui-même n'est pas
nécessairement de l'énergie cédée par l'oiseau.
En outre, pour des poussins, il est possible que les enzymes
exigées pour l'efficacité de la digestion de l'amidon sera
limitée et réduira le potentiel de gain de l'énergie de
l'hydrolyse de l'amidon de l'animal (Aaron , 2005).
La digestion de l'amidon par les volailles est relativement un
simple processus caractérisé par un potentiel enzymatique
élevé. Trois principales enzymes, á-amylase, maltase et
iso maltase sont impliquées dans la digestion de l'amidon (Carré,
2004).
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