3.1.1.5 Facteurs anti-nutritionnels:
Les principaux facteurs anti-nutritionnels du blé sont
des mycotoxines qui prennent de l'ampleur en cas de mauvaises conditions de
stockage des graines après récolte.
De plus, les blés fraîchement
récoltés peuvent quelquefois entraîner l'apparition
d'entérites et de diarrhées chez les jeunes volailles. Ce
phénomène conduit à retarder l'emploi de cette
céréale plusieurs mois après la moisson et à
limiter son emploi (40%) dans les aliments destinés aux animaux en
croissance (Larbier et Leclercq, 1992).
3.1.3 Orge:
L'orge est peu utilisée dans l'alimentation des
volailles à cause de sa concentration énergétique
relativement faible (2800 kcal/kg brut). Ces paramètres nutritifs
varient grandement avec la variété, les conditions
d'environnement, de culture, etc. (Brufau, 1990).
Les grains peuvent être utilisés entiers,
broyés ou en farine, mais le degré de mouture n'a aucune
influence sur la digestibilité de ces aliments chez les volailles.
3.1.3.1 Composition chimique:
Le grain de l'orge est composé par 3,5% de germes, 18%
de péricarpe et 78,5% d'endosperme. Le germe est riche en glucose
(saccharose et fructose) (De Blas et al., 1995).
Les valeurs des principaux nutriments de l'orge,
rapportés à la matière sèche, sont les suivantes:
12,1% de matières azotées, 6,5% de fibres et 2,7% de cendres
(Hajjaji 1995 cité par Araba 1997).
Le faible contenu en graisse de l'orge (2%) évite
l'accumulation excessive de graisse non saturée dans la chair des
animaux. C'est pourquoi son inclusion favorise l'obtention de graisse
saturée. On l'utilise donc dans les aliments de finition pour les
monogastriques comme substitution du maïs (De Blas et al., 1995).
D'après Brufau et al. (1998), l'apport de l'orge
à raison de 30 puis 40%, augmente la consommation de l'eau.
3.1.3.2 Digestibilité des protéines:
La teneur moyenne en protéines brutes de l'orge est de 12%
de la MS, elle varie selon les conditions de production et la
variété (Sekkate et Leghzali, 1999).
Cette faible valeur se traduit par le profil d'acides
aminés suivant : 3,6 ; 1,5 ; 3,5 et 0,08 g/kg
respectivement pour la lysine, méthionine+cystéine,
thréonine et tryptophane (Larbier et Leclercq, 1992 ; Drogoul et al.,
2004).
3.1.3.2 Facteurs anti-nutritionnels:
Fernandez et Ruiz Matas (2003) montrent que, l'inclusion de
l'orge a été traditionnellement limitée à 20 ou 30%
de la ration des animaux vu qu'elle contient des â-glucanes peu digestes
variant de 1,5 à 8,5% (par rapport à la MS). Ces derniers ne sont
pas hydrolysés par les poulets, faute d'enzymes digestives
spécifiques. Ils forment des gels visqueux in-vitro comme
in-vivo ; ce qui entraîne l'excrétion par les
animaux de fientes riches en eau et l'humidification des litières. En
outre, la croissance peut être significativement retardée et
l'efficacité alimentaire abaissée (Larbier et Leclercq, 1992).
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