AFRICAN REMITTANCE CONFERENCE
Première conférence africaine sur le transfert
d'argent
23 - 25 NOVEMBRE 2009. PALAIS DES CONGRES DE YAOUNDE
THEME :
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DIASPORA AFRICAINE ET TRANSFERT D'ARGENT UN:
GISEMENT
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POUR LE FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS EN
AFRIQUE.
SOUS-THEME : COMMUNES, ORGANISATIONS
COMMUNAUTIARES ET ONG, COMME COULOIRS DE PATICIPATION DE LA DIASPORA AFRICAINE
AU DEVELOPPEMENT DE L'AFRIQUE.
FEUBI PAMEN ERIC PATRICK, 3e CYCLE D'ECONOMIE
MATHEMATIQUE ET ECONOMETRIE, FSEG, Université de YAOUNDE II-SOA.
Adresse :
pamen_2003@yahoo.fr /
armeric_63@yahoo.com / 77 40
18 23 /99 19 03 62
RESUME :
Depuis la fin du 20e siècle, notre
planète vit sous l'ère nouvelle de la mondialisation des
économies; mieux encore de la globalisation financière.
Cependant, certaines régions du monde, comme l'AFRIQUE n'ont qu'une
contribution marginale dans ce processus qui chaque jour, connait des
avancées fulgurantes. C'est ce qui par exemple justifie la faible
part1 des gains de l'AFRIQUE dans les mouvements internationaux de
capitaux. Et étant donné que l'investissement est le moteur de la
croissance économique et que sans capitaux il n'est pas possible de
financer de réels projets d'investissement, on comprend aisément
les raisons des faibles taux de croissance économique à travers
le continent. C'est la raison fondamentale pour laquelle nous explorons des
voies et moyens nouveaux par lesquels le peuple africain pourrait accroire son
bénéfice en ce qui concerne les transferts mondiaux d'argent.
Dans cette aventure, nous nous intéressons, entre autres, à la
diaspora africaine. Et plus précisément, nous mettons en
évidence le rôle des organisations communautaires, des communes et
ONG, comme couloirs de participation de la diaspora africaine pour renforcer le
processus de développement de l'AFRIQUE. L'établissement d'un
réel partenariat entre les collectivités territoriales
décentralisées par exemple et la diaspora africaine faciliterait
à cette diaspora une forte et concrète implication dans la
promotion
1 En 2006, l'AFRIQUE détient 7% des transferts
mondiaux d'argent
d'une croissance durable pour l'AFRIQUE, en mobilisant par
exemple du capital physique (argent).
Mots clés : Transfert d'argent, diaspora africaine,
investissement, communes, ONG, croissance durable.
ABSTRACT :
Since the end of the 20th century, we are talking about
globalization, and especially the financial globalization. Although remittances
have been growing at an astonishing rate of about 30% annually, reaching over
250 billion U.S. dollars in 2006 according to the World Bank, Africa's share of
this new source of wealth is about 7% of the global total. Remittances money
sent home by migrant workers have been ballooning in the last couple of years,
and in many developing countries now exceed the combined volume on
international aid and foreign direct investment. Furthermore, close to 90% of
the funds reaching Africa through remittances are spent on mostly social needs.
That is the reason why, we are now seeking for new paradigms on how we can
establish links between Africa and its Diaspora, in order to examine ways and
means of improving the ways remittance reaching AFRICA are used by the
populations. Therefore we think that councils, community based organizations,
Non Governmental Organizations can become channels for Diaspora participation
in African development.
SOMMAIRE
- Introduction
- Section I : L'investissement, source de croissance
économique.
- Section II : Le rôle des communes des
organisations communautaires et des organisations non gouvernementales (ONG).
1)- Le rôle des communes,
2)- Le rôle des organisations communautaires,
3)- Le rôle des ONG.
-Section III : Institutions financières et
croissance économique.
1)- Cadre théorique (justification théorique),
2)- Les dysfonctionnements du système financier actuel et
les solutions préconisées,
3)- Le cas du BENIN,
- Section IV : Le rôle de la Diaspora africaine
et des pouvoirs publics.
1)- Le rôle de la Diaspora africaine,
2)- L'apport des pouvoirs publics,
3)- L'impact de la communauté internationale, -
Conclusion
INTRODUCTION
Depuis les années d'indépendance (1960), les
pays africains n'ont toujours pas retrouvé le chemin du « paradis
» économique, malgré leurs innombrables richesses naturelles
et humaines. Cette partie du globe est même plutôt saignée
à blanc. Menace de crise financière internationale,
possibilité de krach bancaire généralisé, crise
sociale profonde (chômage généralisé,
paupérisation, etc..), déficit budgétaire, dette
internationale, stagnation de l'activité économique, sont autant
de clichés qui alimentent l'actualité économique à
travers le continent Africain. Plusieurs initiatives2 au niveau
Etats africains et même de commun accord ou avec l'appui multiforme des
bailleurs3 de fonds internationaux et le les pays partenaires du
Nord ont été menées, mais sans grand succès. Le
problème du décollage et de la pleine émergence
économique de l'Afrique demeure à l'ordre du jour des grandes
discussions internationales. Une décennie déjà que le
monde entier est entré dans
2 PAS, FASR, IPPTE, etc....
3 Fonds Monétaire International(FMI) et Banque
Mondiale (BM).
l'ère nouvelle de la mondialisation et de la
globalisation des économies. Désormais, chaque pays dans
l'élaboration et la mise en oeuvre de sa politique économique
doit intégrer la contrainte extérieure4. Car la
mondialisation induit des menaces concernant par exemple l'emploi
(l'exacerbation ou la montée de la concurrence) et la
souveraineté des Etats dont la marge de manoeuvre se réduit.
L'aspect le plus spectaculaire de cette internationalisation des
économies c'est la globalisation financière. Elle facilite et
accélère l'intégration et l'imbrication des
économies à travers le monde. Et on note une croissance
fulgurante des marchés financiers (bourses de valeur). Les flux
financiers ont pris le pas sur les flux réels (biens et services) entre
les individus ou les pays, et même sur la mobilité du capital
humain (main d'oeuvre). On aurait donc cru que cet état des choses
constituerait une aubaine pour l'Afrique pour sortir enfin du stade du sous -
développement, en ayant par exemple plus facilement accès aux
capitaux afin de financer des projets d'investissement sur le continent.
Malgré le fait que le monde soit devenu un village planétaire,
les différentes régions du monde bénéficient
inégalement des bienfaits de cette floraison et de la
prospérité des marchés financiers, du fait de la
mondialisation. Plus spécifiquement, l'AFRIQUE n'a qu'une contribution
et un gain très marginaux et infimes en ce qui concerne les transferts
d'argent internationaux. Conséquemment, on note la rareté de
financement pour soutenir la croissance économique dans ces pays. C'est
la raison fondamentale pour laquelle nous explorons une voie alternative
à la politique économique conventionnelle des pouvoirs publics,
pour faire sortir l'AFRIQUE du cercle vicieux « sous -
développement - endettement - pauvreté » : cette alternative
c'est la Diaspora africaine. Notre ambition est de faire ressortir la dynamique
(sur le plan économique) qui résulterait d'une synergie d'actions
entre la Diaspora, les communes, les organisations communautaires et
organisations non gouvernementales (ONG), pour le développement de
l'AFRIQUE. Dans cette entreprise, nous mettons en exergue dans un premier temps
le rôle de l'investissement comme moteur de la croissance
économique. Nous présentons aussi le rôle des communes et
autres organisations non gouvernementales. Par la suite nous étalons
notre démarche pour accroitre les transferts d'argent en faveur de
l'AFRIQUE, et faciliter l'action de la Diaspora africaine. Enfin nous
présentons les résultats escomptés ainsi que les
conclusions vers lesquelles converge notre étude.
SECTIOA I : L'INVESTISSEMENT, SOURCE DE
CROISSANCE ECONOMIQUE
4 La contrainte extérieure est
constituée par le fait qu'un pays doive sur le long terme, assurer
l'équilibre entre l'ensemble de ses entrées de devises en
provenance de l'extérieur et ses sorties de devises.
1ere conference africaine sur le transfert d'argent, NOV. 2009,
YDE. FEUBI PAMEN ERIC PATRICK
La croissance économique est l'augmentation soutenue et
durable pendant une période plus ou moins longue d'un
indicateur5 économique de dimension . C'est l'accroissement
durable de la production globale d'une économie, mieux encore
l'accroissement des richesses produites par un pays au cours d'une
période.
Au sens large, l'investissement désigne l'acquisition
de biens durable. L'investissement est l'opération
réalisée par un agent économique consistant à
obtenir les biens de production durables (machines, bâtiments,
équipements, etc. ...). L'investissement représente alors
l'accroissement de son capital technique.
L'entreprise qui investit fait travailler d'autres
entreprises, elle stimule la demande et l'activité économique. En
même temps, elle développe les capacités de production
installées et l'offre des biens possible. Voyons d'abord le
côté de la demande. Que se passe-t-il lorsque les chefs
d'entreprise décident d'accroitre leurs projets d'investissement ? Les
entreprises qui investissent s'adressent aux fabricants de machines. Le chiffre
d'affaires des fournisseurs d'équipements augmente, ainsi que les
salaires qu'ils distribuent, les impôts et taxes qu'ils paient et les
profits qu'ils réalisent. Leurs salariés, éventuellement
en nombre accru consomment plus. Les producteurs de produits alimentaires, de
vêtements, de télévisions, d'automobile voient leurs ventes
et leurs recettes augmenter. Ils accroissent leurs productions, leurs
embauches, leurs salaires, leurs commandes à leurs fournisseurs.
Tournons-nous maintenant du côté de l'offre. L'investissement
apporte une nouvelle capacité de production. L'entreprise investit tout
à la fois pour répondre à la demande, pour conserver ou
accroitre sa part de marché, pour réduire les délais de
fabrication, pour améliorer la qualité des produits et en lancer
de nouveaux, et pour réduire ses coûts unitaires en utilisant ,
pour une même production, moins de facteurs : moins de salariés,
moins de matières ou moins d'énergie.
Au-delà des effets à court terme de
l'investissement dans la conjoncture économique, celui -ci exerce une
influence sur le niveau de croissance durable d'un pays. L'investissement a en
effet un rôle spécifique dans la diffusion de l'innovation, c'est
le vecteur par lequel les innovations technologiques se diffusent dans
l'économie. Les nouveaux équipements intégrant des
procédés plus modernes, permettent dans la plupart des cas de
réaliser des gains dans la productivité globale des facteurs
(capital, travail, terre, etc. ...). Ils sont ainsi source de gains de parts de
marché. De la même manière, l'investissement
immatériel, c'està-dire les dépenses en recherche
-développement, de formation, de logiciels, ou de prospection
commerciale (marketing), contribuent également à une
amélioration de la compétitivité des entreprises par
plusieurs canaux. - Les innovations dans les processus de production permises
par la recherche et l'utilisation de nouveaux logiciels abaissent le
coût
5 C'est le Produit Intérieur Brut (PIB),
c'est-à-dire la richesse crée dans une économie au courant
d'une année ; c'est la somme des valeurs ajoutées plus les
consommations intermédiaires.
1ere conference africaine sur le transfert d'argent, NOV. 2009,
YDE. FEUBI PAMEN ERIC PATRICK
de fabrication et améliorent la
compétitivité-prix des produits et favorisent l'apparition de
nouveaux produits. - Les dépenses commerciales accentuent leur
différenciation et permettent leur diffusion, ce qui constitue un
élément de la compétitivité hors prix de l'offre
nationale.
C'est dans ce même sillage qu'abonde J. A. SCHUMPETER,
pour souligner le poids décisif de l'innovation et du progrès
technique dans la croissance économique : pour lui, l'innovation est
liée au montant des investissements consentis par l'économie. Le
cycle de croissance actuel dans les pays du Nord, lié à l'essor
des technologies de l'information et de la communication en est une
illustration.
SECTIOA II : LE ROLE DES COMMUNES,
ORGANISATIONS COMMUNAUTAIRES, ET
ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES DANS LE PROCESSUS DE
DEVELOPPEMENT.
Dans cette section, nous relevons le rôle
indéniable dans la sphère économique, mieux dans la
promotion du développement, des organisations communautaires, des
communes et des organisations non gouvernementales (ONG). Afin de faciliter
l'implication de la DIASPORA africaine au financement des investissements en
AFRIQUE.
1)- LES COMMUNES
L'Etat n'assume pas seul et de façon exclusive, la
besogne administrative. L'Etat depuis longtemps et dans tous les pays se
décharge d'une partie de la tâche administrative sur des
collectivités locales et d'autres personnes administratives secondaires
qui ont leur administration propre, leurs services à elles. Aujourd'hui,
on parle de plus en plus de décentralisation. L'Etat transfert aux
collectivités territoriales décentralisées des
compétences particulières et des moyens appropriés. En
effet, la volonté de promouvoir la décentralisation dans de
nombreux pays africains est ancienne. Ce processus est actuellement en cours
d'accomplissement à travers le continent. La décentralisation
constitue l'axe fondamental de la promotion du développement, de la
démocratie et de la bonne gouvernance au niveau local. La
décentralisation vise à rapprocher les populations locales du
pouvoir central afin que, ces populations soient aptes à prendre entre
leurs propres mains leur destin. Les économistes justifient la
décentralisation par le fait qu'elle donne lieu à une
redistribution plus économique et efficace : les décisions
relatives aux dépenses publiques prises à un niveau administratif
plus sensible aux besoins des administrés et plus près d'eux, ont
plus de chance de refléter la demande des services locaux, que des
décisions prises par un gouvernement central lointain. La
décentralisation est perçue ici comme offrant un pouvoir de
développement local. Somme toute, la décentralisation a, entre
autres enjeux, la promotion de la vie économique et sociale locale.
Ainsi les communes ont par exemple pour rôle la
promotion des activités de production agricoles, pastorales,
artisanales, piscicoles d'intérêt communal. La création, la
construction, l'équipement, la gestion et l'entretien des
infrastructures et équipements socioéconomiques (marchés,
hôpitaux, ponts, routes, centres sociaux, etc...), relèvent aussi
des fonctions régaliennes des collectivités territoriales. On
peut aussi mentionner l'appui multiforme aux micros projets
générateurs de revenus et d'emplois, et l'encouragement à
la création de regroupements communautaires6.
2)- LES ORGANISATIONS COMMUNAUTAIRES
Dans la réalité, les organisations
communautaires se présentent généralement sous la forme de
groupements d'intérêt commun (GIC), de petites et moyennes
entreprises (PME), de petites et moyennes industries (PMI),
d'établissements de microfinance, de micro-assurance, de transfert
d'argent, de tontines ou tontinières. Elles mènent des
activités à but lucratif et parfois à but non lucratif.
Elles ont entre autres missions, celle de la facilitation de
la réinsertion sociale et de la lutte contre les exclusions, la
promotion des activités socio-économiques (Ex : artisanat,
économie sociale, etc...), la promotion de l'emploi et du
développement communautaire (orientation et placement de la main
d'oeuvre).
Au final, les organisations communautaires suppléent
les pouvoirs publics dans leurs missions sociales et économiques pour la
garantie du bien-être des populations locales. Ceci en partenariat avec
les communes et les organisations non gouvernementales (ONG) qui,
généralement disposent de plus de moyens techniques et
financiers.
3)- LES ORGANISATIONS NON
GOUVERNEMENTALES
Les organisations non gouvernementales représentent une
source importante de la valorisation du capital humain. Leurs activités
sont traditionnellement fortement orientées vers des objectifs de
développement humain7. Par exemple la
génération des revenus pour les couches sociales
défavorisées ou exclues du circuit économique normal, les
projets pour l'amélioration des écoles8,
l'alimentation, la santé. Notons aussi que l'étendue, la
vitalité et l'efficacité des activités des organisations
non gouvernementales vont varier considérablement d'un pays à un
autre ; suivant son histoire, sa culture, sa législation
6
GIC, PME, PMI, Microfiances, Tontinières, etc. ...
7 Le développement humain s'apprécie
à partir de l'indice de développement humain (IDH, PNUD, 2001)
qui intègre, entre autres variables l'éducation, la santé,
la nutrition, etc. ...
8 L'enseignement élémentaire, en
particulier au premier stade de développement, est
généralement considéré comme ayant un impact plus
important sur le développement humain que l'enseignement
supérieur.
1ere conference africaine sur le transfert d'argent, NOV. 2009,
YDE. FEUBI PAMEN ERIC PATRICK
fiscale, et les déficiences actuelles de son gouvernement
quant à la fourniture de ces services (éducations des
populations, biens et services collectifs, etc. ...).
Il ressort donc des développements
précédents que les associations communautaires, les ONG, les
coopératives, l'économie populaire, jouent un rôle
croissant de producteurs de biens et services privés, publics et
collectifs. Ils se posent comme un véritable pôle de
développement. Examinons maintenant la corrélation positive qui
existe entre les institutions financières et la croissance
économique, spécifiquement dans notre contexte africain.
SECTI011 III : INSTITUTIONS
FINANCIERES ET CROISSANCE ECONOMIQUE.
La croissance économique d'un pays est tributaire, en
grande partie, de l'efficacité de son système financier. Les
règles et organismes qui permettent d'allouer l'épargne entre les
différents acteurs et usagers de la vie économique constituent
les institutions financières (banques, établissements de
microfinance, micro-assurance, microcrédit, de transfert d'argent et de
devises, et les autres intermédiaires).
1)- CADRE THEORIQUE (JUSTIFICATION
THEORIQUE~
Le rôle du système financier dans le
développement est essentiel (transformation d'actifs liquides en actifs
illiquides, mutualisation de l'épargne et transformation des risques
individuels, mobilisation de l'épargne et du crédit, etc. ..). Le
marché du crédit porte sur des transactions intertemporelles
où interviennent des relations de confiance et de proximité.
L'existence d'un marché financier très développé et
efficace, y compris d'un marché de capitaux à risque qui
sous-tend l'esprit d'entreprise, joue un rôle clé dans le
dynamisme de l'économie.
Dans une économie sans système financier, chaque
agent économique ne pourrait investir son épargne que dans ses
propres projets et dans ses projets, que sa propre épargne :
l'économie serait cloisonnée. Ainsi des projets d'investissement
pourraient ne pas voir le jour alors même qu'une épargne existante
serait inutilisée. Certains agents pourraient accumuler une
épargne « dormante » alors même que l'exécution
d'investissements rentables serait repoussée. De plus, en l'absence de
possibilité de transférer l'épargne d'un agent à un
autre, rien ne garantirait que ce soient les projets les plus rentables qui
soient financés. Enfin, l'impossibilité de répartir
l'épargne d'un agent entre plusieurs projets diversifiés
accroitrait le risque (lié à tout projet d'investissement) et
dissuaderait donc l'investissement.
Le système financier sert à remédier
à ces problèmes. Les intermédiaires financiers peuvent
sélectionner les bons projets parmi l'ensemble de ceux devant être
financés. Le système financier permet de rendre les placements
moins risqués, il gère aussi les risques (les agents peuvent
diversifier leurs portefeuilles). Aussi, le taux d'épargne d'une
économie peut dépendre de la nature du système financier.
Notons toutefois que le système financier ou les institutions
financières diffèrent fortement d'un pays à un autre.
2)- LES DYSFONCTIONNEMENTS FINANCIERS ACTUELS ET
LES EBAUCHES DE SOLUTION :
Pour de nombreux pays africains, les années 1980 ont
été marquées par les programmes d'ajustement structurels
(P.A.S) initiés par les bailleurs de fonds internationaux9.
Ces programmes étaient dominés par des efforts de stabilisation
visant à ramener les dépenses nationales au niveau du revenu
national (équilibre budgétaire). L'Etat s'est donc
désengagé du secteur financier. Depuis lors, la priorité
des gouvernements africains est donnée à la gestion des
déficits financiers et aux problèmes liés au budget de
l'Etat. Au détriment de la mise en place et du financement d'une
politique d'investissement efficace pour soutenir la croissance
économique et l'emploi. Toutefois, au début des années
1990, la microfinance se développe, sous l'impulsion des leaders
internationaux comme HILARY CLINTON.
Dans un tel contexte, on remarque une très faible
diversification des systèmes financiers à travers le continent
africain, exception faite des pays comme l'AFRIQUE DU SUD.
Conséquemment, il existe une segmentation des circuits financiers, une
interaction entre finance formelle et finance informelle. Les exclus du
système bancaire peuvent ainsi accéder aux services financiers
grâce aux établissements de microfinance, de microcrédit,
de micro assurance, de transfert d'argent, aux caisses d'épargne et de
crédit, etc. .. Ce financement décentralisé toute la
majeure partie de la population non bancarisée10. Car il est
caractérisé par une plus grande souplesse de son organisation, un
ancrage social et un faible coût de ses services auprès du public.
Ainsi, l'informel financier11 exerce un rôle important
9
Fonds Monétaire International (FMI) et Banque Mondiale
(BM), crées en 1944 à Breton Woods, aux USA. Ils comptent chacun
184 membres en 2002.
10
En Afrique, les institutions de microfinance (IMF) adressent
généralement leurs offres de services aux couches sociales les
plus défavorisées, et qui le plus souvent représentent une
très grande proportion de la population totale. C'est ce qui en partie
explique leur rapide éclosion dans le corps social.
11 Dans certaines régions comme le pays
BAMILEKE au CAMEROUN, il a la taille et le rôle d'une banque. Il joue un
rôle de relais de financement de l'informel productif,
généralement dans une logique de court terme. Il peut
difficilement se transformer en véritable institution de
crédit.
1ere conference africaine sur le transfert d'argent, NOV. 2009,
YDE. FEUBI PAMEN ERIC PATRICK
d'intermédiation financière que ce soit sous forme
de tontines12 (tontines mutuelles13, tontines
commerciales14, tontine financière15) ou sous
toute quelconque autre forme.
Le système de financement décentralisé
(banques populaires, sociétés de financement, réseaux
d'épargne et crédit coopératif, crédit mutuel,
crédit solidaire), réduisent les coûts de transaction,
limitent les phénomènes d'antisélection16, de
risque moral17, et financent les exclus du système officiel.
Il ressort de notre propos que la voie alternative de la finance
décentralisée18 peut déboucher sur la
création d'une réelle dynamique pouvant aboutir à la
relance économique. C'est ce qui nous conduit à examiner le cas
particulier d'un pays de la sous région Afrique de l'Ouest.
3)- CAS DU BENIN
Comme les autres pays sous-développés ou du
tiers-monde en général et de l'AFRIQUE en particulier, le BENIN a
connu courant les années 1980, les politiques d'ajustement et de
stabilisation des finances publiques sous l'égide des bailleurs de fonds
internationaux. L'Etat s'est ainsi déchargé de son rôle
économique de l'époque qui était celui de principal
pourvoyeur d'emploi, de principal investisseur. Pour se contenter du pilotage
de la politique budgétaire. La montée du secteur informel au
BENIN s'est accompagnée d'un foisonnement des pratiques informelles
d'épargne et de crédit, car les banques n'étaient pas
adaptées aux besoins de financement de ce secteur. Dans ce pays, les
tontines et tontinières fleurissent depuis toujours. Toute la
population, ou quasiment toute, participe régulièrement à
ces opérations. Et comme il s'agit là d'une finance très
personnalisée dans laquelle l'économie et le social sont
fortement imbriqués, elle est susceptible de s'adapter en permanence
aux
12 La tontine repose sur une adhésion
individuelle volontaire. Les relations se nouent sur une base contractuelle. Le
lien associatif est temporaire et renvoie à un objectif d'épargne
et de crédit collectif.
13 La tontine mutuelle, à fonds
d'épargne rotative, où la levée bénéficie
à chacun des sociétaires selon un ordre préétabli,
mais révisable.
14 La tontine commerciale, à fonds
d'épargne fixe, administrée par un gérant « garde
-monnaie » qui reçoit des cotisations et consent des prêts.
Dans ce cas les tontiniers remplissent donc certaines fonctions bancaires.
15 La tontine financière, où l'ordre des
levées est mis aux enchères. C'est une logique
d'intermédiation financière. Les intérêts
perçus sur chaque prêt sont capitalisés et remis en jeu.
16 Le terme antisélection désigne un
effet pervers du fonctionnement des marchés dû à des
problèmes informationnels particuliers.
17 Le risque moral apparaît dans les situations
où certaines actions des agents, qui ont des conséquences sur le
risque de dommage, sont inobservables par les assureurs (marché des
assurances).
18 En 2000, l'ONU a mis sur pied les OMD. Parmi les
mécanismes à développer pour réduire la
pauvreté figure en bonne place la microfinance. L'année 2005 a
même été consacrée année de la
microfinance.
1ere conference africaine sur le transfert d'argent, NOV. 2009,
YDE. FEUBI PAMEN ERIC PATRICK
mutations qui s'opèrent dans le corps social. Le BENIN se
pose donc comme un laboratoire au sein duquel on peut plus facilement
comprendre la finance informelle et son évolution.
En 2004, les crédits consentis par les institutions de
microfinance représentaient 25% des crédits bancaires au secteur
privé. Les dépôts qu'elles avaient reçus
représentaient aussi 25%, à peine plus, des dépôts
à terme reçus par les banques. Le secteur de la microfinance au
BENIN représente donc le quart du secteur bancaire. Le secteur de la
microfinance au BENIN se caractérise également par son dynamisme
et la diffusion de ses institutions à travers le pays. Le secteur
béninois de la microfinance a normé ses relations avec le secteur
bancaire depuis 1995, et les institutions de microfinance sont obligées
toutes d'avoir un compte bancaire qui facilite leurs opérations.
Au-delà des différents groupes dans lesquels les institutions de
microfinance sont classées, certaines sont affiliées à un
réseau central qui dispose d'une institution centrale, d'autres encore
ont été crées sur un même modèle, mais elles
restent autonomes, d'autres enfin sont des unités crées
localement d'une façon tout à fait indépendante par une
ONG le plus souvent. Une autre initiative a été la
création en Mars 2000 au BENIN d'une association nationale des
praticiens de la microfinance.
Au final, nous pouvons donc dire que cette originalité,
cette dynamique de la microfinance au BENIN sous ses différentes
facettes que sont, entre autres, le microcrédit, la
micro-épargne, le transfert d'argent, la micro-assurance, devrait
être expérimentée dans d'autres pays africains afin de
rattraper le retard que nous accusons en matière de développement
économique. Et dans ce cas de figure la Diaspora africaine peut jouer un
rôle déterminant et fondamental.
SECITI011 IV : LE ROLE DE LA DIASPORA AFRICAINE
ET DES POUVOIRS PUBLICS
Dans cette section nous mettons en évidence le
rôle crucial de la Diaspora africaine dans le déclenchement
réel et la poursuite du processus de développement du continent
africain d'une part, et d'autre part les mesures d'accompagnement que
prendraient dans ce processus les pouvoirs publics, les gouvernements
africains. Nous ajoutons accessoirement le rôle à jouer par la
communauté internationale.
1)- LE ROLE DE LA DIASPORA AFRICAINE :
La mondialisation pose l'ensemble des questions
économiques, sociales ou environnementales à un niveau qui
dépasse de plus en plus les compétences locales des Etats. Le
rôle de l'extérieur et donc de la Diaspora trouve donc ici toute
sa justification quant à l'élaboration des politiques de
développement dans un pays. La crise financière ou encore
crise des « subprimes19 » née aux
Etats Unis d'Amérique durant l'été 2007 s'est du fait de
la transmission internationale des flux aussi bien dans la sphère
monétaire que dans la sphère réelle , étendue
à toute l'économie mondiale. Cette crise tend à devenir
une crise économique. Car l'effet domino20 conduit à
une crise systémique. On cout donc le risque de voir s'écrouler
les économies africaines. Nous nous intéressons donc à la
contribution de l'élite extérieure africaine pour éviter
le chaos. En marge des mesures gouvernementales dans le cadre de la politique
économique, nous voulons implémenter un mécanisme de
collaboration entre les communes, les organisations communautaires, les
organisations non gouvernementales, et la Diaspora africaine, afin que les
premières se posent comme un couloir, mieux une passerelle à
l'action de la deuxième. Ceci permettrait d'accroître le montant
des transferts d'argent en direction de l'Afrique, dans l'optique de constituer
un gisement pour le financement des investissements.
Depuis plus de trois décennies les flux migratoires
africains en direction du reste du monde ont connu une progression croissante,
voire exponentielle. Cette population, jeune pour l'immense majorité, va
à la recherche de conditions de vie et d'emploi meilleures ; bref ils
désirent « faire fortune ». Entre 1990 et 2000, les
régions développées ont accueilli environ 2,6 millions
d'immigrants. L'AFRIQUE est l'une des grandes sources de migrants. On estime
aujourd'hui à plusieurs centaines de milliers le nombre
d'immigrés africains par pays à traves le monde. Par exemple, un
communiqué publié en Mai 2009 par le Ministère
français de l'immigration informe que « le CAMEROUN est le premier
pays d'AFRIQUE subsaharienne en termes de flux annuel d'immigration vers la
France (48000 titres de séjour par an) et le 4e en termes
d'importance de sa communauté présente sur le sol français
(36000 personnes en 2007). En 2009, il se pose désormais pour la
communauté internationale le problème de la maitrise de ces flux
migratoires.
Chaque migrant africain est une élite21. Il
doit avoir le sentiment du devoir d'oeuvrer à son niveau pour la
prospérité de l'AFRIQUE. En tant que digne fils de ce continent,
il doit songer à transférer à sa famille restée en
AFRIQUE une partie de la richesse qu'il crée (valeur ajoutée)
à l'étranger. Afin de capitaliser leurs efforts la Diaspora
africaine devrait agir de façon concertée en se constituant en
associations. Ces associations pourraient d'ailleurs bénéficier
du soutien des organisations et organismes internationaux. Il nous semble
utile, pour illustrer ce dernier cas que, en Avril 2009 la conférence
mondiale sur le racisme
19 Les subprimes sont des prêts
hypothécaires à risque, à des taux moins
préférentiels.
20 L'effet de domination traduit l'influence
asymétrique et irréversible d'un agent économique ou d'un
pays sur un autre.
21 Personne, groupe de personnes,
considéré comme ce qu'il y a de meilleur, qui se distingue par
ses grandes qualités.
1ere conference africaine sur le transfert d'argent, NOV. 2009,
YDE. FEUBI PAMEN ERIC PATRICK
organisée sous l'égide de l'Organisation des
Nations Unies (ONU) à DURBAN en AFRIQUE DU SUD a, entre autres
préoccupations accordé son attention à la garantie des
droits des migrants comme gage d'une paix véritable dans le monde.
En se regroupant, la Diaspora peut initier la mise en place
d'une législation internationale sur le transfert d'argent en AFRIQUE.
Ceci permettrait de faciliter les transferts de fonds de ces immigrés
vers l'AFRIQUE, de lever les contraintes imposées dans certains pays du
Nord sur le seuil maximum d'argent qu'un travailleur immigré africain
est autorisé à transférer au bout d'un certain temps.
La Diaspora peut aussi instaurer un réseautage entre
elle et l'AFRIQUE. Dans ce cas de figure, les populations du continent
devraient se constituer en organisations communautaires ou autres associations.
Les collectivités territoriales décentralisées joueraient
aussi un rôle de couloir pour l'action de la Diaspora. Ce dispositif
permettrait conséquemment un meilleur usage des fonds
transférés en AFRIQUE. Car jusqu'ici l'argent
transféré en AFRIQUE par sa Diaspora est, pour l'essentiel,
consacré au financement des dépenses courantes22 par
les familles bénéficiaires restées au pays.
Les organisations non gouvernementales (ONG), dont les apports
en matière de programmes de développement à travers le
monde ne sont plus à démontrer, étant le plus souvent
basées dans les pays du Nord, la Diaspora africaine gagnerait à
se rapprocher d'elles afin de créer le cadre idéal d'une synergie
d'actions entre elle et ces organisations non gouvernementales pour un plan de
sauvetage de l'AFRIQUE. Ici encore, le rôle des organisations
communautaires à travers le continent africain, celui des communes, est
déterminant. En ce sens qu'elles servent de relais (relais local).
Aussi, il n'et pas à exclure le cas où la Diaspora
elle-même se constitue en organisations non gouvernementales afin de
bénéficier du soutien multiforme des organismes et organisations
proches du système des nations unies23.
La Diaspora apporte aussi la solution technologique. Ici, elle
facilite la diffusion des technologies de l'information et de la communication
en AFRIQUE. Ainsi, les établissements de transfert d'argent adaptent
aisément leurs offres de services aux exigences de l'heure. Il devient
désormais facile et plus rapide pour un Malien ou un Congolais
travaillant à GEMBLOUX en Belgique ou à VIENNES en AUTRICHE de
transférer de l'argent à sa famille
22 Biens alimentaires, vestimentaires, santé,
etc. ..
23 On pourrait donc voir en cela, l'émergence
d'une nouvelle conscience des pays du Sud. Une illustration à notre
propos peut être la création, le 15 Juin 2003, en marge du sommet
du MERCOSUR à ASUNCION, du G3. C'est un accord formel entre l'INDE, le
BRESIL, et l'AFRIQUE DU SUD ; En vue de parler d'une seule voix au sein des
organisations internationales au nom des pays en voie de développement.
Cette alliance a été baptisée
« commission trilatérale IBSA ».
restée au pays. Sachant que cet argent peut être
mobilisé à des fins d'investissement ou pour financer la
scolarisation des enfants. Toutes choses qui refoulent l'avancée de la
pauvreté. C'est dans ce sillage que LOUIS MICHEL24 stipule
que « le fossé entre riches et pauvres est dû non au
colonialisme, mais à la révolution industrielle ».
Accessoirement les pouvoirs publics, les gouvernements
africains, peuvent agir aussi bien au niveau national, régional
qu'international pour crédibiliser et renforcer les actions
menées par la Diaspora africaine.
2)- L'APPORT DES GOUVERNEMENTS AFRICAINS
:
Tout d'abord, chaque pays africain gagnerait à
établir des liens de coopération étroits avec sa diaspora.
C'est une source alternative de financement de leurs programmes de politique
macroéconomique.
Au niveau local l'Etat doit créer un cadre légal
optimal pour les diverse organisations communautaires et autres organisations
non gouvernementales, dans l'optique de faciliter et d'encadrer l'exercice de
leurs activités quotidiennes. Ces associations sont un partenaire
privilégié de la Diaspora africaine. Elles sont proches, mieux
que quiconque des réalités quotidiennes des couches sociales les
plus défavorisées. Le processus de décentralisation
actuellement en cours dans de nombreux pays africains doit connaitre une
accélération pour donner enfin leur autonomie aux
collectivités territoriales qui se posent dorénavant comme des
pôles, voire des points d'ancrage du développement local.
Les gouvernements africains devraient encourager des
regroupements au niveau sousrégional et même régional afin
de partager leurs expériences en matière de transfert d'argent et
de développement. Et aussi, parvenir à une action
concertée pour faciliter et accroitre les fonds transférés
en direction de l'AFRIQUE par la Diaspora.
Au niveau international, les Etats peuvent militer en faveur
de non taxation des transactions financières en direction de
l'AFRIQUE.
3)- L'IMPACT DE LA COMMUNAUTt
INTERNATIONALE :
Après le processus de décolonisation des
années 1960 ayant modifié le rapport de forces au sein de
l'assemblée générale des Nations Unies, des revendications
des pays du
24 Commissaire européen à la
coopération européenne en 2001.
tiers monde ont conduit à la déclaration en 1974 du
Nouvel Ordre Economique International (NOEI) et en 1986 à la
déclaration du droit au développement.
Les pays en développement doivent donc faciliter les
initiatives des immigrés en faveur de leurs pays d'origine. Dans
l'optique de favoriser son progrès social et instaurer de meilleures
conditions de vie dans une liberté plus grande. Des efforts ont
été faits et restent encore à faire dans ce sens, depuis
l'assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies
(ONU) du 4 Décembre 1986. Car les inégalités entre le Nord
et le Sud demeurent. La récente conférence de DURBAN en AFRIQUE
DU SUD d'Avril 2009, sur le racisme se situait justement dans cette même
lancée. Nous interpellons donc la communauté internationale, les
organismes du système des Nations Unies afin de faciliter à la
Diaspora africaine des actions de développement en faveur de leur
continent d'origine.
CONCLUSION
Les conclusions vers lesquelles convergent notre étude
sont, entre autres, que :
- Une réelle implication de la Diaspora africaine
permettrait d'accroitre le volume d'argent transféré en Afrique.
Un souffle de plus favorisant pour l'Afrique l'atteinte des Objectifs du
Millénaire pour le Développement.
- Plus la contribution du capital social, y compris les
organisations communautaires, les collectivités territoriales
décentralisées ou les organisations non gouvernementales, est
efficace, plus la relation entre PIB et développement humain sera
forte.
- Plus la « fonction d'amélioration du
développement humain » est efficace, plus la relation entre PIB et
développement humain sera forte.
- La naissance de pôles nouveaux de développement
- L'accroissement et la redistribution individuelle ou
fonctionnelle des revenus réduit les inégalités sociales
et les écarts de niveau de vie entre les différentes strates
sociales.
- Les associations à intérêt communautaire,
les organisations non gouvernementales, les coopératives jouent un
rôle croissant de producteur de biens et services collectifs.
- La naissance d'une classe sociale moyenne forte.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
1ere conference africaine sur le transfert d'argent, NOV. 2009,
YDE. FEUBI PAMEN ERIC PATRICK
1)- Arnaud Zacharie : « Le développement est-il un
droit ? ». Editions Labor, 2006.
2)- Bourguinat Henri : « L'économie mondiale
à découvert ». Editions Calmann-Lévy.
3)- Damien Millet et Eric Toussaint (2002) : « 50
questions, 50 réponses sur la dette, le FMI et la Banque Mondiale
». Editions Syllepse.
4)- Dominique Guellec et Pierre Ralle (2003) : « Les
nouvelles théories de la croissance. ». Editions la
découverte, collection repères.
5)- Finances et développement, revue trimestrielle du
FMI.
6)- J. Bremond, J. F. Couet, M. M. Salort : « Dictionnaire
de l'essentiel en économie. ». Editions liris.
7)- Jean-Yves Capul et Olivier Garnier : « Dictionnaire
d'économie et de sciences sociales. ». Editions Hatier.
8)- Mécanismes de la décentralisation (2007),
MINATD, CAMEROUN.
9)- Michel Lelart : « Les mutations dans la microfinance,
l'expérience du BENIN » ; document de recherche, laboratoire
d'économie d'Orléans.
10)- Pierre Cahuc(2001) : « La nouvelle
microéconomie ». Editons la découverte.
11)- Philippe Hugon (2001) : « Economie de l'AFRIQUE
». Editions la découverte, collection repères.
12)- Problèmes économiques, revue scientifique.
13)- Recueil des lois sur la décentralisation, MINATD,
CAMEROUN.
14)- Roger Tsafack N. (2007) : « Budget et politique
économique en AFRIQUE ». Editions CLE.
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