L'assurance vie en République Démocratique du Congo : "évolution et perspectives"( Télécharger le fichier original )par Fallone KALENGA MUKENDI Université de Kinshasa - Graduat 2008 |
II.4. PROBLEMES DES ASSURANCES-VIE EN RDCEn observant l'évolution de la production des assurances-vie en RDC et celle du nombre des souscripteurs, l'on remarque que les défis à relever sont non seulement importants mais aussi nombreux et variés. Cette section examine tous ces défis qui freinent l'émergence des assurances-vie dans le pays. II.4.1. Le monopole de la SONAS Notre préoccupation dans ce paragraphe n'est pas de développer tout le problème du monopole en profondeur mais plutôt nous voulons tout simplement démontrer que le plus grand problème auquel est confronté le monopoleur, c'est de vendre a un prix élevé, pour une petite quantité. C'est d'ailleurs ça que nous constatons dans le sous secteur d'assurance-vie. Si nous demandons à la population dont l'espérance de vie est très faible de souscrire à l'assurance-vie très couteuse, la société aura moins des souscripteurs, par conséquent la rationalité exige de libéraliser ce secteur. II.4.2. Faible montant de prime émise et purePour la période 2003-2008, les montants des primes émises et pures ont été modiques, les dotations fixées à 180.000 $, la société d'assurances a travaillé en dessous de ces montants dégageant ainsi ses écarts de production négatifs. La direction n'a reçues de la direction générale. Cette situation démontre la sous performance de cette direction dans un pays de près de 65 millions d'habitants et avec un taux démographique annuel moyen de 3,4% (BCC, 2006). II.4.3. Faible nombre de souscripteursLa RDC selon les estimations a plus ou moins 65 millions d'habitants mais la direction-vie des assurances n'a enregistré que 4.848 assurés pour la vie représentant un modique pourcentage de 0,007 par rapport à l'ensemble de la population susceptible de consommer ce produit. II.4.4. Etroitesse du marchéLe marché d'assurance-vie en RDC ne concerne qu'une infirme partie de la population souvent habitant les centres urbains. Très peu d'actions si pas presque nulles ne sont constatées à l'intérieur du pays. Les grands centres à eux seul ne sont pas à mesure de mobiliser des ressources importantes c'est ainsi que le marché devrait s'étendre à travers toutes les villes et territoires du pays. II.4.5. La modicité du pouvoir d'achatL'économie RDC est l'une des économies les moins compétitives d'Afrique, la RDC faisant partie des pays les moins avancés (PMA), étant classé en 2006 parmi les dix pays les plus pauvres du monde. Sa structure économique est comparable à celle des autres pays de l' Afrique centrale, mais son économie est handicapée par une guerre civile larvée et un des niveaux de corruption les plus élevés de la planète. La RDC, un des pays les plus vastes et les plus peuplés du continent africain, n'a pas le niveau de vie qui devrait correspondre à ses immenses ressources naturelles ( minerais, bois précieux, produits agricoles, etc.). Les inégalités y sont très marquées. Environ 80 % de la population vive en dessous du seuil de pauvreté fixé à 2 dollars par jour. Près de 44 % des femmes et environ 22 % des hommes n'ont aucun revenu. Les disparités régionales sont très fortes, avec un taux de chômage très élevé avoisinant les 40 %, des salaires et des prestations sociales dérisoires dans tout le pays (PNUD, 2008). La population congolaise qui vit en grande partie de la débrouillardise, a un pouvoir d'achat très faible comme nous le montre les statistiques ci-dessus. La préoccupation première se trouve être l'obtention des produits de première nécessité pour la survie. En ce moment, consommer l'assurance-vie sans pouvoir satisfaire les besoins de première nécessité devient un choix irrationnel. |
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