On change le modèle
Stationnariser la série
En estimer les paramètres
Le modèle est-il valable
Prévisions
Identifier un modèle
PREVISION
-----------------------------------------------------------
Prévision
Décide
Origine de la prévision
Pas de la prévision (avance)
Limites de probabilité
---------------------------------------------------------
GENERER LES PREVISIONS
--- exige un jugement
Exige un calcul numérique
ACF : fonction d'autocorrélation
PACF : fonction d'autocorrélation partielle
Adéquate
Inadéquate
ACF et PACF des séries différenciées et
de base
D(NB_100_HAB) = - 0.002604703503 * ( NB_100_HAB(-1)
+ 8.184148154 * TX_CH(-1) + 52.54643062 * TX_INSC_ET(-1) - 611.3253656 ) -
0.0001135446481 * ( PIB__HAB(-1) + 20606.89428 * TX_CH(-1) + 127395.8845 *
TX_INSC_ET(-1) - 1489306.018 ) - 0.04385808571 * ( DEP_EDUC(-1) -
0.3193478238 * TX_CH(-1) - 2.081327994 * TX_INSC_ET(-1) + 17.53425252 ) +
0.0001658189893 * ( TAILLE_POP_URB(-1) + 14335.72309 * TX_CH(-1) +
90046.33564 * TX_INSC_ET(-1) - 1056816.298 ) + 0.3832472227 *
D(NB_100_HAB(-1)) + 5.0709465e-005 * D(PIB__HAB(-1)) - 1.064285821 *
D(DEP_EDUC(-1)) - 0.0001372465327 * D(TAILLE_POP_URB(-1)) - 0.03092875412 *
D(TX_CH(-1)) - 0.6224544642 * D(TX_INSC_ET(-1)
D(NB_100_HAB)= a1*CE1 + a2*CE2 + a3*CE3 + a4*CE4
+ 0.383247* D(NB_100_HAB(-1)) +5.07E-05* D(PIB__HAB(-1)) -1.064286*
D(DEP_EDUC(-1)) -0.000137* D(TAILLE_POP_URB(-1)) -0.030929* D(TX_CH(-1))
-0.622454* D(TX_INSC_ET(-1))
NLT_100_Habt=f (Tx_Ch, Taille_Pop_Urb,
Dép_Educ, PIB_Hab, Tx_Insc_ET,NLT_100_Habt-1 ) (*)
Contribution du progrès technique (non contenu dans la
contribution TIC)
Contribution du facteur travail
Contribution du capital hors TIC
Contribution du capital TIC
Taux de croissance de la production
Log (Yt) = Log (At) + a1 Log (KTICt) + a2 Log ( KHTICt) +
â Log ( Lt )
Impact des Technologies de l'Information et de la
Communication (TIC) sur le tissu productif des biens et services au
Maroc

ROYAUME DU MAROC
*-*-*-*-*-*-*-*
HAUT COMMISSARIAT AU PLAN
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
INSTITUT NATIONAL
DE STATISTIQUE ET D'ECONOMIE APPLIQUEE
Projet de Fin d'Etudes
*****
Préparé par : M.
NGASSI-NGAKEGNI Ghynel
M. SAKANDE
Souleymane
Sous la direction de :
M. Abdessalam FAZOUANE (INSEA)
M. Abdallah BERRADA
(EDESA)
Soutenu publiquement comme exigence partielle en
vue de l'obtention du
Diplôme d'Ingénieur d'Etat
Option : Statistique
Devant le jury composé de :
· M .Abdessalam FAZOUANE
(INSEA)
· M .Faissal GUEDIRA (INSEA)
· M. Abdallah BERRADA (EDESA)
Juin 2010.
RESUME
Dans de nombreux débats et analyses, les technologies
de l'information et de la communication (TIC) sont présentées
comme un vecteur de plus en plus important de la croissance économique.
Le cas de l'économie américaine, où la croissance soutenue
des années récentes coïncide avec une diffusion
accélérée des TIC, est souvent donné comme
l'exemple premier.
Ces technologies de l'information et de la communication (TIC)
sont à l'origine de grandes innovations dans tous les secteurs
d'activité à travers le monde entier.
« Les changements spectaculaires intervenus quant
à l'importance et la portée des moyens techniques d'information
ont été le fait marquant des années 90 et continuent de
l'être » (Isaacs, 2 Broekman & Mogale, 2005 : 1).
De ce fait les TIC marquent un impact considérable dans
tous les secteurs au niveau mondial en général et du Maroc en
particulier.
En effet, vu l'embellie qu'a connue le Maroc et la place
prépondérante qu'il occupe toujours dans le secteur des
TIC1(*), ce dernier pourrait
contribuer largement à l'amélioration de certains indicateurs du
pays, en l'occurrence l'Indice du développement humain(IDH).Dans cette
perspective, l'intégration d'un nouvel indicateur sur les TIC aux trois
autres indicateurs2(*) de
l'IDH pourrait hisser le rang du Maroc dans le classement du PNUD.
C'est dans cette optique que le présent travail a
pour objet de mettre en évidence l'impact et l'importance du secteur des
TIC dans le développement économique et social du pays.
Ainsi avons-nous d'une part construit un premier modèle
économétrique qui a permis l'évaluation de l'impact du
secteur des TIC sur la croissance économique au Maroc et d'autre part un
deuxième modèle économétrique qui a mis en
évidence les variables socio-économiques et démographiques
ayant une influence sur l'accès des TIC par la population marocaine.
Nous nous sommes également appesantis sur des prévisions de
l'évolution des TIC que nous avons réalisées
jusqu'à l'horizon 2020 à travers la méthode de Box and
Jenkins.
Les résultats obtenus à partir des
données annuelles de 1980 à 2008 montrent que le premier
modèle est globalement significatif. Dans la suite du travail, partant
de l'hypothèse selon laquelle, il existerait une relation entre
l'évolution des TIC et certaines variables socio-économiques et
démographiques ; nous avons pu mettre en évidence ce lien
à travers un modèle vectoriel à correction d'erreur(VECM)
dont notre variable endogène a été un indicateur de
l'évolution des TIC qui est le nombre de lignes
téléphoniques pour 100 habitants. Ce modèle, quoique moins
satisfaisant fait état d'existence de relation à court terme
entre certaines variables et d'une autre de long terme entre d'autres
variables. Enfin, avec l'idée selon laquelle, les TIC connaissent une
expansion prodigieuse, nous avons pu constater cela à travers chacun des
modèles de prévisions valides pour chacun des deux indicateurs
des TIC à savoir le nombre de lignes téléphoniques pour
100 habitants et le nombre d'ordinateurs personnels pour 100 habitants.
De façon globale, les résultats obtenus dans ce
travail ont été plus ou moins satisfaisants et il convient de
signaler que des problèmes liés aux données
utilisées étaient en partie la cause de l'obtention de certains
résultats non attendus.
MOTS CLES : TIC, Modèle Vectoriel
à Correction d'Erreur, Stationnarité, Cointégration,
Croissance Economique.
Dédicace
Au Nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le
Très Miséricordieux !
Je dédie cet évènement marquant de ma
vie :
A la mémoire de mes grands-parents qui
nous ont devancé dans l'autre monde.
A mes très chers parents qui ont
beaucoup fait pour moi. Mes chers parents que je ne peux en remercier jamais
suffisamment, si aujourd'hui j'accomplis de choses, je sais que c'est sur vous
qu'il faudra que je pose les lauriers qui me seront décernés. Mes
chers parents que j'aime infiniment, sachez que partout à la ronde, je
veux que vous soyez si fiers de moi, et aussi être ce symbole que vous
êtes pour moi.
A tous mes chers frères et soeurs de
sang, en particulier SAKANDE Abdoul Razack et SAKANDE
Aboubacar Sidiki qui honorent la famille par leurs efforts dans les
études.
A tous mes grands parents, mes tantes et mes
oncles, en particulier SAKANDE Bibata et El hadj SANFO Saïdou
qui ne se lassent de m'apporter leur soutien.
A chaque cousin et cousine.
A tous mes meilleurs amis en particulier
ZONGO André avec qui, nous avons passé les
moments inoubliables d'enfance.
A tous les frères et soeurs du groupe
SEFI.
A tous les frères, soeurs et camarades
de l'INSEA, en particulier SADAT avec qui
nous avons passé ensemble les nuits de labeur durant les trois
années d'études à l'institut.
J'ai encore une infinie liste de personnes et je ne ferai pas
le pari de les énumérer sans risque d'en omettre certains. Je
m'astreins à un devoir de reconnaissance à l'égard de
tous.
SAKANDE Souleymane.
Dédicace
Je dédie ce modeste travail
A mes très chers parents,
Que nulle dédicace ne puisse exprimer
ce que je vous dois, pour votre bienveillance, affection et soutien...
Trésors de bonté, de générosité et de
tendresse, en témoignage de mon profond amour et ma grande
reconnaissance, j'espère que vous trouverez à ce travail
l'accomplissement de l'effort déployé.
A mes frères et soeurs,
En témoignage de mes sincères
reconnaissances pour l'amour et soutien que vous m'apportez et ce depuis
toujours et ce malgré la distance qui nous sépare.
A mes très chers oncles,
En particulier à Albert DIMI, Antoine
NGAKEGNI, Jonas NGAKEGNI et Marti
OSSERE.
Aucun mot, aucune dédicace ne saurait exprimer mon
respect, ma considération et l'amour éternel pour les sacrifices
que vous avez consentis pour mon instruction et mon bien être.
A tous mes ami(e)s,
En particulier à Boris OLENGOBA IBARA,
Darcin OTSESSA, Fabrice VOUIDIBIO,
Michael ITOUA MOUBOULA, Milan OBA
SAMOUSSA,.... Je vous suis infiniment reconnaissant pour votre appui
et encouragement.
Je ne saurai finir cette dédicace sans
souligner ma profonde gratitude à Dieu notre père
céleste qui m'a aidé à surmonter toutes épreuves
auxquelles j'ai été confronté durant mon parcours
scolaire.
NGASSI NGAKEGNI Ghynel.
Remerciements
Louange à Dieu, l'Unique, Seigneur de
l'univers, Celui par qui tout se réalise !
La réalisation de ce projet de fin d'études fut
une occasion merveilleuse de rencontrer et d'échanger avec de nombreuses
personnes. Nous ne saurons pas les citer toutes sans dépasser le nombre
de pages raisonnablement admis dans ce genre de travail. Nous reconnaissons que
chacune a, à des degrés divers, mais avec une égale
bienveillance, apporté une contribution positive à sa
finalisation. Nos dettes de reconnaissance sont, à ce point de vue,
énormes à leur égard.
Ainsi, nous tenons à remercier vivement notre
professeur Abdessalam FAZOUANE pour avoir accepté de
nous encadrer ainsi que le temps qu'il nous a consacré pendant toute la
période du stage.Nous tenons à adresser également nos plus
sincères remerciements au Pr Abdallah BERRADA
responsable du cabinet d'Etudes Démographiques Economiques et
Statistiques Appliquées (EDESA), qui en nous proposant un sujet de
Projet de Fin d'Etudes d'actualité et en nous offrant
l'opportunité d'effectuer ce projet au sein de son cabinet, nous a
permis de mettre en application l'essentiel des connaissances et techniques
acquises durant notre formation d'Ingénieurs d'Etat à l'Institut
National de Statistique et d'Economie Appliquée(INSEA).
Vos orientations nécessaires et vos conseils pertinents
nous ont été d'un appui considérable dans notre
démarche.
Nous présentons aussi nos remerciements à notre
Pr Faissal GUEDIRA, professeur à l'INSEA qui nous a
fait l'honneur d'accepter de juger notre travail.
Notre gratitude s'adresse également à Mr
Ilyes BOUMAHDI du Ministère de l'Economie et des Finances pour
tout le temps qu'il a bien voulu consacrer pour répondre à nos
besoins de données. Il en est de même pour tous les personnels des
différents organismes qui nous ont fourni les informations
utilisées dans cette étude, notamment ceux de l'ANRT.
Nous ne saurions oublier dans nos remerciements tout le corps
professoral de l'INSEA pour la formation qu'il nous a prodiguée.
Que tous ceux qui nous ont aidé de près ou de
loin, trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.
Table des matières
Le graphique présentant les diagrammes de
dispersion des variables deux à deux, laisse entrevoir l'existence d'une
relation linéaire entre le Ln_PIB et les autres variables :
Ln_KTIC, LnKHTIC et Ln_L. 31
Ces résultats suggèrent un modèle
de régression linéaire multiple expliquant le PIB en fonctions
des trois variables explicatives. 31
Test de Dickey Fuller 64
Figure 30 : Stratégie du test ADF.
64
Liste des abréviations
ACF : Autocorrelation Function ;
|
ADF : Dikey-Fuller
Augmenté ;
|
ADSL: Asymmetric Digital Subscriber Line;
|
AIC: Akaike Information Criterion ;
|
ANRT : Agence Nationale de
Régulations des Télécommunications ;
|
APEBI : Association des Professionnels de
Technologies de l''Information ;
|
AR : Auto Régressif ;
|
ARPA: Advanced Research Projects Agency;
|
ARPAnet : Advanced Research Projects
Agency network;
|
ATP : Africa Telecom People ;
|
BM : Banque Mondiale;
|
BVC : Bourse des Valeurs de
Casablanca ;
|
CDG : Caisse de Dépôt et de
Gestion ;
|
CDMA: Code division Multiple Access ;
|
CERI : Centre pour la Recherche et l'Innovation
dans l'Enseignement ;
|
CSTI : Comité Stratégique des
Technologies de l'Information ;
|
DCN : Direction de la Comptabilité
Nationale ;
|
DF : Dickey-Fuller ;
|
DOI : Digital Opportunity Index ;
|
DS : Differency Stationnary ;
|
EAU : Émirats Arabes Unis ;
|
EIU : Economist Intelligence
Unit ;
|
FAI : Fournisseur d'Accès à
Internet ;
|
FEM : Forum Economique Mondial
|
|
GCC : Conseil de Coopération du
Golfe ;
|
GITR : Global Information Technology
Report ;
|
GPS: Global Positioning System ;
|
GSM: Global System for Mobile Communications;
|
HTML: Hypertext Markup Language;
|
HTTP: HyperText Transfer Protocol;
|
IAM : Itissalat Al-Maghreb ;
|
IBM: International Business Machines;
|
IDH : Indice du Développement
Humain ;
|
IEA : International Energy Agency ;
|
INSEAD : Institut Européen
d'Administration des Affaires ;
|
IP : Internet Protocol ;
|
KEI : Knowledge Economy Index ;
|
KI : Knowledge Index ;
|
LMS : Learning Management System ;
|
MA : Moving Average : Moyenne
Mobile ;
|
MAD : Dirham marocain ;
|
MCE: Modèle à Correction
d'Erreur ;
|
MCO : Moindres Carrés
Ordinaires ;
|
MMS : Multimédia Messaging
Service ;
|
MPLS : Multi-Protocol Label Switching;
|
MSN : Main Serial Number :
Numéro de série principal ;
|
MVNO: Mobile Virtual Network Operator;
|
NCSA : National Center for Supercomputing
Applications ;
|
NREN: National Research and Education
Network;
|
NRI : Networked Readiness Index ;
|
NTIC : Nouvelles technologies de
l'information et de la communication ;
|
OCDE : Organisation de Coopération
et de Développement Economiques ;
|
ONA : Omnium Nord Africain ;
|
ONE: Office National de
l'Electricité ;
|
ONPT : Office National des Postes et
Télécommunications ;
|
ONU : Organisation des Nations Unies ;
|
PACF :
Partial Autocorrelation Function ;
|
PIB : Produit Intérieur
Brut ;
|
PME : Petites et Moyennes
Entreprises ;
|
PNB : Produit National Brut ;
|
PNUD :
Programme des Nations Unies pour le Développement ;
|
PPA : Parité Pouvoir
d'Achat ;
|
PVD : Pays en Voie de
Développement ;
|
RSSI : Responsable de la
Sécurité du Système d'Information ;
|
SAGE : Semi-Automatic Ground
Environment ;
|
AIC : Akaike Information Criterion ;
|
SEPTTI : Secrétariat d'État
auprès du Premier Ministre chargé de la Poste, des
Télécommunications
et des Technologies de l'Information ;
|
SFR : Société
Française du Radiotéléphone ;
|
SGBD : Systèmes de Gestion de Bases
de Données ;
|
SITES: Second Information Technology in
Education Study;
|
SMS : Short Message Service ;
|
SOTELMA : Société des
Télécommunications du Mali ;
|
SPSS: Statistical Package for the Social
Sciences;
|
SQL : Structured Query Language ;
|
TIC : Technologies de l'information et de
la communication ;
|
UIT : Union Internationale des
Télécommunications ;
|
UNESCO : Organisation des Nations Unies
pour l'Education, la Science et la Culture ;
|
URSS : Union des Républiques Socialistes
Soviétiques ;
|
VA : Valeur Ajoutée ;
|
VAR: Vector Autoregressif ;
|
VECM : Vector Error Correction Model;
|
VIF : Variance Inflation Factor ;
|
WWW: World Wide Web.
|
|
Liste des tableaux
Le graphique présentant les diagrammes de
dispersion des variables deux à deux, laisse entrevoir l'existence d'une
relation linéaire entre le Ln_PIB et les autres variables :
Ln_KTIC, LnKHTIC et Ln_L. 31
Ces résultats suggèrent un modèle
de régression linéaire multiple expliquant le PIB en fonctions
des trois variables explicatives. 31
Test de Dickey Fuller 64
Figure 30 : Stratégie du test ADF.
64
Liste des figures
Le graphique présentant les diagrammes de
dispersion des variables deux à deux, laisse entrevoir l'existence d'une
relation linéaire entre le Ln_PIB et les autres variables :
Ln_KTIC, LnKHTIC et Ln_L. 31
Ces résultats suggèrent un modèle
de régression linéaire multiple expliquant le PIB en fonctions
des trois variables explicatives. 31
Test de Dickey Fuller 64
Figure 30 : Stratégie du test ADF.
64
Introduction générale
De nos jours, les technologies de l'information et de la
communication (TIC) revêtent une importance primordiale au sein de la
société et de ce fait, doivent être
considérées comme un secteur stratégique contribuant dans
une large mesure au développement économique et social.
Ces technologies qui permettent d'offrir des services aussi
performants que diversifiés, ont largement contribué à la
mondialisation de l'économie et à l'internationalisation des
échanges.
Les effets macro-économiques de ces TIC, notamment sur
la productivité et le rythme de croissance ont suscité un large
débat en sciences économiques durant la dernière
décennie, comme en témoignent les prises de position sur le
paradoxe de la productivité3(*),mais une position des économistes consiste
à affirmer sur la base de constations établies aux Etats-Unis et
dans certains pays de l'OCDE (Australie, Nouvelle-Zélande, Canada), que
les TIC jouent un rôle majeur dans l'accélération du
potentiel des croissances économiques des pays (Boudson, 2002 ;
Jorgensen et Stiroh ,2001 ; Jorgensen, 2001 ; Colecchia et Schyerer
,2001 ; Gordon, 2002 ; Petit, 2003 etc.).
C'est dans l'objectif de mettre en évidence l'impact de
ce secteur et son importance dans le développement économique et
social du Maroc que notre travail a été réalisé. La
présente réflexion est donc articulée comme suit :
Une première partie présentant un aperçu
général sur les TIC et s'attardant particulièrement sur
le cas du Maroc. Dans cette partie, le secteur des TIC pour certains pays
étrangers sera également présenté pour des fins de
comparaison internationale.
Une deuxième partie qui dans un premier temps met en
exergue l'impact des TIC sur la croissance économique à travers
une modélisation économétrique de la fonction
Cobb-Douglass, puis dans un second temps met en évidence les variables
socio-économiques et démographiques influant sur l'accès
aux TIC à la population marocaine et enfin un modèle de
prévisions de l'évolution du secteur des TIC jusqu'en 2020.
Partie I : Approche théorique.
Introduction
"Une approche théorique est une structure potentielle
d'explication qui comporte un certain nombre d'éléments. Elle
comprend d'abord des postulats qui traduisent la vision des choses sur laquelle
elle s'appuie ainsi que des concepts qui permettent de cerner et de classifier
les phénomènes à étudier. Elle précise, par
des propositions, l'ensemble des relations postulées entre les
différents concepts et sous-concepts de l'approche et pose quelques
hypothèses sur des relations entre concepts qui, si elles peuvent
être vérifiées et confirmées, pourront être
transformées en lois générales ou en
généralisations théoriques. Ce n'est que lorsqu'on aboutit
à de telles lois générales que l'on peut parler de
théories." (Mace, 1992).
En effet, le cadre théorique qui est le fondement de
toute étude appuie et renforce la problématique, sert à
clarifier les concepts et permet de définir chaque concept pour
l'arrimer au problème de recherche.
C'est pourquoi, cette partie est relative à l'aspect
théorique et s'intéresse d'abord aux
généralités sur les TIC et ce, concernant leur nature et
définition, leur historique, leurs caractéristiques essentielles,
les catégories de TIC qui existent et le rapport que ces
dernières ont avec les autres domaines. Il s'agira ensuite dans cette
partie de faire un aperçu des TIC dans les autres pays du monde en
général et en particulier ceux du Maghreb, de l'Afrique
subsaharienne afin de pouvoir situer le Maroc par rapport à ces pays.
Enfin, cette partie mettra l'accent sur les TIC au Maroc plus
particulièrement sur son historique, son bilan, ses effets sur la
croissance économique, l'action du gouvernement marocain en sa faveur et
l'impact de son utilisation chez les différents agents.
Chap. I : Contexte général :
Les TIC ! De quoi s'agit-il ?
I. Nature et définition des TIC
Les notions de technologies de l'information et de la
communication (TIC) et de nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC)(en anglais, Information and communication technologies,
ICT) regroupent les
techniques
utilisées dans le traitement et la transmission des informations,
principalement de l'
informatique, de
l'
internet et des
télécommunications.
Par extension, elles désignent aussi le secteur d'
activité
économique de technologies de l'information et de la communication.
Le concept de « technologies de l'information et de
la communication » présente deux caractéristiques
typiques des notions nouvelles : s'il est fréquemment
évoqué dans les débats contemporains, sa
définition
sémantique reste floue. On peut d'ailleurs observer que dans cette
expression le terme technologie, qui en toute rigueur signifie discours sur la
technique, est utilisé à la place de technique qui serait
à la fois plus simple et plus exact.
Les Nouvelles Technologies de l'Information et des
Communication (NTIC) désignent les TIC qui viennent d'être
inventées. Les premiers pas vers une société de
l'information furent entamés lors de l'invention du
télégraphe électrique, du téléphone fixe, de
la radiotéléphonie et, enfin, de la télévision.
L'Internet, la télécommunication mobile et le GPS peuvent
être considérés comme des NTIC. Le rapprochement entre
l'informatique et les télécoms date de la dernière
décennie du XXe siècle ; les appareils miniaturisés «
multifonctions » sont sur le marché en 2005-2006 (suivi de
programmes télévisuels sur téléphone portable).
Cette notion de NTIC a été créée
à l'initiative de nombreux ingénieurs réseaux qui suite
à l'évolution des technologies réseaux ont pensé
nécessaires de distinguer ces technologies des anciennes. Toutefois
aucune délimitation n'existe entre les TIC et les NTIC et donc on peut
légitimement se demander quand est ce qu'une NTIC devient ancienne. Cela
conduit à une tendance qui est la disparition de ce terme.
Dans les différentes littératures on constate
qu'il n'y a pas un consensus sur la définition des TIC vu leurs
hétérogénéités et leurs complexités.
En effet, on peut distinguer selon les auteurs les définitions
suivantes :
HERBERT SIMON : (prix Nobel des sciences
économiques 1998). Selon cet auteur ces technologies aident à
rendre :"Toute information accessible aux hommes, sous forme verbale ou
symbolique, également sous forme lisible par ordinateur; les livres et
mémoires seront stockés dans les mémoires
électroniques..." Ainsi les technologies d'information et de
communication peuvent être définies comme étant:"
L'ensemble des technologies d'informatiques et de
télécommunication, elles sont les résultats d'une
convergence entre technologies. Elles permettent l'échange des
informations ainsi que leurs traitements. Elles offrent aussi de nouveaux
moyens et méthodes de communication".
CHARPENTIER : « Les (TIC) sont un ensemble de
technologies utilisées pour traiter, modifier et échanger de
l'information, plus spécifiquement des données
numérisées. La naissance de ces TIC est due notamment à la
convergence de trois activités. Au sens strict, les TIC sont
composées :
· du domaine des télécommunications qui
comprend lui-même les services et les équipements ;
· du domaine de l'informatique qui comprend le
matériel, les services et les logiciels ;
· du domaine de l'audiovisuel qui comprend
principalement la production et les services audiovisuels ainsi que
l'électronique grand public. »
Quant à l'OCDE, sa définition est un peu plus
large puisqu'elle inclut en outre le commerce de gros d'équipements
industriels. Le principe consiste à retenir l'ensemble des secteurs
d'activités économiques qui contribuent à la
visualisation, au traitement, au stockage et à la transmission de
l'information par des moyens électroniques.
II. Historique des TIC
II.1. Développement des ordinateurs
II.1.1. Automatisation des
calculs
L'histoire des ordinateurs est étroitement liée
aux découvertes théoriques dans le domaine des
mathématiques et de la logique et aux développements
technologiques comme la carte perforée, le système binaire etc.
Le système binaire est un système de
numération utilisant la base 2. On nomme couramment bit (de l'anglais
binary digit, soit « chiffre binaire ») les chiffres de la
numération binaire. Ceux-ci ne peuvent prendre que deux valeurs,
notées par convention 0 et 1.C'est un concept essentiel de
l'informatique. En effet, les processeurs des ordinateurs sont composés
de millions de transistors (imprimés sur un circuit électronique)
qui chacun ne gère que des bits 0 (« le courant ne passe pas
») et 1 (« le courant passe »).Un calcul informatique n'est donc
qu'une suite d'opérations sur des paquets de 0 et de 1, appelés
octets lorsqu'ils sont regroupés par 8.
La carte perforée (parfois appelée
carte Herman Hollerith) et le ruban perforé ont été
les premiers supports d'entrée-sortie et les premières
mémoires de
masse utilisés dans les débuts de l'
informatique.
L'histoire de l'ordinateur est également marquée
par la volonté de l'homme d'automatiser les calculs afin de les rendre
plus précis tout en accélérant cette tâche
fastidieuse. Cette volonté va de pair avec celle de traiter
l'information pour la communiquer et la contrôler. D'ailleurs, plus on
progressera dans l'automatisation des opérations arithmétiques et
logiques, plus grande sera la nécessité de trouver des moyens
sophistiqués pour communiquer avec la machine, afin de lui donner les
instructions nécessaires pour qu'elle effectue ces opérations.
Alors que les premières machines à calculer pouvaient tenir dans
la main de l'homme, les premiers ordinateurs étaient des monstres
mécaniques et électriques qui occupaient des pièces
entières d'un immeuble. On assiste aujourd'hui à un retour
à l'échelle humaine avec les petits ordinateurs personnels,
grâce au développement technologique qui est allé dans le
sens de la miniaturisation et de la plus grande puissance de calcul.
II.1.2.
Première génération d'ordinateurs : le passage à
l'électronique
Le passage à l'électronique, dans la mise au
point d'ordinateurs, s'est fait grâce à l'invention du tube
à vide en 1906, par l'Américain Lee De Forest. Le tube à
vide permettait de produire un courant direct d'électrons dans un tube
sous vide capable de générer deux états : ON\OFF. Le tube
à vide était donc prédestiné au calcul binaire. On
peut se demander pourquoi il a fallu attendre plus de 30 ans avant que cette
invention soit appliquée aux premiers ordinateurs. En 1907, exilé
au Canada, De Forest invente la triode.
Le premier ordinateur électronique programmable, le
Colossus est mis au point en Angleterre, durant la Deuxième guerre
mondiale en 1943.
II.1.3.La deuxième
génération d'ordinateurs : l'ère du
transistor
John Bardeen, Walter Brattain et William Shockley inventent le
transistor aux Bell Laboratoires du New Jersey, en 1947. Le transistor fait le
même travail que la lampe à vide des premiers ordinateurs mais il
est infiniment plus petit, moins cher à fabriquer et beaucoup plus
fiable. Cependant, en raison de problèmes de production, ce n'est
qu'à la fin des années 1950 que le transistor s'est
répandu.
Le premier ordinateur à base de transistors, le
Leprechaun, a été construit dans les laboratoires Bell en
1956.
II.1.4.La
troisième génération d'ordinateurs : l'ère des
circuits intégrés
L'invention du transistor va vite appeler le
développement d'une technologie qui permettra de rapetisser les autres
composants de l'ordinateur et surtout de les intégrer, car les liaisons
électriques multiples qui doivent se faire entre chaque transistor sont
complexes, coûteuses à réaliser, pas assez rapides et peu
fiables, en tout cas pas assez pour les militaires qui intègrent les
composants électroniques dans le guidage des avions. Le circuit
imprimé va résoudre ce problème puis le circuit
intégré. Dans les premiers ordinateurs, les
éléments des circuits, tels les lampes, étaient
reliées entre eux par des réseaux extrêmement complexes de
fils. Le premier développement important avec l'apparition du transistor
a été de monter les transistors sur une même plaque de
circuits et de graver les fils qui les reliaient dans la plaque; on a
appelé cela des circuits imprimés.
Par la suite, grâce d'abord aux travaux d'un
ingénieur de la Texas Instruments, Jack Kilby, et ensuite, d'un
ingénieur de Fairchild Semi-conducteurs, Robert Noyce, en 1959, on a
été capable de relier entre eux tous les éléments
du circuit, transistors, diodes, condensateurs, fils, etc. dans des circuits
dits complètement intégrés, manufacturés en une
seule opération.
Les années 1964 à 1975 ont vu l'arrivée
de plusieurs mini-ordinateurs de différentes grandes compagnies. Ces
ordinateurs dits de troisième génération sont
caractérisés par l'utilisation massive de circuits
intégrés. C'est aussi l'époque des mini-ordinateurs dont
l'unité centrale de traitement manipule des mots de 16 ou de 32 bits.
II .1.5.La
quatrième génération d'ordinateurs : l'ère des
microprocesseurs
La mise au point des microprocesseurs va entraîner la
miniaturisation des composants d'ordinateurs et partant, l'apparition de deux
nouveaux types d'ordinateurs : le super ordinateur et le micro-ordinateur ou
ordinateur personnel. La miniaturisation va aussi permettre l'invention des
calculatrices de poches, des montres à affichage numérique, des
contrôles numériques d'appareils domestiques comme le four
à micro-ondes, la machine à laver, etc.
II .2.Développement des logiciels
II.2.1 Le développement des langages de
programmation
Augusta Ada Lovelace Byron (1816-1852) est née à
Londres et son père est Lord Byron. Elle est la grande collaboratrice de
Babbage. C'est à elle qu'on doit la description systématique de
la calculatrice analytique de Babbage. Sa description publiée en 1843,
comprend de véritables programmes et elle préfigure les
ordinateurs modernes. Elle est reconnue comme ayant écrit les premiers
programmes. Elle a été en contact avec la machine analytique de
Babbage et elle a composé un programme pour calculer les nombres de
Bernoulli (calcul exponentiel et infinitésimal). Elle a aussi
écrit des notes sur l'utilisation répétitive de
séries de cartes de mêmes instructions, préfigurant les
sous-routines que l'on connaît dans la programmation moderne sous le nom
de boucles et de branchements. La boucle est une série d'instructions
répétitives qui sont effectuées jusqu'à ce qu'une
condition soit remplie pour sortir de la boucle. Le branchement suppose que le
résultat d'une opération détermine l'ordre dans lequel le
reste des instructions est exécuté. Le langage ADA
créé en 1979 a été nommé en son honneur.
II.2.2. Le développement des
systèmes d'exploitation
Un ordinateur sans instruction, ne sert pas à
grand-chose. Les instructions sont contenues dans des programmes qu'on appelle
logiciels (software). Parmi ces programmes, il en est un qui est essentiel au
fonctionnement de l'ordinateur. Il s'agit du système d'exploitation :
c'est l'ensemble des programmes de base d'une machine permettant d'utiliser
tous les services disponibles et assurant en particulier la gestion des
travaux, les opérations d'entrée-sortie sur les
périphériques, l'affectation des ressources aux différents
processus, l'accès aux bibliothèques de programmes et aux
fichiers ainsi que la comptabilité des travaux (Larousse de
l'informatique, 1981).
Le tout premier système d'exploitation pour ordinateur
a été mis au point par Gene Amdahl pour un gros ordinateur IBM
704 en 1954.
II.2.3. Le
développement des logiciels d'application
Le succès des micro-ordinateurs n'est venu que dans la
mesure où on a développé pour eux des logiciels pour
réaliser des applications utiles, particulièrement dans le monde
des bureaux. Ces applications seront d'abord des systèmes d'exploitation
puis, des traitements de texte, des tableurs et des bases de données. Il
faut dire également que la plupart des logiciels de cette
génération seront des produits originaux créés
spécialement pour les micro-ordinateurs; certains types de logiciels
n'existaient même pas avant l'arrivée des micro-ordinateurs.
II.3 Réseaux et
télécommunications
Le développement des
réseaux et des télécommunications a été
évolutif depuis 1940, en effet on peut retenir les différentes
dates suivantes :
1940 : première communication à
distance entre machines à calculer :Le 11 septembre
1940, George Stibitz de Bell Labs communique par téléscripteur
à partir du Dartmouth College, New Hampshire, et fait fonctionner
à distance, une machine à calculer à relais située
à New York.
1957 : lancement du projet
ARPA :Le lancement du satellite Sputnik par l'URSS
amène les Américains à créer à
l'intérieur de son département de la défense une agence
nommée ARPA (Advanced Research Projects Agency) dont le but est
d'établir une avance américaine dans le domaine de la science et
de la technologie à des fins militaires.
1960 : le premier réseau
d'ordinateurs : C'est en 1960, qu'on a installé le
premier véritable réseau d'ordinateurs, dans le cadre du
système de surveillance aérienne SAGE (Semi-Automatic Ground
Environment). Des dizaines de radars postés aux frontières
stratégiques se partageaient le soin de constituer en temps réel,
une carte complète du ciel qui était centralisée
grâce à quarante ordinateurs géants reliés par des
lignes téléphoniques (Breton et Proulx, 1989).
1962 : premier réseau
commercial : en 1962, American Airlines est la
première entreprise commerciale au monde à se doter d'un
système de réservation de billets d'avion par ordinateur. C'est
le premier grand réseau commercial d'ordinateurs, le SABRE,
installé par IBM.
1969 : ARPAnet, premier réseau informatique
pour la recherche : ARPAnet (Advanced Research
Projects Agency network) est, à l'origine, d'un réseau
conçu par le département américain de la défense
pour étudier le fonctionnement des réseaux d'ordinateurs et pour
permettre à des chercheurs de s'échanger de l'information. La
communication sur le réseau se fait par paires d'ordinateurs
possédant chacune une adresse, qui s'échangent des informations
selon un protocole appelé Internet Protocol (IP). Sur le
réseau, n'importe lequel ordinateur est capable de communiquer avec
n'importe quel autre. De plus, ARPAnet permet de réorienter la
communication sur un autre noeud du réseau, en cas de brisure de la
communication. Cette façon de faire permet de garder fonctionnel le
réseau même si l'un des noeuds tombe en panne; il ne faut pas
oublier que ce réseau est conçu au départ pour les
communications militaires. ARPAnet a tellement de succès qu'il
sera divisé en deux, le MILNET pour les sites militaires et le
nouveau ARPAnet pour les non-militaires qui va se transformer en
Internet.
1971 : invention d'un logiciel de courrier
électronique : Ray Tomlinson de BBN crée un
logiciel pour envoyer des messages à l'intérieur d'un
réseau distribué.
1973 : premières connections
internationales à l'ARPANET : L'University College of
London d'Angleterre et le Royal Radar Establishment de Norvège se
branche à ARPANET.
1973 : Ethernet : Bob Metcalfe
dans une thèse de la Harvard University trace les grandes lignes de
Ethernet, ce protocole de réseau local.
1978 : le Vidéotex : Le
vidéotex (ou vidéographie) est une technologie qui permet de
transmettre de l'information textuelle ou graphique stockée dans un
ordinateur, sur des écrans de télévision, que ce soit sous
forme interactive (Videotex) ou non interactive (Télétexte). Les
Anglais et les Français ont été les premiers à
expérimenter cette technologie dans leur projet Prestel et
Minitel, avec les succès que l'on connaît aujourd'hui. Le
Canada a eu son projet de vidéotex, Télidon, mais il n'a
jamais pu vraiment recevoir l'adhésion du grand public de telle sorte
qu'il est de nos jours passé dans l'oubli.
1980 : Internet : Au début
des années 1980, prolifère dans les universités
américaines, toute une génération de postes de travail
individuel qui viennent remplacer les gros ordinateurs à temps
partagés. Ces postes de travail tournent sous UNIX et
permettent la communication en réseau. Désormais, ce ne sont plus
seulement quelques grosses machines qui sont branchées sur le
réseau ARPAnet mais de nombreuses petites machines
individuelles. La National Science Foundation américaine
installe cinq super-ordinateurs à des fins de recherche et les relie par
un réseau le NSFNET. Puis des réseaux régionaux
sont mis en place et interconnectés grâce à
NSFNET. Ce système de réseaux fonctionne si bien qu'il
finit par remplacer ARPAnet en 1990 mais les super-ordinateurs n'ont
pas le succès escomptés et sont mis de côté. En
1991, sous l'impulsion du sénateur Al Gore, devenu par la suite
vice-président des États-Unis, le Congrès américain
vote un budget de 400 millions de dollars à la National Research and
Education Network (NREN) pour relier des chercheurs entre eux et permettre
aux écoles américaines de la maternelle jusqu'à la fin du
high school d'être reliées au réseau Internet. On
décide également d'ouvrir Internet au commerce. L'idée est
lancée de créer l'autoroute de l'information. C'est ainsi
qu'Internet connaît une expansion formidable non seulement aux
États-Unis mais également partout dans le monde.
1985 : Apple lance son réseau
AppleTalk : Apple lance une technologie de réseau
local bien plus convivial et moins cher que les réseaux des IBM et
compatible. C'est l'AppleTalk qui fera partie intégrante de tous les
micro-ordinateurs Apple. Mais 3Com annonce également qu'elle produira un
réseau Ethernet pour les Macintosh, réseau local jusque-là
réservé aux PC.
1990: naissance du World Wide Web
(WWW): Au début de 1990, le Centre d'étude et de
recherche nucléaires, le CERN, dont le siège est situé
à Genève en Suisse, lance le World Wide Web (WWW) pour
permettre aux chercheurs d'échanger rapidement des informations
textuelles y compris des images fixes ou animées et du son. Cette
nouvelle façon d'échanger de l'information deviendra très
vite populaire grâce aux logiciels de navigation hypertextuelle qui en
facilitent l'accès. Le premier de ceux-ci, Mosaic, a
été mis au point au National Center for Supercomputing
Applications (NCSA) à University of Illinois, par un groupe
d'étudiants dirigé par Marc Adreessen, alors lui-même
étudiant en maîtrise. Il est mis gratuitement à la
disposition des usagers du WWW en avril 1993. Le CERN continue à
être le lieu où on définit et supporte les langages et les
protocoles du WWW comme HTTP, HTML, etc.
1994 : explosion d'Internet avec le World Wide Web
(WWW) :L'année 1994 est l'année d'Internet qui
connaît une expansion fulgurante avec l'arrivée massive des
entreprises sur le World Wide Web qu'on accède grâce à des
interfaces graphiques comme Mosaic ou Netscape.
II.4 Technologies audiovisuelles
L'histoire des technologies audio-visuelles va de pair avec le
désir de l'être humain de reproduire la réalité,
c'est-à -dire de la représenter comme si c'était elle.
Cela va des ombres projetées dans les cavernes, des premiers dessins
préhistoriques, des premières images cinématographiques de
l'arrivée d'un train en gare, du Cinérama à l'Omnimax, des
images de synthèse à la réalité virtuelle. Cela va
également des premiers battements de tambours des volutes de
fumée pour communiquer aux communications télégraphiques
et aux premières conversations téléphoniques, des sons
enregistrés sur des cylindres de métal, puis sur des disques de
vinyles et des rubans magnétiques aux disques optiques
numériques.
Le système télégraphique à bande
perforée, l'enregistrement sonore, le gramophone, le disque par
Berliner, l'enregistrement magnétique, le vidéodisque au laser,
premier lecteur CD-ROM, ont été respectivement inventé en
1874, 1877, 1882, 1887, 1898, 1972, 1984.
III. Caractéristiques des TIC
Caractérisons d'abord les TIC comme
phénomène général:
· plus: les TIC nous apportent des
moyens nouveaux en plus de ceux que nous avions déjà; de nouveaux
moyens de communiquer, de s'exprimer, de créer, de travailler,
d'apprendre; et ce phénomène se perpétue à une
vitesse qui semble toujours aller en s'accélérant.
· plus vite: ce que l'on pouvait faire
avant sans les TIC, on peut le faire dorénavant beaucoup plus rapidement
avec les TIC, et encore toujours de plus en plus rapidement.
· plus petit: la miniaturisation est une
caractéristique importante des TIC; cela se manifeste tant au niveau des
appareils que des supports d'information, par exemple.
· plus abordable (coût,
convivialité): le coût de l'acquisition et de l'utilisation des
TIC est, semble-t-il, constamment à la baisse pour un niveau
d'utilisation donné, ce qui les rend accessible à une partie
toujours croissante de la population, donnant ainsi à chacun des moyens
puissants (démocratisation des médias); leur utilisation est
également, pour la plupart, de plus en plus aisée, ce qui en
facilite évidemment l'expansion
· plus puissant, plus grand: les
possibilités des outils TIC (appareils et logiciels) vont constamment en
s'accroissant, permettant un maximum d'effet, d'"output".
· La multicanalité : les TIC
utilisent trois canaux à savoir le canal textuel, le canal image et le
canal son. Le dernier étant moins répandu.
Le canal textuel : Informations
concernant l'utilisation du cederom ou du site, type expositif, narratif,
article, texte littéraire.
Le canal image : fixe, animée,
de synthèse, icônes.
Le canal sonore : musique, chansons,
paroles (dialogue, monologue, instructions concernant l'utilisation du cederom
ou site).
IV. Les différents types des TIC
Selon l'OCDE, le secteur des TIC est la somme de trois
secteurs : le secteur informatique, le secteur électronique et le
secteur des télécommunications. On distingue donc les
catégories suivantes relatives au secteur des TIC :
· Le secteur informatique dans lequel on
a : machines de bureau, ordinateur
personnels, grands ordinateurs, serveurs, matériels de réseaux,
périphériques, cartes etc.
· Le secteur électronique dans
lequel on a : composants électroniques, semi
conducteurs, circuits imprimés, équipements de
l'électronique grand public (téléviseurs,
récepteurs radio, lecteurs de disques, magnétoscopes),
instruments de mesure, instruments de navigation, computeurs, productique
etc.
· Le secteur des
télécommunications dans lequel on a :
équipements professionnels de transmission, commutateurs, relais,
terminaux destinés aux usagers, câbles, fibres optiques etc.
V. Rapport des TIC avec d'autres domaines
Après quelques années de développement
volontariste des technologies de l'information et de la communication au sein
des sociétés, il nous apparaît nécessaire de marquer
un temps d'arrêt pour essayer de regarder où en sommes-nous
réellement sur la place qu'elles occupent dans la société.
En effet dans cette partie nous allons essayer de mettre en évidence le
rapport qui existe entre les TIC et d'autres disciplines ; telles
que : le politique, l'éducation, l'environnement, la
santé....à travers lesquelles le développement durable est
favorisé.
V.1. Les TIC et le politique
Au regard de la réflexion sur la
société de l'information, mais aussi par rapport aux
renouvellements des formes de la mobilisation dans l'espace politique,
l'étude des relations entre le politique et les TIC, fait l'objet d'un
développement récent et important, notamment dans la
littérature anglo-saxonne (Hague, Loader, 1999; Pal, Alexander, 1998).
Elle tente de saisir les enjeux théoriques relatifs à l'espace
public des expressions politiques.
Dans sa volonté de maintenir sa place au sein de ce
dispositif représentatif, le personnel politique instaure de plus en
plus de nouvelles pratiques de médiation auxquelles ils
s'intéressent aux formes émergentes de régulations
offertes par les TIC. En effet, les TIC contribuent au renouvellement des
différentes formes de médiation politique en participant, par
exemple, à la transformation des règles de la communication
politique avec les nouvelles possibilités techniques, le personnel
politique local ( les candidats , élus locaux, équipes de
campagne,...), tentent d'instaurer une nouvelle forme de dialogue, basée
sur une série de perceptions positives attribuées aux TIC,
alliées à des possibilités technologiques mis en place.
En gros, l'apport des TIC dans la sphère politique
peut se résumer par :
· La rénovation
démocratique : utilisée comme des outils de
rénovation des formes de la participation démocratique
(démocratie participative) ; innovation et modernisme
(progrès technologiques comme de progrès politique) ;
· La transparence : Accès
aux sources et appropriation personnelle de l'information, publication des
opinions et jugements ;
· L'interactivité :
Expression-médiation en vie de
réorganisation ;figure d'un usager actif, d'un citoyen soucieux de
construire sa propre information, logique d'accès à l'information
, simultanéité, instantanéité et permanence,
réappropriation et reformulation des messages ;
· La proximité : Abolition
de l'espace (géographie physique et institutionnelle), connexion
directe, fragmentation des intérêts directs des pratiques
sociales ;
· La transversalité :
Dissociation entre la construction et l'accessibilité de l'information
avec l'espace national (globalisation), dématérialisation
géographique de l'information.
V.2.Les TIC et la Santé
Les technologies de l'information et de la communication
(TIC) appliquées à la santé connaissent, depuis plusieurs
décennies, un développement rapide. De nombreuses applications
informatiques se sont développées depuis une dizaine
d'années dans le domaine sanitaire. Ces évolutions sont porteuses
de progrès considérables pour le système de soins dans la
société ; elles entraînent des bouleversements
importants dans le comportement des acteurs du système de santé.
Face à ce développement rapide du système sanitaire, nous
assistons de nos jours à la mise en place d'un certain nombre de
techniques avancées pour le traitement des patients en médecine,
telles que :
La télémédecine :
Elle regroupe les pratiques médicales permises ou facilitées par
les
télécommunications.
C'est un exercice de la médecine par le biais des
télécommunications
et des technologies qui permettent la prestation de soins de santé
à distance et l'échange de l'information médicale s'y
rapportant. Plus largement, on désigne aussi ce concept par de la
téléprésence.
Par-delà les initiatives très médiatisées de
télé-chirurgie, on enregistre le développement de
nombreuses autres applications dans le cadre des réseaux de soins : le
télédiagnostic, le télé-encadrement, la
télésurveillance ou encore la téléformation
médicale. Il convient de souligner la dimension internationale de
certaines de ces applications : les professionnels de santé peuvent
établir des contacts avec d'autres professionnels et
bénéficier d'une expertise complémentaire ; ils peuvent
participer plus efficacement à des actions sanitaires à
l'étranger.
L'e-santé : C'est une application
émergente des (TIC) appliquées à la santé. C'est le
domaine qui enregistre les évolutions les plus importantes, à
travers le développement d'une multitude de sites consacrés
à la santé en ligne. Elle permet aux professionnels de
santé et aux patients de consulter des portails de santé
(banques de données, annuaires, liens vers des sites
spécialisés...) et avoir accès à des sites
interactifs (forums de discussion, conseil médical personnalisé
en ligne...).
V.3.Les TIC et l'environnement
Les TIC ont longtemps été perçus
essentiellement du point de vue de leur apport, incontestable, à la
productivité de l'économie et au bien-être de la
population.
Ce n'est que récemment que leur impact environnemental
est devenu une préoccupation majeure au niveau des
sociétés. Selon la Commission Européenne, les TIC
contribuent pour 2% aux émissions mondiales de gaz à effet de
serre. Ce chiffre pourrait cependant s'alourdir en raison de la très
forte croissance du marché et malgré des évolutions
technologiques permettant de réduire notamment les niveaux de
consommation électrique. Nonobstant cette remarque, le premier enjeu est
de permettre, grâce à l'innovation technologique, de
réduire les 98% d'émissions restants.
En effet les TIC favorisent l'adoption de comportements de
plus en plus respectueux de l'environnement dans toute l'économie. Ils
jouent un rôle déterminant dans l'élaboration de
systèmes d'aide à la décision environnementale ainsi que
dans la possibilité qu'elles offrent aux différents acteurs de
moduler leur comportement en fonction d'une gestion et d'une utilisation
durable des ressources naturelles.
La « télédétection
spatiale » permet notamment d'analyser par satellite
l'évolution de certains phénomènes (sécheresse,
désertification, pollution des terres, de l'air et de l'eau,
urbanisation...) et d'en anticiper les conséquences pour les limiter ou
les neutraliser.
C'est grâce au développement des TIC que l'on a
pu et pourra encore réduire l'empreinte écologique des transports
et développer les modes de transports collectifs (nouveaux tramways,
équipement GPS pour optimiser les trajets,
télépéages sans arrêt, bornes de stationnement pour
vélos-urbains...). L'automobile de 2020, condensé de TIC,
disposera des moyens de définition et de réalisation des trajets,
par communication avec les infrastructures, pour une sécurité
optimale et une consommation énergétique encore
réduite.
L'introduction des TIC a favorisé également la
consommation énergétique des industries et des bâtiments,
en réalisant des progrès considérables, en permettant
notamment l'optimisation de la gestion de l'éclairage, du chauffage et
de la climatisation.
V.4.Les TIC et l'éducation
Les chercheurs en psychologie cognitive qui
s'intéressent de près aux avantages des TIC en matière
d'apprentissage, de mémorisation, de compréhension, nous disent
que généralement on retient 20% de ce qu'on entend , 30% de ce
qu'on voit , 50% de ce qu'on voit et qu'on entend , 10% de ce qu'on lit , 80%
de ce qu'on dit , 90% de ce qu'on fait .Ainsi, comprenons que les TIC sont
d'une grande utilité dans le domaine de l'éducation.
Le développement des applications de l'ordinateur en
éducation passe d'abord par l'idée d'individualiser
l'enseignement. Cette idée est influencée par des conceptions de
l'apprentissage qui seront d'abord de type mécaniste avec Pavlov,
Thorndike, Watson et Skinner. Ils participeront à un mouvement important
de la psychologie américaine, le béhaviorisme. Cette
individualisation de l'enseignement prendra d'abord la forme de l'enseignement
programmé papier-crayon puis de l'enseignement programmé
assisté de machines à enseigner et enfin, de l'enseignement
assisté par ordinateur. Petit à petit, dans la foulée des
travaux de Piaget qui commence à être connu aux États-Unis,
se développera une alternative à l'enseignement programmé
par ordinateur fondée sur une approche constructiviste de
l'apprentissage dont Seymour Papert du MIT se fera le promoteur à
travers un langage spécialement développé pour
l'éducation, LOGO. Depuis un certain temps se développe un
nouveau concept des TIC dans l'éducation qui est le
E-Learning, processus d'apprentissage à distance
s'appuyant sur des ressources multimédias, qui permet à une ou
plusieurs personnes de se former à partir de leur ordinateur. Les
supports multimédias utilisés pouvant combiner du texte, des
graphismes en 2 ou 3 dimensions, du son, de l'image, de l'animation et
même de la vidéo.
Vraisemblablement, les TIC ont divers impacts positifs ou
négatifs sur les résultats des apprentissages. Parmi les effets
positifs, on pourrait mentionner les améliorations attribuées
à l'utilisation des TIC dans les salles de classe, et parmi les effets
négatifs l'influence plus générale d'une utilisation
intensive des TIC sur les capacités cognitives et langagières des
élèves (OCDE, 2006d). Malgré l'importance de ce sujet, il
semble qu'il y ait peu de statistiques montrant ces impacts à un niveau
national ou international. Concernant les implications des TIC sur les attentes
à l'égard de l'apprentissage et sur les performances scolaires,
le rapport de la réunion d'experts OCDE/CERI de mars 2007 (OCDE, 2007c)
déclare : « il n'est pas surprenant que les résultats, comme
le montrent un certain nombre de comptes rendus sur les recherches, soient au
moins indécis, voire contradictoires ».
L'association internationale pour l'évaluation du
rendement scolaire (IEA) a réalisé des enquêtes et des
études de cas sur la relation entre les TIC et l'éducation. Un
des modules de son projet SITES (Second Information Technology in Education
Study) porte sur un ensemble d'études de cas sur les pratiques
innovantes faisant appel aux TIC (174 études dans 28 pays) (IEA,
2003).
D'après une analyse des 174 études de cas SITES
mentionnées ci-dessus, « la technologie contribue à
d'importants changements dans l'enseignement en classe. Elles présentent
une image très différente de celle de la classe traditionnelle
où l'enseignant fait son cours devant la classe et les
élèves prennent des notes ou travaillent sur des feuilles
d'exercices. Dans beaucoup de pays autour du monde, elles montrent
d'importantes similarités dans la façon dont la technologie est
utilisée ». (IEA, 2003).
VI. Effet des TIC sur la croissance
économique
Dans la littérature économique, on identifie
cinq (5) canaux de transmission complémentaires des TIC sur la
croissance : l'effet multiplicateur dû à l'investissement en TIC,
l'effet "déflateur" sur l'inflation suite à la baisse des prix
dans le secteur des TIC et leur répercussion dans les autres secteurs,
l'effet "capital deepening" traduisant une amélioration du rendement du
travail suite à la substitution capital/travail, l'effet
"qualité" traduisant l'amélioration des caractéristiques
des TIC et, par effet ricochet, l'amélioration de la qualité de
nombreux biens et services et enfin, l'effet "productivité globale des
facteurs" : une accélération de la productivité suite
à l'investissement en TIC.
VI.1. Les effets multiplicateurs
Les outputs du secteur des TIC sont acquis par les entreprises
comme des biens d'investissements et/ou comme des biens de consommation
intermédiaire, mais également, comme biens de consommation
finale. La forte croissance des équipements de la part des entreprises
et des consommateurs en biens dérivés des TIC s'est traduite par
une augmentation de la croissance économique globale. Le
mécanisme principal sur lequel repose l'argument s'apparente à un
multiplicateur d'investissement keynésien4(*) en ce qui concerne les TIC plus important que le
multiplicateur d'investissement en matériel non TIC. Compte tenu de leur
caractère générique (Helpman, 1998), les TIC semblent
exercer des effets économiques plus importants sur le reste de
l'économie. Pohjola (2002) définit un seuil critique du secteur
TIC à partir duquel on constate l'apparition d'effets dynamiques et
significatifs sur le reste des économies. A titre d'exemple aux
Etats-Unis le secteur des TIC dépasse les 8% du PIB alors qu'en France
il est à l'ordre de 5%. Il pourrait se situer autour de 6.5% du PIB
marocain pour l'année 2006.
VI.2. L'effet déflateur
Le second effet concerne l'impact de la baisse des prix
propres aux TIC en général, et des prix des ordinateurs en
particulier, sur le reste de l'économie. En effet, la baisse continue
des prix dans le secteur des TIC et notamment celle liée à la
baisse des prix des microprocesseurs a conduit les entreprises à
accroître considérablement leur investissement dans ce domaine.
Derrière l'accélération du rythme de la
productivité et de la croissance américaine, on trouve une
accélération du rythme de la baisse des prix des ordinateurs et
des équipements périphériques. Cette baisse substantielle
des prix des technologies de l'information conduit les firmes à
surinvestir dans les TIC.
Les gains de productivité réalisés dans
le secteur des TIC agissent sur le reste de l'économie comme un
déflateur technologique, ils permettent de maîtriser l'inflation
et/ou d'accroître les revenus réels et la croissance. A titre
d'exemple, puisque le secteur des ordinateurs compte pour 1,4% du PIB
américain et que leurs prix ont chuté de 29% sur la
période 1996-1998, un simple calcul de règle de trois permet
d'apprécier un effet déflateur de 0,37%.Gordon estime que la
contribution des ordinateurs à la croissance est essentiellement due
à la maîtrise de l'inflation et qu'elle serait de l'ordre de 0,5 %
par an en moyenne pour l'économie américaine. Dans une
étude récente, Collecchia et Schreyer (2001) ont
généralisé l'approche afin de calculer le déflateur
technologique associé au TIC pour neuf pays de l'OCDE.
VI.3. L'effet de substitution du capital au
travail
Cet effet désigne l'augmentation relative de la part du
capital comparativement au travail dans l'usage des inputs, où les TIC
sont envisagés comme des technologies biaisées. Elles conduisent
à favoriser le capital par rapport au travail et le travail
qualifié par rapport au travail non qualifié (David, 2001 ;
Jorgenson, 2001 ; Quah, 2001). En d'autres termes, le processus de croissance
favorise l'accumulation du capital qui se traduit par une diminution du taux
relatif d'emploi du facteur travail et par une augmentation de la part relative
du facteur capital. L'intensité capitalistique (la part par
salarié d'unités de capital) et la productivité
augmentent. A titre d'exemple, Gordon (2002) estime que deux tiers de
l'accélération de la productivité américaine durant
la période 1996-2001 est due à l'effet de substitution.
Toutefois, il convient de signaler que le capital TIC est un capital à
obsolescence rapide, contrairement aux autres formes de capitaux5(*). Cette propriété
nécessite donc un amortissement rapide et exige des entreprises une plus
grande rentabilité.
VI.4. L'effet qualité
Les technologies de l'information peuvent être
associées à des augmentations touchant les composantes
intangibles des outputs comme leur variété, la convenance des
consommateurs et les services qui leur sont associés. L'effet apparent
concerne l'enrichissement du contenu informationnel des biens et services
incorporant des TIC. Elles augmenteraient la qualité et favoriseraient
la différenciation des produits. Ces bénéfices
permettraient d'améliorer l'effet d'utilité pour les
consommateurs sans pour autant modifier ni le prix ni la quantité de
produits incorporant des TIC. L'effet utilité est difficile à
prendre en compte mais conditionne les résultats des travaux portant sur
la question. Des efforts récents engagés par l'OCDE, sur le plan
méthodologique, ont été entrepris afin d'améliorer
la prise en compte de ces effets qualitatifs mais ils restent encore difficiles
à cerner.
Différentes sources seraient à l'origine de
l'augmentation du taux de croissance due aux effets d'amélioration de la
qualité des produits induits par les TIC. Quatre d'entre-elles
méritent d'être signalées, elles concernent : les
innovations portants sur les effets de variétés, la
personnalisation des biens (versionning), les améliorations sensibles
des principes de la qualité des produits et des externalités
positives générées par les TIC.
VI.5. L'effet productivité globale des
facteurs
De nature générique, les
externalités liées aux TIC se sont largement diffusées
dans l'ensemble de l'économie. Cette large diffusion permettrait
d'accroître l'efficacité productive et le rythme du progrès
technique. Ceci se traduit par un accroissement du résidu de Solow (la
part de la croissance non expliquée par les facteurs de production
séparément). Ce constat traduit une meilleure
complémentarité entre les facteurs travail et capital. Pour
certains économistes comme Askenazy et Gianella (2000), Greenan et alii
(2002), cette complémentarité passe par l'utilisation des
innovations organisationnelles. Les TIC permettraient d'augmenter le
progrès technique diffus. Par ailleurs, les PVD, contrairement aux pays
industrialisés bénéficient d'un effet de structure
positif. En effet, l'adoption des TIC par les PVD coïncide avec la
transformation de leurs économies fondée au départ sur les
ressources naturelles et sur l'agriculture à une économie plus
fondée sur l'industrie. Ceci pourrait accentuer les gains de
productivité.
Les cinq canaux principaux qui viennent d'être
évoqués favorisent la transmission des performances des TIC au
niveau macro-économique. La manifestation de ces effets dépend de
la position du pays (producteur vs importateur de TIC) (Dirk et Lee, 2001), de
sa taille (grand pays vs petit pays), de sa spécialisation
internationale, de ses dotations factorielles initiales (Antonelli, 2003) et de
la présence ou de l'absence d'actifs complémentaires (innovations
organisationnelles, institutions, capital humain, incitations...).
Chap. II : Benchmarking
Avant de procéder à une analyse
détaillée de la situation actuelle du développement des
TIC au Maroc, une étude comparative est nécessaire afin de situer
le Maroc par rapport à d'autres pays en utilisant comme base comparative
les indicateurs TIC pertinents, et de procéder à une étude
approfondie de best practices (des meilleures expériences
internationales) adoptés dans le cadre de stratégies
volontaristes de développement des TIC dans d'autres pays.
I. Présentation des outils de Benchmarking
Plusieurs indicateurs sont utilisés pour mesurer le
niveau d'utilisation des TIC dans un pays donné, ces indicateurs
permettent également de comparer les différents pays en
matière d'utilisation des TIC. Ces indicateurs sont
élaborés par des structures différentes, chacune utilisant
un certain nombre de critères pour chaque type d'indicateur
donné. Il s'agit avant tout de fournir des indicateurs clairs que les
décideurs et autres responsables pourront utiliser pour évaluer
le développement de leur propre pays dans le contexte
général.
Ainsi, avons-nous :
Les indicateurs KEI (Knowledge Economy Index)
et KI (Knowledge Index) qui sont fournis par la BM (Banque Mondiale).
L'indicateur KI est calculé en fonction de 3 critères : le niveau
d'innovation, l'éducation et l'organisation du secteur des TIC.
L'indicateur KEI dispose d'un critère supplémentaire :
l'encouragement à l'investissement.
Les indicateurs ICT-OI (ICT Opportunity
Index) et DOI (Digital Opportunity Index) qui sont
calculés par l'UIT (Union Internationale des
Télécommunications).Le premier indicateur, à savoir ICT-OI
est la synthèse de deux autres indices, le Digital Access Index
(calculé par l'UIT) et le Digital Device Index
(évalué par l'Orbicom - UNESCO). Le calcul de ces indices
est effectué à partir de critères reflétant la
densité informatique. Sont pris en compte : le nombre de postes de
télévision dans les foyers, le nombre d'utilisateurs d'Internet
haut débit, etc. Quant au second indicateur, Il se différencie du
premier en ce qu'il exclut le critère de l'éducation. Mais depuis
mars 2009, l'UIT publie maintenant un nouvel indice UIT de développement
des TIC (IDI). On dresse cet indice à partir de 11
indicateurs qui, ensemble, constituent une référence aux niveaux
mondial, régional, et national. Les indicateurs de
référence concernent d'une part l'accès aux TIC, d'autre
part, leur utilisation et les compétences y relatives. Entrent aussi en
considération dans ces critères, la téléphonie fixe
et mobile, la largeur de bande Internet, le nombre de ménages pourvus
d'un ordinateur, le nombre d'internautes, les taux d'alphabétisation
dans le pays...
L'indicateur NRI (Networked Readiness Index)
est un indice élaboré par le FEM (Forum Economique Mondial)
mesurant la capacité d'un pays à bénéficier du
développement du secteur des TIC. Cet indice est élaboré
à partir de l'environnement macroéconomique, du niveau
d'engagement individuel et du niveau d'utilisation générale des
TIC.
L'indicateur e-readiness est calculé
par l'EIU (Economist Intelligence Unit).Cet indicateur est un indice composite
pondéré qui est fonction de plusieurs indicateurs partiels,
groupés en six grandes catégories : la connectivité et
l'infrastructure technologique, l'environnement des affaires, l'adoption du
«e-business» par les ménages et les entreprises,
l'environnement politique et réglementaire, l'environnement culturel et
social et les services de support «e-services ».
Cependant, notre analyse portera sur les indicateurs
élaborés par les organismes UIT et FEM et ce, en s'appuyant sur
leurs derniers rapports qui constituent chacun une opportunité pour
chaque pays de s'inspirer des différentes expériences et
stratégies réussies au niveau international.
Le dernier rapport du FEM est le 9ème rapport global
sur la technologie de l'information pour 2009-2010 (The Global Information
Technology Report 2009-2010) (GITR).Ce rapport qui est à sa 9è
édition consécutive a fait le classement à
l'échelle mondiale sur la base de 133 pays. Ce rapport, produit
conjointement par le Forum Economique Mondial (FEM) et l'Institut
Européen d'Administration des Affaires (INSEAD), évalue
l'aptitude des pays (133 pays) à maîtriser les technologies de la
communication selon trois principaux critères: le climat politique et
économique approprié pour le développement des nouvelles
technologies, le degré d'utilisation des nouvelles technologies de
l'information et de la communication et le niveau de l'évolution
technologique. Ce rapport, paru cette année, sur le thème «
la technologie de l'information et de la communication au service de la
durabilité», et dont les résultats ont été
rendus publics, jeudi 25 mars, à New York, demeure l'un des rapports
d'évaluation les plus exhaustifs et les plus fiables à
l'échelle internationale concernant l'impact des TIC sur le processus de
développement des nations ainsi que sur leur
compétitivité.
Pour ce qui est du dernier rapport de l'UIT, il a
été publié également en mars 2010, le rapport
intitulé «Mesurer la société de l'information»
offre une analyse du plus haut intérêt sur la façon dont la
société de l'information évolue aux niveaux mondial et
régional ainsi que par pays. Ce rapport comporte le nouvel indice UIT de
développement des TIC (IDI) et le panier des prix des TIC ; deux
outils d'évaluation pour mesurer la société de
l'information. Il utilise le nouvel indice UIT de développement des TIC
(IDI) pour mesurer le niveau de développement des technologies de
l'information et de la communication (TIC) dans 159 pays du monde et compare
les progrès réalisés entre 2002 et 2008 en ce qui concerne
la réduction de la fracture numérique.
II .Les TIC dans le Monde
En dépit de la crise économique, l'utilisation
des services des technologies de l'information et de la communication (TIC),
par exemple téléphonie mobile et Internet, continue d'augmenter
dans le monde entier. A la fin de 2009, on estimait à 4,6 milliards le
nombre d'abonnés au mobile cellulaire, soit un taux de 67 pour 100
habitants à l'échelle de la planète (Figure1).
L'année dernière, la pénétration du mobile
cellulaire dans les pays en développement a dépassé le cap
des 50 pour 100 pour atteindre, selon une estimation, 57 pour 100 habitants
à la fin de 2009; même si ce pourcentage reste bien au-dessous de
la moyenne des pays développés, dont le taux de
pénétration dépasse les 100 pour cent, le taux de
progression reste remarquable: dans les pays en développement, la
pénétration du mobile cellulaire a en effet plus que
doublé depuis 2005, année où elle n'était que de 23
pour 100.
L'utilisation de l'Internet a elle aussi continué de
progresser, bien qu'à un rythme moins rapide. En 2009, on estimait que
26 pour 100 de la population mondiale (soit 1,7 milliard) utilisait l'Internet.
Dans les pays développés le pourcentage reste beaucoup plus
élevé que dans les pays en développement, dont quatre
habitants sur cinq n'ont toujours pas accès aux avantages de pouvoir
être en ligne; et là, la Chine à elle seule
représentait un tiers des utilisateurs de l'Internet. Le taux de
pénétration de l'Internet dans les pays développés
a atteint 64 pour cent à la fin de 2009, alors que dans les pays en
développement il n'était que de 18 pour cent (et uniquement de 14
pour cent si on retranche la Chine). Un important problème pour
accroître le nombre des usagers «en ligne» est la
disponibilité limitée de l'accès à la large bande
fixe, qui est l'apanage essentiellement des internautes des pays
développés et de certains pays en développement. Plus de
la moitié des abonnés à la large bande fixe dans les pays
en développement se trouvent en Chine, pays qui a dépassé
les Etats-Unis comme plus grand marché de la large bande fixe dans le
monde en 2008. Le taux de pénétration du large bande est de 23
pour 100 habitants dans les pays développés contre quatre pour
cent seulement dans les pays en développement (ou deux si on retranche
la Chine). Dans le secteur du large bande mobile on observe par contre des
tendances prometteuses. L'avènement de l'accès à grande
vitesse à l'Internet mobile dans un nombre de pays de plus en plus
important favorisera davantage le nombre d'internautes, particulièrement
dans les pays en développement. De fait, le nombre des abonnés au
large bande mobile a augmenté de façon régulière et
en 2008 a dépassé celui du large bande fixe: à la fin de
2009, on estimait à 640 millions le nombre d'abonnés mobiles
contre 490 millions pour les abonnés au large bande fixe.
Figure 1 : Evolution des TIC l'échelle
mondiale.

![]()
III. Les TIC dans les pays Arabes
Pendant la décennie passée, la région des
états d'Arabes a accompli un progrès significatif quant à
l'accès et à l'utilisation des TIC. Sur le marché mobile,
un certain nombre d'opérateurs nationaux ont augmenté leurs
services aux clients à travers et au delà de la région. La
téléphonie mobile s'est développée à un taux
annuel de 55 pour cent, atteignant un niveau de pénétration de 63
pour cent à la fin de 2008. Il y a maintenant 16 utilisateurs d'Internet
par 100 habitants, comparés seulement à 4 en 2003.
Néanmoins, comparé à d'autres régions,
l'utilisation d'Internet, et l'accès à bande large particulier,
est plutôt encore limité et hors de l'extension de la plupart des
personnes dans la région, en particulier ceux vivant dans des zones
rurales. Les états arabes sont caractérisés par des
disparités importantes en termes de niveaux de revenu, qui correspondent
aux différences dans le développement des TIC. Les pays du
Conseil de Coopération du Golfe (GCC), qui sont parmi les
économies plus riches dans le monde entier, ont connu une croissance
élevée du niveau des TIC. Les EAU étaient le premier pays
à surpasser les 200 pour cent en ce qui concerne la
pénétration de la téléphonie cellulaire mobile en
2008. D'autres pays (tels que les Comores, Djibouti, la Mauritanie, le Soudan
ou le Yémen), d'une part, sont parmi les pays les plus pauvres dans le
monde, avec un niveau très bas du taux de pénétration des
TIC. La région comporte également plusieurs pays de population
élevée, tels que l'Egypte, le Soudan, l'Algérie, le Maroc,
l'Irak et l'Arabie saoudienne, qui fournissent des marchés importants
de croissance pour des services de TIC, constituant une extension
élevée des abonnements mobiles, des utilisateurs d'Internet, et
des abonnés à bande large en 2008.
Mais un certain nombre de défis reste à relever
dans la région afin d'augmenter l'accès aux TIC et apporter les
avantages des TIC à une grande partie de sa population. Il y a une
relation linéaire entre la population de la région des
états Arabes, qui représente actuellement autour 5% de la
population globale, et sa part dans l'utilisation globale des TIC.
Pendant la décennie passée (1999-2008), la
téléphonie mobile a connu une croissance exponentielle,
augmentant à un taux annuel de 55% et atteignant 63 % de
pénétration vers la fin de 2008. En même temps, la
région a eu 10 lignes téléphoniques fixes pour 100
habitants, et 16 environ sur 100 habitants utilisaient l'Internet. Quant au
développement de la bande large, les états arabes sont toujours
à un niveau bas vers la fin de 2008 ; les abonnés à
bande large fixes et les abonnements à bande large mobiles ont atteint
1% et 3% de pénétration, respectivement. Le graphique suivant
illustre l'évolution des TIC dans les pays arabes :
Figure 2 : Evolution des TIC dans les pays
arabes.

![]()
Lorsqu'on compare à la moyenne du monde, les
états arabes affichent un taux plus élevé d'adoption
seulement quant aux abonnements cellulaires mobiles. La région
traîne derrière au niveau des taux de pénétration
fixes de ligne téléphonique et d'utilisateur d'Internet et est
également considérablement derrière la moyenne du monde en
termes d'utilisation de la bande large fixe et mobile. Par conséquent,
en date de 2008, les états arabes ont expliqué 5% des abonnements
cellulaires mobiles du monde, 3% des lignes fixes de la
téléphonie du monde et 4% des utilisateurs de l'Internet du
monde. Le graphique suivant nous montre la situation des pays arabes par
rapport au reste du monde concernant l'évolution des TIC :
Figure 3 : Situation des pays arabes par
rapport au reste du monde concernant l'évolution des
TIC.

![]()
Selon le dernier rapport du FEM, certains indicateurs pour le
Maghreb concernant l'année 2008 peuvent être résumés
dans le tableau suivant :
Tableau 1 : Indicateurs clés de chaque
pays du Maghreb.

![]()
Source : Rapport de mars 2010 du Forum Economique
Mondial
Selon les rapports du FEM et l'UIT, nous disposons
également des rangs occupés par les pays du Maghreb qui sont
récapitulés dans les tableaux suivants pour certaines
années.
Tableau 2 : Rangs occupés par les pays
du Maghreb selon le NRI.
Pays
Année
|
Algérie (rang)
|
Libye (rang)
|
Maroc (rang)
|
Mauritanie (rang)
|
Tunisie (rang)
|
2009-2010 (133)
|
113
|
103
|
88
|
102
|
39
|
2008-2009 (134)
|
108
|
101
|
86
|
109
|
38
|
2007-2008 (127)
|
88
|
105
|
74
|
97
|
35
|
Source : Rapport de mars 2010 du Forum économique
mondial.
Tableau 3 : Rangs occupés par chaque
pays du Maghreb selon l'IDI.
Pays
Année
|
Algérie (rang)
|
Libye (rang)
|
Maroc (rang)
|
Mauritanie (rang)
|
Tunisie (rang)
|
2008-2009 (159)
|
100
|
78
|
97
|
126
|
85
|
2007-2008 (159)
|
97
|
79
|
103
|
128
|
83
|
Source : Rapport de mars 2010 de l'Union internationale
des télécommunications
IV. Les TIC en Afrique subsaharienne
L'augmentation du nombre d'abonnements à la
téléphonie cellulaire mobile au cours des cinq dernières
années a fait mentir toutes les prévisions et l'Afrique
subsaharienne reste la région où la progression de la
téléphonie mobile a été la plus forte. Fin 2008, on
comptait en Afrique 246 millions d'abonnements mobiles, avec un taux de
pénétration qui est passé de tout juste 5% en 2003
à plus de 30% aujourd'hui. Le nombre élevé d'abonnements
à la téléphonie cellulaire mobile par rapport au nombre de
lignes téléphoniques fixes et le fort taux de croissance de la
téléphonie cellulaire mobile donnent à penser que
l'Afrique subsaharienne a montré la voie en ce qui concerne le passage
de la téléphonie fixe à la téléphonie
mobile, tendance que l'on observe dans le monde entier. Le nombre d'internautes
a lui aussi augmenté plus vite que dans d'autres régions.
Malgré une croissance rapide, les taux de pénétration des
TIC en Afrique subsaharienne pour 2009 sont bien en deçà de ceux
observés dans le reste du monde et très peu de pays d'Afrique
subsaharienne atteignent des niveaux de pénétration des TIC
comparables aux moyennes mondiales. Moins de 5% des Africains utilisent
l'Internet et les niveaux de pénétration de la large bande fixe
et de la large bande mobile sont insignifiants. Les pays d'Afrique
subsaharienne rencontrent un certain nombre de difficultés pour faire
progresser les niveaux de pénétration des TIC: pas de
libéralisation totale des marchés et disponibilité
limitée de l'infrastructure, par exemple le manque de largeur de bande
Internet internationale. En outre, les prix des services TIC restent
très élevés par rapport aux niveaux des revenus et les
services Internet large bande sont financièrement hors de portée
de la plupart des Africains.
Entre 2003 et 2008, le nombre d'abonnements
à la téléphonie cellulaire mobile en Afrique a
augmenté deux fois plus rapidement que dans le monde, en témoigne
le graphique suivant :
Figure 4 : Evolution des TIC en Afrique, taux
pénétration, 1998-2008.

![]()
Même si l'Afrique a réalisé des
progrès impressionnants en ce qui concerne les taux de
pénétration des TIC, elle est largement distancée par les
autres pays du monde, cela est remarquable sur le graphique suivant :
Figure 5 : Adoption des TIC en Afrique dans les
pays en développement et dans le monde, 2008

![]()
Tableau 4 : Indicateurs clés de quelques
pays de l'Afrique subsaharienne.
Pays
Indicateurs clés
|
Botswana
|
Maurice
|
Sénégal
|
Rép.sud Afr
|
Congo
|
Burkina
|
Population (millions), 2008
|
1,90
|
1,30
|
12,20
|
48,7
|
4,01
|
15,2
|
PIB par Habitant ($), 2008
|
14,90
|
12,01
|
1,73
|
10,13
|
4
|
1,26
|
Nombre d'abonnés aux téléphones
cellulaires mobile pour 100 habitants
|
77,30
|
80,70
|
44,10
|
90,60
|
ND
|
16,8
|
Nombre d'utilisateurs Internet pour 100 habitants
|
6,20
|
22
|
8,40
|
8,40
|
5,3
|
0,9
|
Bande passante Internet (Mb/s) pour 10.000 habitants ,2007
|
2,20
|
3,6
|
2,30
|
0,70
|
ND
|
0,1
|
Licence délivré par million d'habitant
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
1,90
|
0,0
|
0,0
|
Source : Rapport de mars 2010 du Forum Economique
Mondial
ND : Non disponible
Tableau 5 : Rangs occupes par quelques pays de
l'Afrique subsaharienne selon le NRI.
Pays
Année
|
Botswana (rang)
|
Maurice (rang)
|
Sénégal
(rang)
|
Rép.sud Afr
(rang)
|
Congo
(rang)
|
Burkina Faso
(rang)
|
2009-2010 (133)
|
86
|
53
|
75
|
62
|
ND
|
108
|
2008-2009 (134)
|
77
|
51
|
80
|
52
|
ND
|
113
|
2007-2008 (127)
|
78
|
54
|
85
|
51
|
ND
|
103
|
Source : Rapport de mars 2010 du Forum
économique mondial
Tableau 6 : Rangs occupes quelques pays de
l'Afrique subsaharienne selon l'IDI.
Pays
Année
|
Botswana
(rang)
|
Maurice (rang)
|
Sénégal (rang)
|
Rép.sud Afr
(rang)
|
Congo (rang)
|
Burkina
(rang)
|
2007
(159)
|
110
|
68
|
136
|
91
|
135
|
155
|
2008
(159)
|
109
|
72
|
131
|
92
|
132
|
155
|
Source : Rapport de mars 2010 de l'Union internationale
des télécommunications.
V .Synthèse des rapports sur le classement des
pays en de matière de TIC
V.I. Selon le rapport du FEM
C'est la Suède qui arrive en tête de liste du
rapport regroupant
133 pays, devant Singapour et le Danemark, qui occupait le sommet du classement
depuis trois ans.
Les autres pays nordiques continuent de figurer en bonne place
dans le classement NRI 2009-2010, la Finlande, la Norvège et l'Islande
aux 6ème, 10ème et 12ème positions
respectivement.
En Asie, plusieurs pays figurent au top 20 de l'indice global.
Il s'agit de Singapour (2ème), de Hong Kong (8ème), de Taiwan
(11ème) et de la Corée du Sud (15ème). La Chine et l'Inde,
souvent encensées pour leurs efforts en matière de nouvelles
technologies, n'occupent que la 40ème (gagnant 16 places) et la
43ème place respectivement.
Au niveau du monde arabe, les Emirats Arabes Unis se
confirment à la 23ème position.
Ce résultat est dû, en particulier, aux efforts
du gouvernement et des professionnels dans le domaine de la qualification et au
climat de transparence entre organisations gouvernementales, non
gouvernementales et le secteur privé. A remarquer par ailleurs
l'amélioration continue des classements du Bahreïn (37 au
29ème), de l'Arabie Saoudite (40 au 38ème).Les pays comme la
Jordanie (du 44 au 44ème), l'Oman (50 au
50ème), du Qatar (du 29ème au 30ème rang) n'ont
pas progressé.
De son côté, le Maroc se positionne au
88ème rang parmi les 133 pays retenus, reculant de 2 rangs par rapport
à l'année dernière. Il est devancé par de nombreux
pays de la région comme la Tunisie (39ème au niveau mondial et
1ère en Afrique), l'Arabie Saoudite (38ème), la Jordanie
(44ème), Oman (50ème) et l'Egypte (70ème).
L'Afrique subsaharienne quant à elle renferme la
majorité des pays (Burkina Faso, Cameroun, Burundi, Zimbabwe,
Tchad.....) se trouvant en bas de l'échelle par contre certains pays de
l'Afrique subsaharienne se sont distingués en réalisant certains
progrès dans le domaine des TIC et sont même mieux classés
que le Maroc quand bien même certains ont reculé dans le
classement par rapport à l'année dernière ; il s'agit
de l'Île Maurice (du 51 au 53ème), de l'Afrique du Sud
(du 52è au 62ème), le Sénégal (du 80è au
75ème), le Botswana (du 77 au 86ème).
Tableau 7 : Evolution du classement des 5
premiers pays en matière de TIC selon le FEM depuis
2004.
Pays
|
2010
|
2009
|
2008
|
2007
|
2006
|
2005
|
2004
|
|
|
Taille de l'échantillon
|
133
|
134
|
127
|
122
|
115
|
104
|
102
|
Variation
(2009-2010)
|
Suède
|
1
|
2
|
2
|
2
|
8
|
6
|
4
|
1
|
?
|
Singapour
|
2
|
4
|
5
|
3
|
2
|
1
|
2
|
2
|
?
|
Danemark
|
3
|
1
|
1
|
1
|
3
|
4
|
5
|
-2
|
?
|
Suisse
|
4
|
5
|
3
|
5
|
9
|
9
|
7
|
1
|
?
|
Etats-Unis
|
5
|
3
|
4
|
7
|
1
|
5
|
1
|
-2
|
?
|
Source : rapport 2010 du FEM
V.2. Selon le rapport de l'UIT:
Selon ce rapport, c'est encore la Suède arrive au
premier rang et ce pour la deuxième année consécutive. Les
dix premiers pays du classement dans ce rapport font partie, à part le
Japon et la Corée du Sud, de l'Europe. Ces pays dans l'ordre du
classement 2008 sont: la Suède, le Luxembourg, la République de
Corée, le Danemark, les Pays-Bas, l'Islande, la Suisse, le Japon, la
Norvège et le Royaume Uni.
Les pays qui ont réalisé les meilleures
progressions entre 2007 et 2008 sont : Bahreïn (de 35 à
33ème), Cap Vert (107 à 102ème),
Grèce (31 au 30ème), Macédoine (de 63 au
51ème), Nigéria (du 134 au 122ème),
Emirats Arabes Unis (33 au 29ème) et Vietnam (93 à
86).
Le Maroc (de 103 à 97) progresse au classement de 4
places en 2008 par rapport à 2007 grâce notamment à un
meilleur classement d'un des trois sous indice de l'IDI qui est le sous indice
usage. Si les scores de l'IDI ont évolué pour tous les pays
comparés au Maroc en 2008, les classements n'ont pas eu la même
tendance. Au Maghreb, le Maroc et la Libye ont gagné
quelques places en 2008 par rapport à 2007 alors que, la Tunisie (83 au
85ème), l'Algérie (97 au 100ème) ont
régressé.
Encore, selon ce rapport, la majorité des pays les
moins « connectés » au monde sont ceux de l'Afrique
subsaharienne, mais cette dernière regorge également des pays qui
ont des rangs considérables par au Maroc ; ce sont en exemple
Seychelles (de 62 à 66ème), Maurice (68 à
72ème), l'Afrique du sud (91 à 92ème).
Tableau 8 : Evolution du classement des 5
premiers pays en matière de TIC selon l'UIT depuis
2002.
Pays
|
2008
|
2007
|
2002
|
Variation (2007-2008)
|
Echantillon
|
159
|
159
|
154
|
Suède
|
1
|
1
|
1
|
0
|
?
|
Luxembourg
|
2
|
6
|
21
|
4
|
?
|
Corée_du_sud
|
3
|
2
|
3
|
1
|
?
|
Danemark
|
4
|
3
|
4
|
1
|
?
|
Pays-Bas
|
5
|
5
|
6
|
0
|
?
|
Source : rapport 2010 de l'UIT.
Tableau 9 : Classement des 5 premiers pays par
région selon l'UIT.

![]()
Source : rapport 2010 de l'UIT.
Malgré sa position au niveau mondial, les rapports
soulignent cependant que le Maroc a enregistré un certain niveau de
progrès en matière des TIC qui ont permis d'octroyer des
possibilités meilleures aux citoyens, de promouvoir leurs affaires et
d'améliorer leurs conditions de vie. Le progrès
considérable, rendu possible avec l'essor de la téléphonie
mobile et de l'Internet, a impulsé un changement notable au niveau des
entreprises, des méthodes d'enseignement, des moyens d'échanges
d'informations ... au Maroc.
Vraisemblablement, le Maroc connaît aujourd'hui une
évolution remarquable dans le secteur des TIC par rapport à
certains pays qui le surclassent dans les rapports ; cela s'explique par
le fait qu'il y a des limites méthodologiques au niveau de ces rapports.
En guise d'exemple, Le NRI met surtout en avant les variables d'opinion
publique dans la composition de l'indice global. En effet, 3/5 des variables
(68 au total) sont établis sur la base de sondages d'opinion publique
(variables qualitatives), d'où le risque d'avoir des réponses
erronées reflétant soit une information incomplète des
enquêtés, soit des perceptions, des motivations subjectives ou des
préférences des personnes interrogées.
Ajoutons, d'un autre côté, à ces limites,
le biais culturel des enquêtes internationales d'opinion à cause
des différences culturelles vis-à-vis des enquêtés.
En effet, les personnes interrogées peuvent faire preuve d'un
patriotisme ou d'un esprit critique très variable d'un pays à
l'autre, éventuellement sous l'influence des objectifs de l'organisme
qui réalise l'enquête.
Ainsi, il serait donc intéressant de découvrir
dans le chapitre suivant la situation des TIC au Maroc.
Chap. III : les TIC au Maroc
I. Aperçu historique des TIC et action des pouvoirs
publics en faveur du développement des TIC au Maroc
Le Maroc, pays en voie de développement, s'est ouvert
sur l'Europe il y a de nombreuses années vu son histoire et son
emplacement géographique stratégique. Ses relations
extérieures lui ont permis certes d'être au courant des mutations
technologiques, mais aussi de les suivre dans la mesure du possible ;
« ...Le monde aujourd'hui vit des évolutions
civilisationnelles, scientifiques et technologiques fondamentales. Chaque jour
qui passe nous apporte son lot de nouveautés. Parmi les
éléments les plus marquants de ces changements, la mutation des
systèmes de production et des modèles de consommation,
l'émergence des nouvelles technologies de l'information et de la
communication et le développement rapide des services vont amplifier la
mondialisation, la globalisation des marchés et l'internationalisation
des acteurs. La mise en place de cette société de communication
annonce un monde où l'information représente la ressource de base
des économies et des sociétés. Cette évolution fait
de plus en plus appel aux technologies de la connaissance et préfigure
un monde où le savoir devient une des clés de la
compétitivité des entreprises et des économies »
a déclaré Feu SM le Roi Hassan II en s'adressant aux participants
des 2èmes journées Nationales des
Télécommunications tenues en 1994.
Le Premier Ministre A. Youssoufi a également, dans une
déclaration faite devant les deux chambres du parlement en 1998,
indiqué que : "Le Maroc est plus que jamais condamné à
s'adapter, à s'ouvrir à la nouvelle société
émergente de l'information et du savoir, à se positionner dans
les nouvelles technologies et créneaux économiques et à
s'imprégner des idées et valeurs universelles. Le gouvernement
conduira une politique permettant l'entrée du Maroc dans la
société de l'information. Il définira et mettra en oeuvre
une stratégie nationale globale et intégrée dans la poste,
les télécommunications, l'informatique, l'audiovisuel et la
communication. Il s'attachera à généraliser l'utilisation
des technologies de l'information; à maîtriser la
libéralisation du secteur en favorisant la concurrence; à
garantir l'accès à l'information et au savoir; à mettre en
place un plan de déploiement des autoroutes de l'information et à
accélérer le programme d'équipement du pays".
En effet, la volonté du Maroc d'entrer dans
l'ère des nouvelles technologies de l'information se concrétise
avec sa stratégie nationale menée par le SEPTTI6(*) et qui vise à l'insertion
de l'ensemble de l'économie marocaine dans la société de
l'information.
Le SEPTTI, successeur du ministère des postes et des
télécommunications depuis 1998, joue un rôle important au
sein du gouvernement. Il est l'unité administrative du gouvernement
responsable de l'élaboration et de la mise en exécution des
politiques relatives aux technologies de l'information et de la communication.
Il participe à la conceptualisation des orientations
générales des politiques gouvernementales en matière de
technologies de l'information, des télécommunications, de la
poste et du développement des réseaux. En outre, il participe
avec l'ANRT au comité permanent des radiocommunications. Le SEPTTI
organise des conférences et prépare les plans d'action du
gouvernement dans les domaines mentionnés précédemment. Le
plan quinquennal 1999-2003 du gouvernement en TIC a été
conçu et préparé par le SEPTTI.
Sa stratégie s'articule autour des axes de
développement suivants :
§ Élaborer une législation capable de
répondre à la problématique actuelle (protection des noms
de domaines commerciaux, protection des données nominatives, commerce
électronique, etc.) ;
§ Amorcer un tournant au niveau de l'éducation
(alphabétisation, intégration des outils informatiques et
d'Internet aux écoles, etc.) ;
§ Éviter la fracture numérique par des
politiques qui favoriseraient le déploiement des nouvelles technologies
dans les régions et les couches de population les plus
démunies ;
§ Financer la création d'entreprises de la
nouvelle économie du savoir (capital risque, prêt au
démarrage des entreprises à contenu technologique,
etc.) ;
Au fil des années, le secteur des TIC a connu une
évolution allant dans le sens d'une volonté politique ;
certaines dates importantes peuvent être citées :
§ 1956 : Création du
Ministère des Postes et des Télécommunications ;
§ 1984 : Office Nationale des
Postes et des Télécommunications(ONPT) voit le jour .En
effet, un contrat programme 1993-1997 conclu entre l'Etat et l'ONPT (Office
National des Postes et Télécommunications) a eu le mérite
d'engager le Maroc dans un processus d'extension et de modernisation de ses
réseaux des télécoms. De plus, la réflexion
menée dès 1995 au sein de l'initiative « Maroc
Compétitif », a abouti en 1996 à la définition de
stratégies de développement de la compétitivité
pour quatre grappes, dont l'électronique et les technologies de
l'information. Cette réflexion a débouché sur la
formulation de plusieurs orientations concrètes pour la dynamisation de
ce secteur.
Par ailleurs, et conformément aux Hautes Directives
Royales, le Maroc entreprit une restructuration du secteur grâce à
l'adoption de la loi 24-96 en août 1997 qui a permis de lancer une
première étape de libéralisation du secteur des
télécommunications qui s'est traduite notamment par :
§ Création de l'Agence Nationale de
Réglementation des Télécommunications (ANRT) ;
§ Création de deux nouvelles entités, Maroc
Telecom en tant que société anonyme chargé du
développement et de l'exploitation des réseaux et services de
télécommunications et Poste Maroc en tant qu'établissement
public chargé du développement et de l'exploitation des
réseaux et services postaux et financiers ;
§ Création de deux nouvelles entités, Maroc
Telecom (Itissalat Al Maghrib SA - IAM) et Poste Maroc (Barid Al Maghrib) ;
§ Octroi de nouvelles licences télécoms.
D'autre part, au cours de la période 1993-1997, voire
au-delà, plusieurs initiatives ont été prises par le
Gouvernement marocain en termes de gouvernance de la politique de la
Société de l'Information
§ 1995 : Introduction de l'internet
au Maroc ;
§ 1996 : Initiative « Maroc
Compétitif »
§ 1997 : Création en juin du
Groupe de Technologies de l'Information par le Ministère du commerce et
de l'industrie et organisation du premier séminaire national sur le
"développement des télé-services au Maroc" ;
§ 1997 : Promulgation de la loi
24-96 portant réforme du secteur des
télécommunications ;
§ 1998 : Création du
secrétariat d'Etat auprès du premier ministre chargé de la
poste et des Technologies des Télécommunication et de
l'Information, le SEPTTI ;
§ 1998 :Création en place du
comité public et privé de suivi des Technologie de l'Information
(CSTI), composé de représentants des sphères publique et
privée qui publiera quelques mois plus tard le rapport sur
« Le Maroc et les technologies des l'information : bases d'une
stratégie » ;
§ 1998 : Création d'une
Autorité indépendante de régulation ;
§ 1999 : Insertion dans le Plan
Quinquennal 1999-2003 de la volonté d'inscrire le développement
des télécommunications et des TIC comme une priorité
nationale et une option stratégique du développement
économique, industriel et social du Royaume ;
§ 1999 : Attribution d'une licence
pour un 2ème réseau GSM pour 1,08 milliard US$
§ 2001 : Signature entre le
Gouvernement et l'Association des professionnels des TIC, l'APEBI, d'un
contrat-progrès appelant à une "rupture positive" ;
§ 2001 : Publication de la Lettre
de Politique Sectorielle présentant le "Programme de
développement des infrastructures de l'information" et organisation du
Symposium national sur la Société de l'Information ;
§ 2001 : Présentation du
premier document " Stratégie e-Maroc : propositions pour une mise en
oeuvre opérationnelle" ;
§ 2001 : Octroi de 8 licences
satellitaires ;
§ 2003 : Instauration du
Comité National e-Gov pour le développement de l'administration
électronique ;
§ 2004 : Le CSTI7(*) devient le Comité
Stratégique des TIC organisé en plusieurs pôles ;
§ 2004 : Lancement du processus de
libéralisation de l'Audiovisuel ;
§ 2004 : Nouvelle loi des
télécommunications 55-01 modifiant et complétant la loi
24-96 ;
§ 2004 : Introduction de 15% du
capital de l'opérateur historique en bourse (Casablanca et Paris) ;
§ 2004 : Vision de
développement du secteur des télécommunications
2004-2008 ;
§ 2005 : Elaboration et lancement
de la Cyber-Stratégie nationale e-Maroc 2010.Cette stratégie
nationale pour le développement de la Société de
l'Information et l'Economie du Savoir a été baptisée
e-Maroc 2010.Dès son élaboration et depuis son lancement en
Janvier 2005, e-Maroc 2010 a pu bénéficier du consensus des
différents acteurs intervenant dans le secteur des TIC
(départements gouvernementaux, comités en place, secteur
privé et société civile). L'assertion fixant « Le
développement de l'Economie du Savoir au Maroc » comme vision
commune et concertée de la stratégie e-Maroc 2010, a pu ainsi
être dégagée. Elle s'articule autour de deux objectifs
stratégiques majeurs fortement liés : Réduction de la
fracture numérique et Positionnement du Maroc au niveau international
dans le domaine des TIC.
« Réduire la fracture numérique
» s'articule autour de 4 axes
stratégiques majeurs visant le développement :
§ Développement d'un contenu marocain utile et
pertinent ;
§ Disponibilité d'infrastructures performantes au
meilleur prix ;
§ Accès à la société de
l'information pour l'ensemble des marocains ;
§ Formation en TIC adaptée à tous les
niveaux.
« Positionner le Maroc à l'échelle
internationale » s'articule autour de 4 axes
stratégiques majeurs visant le développement:
§ D'une l'industrie des TIC productive et
compétitive ;
§ De l'industrie des télé-services,
notamment tournée vers l'export ;
§ De l'accès au profit des Entreprises TIC (en
commun avec le premier objectif stratégique);
§ De la formation des compétences TIC (en commun
avec le premier objectif stratégique).
§
2007 : Maroc Connect qui était
créé en 1999 en tant que deuxième
fournisseur
d'accès à Internet au Maroc en partenariat avec
Wanadoo devient Wana,
troisième opérateur à devenir global après
Maroc
Telecom et
Meditelecom
§
2009 : Wana obtient la 3ème licence 2G
(GSM) devenant ainsi un opérateur de télécommunications
global. L'opérateur koweïtien
Zain acquiert 31%
du capital de Wana.
2009 : Lancement du programme
« Maroc Numeric 2013 ». Ce programme, baptisé
« Maroc Numeric 2013 » et doté de 5,2 milliards de
dirhams est lancé pour développer la technologie
numérique. Il s'articule autour du développement de quatre
axes : l'internet haut débit, l'e-gouvernement, la filière
locale des TIC des petites et moyennes entreprises (PME).Lors de la
présentation de cette nouvelle stratégie, quatre conventions ont
été signées visant :
§ La mise en place d'un programme d'e-gouvernement
permettant d'accéder aux services de l'administration sur Internet
à partir du Maroc et de l'étranger.
§ Le développement d'Injaz, offre permettant
à 80.000 ingénieurs et assimilés d'acquérir un
portable et un accès Internet subventionnés à 85%.
§ La mise en place de Centres d'Accès
Communautaire permettant aux populations rurales d'avoir accès aux
télécommunications (Internet grand public Maroc Numeric 2013)
§ La création d'un fonds public-privé de
100 millions de dirhams afin d'encourager le développement de projets
technologiques au Maroc.
Les TIC qui constituent 8% du PNB marocain, devraient,
grâce à ce programme, atteindre les 12% en 2012. Des objectifs
clairs et chiffrés à horizon 2013 sont entre autres l'obtention
d'un PIB additionnel de 7 milliards de Dhs MAD, un volume d'emplois de 58000
comparé à 32000 en 2008.
§
2010 : Wana lance l'offre GSM
INWI et
devient le troisième opérateur mobile au
Maroc.
§ 2010 :Note d'orientations
générales pour le développement du secteur des
télécommunications à l'horizon 2013.Ainsi, dans le but de
maintenir la croissance du marché et agir contre la fracture
numérique, tout en assurant la visibilité pour tous les acteurs,
actuels et potentiels, le Gouvernement met en oeuvre des orientations
générales pour le développement du secteur des
télécommunications durant la période à horizon 2013
et qui visent :
§ Le soutien de la poursuite de l'investissement dans le
secteur des télécommunications considéré comme un
des pôles majeurs dans le développement global de
l'économie marocaine.
§ Le déploiement d'infrastructures adaptées
répondant à l'évolution des usages et traduisant la
détermination du Gouvernement de réduire la fracture
numérique qui concerne désormais l'accès, l'usage et le
contenu.
§ L'élargissement de l'accessibilité aux
services des télécommunications (voix et Internet) par la mise en
place des conditions à même de stimuler une baisse significative
des prix des communications réduisant ainsi leur impact sur les
dépenses des ménages et des entreprises.
§ La poursuite de la croissance des différents
segments du marché par l'activation de leviers de régulation
à même de développer la concurrence entre les
différents acteurs. Pour ce faire, le Gouvernement procédera au
renforcement du rôle du régulateur en le dotant des moyens
nécessaires, y compris réglementaires, lui permettant la mise en
place des conditions de déploiement effectif des leviers de
régulation et de la concurrence.
Ces orientations générales s'intègrent
dans la continuité du Plan «Maroc Numeric 2013»
présenté devant Sa Majesté Le Roi, que Dieu L'assiste, le
10 octobre 2009. Elles traduisent la volonté du Gouvernement de tout
mettre en oeuvre afin d'assurer au secteur un environnement propice pour son
développement avec des objectifs chiffrés pour le marché
des télécommunications à horizon 2013 : un parc fixe et
mobile de 34 millions d'abonnés, un parc de 2 millions d'abonnés
à Internet et un chiffre d'affaires global de l'ordre de 40 milliards de
dirhams.
Aussi, pour atteindre ces objectifs tout en assurant un
développement accru des usages, les orientations générales
pour la période s'articulent autour de quatre axes majeurs :
§ Déploiement de mesures de régulation ;
§ Adoption d'un calendrier de libéralisation
donnant la visibilité nécessaire aux acteurs existants et/ou
potentiels du marché ;
§ Elaboration d'un plan d'actions national pour le
développement de l'Internet très haut débit ;
§ Révision du cadre législatif et
réglementaire.
II. Etat de lieux des TIC au Maroc
Le secteur des technologies de l'information et des
communications (TIC) connaît une véritable explosion au Maroc. Les
chiffres pour plusieurs indicateurs ont en effet galopé, et de nouveaux
outils qui ont été développé dans ce secteur
connaissent un essor remarquable.
Ainsi, disposons-nous des dernières statistiques (de
2009) sur l'évolution des TIC au Maroc :
II.1. Régulation et réglementation
Le secteur des télécommunications est
régulé au Maroc par l'ANRT (Agence Nationale de
Régulations des Télécommunications) qui est une agence
performante et autonome, crée en 1997 suite à des réformes
et restructurations dans le secteur des télécommunications.
L'ANRT est dotée de larges prérogatives. Le conseil des ministres
a adopté trois décrets les renforçant davantage.
L'objectif étant de renforcer la mission de l'ANRT, pour
intégrer, outre la veille à la concurrence, la possibilité
de trancher et arbitrer les litiges, afin de pouvoir évoluer dans un
environnement concurrentiel loyal.
Selon les dernières informations publiées sur le
site de l'ANRT, le secteur des télécommunications se dote d'une
nouvelle note d'orientations générale à l'horizon 2013.Il
est également annoncée que L'ANRT a été
désignée en tant que «Meilleur Régulateur Afrique du
Nord» pour l'année 2009 lors de la dernière
conférence d'Africa Telecom People (ATP), qui s'est tenue le vendredi 12
février 2010 à Paris.
II.2. Opérateurs
téléphoniques
En plus des trois principaux opérateurs
téléphoniques que sont Maroc Telecom, Meditelecom, Wana, le Maroc
compte douze(12) opérateurs satellites fournissant chacun des services
divers sur le marché des télécommunications.
II.2.1. Maroc Telecom
Maroc
Télécom (ÇáãÛÑÈ
ÇÊÕÇáÇÊ = Itissalat-Al-Maghreb),
ou IAM, est la 1re société de
télécommunications au
Maroc. Privatisé
par le Royaume du Maroc à partir de 2001, elle devient une filiale du
groupe français Vivendi.
1) Historique
§ En 1999, L'ONPT, Office National des Postes et
Télécommunications, est divisée en 2 entités
séparées : la Poste Maroc et Maroc Télécom,
cette dernière devient une société anonyme
indépendante appartenant à 100% à l'Etat marocain.
§ En décembre 1999, acquisition de 80% du capital
de Casanet, l'un des premiers fournisseurs d'accès à
Internet au
Maroc, qui a
créé en 1995 le site
Menara.
§ Le 20 février 2001, Vivendi a acquis 35% du
capital de IAM, en obtenant l'appel d'offres international relatif à sa
privatisation.
§ Avril 2001 : Suite à l'appel d'offres
international lancé par le gouvernement mauritanien, Maroc
Télécom a acquis 54% du capital du groupe Mauritel,
l'opérateur historique mauritanien, né en 1999.
§ Le 17 octobre 2001, Casanet est devenue une filiale
à 100% de Maroc Télécom.
§ Décembre 2003, multiplication par 3 du chiffre
d'affaires annuel de Casanet. Son activité est centrée sur des
offres entreprises et la gestion de portails, dont le portail
Menara.
§ Novembre 2004 :
Vivendi augmente
sa participation à 51% du capital de IAM.
§ Décembre 2004 : Maroc Télécom
introduit une partie de son capital à la BVC de Casablanca et à
la Bourse de Paris.
§ Décembre 2007 : au terme d'un programme
d'échange d'actions entre royaume du Maroc par l'intermédiaire de
la Caisse de Dépôt et de Gestion (
CDG) du Maroc et
Vivendi. ce dernier
acquière 2% supplémentaires, ce qui porte ainsi sa participation
à 53% du capital contre 30% pour la
CDG. les 17 %
étant détenu par le public coté en bourse de
Bourse de
Paris et de
Bourse de
Casablanca (2e place boursière d'
Afrique).
2) Activités
Les chiffres consolidés à la fin juin 2008
comprenant les marchés du Maroc, France, Belgique, Mauritanie, Burkina
Faso et Gabon.
§
Téléphonie mobile : 16,71 millions de clients.
§
Téléphonie fixe : 1,736 millions de clients.
§
Internet : 560 000 clients.
3) Filiales et participations
§
Mauritel (52 %) -
Mauritanie
§
Onatel (51%) -
Burkina Faso
§
Gabon Télécom (51%) -
Gabon
§ Mobisud (
MVNO)
(66% et 16% détenu par
SFR) -
France,
Belgique
§
SOTELMA -
Mali
§
Médi1Sat (télévision) (39%) -
Maroc
§ Casanet (
FAI)
(100%) -
Maroc
§
Menara Portail FAI (100%) -
Maroc
4) Indicateurs d'activités
En 2008, Maroc Télécom a annoncé des
bénéfices record en progression de 19,6% pour un chiffre
d'affaires de 2,5 milliards d'euros. Bien que son chiffre d'affaires ne
constitue que 10% de celui de sa maison mère Vivendi, les
bénéfices représentent eux 25% du total, la
rentabilité elle se situe à 44% ce qui a fait dire qu'elle
défiait les lois de la pesanteur.
5) Concurrence
Avec plus de 22,615 milliards de Dhs de chiffres d'affaires en
2006, Maroc Télécom est le leader historique sur le marché
des télécommunications au Maroc avec plus de 60% de part de
marché dans la téléphonie mobile, et près de 90% de
part de marché en ce qui concerne la téléphonie fixe et
l'Internet. Il partage le marché marocain, avec 2 autres
opérateurs:
Meditelecom et
Wana
Corporate.
II.2.2. Meditelecom
Meditelecom ou Meditel est le premier opérateur de
téléphonie privée au Maroc. Médi Telecom s'est vu
octroyer en août 1999 la deuxième licence GSM au terme d'un
concours officiel de mise en candidature de sept compagnies de
télécommunications.
1) Historique
§ Meditelecom fut créée en
1999 conjointement
par
Telefónica et
Portugal
Telecom qui en détenaient 32,18% chacun.
§ En
septembre
2009, les groupes marocain
Finance
Com et
CDG rachètent
les parts de
Telefónica et
Portugal
Telecom.
2) Actionnariat
Le capital est composé de :
Fipar
Holding : 49,77 %,
Finance
Com : 37,18 %,
RMA
Watanya : 13,06%
3) Indicateurs d'activité
§ Parc clients Mobile (au
30 juin
2009) : 8,634
millions (+21,9%)
§ Chiffre d'affaires
2008 : 5,2
milliards de MAD
§ Résultat net
2008 : 457 millions
de MAD.
4) Réseaux de distributeurs
Meditelecom possède un modèle de distribution
externalisé. Elle a ainsi confié l'intégralité de
sa distribution grand public à un réseau de distributeurs
dont : AVEPHONE, First Telecom, BestMark, Mobil om, Mobile Phone,
IlaïCom.
II.2.3. Wana Corporate
Wana (anciennement Maroc Connect) est depuis le premier
janvier 2007 un
opérateur
de télécommunications global. Filiale du
Groupe ONA, Wana
est le troisième opérateur de téléphonie du
Maroc. Elle
commercialise ses produits sous la marque
Bayn avec
trois déclinaisons : Bayn Familial, Bayn Personnel et Bayn
Internet.
1) Historique
§ 1999 :
Création de Maroc Connect en tant que deuxième
Fournisseur
d'accès à Internet au Maroc en partenariat avec
Wanadoo.
§ 2000 : Maroc
connect est le premier fournisseur en Afrique du nord à lancer des
solutions d'entreprise basés sur la technologie IP MPLS, il acquiert 80%
du marché.
§ 2004 :
Attijariwafa
Bank et la
Caisse
de dépôt et de gestion (CDG) entrent dans le tour de
table de Maroc Connect suite au désengagement de
France
Télécom.
§ 2005 :
Le
Groupe ONA,
1er Groupe privé Marocain, est devenu l'actionnaire de
référence de Maroc Connect, par ailleurs un partenariat
stratégique a été conclu avec l'
Office
National d'Electricité dont le réseau de fibres
optiques couvre la totalité du Maroc avec un accès direct sur
l'Europe via l'Espagne.
§ 2006 : Maroc
Connect acquiert une licence mobile 3G
CDMA en
juillet
2006.
§ 2007 : Maroc
Connect devient Wana, troisième opérateur à devenir global
après
Maroc
Telecom et
Meditelecom.
§ 2008 : Wana
devient un opérateur avec plus de 1 000 000 de clients en
mobilité restreinte
CDMA.
§ 2009 : Wana
obtient la 3ème licence 2G (GSM) devenant ainsi un opérateur de
télécommunications global. L'opérateur koweïtien
Zain acquiert 31%
du capital de Wana.
§ 2010 : Wana
lance l'offre GSM
INWI et
devient le troisième opérateur mobile au
Maroc.
2) Activités
§ Téléphonie fixe (mobilité
restreinte
CDMA), ce type de fixe
(considéré comme tel par l'ANRT) ne dépasse pas un
périmètre de 35 km dans la zone d'activation, mais l'envoi et la
réception des SMS sont assurés.
§ Téléphonie mobile (
CDMA) avec un prix de 3
dh/min pour tous les opérateurs
§ Internet (Technologie
CDMA), la connexion a
trois types : le « Huawei EC325 » avec un débit
limité à 24 ko/s (128 kpbs) dans les meilleures conditions, le
« LG ldu 800 » avec un débit limité à
120 ko/s (1028 kpbs) dans les meilleures conditions, le « LG ldu
1900 » pas d'informations disponibles.
§ Bladibox (Service de voIP) (disponible pour les
marocains à l'étranger)
§ WanaOne (Double
Play) (pour les entreprises).
II.3. Services offerts par les principaux
opérateurs
II.3.1. Téléphonie
mobile
Au terme de l'année 2009, le parc des abonnés
mobile a enregistré une croissance annuelle de 10,94% en atteignant 25
310 761 abonnés contre 22.815 694 abonnés une année
auparavant. Comme pour l'année 2008, le taux de croissance trimestriel
des abonnés du mobile a enregistré des évolutions moyennes
tout au long de l'année mais avec des ampleurs différentes d'un
trimestre à l'autre. En effet, le troisième trimestre de
l'année écoulée a connu la plus grande hausse avec un taux
de croissance trimestrielle de 6,56% suivi du premier trimestre avec 3,07% de
croissance.
Cette performance du segment de la téléphonie
mobile s'est répercutée positivement sur le taux de
pénétration qui a gagné plus de 7 points en une
année en affichant 81,18% à fin décembre 2009 contre
73,98% en 2008.
Figure 6 : Evolution du parc des abonnés
et du taux de pénétration du Mobile au Maroc
(2004-2009).

![]()
Source :ANRT Maroc
En termes de part de marché, l'opérateur
historique détient la plus grande part du parc mobile avec 60,34% du
marché et 37,27% pour son concurrent Medi Telecom alors que Wana
Corporate détient désormais 2,39% du marché. Ces parts
étaient de 63,36%, 34,73% et 1,91% pour les trois opérateurs
respectivement une année auparavant.
En ce qui concerne la répartition des clients du mobile
par type d'abonnement, on constate qu'il n'y a aucun changement dans la
structure du marché par rapport à l'année dernière
et que le prépayé prédomine toujours avec une part de 96%
(95,96% à fin décembre 2008) contre 4% pour le postpayé.
On note également que les deux types d'abonnement ont terminé
l'année avec une hausse de 11% pour le prépayé et de 9,65%
pour le postpayé par rapport à fin 2008.
II.3.2. Téléphonie
fixe
Le marché de la téléphonie fixe a
terminé l'année 2009 avec une hausse de l'ordre de 17,56%
comparativement à l'année précédente. Ainsi, le
parc global d'abonnés a atteint 3 516 281 au 31 décembre 2009
(contre 2 991 158 abonnés en décembre 2008).
Le taux de pénétration du fixe est de l'ordre de
11,28% à la fin de l'année 2009 contre 9,70% en 2008.
Figure 7 : Evolution du parc des abonnés
et du taux de pénétration du fixe au Maroc
(2004-2009).

![]()
Source : ANRT Maroc
En ce qui concerne les parts des différents segments du
marché, on remarque que les clients résidentiels occupent la
première place avec 84,49% (+2,39% par rapport à fin 2008) suivi
des professionnels avec 11,01% et les publiphones avec 4,51% (12,54% et 5,35%
respectivement en décembre 2008).En termes de part de marché,
l'opérateur Wana Corporate détient 64,60% du marché suivi
d'IAM avec 35,10% et Medi Telecom avec 0,30%.
II.3.3. Publiphones8(*)
Au 31 décembre 2009, le marché des publiphones a
connu une baisse de 1,59% par rapport à fin 2008. Ainsi, le parc global
des publiphones a atteint 172 101 à fin décembre 2009 (contre 174
890 à fin 2008).
Figure 8 : Evolution du parc des publiphones
au Maroc (2005-2009).

![]()
Source : ANRT Maroc
Quant aux parts de marché, IAM détient 92,05%
(+0,52% qu'en 2008) du marché des publiphones à fin
décembre 2009 contre 7,95% pour son concurrent Medi Telecom.
II.3.4. Internet
Le Maroc s'est relié au noeud international internet en
novembre 1995 et est présent sur le web avec le domaine
« .ma ».Ce domaine comprend :
§ Les organismes académiques, d'éducation,
les écoles et universités sous l'extension
«ac.ma » ;
§ Les organisations commerciales : « co.ma »
;
§ Les organisations gouvernementales, les
ministères et les administrations : «gov.ma» ;
§ Les fournisseurs d'accès Internet, de services
et les cybercafés : «net.ma» ;
§ Les organismes à but non lucratif : «
org.ma » ;
§ Les organismes de presse : « press.ma ».
Il ya aujourd'hui, plus de 8000 noms de domaine
« .ma » et plus de 10000 domaines toutes connexions
confondues. Cela favorise le développement du secteur de l'internet qui
ne cesse de révéler des chiffres satisfaisants.
En effet, fin 2009, le parc total Internet9(*) a atteint 1 186 923
abonnés en réalisant une hausse de 56,70% par rapport à
2008 (757 453 abonnés).
Figure 9 : Evolution du parc des
abonnés et du taux de pénétration des l'internet au Maroc
(2004-2009).

![]()
Source : ANRT Maroc
En termes de part de marché, IAM détient 53,96%
du parc Internet suivi de Wana Corporate avec 32,87% et de Medi Telecom avec
12,94%.
Le parc des abonnés Internet bas débit, en
comptabilisant les utilisateurs de l'option d'accès Internet « sans
abonnement »3 a atteint 4 019 abonnés en décembre 2009 soit
un recul de 26,32% par rapport à fin 2008.
Le nombre d'abonnés Internet ADSL a enregistré
un recul de 1,70% au cours de l'année 2009 (1,34% de croissance en 2008
et 21,9% de croissance en
2007), en passant de 482 791 abonnés en décembre
2008 à 474 561 abonnés
en 2009.
Le parc des abonnés à l'Internet 3G a connu une
croissance soutenue durant l'année écoulée en passant de
268 131 à 707 137 abonnés soit une hausse annuelle de plus de
163,73%.
La répartition des abonnés par mode
d'accès donne l'avantage à l'accès Internet 3G qui
représente 59,58% du parc global Internet suivi de l'ADSL avec
39,98%.
II.4. Le secteur offshore
Le domaine du offshore est très prisé partout du
fait de la grande compétitivité en matière de main
d'oeuvre bon marché et de bonne qualité avec des
compétences de très haut niveau (multilingues, capacités
d'adaptation etc.).L'offshore est identifié comme une niche à
très haute valeur ajoutée, que ce soit les activités de
développements informatiques confiées à des
sociétés marocaines ou délocalisées (offshore)
programming, ou bien l'infogérance consistant à sous-traiter des
systèmes d'information métier d'entreprises par un prestataire
spécialisé local.
De nombreux secteurs ont été
précisés comme offrant un marché potentiel important pour
les activités offshore notamment les banques, les assurances et les
contenus multimédias.
A cet effet, de nombreuses entreprises de calibre mondial
spécialisées dans les TIC et un vivier de PME
étrangères très dynamiques dans ce domaine, ont d'ores et
déjà délocalisé leurs activités au Maroc.
Plusieurs centres créés au Maroc permettent en effet le
développement du secteur des TIC au Maroc ; il s'agit entre autres
de Technopolis à Salé, du Technoparc de Casablanca, de
Casa-offshore à Casablanca, Tanger-offshore à Tanger, des centres
d'appels qui se trouvent dans de nombreuses villes du Royaume, etc....
Ces différents centres sont les lieux
privilégiés du développement de diverses entreprises dans
plusieurs domaines en général et en particulier dans celui des
TIC. Ces centres contribuent à la réduction du chômage par
des créations d'emplois et participe à la croissance
économique du pays.
En guise d'exemple, selon un bilan en 2006, cinq(5) ans
après la création(en 2001) de Technoparc de Casablanca, les
résultats étaient satisfaisants. Ainsi, pouvons-nous constater
que ce ne sont pas moins de 60 entreprises qui sont créées chaque
année sur ce site. Depuis 2001, ce sont plus de 300 entreprises qui ont
bénéficié des services du Technopark. Actuellement 160
entreprises sont accompagnées dont 30 ont été
créées par des Marocains qui ont décidé de rentrer
au bercail. Sur un autre registre, le Technopark a permis la création de
1200 emplois qualifiés sur une période de cinq ans. Actuellement,
plus de 900 cadres et ingénieurs travaillent au sein de ces
différentes entreprises. Enfin, la contribution à
l'économie du pays devient de plus en plus importante. En 2005, ces
entreprises ont généré plus de 500 millions de DH de
chiffre d'affaires, ce qui représente près de 10% du secteur des
TI (à l'exclusion des télécommunications).
Encore faut-il le signaler, le nombre des centres d'appel
installés au Maroc a atteint 180 Centres en 2006 en assurant un chiffre
d'affaires du Maroc de 350 Millions d'euros. Ces chiffres expliquent l'impact
très positif ressenti au niveau sur l'emploi (25000 postes en 2006),
malgré que l'essentiel de l'activité des centres d'appel soit
essentiellement orienté vers la France et l'Espagne.
II.4.1. Les
cybercafés
Plusieurs facteurs permettent d'expliquer la croissance du
nombre des utilisateurs d'Internet. Il s'agit entre autres l'augmentation
spectaculaire du nombre des cybercafés qui a dépassé les
7664 cybers en Juin 2007 (83% des accès se font dans ces espaces) avec
des tarifs variant entre 3 et 5 MAD/h.
II.4.2.
Télé-services
Le développement des e-services, notamment ceux
liés au e-gouvernement tels que définis par la stratégie
«Maroc Numeric 2013», aux services de banque en ligne et au
e-Learning grâce aux programmes de généralisation des
technologies de l'information dans l'enseignement (GENIE, ...), peut
représenter de réelles potentialités de croissance du
marché durant la période à venir.
Le Maroc connaît ainsi ces dernières
années le développement de plusieurs services
électroniques mais nous nous limiterons à citer quelques uns.
1) E-Learning
Le e-Learning est un concept de formation en ligne basé
sur du contenu multimédia. Les supports multimédia
utilisés peuvent combiner du texte, des graphismes en 2 ou 3 dimensions,
du son, de l'image, de l'animation et même de la vidéo. Ces
supports permettent de révolutionner l'approche pédagogique,
d'employer des méthodes plus ludiques où l'interactivité
joue un grand rôle, de diversifier les outils employés, de
s'adapter davantage au processus d'apprentissage de l'apprenant, qui devient le
pilote de sa formation. Ce dernier pourra se former à son rythme en
fonction de ses besoins et de ses disponibilités, ce qui est
particulièrement important à une époque où la
formation se décline tout au long d'une vie.
Le concept de E-Learning englobe trois éléments
:
§ Du contenu pédagogique multimedia (textes,
images, animations, son, vidéos) disponible sur Intranet ou Extranet ou
Internet ou CD-ROM,
§ Un système de tutorat synchrone ou
asynchrone,
§ Un outil de gestion et de suivi de la formation (LMS :
Learning Management System).
L'adoption du e-learning par les entreprises est assez
récente et s'est développée rapidement à partir de
1999. Seulement 6.8 % des entreprises utilisaient cette technique de formation
avant 1998 et elles sont 65 % à l'avoir introduite depuis l'an
2000. Aujourd'hui dans les pays développés, le e-learning
représente plus de 60 % du budget formation des entreprises contre moins
de 10 % pour les pays en voie de développement.
Le e-learning au Maroc est un outil permettant de mettre
à niveau la population et réduire le taux
d'analphabétisme. Pour les entreprises qui adoptent le e-learning, cela
leur permettra de réaliser des innovations technologiques, de
développer un plus fort potentiel de compétences et
d'améliorer le rendement de l'entreprise.
2) E-Gov
Le programme e-Gouvernement a pour but d'améliorer le
processus de traitement de l'information effectué par l'Administration
et la mise en ligne de ses services au profit de l'entreprise et du citoyen.
L'objectif recherché est de réduire les coûts
supportés par le contribuable, d'améliorer la qualité du
service rendu et de diminuer les délais de traitement.
Quand bien même le E-gouvernement se développe de
plus en plus au Maroc (inscrit dans le plan Maroc Numeric 2013), des efforts
restent encore à consentir ; en effet, dans son indice "2010 UN
Global E-Government readiness survey", l'ONU évalue le degré
d'application des technologies de l'information et de la communication (TIC)
par les administrations publiques de manière à améliorer
leurs prestations de services. Cet indice a classé le Maroc
126ème sur 192 pays, derrière Tunisie (66ème), Oman
(82ème), l'Égypte (86ème), le Liban (93ème) et la
Libye (114ème).
Quelques indicateurs de performance E-gov sont
présentés dans le tableau suivant :
Tableau 10 : quelques indicateurs de
performance E-GOV.

![]()
3) E-Commerce
Le commerce électronique ou vente en ligne,
désigne l'échange de biens et de services entre deux
entités sur les réseaux informatiques notamment internet.
D'après Maroc telecommerce.com, le montant total des
paiements effectués auprès des e-marchands affiliés
à Maroc Telecommerce et proposant majoritairement (plus de 99%) le
paiement par carte bancaire a dépassé 52,9 millions de DH au 1er
Trimestre 2010. Ce montant constitue une progression de 25% par rapport au
4ème Trimestre 2009 et la moitié du montant réalisé
en 2009 (107 millions de DH). Le nombre de transactions en ligne progresse
également pour dépasser les 59 mille transactions en trois
mois. Ce nombre constitue une progression de 31% par rapport au 4ème
Trimestre 2009 et plus de la moitié du nombre de transactions
réalisé en 2009 (107 mille) .Le panier moyen
s'établit pour sa part au dessus de 1000 Dhs pour les paiements par
carte bancaire, en baisse de 11 % par rapport au dernier trimestre 2009 (plus
de 1100 DH).
III .Utilisation des TIC au Maroc : quels
impacts ?
III.1. Impacts dans les entreprises
L'ère de la mondialisation témoigne une
utilisation phénoménale de matériels, de logiciels et de
services s'appuyant sur l'informatique, l'électronique, les
télécommunications (notamment les réseaux), le
multimédia et l'audiovisuel de toutes sortes. Ces technologies,
lorsqu'elles sont combinées et interconnectées, permettent de
rechercher, de stocker, de traiter et de transmettre des informations, sous
forme de données de divers types (texte, son, images fixes, images
animées, etc.), et permettent l'interactivité entre les
personnes, et entre les personnes et les machines. L'utilisation de plus en
plus étendue des Technologies de l'Information et de la Communication
par les entreprises a un impact significatif sur leurs activités. Ces
entreprises exploitent ces technologies pour tirer profit de l'information dans
le but de créer de la valeur pour leurs clients et permettant d'assurer
des opérations rentables.
L'adoption de ces technologies dans l'entreprise, induira et
ne cessera d'induire des changements fondamentaux dans les fonctions de
l'entreprise. L'entreprise marocaine ne faisant pas exception à ces
changements, nous pouvons donc constater un impact considérable des TIC
sur cette dernière.
De façon générale, la décision
d'intégrer les TIC dans leur processus d'affaires repose sur le
désir des entreprises marocaines de réduire les coûts,
d'augmenter la productivité ainsi que la qualité des tâches
réalisées avec ces outils. Ainsi ces technologies sont devenues
une composante intégrante des entreprises, en témoigne
l'enquête sur les indicateurs des TIC réalisée par l'Agence
nationale de régulation des télécommunications (ANRT).
La part d'investissement dans les TIC a atteint 9% en 2008. Le
secteur technologique est naturellement celui où ce taux est le plus
élevé (30%), suivi du secteur des services/transport (8%). De
même, la part du budget de formation consacrée aux TIC a atteint
près de 4% en 2008. L'enquête, qui a porté sur un
échantillon de 500 entreprises, indique que la quasi-totalité est
connectée à Internet, soit 91%. Le mode de connexion
privilégié reste l'ADSL, avec une forte augmentation par rapport
à l'année dernière. La 3G, elle, a fait sa percée
avec un taux de 13% des entreprises connectées. La part des postes de
travail connectés à Internet a continué à augmenter
en 2008 pour atteindre 75% (+5 points par rapport à 2007).
Côté parc, celui-ci est majoritairement constitué
d'ordinateurs fixes desktops à hauteur de 85%. En moyenne, deux
employés partagent 1 ordinateur. Le secteur technologique reste
naturellement le mieux équipé. Par ailleurs, l'utilisation
d'Internet au sein de l'entreprise reste limitée aux cadres. Dans le
secteur industriel, près des trois quarts des utilisateurs sont des
cadres. En revanche, le secteur technologique connaît une
répartition assez équitable de l'accès à Internet
des salariés, cadres et non cadres. L'enquête indique aussi que
50% des entreprises interrogées déclarent connaître les
services 3G. Ces derniers ont réalisé une percée notoire
relativement à leur entrée très récente sur le
marché. Le commerce électronique accuse un faible
développement auprès des entreprises aussi bien sur le plan de la
vente que de l'achat en ligne étant donné le faible taux
d'utilisation et le désintérêt constatés. Les
intentions de commerce en ligne restent limitées et diminuent
année après année. Depuis 2006, les intentions d'achat en
ligne ont continué de baisser pour atteindre 5% en 2008. Même son
de cloche pour les intentions de vente en ligne: 7% en 2008. Pour 38% des
entreprises ayant accès à Internet, la clientèle n'est pas
prête à acheter en ligne, alors que 37% déclarent que leurs
produits sont peu adaptés au commerce en ligne. Le risque
d'insécurité de paiement est souvent cité comme frein au
commerce en ligne (27%). A signaler que la messagerie et la recherche
d'information restent les principaux usages d'Internet dans les entreprises
(95%). L'obtention d'information auprès d'organismes publics a connu
elle aussi une forte augmentation (78%). Globalement, les entreprises
marocaines ont commencé à se mettre au diapason de l'ère
numérique. En 2008, 16% d'entre elles disposent d'un site web. La
majorité (61%) des sites d'entreprises sont des sites plutôt
à caractère commercial. La plupart des entreprises qui disposent
d'un site web possèdent un nom de domaine propre. Globalement, les
extensions en «.ma» et en «.com» sont les plus
répandues.
A titre indicatif, signalons que l'analyse de données
provenant du ministère de l'industrie du commerce et des nouvelles
technologies a permis de conclure qu'il existe une relation positive entre les
investissements en TIC, c'est-à-dire le ratio de dépenses en
matériels TIC et la productivité des entreprises
marocaines.
III.2. Impact dans l'administration publique
Durant ces dernières décennies, la
révolution numérique a suscité d'importants changements
dans différents secteurs publics : production, services, transport, etc,
et ce partout dans le monde. Elle a entraîné une réduction
des coûts, a rapproché les administrations de leurs citoyens, les
fournisseurs de leurs clients,... et leur a ainsi permis de mieux
répondre à leurs besoins. Ceci est d'autant plus important
lorsqu'on on sait que dans un monde en TIC, l'efficacité, la
rapidité et l'optimisation, sont les maîtres mots de la
compétitivité. Ces technologies de l'information ont un
rôle essentiel dans la transformation et la modernisation de
l'administration. Elles facilitent la mutualisation, la rationalisation et
l'adaptation des ressources aux besoins.
Dans le but d'un meilleur suivi du développement des
technologies de l'information et de la communication dans les secteurs publics
marocain, la question est de savoir à quel niveau d'équipement
et d'accès aux technologies de l'information (TIC) a atteint
l'administration marocaine ? C'est à cette question d'actualité
que répond la première étude exhaustive sur les TIC dans
les secteurs publics réalisée par le ministère de la
modernisation de services publics, cette enquête est basée sur la
réalisation d'une cartographie sur l'utilisation des TIC dans les
Secteurs Publics. Cette cartographie a été établie sur la
base d'un questionnaire déployé auprès de 256
entités (ministères, hauts commissariats et établissements
publics) pendant la période allant d'octobre 2008 à juin 2009.
D'emblée, les résultats de la cartographie ont
mis en évidence un taux de présence élevé de
structure informatique chez l'ensemble des entités gouvernementales,
soit 86%.Cependant, le Maroc enregistre un faible pourcentage de
départements ministériels ayant une structure informatique avec
un niveau hiérarchique élevé.
La maturité du processus d'appropriation des TIC
continue par contre à se renforcer. Pour preuve, au niveau global, 47%
des entités sondées disposent d'un schéma directeur ou
d'un plan informatique. Le même taux est observé au niveau des
administrations disposant d'un plan de sécurité informatique. Cet
intérêt pour cet aspect sensible explique que presque 70% des
organismes publics disposent d'un responsable de la sécurité du
système d'information (RSSI).Cette cartographie fait ressortir un faible
taux des ressources humaines dans les TIC. Et pour cause, les informaticiens ne
représentent que 1% par rapport à l'effectif global du personnel
des différents organismes de l'Etat.
En corrélation avec l'emploi, l'étude a fait le
point sur le taux d'équipement. Le résultat de cet indicateur met
en évidence qu'il existe seulement en moyenne un poste (desktop et
portable) pour quatre fonctionnaires. Pire encore, seule la moitié des
ordinateurs sont connectés à Internet, avec une dominance de
l'accès à hauteur de 256 kbps (une entité sur quatre).
Cette faiblesse d'accès explique en partie que seuls 12% du personnel du
secteur public ont une adresse e-mail professionnelle.
Paradoxalement, la disponibilité d'un nom de domaine se
généralise puisque plus de 79% des entités ont un nom de
domaine professionnel. Mais, l'étude n'a recensé que 287 sites
web pour l'ensemble des organismes des secteurs publics.» Outre le nombre
limité de sites gouvernementaux, même ceux qui sont en ligne, ne
fournissent pas des informations actualisées et de proximité.
S'agissant des réseaux locaux dans l'administration,
leur généralisation s'intensifie. Le rapport indique que plus de
90 des entités sondées disposent de tels réseaux y compris
dans les départements ministériels. Pour ce qui est des
systèmes de gestion de bases de données (SGBD) utilisés
par les entités des secteurs publics, ils sont, dans environ 92% des
cas, parmi quatre logiciels qui sont sur le marché. (SQL Server, MySQL,
Oracle, et MS-Access).
Autre fait marquant de cette cartographie, sa radioscopie de
l'usage de l'open source. Au niveau global, plus d'une entité sur trois
déclarent disposer de logiciel libre pour leur bureautique. Au niveau
global, et parmi les entités qui disposent de SGBD, 39,25% utilisent un
logiciel libre.
Enfin, pour ce qui est de l'e-gov, l'étude
révèle que le Maroc compte 286 télé-services via
différents canaux de diffusion (Web, centre d'appels, borne interactive
...).
III.3. Impact dans l'enseignement et
l'éducation
Aujourd'hui, l'intérêt des écoliers,
collégiens et lycéens, universitaires ...pour les études
ainsi que leur degré d'implication sont intimement liés à
l'usage des TIC et au taux d'équipement des établissements. Sauf
que côté infrastructures, le Maroc accuse encore du retard.
Si au Royaume-Uni, l'on compte 17 ordinateurs pour 100
élèves et 8 postes pour 100 en France, au Maroc, l'on ne dispose
pas encore de chiffres. Tout compte fait, l'on est à peine à une
dizaine d'ordinateurs par lycée. Sachant qu'un lycée compte en
moyenne plus d'un millier d'élèves. Ce qui en dit long sur le
faible taux de connexion des établissements scolaires tous niveaux
confondus. En plus du déficit en termes d'équipements et
matériel numérique, s'ajoutent les retards en termes de formation
et initiation du corps enseignant à l'utilisation des technologies de
l'information en tant que support pédagogique de formation.
L'introduction des (TIC) dans l'enseignement au Maroc, puis
leur intégration progressive pour accompagner les programmes scolaires
nationaux, représentent deux étapes importantes dans la mise en
oeuvre de la réforme du secteur de l'éducation. Cette
réforme a été consacrée par la Charte nationale de
l'éducation et de la formation de 1999 qui a tracé les grandes
lignes des modifications et des adaptations que doit connaître le
système éducatif national durant la période 2000 -
2009.
Le Gouvernement a adopté en mars 2005 une
stratégie ayant pour objectif la généralisation des TIC
dans l'enseignement scolaire public. Il a ainsi mis en place un programme qui
vise à équiper, à l'horizon 2008, tous les
établissements scolaires (écoles primaires, collèges et
lycées) en salles multimédia (dits «Environnements
Numériques de Travail») connectées à Internet. Ce
programme concernera également l'enseignement supérieur
(équipement des facultés et universités). La mise en place
de ce programme au niveau de l'enseignement primaire et secondaire devrait
permettre de garantir l'accessibilité aux moyens et services TIC
à plus de 22% de la population marocaine, avec des contenus
appropriés et dans divers lieux.
III.4. Impact sur les ménages
A l'instar de tous les pays dans lesquels les TIC sont
développées, au Maroc leurs impacts sont directs et palpables sur
les individus et les ménages. En effet, grâce aux divers outils
disponibles, les distances sont réduites pour des proches
éloignés. Vous pouvez entrer en communication avec votre famille
ou vos amis à partir de n'importe quel pays, que ce soit par
téléphone ou par Internet. Ce dernier offre en plus de
nombreuses options comme le mail, tchat, ou la
téléconférence. Certains ménages utilisent aussi
Internet pour chercher des informations sur un sujet précis, profiter
des meilleures offres commerciales, rester au courant de l'actualité
dans le monde, nouer de relations et pourquoi pas trouver l'âme
soeur.
Ainsi, vu l'importance de l'usage des TIC par les
ménages marocains, une étude réalisée en 2008 par
l'observatoire des TIC au Maroc de l'ANRT, basée sur les
résultats de l'enquête de collecte des indicateurs TIC pour
l'année 2007 révèle un degré assez important
d'utilisation des TIC au niveau des particuliers/ménages au Maroc. La
population cible étant constituée des plus de 12 ans
(jusqu'à 65 ans) vivant en zones électrifiées10(*) soit 21.1 millions de
personnes (ou encore 69% de la population nationale).
D'après les résultats, pour les
différents outils des TIC, nous avons :
III.4.1.Téléphonie
fixe
On estime en 2007 que 30 % des ménages marocains en
sont équipés contre seulement 18,1 % en 2006 ; cette hausse
par rapport à 2006 s'expliquerait par le succès de Wana.
III.4.2. Téléphonie
mobile
Après le boom de l'équipement
des ménages entre 2004 et 2005 (le taux d'équipement étant
de 41,5 % et 58,8 % respectivement pour les deux
années), la croissance se poursuit en 2006 et 2007
à un taux moins élevé mais ce dernier reste cependant fort
(59,1 % en 2006 et près de 64 % en 2007).Le multi-équipement
reste élevé: 71% des personnes interrogées ont plusieurs
téléphones mobiles (au sein de leur ménage).
Pour ce qui est de la communication à domicile, le
besoin à ce niveau des ménages marocains est toujours
majoritairement satisfait par l'usage d'un téléphone mobile: plus
de 55% des individus déclarent que le mobile (au moins un) est le seul
équipement de téléphonie du ménage. Près de
37% des individus interrogés déclarent que leur ménage est
doté à la fois d'un fixe (au moins) et d'un mobile (au moins).
En termes d'usages, plus de 50% des utilisateurs de mobiles
utilisent les SMS ; en moyenne 10.36 SMS sont envoyés chaque mois
par contre une utilisation toujours modeste des MMS est remarquable (moins de
10%). Quant à la durée totale des appels effectués au
cours d'un mois habituel, elle est de 45 minutes en moyenne.
Pour les services 3G (Internet mobile, voix, visiophonie,
télévision mobile, transferts de données...) 21% des
individus déclarent connaître les nouveaux services 3G, 14% des
individus interrogés disent vouloir utiliser ces nouveaux services dans
les 12 prochains mois sur leur mobile (8% sur leur ordinateur).
III.4.3.Micro
ordinateur
Le parc estimé d'ordinateurs
individuels est de 1 100 000 unités en 2007 (920 000 unités en
2006 et 745 000 unités en 2005).Les principaux usages de l'ordinateur
personnel reste la bureautique (69% des individus) et l'Internet (55% des
individus).Parmi les individus équipés au sein de leur
ménage 16% disent posséder un ordinateur portable.
L'analphabétisme (près de 24% des individus), le prix trop
élevé (près de 54%) sont cités comme les principaux
freins à l'acquisition d'un ordinateur. A cela s'ajoute également
l'absence de besoin (32 %).
III.4.4. Internet
A domicile, on estime qu'environ 420 000 ménages sont
connectés et que plus de 88% des accès à domicile sont de
type haut débit (ADSL, 3G).Pour ce qui est de l'usage, le principal
usage des individus qui accèdent à l'Internet reste
« rechercher des informations » à près de
92%, 70% des individus qui disposent d'une connexion Internet à domicile
utilisent la téléphonie sur Internet (Skype, MSN, ...). On note
un usage « régulier » pour ceux qui disposent d'une
connexion à domicile: plus de 80% se connectent au moins 1 à 2
fois par semaine et 58% le font tous les jours.
36% des individus déclarent disposer d'un accès
hors domicile, et 28.4% des individus ne disposent que d'un accès hors
domicile. Les cybercafés représentent 86,7% des lieux
d'accès à Internet hors domicile. Le prix trop
élevé est la principale raison pour plus de 50% des
personnes qui ne disposent pas d'un accès au domicile suivie de
l'absence d'utilité et d'usage.
On remarque cependant un très peu d'achats en ligne :
94% des répondants, pourtant 10% expriment le désir d'effectuer
un achat en ligne dans les 12 prochains mois.
Conclusion
Au regard des multiples avantages, utilisations et impacts
que représente le secteur des TIC dans la quasi-totalité des
domaines, tant au niveau mondial qu'au Maroc, nécessité s'est
fait sentir de construire un modèle mettant en évidence la
contribution de ce secteur dans l'économie marocaine, c'est ainsi que la
partie suivante consacrée à la modélisation, nous aurons
entre autres celle de l'impact du secteur TIC dans l'économie
marocaine.
Partie II : Modélisation
Introduction
Cette partie est relative à la
modélisation ; l'objectif est présenter de façon
concise mais mathématiquement complète des modèles nous
permettant de confirmer ou d'infirmer les hypothèses émises quant
à la contribution des TIC dans la croissance économique, leur
évolution et les déterminants de leur évolution. Pour ce
faire nous disposons d'un échantillon de données annuelles de la
période 1980 à 2008. L'objectif du modèle statistique est
d'approcher au mieux les caractéristiques du modèle réel.
L'approche inférentielle et confirmatoire permet de valider ou infirmer
les hypothèses formulées a priori ou après la phase
exploratoire, et d'extrapoler certaines propriétés de
l'échantillon à une population plus large. Les hypothèses
sont validées par l'utilisation de tests statistiques ou de
modèles probabilistes. Ce type d'analyse fait appel aux méthodes
explicatives et prévisionnelles.
Chap. I : Etude empirique de l'impact du secteur
TIC sur la croissance économique : Modèle de régression
linéaire multiple.
I. Présentation théorique du
modèle
La régression multiple est définie comme un
outil permettant d'étudier et de mesurer la relation existant entre une
variable (Y), dite variable expliquée, et d'autres variables, dites
variables explicatives. Effectuer une régression multiple consiste
à se baser sur les données d'un échantillon afin de
déterminer une estimation de la relation mathématique entre la
variable expliquée et les variables explicatives.
Etant donné un échantillon, t= 1,..., n on
cherche à expliquer, avec le plus de précision possible, les
valeurs prises par Y, dite variable endogène, à partir d'une
série de variables explicatives . Le modèle théorique,
formulé en termes de variables aléatoires, prend la forme
suivante :
t=1, ..., n
Où est l'erreur du modèle qui exprime, ou
résume, l'information manquante dans l'explication linéaire des
valeurs de à partir des (problème de spécifications,
variables non prises en compte, etc.). sont les paramètres à
estimer.
De façon matricielle, ce modèle peut
s'écrire de la façon suivante :
Soit de la manière compacte :
Avec :
· Y est de dimension (n, 1)
· X est de dimension (n, k +
1)
· â est de dimension (k+1, 1)
· å est de dimension (n, 1)
· la première colonne sert à indiquer que nous
procédons à une régression avec constante.
Les résultats d'une régression multiple sont
donnés d'une part à travers l'équation de
régression qui détermine la relation entre la variable
expliquée et les variables explicatives, et d'autre part à
travers divers coefficients et graphiques qu'il s'agira d'analyser afin :
· d'établir le degré de
fiabilité de l'estimation ;
· d'examiner la significativité des
résultats ;
· d'examiner si la relation entre la variable
expliquée et chaque variable explicative est réelle ou seulement
apparente.
La régression multiple peut faire l'objet de
différents usages selon les attentes. Elle peut être
utilisée afin de décrire des relations entre les variables
explicatives et d'analyser leur action sur la variable expliquée, afin
de faire des estimations ou des prédictions, ou bien même afin de
pouvoir utiliser l'équation de régression comme un outil de
contrôle (si vous souhaitez par exemple savoir de quelle manière
modifier la valeur d'une variable explicative afin d'obtenir une valeur
fixée de Y).
I.1. Diagramme de dispersion
Le nuage de points ou diagramme de dispersion est la
représentation graphique dans le plan cartésien de l'ensemble des
paires de données. Ces données proviennent d'une série
statistique de variables obtenues à partir d'une étude
menée sur un échantillon ou sur une population.
Une fois la représentation graphique effectuée,
il est facile de soupçonner l'existence d'une certaine relation entre
les variables deux à deux (caractères étudiés). Il
faut maintenant chercher à exprimer cette relation à l'aide d'une
équation mathématique Ce constat pourrait être est
confirmé par le tableau des corrélations.
I.2. Estimation des paramètres
Il existe plusieurs méthodes permettant d'estimer le
modèle théorique par le modèle empirique ; il s'agit
entre autres de la méthode des moindres carrés et de la
méthode de la vraisemblance. La méthode habituellement
utilisée est celle des moindre carrés que nous allons
également adopter.
Cette méthode essaie de construire une droite de
régression empirique qui minimise la somme des carrés des
distances verticales entre cette droite et chacun des points
observés.
On appelle résidu ou erreur empirique ou écart
de prévision, la valeur , soit la
différence (l'écart vertical) entre la valeur observée yi
de Y et la valeur estimée obtenue à partir de la droite de
régression, lorsque x= xi. À travers cette méthode, on
recherche minimisant
I.3. Validation du modèle
I.3.1. Test statistique sur les coefficients du
modèle
La liaison globale entre Y et est-elle
significative ?
Modèle :
Test : H0 : = ... = = 0 (Y = + ne dépend pas des
X)
H1 : Au moins un j 0 (Y dépend d'au moins un X)
Statistique utilisée :
Décision de rejeter H0 au risque de se tromper :
Rejet de H0 si F ; étant le Fractile d'une
loi de Fisher-Snedecor.
L'apport marginal de est-il significatif
?
Modèle :
Test : H0 : j = 0 (On peut supprimer)
H1 : j 0 (Il faut conserver)
Statistique utilisée :
Décision de rejeter H0 au risque de se tromper :
Rejet de H0 si ; le Fractile d'une loi de Student.
I.3.2. Etude de la
colinéarité
Le problème de multicolinéarité produit
une instabilité des coefficients estimés. Elle peut être
à la source d'une non significativité de certaines variables qui
sont en réalité significatives. En cas de
multicolinéarité parfaite, l'estimation des coefficients est
même parfois impossible. Il convient dès lors de s'assurer que
cette contrainte ne se pose pas dans le cas d'espèce. Pour y arriver,
nous mettons en oeuvre un test de détection de la présence de
multicolinéarité. Le test retenu est celui de Farrar D.E. et
Glauber R.R. (1967). Le principe de ce test est le suivant :
La première étape de ce test consiste à
calculer la matrice des coefficients de corrélation entre les variables
explicatives.
ï On calcule le déterminant D de la matrice des
coefficients de corrélation entre les variables explicatives du
modèle.
ï
Test : : D = 1 (les séries sont orthogonales) Vs
: D < 1 (les séries sont
dépendantes)
ï Statistique : avec
ï Si lu dans la table à ddl et au seuil á
choisi : rejet de : il y a présomption de colinéarité.
ï : on accepte l'hypothèse
d'orthogonalité.
On peut également mesurer la
multicolinéarité avec d'autres critères comme la
tolérance et le VIF.
Mesure de la multi-colinéarité :
Tolérance et VIF
ï
Tolérance = 1 - (; Autres X) ; Il est
préférable d'observer une tolérance supérieure
à 0.33.
ï VIF = Variance Inflation Factor = 1 /
Tolérance ; Il est préférable d'observer un VIF
inférieur à 3.
ï
est la somme des carrés expliquée par les
variables .
F partiel :
ï
On obtient un petit si : est petite ou bien R2
( ; Autres variables X) est grande.
I.3.3. Coefficient de détermination
R2
Il existe trois mesures possibles pour quantifier
l'intensité de la relation entre X et Y: le coefficient de
détermination de Y en fonction de X, le coefficient de
corrélation entre X et Y, la covariance entre X et Y.
Le coefficient de détermination théorique de Y
en fonction de X, noté mesure la proportion de la variation de Y qui
est expliquée par la régression ou qui est expliquée par
la variable X au niveau de toute la population
Le coefficient de détermination indique si le
modèle linéaire défini colle aux données. En
pratique est inconnu, car on ne possède pas d'information sur toute la
population mais seulement sur un échantillon de taille n, alors on
estimera à partir de l'échantillon.
A travers la formule de décomposition
suivante :
Cette estimation nous donne :
Cette qualité de l'ajustement et l'appréciation que
l'on a du doivent être tempérées par le degré de
liberté de l'estimation. En effet, lorsque le degré de
liberté est faible, il convient de corriger le a fin de tenir compte
du relativement faible nombre d'observations comparé au nombre
d'observations de facteurs explicatifs par le calcul d'un corrigé
noté :
I.3.4. Vérification des hypothèses
du modèle
Avant une régression, plusieurs hypothèses sont
en général émises et il convient de vérifier si ces
hypothèses sont respectées à la fin de l'étude. Ces
hypothèses principalement liées au terme d'erreur sont :
ï
L'erreur est une variable aléatoire d'espérance
0 :
ï
La variance de , dénotée ou , est la
même pour toutes les valeurs de X : ;
homoscedasticité
des erreurs (variance constante) ;
ï
Les valeurs desont indépendantes : ; pas
d'autocorrélation des erreurs.
ï
L'erreur est distribuée selon une loi normale :
.
I.3.5. Prévision de la variable
dépendante connaissant les variables explicatives : Intervalle de
prévision de
Modèle :
= future valeur de
= prévision de
Intervalle de prévision de yi au
niveau 0.95 :
Formule simplifiée :;
nous aurons ainsi une observation i qui sera mal reconstituée
par le modèle si n'appartient pas à son propre intervalle de
prévision.
II. Mise en pratique du modèle
Etude empirique de l'impact du secteur TIC sur la
croissance économique
Les études empiriques ayant pour objet d'évaluer
l'impact des TIC sur la croissance économique se sont pour la plupart
heurtées à des problèmes de définition et de
mesure. Deux raisons principales expliquent cette difficulté :
d'une part, le secteur des TIC présente des frontières floues,
spécialement en ce qui concerne le domaine des
télécommunications où l'éventail des produits et
des services est important ; d'autre part, les résultats obtenus par les
économètres varient en fonction des statistiques disponibles et
des techniques économétriques utilisées. Dans les travaux
empiriques, la définition du secteur a été souvent
limitée aux sous-secteurs de l'informatique et/ou des
télécommunications. Cette restriction est essentiellement due au
manque de statistiques fiables sur une longue période. Nous nous
bornerons dans notre étude au seul secteur des
télécommunications compte tenu du manque des statistiques fiables
sur le secteur de l'électronique et de l'informatique. En supposant que
la valeur ajouté du secteur TIC, peut être
considérée comme équivalente à la valeur
ajouté du secteur des télécommunications, nous pouvons
déjà analyser l'évolution du secteur.
Tableau 11: Part de la valeur ajouté de
l'agriculture, de l'industrie, des secteurs TIC et hors TIC dans le PIB
Marocain (%)
Année
|
VA_Agri/PIB
|
VA_Ind/PIB
|
VA_HTIC/PIB
|
VA_TIC/PIB
|
1980
|
18,43
|
16.83
|
43,04
|
1,3
|
1990
|
17,73
|
18,44
|
41,47
|
2,02
|
2000
|
13,83
|
17,57
|
44,12
|
2,28
|
2008
|
15,48
|
16,45
|
40,93
|
3,57
|
On peut constater à l'aide du tableau ci-dessus que le
poids de l'économie de l'information est faible, mais croît au
cours des 30 dernières années au Maroc. La part de ce secteur a
presque triplé pendant cette période, elle est en effet
passée de 1,3 % à 3,57 % du PIB en 2008, par contre dans d'autres
secteurs on constate une variation plus ou moins modérée de leur
contribution en pourcentage du PIB.
Tableau 12 : Part et croissance des
investissements et de la valeur ajoutée du secteur TIC.
Année
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
FBCF_TIC/FBCF_Total
|
2.83
|
2.76
|
2.80
|
2.79
|
2.78
|
2.77
|
VA_TIC/PIB
|
3.29
|
3.47
|
3.76
|
3.83
|
3.58
|
3.57
|
CVPIB
|
-
|
6.54
|
7.51
|
4.71
|
0.43
|
3.44
|
On constate que pendant la période allant de 2003
à 2008, la part du secteur TIC dans le PIB est en moyenne de 2,98%
annuellement , cette valeur a plus que doubler par rapport a la contribution de
la valeur ajouté du secteur dans le PIB dans les année 1980,
malgré une augmentation conséquente du PIB de 7,74 % en moyenne
par an. Ceci a été rendu possible en raison d'une croissance
rapide de 9,93 % de la valeur ajoutée du secteur des TIC. Durant la
même période, l'évolution de la contribution du secteur des
TIC à la variation du PIB (notée CVPIB),
estimée par le rapport ?VATIC/?PIB, a
été très fluctuante pendant la même
période ; ce qui ne permet pas en effet d'avoir une idée
précise sur la contribution réelle du secteur, d'où
l'intérêt d'une illustration économétrique.
II.1. Les variables d'analyse
D'un point de vue méthodologique, nous avons choisi
d'évaluer la contribution du secteur des TIC à la croissance
économique au Maroc à partir du modèle de Solow qui
s'appuie sur la fonction de production (ou technologie) de type Cobb Douglass
homogène à progrès technique neutre11(*) : Y=F(A,K,
L)=AKaLß.Dans cette expression A représente la productivité
globale des facteurs dont la variation relative (le progrès technique)
représente la partie de la croissance de la production non
expliquée par les montants de capital et de travail. Les coefficients
á et â représentent respectivement les
élasticités de production du travail, et du capital. Pour une
entreprise qui cherche à réduire au minimum les coûts et
dans des conditions de concurrence sur les marchés des facteurs, ces
coefficients correspondent aux parts respectives des différents
facteurs de production dans les coûts. Toutefois, afin d'évaluer
la contribution du secteur des TIC, nous avons décomposé le stock
de capital en deux parties selon qu'il s'agisse du secteur des TIC (KTIC) ou
non (KHTIC). Cette distinction est adoptée dans la littérature
économique consacrée (Jorgenson et Stiroh, 2000 ; Jorgenson, 2001
; Gilles et L'Horty, 2003).
La variable KTIC peut faire apparaître une
élasticité spécifique et se caractérise en
général par des taux de dépréciation du capital
différents et par des salaires qui sont, dans le domaine des TIC, plus
élevés que dans les autres secteurs. L'absence de données
statistiques sur les investissements dans le secteur TIC pour toute la
période de notre étude (1980 à 2008) nous amène
à limiter notre étude à l'examen du secteur des
télécommunications comme indicateur de l'évolution du
stock de capital dans le secteur des TIC. Ainsi, nous avons supposé que
le stock de capital en télécommunications pour l'année
1980 est égal à la formation brute de capital fixe
(FBCF)12(*) dans ce
secteur fourni par les comptes nationaux. Par conséquent, la
détermination du stock de capital pour la période 1980-2008 a
été évaluée en faisant l'hypothèse
que :
Kt+1= (1-ä) Kt + FBCFt+1 où ä
représente le taux de dépréciation du stock de capital.
Dans le secteur des télécommunications, il est
généralement admis que ce taux est proche de 1/8, tandis que pour
le reste des secteurs nous avons retenu le taux habituel de 8 %.
Pour le reste des secteurs la même démarche a
été adoptée, leur FBCF ayant été obtenue en
déduisant la FBCF du secteur TIC de la FBCF totale nationale.
La variable Y représente le PIB total calculé
aux prix de 1980. Il est donné par les Comptes de la Nation
publiés par la DCN (Direction de la Comptabilité Nationale de
Rabat).
Pour l'emploi L, cette variable décrit la
quantité d'effort fournie par les employés dans le processus de
production et pour laquelle, ils sont embauchés et
rémunérés. Face à l'impossibilité de
quantifier cet effort, plusieurs estimations sont procédées, soit
par:
- Le nombre d'employés contribuant directement ou
indirectement dans le processus de production, en se justifiant, du fait que
cet effort est fourni par eux donc il en sera fortement corrélé.
Or le problème qui se pose est la négligence du niveau de
qualification des travailleurs, de l'intensité de cet effort, et de la
pénibilité du travail.
- Le nombre d'heures de travail : en plus des problèmes
posés au dessus, ces heures ne peuvent être en
général que celles de présence, ou celles payées et
non celles effectivement oeuvrées. Mais malgré qu'elle constitue
une base imparfaite (comme tous les auteurs le reconnaissent) la
deuxième est la plus utilisée, avec quelque fois des
améliorations, en essayant de résoudre les problèmes
posés surtout celui de la qualification, en procédant par la
pondération des heures travaillées par leurs coûts (toute
charge comprise).
Pour notre cas, pour des raisons d'absence de données
plus précises nous nous limitons, à la première
méthode c'est-à-dire à la population active occupée
en nous référant aux enquêtes nationales emplois et en
complétant certaines années par rétropolation.
II.2. Formulation du modèle
Une fois les variables identifiées, le modèle de la
fonction de production pourrait se présenter sous la forme
suivante :
En introduisant la fonction logarithme pour linéariser
le modèle, on obtient l'expression suivante :
Avec la variable KTIC qui représente le stock de
capital du secteur TIC, la variable KHTIC, représente le stock de
capital du secteur hors TIC, la variable Y représente le PIB total
calculé au Prix de 1980 et la variable L qui représente le stock
de travail engagé à l'échelle nationale ou encore la
population active occupée opérant sur le territoire Marocain.
II.3. Présentation du diagramme de dispersion
Figure 10 : Présentation du diagramme de
dispersion entre variables.

![]()
Le graphique présentant
les diagrammes de dispersion des variables deux à deux, laisse entrevoir
l'existence d'une relation linéaire entre le Ln_PIB et les autres
variables : Ln_KTIC, LnKHTIC et Ln_L.
Ces
résultats suggèrent un modèle de régression
linéaire multiple expliquant le PIB en fonctions des trois variables
explicatives.
II.4. Estimation des paramètres du
modèle
L'application de la méthode des moindres carrés
ordinaires nous a permis d'obtenir les résultats suivants :
Tableau 12 : Tableau des coefficients du
modèle avant introduction de la variable Dummy.
Tableau des coefficients du modèle
|
|
|
|
|
Modèle
|
|
Coefficients non standardisés
|
Coefficients standardisés
|
t
|
Sig.
|
|
|
B
|
Erreur standard
|
Bêta
|
|
|
|
(Constante)
|
6,870
|
,255
|
|
26,968
|
,000
|
|
Ln_KTIC
|
,037
|
,042
|
,106
|
,891
|
,382
|
|
Ln_KHTIC
|
,415
|
,054
|
,898
|
7,719
|
,000
|
|
Ln_L
|
-,004
|
,010
|
-,014
|
-,415
|
,682
|
L'examen des résultats fournis par ce premier
modèle nous donne les élasticités de la variable KTIC et L
théoriquement non significatives et une valeur du test de
Durbin-Watson qui ne permet pas de certifier l'inexistence
d'auto-corrélation des erreurs. Pour cette raison nous avons
jugé utile d'introduire une variable Dummy (binaire), afin de capter la
volonté des pouvoirs publics en faveur du développement du
secteur TIC au Maroc. Cette variable prend la valeur 0 entre 1980 et 1997 et 1
pour les autres années restantes.
Ainsi en tenant compte de nos remarques, nous pouvons
réécrire l'équation générique du
modèle à estimer de la manière suivante :
En estimant à nouveau notre modèle par la
méthode des moindres carrés ordinaires (MCO), nous obtenons les
résultats suivants :
Tableau 13 : Tableau des coefficients du
modèle avec variable Dummy.
Tableau des coefficients du Modèle rectifié
|
|
|
|
Modèle
|
|
Coefficients non standardisés
|
Coefficients standardisés
|
t
|
Sig.
|
|
|
A
|
Erreur standard
|
Bêta
|
|
|
|
(Constante)
|
7,460
|
,288
|
|
25,892
|
,000
|
|
Ln_KTIC
|
,076
|
,038
|
,217
|
2,014
|
,056
|
|
Ln_KHTIC
|
,322
|
,055
|
,696
|
5,882
|
,000
|
|
Ln_L
|
,000
|
,008
|
,002
|
,059
|
,953
|
|
D_1998
|
,061
|
,020
|
,110
|
3,112
|
,005
|
a. Variable dépendante : Ln_PIB
|
|
|
|
|
D'où l'équation du modèle devient :
La valeur signifie qu'en moyenne, une augmentation de 1 % du
capital TIC devrait se traduire par une augmentation de 7,56 % du PIB selon une
certaine limite.
En comparant les coefficients du modèle, nous
remarquons qu'ils sont plus élevés pour la variable KHTIC que
pour la variable TIC. On peut interpréter ce résultat de la
manière suivante : à un taux de croissance du facteur capital
égal dans les deux secteurs, ce sont les investissements dans les
secteurs hors TIC qui contribuent le plus à la croissance
économique malgré le fait comme nous l'avions montré
précédemment, que le secteur TIC soit devenu dynamique ces
dernières années.
Aussi constatons-nous que le coefficient du facteur travail L
n'est pas significatif. Nous décidons quand même de maintenir ce
modèle malgré cela car le modèle aurait pu donner des
résultats très satisfaisants s'il était appliqué
à un pays développé. En effet, des facteurs limitatifs
peuvent être à la base de résultats non escomptés
dans un pays en développement. Parmi ces facteurs, nous pouvons retenir
l'analphabétisme ; ainsi une augmentation du capital dans le
secteur TIC pourrait ne pas avoir un effet significatif du fait qu'une part
importante de la population ne saurait faire bon usage de ces technologies.
II.5. Validation du modèle
II.5.1.Test statistique sur le modèle
global
En examinant le tableau de l'analyse de la variance ci
dessous,
Tableau 14 : Tableau ANOVA du
modèle.
Tableau ANOVA
|
|
|
|
|
|
Modèle
|
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Moyenne des carrés
|
F
|
Sig.
|
|
Régression
|
1,737
|
4
|
,434
|
562,269
|
,000a
|
|
Résidu
|
,017
|
22
|
,001
|
|
|
|
Total
|
1,754
|
26
|
|
|
|
b. Variable dépendante : Ln_PIB
|
|
|
|
|
Nous constatons que le test d'hypothèse,
Vs nous pousse à rejeter l'hypothèse
au seuil car la statistique de Fisher-Snedecor observée est
supérieure au fractile de la loi de Fisher-Snedecor lu sur la table
au seuil d'où le modèle est globalement significatif, ceci par
le fait que les variables Stock de capital TIC, Stock de capital hors TIC et
le stock de travail engagé à l'échelle nationale (L) y
compris la variable Dummy D_1998 sont globalement significatives.
II.5.2.Test statistique sur les coefficients du
modèle
A partir des relations
définies auparavant, le test statistique sur les coefficients du
modèle, convient à calculer les ratios de student et de les
comparer à la valeur lue dans la table au seuil 5% du fractile de
student qui est égale a dans notre cas.
Tableau 15 : Tableau des coefficients du
modèle avec intervalles de confiance des paramètres
estimés
Tableau des coefficients du modèle avec intervalles de
confiance des paramètres estimés
|
Modèle
|
Coefficients non standardisés
|
Coefficients standardisés
|
t
|
Sig.
|
95,0% % intervalles de confiance pour B
|
A
|
Erreur standard
|
Bêta
|
Borne inférieure
|
Limite supérieure
|
|
(Constante)
|
7,460
|
,288
|
|
25,892
|
,000
|
6,862
|
8,058
|
Ln_KTIC
|
,076
|
,038
|
,217
|
2,014
|
,056
|
-,002
|
,153
|
Ln_KHTIC
|
,322
|
,055
|
,696
|
5,882
|
,000
|
,208
|
,435
|
Ln_L
|
,000
|
,008
|
,002
|
,059
|
,953
|
-,017
|
,018
|
D_1998
|
,061
|
,020
|
,110
|
3,112
|
,005
|
,020
|
,102
|
D'après le tableau ci-dessus, nous obtenons :
. Pour l'hypothèse Vs , on a
on accepte l'hypothèse. D'où la variable Ln_KTIC ne contribue
pas à l'explication de la variable Ln_Y.
. Pour l'hypothèse Vs , on a
on rejette l'hypothèse. D'où la variable Ln_KHTIC contribue
à l'explication de la variable Ln_Y.
. Pour l'hypothèse Vs , on a
on accepte l'hypothèse. D'où la variable Ln_L ne contribue pas
à l'explication de la variable Ln_Y
. Pour l'hypothèse Vs , on a on accepte
l'hypothèse. D'où la variable D_1998 contribue a l'explication
de la variable Ln_Y.
II.5.3. Test de détection d'une
multi-colinéarité (test de Farrar et Glauber ) .
Ce test revient à tester l'hypothèse (les
séries sont orthogonales) Vs (les séries sont
dépendantes).Avec D, le déterminant de la matrice des
coefficients de corrélation des variables (Ln_KTIC, Ln_KHTIC, Ln_L et
D_1998).
Le calcul du déterminant D, nous donne : =
La valeur empirique de calculée à partir de
l'échantillon est :
Nous allons comparer cette valeur au fractile de chi-deux
à degré de liberté pour un seuil on ; on rejette
l'hypothèse nulle.
Ceci dit qu'il y a présomption de
multi-colinéarité entre les variables explicatives.
L'aboutissement à ce résultat est toujours dû aux limites
du modèle pour un pays en développement, comme nous l'avons
déjà mentionné plus haut.
II.5.4.Coefficient de
détermination
Tableau 16 : Tableau récapitulatif du
modèle1.
Modèle
|
R
|
R-deux
|
R-deux ajusté
|
Erreur standard de l'estimation
|
1
|
,995a
|
,990
|
,989
|
,02779
|
En examinant ce tableau, nous enregistrons un coefficient de
détermination ; ceci peut s'expliquer par le fait que de
variation totale du PIB est dû aux variables explicatives (KTIC,
KHTIC, L et D_1998) et nous pouvons souligner que la qualité du
modèle obtenu est relativement bonne.
II.5.5.Test sur les résidus du
modèle
1) Test d'autocorrélation des
résidus : statistique de Durbin-Watson
Tableau 17 : Test d'autocorrélation des
résidus : statistique de Durbin-Watson.
Variable
|
Coefficient
|
Prob(F-statistic)
|
Durbin-Watson stat
|
2.523108
|
0.000000
|
La valeur de la statistique montre qu'il y a absence
d'autocorrélation des résidus.
2) Test de normalité des
résidus :statistique de Jarque Bera
Figure 11 : Test de normalité des
résidus : statistique de Jarque Bera.

![]()
La probabilité de Jarque-Bera (0.956145) est
supérieure à 5% ; cela implique que les résidus
suivent une loi normale.
3) Test
d'hétéroscédacticité des résidus : test
de White
Tableau 18 : Test
d'hétéroscédacticité des résidus : test de
White.
White Heteroskedasticity Test:
|
|
|
F-statistic
|
1.039604
|
Probability
|
0.437108
|
Obs*R-squared
|
7.477394
|
Probability
|
0.380919
|
Les deux probabilités sont supérieures à
5% donc on accepte l'hypothèse d'homoscédasticité des
erreurs. Les estimations obtenues par les moindres carrés ordinaires
sont optimales.
4) Test de spécification
Il existe plusieurs tests de spécification (Ramsey,
etc). Ici, nous retenons le test de Ramsey.
Le Reset13(*) teste les erreurs de spécification suivantes
:
· Omission des variables explicatives
· Forme fonctionnelle incorrecte
· Corrélation entre explicatives et termes
d'erreurs dues entre autres à des erreurs de mesure, des termes
retardés de l'endogène corrélés aux erreurs.
Tableau 19 : Test de
spécification.
Ramsey RESET Test:
|
|
|
|
F-statistic
|
0.143676
|
Probability
|
0.708459
|
Log likelihood ratio
|
0.184097
|
Probability
|
0.667876
|
Les deux probabilités sont supérieures à 5%
donc on accepte l'hypothèse Ho, le modèle est bien
spécifié.
5) Test de Rendement d'échelle
constant
Ce test nous permet de tester si le PIB augmente dans une
proportion identique aux facteurs de production ou pas.
Dans ce cas nous allons tester l'hypothèse
suivante :
VS
La statistique de student calculée est donc
égale, sous , à
Or la matrice des variances covariances des coefficients est
donnée par :
Tableau 20 : Matrice des variances covariances
des coefficients du modèle1.
|
LN_PIB
|
LN_KTIC
|
LN_KHTIC
|
LN_L
|
LN_PIB
|
0.06494543
|
0.18126123
|
0.1396375
|
0.14069251
|
LN_KTIC
|
0.18126123
|
0.53275143
|
0.39370923
|
0.4222887
|
LN_KHTIC
|
0.1396375
|
0.39370923
|
0.30463681
|
0.30901201
|
LN_L
|
0.14069251
|
0.4222887
|
0.30901201
|
0.7666345
|
Soit :
=
0.53275143+0.30463681+0.7666345+2*0.39370923+2*0.4222887+2*0.30901201 =
3.8540426
Nous avons 60% de risque de rejeter l'hypothèse
à tort, nous pouvons considérer le rendement d'échelle
comme significativement croissant. D'où La production augmente plus vite
que les facteurs de production.
II.6. Présentation des résultats et
interprétations : contribution des TIC à la croissance
Economique.
On montre que la croissance de la production s'exprime
relativement à la croissance des quantités de travail et du
capital. Il est alors facile de raisonner en termes de contributions des
facteurs. La croissance de la production est une somme pondérée
de la croissance de la quantité de travail employée, de la
quantité de capital utilisée, et d'un ensemble d'effets non
liés à la variation des quantités de facteurs. Les deux
premières composantes relèvent de la croissance extensive, la
dernière de la croissance intensive. Cette dernière partie ne
peut se mesurer que comme un résidu statistique.
La dérivée logarithmique par rapport au temps
d'une variable x est égale au rapport de la dérivée de x
par rapport au temps et de x : .Or cela est aussi égal au taux de
croissance de cette variable.
Partant alors de notre modèle initial :
on a :
Aux fins d'application empirique, (X pouvant être
égale à l'une des variable) sera approché par un taux de
variation logarithmique14(*)
Pour déterminer la contribution des TIC à la
croissance marocaine, nous adoptons la démarche suivante ; soit la
valeur de cette contribution, l'élasticité du PIB par rapport
au facteur capital TIC (c'est-à-dire que u représente a1) et le
taux de croissance de ce facteur (c'est-à-dire que ð
représente =; on vérifie que. L'application de cette relation
fait apparaître que pour la période 1998-2008, la contribution du
secteur des TIC à la croissance économique au Maroc est de
l'ordre de 6%. En effet, d'après notre modèle . Les valeurs
respectives de KTIC2008 et KTIC1998 (k=10) étant de 25987 et 12433, le
log de leur rapport est 0,74 .Ainsi, le produit donne sensiblement 0,06.
L'obtention de cette valeur considérable témoigne de
l'efficacité des actions entreprises par les pouvoirs publics à
partir de la période 1998-2008.
Chap. II: Etude empirique de l'impact des autres
secteurs sur le secteur TIC : Modèle Vectoriel à Correction
d'Erreur (VECM).
Modèle à Correction d'Erreur (MCE)
pour la modélisation de l'impact sur le nombre de lignes
téléphoniques pour 100 habitants.
Les méthodes économétriques classiques
ont connu plusieurs critiques portant notamment sur leur instabilité.
Les nouvelles théories économétriques ont remis en cause
les résultats obtenus par les études économétriques
utilisant des régressions de séries temporelles sans
vérifier la stationnarité, l'existence de racine unitaire et
leurs cointégrations. NELSON et PLOSSER (1982) ont étudié
les différents travaux portant sur des séries
macroéconomiques et ont montré qu'on ne pouvait pas rejeter
l'hypothèse de racine unité pour la plupart des
séries15(*). En
effet, le fait de régresser une série stationnaire sur une
série stationnaire ou non stationnaire peut donner lieu à des
résultats « bizarres ». On parle parfois dans ce cas de
régression fallacieuse (sperious regression).
La notion de stationnarité est importante dans la
modélisation de séries temporelles, le problème de
régression
fallacieuse montrant qu'une régression linéaire avec des
variables non-stationnaires n'est pas valide. Plus précisément,
la distribution des paramètres de la régression ne suit plus
une
loi de
Student mais un
mouvement
brownien. Dans le cas où les variables ne sont pas
stationnaires, un concept très proche, celui de
cointégration,
permet de déterminer le type de modèle à utiliser.
I. Aspect théorique du Modèle à
Correction d'erreur
I.1. Niveau d'intégration d'une
série
I.1.1.
Stationnarité
Avant le traitement d'une série chronologique, il
convient d'en étudier les caractéristiques stochastiques. Si ces
caractéristiques - c'est-à-dire son espérance et sa
variance- se trouvent modifiées dans le temps, la série
chronologique est considérée comme non stationnaire ; dans
le cas d'un processus stochastique invariant, la série temporelle est
alors stationnaire.
De manière formalisée, le processus stochastique
est stationnaire si :
et k donné, la moyenne est constante et
indépendante du temps.
, la variance est finie et indépendante du
temps.
, la covariance est indépendante du temps.
est appelé l'auto-covariance de délai k.
Une série non stationnaire notée I(1) est rendu
stationnaire en la différenciant une fois au plus. En
général, les séries sont stationnaires après une
première différenciation.
I.1.2. Les tests de DICKEY-FULLER (DF)
Les tests de Dickey-Fuller (DF) permettent de mettre en
évidence le caractère stationnaire ou non d'une chronique par la
détermination d'une tendance déterministe ou stochastique.
Les modèles servant de base à la construction de
ces tests sont au nombre de trois. Le principe des tests est simple: si
l'hypothèse est retenue dans l'un de ces trois modèles, le
processus est alors non stationnaire.
Modèle autorégressif d'ordre 1.
Modèle autorégressif avec constante.
Modèle autorégressif avec tendance et
constante.
L'hypothèse de marche aléatoire ou d'existence
d'une racine unitaire implique.
Cette hypothèse est testée à l'aide de la
statistique de Student du coefficient qui, sous l'hypothèse nulle, suit
une distribution non standard. Par ailleurs, il est possible de tester les
hypothèses nulles jointes et ; et ) et et). Les lois de ces
distributions sont tabulées par les auteurs de ces tests.
Si alors on accepte l'hypothèse ; il existe une
racine unité, le processus n'est donc pas stationnaire.
Les principaux logiciels d'analyse de séries
temporelles calculent automatiquement les valeurs critiques.
La conclusion du test sous l'hypothèse nulle est
alors :
: la série est au moins intégrée
d'ordre 1 et possède une racine unitaire;
: la série est stationnaire et elle suit un
processus I(0).
I.1.3. Les tests de
DICKEY-FULLER augmentés
Dans les modèles précédents,
utilisés pour les tests de Dickey -Fuller simples, le processus est,
par hypothèse, un bruit blanc. Or il n'y a aucune raison pour que, a
priori, l'erreur soit non corrélée. On appelle tests de Dickey
-Fuller Augmentés (ADF, 1981) la prise en compte de cette
hypothèse.
Les tests ADF sont fondés, sous l'hypothèse
alternative sur l'estimation par les MCO des trois modèles:
Avec
Pour les tests DF, il s'agissait de tester l'hypothèse
nulle de la racine unitaire telle que le test se déroule de
manière similaire aux tests DF simples, seules les tables statistiques
diffèrent.
I.1.4. Détermination du nombre de retards
p
La valeur de p peut être déterminée selon
les critères d'Akaike ou de Schwarz, ou encore, en partant d'une valeur
suffisamment importante de p, on estime un modèle à p - 1 retard,
puis à p-2 retards, jusqu'à ce que le coefficient du retard soit
significatif.
Critère d'Akaike (AIC)
Pour déterminer le nombre de retards p, on retient la
valeur qui minimise la fonction de Akaike qui est donnée par :
Avec SCR p = sommes des carrées des résidus
pour le modèle à p retards.
T = nombre d'observations disponible.
Critère de Schwarz (SC)
On retient la valeur de p qui minimise la fonction de
Schwarz :
Il existe d'autres critères qui permettent de
déterminer le nombre de retard à savoir : le critère
de Hannan-Quin et le FPE (final prediction error), qui se basent sur le
même principe.
I.2. Modèle autorégressif vectoriel (VAR) et
Modèle à correction d'erreur (MCE)
La modélisation VAR repose sur l'hypothèse que
l'évolution de l'économie est bien représentée par
le comportement dynamique d'un vecteur de n variables : dépendant
linéairement du passé, de sorte que l'on peut modéliser le
vecteur X sous la forme :
Avec
Un tel modèle peut aussi s'écrire :
où :
.
L'estimation de ce type de modèle est
réalisée par la méthode des MCO. Celle-ci suppose la
stationnarité des variables pour la normalité asymptotique des
estimateurs. Dans le cas contraire (séries non stationnaires), le
modèle précédent peut être reformulé dans une
version à correction d'erreur :
Où les matrices et contiennent les nouveaux
paramètres du modèle ; les premières concernent les
relations de court terme qui sont stationnaires, les secondes, de long terme,
qui ne le sont pas. Afin de rendre I(0) le produit , de manière
homogène avec les autres termes, alors que est I(1), nous introduisons
l'hypothèse de cointégration qui sera traitée dans la
suite.
Les MCE permettent de tester l'existence de relations de long
terme entre des séries temporelles qui ne sont pas stationnaires, et
d'estimer ces relations. De façon générale, une
série stationnaire possède une valeur moyenne autour de laquelle
elle fluctue, alors qu'une série non stationnaire évolue sans
qu'aucune force de rappel ne la ramène à sa valeur moyenne.
Ces différences suggèrent que lorsqu'on
représente sur un graphique les évolutions dans le temps des deux
types de séries temporelles, la série stationnaire coupe souvent
un axe horizontal correspondant à sa valeur moyenne ce qui n'est pas
vérifié dans le cas d'une série non stationnaire.
Depuis les années 70, un travail intensif sur la
plupart des séries macroéconomiques a fait apparaître que
celles-ci sont souvent non stationnaires et plus précisément sont
intégrées d'ordre 1. Une série temporelle est I(1) si sa
différence première est stationnaire.
Deux séries non stationnaires sont dites
cointégrées s'il existe une combinaison linéaire de ces
deux séries qui est stationnaire. Ainsi, si nous notons les valeurs
à la date t des deux séries cointégrées et , on
pourra écrire :
Où est stationnaire et de moyenne nulle.
Engel et Granger (1987) ont donné de nombreux exemples
de séries non stationnaires qui sont cointégrées. Ils ont
aussi montré que des séries cointégrées peuvent
être modélisées sous la forme d'un MCE. Celui-ci exprime la
variation entre la date t-1 et la date t de chacune des séries comme une
fonction de l'erreur commise à la date t-1 sur la relation de long
terme existant entre les variables, où et des variations dans le
passé de toutes ces variables, soit :
Il est alors possible de mesurer la vitesse d'ajustement, ou
des différentes séries à tout choc intervenant sur la
relation de long terme. Une vitesse d'ajustement non significativement
différente de zéro traduira
l'éxogénéité de la série correspondante, et
ainsi son caractère « directeur » entre les séries.
Deux stratégies d'estimation d'une relation de
cointégration sont alors possibles :
Ø Une procédure en deux étapes à
la Engel et Granger (1987) qui consiste en :
· la régression d'une des deux séries sur
l'autre et un test de stationnarité des résidus.
· L'estimation du MCE où l'erreur est
établie sur le modèle de régression estimée
précédemment.
Ø L'autre approche de la théorie de la
cointégration, la méthode du maximum de vraisemblance,
proposée par Johansen (1988, 1991) avec la collaboration de Juselius
(Johansen et Juselius, 1990), a les avantages d'une approche multi
variée. Elle permet de différencier plusieurs vecteurs
cointégrants et de les estimer en faisant intervenir une dynamique
d'ajustement.
I.3. L'approche de JOHANSEN de la cointégration
L'avantage de la procédure de Johansen et Juselius
(1990) est qu'elle permet premièrement de tester l'existence d'une ou de
plusieurs relations de cointégration entre les différentes
séries. Ainsi cette approche évite l'application en deux
étapes de la procédure d'Engel-Granger qui ne permet que d'avoir
une seule relation de cointégration. Cette approche a également
l'avantage de prévenir les problèmes de
simultanéité. Enfin l'hypothèse de
l'éxogénéité des variables n'est plus fondée
et il n'est plus nécessaire d'imposer de restrictions sur les
coefficients estimés pour déterminer les relations de court
terme.
Le point fort de la méthode de Johansen est qu'elle
détermine le nombre de relations de cointégration entre les
séries. La méthode de Johansen est donc un test multi
varié qui consiste à déterminer le nombre de relations (ou
vecteurs) de cointégration pour les séries
étudiées.
Une augmentation (diminution) du nombre de relations est
interprétée comme un accroissement (baisse) dans la
stabilité et l'intensité des relations de long terme des
séries.
Selon Johansen (1988) et Johansen et Juselius (1990) le
modèle à estimer pour mettre en évidence le nombre de
vecteurs de cointégration qui est basée sur la fonction de
maximum de vraisemblance peut être mise en oeuvre à partir des
équations suivantes :
Soit à l'aide d'un VAR(p) de la forme
suivante :
Où xt est un vecteur de k variables non stationnaires
ou I(1).
sont les matrices des coefficients à estimer,
est le terme constant
représente le vecteur des termes
aléatoires supposés non corrélées.
Sous forme de différences premières, ce VAR en
niveau s'écrit sous la forme suivante :
Avec ou
Et ou
Le théorème de la représentation de
Granger stipule que si le coefficient de la matrice est de rang r tel que r
< n alors il existe nr matrices et telles que et est stationnaire. La
matrice contient l'information pertinente à la dynamique de court terme
des variables endogènes. r est le nombre de relations (vecteurs) de
cointégration et les colonnes de la matrice représentent les
vecteurs de cointégration. Ils décrivent l'équilibre ou
les équilibres de long terme entre les variables. Enfin, est un vecteur
de vitesse d'ajustement. Il capture la vitesse à laquelle les variables
reviennent à l'équilibre de long terme après un choc.
La procédure de Johannsen (1991,1995) consiste alors
à estimer la matrice sans imposer de restrictions pour
déterminer le nombre de relations (vecteurs) de cointégration. La
statistique de test proposé est la trace ou le rapport (ratio) du
maximum de vraisemblance :
Avec T= nombre d'observations ;
= valeur propre
La statistique du rapport de vraisemblance (ou statistique de
la trace) teste l'hypothèse nulle selon laquelle le nombre de relations
de cointégration est plus ou moins égal à r contre
l'hypothèse alternative générale c'est-à-dire
contre de façon séquentielle en commençant par r=0
à r=k-1.
Alors trois cas peuvent se présenter :
·
rg =0 .cela signifie que r=0 : il n'existe pas de
relation de cointégration .dans ce cas Xt est intégré
d'ordre 1 mais non cointégrées. Il est alors possible d'estimer
un modèle var (p-1) sur .
·
rg =r ; avec 0<r< n. cela signifie que est
cointégrées de rang r et qu'il existe donc r relations de
cointégration. Un modèle à correction d'erreur peut alors
être estimé.
·
rg = n, donc est de plein rang. Dans ce cas il n'existe pas
de relation de cointégration .un modèle var(p) peut être
estimé directement sur.
I.4. Cas d'une seule variable explicative, modèle
à correction d'erreur (MCE)
Le modèle à correction d'erreur se
présente, dans le cas simple de deux variables (y) et (x), comme
suit :
(1)
Ce type de modèles décrit un processus
d'ajustement vers un équilibre de long terme. Nous cherchons à
modéliser la variable endogène afin de la faire coïncider
avec une cible qui constitue l'objectif de long terme. Il combine alors une
relation de cointégration (cible de long terme) et une
spécification d'une dynamique de court terme comme rappel à la
cible. est la vitesse de convergence ou la force de rappel vers
l'équilibre de long terme.
Pour que cette écriture (1) soit possible et
interprétable, tous les termes de la régression doivent
être stationnaires (I(0)). Si c'est le cas, cela veut dire que le terme
entre crochets est une relation de cointégration.
Les MCE facilitent ainsi l'interprétation des
résultats en offrant donc la possibilité d'emboîter les
deux modèles, le modèle en taux de croissance représentant
une spécification de court terme et celui en niveau représentant
la dynamique de long terme.
I.5. Synthèse de la procédure de test de
cointégration et d'estimation du MCE
Ø Etape 1 :
Test de stationnarité sur les séries pour
déterminer s'il y a possibilité de cointégration ou
non.
Ø Etape 2 :
Si le test de stationnarité montre que les
séries sont intégrées d'un même ordre, il y a alors
risque de cointégration. On peut envisager l'estimation d'un
modèle MCE. Pour ce faire, on commence par déterminer le nombre
de retards p du modèle VAR(p) à l'aide des critères
d'information (Akaike et Schwarz).
Ø Etape 3 :
Mise en place du test de Johansen permettant de
connaître le nombre de relations de cointégration.
Ø Etape 4 :
Identification des relations de cointégration,
c'est-à-dire des relations de long terme entre les variables.
Ø Etape 5 : Estimation par la
méthode du maximum de vraisemblance du modèle MCE et validation
des tests usuels : significativité des coefficients.
II. Application du modèle à correction
d'erreur
Présentations
des différents déterminants du nombre de lignes
téléphoniques pour 100 habitants.
Dans cette partie, il nous est utile de présenter les
données qui vont nous servir à estimer notre modèle. Les
enquêtes réalisées sur les TIC ont pour la plupart
identifié certaines variables sociodémographiques et
économiques comme étant un frein à l'accès des TIC
par les populations des pays en voie de développement. Ainsi,
pouvons-nous émettre l'hypothèse selon laquelle, les variables
socio-économiques et démographiques influencent
l'évolution d'un certain nombre d'indicateurs des TIC en l'occurrence le
nombre de lignes téléphoniques pour 100 habitants.
Dans le souci de mieux opérationnaliser cette
hypothèse, nous avons choisi un certain nombre de variables pour
lesquelles nous essayons de montrer le lien existant entre ces variables et le
nombre de lignes téléphoniques pour 100 habitants.
Les données de ces variables sont annuelles et couvrent
la période 1980 à 2008. D'une manière
générale, l'évolution de données
présentées dans cette partie sera expliquée sous forme de
graphiques.
· Nombre de lignes téléphoniques
pour 100 habitants : NLT_100_Hab
Il s'agit de lignes téléphoniques reliant
l'appareil d'un client à un réseau téléphonique
public.
Figure 12 : Evolution nombre de lignes
téléphoniques pour 100 habitants
( NLT_100_Hab).
Source : ANRT-Rabat
· Taux d'inscription aux études
supérieures :Tx_insc_ET
Le taux brut d'inscription vise à déterminer le
% de la population totale ayant été inscrite au niveau
d'étude -ici le teritiaire- au moment où les personnes se sont
retrouvées dans le groupe d'âge correspondant au niveau
d'étude en question. Par niveau tertiaire, on inclut ici tous les types
d'enseignement de niveau post-secondaire. Source spécifique: UNESCO.
Figure 13 : Evolution du taux d'inscription aux
études supérieures (Tx_insc_ET).
Source : Ministère de l'Education
· Taille de la population urbaine :
Taille_Pop_Urb
Il s'agit du pourcentage de la population totale qui vit dans
un milieu défini comme urbain. Les définitions peuvent varier. Le
plus souvent, les organismes entendent par population urbaine: «toutes les
personnes domiciliées dans les villes et les villages d'au moins 1000
habitants, que ces villes et villages soient constitués ou non en
municipalités» (Atlas du Canada). Rappel historique: en 1800,
à peine 2% de la population mondiale vivait dans une zone urbaine. En
2000, c'est la moitié de la population mondiale qui se regroupe dans ces
zones.
Figure 14 : Evolution de la taille de la
population urbaine (Taille_Pop_Urb).
Source : Direction de la Statistique ;
RGPH
· PIB par habitant : PIB_Hab
Le Produit intérieur brut (PIB) est l'indicateur le
plus retenu pour évaluer la production de biens et services d'un pays
pendant une année. Il illustre l'importance de l'activité
économique d'un pays ou encore la grandeur de sa richesse
générée. Quand il est formulé en Dirhams constants,
comme c'est ici le cas, on peut procéder plus adéquatement
à des comparaisons à travers les années puisqu'on tient
alors compte de l'inflation ou de la déflation. Cette information tient
compte de l'importance de la population. Enfin, pour des comparaisons
internationales plus adéquates on doit examiner les données
formulées en PPA (parité pouvoir d'achat).
Figure 15 : Evolution du PIB par habitant
(PIB_Hab) .
Source : Direction de la Comptabilité
Nationale-Rabat
· Dépense dans l'éducation :
Dép_Educ
Il s'agit des dépenses consacrées à
l'éducation publique en plus des subventions aux écoles
privées de niveau primaire, secondaire et tertiaire, en pourcentage du
Produit intérieur brut.
Figure 16 : Evolution des dépenses dans
l'éducation (Dép_Educ).
Source : Direction de la Statistique
· Taux de chômage : Tx_Ch
Le taux de chômage exprime la part des chômeurs
dans la population active âgée de 15 ans et plus. Ce taux est
obtenu par le rapport de l'effectif des chômeurs à celui des
actifs âgés de 15 ans et plus.
Figure 17 : Evolution du taux de chômage
( Tx_Ch).
Source : Direction de la Statistique
Nous constatons après observation graphique que
l'évolution des variables n'est pas constante dans le temps ; on
peut donc émettre l'hypothèse selon laquelle ces variables sont
non-stationnaires.
Partant de l'analyse théorique nous allons tester
économétriquement les différentes variables
déterminantes de l'évolution du nombre de lignes
téléphoniques pour 100 habitants (NLT_100_Hab),
et leur pouvoir explicatif sur cette variable, à savoir :
Taux de chômage: Tx_Ch
Dépense dans l'éducation :
Dép_Educ
PIB par habitant : PIB_Hab
Taux d'inscription aux études
supérieures : Tx_insc_ET
Taille de la population urbaine :
Taille_Pop_Urb
II.1. Test de DICKEY-FULLER Augmenté(ADF)
Nous avons appliqué le test de Dickey-Fuller sur
l'ensemble des variables utilisées à l'aide d'EVIEWS. Nous
présentons ici un exemple du test ADF pour la variable nombre de lignes
téléphoniques pour 100 habitants (NLT_100_Hab) .Pour le reste des
variables, la démarche reste la même.
Tableau 21 : Test ADF modèle (3) pour la
série NLT_100_Hab.
Null Hypothesis: NB_100_HAB has a unit root
|
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
|
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.792706
|
0.6778
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.374307
|
|
|
5% level
|
|
-3.603202
|
|
|
10% level
|
|
-3.238054
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
|
Dependent Variable: D(NB_100_HAB)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 05/26/10 Time: 10:21
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2006
|
|
|
|
Included observations: 25 after adjustments
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
NB_100_HAB(-1)
|
-0.126433
|
0.070526
|
-1.792706
|
0.0874
|
D(NB_100_HAB(-1))
|
0.759317
|
0.160886
|
4.719604
|
0.0001
|
C
|
0.123809
|
0.105337
|
1.17536
|
0.253
|
@TREND(1980)
|
0.018856
|
0.015504
|
1.216174
|
0.2374
|
R-squared
|
0.5388
|
Mean dependent var
|
0.1284
|
Adjusted R-squared
|
0.472914
|
S.D. dependent var
|
0.318168
|
S.E. of regression
|
0.230992
|
Akaike info criterion
|
0.052779
|
Sum squared resid
|
1.120503
|
Schwarz criterion
|
0.247799
|
Log likelihood
|
3.340265
|
F-statistic
|
|
8.177785
|
Durbin-Watson stat
|
1.383439
|
Prob(F-statistic)
|
0.000851
|
|
Au vu de la sortie d'EVIEWS :
ï La série NLT_100_Hab est un processus
DS16(*) car la statistique
de test= -1.79>-3.60
ï On compare la statistique de la tendance à sa
valeur critique qui 2.78 (table ADF) :
1.21<2.78 => Ho : la tendance n'est pas
significative. On passe donc à l'étude du modèle (2) du
test ADF.
Tableau 22 : Test ADF modèle(2) pour la
série NLT_100_Hab.
Null Hypothesis: NB_100_HAB has a unit root
|
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
|
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.635755
|
0.4502
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.72407
|
|
|
5% level
|
|
-2.986225
|
|
|
10% level
|
|
-2.632604
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
|
Dependent Variable: D(NB_100_HAB)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 05/26/10 Time: 11:14
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2006
|
|
|
|
Included observations: 25 after adjustments
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
NB_100_HAB(-1)
|
-0.048396
|
0.029586
|
-1.635755
|
0.1161
|
D(NB_100_HAB(-1))
|
0.702859
|
0.155711
|
4.513871
|
0.0002
|
C
|
0.169321
|
0.099532
|
1.701161
|
0.103
|
R-squared
|
0.506316
|
Mean dependent var
|
0.1284
|
Adjusted R-squared
|
0.461436
|
S.D. dependent var
|
0.318168
|
S.E. of regression
|
0.233493
|
Akaike info criterion
|
0.040841
|
Sum squared resid
|
1.199423
|
Schwarz criterion
|
0.187107
|
Log likelihood
|
2.489482
|
F-statistic
|
|
11.28147
|
Durbin-Watson stat
|
1.362422
|
Prob(F-statistic)
|
0.000425
|
ï La série NLT_100_Hab est un processus DS car la
statistique de test= -1.63>-2.98
ï On compare la statistique de la constante à sa
valeur critique qui 2.52 (table ADF) :
1.70<2.52 => Ho : la constante n'est pas
significative. On passe donc à l'étude du modèle (1) du
test ADF.
Tableau 23 : Test ADF modèle(1) pour la
série NLT_100_Hab ;
Null Hypothesis: NB_100_HAB has a unit root
|
|
|
Exogenous: None
|
|
|
|
|
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-0.33615
|
0.5538
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.66072
|
|
|
5% level
|
|
-1.95502
|
|
|
10% level
|
|
-1.60907
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
|
Dependent Variable: D(NB_100_HAB)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 05/26/10 Time: 11:22
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2006
|
|
|
|
Included observations: 25 after adjustments
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
NB_100_HAB(-1)
|
-0.005368
|
0.015969
|
-0.33615
|
0.7398
|
D(NB_100_HAB(-1))
|
0.753565
|
0.158999
|
4.739418
|
0.0001
|
R-squared
|
0.441376
|
Mean dependent var
|
0.1284
|
Adjusted R-squared
|
0.417087
|
S.D. dependent var
|
0.318168
|
S.E. of regression
|
0.242917
|
Akaike info criterion
|
0.084424
|
Sum squared resid
|
1.357198
|
Schwarz criterion
|
0.181934
|
Log likelihood
|
0.944703
|
Durbin-Watson stat
|
1.327951
|
ï La série NLT_100_Hab est un processus DS car la
statistique de test= -0.33>-1.95 .Elle est non stationnaire. Elle
comporte au moins une racine unitaire. Pour déterminer l'ordre
d'intégration de la série, on applique maintenant test ADF
à la série en différence première.
.
Tableau 24 : Test ADF modèle(1) pour la
série D(NLT_100_Hab).
Null Hypothesis: D(NB_100_HAB) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
|
|
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.651841
|
0.0103
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.664853
|
|
|
5% level
|
|
-1.955681
|
|
|
10% level
|
|
-1.608793
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
|
Dependent Variable: D(NB_100_HAB,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 05/26/10 Time: 14:15
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1983 2006
|
|
|
|
Included observations: 24 after adjustments
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(NB_100_HAB(-1))
|
-0.385079
|
0.145212
|
-2.651841
|
0.0146
|
D(NB_100_HAB(-1),2)
|
0.451062
|
0.201371
|
2.239949
|
0.0355
|
R-squared
|
0.286208
|
Mean dependent var
|
-0.014583
|
Adjusted R-squared
|
0.253762
|
S.D. dependent var
|
0.260016
|
S.E. of regression
|
0.224615
|
Akaike info criterion
|
-0.0692
|
Sum squared resid
|
1.109944
|
Schwarz criterion
|
0.028971
|
Log likelihood
|
2.830403
|
Durbin-Watson stat
|
1.685558
|
La série D(NLT_100_Hab) est stationnaire car on a
-2.65< -1.95.La série NLT_100_Hab comporte donc une racine
unitaire : NLT_100_Hab est intégrée d'ordre 1 (il faut la
différencier une fois pour la rendre stationnaire).
La même démarche appliquée à toutes
les séries, montre qu'elles sont toutes intégrées d'ordre
1 (I(1)).
On peut donc aller plus loin afin de mettre en oeuvre une
méthodologie qui nous permettra d'estimer notre modèle :
c'est la méthode de Johansen.
II.2. Formulation du modèle
Cette partie portera donc sur la modélisation du nombre
de lignes téléphoniques pour 100 habitants en
utilisant les variables retenues, le modèle qu'on cherche à
estimer est donc sous la forme suivante :
Où :
Tx_Ch : Taux de chômage
Dép_Educ : Dépense dans
l'éducation :
PIB_Hab : PIB par habitant
Tx_Insc_ET : Taux d'inscription aux
études supérieures
Taille_Pop_Urb : Taille de la population
urbaine
II.3. L'estimation par la méthode de
Johansen
Nous allons essayer dans cette partie de chercher une
estimation du modèle (*) en utilisant la méthode de Johansen.
Cette méthode est utilisée pour identifier et estimer un ou
plusieurs vecteurs de cointégration. Cela conduit à l'estimation
d'un VAR (Vector Auto Regressive model) de rang réduit (le nombre de
relation de cointégration est arrêté) et dont la dynamique
de court terme n'est pas contrainte.
Les étapes que nous allons suivre dans notre
démarche sont les suivantes :
· Détermination du nombre de retards de la
représentation VAR.
· Test de cointégration et détermination de
la relation de long terme.
· Estimation du modèle à correction
d'erreur.
II.3.1. Détermination du nombre de
retards
La première étape de notre démarche
consiste à déterminer le nombre de retards de la
représentation VAR. Le choix du nombre de retards à retenir dans
le modèle a une importance particulière puisque, d'une part, ce
dernier influence les résultats des estimations et, d'autre part, il est
préférable d'avoir un nombre petit de retard dans le cas d'un
échantillon de taille réduite.
Pour le choix donc du p max alors on doit prendre en
considération les auto-corrélations significativement
différentes de zéro et aussi tenir compte de la taille de
l'échantillon donc : p (max) = 3.
Les estimations VAR pour p= 1, 2 ,3 nous permettent d'obtenir
le tableau suivant pour les critères AIC et BIC (Résultats de
l'estimation en annexe).
Tableau 25 : Valeurs des critères AIC et
BIC après estimation des modèles VAR.
|
AIC
|
BIC
|
VAR(1)
|
27.23314
|
29.26545
|
VAR(2)
|
24.833
|
28.636
|
|
|
|
|
|
|
|
On constate qu'à partir de p=3, Eviews ne calcule plus
les critères pour l'ensemble du modèle compte tenu de la taille
de notre échantillon (26 observations).
On constate que le minimum pour les deux
critères ; Schwarz et Akaike correspond à p= 2, on optera
donc ici un modèle de retard p=2. Nous allons ainsi pouvoir
procéder au test de Johansen sur un modèle VAR(1).
II.3.2. Test de cointégration et
détermination de la relation de long terme
Pour effectuer le test de Johansen, il est nécessaire
de préciser les spécifications à retenir:
· Absence ou présence de constante dans le
modèle VECM.
· Absence ou présence de constante et de tendance
dans les relations dans les relations de cointégration.
Nous effectuons ici le test de Johansen en
supposant :
· L'existence d'une constante dans la relation de long
terme et non dans les données (pas de constante dans le modèle
à correction d'erreur)
· L'existence d'une constante dans la relation de long
terme et aussi dans les données (présence d'une constante dans le
modèle à correction).
Tableau 26 : Test de la trace1 (Constante dans
la relation de cointégration mais pas dans le VECM).
Date: 05/28/10 Time: 16:27
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2006
|
|
|
|
Included observations: 25 after adjustments
|
|
|
Trend assumption: No deterministic trend (restricted constant)
|
|
Series: NB_100_HAB PIB__HAB DEP_EDUC TAILLE_POP_URB TX_CH
TX_INSC_ET
|
Lags interval (in first differences): 1 to 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)
|
|
|
Hypothesized
|
Trace
|
0.05
|
|
|
No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Statistic
|
Critical Value
|
Prob.**
|
|
None *
|
0.939632
|
178.4457
|
103.8473
|
0.0000
|
|
At most 1 *
|
0.813541
|
108.2635
|
76.97277
|
0.0000
|
|
At most 2 *
|
0.679060
|
66.27484
|
54.07904
|
0.0028
|
|
At most 3 *
|
0.549263
|
37.86231
|
35.19275
|
0.0252
|
|
At most 4
|
0.374659
|
17.94055
|
20.26184
|
0.1012
|
|
At most 5
|
0.219768
|
6.204091
|
9.164546
|
0.1755
|
|
Trace test indicates 4 cointegrating eqn(s) at the 0.05
level
|
|
* denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level
|
|
**MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values
|
|
|
· Il ya cointégration car l'hypothèse nulle
d'absence de cointégration a été rejetée
(178.44> 103.84) au seuil de 5%.
· L'hypothèse nulle selon laquelle il ya 4
relations de cointégration a été acceptée car
17.94<20.26.
· L'hypothèse nulle selon laquelle il ya au plus 5
relations de cointégration a été aussi acceptée
mais il ya que 4 relations de cointégration car la première
hypothèse nulle selon laquelle il ya au plus 4 relations de
cointégration a été acceptée.
Tableau 27 : Test de la trace2 (Constante dans
la relation de cointégration et dans le VECM).
Date: 05/28/10 Time: 16:44
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2006
|
|
|
|
Included observations: 25 after adjustments
|
|
|
Trend assumption: Linear deterministic trend
|
|
|
Series: NB_100_HAB PIB__HAB DEP_EDUC TAILLE_POP_URB TX_CH
TX_INSC_ET
|
Lags interval (in first differences): 1 to 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)
|
|
|
Hypothesized
|
Trace
|
0.05
|
|
|
No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Statistic
|
Critical Value
|
Prob.**
|
|
None *
|
0.921533
|
159.3516
|
95.75366
|
0.0000
|
|
At most 1 *
|
0.782923
|
95.72482
|
69.81889
|
0.0001
|
|
At most 2 *
|
0.670237
|
57.53725
|
47.85613
|
0.0048
|
|
At most 3 *
|
0.482039
|
29.80276
|
29.79707
|
0.0499
|
|
At most 4
|
0.323927
|
13.35639
|
15.49471
|
0.1024
|
|
At most 5
|
0.133074
|
3.570035
|
3.841466
|
0.0588
|
|
Trace test indicates 4 cointegrating eqn(s) at the 0.05
level
|
|
* denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level
|
|
**MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values
|
|
|
· Il ya cointégration car l'hypothèse nulle
d'absence de cointégration a été rejetée
(159.35> 95.75) au seuil de 5%.
· L'hypothèse nulle selon laquelle il ya 4
relations de cointégration a été acceptée car
13.35<15.49.
· L'hypothèse nulle selon laquelle il ya au plus 5
relations de cointégration a été aussi acceptée
mais il ya que 4 relations de cointégration car la première
hypothèse nulle selon laquelle il ya au plus 4 relations de
cointégration a été acceptée.
On constate alors que pour toutes les spécifications
(variantes avec-sans constantes), on a 4 relations de cointégration sur
le long terme.
Identification des relations de
cointégration
Les relations de cointégration pour les
différentes spécifications (constante dans la relation de
cointégration mais pas dans le modèle VECM) et (constante dans la
relation de cointégration et dans le modèle VECM) sont
présentés en Annexe II.
L'existence de la cointégration entre les variables,
nous a permis donc de procéder à la recherche de 4 relations de
cointégration. Cependant, l'objectif de l'étude n'étant
pas d'explorer le nombre de relations de cointégration entre les
variables, nous nous intéresserons particulièrement au vecteur
unique de cointégration qui prend en compte la variable
endogène.
II.3.3. Détermination de la relation de
long terme et Estimation du Modèle
Estimations du modèle
VECM(1)17(*)
Le modèle est estimé avec ces
différentes spécifications (constante dans la relation de
cointégration mais pas dans le modèle VECM) et (constante dans la
relation de cointégration et dans le modèle VECM).Les
résultats présentés en Annexe II nous permettent de
constater que la constante dans le modèle VECM n'est pas
significativement différent de 0.On retient par conséquent un
modèle VECM sans constante.
Le test de cointégration nous a permis d'identifier les
équations de long terme dont :
Tableau 28 : Test de
cointégration.
4 Cointegrating Equation(s):
|
Log likelihood
|
-241.3911
|
|
|
|
Normalized cointegrating coefficients (standard error in
parentheses)
|
|
|
NB_100_HAB
|
PIB__HAB
|
DEP_EDUC
|
TAILLE_POP_URB
|
TX_CH
|
TX_INSC_ET
|
C
|
1.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
8.184148
|
52.54643
|
-611.3254
|
|
|
|
|
(1.67840)
|
(6.51406)
|
(82.6756)
|
0.000000
|
1.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
20606.89
|
127395.9
|
-1489306
|
|
|
|
|
(4133.85)
|
(16044.0)
|
(203628.)
|
0.000000
|
0.000000
|
1.000000
|
0.000000
|
-0.319348
|
-2.081328
|
17.53425
|
|
|
|
|
(0.06336)
|
(0.24593)
|
(3.12126)
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
1.000000
|
14335.72
|
90046.34
|
-1056816
|
|
|
|
|
(2916.89)
|
(11320.8)
|
(143682.)
|
Nous retenons comme équation du modèle,
l'équation suivante :
Avec : a1=-0.002605 a2=-0.000114 a3=-0.043858
a4=0.000166
CE1= NB_100_HAB(-1) + 8.184148* TX_CH(-1)
+52.54643* TX_INSC_ET(-1)-611.3254
CE2= PIB__HAB(-1) + 20606.89* TX_CH(-1) +
127395.9* TX_INSC_ET(-1)-1489306
CE3= DEP_EDUC(-1) -0.319348* TX_CH(-1)-2.081328*
TX_INSC_ET(-1) +17.53425
CE4= TAILLE_POP_URB(-1) +14335.72* TX_CH(-1)+
90046.34* TX_INSC_ET(-1) -1056816
De façon explicite, le modèle s'écrit sous
la forme suivante :
Tableau 29 : Récapitulatif des
résultats de l'estimation du modèle à correction
d'erreur.
Nombre d'observations après l'ajustement:26
|
|
|
|
Relation de court terme
|
|
|
|
|
|
Variables
|
Coefficient
|
t-statistic
|
|
|
|
D(NB_100_HAB(-1))
|
0.383247
|
0.87925
|
D(PIB__HAB(-1))
|
0.0000507
|
0.27335
|
D(DEP_EDUC(-1))
|
-1.064286
|
-2.13089
|
D(TAILLE_POP_URB(-1))
|
-0.000137
|
-0.22119
|
D(TX_CH(-1))
|
-0.030929
|
-0.51525
|
D(TX_INSC_ET(-1))
|
-0.622454
|
-1.18178
|
|
|
|
Relation de long terme
|
|
CE1
|
CE2
|
CE3
|
CE4
|
Variables
|
Coefficient
|
t-statistic
|
Coefficient
|
t-statistic
|
Coefficient
|
t-statistic
|
Coefficient
|
t-statistic
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TX_CH(-1)
|
8.184148
|
[ 4.45131]
|
20606.89
|
[ 4.55059]
|
-0.319348
|
[-4.60073]
|
14335.72
|
[ 4.48651]
|
TX_INSC_ET(-1)
|
52.54643
|
[ 7.36379]
|
127395.9
|
[ 7.24859]
|
-2.081328
|
[-7.72585]
|
90046.34
|
[ 7.26103]
|
C
|
-611.3254
|
[-6.75001]
|
-1489306
|
[-6.67661]
|
17.53425
|
[ 5.12823]
|
-1056816
|
[-6.71438]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Paramètre
|
NB_100_HAB(-1)
|
|
PIB__HAB(-1)
|
DEP_EDUC(-1)
|
TAILLE_POP_URB(-1)
|
d'ajustement
|
-0.002605
|
[-0.01138]
|
-0.000114
|
[-0.45249]
|
-0.043858
|
[-0.09898]
|
0.000166
|
[ 0.55159]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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R2=0.666040
|
|
|
|
F-Statistic=
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3.323945
|
|
|
|
|
|
|
|
P. (F-Statistic)
|
=0.0000
|
|
|
|
Il découle de ces tableaux que:
En considérant notre variable endogène
(NB_100_HAB) pour la dynamique de long terme, les variables taux de
chômage et taux d'inscription aux études supérieures sont
significatives au seuil de 5%, mais le TH_CH n'a pas le signe attendu. Et pour
la dynamique de court terme, seule la variable dépenses dans
l'éducation est également significative mais n'a pas le signe
attendu.
Le coefficient de détermination du MCE indique que 66%
de l'évolution du nombre de lignes téléphoniques pour 100
habitants sont expliquées par les variables du modèle et presque
la moitié des signes sont conformes aux signes attendus du
modèle. Le test de Fisher prouve que le modèle à
correction d'erreur est globalement significatif. Quant au test de Student, il
a permis d'identifier les variables statistiquement significatives (celles dont
les probabilités sont inférieures à 5%).
L'utilisation du modèle à correction d'erreur
est justifiée par le signe négatif d'au moins d'un des termes
à correction d'erreur (paramètres d'ajustement).
Analyse et interprétation des
résultats du modèle à correction d'erreur
Dans le court terme, le coefficient de l'évolution du
nombre initial de lignes téléphoniques est positif (0.383247)
mais non significatif. Cela veut dire que le nombre antérieur de lignes
téléphoniques a une influence plus ou moins (puisque le
coefficient est non significatif) négative sur le nombre en cours.
Le revenu par tête à court terme est positif et
non significatif. Ce qui fait que dans le court terme, cette variable
n'explique pas bien l'évolution du nombre de lignes
téléphoniques pour 100 habitants. Le taux de chômage, tout
en ayant le signe négatif attendu, affecte de manière non
significative l'évolution du nombre de ligne téléphoniques
à court terme. Dans le long terme, bien que le coefficient soit
significatif, il a un signe positif. Ainsi, une augmentation de taux
chômage de 1%, entraînerait une baisse de l'évolution du
nombre de lignes téléphoniques de 0,03 à court terme et
une augmentation de 8.18 à long terme.
Dans le long terme, le coefficient estimé du taux
d'inscription aux études supérieures est positif et significatif
par contre il est négatif et non significatif dans le court terme.
Les résultats montrent, en outre, que la taille de la
population urbaine et les dépenses dans l'éducation ne pas
significatifs à court terme et que le signes attendus ne sont pas
obtenus.
Il ressort des résultats obtenus après
l'estimation des coefficients des variables de notre modèle que le
coefficient de la constante du modèle est significatif et
élevé, cela suggère que des variables explicatives ont
été omises dans la spécification du modèle. En
effet, compte tenu d'un manque et de stabilité de données, nous
n'avons pas pu inclure certaines variables qui sont quand même
déterminantes dans l'évolution du nombre de lignes
téléphoniques ; ce qui expliquerait aussi l'aboutissement
à certains résultats non escomptés.
Recommandations
Bien que certains coefficients ne soient pas significatifs et
n'ont pas les signes attendus, le modèle nous montre qu'à court
terme, l'évolution du nombre de lignes téléphoniques est
influencée par le taux de chômage et le taux d'inscription aux
études supérieures .A long terme le modèle indique
que les variables tels que l'évolution passée du nombre de lignes
téléphoniques, le PIB par habitant, le taux de chômage, la
taille de la population urbaine, le taux d'inscription aux études
supérieures, les dépenses dans l'éducation ont un impact
sur l'évolution du nombre de lignes téléphoniques en
cours.
Il convient donc de formuler quelques recommandations aux
pouvoirs publics en vue d'une amélioration de ce chiffre. Il s'agira de
mener des politiques :
ï d'emploi visant à réduire le taux de
chômage.
ï d'urbanisation visant à augmenter la taille de
la population vivant dans les milieux urbains.
ï sur le plan de l'éducation : allouer des
ressources importantes dans le secteur éducatif et encourager les
inscriptions aux études supérieures par la sensibilisation et
aussi par d'autres moyens disponibles.
Validation du modèle VECM
On vérifie que les résidus issus de notre
équation du modèle sont des bruits blancs en utilisant la
Q-statistique de Ljung-Box.
Tableau 30 : Corrélogramme des
résidus de la première équation.

![]()
La statistique Q de Ljung-Box pour le retard h=15 confirme
l'absence d'autocorrélation. En effet, la probabilité du test
pour h= 15 est 0.995>0.05, donc l'hypothèse de bruit blanc
acceptée.
Chap. III : Utilisation d'un modèle de
séries temporelles pour des prévisions : méthode de
Box and Jenkins
I. Présentation théorique du
Modèle
Les séries temporelles constituent une branche de
l'économétrie dont l'objet est l'étude des variables au
cours du temps. Parmi ses principaux objectifs figurent la détermination
de tendances au sein de ces séries ainsi que la stabilité des
valeurs (et de leur variation) au cours du temps.
L'analyse de ces séries touche énormément
de domaines de la vie professionnelle, et plus précisément celui
de l'informatique décisionnelle. L'image que l'on pourrait se faire de
cette analyse ressemblerait à un homme très âgé avec
beaucoup d'expérience et une sagesse assez grande pour tirer des
événements passés des indications sur le futur, une sorte
d'oracle. En informatique, ce serait plutôt une structure fondée
sur les bases de données, fournissant ainsi le volume nécessaire
d'information permettant de dresser une chronique historique des
événements passés. Dessus viendrait se greffer un
protocole d'extraction des données, intégré suivant un
modèle judicieusement adapté à l'analyse que l'on voudrait
faire. Enfin, au sommet de cette pyramide, la réponse à la
question posée au départ, qui sera la prévision.
Contrairement à l'économétrie
traditionnelle, le but de l'analyse des séries temporelles n'est pas de
relier des variables entre elles, mais de s'intéresser à la
« dynamique » d'une variable. Cette dernière est en effet
essentielle pour deux raisons : les avancées de
l'économétrie ont montré qu'on ne peut relier que des
variables qui présentent des propriétés similaires, en
particulier une même stabilité ou instabilité ; les
propriétés mathématiques des modèles permettant
d'estimer le lien entre deux variables dépendent de leur dynamique.
Une série temporelle est donc toute suite
d'observations correspondant à la même variable : il peut s'agir
de données macroéconomiques (le PIB d'un pays, l'inflation, les
exportations...), microéconomiques (les ventes d'une entreprise
donnée, son nombre d'employés, le revenu d'un individu, le nombre
d'enfants d'une femme...), financières (le CAC40, le prix d'une option
d'achat ou de vente, le cours d'une action), météorologiques (la
pluviosité, le nombre de jours de soleil par an...), politiques (le
nombre de votants, de voix reçues par un candidat...),
démographiques (la taille moyenne des habitants, leur âge...). En
pratique, tout ce qui est chiffrable et varie en fonction du temps. La
dimension temporelle est ici importante car il s'agit de l'analyse d'une
chronique historique : des variations d'une même variable au cours du
temps, afin de pouvoir comprendre la dynamique. La périodicité de
la série n'importe en revanche pas : il peut s'agir de mesures
quotidiennes, mensuelles, trimestrielles, annuelles... voire même sans
périodicité.
On représente en général les
séries temporelles sur des graphiques de valeurs (ordonnées) en
fonction du temps (abscisses). Lorsqu'une série est stable autour de sa
moyenne, on parle de série stationnaire. Inversement, on trouve aussi
des séries non stationnaires. Lorsqu'une série croît sur
l'ensemble de l'échantillon et donc possède une moyenne qui n'est
pas constante, on parle de tendance. Enfin lorsqu'on observe des
phénomènes qui se reproduisent à des périodes
régulières, on parle de phénomène saisonnier.
Mathématiquement, une série chronologique est
représentée par un ensemble de variable aléatoire Yt
(parfois écrites Y (t, w)). Soient (?,A,P), un espace probabiliste, et T
un ensemble d'indices, la série chronologique réelle (ou
processus stochastique) est la fonction réelle Y (t,w) définie
sur T×?. Pour chaque t fixé, Y (t, w) est une variable
aléatoire sur (?,A,P). En fixant w, Y(t,w) constitue alors une
réalisation de la fonction aléatoire.
I.1. Analyse des Séries Chronologiques
I.1.1. Méthode de
décomposition
Une série chronologique intègre une multitude de
signaux et de facteurs de variabilités qui se manifestent
différemment. On a coutume de distinguer trois composantes principales :
la tendance, les variations saisonnières et les variations
résiduelles. Les hypothèses appliquées sur la tendance et
la saisonnalité se ramènent au schéma additif et au
schéma multiplicatif (CALOT, 1973).
Dans le schéma additif, la série chronologique
observée est modélisée sous la forme :
, tandis que dans le schéma multiplicatif on a :
(première forme) ou
(deuxième forme) avec :
: la tendance générale
appelé TREND qui peut être une tendance à la hausse
tendance positive) ou à la baisse (tendance négative).
: les variations saisonnières qui sont des fluctuations
périodiques s'inscrivant dans le cadre de l'année et qui se
produisent de façon plus au moins identique d'une année à
l'autre.
Par ailleurs, les séries chronologiques peuvent exhiber
un comportement pseudopériodique avec les cycles de plusieurs
années. Cependant, les cycles longs sont assimilés à la
tendance générale.
: les variations résiduelles ou
accidentelles qui sont des fluctuations irrégulières et
imprévisible, supposées en général de faible
amplitude et qui traduisent l'effet de facteurs perturbateurs non
permanents.
I.1.2.
Saisonnalité
La saisonnalité est l'un des phénomènes
les plus répandus dans la vie économique. Elle traduit la
tendance à répéter le comportement d'un modèle
au-delà de la période saisonnière
généralement une année.
Les séries saisonnières sont donc
caractérisées par l'exhibition d'une corrélation
très forte aux Lags saisonniers et leurs multiples.
Il est conventionnel dans l'élaboration de
modèles économiques d'écarter la saisonnalité dans
les séries par des méthodes d'ajustement saisonnier.
D'après JENKINS
(1978), ces méthodes sont :
ï Arbitraires, du fait qu'il n'existe pas une seule voie
pour effectuer la décomposition des séries chronologiques.
ï Inflexibles, du fait que ces méthodes utilisent
virtuellement la même méthode d'ajustement pour toutes les
séries, indépendamment de leurs propriétés
statistiques.
ï Pernicieuses (nuisible) dans leur effet sur les
séries ajustées, du fait qu'une partie de la tendance et des
séries résiduelles est effacée aussi ;
réciproquement, toute la saisonnalité n'est pas
écartée, laissant les corrélations derrière les
multiples de la période saisonnière.
ï Déroutantes, du fait que les données
originales sont perdues hors de vue.
ï Inefficace, dans le sens que les prévisions
obtenues par l'addition des prévisions de parties non
saisonnières et saisonnières des séries peuvent être
inexactes.
Ceci ne veut pas dire que l'ajustement saisonnier est non
utile. Mais au contraire, quand un modèle a été
élaboré, l'ajustement saisonnier peut être utilisé
pour séparer à la fois les séries et les prévisions
en composantes, de cette façon il est utilisé dans
l'interprétation des prévisions (BOX, HILLMER and TIAO, 1976).
I.1.3.
Stationnarité
Pour pouvoir comparer des observations prises en des temps
différents, il faut s'assurer que ces observations soient comparables,
c'est-à-dire ayant la même fonction de densité. En d'autres
termes, les séries doivent être stationnaires.
Pour un modèle stochastique, la
condition de stationnarité n'implique que la probabilité de
distribution est la même dans le temps, c'est-à-dire ou encore
pour t et m quelconques.
Ainsi, on se contente d'évoquer la stationnarité
faible définie par les deux conditions suivantes (JENKINS & WATTS,
1968) :
ï
la constance de l'espérance : ;
ï la covariance dépend uniquement du
paramètre k :
.
La fonction est la fonction d'auto covariance de. L'examen de
révèle la structure des variations observées.
I.1.4.
Autocorrélations
Les autocorrélations sont des mesures
statistiques qui indiquent comment une série est reliée à
elle-même à travers le temps.
La fonction d'autocorrélation simple
(ACF) théorique est :
L'autocorrélation échantillonnale : avec
Le graphe des autocorrélations rk est appelé un
« corrélogramme ».
En pratique, pour obtenir des estimations fiables rk , au
moins 50 observations sont nécessaires.
Les rk doivent êtres calculées jusqu'à un
délai K< N/4.
Interprétation
succincte :
ï
,
ï r1 est le niveau de corrélation de la
série avec elle-même décalée de 1 période,
ï
est le niveau de corrélation de la série avec
elle-même décalée de 2 périodes, etc.
ï Plus le coefficient rk est proche de 1 (ou -1), plus la
série est corrélée avec elle-même
décalée de k périodes.
ï La fonction d'autocorrélation permet de mettre
en évidence la présence d'une tendance ou d'une composante
périodique.
ï ï Autocorrélation partielle
(PACF)
ï Les auto-corrélations partielles (PACF) est un
autre ensemble de mesures statistiques utilisées pour identifier des
modèles de séries chronologiques.
ï
Elle est égale à la corrélation partielle
entre et, l'influence des autres variables décalées de k
périodes : ayant été retirée. PACF au
délai k est noté.
ï ï I.1.5. Bruit
blanc
ï
Les modèles de Box-Jenkins sont basés sur
l'idée qu'une série est générée à
partir de séries non corrélées ou
« chocs ».
ï
ï
{0 k?01 k=0
ï
Une telle série est appelée processus bruit
blanc.
ï ï I.2. Types de modèles
stationnaires
ï Dans ces modèles, plusieurs processus peuvent
être rencontrés : le processus moyenne mobile (MA), le processus
autorégressif (AR), le processus autorégressif de moyenne mobile
(ARMA), (ANDERSON, 1971).
ï I.2.1. Processus autorégressifs
AR
ï
Dans un processus autorégressif d'ordre p noté
AR(p), l'observation présente est générée par une
moyenne pondérée des observations passées jusqu'à
la période.
ï Formellement, les modèles AR(p)
s'écrivent de la façon suivante :
ï
ï Où :
ï
Terme constant
ï
Paramètres à estimer pouvant être
positifs ou négatifs.
ï
Ordre du modèle.
ï
Série aléatoire, elle mesure l'erreur de
prévision à partir des valeurs connues de.
ï
Le terme autorégressif est utilisé car c'est
essentiellement une équation de régression dans laquelle les
valeurs antérieures de la variable remplacent les variables
indépendantes.
ï
est généré par un processus de bruit
blanc, en plus si la série est stationnaire :
ï
, donc ou bien
ï
avec :
ï
D'autre part : ,
ï
De même : .
ï Une autre formulation utilisant l'opérateur
retard B est possible :
ï
Où =.
ï ï I.2.2. Processus Moyennes Mobiles
MA
ï
Ce processus permet de mesurer en fonction de l'accumulation
des erreurs actuelles et passées. Ainsi, un modèle moyenne mobile
d'ordre q pour lequel chaque observation est générée par
une moyenne pondérée d'aléas jusqu'à la
qème période est noté MA(q) et peut
s'écrire : où les paramètres à estimer
pouvant être positifs ou négatifs.
ï
: Moyenne de la série.
ï
: Ordre du modèle.
ï
: étant généré par un
processus de bruit blanc c'est-à-dire :
ï
ï
ï
avec
ï
Les signes « - » sont introduits par
convention. Un processus moyenne mobile d'ordre q est complètement
décrit par q +2 paramètres :
ï Ainsi, on peut établir les relations
suivantes :
ï
ï
==
ï ï La fonction d'autocorrélation de MA(q)
est donnée par :
ï
pour k= 1...q
ï
= 0 k>q
ï Une autre formulation utilisant l'opérateur
retard B est possible :
ï
où
ï ï I.2.3. Processus
ARMA
ï Les modèles ARMA sont représentatifs d'un
processus généré par une combinaison des valeurs
passées et des erreurs passées. Ces modèles, notés
ARMA (p, q) sont définis par une équation du type :
ï
ï Où :
ï
: la valeur courante de la série chronologique
ï
: ordre du modèle AR
ï
: ordre du modèle MA
ï
La valeur courante est reliée à p valeurs
antérieures de la série chronologique et aux valeurs
antérieures ou courantes des résidus.
ï ;
ï
, donc ou bien
ï
avec :
ï
D'autre part : avec k >= 2.
ï En utilisant l'opérateur retard B, le modèle
s'écrit :
ï
ï I.3. Processus non statationnaires : ARIMA et
SARIMA
ï Si la série chronologique n'est pas stationnaire
sur sa tendance, on a recours à un modèle de type ARIMA (p, d, q)
où le d est le degré de la courbe de tendance ou encore le
degré d'intégration de la série (I comme
Intégration ; on parle alors d'un ordre d'intégration).
ï
Si la tendance est linéaire alors d=1 convient :
ï
Si la tendance est quadratique alors d=2 convient :
ï Dire que la série est un ARIMA (p, d, q) est
équivalent à dire que la série différenciée
d fois est un ARMA (p, d).
ï Un mouvement saisonnier dans une série est
simplement la tendance qu'a cette série à répéter
un certain comportement à intervalle régulier dans le temps
appelé « saison ». Le nombre d'instants dans une
saison est un entier appelé période et noté
« s ».
ï Paramètres saisonniers, par opposition aux
paramètres réguliers AR et MA correspondent à un ordre qui
est un multiple de la période « s ».
ï La généralisation logique des processus
saisonniers autorégressifs (AR) et moyenne mobile (MA) est un
modèle mixte incorporant les deux processus. Un tel modèle
s'écrit sous la forme :
ï
ï Où 1,..., q sont les paramètres
saisonniers MA qui peuvent être positifs ou négatifs ; q
étant l'ordre de la composante MA.
ï 1,..., p sont des paramètres saisonniers AR qui
peuvent être positifs ou négatifs ; p étant l'ordre de la
composante AR.
ï u1...ut-sq étant les termes de la série
aléatoire.
ï
De même, les modèles SARIMA permettent
d'intégrer un ordre de différenciation lié à la
saisonnalité par la transformation où s correspond à la
périodicité des données (s=7 pour une
périodicité hebdomadaire, 4 si trimestrielle, 12 si annuelle).
ï Les autocorrélations associées à
un modèle purement saisonnier sont analogues à celles d'un
modèle non saisonnier, à la seule différence que les
autocorrélations interviennent en des délais multiples de la
période « s ».
ï I.4. Méthodologie de Box and
Jenkins
ï L'approche de Box et Jenkins (1976) consiste en une
méthodologie rigoureuse d'étude systématique des
séries chronologiques à partir de leurs caractéristiques
intrinsèques. L'objectif est de déterminer, dans la famille des
modèles ARIMA, le plus adapté à représenter le
phénomène étudié.
ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï Figure 18 : Les étapes de
l'élaboration et de la prévision d'un modèle stochastique
univarié (méthode BOX&JENKINS).
ï ï DONNEES
ï ï ï
-------------------------------------------
ï Chronique brute
ï Transformation ?
ï Différentiation ?
ï Saisonnalité ?
ï -------------------------------------------
ï ï ï -------------------------
--------------------------
ï Différenciation Identifier le modèle
Estimations
ï Exige que la qui va être accepté
préliminaires
ï Saisonnalité soit pour les séries des
paramètres
ï Introduite différenciées du
modèle
ï ------------------------
-------------------------
ï ï ï ï Estimation
ï
ï
ï --------------------- -----------------
ï Ré identifier les Vérifier la
Estimation
ï Modèles pour : justesse du
-paramètres
ï -l'ajustement modèle -statistiques
résiduelles
ï -la vérification -----------------
ï ---------------------
ï ï ï ï ï ï Le graphique
ci-dessous résume la méthodologie proposée :
ï ï ï ï ï ï I.4.1.
Etape n° 1 : Stationnarisation
ï La première étape est une étape de
stationnarisation de la série. Elle est primordiale comme
préalable à la détermination des modèles ARIMA.
Rappelons que les modèles ARMA ne sont représentatifs que de
séries stationnaires en tendance et corrigées
saisonnières.
ï ï I.4.2. Etape n°2 :
Identification
ï Cette phase est la plus importante et la plus
difficile : elle consiste à déterminer le meilleur
modèle parmi la famille des modèles ARIMA. Elle repose sur
l'étude des corrélogrammes simples et partiels.
ï Certains auteurs préconisent d'effectuer une
désaisonnalisation au préalable de la série. Cela facilite
les traitements ultérieurs.
ï Ensuite la série doit être
stationnarisée en tendance. Le corrélogramme simple est l'outil
idéal. En effet si celui décroît très lentement,
nous devons recourir à une différentiation (d'ordre d=1 ou d=2
etc.).
ï Une fois ce travail réalisé, il est
possible de se livrer à l'estimation du modèle ARMA :
ï Si le corrélogramme n'a que ses q (3 maximum)
premiers termes différents de 0 et que les termes du
corrélogramme partiel diminuent lentement, nous pouvons pronostiquer un
MA (q).
ï Si le corrélogramme partiel n'a que ses p
premiers (3 maximum) termes différents de 0 et que les termes du
corrélogramme simple diminuent lentement, cela caractérise un AR
(p).
ï Si les fonctions d'autocorrélation simple et
partielle ne paraissent pas tronquées, il s'agit d'un processus ARMA
dont les paramètres dépendent de la forme particulière des
corrélogrammes. Cette étape d'identification des
paramètres nous conduit généralement à
sélectionner plusieurs modèles concurrents. Il ne nous restera
qu'à choisir le meilleur d'entre eux.
ï ï ï ï ï ï ï
ï I.4.3. Etape n°3 : vérification de la justesse du
modèle
ï
Les résidus doivent se comporter comme un bruit blanc.
Si le résidu n'est pas un bruit blanc, la spécification du
modèle est incorrecte ou incomplète. Il manque peut-être un
ordre à l'un des processus. Pour vérifier que les résidus
se comportent comme un bruit blanc, on dispose un certain nombre de test
dont le test global de bruit blanc appelé test Portmanteau de
Ljung-Box, qui est utilisé pour vérifier si les
autocorrélations de la série résiduelle, sont globalement,
non significatives. Ce test est donné par la statistique :
ï
En comparant la statistique Q à la valeur critique
obtenue à partir d'un test du chi-deux on peut conclure, avec une
certaine confiance que les autocorrélations sont, globalement, non
significatives. Ainsi en comparant Q avec tabulée à (k-p-q)
degrés de libertés où :
ï k désigne les k
premières autocorrélations,
ï p est l'ordre du modèle
autorégressif,
ï q est l'ordre du modèle moyenne
mobile.
ï
Le modèle est significatif si Q< ; ou encore les
résidus sont des bruits blancs.
ï L'analyse des résidus peut se faire autrement
en vérifiant si leur moyenne est nulle ; si ce n'est pas le cas,
ajouter une constante au modèle (ce que fait par défaut SPSS).
ï On peut également tester la validité du
modèle en vérifiant si ses coefficients sont significativement
différents de 0 : le test de Student classique s'applique. Si le
coefficient n'est pas significativement différent de 0, il faut
envisager une nouvelle spécification éliminant l'ordre du
modèle AR ou MA non valide.
ï ï I.4.4. Etape n°4 :
Estimation des paramètres
ï Cette étape est totalement
à la charge du logiciel (SPSS). Pour information, l'algorithme
utilisé est de MELARD lorsque la série étudiée ne
comporte pas de valeurs manquantes. Il est basé sur ce que l'on appelle
le compromis de Marquardt qui est un algorithme d'interpolation optimale entre
la méthode de Gauss-Newton et la méthode du gradient. Si des
valeurs manquantes sont présentes, SPSS utilise alors automatiquement
l'algorithme du filtrage de Kalman. Il se décompose en deux grandes
phases : le filtrage qui utilise l'information présente et
passée par rapport à un instant t, et le lissage qui utilise la
totalité de l'information c'est-à-dire la totalité des
observations de la série chronologique.
ï ï I.4.5. Etape n°5 :
Elaboration des prévisions
ï Dans cette phase, le modèle et les observations
antérieures sont utilisés comme base de prédiction du
comportement futur des séries. Comme pour l'étape d'estimation,
SPSS s'en charge, il suffit de lui indiquer l'horizon de prévision
lorsque vous spécifiez les paramètres du modèle SARIMA.
ï ï I.4.6. Etape n°6 :
Vérification des prévisions obtenues
ï La vérification des prévisions consiste
en la confrontation des valeurs simulées aux valeurs réelles.
ï
L'indice de détermination () : est un ratio
permettant de comparer la « variation » présente
dans la série originale à celle expliquée par le
modèle ajusté.
ï II. Mise en oeuvre de la méthodologie de Box
and Jenkins pour des prévisions à l'horizon 2020
ï Cette partie porte sur la modélisation des
indicateurs des TIC (nombre de lignes téléphoniques pour 100
habitants, nombre d'ordinateurs personnels pour 100 habitants) à long
terme, à savoir la détermination du processus en mesure de
reproduire l'évolution de ces indicateurs. A partir du modèle
optimal retenu, on établira des prévisions annuelles.
La modélisation des indicateurs et les prévisions en
résultant est obtenue par application de la méthode d'analyse
univariée de Box & Jenkins, qui constitue l'outil le plus
approprié à l'étude des séries temporelles
annuelles et devant servir à des prévisions de long terme. Cette
approche consiste à déterminer le modèle qui permet de
reproduire le plus fidèlement l'évolution de ces indicateurs et
d'établir les prévisions sur un horizon
déterminé.
ï La méthode retenue comporte les étapes
suivantes :
1. Analyse de la série des indicateurs (tendance,
ajustement).
2. Identification et validation des modèles
susceptibles de reproduire la série chronologique des indicateurs
annuels.
3. Choix du modèle le plus approprié sur la base
de critères statistiques.
4. Détermination, à partir du modèle
retenu, des valeurs attendues des indicateurs annuels pour la période
prospective considérée.
ï ï L'analyse portera sur les séries des
valeurs annuelles enregistrées pour les indicateurs à entre 1975
et 2008. Au terme de cette analyse, on présentera l'ajustement des
indicateurs pour la période [2009-2020].
ï Dans le but d'illustrer la méthode de
Box&Jenkins d'une manière bien détaillée, on a choisi
comme exemple, le nombre de lignes téléphoniques (pour 100
habitants), c'est-à-dire de lignes téléphoniques reliant
l'appareil d'un client à un réseau téléphonique
public. L'indicateur évalue leur nombre par tranche de 100 habitants.
ï Il aurait été également
intéressant de faire des prévisions du nombre de GSM pour 100
habitants, vu son poids actuel dans l'évolution des TIC mais par faute
de statistiques fiables et suffisantes, nous n'avons pas pu réaliser ces
prévisions.
ï ï ï ï ï II.1. Etape
n° 1 : Stationnarisation
ï Le premier reflexe est de visualiser la
série ; ainsi le graphique représentant l'évolution
de la série {Xt : nombre de lignes téléphoniques pour 100
habitants} est le suivant :
ï ï Figure 19 : Présentation
graphique de l'évolution de la série des nombres de lignes
téléphoniques pour 100 habitants.

![]()
ï ï ï Clairement, cette série n'est pas
stationnaire en tendance. Il faut la différencier à l'ordre 1.
Ceci implique l'application d'une différence, en d'autres termes
l'application de l'opérateur 1-B.
ï Ainsi, nous disposons d'une nouvelle série
d'étude, dont le graphe est le suivant :
ï Figure 20 : Evolution de la série
des nombres de lignes téléphoniques pour 100
habitants
ï après
différentiation.

![]()
ï ï ï D'après ce graphique, la
série est stationnaire en tendance, il nous permet aussi de conclure
qu'elle est aussi stationnaire en variance. Il est à noter que nous
n'avons pas eu à traiter le problème de saisonnalité pour
l'ensemble des séries du nombre de lignes téléphoniques
pour 100 habitants, car nous traitons des données annuelles dont le
caractère dominant est l'évolution depuis 1975 jusqu'à
2008.
ï Après l'analyse préliminaire
effectuée sur la série de NLT_100_HAB, les conditions sont
maintenant remplies pour la recherche dans la famille des modèles ARMA
le modèle qui s'adapte le mieux aux données de la série Ut
= (1-B) Xt.
ï ï II.2. Etape n°2 :
Identification
ï La méthode usuelle consiste à se baser
sur la forme des fonctions d'autocorrélation et d'autocorrélation
partielle de la série étudiée (éventuellement
transformée) afin de choisir un modèle ARMA ou
éventuellement plusieurs modèles qui seront examinés, en
utilisant SPSS on obtient les graphiques des ACF et PACF de la série
Ut.
ï ï Figure 21 : Corrélogramme
simple de la série NLT_100_HAB .

![]()
ï ï ï ï Figure 22 :
Corrélogramme partiel de la série NLT_100_HAB.

![]()
ï ï ï ï Au vu de ces deux
corrélogrammes, il est difficile d'identifier clairement une
représentation caractéristique moyenne mobile ou
autorégressive. Toutefois nous pouvons commencer par spécifier un
modèle ARIMA (0, 1,1). En effet, nous pouvons considérer que le
corrélogramme partiel (PACF) décroit lentement tandis que le
corrélogramme simple(ACF) a son premier terme significativement
différent de 0.
ï Les deux corrélogrammes permettent une autre
spécification d'un modèle ARIMA (1, 1,0).En effet, nous pouvons
considérer que le corrélogramme simple (ACF) décroit
lentement tandis que le corrélogramme partiel (PACF) a son premier terme
significativement différent de 0.
ï Un troisième processus à analyser est celui
qui combine les deux précédents processus
ï ARIMA (0, 1,1) et ARIMA (1, 1,0)) noté ARIMA (1,
1,1).
ï A ces processus, nous pouvons analyser le cas d'un
dernier en supposant qu'aucun des termes des deux corrélogrammes n'est
significativement différent de zéro ; il s'agira du
modèle ARIMA (0, 1,0).
ï ï I.4.3. Etape n°3 :
Estimation des paramètres
ï La sortie des résultats de SPSS concernant le
premier modèle est le suivant :
ï ï Tableau 31 : Description du
modèle 3
ï Description du modèle
|
|
|
|
ï ï ï ï Type de modèle
|
ï ID de modèle
|
ï Nbr_LT
|
ï Modèle_1
|
ï ARIMA (1, 1,0)
|
ï ï Tableau 32 : Paramètres
du modèle ARIMA.
ï ï Paramètres du modèle
ARIMA
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï Estimation
|
ï SE
|
ï t
|
ï Sig.
|
ï Nbr_LT-Modèle_1
|
ï Nbr_LT
|
ï Aucune transformation
|
ï Constante
|
ï ,290
|
ï ,186
|
ï 1,555
|
ï ,130
|
ï ï ï ï AR
|
ï Lag 1
|
ï ,372
|
ï ,182
|
ï 2,049
|
ï ,049
|
ï ï ï ï Différence
|
ï 1
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï
Ainsi le paramètre estimé est de 0,372.
ï En procédant de la même façon on
obtient les paramètres des trois modèles potentiels qui sont
résumés dans le tableau suivant :
ï ï Tableau 33 : Résumé
des paramètres des trois modèles.
|
ï ï ï Modèle ARIMA (1, 1,0)
|
ï Modèle ARIMA (0, 1,1)
|
ï Modèle ARIMA (1, 1,1)
|
|
ï ï Coefficient
|
ï Coefficient
|
ï Coefficient
|
ï Coefficient
|
ï Estimation
|
ï 0,372
|
ï -0,385
|
ï -0,522
|
ï -0,951
|
ï Ecart type
|
ï 0,182
|
ï 0,177
|
ï 0,632
|
ï 0,830
|
ï T-student
|
ï 2,049
|
ï -2,182
|
ï -0,825
|
ï -1,145
|
ï Niveau de signification
|
ï 0,049
|
ï 0,037
|
ï 0,416
|
ï 0,261
|
ï ï ï ï I.4.4. Etape
n°4 : vérification de la justesse du
modèle
ï Pour vérifier la justesse du modèle, nous
disposons une batterie de tests qui permettent d'accepter ou de rejeter le
modèle choisi.
· Test sur les
paramètres :
ï Les coefficients des deux modèles (ARIMA (1,1,
0) et ARIMA (0, 1,1)) sont significativement différents de zéro
au seuil de 5%. En effet leurs p-value sont inférieurs à 0,05
(voir tableau ci-dessus).
ï En revanche, les deux coefficients et ? du
modèle ARIMA (1, 1,1) ne sont pas différents de zéro au
seuil de 5%. Ceci conduit à écarter ce modèle de la suite
de l'analyse.
ï Le test sur les paramètres ne s'applique pour le
modèle ARIMA (0, 1,0).
· Test sur les résidus (test de bruit
blanc)
ï Lorsque le processus est bien estimé, les
résidus (écart entre les valeurs observées et les valeurs
estimées par le modèle) doivent se comporter comme un bruit
blanc.
ï On doit vérifier qu'il
n'existe aucune autocorréllation ou autocorrélation partielle
significativement non nulle pour le processus étudié, ainsi on
étudie les autocorrélogrammes simples (ACF) et partiels (PACF)
des résidus chaque processus.
ï ï Ainsi, pour le premier modèle ARIMA (1,
1,0) nous avons les autocorrélogrammes suivants :
ï Figure 23 : Corrélogramme simple
des résidus du NLT_100_HAB- modèle_1.

![]()
ï ï ï ï Figure 24 :
Corrélogramme partiel des résidus du NLT_100_HAB-
modèle_1.

![]()
ï ï ï ï Au regard de ces graphiques,
toutes les corrélations ne peuvent pas être
considérées comme significativement différentes de 0. Nous
pouvons donc consulter la statistique de Ljung et Box afin de tester si le
processus est bien un bruit blanc.
ï ï Test global à partir de la
statistique de Ljung-Box
ï Le test de Ljung-Box pour un ordre K, correspond
à l'hypothèse nulle : H0 : ñk
= 0 k K et est construit de la façon suivante :
ï
ï Avec K = N/4, dans notre cas on prend K=8
ï La sortie de SPSS concernant la statistique Ljung-Box
pour le premier modèle
ï ARIMA (1, 1,0) est le suivant :
ï ï Tableau 34 : Test de
validité du modèle à travers les
résidus.

![]()
ï ï ï ï Toutes les probabilités
(sig) sont supérieures à 0,05 ; nous pouvons donc conclure
quant à la validité de notre modèle ARIMA (1, 1,0).
ï La même démarche nous permet d'accepter
les deux autres modèles ARIMA (0, 1,1) et ARIMA (0, 1,0) dont les
valeurs relatives à la statistique de Ljung-Box sont
résumées dans le tableau suivant :
ï ï Tableau 35 : Test global de
Ljung-Box pour les deux modèles ARIMA (0, 1,0) et
ï ARIMA (0, 1,1) générant
éventuellement la série du nombre de lignes
téléphoniques
ï ï k
|
ï ï Modèle ARIMA (0, 1,0)
|
ï Modèle ARIMA (0, 1,1)
|
ï ï Valeur de Ljung-Box
|
ï Probabilité de signification
|
ï Valeur de Ljung-Box
|
ï Probabilité de signification
|
ï 1
|
ï ,022
|
ï ,881
|
ï ,002
|
ï ,967
|
ï 2
|
ï ,080
|
ï ,961
|
ï ,011
|
ï ,994
|
ï 3
|
ï ,081
|
ï ,994
|
ï ,013
|
ï 1,000
|
ï 4
|
ï ,306
|
ï ,989
|
ï ,097
|
ï ,999
|
ï 5
|
ï ,343
|
ï ,997
|
ï ,103
|
ï 1,000
|
ï 6
|
ï 2,365
|
ï ,883
|
ï 2,268
|
ï ,893
|
ï 7
|
ï 3,338
|
ï ,852
|
ï 3,170
|
ï ,869
|
ï 8
|
ï 3,576
|
ï ,893
|
ï 3,389
|
ï ,908
|
ï ï Sont donc en concurrence trois modèles.
Dressons un tableau récapitulatif des éléments qui vont
nous permettre de trancher :
ï ï Tableau 36 : Tableau
récapitulatif des éléments permettant de choisir le
modèle adéquat (critères AIC et SCB).
ï ï Critères
|
ï ARIMA (1, 1,0)
|
ï ARIMA (0, 1,0)
|
ï ARIMA (0, 1,1)
|
ï AIC
|
ï 70,403468
|
ï 72,684284
|
ï ï 70,168251
|
ï SBC
|
ï 73,396483
|
ï ï 74,180791
|
ï 73,161266
|
ï ï Les statistiques AIC et SBC mesurent la
qualité d'ajustement du modèle. AIC est le critère
d'information d'Akaike et SBC est le critère bayesien de Schwartz. Nous
utilisons ces critères pour choisir entre différents
modèles estimés, le modèle qui a les critères AIC
et SBC les plus faibles (ce modèle étant le meilleur).
ï Ici, l'ARIMA (0, 1,1) a ses deux critères AIC et
SBC inférieurs à ceux de l'ARIMA (1, 1,0) et ARIMA (0, 1,0).
Modèle retenu : ARIMA (0, 1, 1).
ï Le résumé des étapes qui nous ont
permis de déterminer le processus final générant la
série des nombres de lignes téléphoniques est le
suivant :
ï Série initiale : Xt
{Série des nombres de lignes téléphoniques}
ï Série différenciée :
Ut = (1-B) Xt
ï Le modèle final retenu pour la série
{Xt} est le modèle ARIMA (0, 1,1) suivant :
(1. - B) Xt= (1 +0,385B) ut avec ut~ BB
(0,s2).
ï ï I.4.5. Etape n°5 :
Elaboration des prévisions
ï Le tableau suivant présente les valeurs
réelles et valeurs simulées à partir du modèle
estimé, aussi bien pour la période initiale (1975-2008) que pour
la période des prévisions (2009-2020).
ï ï Tableau 37 : Tableau des valeurs
réelles et valeurs simulées à partir du modèle
estimé
ï ARMA (0, 1,1).
ï Années
|
ï valeur réelles
|
ï Valeurs
|
ï Borne inférieure de
|
ï Borne supérieure de
|
ï Erreurs
|
ï
|
ï
|
ï prédites
|
ï l'intervalle de confiance
|
ï l'intervalle de confiance
|
ï absolues
|
ï 1 975
|
ï 0,64
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï 1 976
|
ï 0,70
|
ï 0,91
|
ï -0,57
|
ï 2,39
|
ï -0,21
|
ï 1 977
|
ï 0,76
|
ï 0,90
|
ï -0,50
|
ï 2,29
|
ï -0,14
|
ï 1 978
|
ï 0,81
|
ï 0,98
|
ï -0,41
|
ï 2,36
|
ï -0,17
|
ï 1 979
|
ï 0,81
|
ï 1,01
|
ï -0,37
|
ï 2,40
|
ï -0,20
|
ï 1 980
|
ï 0,86
|
ï 1,00
|
ï -0,38
|
ï 2,38
|
ï -0,14
|
ï 1 981
|
ï 0,89
|
ï 1,07
|
ï -0,31
|
ï 2,46
|
ï -0,18
|
ï 1 982
|
ï 0,94
|
ï 1,09
|
ï -0,30
|
ï 2,47
|
ï -0,15
|
ï 1 983
|
ï 0,97
|
ï 1,15
|
ï -0,23
|
ï 2,53
|
ï -0,18
|
ï 1 984
|
ï 1,01
|
ï 1,17
|
ï -0,22
|
ï 2,55
|
ï -0,16
|
ï 1 985
|
ï 1,10
|
ï 1,22
|
ï -0,17
|
ï 2,60
|
ï -0,12
|
ï 1 986
|
ï 1,13
|
ï 1,32
|
ï -0,06
|
ï 2,71
|
ï -0,19
|
ï 1 987
|
ï 1,17
|
ï 1,32
|
ï -0,06
|
ï 2,71
|
ï -0,15
|
ï 1 988
|
ï 1,23
|
ï 1,38
|
ï 0,00
|
ï 2,76
|
ï -0,15
|
ï 1 989
|
ï 1,41
|
ï 1,44
|
ï 0,06
|
ï 2,82
|
ï -0,03
|
ï 1 990
|
ï 1,67
|
ï 1,67
|
ï 0,28
|
ï 3,05
|
ï 0,00
|
ï 1 991
|
ï 2,02
|
ï 1,94
|
ï 0,56
|
ï 3,32
|
ï 0,08
|
ï 1 992
|
ï 2,61
|
ï 2,32
|
ï 0,94
|
ï 3,70
|
ï 0,29
|
ï 1 993
|
ï 3,24
|
ï 2,99
|
ï 1,61
|
ï 4,37
|
ï 0,25
|
ï 1 994
|
ï 3,87
|
ï 3,60
|
ï 2,22
|
ï 4,99
|
ï 0,27
|
ï 1 995
|
ï 4,24
|
ï 4,24
|
ï 2,86
|
ï 5,62
|
ï 0,00
|
ï 1 996
|
ï 4,45
|
ï 4,51
|
ï 3,12
|
ï 5,89
|
ï -0,06
|
ï 1 997
|
ï 4,73
|
ï 4,70
|
ï 3,31
|
ï 6,08
|
ï 0,03
|
ï 1 998
|
ï 5,03
|
ï 5,01
|
ï 3,63
|
ï 6,39
|
ï 0,02
|
ï 1 999
|
ï 5,17
|
ï 5,30
|
ï 3,92
|
ï 6,69
|
ï -0,13
|
ï 2 000
|
ï 4,94
|
ï 5,39
|
ï 4,00
|
ï 6,77
|
ï -0,45
|
ï 2 001
|
ï 4,08
|
ï 5,04
|
ï 3,65
|
ï 6,42
|
ï -0,96
|
ï 2 002
|
ï 3,82
|
ï 3,98
|
ï 2,60
|
ï 5,36
|
ï -0,16
|
ï 2 003
|
ï 4,09
|
ï 4,03
|
ï 2,64
|
ï 5,41
|
ï 0,06
|
ï 2 004
|
ï 4,34
|
ï 4,38
|
ï 3,00
|
ï 5,77
|
ï -0,04
|
ï 2 005
|
ï 4,40
|
ï 4,59
|
ï 3,21
|
ï 5,97
|
ï -0,19
|
ï 2 006
|
ï 4,10
|
ï 4,59
|
ï 3,21
|
ï 5,98
|
ï -0,49
|
ï 2 007
|
ï 7,67
|
ï 4,18
|
ï 2,79
|
ï 5,56
|
ï 3,49
|
ï 2 008
|
ï 9,46
|
ï 9,28
|
ï 7,90
|
ï 10,67
|
ï 0,18
|
ï 2 009
|
|
ï ï 9,80
|
ï 8,41
|
ï 11,18
|
|
ï ï 2 010
|
|
ï ï 10,06
|
ï 7,70
|
ï 12,43
|
|
ï ï 2 011
|
|
ï ï 10,33
|
ï 7,29
|
ï 13,37
|
|
ï ï 2 012
|
|
ï ï 10,60
|
ï 7,00
|
ï 14,19
|
|
ï ï 2 013
|
|
ï ï 10,87
|
ï 6,79
|
ï 14,94
|
|
ï ï 2 014
|
|
ï ï 11,13
|
ï 6,63
|
ï 15,64
|
|
ï ï 2 015
|
|
ï ï 11,40
|
ï 6,51
|
ï 16,29
|
|
ï ï 2 016
|
|
ï ï 11,67
|
ï 6,41
|
ï 16,92
|
|
ï ï 2 017
|
|
ï ï 11,94
|
ï 6,34
|
ï 17,53
|
|
ï ï 2 018
|
|
ï ï 12,20
|
ï 6,29
|
ï 18,12
|
|
ï ï 2 019
|
|
ï ï 12,47
|
ï 6,26
|
ï 18,69
|
|
ï ï 2 020
|
|
ï ï 12,74
|
ï 6,24
|
ï 19,24
|
|
ï ï ï L'erreur relative18(*) moyenne est de 11%, elle est
considérée faible, ceci traduit le faible écart entre les
valeurs prédites et les valeurs réelles. On peut dire alors que
la capacité prédictive de ce modèle est bonne.
ï ï I.4.6. Etape n°6 :
Vérification des prévisions obtenues
ï Pour vérifier la qualité des
prévisions obtenues, on construit le graphe des valeurs réelles
et celui des valeurs simulées que l'on compare afin de voir
l'éventuel écart ou rapprochement entre les courbes.
ï Figure 25 : Graphe des valeurs
réelles et des valeurs simulées.

![]()
ï ï ï ï Nous remarquons que le graphe(en
jaune) des valeurs réellement observées
« colle » sur toute la période d'étude avec
celui(en rouge) des valeurs estimées par le modèle, ceci montre
que le processus choisi donne des prévisions correctes.
ï En utilisant les prévisions calculées, on
a un constate un taux de croissance moyen annuel de 2% du nombre de lignes
téléphoniques pour 100 habitants pour la période 2009-2020
contre un taux de 7% pour la période de 1975-2008.
ï Ce taux de 2%, relativement faible pourrait s'expliquer
par le fait que l'augmentation des opérateurs privés a
entrainé un recours à la téléphonie mobile par la
population marocaine ; ce qui se traduit par une baisse du raccordement
à un réseau fixe. Toutefois l'augmentation élevée
pour la première période se trouve justifier puisque la
population n'avait pas d'autres choix que la téléphonie fixe.
Cependant, il faut noter que le taux de 2% pour cette période de 11 ans
(2009-2020) est élevé comparativement à la même
période antérieure de 11 ans (1998-2009).Cela pourrait trouver
une explication par l'arrivée du nouvel opérateur Wana en 2007
qui fournit des offres très intéressantes de la
téléphonie fixe à la portée de bon nombre de
citoyens.
ï ï En appliquant la même démarche pour
l'autre série des indicateurs que sont le nombre d'ordinateurs
personnels (pour 100 habitants) c'est-à-dire d'ordinateurs conçus
pour n'être utilisés que par une seule personne, nous
présentons seulement les résultats des prévisions pour cet
indicateur et nous renvoyons les détails sur les étapes du
modèle à l'annexe (Annexe n° I).
ï ï Tableau 38 : Prévisions du
nombre d'ordinateurs personnels pour 100 habitants.
ï Années
|
ï valeur réelles
|
ï Valeurs
|
ï Borne inférieure de
|
ï Borne supérieure de
|
ï Erreurs
|
ï
|
ï
|
ï prédites
|
ï l'intervalle de confiance
|
ï l'intervalle de confiance
|
ï absolues
|
ï 1993
|
ï 0,23
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï 1994
|
ï 0,27
|
ï
|
ï
|
ï
|
ï
|
ï 1995
|
ï 0,32
|
ï 0,46
|
ï -0,51
|
ï 1,44
|
ï -0,14
|
ï 1996
|
ï 0,37
|
ï 0,52
|
ï -0,45
|
ï 1,49
|
ï -0,15
|
ï 1997
|
ï 0,47
|
ï 0,57
|
ï -0,40
|
ï 1,54
|
ï -0,10
|
ï 1998
|
ï 0,72
|
ï 0,73
|
ï -0,24
|
ï 1,70
|
ï -0,01
|
ï 1999
|
ï 1,05
|
ï 1,12
|
ï 0,15
|
ï 2,10
|
ï -0,07
|
ï 2000
|
ï 1,21
|
ï 1,54
|
ï 0,56
|
ï 2,51
|
ï -0,32
|
ï 2001
|
ï 1,37
|
ï 1,53
|
ï 0,55
|
ï 2,50
|
ï -0,16
|
ï 2002
|
ï 1,70
|
ï 1,68
|
ï 0,71
|
ï 2,65
|
ï 0,01
|
ï 2003
|
ï 2,01
|
ï 2,17
|
ï 1,20
|
ï 3,14
|
ï -0,16
|
ï 2004
|
ï 2,06
|
ï 2,48
|
ï 1,51
|
ï 3,45
|
ï -0,42
|
ï 2005
|
ï 2,44
|
ï 2,25
|
ï 1,28
|
ï 3,23
|
ï 0,19
|
ï 2006
|
ï 2,98
|
ï 2,98
|
ï 2,01
|
ï 3,96
|
ï 0,00
|
ï 2007
|
ï 3,52
|
ï 3,67
|
ï 2,70
|
ï 4,65
|
ï -0,15
|
ï 2008
|
ï 5,70
|
ï 4,22
|
ï 3,24
|
ï 5,19
|
ï 1,48
|
ï 2009
|
ï
|
ï 8,02
|
ï 7,05
|
ï 8,99
|
ï
|
ï 2010
|
ï
|
ï 10,50
|
ï 8,32
|
ï 12,67
|
ï
|
ï 2011
|
ï
|
ï 13,13
|
ï 9,48
|
ï 16,77
|
ï
|
ï 2012
|
ï
|
ï 15,91
|
ï 10,58
|
ï 21,24
|
ï
|
ï 2013
|
ï
|
ï 18,84
|
ï 11,62
|
ï 26,06
|
ï
|
ï 2014
|
ï
|
ï 21,93
|
ï 12,64
|
ï 31,21
|
ï
|
ï 2015
|
ï
|
ï 25,16
|
ï 13,65
|
ï 36,68
|
ï
|
ï ï L'erreur relative moyenne pour ce modèle
est également considérée faible (15%), ce qui nous permet
de dire que la capacité prédictive de ce modèle est aussi
bonne.
ï On constate à travers les prévisions
faites ,une augmentation considérable du nombre d'ordinateurs pour 100
habitants d'ici 2015 ; cela trouve une explication par les efforts
engagés par les pouvoirs publics pour promouvoir les TIC dans les
années à venir. Nous pouvons citer entre autres le projet Injaz
à travers lequel une quantité importante d'ordinateurs est mise
à la disposition des étudiants.
ï ï ï ï ï ï ï
Conclusion
ï Au terme de la modélisation faite dans cette
partie, nous constatons que certaines affirmations faites dans la partie
théorique se révèlent être confirmées
puisque dans un premier temps la validité du premier modèle nous
montre que le secteur des TIC contribue à la croissance
économique ; ce qui est corroboré par le calcul de cette
part de contribution des TIC pour la période 1998 à 2008 qui est
de l'ordre de 6%.Ensuite le second modèle nous a permis de nous rendre
compte de certaines variables socio-économiques et démographiques
qui agissent sur l'évolution des TIC. Enfin le dernier modèle sur
les prévisions nous confirme l'assertion selon laquelle les TIC sont en
pleine expansion car les prévisions nous montrent une évolution
phénoménale dans les années à venir.
ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï Conclusion générale
ï Rappelons que l'objectif premier de notre travail
était de mettre en évidence la contribution du secteur des TIC
à la croissance économique au Maroc. Après non seulement
une présentation des généralités relatives aux TIC
mais aussi d'un état de lieux des TIC au Maroc, nous avons eu à
construire le principal modèle qui s'est appuyé sur la fonction
Cobb-Douglas. En effet les coefficients des variables telles que le facteur
capital (décomposé en facteur capital TIC et facteur capital non
TIC) et le facteur travail du modèle sont globalement significatifs.
Les différents tests sur le modèle ont également permis la
validation de ce dernier. Le modèle a ainsi servi à montrer que
le secteur TIC contribue d'une quantité extrêmement importante
à la croissance économique marocaine. Cette contribution
calculée est par conséquent de l'ordre de 6% pour la
période 1998-2008 ; période par excellence d'instauration de
politiques plus volontaristes en faveur du développement des TIC par les
autorités marocaines.
ï La seconde partie de la modélisation qui a
été consacrée à la détermination des
déterminants de l'évolution des TIC révèle les
variables telles que le taux de chômage et le taux d'inscription aux
études supérieures comme celles ayant un impact à court
terme sur l'évolution des TIC représentée par la variable
nombre de lignes téléphoniques pour 100 habitants. Dans le long
terme le modèle indique que les variables telles que l'évolution
passée du nombre de lignes téléphoniques, le PIB par
habitant, le taux de chômage, la taille de la population urbaine, le taux
d'inscription aux études supérieures, les dépenses dans
l'éducation ont un impact sur l'évolution du nombre de lignes
téléphoniques en cours donc sur le secteur TIC.
ï Enfin la dernière partie de la
modélisation était une modélisation univariée sur
les séries temporelles des indicateurs des TIC représentés
par le nombre de lignes téléphoniques pour 100 habitants et le
nombre d'ordinateurs personnels pour 100 habitants. Cette modélisation
destinée à des prévisions à l'horizon 2020 a permis
de constater l'ampleur du secteur pour les années à venir puisque
les prévisions obtenues montrent une progression considérable.
ï Vu l'importance des TIC mentionnées dans le
long de ce travail tant par la partie théorique que par la partie
empirique ; il convient de formuler quelques recommandations afin
d'aboutir à des résultats plus efficients dans le secteur des TIC
au Maroc. Entre autres, nous pouvons citer :
ï Favoriser des avantages fiscaux notamment pour
l'importation dans ledit secteur.
ï Multiplier les actions visant la vulgarisation des
TIC.
ï Assurer un suivi d'évaluation de
l'évolution des TIC et de leurs impacts sur la croissance.
ï Créer des centres informatiques dans les zones
défavorisées pour permettre l'accès de la technologie de
l'information aux enfants.
ï Introduire l'usage d'Internet dans les écoles
primaires, secondaires et dans les universités et également
améliorer les qualifications en TIC des enseignants et des
étudiants.
ï Créer un environnement législatif propice
aux investissements dans ledit secteur.
ï ï Bibliographie
ï Ouvrages et
mémoires
ï Bourbonnais R. (2000), Econométrie, DUNOD.
ï Bourbonnais R. (2000), Séries temporelles,
DUNOD.
ï Bouraada Waafa, Lamtouni Hamza, les Nouvelles
technologies d'information et de communication au Maroc : stratégies,
réalité et implications, Mémoire_INSEA, juin 2004.
ï Abdelkader RACHEDI, l'impact des TIC sur l'entreprise,
mémoire Université de Saida(Algérie).
ï Pierre Bordeleau, l'histoire des technologies
informatiques et quelques unes de leurs applications en éducation,
Faculté des sciences de l'éducation, Université de
Montréal, 1999.
ï ï Publications et documents de
recherche
ï ï Alessandra Colecchia et Paul Schreyer, la
contribution des technologies de l'information et des communications à
la croissance économique dans neuf pays de l'OCDE, revue
économique de l'OCDE n° 34, 2002/1.
ï Rachid Jankari, état des lieux des TIC au Maroc,
MISOC, août 2006.
ï Aziz RABBAH, les TIC au Maroc :
une opportunité historique, Ministère de l'Industrie du Commerce
et des Télécommunications, mars 2003.
ï Taïeb Debbagh, Ismail Alaoui Ismaili et Bouchaib
Bounabat, Stratégie e-Maroc 2010 Réalisations, Orientations &
Plans d'action, Ministère des Affaires Economiques et
Générales Département de la Poste, des
Télécommunications et des Technologies de l'Information,
Septembre 2007.
ï Adel Ben YOUSSEF et Hatem M'HENNI, les effets des
technologies de l'information et de la communication : le cas de la
Tunisie, Revue, Région et Développement n° 19,2004.
ï Pr. Abdelfdil BENNANI et Pr. Radouane MRABET,
La situation des technologies de l'information et de la communication
dans le monde arabe.
ï Emmanuel César & Bruno Richard, Les
Séries Temporelles, Université de Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines, mars 2006.
ï Gilbert CETTE, Jacques MAIRESSE, Yussuf KOCOGLU, la
contribution des technologies de l'information et de la communication à
la croissance française, bulletin de la banque de France n° 89, mai
2001.
ï Mme Susan Teltscher, Mme Vanessa Gray et de Mme
Esperanza Magpantay, profils statistiques 2009 de la société de
l'information: l'Afrique, UIT, 2009.
ï Susan Teltscher, Vanessa Gray, Esperanza Magpantay et
Doris Olaya, profils statistiques 2009 de la société de
l'information: pays arabes, UIT 2009.
ï Luc-Olivier Pochon, quelques repères historiques
et culturels concernant les NTIC et leur usage dans l'éducation et la
formation, Université de Neuchâtel, Cahiers de psychologie,
n° 39, décembre 2003.
ï Susan Teltscher, Vanessa Gray, Esperanza, Magpantay,
Doris Olaya, et Desirée van Welsum, mesurer la société de
l'information, UIT, mars 2010.
ï Soumitra Dutta, Irene Mia, la technologie de
l'information et de la communication au service de la durabilité,
9ème rapport global sur la technologie de l'information pour 2009-2010
(GITR), FEM et INSEAD, mars 2010.
ï Mme Ikrame BELABBES, indicateurs TIC pour les
Ménages, ANRT/MAROC, mars 2007.
ï Document de présentation du programme de
généralisation des TIC dans l'enseignement « GENIE »,
ANRT, 2005.
ï Internet au Maroc : Etat des lieux et perspectives de
développement, DEPF/ MEF Maroc, mars 2006.
ï Maroc Numeric 2013 : Stratégie nationale
pour la société de l'information et l'économie
numérique 2009 - 2013, Ministère de l'Industrie du Commerce et
des Nouvelles Technologies.
ï Note d'orientations générales pour le
développement du secteur des télécommunications à
l'horizon 2013, premier ministère, février 2010.
ï Stratégie de croissance
accélérée grappe TIC et téléservices
sous-groupe environnement des affaires, Ministère de l'Economie et des
Finances du Sénégal, septembre 2006.
ï Sites web :
ï
http://www.weforum.org/documents/GITR10/index.html
ï
http://www.itu.int/ITU-D/ict/publications/idi/2010/index.html
ï http://www.mmsp.gov.ma/
ï
http://www.egov.ma/Pages/IndicateurseGov.aspx
ï
http://www.service-public.ma/Templates/AccueilFo.aspx
ï http://www.apebi.ma/
ï http://www.cgem.ma/
ï
http://www.unpan.org/library/MajorPublications/UNEGovernmentsSurvey/tabid/646/language/en-US/Default.aspx
ï
http://www.technologies.gov.ma/index.aspx
ï www.hcp.ma
ï www.anrt.ma
ï
www.dauphine.fr/eurisco/eur_wp/CoursSeriesTemp_Chap2
ï www.wikipedia.org
ï ï ï ï ï ï Annexes
Annexe I : Modélisation du nombre d'ordinateurs
personnels pour 100 habitants
ï
La représentation de la série brute du nombre
d'ordinateurs personnels pour 100 habitants, qu'on dénote, pour la
période retenue [1993-2008] se présente comme suit :
ï Figure 26 : Evolution de la série
du nombre d'ordinateurs pour 100 habitants.

![]()
ï ï ï La série obtenue indique une
tendance croissante au cours du temps et suggère une moyenne non
stationnaire, cela nécessite une différentiation à l'ordre
2.
ï Figure 27 : Evolution de la série
du nombre d'ordinateurs personnels après différentiation d'ordre
2.

![]()
ï ï ï ï La série est maintenant
stationnaire en tendance, le graphique ci-dessus nous permet aussi de conclure
qu'elle est aussi stationnaire en variance.
ï Les conditions sont maintenant remplies pour la
recherche dans la famille des modèles ARMA le modèle qui s'adapte
le mieux aux données de la série Ut = (1 -
B)2 Xt.
ï ï Figure 28 : ACF et PACF de la
série du nombre d'ordinateurs personnels après
différentiation

![]()

![]()
ï ï ï ï ï L'analyse de plusieurs
modèles nous a amené à choisir un modèle ARIMA (0,
2,0) qui rempli toutes les conditions d'un bon modèle de
prévisions (test de Ljung-Box valide, erreurs
générées à partir d'un processus Bruit Blanc,
critères AIC et BIC minimums)
ï Le modèle ARIMA (0, 2,0) retenu est le
suivant :
ï (1-B)²Xt = ut avec
ut~ BB (0,s2).
ï ï Prévisions à l'aide du
modèle ajusté
ï Nous avons fait les prévisions pour la
période [2009-2015] dont les résultats sont dans le tableau
ci-dessous :
ï Tableau 38 : Prévisions du nombre
d'ordinateurs personnels pour 100 habitants.
ï ï Années
|
ï Valeurs Prédites
|
ï Borne Inférieure de
|
ï Borne Supérieure de
|
ï
|
ï
|
ï l'intervalle confiance
|
ï l'intervalle de confiance
|
ï 2009
|
ï 8,02
|
ï 7,05
|
ï 8,99
|
ï 2010
|
ï 10,50
|
ï 8,32
|
ï 12,67
|
ï 2011
|
ï 13,13
|
ï 9,48
|
ï 16,77
|
ï 2012
|
ï 15,91
|
ï 10,58
|
ï 21,24
|
ï 2013
|
ï 18,84
|
ï 11,62
|
ï 26,06
|
ï 2014
|
ï 21,93
|
ï 12,64
|
ï 31,21
|
ï 2015
|
ï 25,16
|
ï 13,65
|
ï 36,68
|
ï ï ï Figure 29 :
Vérification des prévisions obtenues.
ï La figure suivante présente les graphes des
valeurs réelles et valeurs simulées à partir du
modèle estimé, aussi bien pour la période initiale
1993-2008 que pour la période des prévisions 2009-2015.

![]()
ï ï ï Nous remarquons que le graphe(en jaune)
des valeurs réellement observées « colle »
sur toute la période d'étude avec celui(en rouge) des valeurs
estimées par le modèle, ceci montre que le processus choisi donne
des prévisions correctes.
ï ï ï Annexe II : Estimation du
modèle vectoriel à correction d'erreur (VECM)
o Test de Dickey Fuller
o Figure 30 : Stratégie du test ADF.
ï Modèle 1: ?xt=Øxt-1+et
ï Modèle 2: ?xt=Øxt-1+c + et
ï Modèle 3: ?xt=Øxt-1+ c+ßt+
ß+et
ï avec et i.i.d.0,se2.On cherche à tester
l'hypothèse de racine unitaire:
ï H0 : Ø=0 H1 : Ø<0

![]()
ï ï ï ï ï Tableau 39 :
Estimation du modèle VAR(1).
ï ï ï Vector Autoregression Estimates
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Date: 05/28/10 Time:
15:05
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Sample (adjusted): 1981
2006
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Included observations:
26 after adjustments
|
|
|
|
ï ï ï ï Standard errors in ( ) &
t-statistics in [ ]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
NB_100_HAB
|
ï PIB__HAB
|
ï TAILLE_POP_URB
|
ï TX_CH
|
ï TX_INSC_ET
|
ï DEP_EDUC
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï NB_100_HAB(-1)
|
ï 1.168541
|
ï 602.3478
|
ï 26.76209
|
ï 0.875649
|
ï -0.287380
|
ï -0.004089
|
|
ï ï (0.16373)
|
ï (380.101)
|
ï (54.4252)
|
ï (0.49937)
|
ï (0.13142)
|
ï (0.10593)
|
|
ï ï [ 7.13702]
|
ï [ 1.58470]
|
ï [ 0.49172]
|
ï [ 1.75352]
|
ï [-2.18669]
|
ï [-0.03860]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
PIB__HAB(-1)
|
ï 5.77E-05
|
ï -0.099607
|
ï 0.107525
|
ï -0.000646
|
ï 3.14E-05
|
ï -6.98E-05
|
|
ï ï (0.00020)
|
ï (0.45393)
|
ï (0.06500)
|
ï (0.00060)
|
ï (0.00016)
|
ï (0.00013)
|
|
ï ï [ 0.29501]
|
ï [-0.21943]
|
ï [ 1.65433]
|
ï [-1.08398]
|
ï [ 0.20020]
|
ï [-0.55197]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TAILLE_POP_URB(-1)
|
ï -0.000206
|
ï 1.244231
|
ï 0.840597
|
ï 0.000451
|
ï 0.000172
|
ï 7.87E-05
|
|
ï ï (0.00025)
|
ï (0.58956)
|
ï (0.08442)
|
ï (0.00077)
|
ï (0.00020)
|
ï (0.00016)
|
|
ï ï [-0.81226]
|
ï [ 2.11045]
|
ï [ 9.95774]
|
ï [ 0.58192]
|
ï [ 0.84545]
|
ï [ 0.47923]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TX_CH(-1)
|
ï 0.008827
|
ï -62.02484
|
ï -2.488531
|
ï 0.259194
|
ï -0.023324
|
ï 0.026429
|
|
ï ï (0.06798)
|
ï (157.819)
|
ï (22.5975)
|
ï (0.20734)
|
ï (0.05457)
|
ï (0.04398)
|
|
ï ï [ 0.12984]
|
ï [-0.39301]
|
ï [-0.11012]
|
ï [ 1.25010]
|
ï [-0.42745]
|
ï [ 0.60087]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TX_INSC_ET(-1)
|
ï 0.440959
|
ï 1963.473
|
ï 5.750489
|
ï 0.335487
|
ï 0.617378
|
ï 0.007708
|
|
ï ï (0.23717)
|
ï (550.605)
|
ï (78.8389)
|
ï (0.72337)
|
ï (0.19037)
|
ï (0.15345)
|
|
ï ï [ 1.85922]
|
ï [ 3.56603]
|
ï [ 0.07294]
|
ï [ 0.46378]
|
ï [ 3.24296]
|
ï [ 0.05023]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
DEP_EDUC(-1)
|
ï -0.936598
|
ï 151.5009
|
ï -119.3076
|
ï -3.330253
|
ï 0.777272
|
ï 0.690389
|
|
ï ï (0.31641)
|
ï (734.544)
|
ï (105.176)
|
ï (0.96502)
|
ï (0.25397)
|
ï (0.20472)
|
|
ï ï [-2.96011]
|
ï [ 0.20625]
|
ï [-1.13436]
|
ï [-3.45096]
|
ï [ 3.06045]
|
ï [ 3.37242]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï C
|
ï 2.314736
|
ï -26810.34
|
ï 1880.926
|
ï 21.58693
|
ï -1.767983
|
ï 1.040170
|
|
ï ï (2.79567)
|
ï (6490.21)
|
ï (929.307)
|
ï (8.52665)
|
ï (2.24403)
|
ï (1.80881)
|
|
ï ï [ 0.82797]
|
ï [-4.13089]
|
ï [ 2.02401]
|
ï [ 2.53170]
|
ï [-0.78786]
|
ï [ 0.57506]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï R-squared
|
ï 0.982210
|
ï 0.982869
|
ï 0.999314
|
ï 0.801871
|
ï 0.898520
|
ï 0.590976
|
ï Adj. R-squared
|
ï 0.976592
|
ï 0.977459
|
ï 0.999097
|
ï 0.739304
|
ï 0.866473
|
ï 0.461811
|
ï Sum sq. resids
|
ï 1.133923
|
ï 6111230.
|
ï 125293.9
|
ï 10.54796
|
ï 0.730581
|
ï 0.474675
|
ï S.E. equation
|
ï 0.244295
|
ï 567.1364
|
ï 81.20600
|
ï 0.745088
|
ï 0.196091
|
ï 0.158060
|
ï F-statistic
|
ï 174.8328
|
ï 181.6805
|
ï 4611.171
|
ï 12.81622
|
ï 28.03802
|
ï 4.575344
|
ï Log likelihood
|
ï 3.828972
|
ï -197.6704
|
ï -147.1366
|
ï -25.16427
|
ï 9.543752
|
ï 15.14947
|
ï Akaike AIC
|
ï 0.243925
|
ï 15.74388
|
ï 11.85666
|
ï 2.474175
|
ï -0.195673
|
ï -0.626882
|
ï Schwarz SC
|
ï 0.582644
|
ï 16.08260
|
ï 12.19538
|
ï 2.812893
|
ï 0.143045
|
ï -0.288164
|
ï Mean dependent
|
ï 2.948077
|
ï 10174.08
|
ï 12982.46
|
ï 11.16941
|
ï 10.41469
|
ï 5.618346
|
ï S.D. dependent
|
ï 1.596724
|
ï 3777.457
|
ï 2702.393
|
ï 1.459287
|
ï 0.536627
|
ï 0.215454
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï Determinant resid covariance
(dof adj.)
|
ï 7023.735
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Determinant resid
covariance
|
ï 1069.670
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Log likelihood
|
ï -312.0308
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Akaike information
criterion
|
ï 27.23314
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Schwarz criterion
|
ï 29.26545
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï Tableau 40 : Estimation du modèle
VAR(2) .
ï ï Vector Autoregression Estimates
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Date: 05/28/10 Time:
15:07
|
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ï ï ï ï ï Sample (adjusted): 1982
2006
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ï ï ï ï ï Included observations:
25 after adjustments
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ï ï ï ï Standard errors in ( ) &
t-statistics in [ ]
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ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
NB_100_HAB
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ï PIB__HAB
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ï TAILLE_POP_URB
|
ï TX_CH
|
ï TX_INSC_ET
|
ï DEP_EDUC
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ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï NB_100_HAB(-1)
|
ï 1.252109
|
ï -267.2029
|
ï -184.0168
|
ï 1.545095
|
ï -0.355991
|
ï 0.080489
|
|
ï ï (0.34571)
|
ï (705.272)
|
ï (112.905)
|
ï (1.02003)
|
ï (0.27485)
|
ï (0.19962)
|
|
ï ï [ 3.62187]
|
ï [-0.37887]
|
ï [-1.62983]
|
ï [ 1.51475]
|
ï [-1.29522]
|
ï [ 0.40320]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
NB_100_HAB(-2)
|
ï -0.337291
|
ï 1306.721
|
ï 296.1190
|
ï -0.502565
|
ï 0.167707
|
ï -0.046778
|
|
ï ï (0.46464)
|
ï (947.909)
|
ï (151.748)
|
ï (1.37096)
|
ï (0.36941)
|
ï (0.26830)
|
|
ï ï [-0.72591]
|
ï [ 1.37853]
|
ï [ 1.95138]
|
ï [-0.36658]
|
ï [ 0.45399]
|
ï [-0.17435]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
PIB__HAB(-1)
|
ï -0.000194
|
ï -0.236342
|
ï 0.066479
|
ï -0.001324
|
ï 0.000112
|
ï 2.24E-05
|
|
ï ï (0.00023)
|
ï (0.46102)
|
ï (0.07380)
|
ï (0.00067)
|
ï (0.00018)
|
ï (0.00013)
|
|
ï ï [-0.85909]
|
ï [-0.51265]
|
ï [ 0.90077]
|
ï [-1.98560]
|
ï [ 0.62585]
|
ï [ 0.17139]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
PIB__HAB(-2)
|
ï -0.000204
|
ï 0.380240
|
ï 0.065834
|
ï -0.001837
|
ï -1.05E-06
|
ï -1.81E-05
|
|
ï ï (0.00022)
|
ï (0.44789)
|
ï (0.07170)
|
ï (0.00065)
|
ï (0.00017)
|
ï (0.00013)
|
|
ï ï [-0.92854]
|
ï [ 0.84895]
|
ï [ 0.91816]
|
ï [-2.83574]
|
ï [-0.00604]
|
ï [-0.14255]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TAILLE_POP_URB(-1)
|
ï 0.000600
|
ï 4.136155
|
ï 0.840922
|
ï 0.003019
|
ï -0.000765
|
ï -0.001392
|
|
ï ï (0.00088)
|
ï (1.79883)
|
ï (0.28797)
|
ï (0.00260)
|
ï (0.00070)
|
ï (0.00051)
|
|
ï ï [ 0.68023]
|
ï [ 2.29936]
|
ï [ 2.92017]
|
ï [ 1.16040]
|
ï [-1.09084]
|
ï [-2.73457]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TAILLE_POP_URB(-2)
|
ï -6.28E-05
|
ï -3.421462
|
ï -0.079543
|
ï 0.000694
|
ï 0.000779
|
ï 0.001339
|
|
ï ï (0.00063)
|
ï (1.29279)
|
ï (0.20696)
|
ï (0.00187)
|
ï (0.00050)
|
ï (0.00037)
|
|
ï ï [-0.09910]
|
ï [-2.64658]
|
ï [-0.38434]
|
ï [ 0.37109]
|
ï [ 1.54588]
|
ï [ 3.65833]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TX_CH(-1)
|
ï 0.014336
|
ï -132.6929
|
ï -7.047230
|
ï 0.018100
|
ï -0.063795
|
ï 0.036582
|
|
ï ï (0.07749)
|
ï (158.089)
|
ï (25.3080)
|
ï (0.22864)
|
ï (0.06161)
|
ï (0.04475)
|
|
ï ï [ 0.18499]
|
ï [-0.83936]
|
ï [-0.27846]
|
ï [ 0.07916]
|
ï [-1.03550]
|
ï [ 0.81755]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TX_CH(-2)
|
ï 0.096538
|
ï -15.21842
|
ï 21.00980
|
ï -0.043072
|
ï -0.036645
|
ï -0.007272
|
|
ï ï (0.06529)
|
ï (133.198)
|
ï (21.3233)
|
ï (0.19264)
|
ï (0.05191)
|
ï (0.03770)
|
|
ï ï [ 1.47860]
|
ï [-0.11425]
|
ï [ 0.98530]
|
ï [-0.22358]
|
ï [-0.70596]
|
ï [-0.19290]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TX_INSC_ET(-1)
|
ï -0.070462
|
ï 1703.512
|
ï -78.79519
|
ï -0.064885
|
ï 0.569560
|
ï 0.208091
|
|
ï ï (0.33449)
|
ï (682.383)
|
ï (109.241)
|
ï (0.98693)
|
ï (0.26593)
|
ï (0.19314)
|
|
ï ï [-0.21066]
|
ï [ 2.49641]
|
ï [-0.72130]
|
ï [-0.06574]
|
ï [ 2.14177]
|
ï [ 1.07738]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TX_INSC_ET(-2)
|
ï 0.730612
|
ï 863.3818
|
ï 325.8057
|
ï 1.683433
|
ï 0.122866
|
ï -0.219543
|
|
ï ï (0.60904)
|
ï (1242.48)
|
ï (198.906)
|
ï (1.79700)
|
ï (0.48420)
|
ï (0.35168)
|
|
ï ï [ 1.19962]
|
ï [ 0.69489]
|
ï [ 1.63799]
|
ï [ 0.93680]
|
ï [ 0.25375]
|
ï [-0.62427]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
DEP_EDUC(-1)
|
ï -1.434404
|
ï 959.1952
|
ï -175.3584
|
ï -3.335888
|
ï 1.409033
|
ï 0.547435
|
|
ï ï (0.56970)
|
ï (1162.24)
|
ï (186.060)
|
ï (1.68095)
|
ï (0.45293)
|
ï (0.32897)
|
|
ï ï [-2.51781]
|
ï [ 0.82530]
|
ï [-0.94248]
|
ï [-1.98453]
|
ï [ 3.11091]
|
ï [ 1.66411]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
DEP_EDUC(-2)
|
ï 0.876626
|
ï -969.4502
|
ï -50.43540
|
ï -1.740749
|
ï -1.185758
|
ï -0.120735
|
|
ï ï (0.59394)
|
ï (1211.69)
|
ï (193.976)
|
ï (1.75246)
|
ï (0.47220)
|
ï (0.34296)
|
|
ï ï [ 1.47595]
|
ï [-0.80008]
|
ï [-0.26001]
|
ï [-0.99332]
|
ï [-2.51112]
|
ï [-0.35204]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï C
|
ï -7.667851
|
ï -28781.96
|
ï 383.5575
|
ï 3.118956
|
ï 2.669950
|
ï 3.964401
|
|
ï ï (6.37513)
|
ï (13005.8)
|
ï (2082.06)
|
ï (18.8102)
|
ï (5.06843)
|
ï (3.68121)
|
|
ï ï [-1.20278]
|
ï [-2.21302]
|
ï [ 0.18422]
|
ï [ 0.16581]
|
ï [ 0.52678]
|
ï [ 1.07693]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï R-squared
|
ï 0.990166
|
ï 0.992335
|
ï 0.999619
|
ï 0.899053
|
ï 0.948760
|
ï 0.819522
|
ï Adj. R-squared
|
ï 0.980331
|
ï 0.984670
|
ï 0.999238
|
ï 0.798105
|
ï 0.897520
|
ï 0.639044
|
ï Sum sq. resids
|
ï 0.583511
|
ï 2428530.
|
ï 62238.46
|
ï 5.079953
|
ï 0.368824
|
ï 0.194560
|
ï S.E. equation
|
ï 0.220513
|
ï 449.8639
|
ï 72.01763
|
ï 0.650638
|
ï 0.175315
|
ï 0.127332
|
ï F-statistic
|
ï 100.6829
|
ï 129.4609
|
ï 2625.116
|
ï 8.906145
|
ï 18.51602
|
ï 4.540839
|
ï Log likelihood
|
ï 11.49613
|
ï -179.0225
|
ï -133.2216
|
ï -15.55379
|
ï 17.23043
|
ï 25.22517
|
ï Akaike AIC
|
ï 0.120310
|
ï 15.36180
|
ï 11.69773
|
ï 2.284303
|
ï -0.338435
|
ï -0.978014
|
ï Schwarz SC
|
ï 0.754125
|
ï 15.99561
|
ï 12.33155
|
ï 2.918119
|
ï 0.295381
|
ï -0.344198
|
ï Mean dependent
|
ï 3.030400
|
ï 10421.84
|
ï 13154.00
|
ï 11.23638
|
ï 10.41608
|
ï 5.607081
|
ï S.D. dependent
|
ï 1.572327
|
ï 3633.342
|
ï 2609.641
|
ï 1.448027
|
ï 0.547646
|
ï 0.211938
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï Determinant resid covariance
(dof adj.)
|
ï 391.5911
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Determinant resid
covariance
|
ï 4.789390
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Log likelihood
|
ï -232.4208
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Akaike information
criterion
|
ï 24.83367
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Schwarz criterion
|
ï 28.63656
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï Tableau 41 : Estimation du modèle
VAR(3).
ï ï ï Vector Autoregression Estimates
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Date: 05/28/10 Time:
15:09
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Sample (adjusted): 1983
2006
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Included observations:
24 after adjustments
|
|
|
|
ï ï ï ï Standard errors in ( ) &
t-statistics in [ ]
|
|
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|
|
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|
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|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
NB_100_HAB
|
ï PIB__HAB
|
ï TAILLE_POP_URB
|
ï TX_CH
|
ï TX_INSC_ET
|
ï DEP_EDUC
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï NB_100_HAB(-1)
|
ï 2.009654
|
ï -625.4643
|
ï -216.3585
|
ï 3.201195
|
ï -1.268491
|
ï 0.428229
|
|
ï ï (0.27469)
|
ï (1257.48)
|
ï (141.302)
|
ï (2.05168)
|
ï (0.48752)
|
ï (0.34933)
|
|
ï ï [ 7.31598]
|
ï [-0.49740]
|
ï [-1.53118]
|
ï [ 1.56028]
|
ï [-2.60195]
|
ï [ 1.22585]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
NB_100_HAB(-2)
|
ï -1.287905
|
ï 676.2971
|
ï 520.2522
|
ï -0.068922
|
ï 1.137666
|
ï 0.123549
|
|
ï ï (0.29670)
|
ï (1358.22)
|
ï (152.623)
|
ï (2.21606)
|
ï (0.52657)
|
ï (0.37732)
|
|
ï ï [-4.34074]
|
ï [ 0.49793]
|
ï [ 3.40875]
|
ï [-0.03110]
|
ï [ 2.16050]
|
ï [ 0.32744]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
NB_100_HAB(-3)
|
ï 0.643371
|
ï 309.4602
|
ï -598.1610
|
ï -1.912258
|
ï -0.526506
|
ï -1.084959
|
|
ï ï (0.27517)
|
ï (1259.66)
|
ï (141.547)
|
ï (2.05525)
|
ï (0.48836)
|
ï (0.34994)
|
|
ï ï [ 2.33808]
|
ï [ 0.24567]
|
ï [-4.22587]
|
ï [-0.93043]
|
ï [-1.07810]
|
ï [-3.10042]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
PIB__HAB(-1)
|
ï -0.000156
|
ï -0.589279
|
ï -0.047585
|
ï -0.001711
|
ï -7.59E-06
|
ï -3.56E-05
|
|
ï ï (0.00010)
|
ï (0.47885)
|
ï (0.05381)
|
ï (0.00078)
|
ï (0.00019)
|
ï (0.00013)
|
|
ï ï [-1.48965]
|
ï [-1.23060]
|
ï [-0.88433]
|
ï [-2.18971]
|
ï [-0.04089]
|
ï [-0.26778]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
PIB__HAB(-2)
|
ï -1.50E-05
|
ï 0.038341
|
ï 0.118209
|
ï -0.002012
|
ï -0.000165
|
ï 0.000131
|
|
ï ï (0.00010)
|
ï (0.47337)
|
ï (0.05319)
|
ï (0.00077)
|
ï (0.00018)
|
ï (0.00013)
|
|
ï ï [-0.14525]
|
ï [ 0.08100]
|
ï [ 2.22230]
|
ï [-2.60450]
|
ï [-0.90163]
|
ï [ 0.99320]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
PIB__HAB(-3)
|
ï 0.000140
|
ï 0.258430
|
ï 0.133866
|
ï -0.000539
|
ï -0.000119
|
ï 5.38E-05
|
|
ï ï (0.00012)
|
ï (0.53319)
|
ï (0.05991)
|
ï (0.00087)
|
ï (0.00021)
|
ï (0.00015)
|
|
ï ï [ 1.19861]
|
ï [ 0.48468]
|
ï [ 2.23428]
|
ï [-0.61975]
|
ï [-0.57786]
|
ï [ 0.36316]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TAILLE_POP_URB(-1)
|
ï -0.000433
|
ï 3.725314
|
ï 1.143840
|
ï 0.004045
|
ï -0.000116
|
ï -0.000169
|
|
ï ï (0.00045)
|
ï (2.07096)
|
ï (0.23271)
|
ï (0.00338)
|
ï (0.00080)
|
ï (0.00058)
|
|
ï ï [-0.95614]
|
ï [ 1.79883]
|
ï [ 4.91526]
|
ï [ 1.19714]
|
ï [-0.14423]
|
ï [-0.29443]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TAILLE_POP_URB(-2)
|
ï 0.000936
|
ï -1.998119
|
ï -0.564396
|
ï 0.001392
|
ï 0.000172
|
ï -0.001205
|
|
ï ï (0.00075)
|
ï (3.44633)
|
ï (0.38726)
|
ï (0.00562)
|
ï (0.00134)
|
ï (0.00096)
|
|
ï ï [ 1.24264]
|
ï [-0.57978]
|
ï [-1.45741]
|
ï [ 0.24762]
|
ï [ 0.12879]
|
ï [-1.25883]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TAILLE_POP_URB(-3)
|
ï -0.000792
|
ï -0.143632
|
ï 0.260604
|
ï -0.000562
|
ï 0.000804
|
ï 0.001362
|
|
ï ï (0.00059)
|
ï (2.67981)
|
ï (0.30113)
|
ï (0.00437)
|
ï (0.00104)
|
ï (0.00074)
|
|
ï ï [-1.35209]
|
ï [-0.05360]
|
ï [ 0.86543]
|
ï [-0.12856]
|
ï [ 0.77430]
|
ï [ 1.82934]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TX_CH(-1)
|
ï 0.057085
|
ï 47.67188
|
ï 31.19482
|
ï -0.261448
|
ï -0.077228
|
ï 0.062320
|
|
ï ï (0.04077)
|
ï (186.632)
|
ï (20.9717)
|
ï (0.30451)
|
ï (0.07236)
|
ï (0.05185)
|
|
ï ï [ 1.40018]
|
ï [ 0.25543]
|
ï [ 1.48747]
|
ï [-0.85860]
|
ï [-1.06733]
|
ï [ 1.20199]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TX_CH(-2)
|
ï 0.047423
|
ï 253.7250
|
ï 34.32159
|
ï -0.260659
|
ï -0.024643
|
ï 0.001993
|
|
ï ï (0.03222)
|
ï (147.496)
|
ï (16.5740)
|
ï (0.24065)
|
ï (0.05718)
|
ï (0.04097)
|
|
ï ï [ 1.47184]
|
ï [ 1.72022]
|
ï [ 2.07081]
|
ï [-1.08314]
|
ï [-0.43096]
|
ï [ 0.04864]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TX_CH(-3)
|
ï 0.141278
|
ï 64.30537
|
ï 53.49798
|
ï 0.198975
|
ï -0.030586
|
ï 0.019632
|
|
ï ï (0.04443)
|
ï (203.395)
|
ï (22.8553)
|
ï (0.33186)
|
ï (0.07885)
|
ï (0.05650)
|
|
ï ï [ 3.17971]
|
ï [ 0.31616]
|
ï [ 2.34073]
|
ï [ 0.59958]
|
ï [-0.38788]
|
ï [ 0.34744]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TX_INSC_ET(-1)
|
ï 0.974046
|
ï 2234.883
|
ï -7.284229
|
ï 1.774865
|
ï -0.484660
|
ï 0.340167
|
|
ï ï (0.33512)
|
ï (1534.12)
|
ï (172.387)
|
ï (2.50304)
|
ï (0.59477)
|
ï (0.42618)
|
|
ï ï [ 2.90652]
|
ï [ 1.45679]
|
ï [-0.04226]
|
ï [ 0.70908]
|
ï [-0.81488]
|
ï [ 0.79817]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TX_INSC_ET(-2)
|
ï 0.405782
|
ï -1394.878
|
ï 54.91141
|
ï 1.620310
|
ï 0.491687
|
ï -0.315790
|
|
ï ï (0.36070)
|
ï (1651.18)
|
ï (185.541)
|
ï (2.69404)
|
ï (0.64015)
|
ï (0.45870)
|
|
ï ï [ 1.12500]
|
ï [-0.84478]
|
ï [ 0.29595]
|
ï [ 0.60144]
|
ï [ 0.76808]
|
ï [-0.68844]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
TX_INSC_ET(-3)
|
ï -0.431929
|
ï 2193.705
|
ï -406.0064
|
ï -3.131628
|
ï 0.692639
|
ï -1.478981
|
|
ï ï (0.33189)
|
ï (1519.31)
|
ï (170.724)
|
ï (2.47888)
|
ï (0.58903)
|
ï (0.42207)
|
|
ï ï [-1.30142]
|
ï [ 1.44388]
|
ï [-2.37815]
|
ï [-1.26332]
|
ï [ 1.17590]
|
ï [-3.50411]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
DEP_EDUC(-1)
|
ï -1.120536
|
ï 890.3367
|
ï -190.6196
|
ï -2.732521
|
ï 1.090604
|
ï 0.246824
|
|
ï ï (0.27985)
|
ï (1281.10)
|
ï (143.956)
|
ï (2.09021)
|
ï (0.49667)
|
ï (0.35589)
|
|
ï ï [-4.00402]
|
ï [ 0.69498]
|
ï [-1.32416]
|
ï [-1.30729]
|
ï [ 2.19582]
|
ï [ 0.69353]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
DEP_EDUC(-2)
|
ï 0.068632
|
ï -4581.605
|
ï -146.3174
|
ï -2.475899
|
ï -0.713669
|
ï 0.594715
|
|
ï ï (0.44555)
|
ï (2039.64)
|
ï (229.192)
|
ï (3.32784)
|
ï (0.79075)
|
ï (0.56662)
|
|
ï ï [ 0.15404]
|
ï [-2.24629]
|
ï [-0.63841]
|
ï [-0.74400]
|
ï [-0.90252]
|
ï [ 1.04959]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
DEP_EDUC(-3)
|
ï 0.058366
|
ï 4853.510
|
ï 566.3788
|
ï -1.112906
|
ï 0.022417
|
ï 0.027220
|
|
ï ï (0.45134)
|
ï (2066.11)
|
ï (232.166)
|
ï (3.37102)
|
ï (0.80101)
|
ï (0.57397)
|
|
ï ï [ 0.12932]
|
ï [ 2.34911]
|
ï [ 2.43954]
|
ï [-0.33014]
|
ï [ 0.02799]
|
ï [ 0.04742]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï C
|
ï -3.993902
|
ï -50385.43
|
ï 2360.910
|
ï 21.60705
|
ï -3.375617
|
ï 15.30435
|
|
ï ï (3.43625)
|
ï (15730.3)
|
ï (1767.60)
|
ï (25.6653)
|
ï (6.09852)
|
ï (4.36993)
|
|
ï ï [-1.16229]
|
ï [-3.20309]
|
ï [ 1.33566]
|
ï [ 0.84188]
|
ï [-0.55351]
|
ï [ 3.50219]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï R-squared
|
ï 0.999485
|
ï 0.997897
|
ï 0.999948
|
ï 0.966813
|
ï 0.987661
|
ï 0.953584
|
ï Adj. R-squared
|
ï 0.997632
|
ï 0.990324
|
ï 0.999763
|
ï 0.847342
|
ï 0.943241
|
ï 0.786488
|
ï Sum sq. resids
|
ï 0.028197
|
ï 590894.6
|
ï 7461.125
|
ï 1.573001
|
ï 0.088815
|
ï 0.045602
|
ï S.E. equation
|
ï 0.075096
|
ï 343.7716
|
ï 38.62933
|
ï 0.560892
|
ï 0.133278
|
ï 0.095501
|
ï F-statistic
|
ï 539.3859
|
ï 131.7786
|
ï 5390.834
|
ï 8.092423
|
ï 22.23460
|
ï 5.706780
|
ï Log likelihood
|
ï 46.90451
|
ï -155.3906
|
ï -102.9274
|
ï -1.353699
|
ï 33.13652
|
ï 41.13569
|
ï Akaike AIC
|
ï -2.325376
|
ï 14.53255
|
ï 10.16062
|
ï 1.696142
|
ï -1.178043
|
ï -1.844641
|
ï Schwarz SC
|
ï -1.392750
|
ï 15.46518
|
ï 11.09324
|
ï 2.628768
|
ï -0.245417
|
ï -0.912015
|
ï Mean dependent
|
ï 3.117500
|
ï 10666.50
|
ï 13330.26
|
ï 11.30619
|
ï 10.41615
|
ï 5.594462
|
ï S.D. dependent
|
ï 1.543306
|
ï 3494.798
|
ï 2509.162
|
ï 1.435555
|
ï 0.559424
|
ï 0.206679
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï Determinant resid covariance
(dof adj.)
|
ï 0.000000
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Determinant resid
covariance
|
ï 0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï Tableau 42 : Estimation
des relations de cointégration (constante dans la relation
de
ï cointégration mais pas dans le
modèle VECM).
ï ï Equation1 :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï 1 Cointegrating Equation(s):
|
ï Log likelihood
|
ï -286.5526
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï Normalized
cointegrating coefficients (standard error in parentheses)
|
|
|
ï ï ï NB_100_HAB
|
ï PIB__HAB
|
ï DEP_EDUC
|
ï TAILLE_POP_URB
|
ï TX_CH
|
ï TX_INSC_ET
|
ï C
|
ï 1.000000
|
ï 0.003002
|
ï 4.317020
|
ï -0.004774
|
ï 0.232572
|
ï -3.853444
|
ï 38.43414
|
|
ï ï (0.00070)
|
ï (0.81088)
|
ï (0.00093)
|
ï (0.15807)
|
ï (0.68861)
|
ï (11.9491)
|
ï
ï ï Equation2 :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï 2 Cointegrating Equation(s):
|
ï Log likelihood
|
ï -265.5582
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï Normalized
cointegrating coefficients (standard error in parentheses)
|
|
|
ï ï ï NB_100_HAB
|
ï PIB__HAB
|
ï DEP_EDUC
|
ï TAILLE_POP_URB
|
ï TX_CH
|
ï TX_INSC_ET
|
ï C
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï 2.129188
|
ï -0.000573
|
ï -0.709333
|
ï -3.476381
|
ï 31.50215
|
|
|
ï ï ï (0.87689)
|
ï (7.9E-05)
|
ï (0.18428)
|
ï (0.57580)
|
ï (9.72758)
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï 728.7350
|
ï -1.399332
|
ï 313.7345
|
ï -125.5945
|
ï 2308.944
|
|
|
ï ï ï (208.735)
|
ï (0.01878)
|
ï (43.8661)
|
ï (137.064)
|
ï (2315.55)
|
ï ï ï Equation 3 :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï 3 Cointegrating Equation(s):
|
ï Log likelihood
|
ï -251.3520
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï Normalized
cointegrating coefficients (standard error in parentheses)
|
|
|
ï ï ï NB_100_HAB
|
ï PIB__HAB
|
ï DEP_EDUC
|
ï TAILLE_POP_URB
|
ï TX_CH
|
ï TX_INSC_ET
|
ï C
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï -0.000565
|
ï 0.077903
|
ï 1.629036
|
ï -13.74045
|
|
|
|
ï ï ï ï (2.7E-05)
|
ï (0.07134)
|
ï (0.22516)
|
ï (2.86460)
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï -1.396771
|
ï 583.1735
|
ï 1621.783
|
ï -13175.77
|
|
|
|
ï ï ï ï (0.03686)
|
ï (97.0586)
|
ï (306.331)
|
ï (3897.35)
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï -3.51E-06
|
ï -0.369735
|
ï -2.397823
|
ï 21.24876
|
|
|
|
ï ï ï ï (3.4E-05)
|
ï (0.08865)
|
ï (0.27979)
|
ï (3.55962)
|
ï ï Equation 4 :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï 4 Cointegrating Equation(s):
|
ï Log likelihood
|
ï -241.3911
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï Normalized
cointegrating coefficients (standard error in parentheses)
|
|
|
ï ï ï NB_100_HAB
|
ï PIB__HAB
|
ï DEP_EDUC
|
ï TAILLE_POP_URB
|
ï TX_CH
|
ï TX_INSC_ET
|
ï C
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 8.184148
|
ï 52.54643
|
ï -611.3254
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï (1.67840)
|
ï (6.51406)
|
ï (82.6756)
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 20606.89
|
ï 127395.9
|
ï -1489306.
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï (4133.85)
|
ï (16044.0)
|
ï (203628.)
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï -0.319348
|
ï -2.081328
|
ï 17.53425
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï (0.06336)
|
ï (0.24593)
|
ï (3.12126)
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï 14335.72
|
ï 90046.34
|
ï -1056816.
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï (2916.89)
|
ï (11320.8)
|
ï (143682.)
|
ï ï Tableau 43 : Estimation des
relations de cointégration (constante dans la relation
de
ï cointégration et dans le modèle
VECM).
ï ï Equation1 :
|
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|
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|
|
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|
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|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï 1 Cointegrating Equation(s):
|
ï Log likelihood
|
ï -280.2832
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï Normalized
cointegrating coefficients (standard error in parentheses)
|
|
|
ï ï ï NB_100_HAB
|
ï PIB__HAB
|
ï DEP_EDUC
|
ï TAILLE_POP_URB
|
ï TX_CH
|
ï TX_INSC_ET
|
|
ï ï 1.000000
|
ï 0.003773
|
ï 4.680675
|
ï -0.005850
|
ï 0.428608
|
ï -4.099281
|
|
|
ï ï ï (0.00076)
|
ï (0.88030)
|
ï (0.00101)
|
ï (0.17161)
|
ï (0.74757)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï Equation2 :
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï 2 Cointegrating Equation(s):
|
ï Log likelihood
|
ï -261.1894
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï Normalized
cointegrating coefficients (standard error in parentheses)
|
|
|
ï ï ï NB_100_HAB
|
ï PIB__HAB
|
ï DEP_EDUC
|
ï TAILLE_POP_URB
|
ï TX_CH
|
ï TX_INSC_ET
|
|
ï ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï 1.772305
|
ï -0.000568
|
ï -0.949414
|
ï -4.612046
|
|
|
|
ï ï ï ï (1.04901)
|
ï (9.4E-05)
|
ï (0.22045)
|
ï (0.68883)
|
|
ï ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï 770.7620
|
ï -1.399843
|
ï 365.1968
|
ï 135.8906
|
|
|
|
ï ï ï ï (245.234)
|
ï (0.02207)
|
ï (51.5366)
|
ï (161.032)
|
|
ï ï Equation3 :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï 3 Cointegrating Equation(s):
|
ï Log likelihood
|
ï -247.3222
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï Normalized
cointegrating coefficients (standard error in parentheses)
|
|
|
ï ï ï NB_100_HAB
|
ï PIB__HAB
|
ï DEP_EDUC
|
ï TAILLE_POP_URB
|
ï TX_CH
|
ï TX_INSC_ET
|
|
ï ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï -0.000566
|
ï -0.038262
|
ï 0.985145
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï (2.4E-05)
|
ï (0.06439)
|
ï (0.20324)
|
|
ï ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï -1.399206
|
ï 761.4498
|
ï 2570.066
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï (0.05030)
|
ï (132.455)
|
ï (418.048)
|
|
ï ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï -8.27E-07
|
ï -0.514106
|
ï -3.158141
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï (4.5E-05)
|
ï (0.11838)
|
ï (0.37362)
|
|
ï ï ï Equation4 :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï 4 Cointegrating Equation(s):
|
ï Log likelihood
|
ï -239.0990
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï Normalized
cointegrating coefficients (standard error in parentheses)
|
|
|
ï ï ï NB_100_HAB
|
ï PIB__HAB
|
ï DEP_EDUC
|
ï TAILLE_POP_URB
|
ï TX_CH
|
ï TX_INSC_ET
|
|
ï ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 4.201078
|
ï 31.24156
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï (1.04365)
|
ï (4.05053)
|
|
ï ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 11236.87
|
ï 77333.73
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï (2645.37)
|
ï (10267.0)
|
|
ï ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï -0.507914
|
ï -3.113953
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï (0.09431)
|
ï (0.36603)
|
|
ï ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï 7486.689
|
ï 53432.93
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï (1826.79)
|
ï (7090.00)
|
|
ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï Tableau 44 : Estimation du
modèle VECM(1) (constante dans la relation de
ï cointégration mais pas dans le
modèle VECM).
ï ï ï Vector Error Correction Estimates
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Date: 05/28/10 Time:
23:26
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Sample (adjusted): 1982
2006
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Included observations:
25 after adjustments
|
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|
|
ï ï ï ï Standard errors in ( ) &
t-statistics in [ ]
|
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|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï Cointegrating
Eq:
|
ï CointEq1
|
ï CointEq2
|
ï CointEq3
|
ï CointEq4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï NB_100_HAB(-1)
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï PIB__HAB(-1)
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï DEP_EDUC(-1)
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï TAILLE_POP_URB(-1)
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï TX_CH(-1)
|
ï 8.184148
|
ï 20606.89
|
ï -0.319348
|
ï 14335.72
|
|
|
|
ï ï ï ï (1.83859)
|
ï (4528.40)
|
ï (0.06941)
|
ï (3195.30)
|
|
|
|
ï ï ï ï [ 4.45131]
|
ï [ 4.55059]
|
ï [-4.60073]
|
ï [ 4.48651]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï TX_INSC_ET(-1)
|
ï 52.54643
|
ï 127395.9
|
ï -2.081328
|
ï 90046.34
|
|
|
|
ï ï ï ï (7.13579)
|
ï (17575.3)
|
ï (0.26940)
|
ï (12401.3)
|
|
|
|
ï ï ï ï [ 7.36379]
|
ï [ 7.24859]
|
ï [-7.72585]
|
ï [ 7.26103]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï C
|
ï -611.3254
|
ï -1489306.
|
ï 17.53425
|
ï -1056816.
|
|
|
|
ï ï ï ï (90.5666)
|
ï (223063.)
|
ï (3.41917)
|
ï (157396.)
|
|
|
|
ï ï ï ï [-6.75001]
|
ï [-6.67661]
|
ï [ 5.12823]
|
ï [-6.71438]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï Error Correction:
|
ï D(NB_100_HAB)
|
ï D(PIB__HAB)
|
ï D(DEP_EDUC)
|
ï D(TAILLE_POP_URB)
|
ï D(TX_CH)
|
ï D(TX_INSC_ET)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï CointEq1
|
ï -0.002605
|
ï 870.8102
|
ï 0.029932
|
ï 112.4675
|
ï 1.226118
|
ï -0.238342
|
|
ï ï (0.22895)
|
ï (431.172)
|
ï (0.11545)
|
ï (70.0161)
|
ï (0.59474)
|
ï (0.18438)
|
|
ï ï [-0.01138]
|
ï [ 2.01963]
|
ï [ 0.25928]
|
ï [ 1.60631]
|
ï [ 2.06162]
|
ï [-1.29263]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
CointEq2
|
ï -0.000114
|
ï -0.961132
|
ï 0.000128
|
ï 0.003993
|
ï -0.003337
|
ï -0.000196
|
|
ï ï (0.00025)
|
ï (0.47256)
|
ï (0.00013)
|
ï (0.07674)
|
ï (0.00065)
|
ï (0.00020)
|
|
ï ï [-0.45249]
|
ï [-2.03387]
|
ï [ 1.01437]
|
ï [ 0.05204]
|
ï [-5.11958]
|
ï [-0.97194]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
CointEq3
|
ï -0.043858
|
ï -684.5033
|
ï -0.488651
|
ï -325.7729
|
ï -4.572142
|
ï -0.195085
|
|
ï ï (0.44311)
|
ï (834.477)
|
ï (0.22343)
|
ï (135.507)
|
ï (1.15103)
|
ï (0.35685)
|
|
ï ï [-0.09898]
|
ï [-0.82028]
|
ï [-2.18704]
|
ï [-2.40411]
|
ï [-3.97222]
|
ï [-0.54668]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
CointEq4
|
ï 0.000166
|
ï 0.864401
|
ï -0.000212
|
ï -0.074623
|
ï 0.003921
|
ï 0.000412
|
|
ï ï (0.00030)
|
ï (0.56614)
|
ï (0.00015)
|
ï (0.09193)
|
ï (0.00078)
|
ï (0.00024)
|
|
ï ï [ 0.55159]
|
ï [ 1.52684]
|
ï [-1.39784]
|
ï [-0.81172]
|
ï [ 5.02140]
|
ï [ 1.70249]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
D(NB_100_HAB(-1))
|
ï 0.383247
|
ï -1209.861
|
ï 0.099591
|
ï -347.8303
|
ï 0.280782
|
ï -0.249799
|
|
ï ï (0.43588)
|
ï (820.862)
|
ï (0.21978)
|
ï (133.296)
|
ï (1.13225)
|
ï (0.35103)
|
|
ï ï [ 0.87925]
|
ï [-1.47389]
|
ï [ 0.45313]
|
ï [-2.60946]
|
ï [ 0.24799]
|
ï [-0.71162]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
D(PIB__HAB(-1))
|
ï 5.07E-05
|
ï -0.297778
|
ï -4.13E-05
|
ï -0.003799
|
ï 0.001888
|
ï 0.000159
|
|
ï ï (0.00019)
|
ï (0.34936)
|
ï (9.4E-05)
|
ï (0.05673)
|
ï (0.00048)
|
ï (0.00015)
|
|
ï ï [ 0.27335]
|
ï [-0.85236]
|
ï [-0.44107]
|
ï [-0.06696]
|
ï [ 3.91755]
|
ï [ 1.06699]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
D(DEP_EDUC(-1))
|
ï -1.064286
|
ï 1606.061
|
ï 0.202219
|
ï -19.30939
|
ï 0.893500
|
ï 1.227526
|
|
ï ï (0.49946)
|
ï (940.594)
|
ï (0.25184)
|
ï (152.739)
|
ï (1.29740)
|
ï (0.40223)
|
|
ï ï [-2.13089]
|
ï [ 1.70750]
|
ï [ 0.80296]
|
ï [-0.12642]
|
ï [ 0.68868]
|
ï [ 3.05179]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
D(TAILLE_POP_URB(-1))
|
ï -0.000137
|
ï 3.468195
|
ï -0.001434
|
ï 0.177170
|
ï -0.000524
|
ï -0.000555
|
|
ï ï (0.00062)
|
ï (1.16852)
|
ï (0.00031)
|
ï (0.18975)
|
ï (0.00161)
|
ï (0.00050)
|
|
ï ï [-0.22119]
|
ï [ 2.96803]
|
ï [-4.58242]
|
ï [ 0.93370]
|
ï [-0.32502]
|
ï [-1.10996]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
D(TX_CH(-1))
|
ï -0.030929
|
ï -67.07365
|
ï 0.019169
|
ï -34.80401
|
ï 0.101049
|
ï -0.017841
|
|
ï ï (0.06003)
|
ï (113.045)
|
ï (0.03027)
|
ï (18.3569)
|
ï (0.15593)
|
ï (0.04834)
|
|
ï ï [-0.51525]
|
ï [-0.59333]
|
ï [ 0.63332]
|
ï [-1.89596]
|
ï [ 0.64805]
|
ï [-0.36907]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
D(TX_INSC_ET(-1))
|
ï -0.622454
|
ï -617.8288
|
ï 0.348900
|
ï -452.2951
|
ï -2.235272
|
ï -0.321069
|
|
ï ï (0.52671)
|
ï (991.922)
|
ï (0.26559)
|
ï (161.074)
|
ï (1.36820)
|
ï (0.42418)
|
|
ï ï [-1.18178]
|
ï [-0.62286]
|
ï [ 1.31370]
|
ï [-2.80800]
|
ï [-1.63373]
|
ï [-0.75691]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï R-squared
|
ï 0.666040
|
ï 0.801082
|
ï 0.661945
|
ï 0.591365
|
ï 0.764735
|
ï 0.706007
|
ï Adj. R-squared
|
ï 0.465663
|
ï 0.681731
|
ï 0.459112
|
ï 0.346184
|
ï 0.623576
|
ï 0.529611
|
ï Sum sq. resids
|
ï 0.811369
|
ï 2877582.
|
ï 0.206292
|
ï 75879.07
|
ï 5.474861
|
ï 0.526231
|
ï S.E. equation
|
ï 0.232575
|
ï 437.9941
|
ï 0.117272
|
ï 71.12387
|
ï 0.604145
|
ï 0.187302
|
ï F-statistic
|
ï 3.323945
|
ï 6.712001
|
ï 3.263500
|
ï 2.411956
|
ï 5.417552
|
ï 4.002406
|
ï Log likelihood
|
ï 7.375394
|
ï -181.1433
|
ï 24.49327
|
ï -135.6987
|
ï -16.48960
|
ï 12.78768
|
ï Akaike AIC
|
ï 0.209969
|
ï 15.29146
|
ï -1.159462
|
ï 11.65590
|
ï 2.119168
|
ï -0.223015
|
ï Schwarz SC
|
ï 0.697519
|
ï 15.77901
|
ï -0.671912
|
ï 12.14345
|
ï 2.606718
|
ï 0.264536
|
ï Mean dependent
|
ï 0.128400
|
ï 597.8400
|
ï -0.015199
|
ï 335.4054
|
ï 0.008193
|
ï 0.058000
|
ï S.D. dependent
|
ï 0.318168
|
ï 776.3746
|
ï 0.159456
|
ï 87.96051
|
ï 0.984697
|
ï 0.273095
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï Determinant resid covariance
(dof adj.)
|
ï 210.3933
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Determinant resid
covariance
|
ï 9.816110
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Log likelihood
|
ï -241.3911
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Akaike information
criterion
|
ï 26.35129
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Schwarz criterion
|
ï 30.64173
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï Tableau
45 : Estimation du modèle VECM(1) (constante dans la relation de
cointégration mais pas dans le modèle VECM).
ï ï ï Vector Error Correction Estimates
|
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|
|
ï ï ï ï ï Date: 05/28/10 Time:
23:28
|
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ï ï ï ï ï Sample (adjusted): 1982
2006
|
|
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|
|
ï ï ï ï ï Included observations:
25 after adjustments
|
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|
ï ï ï ï Standard errors in ( ) &
t-statistics in [ ]
|
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ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï Cointegrating
Eq:
|
ï CointEq1
|
ï CointEq2
|
ï CointEq3
|
ï CointEq4
|
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ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï NB_100_HAB(-1)
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï PIB__HAB(-1)
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï DEP_EDUC(-1)
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
ï 0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï TAILLE_POP_URB(-1)
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 0.000000
|
ï 1.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï TX_CH(-1)
|
ï 4.201078
|
ï 11236.87
|
ï -0.507914
|
ï 7486.689
|
|
|
|
ï ï ï ï (1.15005)
|
ï (2915.06)
|
ï (0.10393)
|
ï (2013.03)
|
|
|
|
ï ï ï ï [ 3.65297]
|
ï [ 3.85477]
|
ï [-4.88725]
|
ï [ 3.71912]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï TX_INSC_ET(-1)
|
ï 31.24156
|
ï 77333.73
|
ï -3.113953
|
ï 53432.93
|
|
|
|
ï ï ï ï (4.46346)
|
ï (11313.7)
|
ï (0.40335)
|
ï (7812.79)
|
|
|
|
ï ï ï ï [ 6.99940]
|
ï [ 6.83541]
|
ï [-7.72022]
|
ï [ 6.83916]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï C
|
ï -373.6751
|
ï -937022.7
|
ï 32.33525
|
ï -650343.1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï Error Correction:
|
ï D(NB_100_HAB)
|
ï D(PIB__HAB)
|
ï D(DEP_EDUC)
|
ï D(TAILLE_POP_URB)
|
ï D(TX_CH)
|
ï D(TX_INSC_ET)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï CointEq1
|
ï 0.030725
|
ï 870.7450
|
ï 0.017735
|
ï 94.96023
|
ï 1.201392
|
ï -0.266336
|
|
ï ï (0.21375)
|
ï (418.917)
|
ï (0.11500)
|
ï (72.7738)
|
ï (0.60302)
|
ï (0.17039)
|
|
ï ï [ 0.14374]
|
ï [ 2.07856]
|
ï [ 0.15422]
|
ï [ 1.30487]
|
ï [ 1.99230]
|
ï [-1.56305]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
CointEq2
|
ï -0.000156
|
ï -0.745895
|
ï -3.19E-06
|
ï -0.024640
|
ï -0.003604
|
ï -0.000136
|
|
ï ï (0.00025)
|
ï (0.49024)
|
ï (0.00013)
|
ï (0.08516)
|
ï (0.00071)
|
ï (0.00020)
|
|
ï ï [-0.62561]
|
ï [-1.52148]
|
ï [-0.02367]
|
ï [-0.28932]
|
ï [-5.10707]
|
ï [-0.68214]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
CointEq3
|
ï -0.555225
|
ï -67.21274
|
ï -0.576627
|
ï -212.1961
|
ï -4.983904
|
ï 0.231329
|
|
ï ï (0.49223)
|
ï (964.699)
|
ï (0.26482)
|
ï (167.587)
|
ï (1.38865)
|
ï (0.39239)
|
|
ï ï [-1.12799]
|
ï [-0.06967]
|
ï [-2.17746]
|
ï [-1.26619]
|
ï [-3.58902]
|
ï [ 0.58953]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
CointEq4
|
ï 0.000188
|
ï 0.608308
|
ï -3.99E-05
|
ï -0.025433
|
ï 0.004265
|
ï 0.000362
|
|
ï ï (0.00029)
|
ï (0.56180)
|
ï (0.00015)
|
ï (0.09760)
|
ï (0.00081)
|
ï (0.00023)
|
|
ï ï [ 0.65415]
|
ï [ 1.08278]
|
ï [-0.25852]
|
ï [-0.26059]
|
ï [ 5.27394]
|
ï [ 1.58593]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
D(NB_100_HAB(-1))
|
ï 0.186171
|
ï -966.5304
|
ï 0.074321
|
ï -305.3054
|
ï 0.094073
|
ï -0.087994
|
|
ï ï (0.42649)
|
ï (835.861)
|
ï (0.22945)
|
ï (145.205)
|
ï (1.20320)
|
ï (0.33999)
|
|
ï ï [ 0.43652]
|
ï [-1.15633]
|
ï [ 0.32391]
|
ï [-2.10258]
|
ï [ 0.07819]
|
ï [-0.25882]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
D(PIB__HAB(-1))
|
ï 9.21E-05
|
ï -0.422622
|
ï 2.20E-05
|
ï 0.004537
|
ï 0.002028
|
ï 0.000114
|
|
ï ï (0.00018)
|
ï (0.35567)
|
ï (9.8E-05)
|
ï (0.06179)
|
ï (0.00051)
|
ï (0.00014)
|
|
ï ï [ 0.50748]
|
ï [-1.18823]
|
ï [ 0.22548]
|
ï [ 0.07343]
|
ï [ 3.96023]
|
ï [ 0.78775]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
D(DEP_EDUC(-1))
|
ï -0.785141
|
ï 1432.846
|
ï 0.141464
|
ï -119.6989
|
ï 0.866192
|
ï 1.014643
|
|
ï ï (0.46092)
|
ï (903.346)
|
ï (0.24797)
|
ï (156.928)
|
ï (1.30034)
|
ï (0.36744)
|
|
ï ï [-1.70342]
|
ï [ 1.58615]
|
ï [ 0.57048]
|
ï [-0.76276]
|
ï [ 0.66613]
|
ï [ 2.76140]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
D(TAILLE_POP_URB(-1))
|
ï -2.33E-05
|
ï 3.139655
|
ï -0.001350
|
ï 0.199159
|
ï -0.000129
|
ï -0.000646
|
|
ï ï (0.00058)
|
ï (1.13915)
|
ï (0.00031)
|
ï (0.19789)
|
ï (0.00164)
|
ï (0.00046)
|
|
ï ï [-0.04010]
|
ï [ 2.75614]
|
ï [-4.31567]
|
ï [ 1.00640]
|
ï [-0.07891]
|
ï [-1.39441]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
D(TX_CH(-1))
|
ï -0.061163
|
ï -13.49581
|
ï 0.003670
|
ï -32.22537
|
ï 0.053350
|
ï 0.008639
|
|
ï ï (0.05991)
|
ï (117.408)
|
ï (0.03223)
|
ï (20.3960)
|
ï (0.16900)
|
ï (0.04776)
|
|
ï ï [-1.02099]
|
ï [-0.11495]
|
ï [ 0.11388]
|
ï [-1.57999]
|
ï [ 0.31567]
|
ï [ 0.18089]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï
D(TX_INSC_ET(-1))
|
ï -0.709368
|
ï -364.8139
|
ï 0.246203
|
ï -467.9365
|
ï -2.541787
|
ï -0.234362
|
|
ï ï (0.49612)
|
ï (972.322)
|
ï (0.26691)
|
ï (168.911)
|
ï (1.39963)
|
ï (0.39549)
|
|
ï ï [-1.42984]
|
ï [-0.37520]
|
ï [ 0.92242]
|
ï [-2.77032]
|
ï [-1.81604]
|
ï [-0.59258]
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï C
|
ï 0.102634
|
ï -99.61229
|
ï 0.400832
|
ï 332.4195
|
ï -0.780698
|
ï 0.240866
|
|
ï ï (0.20676)
|
ï (405.229)
|
ï (0.11124)
|
ï (70.3960)
|
ï (0.58332)
|
ï (0.16483)
|
|
ï ï [0.49638]
|
ï [-0.24582]
|
ï [ 3.60336]
|
ï [ 4.72214]
|
ï [-1.33838]
|
ï [ 1.46132]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï R-squared
|
ï 0.721442
|
ï 0.820303
|
ï 0.678999
|
ï 0.577524
|
ï 0.768537
|
ï 0.759723
|
ï Adj. R-squared
|
ï 0.522471
|
ï 0.691948
|
ï 0.449713
|
ï 0.275756
|
ï 0.603205
|
ï 0.588096
|
ï Sum sq. resids
|
ï 0.676768
|
ï 2599526.
|
ï 0.195885
|
ï 78449.18
|
ï 5.386403
|
ï 0.430083
|
ï S.E. equation
|
ï 0.219865
|
ï 430.9065
|
ï 0.118287
|
ï 74.85661
|
ï 0.620277
|
ï 0.175272
|
ï F-statistic
|
ï 3.625875
|
ï 6.390904
|
ï 2.961358
|
ï 1.913801
|
ï 4.648470
|
ï 4.426599
|
ï Log likelihood
|
ï 9.642823
|
ï -179.8730
|
ï 25.14032
|
ï -136.1151
|
ï -16.28599
|
ï 15.30970
|
ï Akaike AIC
|
ï 0.108574
|
ï 15.26984
|
ï -1.131226
|
ï 11.76921
|
ï 2.182879
|
ï -0.344776
|
ï Schwarz SC
|
ï 0.644879
|
ï 15.80615
|
ï -0.594921
|
ï 12.30551
|
ï 2.719184
|
ï 0.191529
|
ï Mean dependent
|
ï 0.128400
|
ï 597.8400
|
ï -0.015199
|
ï 335.4054
|
ï 0.008193
|
ï 0.058000
|
ï S.D. dependent
|
ï 0.318168
|
ï 776.3746
|
ï 0.159456
|
ï 87.96051
|
ï 0.984697
|
ï 0.273095
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï Determinant resid covariance
(dof adj.)
|
ï 264.9575
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Determinant resid
covariance
|
ï 8.171549
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Log likelihood
|
ï -239.0990
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Akaike information
criterion
|
ï 26.32792
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï Schwarz criterion
|
ï 30.71587
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ï ï ï ï ï ï ï ï ï
ï ï ï ï ï ï ï ï ï ï
* 1
D'après le rapport 2008-2009 du Forum
économique mondial(FEM), le Maroc se positionne au 86ème rang
parmi les 134 pays, en perdant 12 rangs par rapport au classement
précédent. Comparé à de nombreux pays
émergents, le Maroc est devancé par la Tunisie (38ème), le
Chili (39ème), la Chine (46ème), l'Inde (54ème), la
Turquie (61ème), le Mexique (67ème) et l'Egypte (76ème).
Il est, par contre, mieux positionné que certains pays tels que
l'Argentine (87ème) et l'Algérie (108ème).
* 2
Les trois indicateurs utilisés
actuellement par le PNUD sont : l'espérance de vie à la
naissance, le niveau d'instruction et le PIB réel par habitant.
* 3
Le paradoxe de la productivité concerne la
non-manifestation des gains de productivité au sein des économies
modernes, alors que même l'adoption des ordinateurs n'a cessé
d'augmenter (Solow, 1987).Diverses interprétations ont été
suggérées pour l'expliquer. Pour certains ce paradoxe est
lié à l'incapacité du système statistique pour le
cerner (Mairesse, 2003).Des lors que des efforts substantiels ont
été fait, des gains de productivité ont pu être
observés, notamment aux Etats-Unis. Pour d'autres auteurs, le paradoxe
de la productivité est à la non-adoption d'innovations
complémentaires (Askenazy et Gianella, 2000 ; Greenan, L'horty et
Mairesse, 2002).Dès lors que les firmes américaines ont
modifié leurs pratique organisationnelles, on a observé des gains
de productivité importants. D'autres encore affirment l'existence
d'effets de seuil : il est nécessaire d'accumuler du capital
jusqu'à un certain seuil avant que les effets macro-économiques
ne se manifestent. Pour un auteur comme Boyer(2002),
l'accélération de la productivité, après une phase
longue de ralentissement, prend son origine dans les années 80.Ceci
confirme la thèse de l'absence de lien direct et synchrone entre TIC et
accroissement de la productivité.
* 4
Le multiplicateur keynésien ou
multiplicateur d'investissement est une théorie de
John Maynard
Keynes selon laquelle l'investissement public a un effet
démultiplié sur l'activité économique et sur
l'emploi. Plus précisément, les keynésiens le
définissent comme le rapport entre une variation des
dépenses
publiques et la variation consécutive du revenu global. C'est
l'un des soubassements idéologiques des
politiques de
relance financées par l'emprunt.
* 5 Dans les estimations
économétriques, le capital TIC est supposé se
déprécier sur 8 ans alors le capital non TIC se
déprécie sur douze ans. Pour Gordon (2002°,
l'accélération de la productivité calculée comme
étant l'écart entre la productivité tendancielle et la
productivité observée est de 0,86%, l'effet « capital
deepening » compte pour 0,60%.
* 6 Secrétariat
d'État auprès du Premier Ministre chargé de la Poste, des
Télécommunications et des Technologies de l'Information
* 7 Comité
Stratégique des Technologies de l'Information
* 8 Le parc de publiphones
comprend le parc des téléboutiques, le parc des cabines
téléphoniques et le parc des publiphones à cartes fixes et
GSM.
* 9 Le parc des utilisateurs
Internet « sans abonnement » d'IAM utilisé dans le calcul de
ce total est celui du mois de
septembre 2009
* 10 100% des ménages
urbains et 93% des ménages ruraux (source ONE) sont
électrifiés à fin 2007 (le taux d'électrification
en milieu rural était de 88% à fin 2006)
* 11 Le progrès
technique A est neutre dans le sens où il affecte le capital et le
travail dans les mêmes proportions.
* 12 La FBCF du secteur
télécommunications a été obtenue à travers
une rétropolation de la valeur disponible pour l'année de base
1998.
* 13 Regression Specification
Error Test
* 14 ln Xt =
lnXt - lnXt-k =
* 15 Or les techniques
statistiques usuelles ne fonctionnent plus normalement quand les séries
sont non stationnaires.
* 16
Un processus non stationnaire () est un processus
DS (Differency Stationnary) d'ordre d, où d désigne l'ordre
d'intégration, si le processus filtré défini par est
stationnaire. On dit que () est un processus intégré d'ordre d,
noté I(d).
* 17 On a ici 1 retard pour le
VECM car on a choisit un VAR(2)
* 18 La formule de l'erreur
relative est la suivante ER = |Valeur réelle - Valeur
prédite | / Valeur réelle
|