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Impact des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) sur le tissu productif des biens et services au Maroc

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par Ghynel NGASSI NGAKEGNI
INSEA Rabat - Ingenieur d'Etat en Statistique et Economie (Majeur: Statistique) 2010
  

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Introduction générale

De nos jours, les technologies de l'information et de la communication (TIC) revêtent une importance primordiale au sein de la société et de ce fait, doivent être considérées comme un secteur stratégique contribuant dans une large mesure au développement économique et social.

Ces technologies qui permettent d'offrir des services aussi performants que diversifiés, ont largement contribué à la mondialisation de l'économie et à l'internationalisation des échanges.

Les effets macro-économiques de ces TIC, notamment sur la productivité et le rythme de croissance ont suscité un large débat en sciences économiques durant la dernière décennie, comme en témoignent les prises de position sur le paradoxe de la productivité3(*),mais une position des économistes consiste à affirmer sur la base de constations établies aux Etats-Unis et dans certains pays de l'OCDE (Australie, Nouvelle-Zélande, Canada), que les TIC jouent un rôle majeur dans l'accélération du potentiel des croissances économiques des pays (Boudson, 2002 ; Jorgensen et Stiroh ,2001 ; Jorgensen, 2001 ; Colecchia et Schyerer ,2001 ; Gordon, 2002 ; Petit, 2003 etc.).

C'est dans l'objectif de mettre en évidence l'impact de ce secteur et son importance dans le développement économique et social du Maroc que notre travail a été réalisé. La présente réflexion est donc articulée comme suit :

Une première partie présentant un aperçu général sur les TIC et s'attardant particulièrement sur le cas du Maroc. Dans cette partie, le secteur des TIC pour certains pays étrangers sera également présenté pour des fins de comparaison internationale.

Une deuxième partie qui dans un premier temps met en exergue l'impact des TIC sur la croissance économique à travers une modélisation économétrique de la fonction Cobb-Douglass, puis dans un second temps met en évidence les variables socio-économiques et démographiques influant sur l'accès aux TIC à la population marocaine et enfin un modèle de prévisions de l'évolution du secteur des TIC jusqu'en 2020.

Partie I : Approche théorique.

Introduction

"Une approche théorique est une structure potentielle d'explication qui comporte un certain nombre d'éléments. Elle comprend d'abord des postulats qui traduisent la vision des choses sur laquelle elle s'appuie ainsi que des concepts qui permettent de cerner et de classifier les phénomènes à étudier. Elle précise, par des propositions, l'ensemble des relations postulées entre les différents concepts et sous-concepts de l'approche et pose quelques hypothèses sur des relations entre concepts qui, si elles peuvent être vérifiées et confirmées, pourront être transformées en lois générales ou en généralisations théoriques. Ce n'est que lorsqu'on aboutit à de telles lois générales que l'on peut parler de théories." (Mace, 1992).

En effet, le cadre théorique qui est le fondement de toute étude appuie et renforce la problématique, sert à clarifier les concepts et permet de définir chaque concept pour l'arrimer au problème de recherche.

C'est pourquoi, cette partie est relative à l'aspect théorique et s'intéresse d'abord aux généralités sur les TIC et ce, concernant leur nature et définition, leur historique, leurs caractéristiques essentielles, les catégories de TIC qui existent et le rapport que ces dernières ont avec les autres domaines. Il s'agira ensuite dans cette partie de faire un aperçu des TIC dans les autres pays du monde en général et en particulier ceux du Maghreb, de l'Afrique subsaharienne afin de pouvoir situer le Maroc par rapport à ces pays. Enfin, cette partie mettra l'accent sur les TIC au Maroc plus particulièrement sur son historique, son bilan, ses effets sur la croissance économique, l'action du gouvernement marocain en sa faveur et l'impact de son utilisation chez les différents agents.

Chap. I : Contexte général : Les TIC ! De quoi s'agit-il ?

I. Nature et définition des TIC

Les notions de technologies de l'information et de la communication (TIC) et de nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC)(en anglais, Information and communication technologies, ICT) regroupent les techniques utilisées dans le traitement et la transmission des informations, principalement de l' informatique, de l' internet et des télécommunications.

Par extension, elles désignent aussi le secteur d' activité économique de technologies de l'information et de la communication.

Le concept de « technologies de l'information et de la communication » présente deux caractéristiques typiques des notions nouvelles : s'il est fréquemment évoqué dans les débats contemporains, sa définition sémantique reste floue. On peut d'ailleurs observer que dans cette expression le terme technologie, qui en toute rigueur signifie discours sur la technique, est utilisé à la place de technique qui serait à la fois plus simple et plus exact.

Les Nouvelles Technologies de l'Information et des Communication (NTIC) désignent les TIC qui viennent d'être inventées. Les premiers pas vers une société de l'information furent entamés lors de l'invention du télégraphe électrique, du téléphone fixe, de la radiotéléphonie et, enfin, de la télévision. L'Internet, la télécommunication mobile et le GPS peuvent être considérés comme des NTIC. Le rapprochement entre l'informatique et les télécoms date de la dernière décennie du XXe siècle ; les appareils miniaturisés « multifonctions » sont sur le marché en 2005-2006 (suivi de programmes télévisuels sur téléphone portable).

Cette notion de NTIC a été créée à l'initiative de nombreux ingénieurs réseaux qui suite à l'évolution des technologies réseaux ont pensé nécessaires de distinguer ces technologies des anciennes. Toutefois aucune délimitation n'existe entre les TIC et les NTIC et donc on peut légitimement se demander quand est ce qu'une NTIC devient ancienne. Cela conduit à une tendance qui est la disparition de ce terme.

Dans les différentes littératures on constate qu'il n'y a pas un consensus sur la définition des TIC vu leurs hétérogénéités et leurs complexités. En effet, on peut distinguer selon les auteurs les définitions suivantes :

HERBERT SIMON : (prix Nobel des sciences économiques 1998). Selon cet auteur ces technologies aident à rendre :"Toute information accessible aux hommes, sous forme verbale ou symbolique, également sous forme lisible par ordinateur; les livres et mémoires seront stockés dans les mémoires électroniques..." Ainsi les technologies d'information et de communication peuvent être définies comme étant:" L'ensemble des technologies d'informatiques et de télécommunication, elles sont les résultats d'une convergence entre technologies. Elles permettent l'échange des informations ainsi que leurs traitements. Elles offrent aussi de nouveaux moyens et méthodes de communication".

CHARPENTIER : « Les (TIC) sont un ensemble de technologies utilisées pour traiter, modifier et échanger de l'information, plus spécifiquement des données numérisées. La naissance de ces TIC est due notamment à la convergence de trois activités. Au sens strict, les TIC sont composées :

· du domaine des télécommunications qui comprend lui-même les services et les équipements ;

· du domaine de l'informatique qui comprend le matériel, les services et les logiciels ;

· du domaine de l'audiovisuel qui comprend principalement la production et les services audiovisuels ainsi que l'électronique grand public. »

Quant à l'OCDE, sa définition est un peu plus large puisqu'elle inclut en outre le commerce de gros d'équipements industriels. Le principe consiste à retenir l'ensemble des secteurs d'activités économiques qui contribuent à la visualisation, au traitement, au stockage et à la transmission de l'information par des moyens électroniques.

* 3

Le paradoxe de la productivité concerne la non-manifestation des gains de productivité au sein des économies modernes, alors que même l'adoption des ordinateurs n'a cessé d'augmenter (Solow, 1987).Diverses interprétations ont été suggérées pour l'expliquer. Pour certains ce paradoxe est lié à l'incapacité du système statistique pour le cerner (Mairesse, 2003).Des lors que des efforts substantiels ont été fait, des gains de productivité ont pu être observés, notamment aux Etats-Unis. Pour d'autres auteurs, le paradoxe de la productivité est à la non-adoption d'innovations complémentaires (Askenazy et Gianella, 2000 ; Greenan, L'horty et Mairesse, 2002).Dès lors que les firmes américaines ont modifié leurs pratique organisationnelles, on a observé des gains de productivité importants. D'autres encore affirment l'existence d'effets de seuil : il est nécessaire d'accumuler du capital jusqu'à un certain seuil avant que les effets macro-économiques ne se manifestent. Pour un auteur comme Boyer(2002), l'accélération de la productivité, après une phase longue de ralentissement, prend son origine dans les années 80.Ceci confirme la thèse de l'absence de lien direct et synchrone entre TIC et accroissement de la productivité.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault