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Impact des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) sur le tissu productif des biens et services au Maroc

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par Ghynel NGASSI NGAKEGNI
INSEA Rabat - Ingenieur d'Etat en Statistique et Economie (Majeur: Statistique) 2010
  

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II.4. Le secteur offshore 

Le domaine du offshore est très prisé partout du fait de la grande compétitivité en matière de main d'oeuvre bon marché et de bonne qualité avec des compétences de très haut niveau (multilingues, capacités d'adaptation etc.).L'offshore est identifié comme une niche à très haute valeur ajoutée, que ce soit les activités de développements informatiques confiées à des sociétés marocaines ou délocalisées (offshore) programming, ou bien l'infogérance consistant à sous-traiter des systèmes d'information métier d'entreprises par un prestataire spécialisé local.

De nombreux secteurs ont été précisés comme offrant un marché potentiel important pour les activités offshore notamment les banques, les assurances et les contenus multimédias.

A cet effet, de nombreuses entreprises de calibre mondial spécialisées dans les TIC et un vivier de PME étrangères très dynamiques dans ce domaine, ont d'ores et déjà délocalisé leurs activités au Maroc. Plusieurs centres créés au Maroc permettent en effet le développement du secteur des TIC au Maroc ; il s'agit entre autres de Technopolis à Salé, du Technoparc de Casablanca, de Casa-offshore à Casablanca, Tanger-offshore à Tanger, des centres d'appels qui se trouvent dans de nombreuses villes du Royaume, etc....

Ces différents centres sont les lieux privilégiés du développement de diverses entreprises dans plusieurs domaines en général et en particulier dans celui des TIC. Ces centres contribuent à la réduction du chômage par des créations d'emplois et participe à la croissance économique du pays.

En guise d'exemple, selon un bilan en 2006, cinq(5) ans après la création(en 2001) de Technoparc de Casablanca, les résultats étaient satisfaisants. Ainsi, pouvons-nous constater que ce ne sont pas moins de 60 entreprises qui sont créées chaque année sur ce site. Depuis 2001, ce sont plus de 300 entreprises qui ont bénéficié des services du Technopark. Actuellement 160 entreprises sont accompagnées dont 30 ont été créées par des Marocains qui ont décidé de rentrer au bercail. Sur un autre registre, le Technopark a permis la création de 1200 emplois qualifiés sur une période de cinq ans. Actuellement, plus de 900 cadres et ingénieurs travaillent au sein de ces différentes entreprises. Enfin, la contribution à l'économie du pays devient de plus en plus importante. En 2005, ces entreprises ont généré plus de 500 millions de DH de chiffre d'affaires, ce qui représente près de 10% du secteur des TI (à l'exclusion des télécommunications).

Encore faut-il le signaler, le nombre des centres d'appel installés au Maroc a atteint 180 Centres en 2006 en assurant un chiffre d'affaires du Maroc de 350 Millions d'euros. Ces chiffres expliquent l'impact très positif ressenti au niveau sur l'emploi (25000 postes en 2006), malgré que l'essentiel de l'activité des centres d'appel soit essentiellement orienté vers la France et l'Espagne.

II.4.1. Les cybercafés 

Plusieurs facteurs permettent d'expliquer la croissance du nombre des utilisateurs d'Internet. Il s'agit entre autres l'augmentation spectaculaire du nombre des cybercafés qui a dépassé les 7664 cybers en Juin 2007 (83% des accès se font dans ces espaces) avec des tarifs variant entre 3 et 5 MAD/h.

II.4.2. Télé-services 

Le développement des e-services, notamment ceux liés au e-gouvernement tels que définis par la stratégie «Maroc Numeric 2013», aux services de banque en ligne et au e-Learning grâce aux programmes de généralisation des technologies de l'information dans l'enseignement (GENIE, ...), peut représenter de réelles potentialités de croissance du marché durant la période à venir.

Le Maroc connaît ainsi ces dernières années le développement de plusieurs services électroniques mais nous nous limiterons à citer quelques uns.

1) E-Learning

Le e-Learning est un concept de formation en ligne basé sur du contenu multimédia. Les supports multimédia utilisés peuvent combiner du texte, des graphismes en 2 ou 3 dimensions, du son, de l'image, de l'animation et même de la vidéo. Ces supports permettent de révolutionner l'approche pédagogique, d'employer des méthodes plus ludiques où l'interactivité joue un grand rôle, de diversifier les outils employés, de s'adapter davantage au processus d'apprentissage de l'apprenant, qui devient le pilote de sa formation. Ce dernier pourra se former à son rythme en fonction de ses besoins et de ses disponibilités, ce qui est particulièrement important à une époque où la formation se décline tout au long d'une vie.

Le concept de E-Learning englobe trois éléments :

§ Du contenu pédagogique multimedia (textes, images, animations, son, vidéos) disponible sur Intranet ou Extranet ou Internet ou CD-ROM,

§ Un système de tutorat synchrone ou asynchrone,

§ Un outil de gestion et de suivi de la formation (LMS : Learning Management System).

L'adoption du e-learning par les entreprises est assez récente et s'est développée rapidement à partir de 1999. Seulement 6.8 % des entreprises utilisaient cette technique de formation avant 1998 et elles sont 65 % à l'avoir introduite depuis l'an 2000. Aujourd'hui dans les pays développés, le e-learning représente plus de 60 % du budget formation des entreprises contre moins de 10 % pour les pays en voie de développement.

Le e-learning au Maroc est un outil permettant de mettre à niveau la population et réduire le taux d'analphabétisme. Pour les entreprises qui adoptent le e-learning, cela leur permettra de réaliser des innovations technologiques, de développer un plus fort potentiel de compétences et d'améliorer le rendement de l'entreprise. 

2) E-Gov

Le programme e-Gouvernement a pour but d'améliorer le processus de traitement de l'information effectué par l'Administration et la mise en ligne de ses services au profit de l'entreprise et du citoyen. L'objectif recherché est de réduire les coûts supportés par le contribuable, d'améliorer la qualité du service rendu et de diminuer les délais de traitement.

Quand bien même le E-gouvernement se développe de plus en plus au Maroc (inscrit dans le plan Maroc Numeric 2013), des efforts restent encore à consentir ; en effet, dans son indice "2010 UN Global E-Government readiness survey", l'ONU évalue le degré d'application des technologies de l'information et de la communication (TIC) par les administrations publiques de manière à améliorer leurs prestations de services. Cet indice a classé le Maroc 126ème sur 192 pays, derrière Tunisie (66ème), Oman (82ème), l'Égypte (86ème), le Liban (93ème) et la Libye (114ème).

Quelques indicateurs de performance E-gov sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau 10 : quelques indicateurs de performance E-GOV.

3) E-Commerce

Le commerce électronique ou vente en ligne, désigne l'échange de biens et de services entre deux entités sur les réseaux informatiques notamment internet.

D'après Maroc telecommerce.com, le montant total des paiements effectués auprès des e-marchands affiliés à Maroc Telecommerce et proposant majoritairement (plus de 99%) le paiement par carte bancaire a dépassé 52,9 millions de DH au 1er Trimestre 2010. Ce montant constitue une progression de 25% par rapport au 4ème Trimestre 2009 et la moitié du montant réalisé en 2009 (107 millions de DH). Le nombre de transactions en ligne progresse également pour dépasser les 59 mille transactions en trois mois. Ce nombre constitue une progression de 31% par rapport au 4ème Trimestre 2009 et plus de la moitié du nombre de transactions réalisé en 2009 (107 mille) .Le panier moyen s'établit pour sa part au dessus de 1000 Dhs pour les paiements par carte bancaire, en baisse de 11 % par rapport au dernier trimestre 2009 (plus de 1100 DH).

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo