II.4. Le secteur offshore
Le domaine du offshore est très prisé partout du
fait de la grande compétitivité en matière de main
d'oeuvre bon marché et de bonne qualité avec des
compétences de très haut niveau (multilingues, capacités
d'adaptation etc.).L'offshore est identifié comme une niche à
très haute valeur ajoutée, que ce soit les activités de
développements informatiques confiées à des
sociétés marocaines ou délocalisées (offshore)
programming, ou bien l'infogérance consistant à sous-traiter des
systèmes d'information métier d'entreprises par un prestataire
spécialisé local.
De nombreux secteurs ont été
précisés comme offrant un marché potentiel important pour
les activités offshore notamment les banques, les assurances et les
contenus multimédias.
A cet effet, de nombreuses entreprises de calibre mondial
spécialisées dans les TIC et un vivier de PME
étrangères très dynamiques dans ce domaine, ont d'ores et
déjà délocalisé leurs activités au Maroc.
Plusieurs centres créés au Maroc permettent en effet le
développement du secteur des TIC au Maroc ; il s'agit entre autres
de Technopolis à Salé, du Technoparc de Casablanca, de
Casa-offshore à Casablanca, Tanger-offshore à Tanger, des centres
d'appels qui se trouvent dans de nombreuses villes du Royaume, etc....
Ces différents centres sont les lieux
privilégiés du développement de diverses entreprises dans
plusieurs domaines en général et en particulier dans celui des
TIC. Ces centres contribuent à la réduction du chômage par
des créations d'emplois et participe à la croissance
économique du pays.
En guise d'exemple, selon un bilan en 2006, cinq(5) ans
après la création(en 2001) de Technoparc de Casablanca, les
résultats étaient satisfaisants. Ainsi, pouvons-nous constater
que ce ne sont pas moins de 60 entreprises qui sont créées chaque
année sur ce site. Depuis 2001, ce sont plus de 300 entreprises qui ont
bénéficié des services du Technopark. Actuellement 160
entreprises sont accompagnées dont 30 ont été
créées par des Marocains qui ont décidé de rentrer
au bercail. Sur un autre registre, le Technopark a permis la création de
1200 emplois qualifiés sur une période de cinq ans. Actuellement,
plus de 900 cadres et ingénieurs travaillent au sein de ces
différentes entreprises. Enfin, la contribution à
l'économie du pays devient de plus en plus importante. En 2005, ces
entreprises ont généré plus de 500 millions de DH de
chiffre d'affaires, ce qui représente près de 10% du secteur des
TI (à l'exclusion des télécommunications).
Encore faut-il le signaler, le nombre des centres d'appel
installés au Maroc a atteint 180 Centres en 2006 en assurant un chiffre
d'affaires du Maroc de 350 Millions d'euros. Ces chiffres expliquent l'impact
très positif ressenti au niveau sur l'emploi (25000 postes en 2006),
malgré que l'essentiel de l'activité des centres d'appel soit
essentiellement orienté vers la France et l'Espagne.
II.4.1. Les
cybercafés
Plusieurs facteurs permettent d'expliquer la croissance du
nombre des utilisateurs d'Internet. Il s'agit entre autres l'augmentation
spectaculaire du nombre des cybercafés qui a dépassé les
7664 cybers en Juin 2007 (83% des accès se font dans ces espaces) avec
des tarifs variant entre 3 et 5 MAD/h.
II.4.2.
Télé-services
Le développement des e-services, notamment ceux
liés au e-gouvernement tels que définis par la stratégie
«Maroc Numeric 2013», aux services de banque en ligne et au
e-Learning grâce aux programmes de généralisation des
technologies de l'information dans l'enseignement (GENIE, ...), peut
représenter de réelles potentialités de croissance du
marché durant la période à venir.
Le Maroc connaît ainsi ces dernières
années le développement de plusieurs services
électroniques mais nous nous limiterons à citer quelques uns.
1) E-Learning
Le e-Learning est un concept de formation en ligne basé
sur du contenu multimédia. Les supports multimédia
utilisés peuvent combiner du texte, des graphismes en 2 ou 3 dimensions,
du son, de l'image, de l'animation et même de la vidéo. Ces
supports permettent de révolutionner l'approche pédagogique,
d'employer des méthodes plus ludiques où l'interactivité
joue un grand rôle, de diversifier les outils employés, de
s'adapter davantage au processus d'apprentissage de l'apprenant, qui devient le
pilote de sa formation. Ce dernier pourra se former à son rythme en
fonction de ses besoins et de ses disponibilités, ce qui est
particulièrement important à une époque où la
formation se décline tout au long d'une vie.
Le concept de E-Learning englobe trois éléments
:
§ Du contenu pédagogique multimedia (textes,
images, animations, son, vidéos) disponible sur Intranet ou Extranet ou
Internet ou CD-ROM,
§ Un système de tutorat synchrone ou
asynchrone,
§ Un outil de gestion et de suivi de la formation (LMS :
Learning Management System).
L'adoption du e-learning par les entreprises est assez
récente et s'est développée rapidement à partir de
1999. Seulement 6.8 % des entreprises utilisaient cette technique de formation
avant 1998 et elles sont 65 % à l'avoir introduite depuis l'an
2000. Aujourd'hui dans les pays développés, le e-learning
représente plus de 60 % du budget formation des entreprises contre moins
de 10 % pour les pays en voie de développement.
Le e-learning au Maroc est un outil permettant de mettre
à niveau la population et réduire le taux
d'analphabétisme. Pour les entreprises qui adoptent le e-learning, cela
leur permettra de réaliser des innovations technologiques, de
développer un plus fort potentiel de compétences et
d'améliorer le rendement de l'entreprise.
2) E-Gov
Le programme e-Gouvernement a pour but d'améliorer le
processus de traitement de l'information effectué par l'Administration
et la mise en ligne de ses services au profit de l'entreprise et du citoyen.
L'objectif recherché est de réduire les coûts
supportés par le contribuable, d'améliorer la qualité du
service rendu et de diminuer les délais de traitement.
Quand bien même le E-gouvernement se développe de
plus en plus au Maroc (inscrit dans le plan Maroc Numeric 2013), des efforts
restent encore à consentir ; en effet, dans son indice "2010 UN
Global E-Government readiness survey", l'ONU évalue le degré
d'application des technologies de l'information et de la communication (TIC)
par les administrations publiques de manière à améliorer
leurs prestations de services. Cet indice a classé le Maroc
126ème sur 192 pays, derrière Tunisie (66ème), Oman
(82ème), l'Égypte (86ème), le Liban (93ème) et la
Libye (114ème).
Quelques indicateurs de performance E-gov sont
présentés dans le tableau suivant :
Tableau 10 : quelques indicateurs de
performance E-GOV.
3) E-Commerce
Le commerce électronique ou vente en ligne,
désigne l'échange de biens et de services entre deux
entités sur les réseaux informatiques notamment internet.
D'après Maroc telecommerce.com, le montant total des
paiements effectués auprès des e-marchands affiliés
à Maroc Telecommerce et proposant majoritairement (plus de 99%) le
paiement par carte bancaire a dépassé 52,9 millions de DH au 1er
Trimestre 2010. Ce montant constitue une progression de 25% par rapport au
4ème Trimestre 2009 et la moitié du montant réalisé
en 2009 (107 millions de DH). Le nombre de transactions en ligne progresse
également pour dépasser les 59 mille transactions en trois
mois. Ce nombre constitue une progression de 31% par rapport au 4ème
Trimestre 2009 et plus de la moitié du nombre de transactions
réalisé en 2009 (107 mille) .Le panier moyen
s'établit pour sa part au dessus de 1000 Dhs pour les paiements par
carte bancaire, en baisse de 11 % par rapport au dernier trimestre 2009 (plus
de 1100 DH).
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