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Impact des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) sur le tissu productif des biens et services au Maroc

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par Ghynel NGASSI NGAKEGNI
INSEA Rabat - Ingenieur d'Etat en Statistique et Economie (Majeur: Statistique) 2010
  

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II.1. Les variables d'analyse 

D'un point de vue méthodologique, nous avons choisi d'évaluer la contribution du secteur des TIC à la croissance économique au Maroc à partir du modèle de Solow qui s'appuie sur la fonction de production (ou technologie) de type Cobb Douglass homogène à progrès technique neutre11(*) : Y=F(A,K, L)=AKaLß.Dans cette expression A représente la productivité globale des facteurs dont la variation relative (le progrès technique) représente la partie de la croissance de la production non expliquée par les montants de capital et de travail. Les coefficients á et â représentent respectivement les élasticités de production du travail, et du capital. Pour une entreprise qui cherche à réduire au minimum les coûts et dans des conditions de concurrence sur les marchés des facteurs, ces coefficients correspondent aux parts respectives des différents facteurs de production dans les coûts. Toutefois, afin d'évaluer la contribution du secteur des TIC, nous avons décomposé le stock de capital en deux parties selon qu'il s'agisse du secteur des TIC (KTIC) ou non (KHTIC). Cette distinction est adoptée dans la littérature économique consacrée (Jorgenson et Stiroh, 2000 ; Jorgenson, 2001 ; Gilles et L'Horty, 2003).

La variable KTIC peut faire apparaître une élasticité spécifique et se caractérise en général par des taux de dépréciation du capital différents et par des salaires qui sont, dans le domaine des TIC, plus élevés que dans les autres secteurs. L'absence de données statistiques sur les investissements dans le secteur TIC pour toute la période de notre étude (1980 à 2008) nous amène à limiter notre étude à l'examen du secteur des télécommunications comme indicateur de l'évolution du stock de capital dans le secteur des TIC. Ainsi, nous avons supposé que le stock de capital en télécommunications pour l'année 1980 est égal à la formation brute de capital fixe (FBCF)12(*) dans ce secteur fourni par les comptes nationaux. Par conséquent, la détermination du stock de capital pour la période 1980-2008 a été évaluée en faisant l'hypothèse que :

Kt+1= (1-ä) Kt + FBCFt+1 où ä représente le taux de dépréciation du stock de capital. Dans le secteur des télécommunications, il est généralement admis que ce taux est proche de 1/8, tandis que pour le reste des secteurs nous avons retenu le taux habituel de 8 %.

Pour le reste des secteurs la même démarche a été adoptée, leur FBCF ayant été obtenue en déduisant la FBCF du secteur TIC de la FBCF totale nationale.

La variable Y représente le PIB total calculé aux prix de 1980. Il est donné par les Comptes de la Nation publiés par la DCN (Direction de la Comptabilité Nationale de Rabat).

Pour l'emploi L, cette variable décrit la quantité d'effort fournie par les employés dans le processus de production et pour laquelle, ils sont embauchés et rémunérés. Face à l'impossibilité de quantifier cet effort, plusieurs estimations sont procédées, soit par:

- Le nombre d'employés contribuant directement ou indirectement dans le processus de production, en se justifiant, du fait que cet effort est fourni par eux donc il en sera fortement corrélé. Or le problème qui se pose est la négligence du niveau de qualification des travailleurs, de l'intensité de cet effort, et de la pénibilité du travail.

- Le nombre d'heures de travail : en plus des problèmes posés au dessus, ces heures ne peuvent être en général que celles de présence, ou celles payées et non celles effectivement oeuvrées. Mais malgré qu'elle constitue une base imparfaite (comme tous les auteurs le reconnaissent) la deuxième est la plus utilisée, avec quelque fois des améliorations, en essayant de résoudre les problèmes posés surtout celui de la qualification, en procédant par la pondération des heures travaillées par leurs coûts (toute charge comprise).

Pour notre cas, pour des raisons d'absence de données plus précises nous nous limitons, à la première méthode c'est-à-dire à la population active occupée en nous référant aux enquêtes nationales emplois et en complétant certaines années par rétropolation.

* 11 Le progrès technique A est neutre dans le sens où il affecte le capital et le travail dans les mêmes proportions.

* 12 La FBCF du secteur télécommunications a été obtenue à travers une rétropolation de la valeur disponible pour l'année de base 1998.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus