WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse de l'impact des chocs exterieurs sur l'ajustement budgetaire au Rwanda

( Télécharger le fichier original )
par Vedaste KALIMA
Université nationale du Rwanda - Licence 1993
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

C.N.U.C.D. : Conseil des nations unies pour le commerce et

le développement

Dh : Dirham : Unité monétaire principale des Emirats arabes

Unis et du Maroc

F.B.C.F. : Formation brute de capital fixe

F.M.I. : Fonds monétaire international

F.P.R. : Front Patriotique Rwandais

FRW : Franc rwandais

G.T.Z. : Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit

ICHA : Impôt sur le chiffre d'affaire

I.S.F.P. : Institut supérieur des Finances Publiques

MINIFIN : Ministère des Finances

MINIPLAN : Ministère du Plan

M.R.N.D. : Mouvement Révolutionnaire Nationale pour le

Développement

O.C.D.E. : Organisation de Coopération et de Développement

Economique

O.P.E.P. : Organisation des Pays Exportateurs de pétrole

P.A.S. : Programme d'Ajustement Structurel

P.I.B. : Produit intérieur brut

P.I.P. : Programme d'Investissements Publics

P.M.A. : Pays moyennement Avancés

P.V.D. : Pays en voie de développement

S.E.S.G. : Faculté des Sciences Economiques Sociales et de Gestion

SONARWA : Société nationale d'assurance du Rwanda

$ US : Dollar américain.

LISTE DE TABLEAUX

Tableau I : La crise pétrolière et les grands déséquilibres extérieurs (Balance commerciale en milliards de dollars américain), 1973-1977.

Tableau II : Incidence des chocs extérieurs sur la balance des payements et les mesures prises pour les attenuer: Quelques cas représentatifs dans 9 pays en développement non membres de l'OPEP 1974-1979.

Tableau III : La crise financière et l'inflation en 1974 : La hausse de prix des matières premières, la hausse de prix du pétrole et l'inflation (en pourcentage).

Tableau IV : Pourcentage des impôts directs et indirects par rapport aux recettes fiscales totales de quelques P.V.D.

Tableau V : Le déficit budgétaire Marocain (1972-1983) en millards de Drham.

Tableau VI : Déficit budgétaire et la structure des recettes au Maroc (en milliards de Dh), 1998-1995.

Tableau VII : Les prix et les termes de l'échange des principales matières premières exoportées par la Malaisie (1979-1987).

Tableau VIII : Perte des recettes publiques provoquées par les chocs extérieurs en Malaisie 1979-1986.

Tableau IX : La situation financière du gouvernement Malais (en % du P.I.B.) 1976-1987.

Tableau X : Financement du Déficit du gouvernement malais (1980-1987) en millions de $ US.

Tableau XI : Balance des exportations indonésiennes en milliards de dollars (1981-1987).

Tableau XII : Les dépenses totales réalisées et planifiées par l'Indonésie (1979-1988) en milliards de Rupiahs. Au prix constant de 1980.

Tableau XIII : Budget de l'Etat Indonésien en milliards de Rupiahs (1982-1989).

Tableau XIV : Quelques facteurs extérieurs et le solde du budget rwandais (1970-1990).

Tableau XV : Les chocs extéirieurs et l'accroissement des recettes publiques (1977-1980).

Tableau XVI : La part respective des impôts directs et indirects dans les recettes fiscales totales (en millions de FRW) 1970-1980.

Tableau XVII : La part de la fiscalité extérieure dans la structure des recettes totales (en millions de FRW) 1970-1980).

Tableau XVIII: Fluctuations des cours mondiaux du café, des droits de douane et leurs répercussions sur le budget de l'Etat rwandais (1970-1980) en milliards de FRW.

Tableau XIX : Les recettes et les dépenses du budget ordinaire (en millions de FRW) 1970-1986.

Tableau XX : Les chocs extérieurs et la structure des impôts sur le commerce extérieur (en millions de FRW) 1980-1987.

Tableau XXI : L'indice des valeurs moyennes à l'exportation (1980-1987).

Tableau XXII : Composition des recettes ordinaires (en pourcentage du total) 1969-1985.

Tableau XXIII: La structure de l'impôt sur les revenus, bénéfices et gains en capital (en millions de FRW).

Tableau XXIV : La structure des impôts intérieurs sur les biens et services (en million de FRW) 1980-1987.

Tableau XXV : Evolution du Poste "Dépenses sur ressources internes" en millions de FRW 1980-1987.

Tableau XXVI : Evolution du poste dépenses sur ressources externes en millions de FRW (1980-1987).

Tableau XXVII: La tendance des recettes fiscales prélevées, sur le commerce extérieur pendant la période de crise financière (en millions de FRW) 1987-1993.

Tableau XXVIII: La tendance des recetes fiscales intérieures pendant la période de crise financière (en millions de FRW), 1987-1993.

Tableau XXX : La tendance budgétaire pendant la période de crise financière (en millions de FRW) 1987-1993.

Tableau XXXI : Classement des mesures préconisées et leurs incidences sur la gestion budgétaire.

PREMIERE PARTIE : INTRODUCTION GENERALE

I.1. Position du problème

La croissance et la conjoncture économiques des P.V.D. sont, peut-être plus que celles des pays développés, dépendantes de leur environnement économique international en général et de nombreuses rigidités et imperfections qui affectent leurs relations commerciales et financières avec le reste du monde en particulier.

En effet, selon Jean Claude Berthelemy 1(*), ces obstacles touchent plus particulièrement les P.V.D., non pas uniquement parce qu'ils ont un plus grand besoin de faire le commerce que les pays développés, mais également et surtout, parce que les difficultés de l'échange sont pour leurs économies beaucoup moins aisées à surmonter que pour les autres nations.

C'est ainsi que cette dépendance des P.V.D à l'égard de l'exterieur a des effets négatifs sur la stabilité des recettes d'exportations; sur celle des prix des importations et des termes de l'échange; sur l'activité économique en général et sur les finances publiques en particulier. D'après Antoine BASILE2(*), la gravité de ces effets est fonction de l'importance de la contribution des échanges extérieurs à la formation du produit national d'un pays.

Nombreux arguments expliquent pourquoi la gestion budgétaire des P.V.D. a été gravement touchée par l'instabilité de l'économie mondiale de ces dernières décennies.

En effet, avec un secteur extérieur relativement important, les économies de la plupart des P.V.D. ont été vulnérables aux contre-coups des différents chocs extérieurs. KE-YOUNG CHU3(*) nous suggère que les budgets des pays exportateurs de matières premières ont été grâvement touchés à cause de l'instabilité des cours mondiaux et de celle des termes de l'échange et en conséquence, de celle des recettes d'exportations et des recettes fiscales qui en décourent.

Bon nombre d'auteurs4(*) affirment que de nombreuses raisons expliquent cette vulnérabilité. En réalité, beaucoup de P.V.D. ont un système fiscal faible, fondé sur un petit nombre de produits échangés. Dans ces conditions, une chute des recettes d'exportation se traduit par une diminution des impôts indirects prélevés sur les activités économiques dérivées des exportations.

De l'autre côté, la fluctuation des importations due à l'instabilité des prix sur le marché mondial et à la variabilité de la demande interne, entraîne souvent l'instabilité des droits d'entrée. Par ailleurs, l'instabilité de l'environnement économique mondial contribue aussi à susciter des fluctuations des dons extérieurs et des prêts octroyés dans le cadre des projets d'Investissements.

Dans certains PVD, les effets négatifs des chocs extérieurs sont souvent amplifiés par des chocs intérieurs. Peter S.HELLER5(*) est très explicite à ce sujet : "Les causes de difficultés budgétaires sont multiples. Elles ont parfois une origine extérieure mais s'expliquent souvent par l'inadéquation des politiques économiques nationales comme la croissance rapide des dépenses publiques qui sont compensées par les recettes fiscales soumises à des fluctuations de l'environnement économique mondial".

En présence des chocs extérieurs; les mesures et les moyens visant à rétablir un meilleur équilibre, constituent un élément essentiel des stratégies adoptées pour résoudre les difficultés d'ajustement budgétaire.

En principe, on parvient à mieux équilibrer l'offre et la demande dans le secteur des finances publiques en augmentant les recettes ou en comprimant les dépenses budgétaires ou les deux à la fois. Les P.V.D. déploient considérablement des efforts pour renforcer l'élasticité globale de leur régime fiscal, réduire la désincitation résultant de la pression fiscale et gérer plus efficacement leurs régimes fiscaux.

En pratique, il est parfois très difficile d'augmenter les recettes car si la charge fiscale est assez lourde, le relèvement des taux d'imposition peut avoir une incidence très néfaste sur les initiations et sur le développement économique en général. De plus, il n'est pas certain qu'à court terme, les recettes peuvent augmenter à cause des chocs extérieurs.

Contrairement aux pays industrialisés, beaucoup de P.V.D. ne disposent que de très peu d'instruments budgétaires pour réagir aux chocs extérieurs et leur marché financier intérieur est insuffisamment développé pour financer les déficits budgétaires. C'est pour cette raison qu'ils font beaucoup recours à la dette extérieure.

L'autre problème auquel sont confrontés les P.V.D., c'est que très souvent, leurs dépenses publiques sont presque toujours gérées en fonction des recettes fiscales qui dépendent en quasi totalité des circonstances extérieures; ce qui entraîne des déficits budgétaires chroniques.

Les turbulences de l'économie mondiale des années 70 et 80 n'ont pas sans doute épargné le budget rwandais. En réalité, le Rwanda qui est un pays mono-exportateur des matières premières en général et du café en particulier a subi les contre-coups de la variabilité des cours mondiaux du café des années 70 et 80.

En abordant cette analyse, nous nous sommes inspirés de ce fameux problème de dépendance et du caractère mono-exportateur des P.V.D. en général et du Rwanda en particulier; pour concentrer nos efforts sur un problème qui est à la base de l'ajustement budgétaire rwandais en réponse à l'environnement économique mondial instable.

I.2. Les objectifs du travail

Notre travail comporte un double objectif à savoir :

i) identifier, quantifier l'ampleur et analyser l'impact des différents chocs extérieurs sur l'ajustement budgétaire au Rwanda.

ii) discuter de l'efficacité de différentes mesures déjà prises en cette matière, dégager les implications pratiques et formuler les voies et solutions permettant d'atténuer l'impact négatif de ces chocs, en vue de maintenir un équilibre budgétaire satisfaisant.

I.3. Hypothèses de recherche

A fin de pouvoir atteindre nos objectifs, nous nous proposons de vérifier deux hypothèses :

i) "Au Rwanda, les chocs extérieurs ont un impact négatif sur l'ajustement budgétaire";

ii) "Eu égard aux fluctuations crées par les chocs extérieurs et qui se manifestent à travers les droits de douanes, l'ajustement budgétaire doit se faire via la restriction fiscale et la stabilisation budgétaire".

I.4. La méthodologie de recherche

Pour pouvoir atteindre nos objectifs et vérifier la véracité de nos hypothèses, nous adopterons la démarche qui suit :

i) A travers la littérature, nous mettrons en évidence l'origine des chocs extérieurs, ses différents effets en général et ses effets sur l'ajustement budgétaire en particulier.

ii) Pour appuyer la littérature, nous donnerons quelques cas empiriques relatifs à l'expérience de quelques P.V.D. en matière d'ajustement budgétaire en présence des chocs extérieurs.

iii) Dans le cas du Rwanda, nous essayerons de faire une analyse de la tendance de l'évolution des recettes publiques, des dépenses publiques et du solde budgétaire. Nous tenterons de déceler les irrégularités et les causes y relatives et donnerons des recommandations susceptibles de pallier aux problèmes que nous aurons relevés au cours de l'analyse.

I.5. Les données

Les données utilisées ont été collectées auprès de la B.N.R., du MINIFIN, du MINIPLAN ainsi que de quelques publications et travaux académiques.

I.6. La délimitation et la portée du travail

Notre analyse se fera sur une période de 23 ans à compter de 1970 jusqu'en 1993. Elle portera sur quelques facteurs extérieurs qui ont le plus déstabilisé les finances publiques au Rwanda.

Tels sont :

i) les cours mondiaux des principales matières premières en général et du café en particulier;

ii) les termes de l'échange;

iii) les conditions d'emprunts sur les marchés extérieurs des capitaux;

iv) la guerre d'octobre 1990.

L'analyse tentera de déceler quelques effets de ces différents facteurs sur les recettes publiques, sur les dépenses publiques et sur l'ajustement budgétaire au cours de la période d'Etude.

A la fin de notre analyse, nous espérons devoir contribuer à l'identification des facteurs qui déstabilisent le budget rwandais et comptons pouvoir appuyer les instruments budgétaires dont disposent les autorités rwandaises.

En définitive, nous espérons pouvoir contribuer à la réflexion relative à l'ajustement budgétaire en réponse aux chocs extérieurs au Rwanda.

DEUXIEME PARTIE : LES FONDEMENTS THEORIQUES ET EMPIRIQUES DE L'IMPACT DES CHOCS EXTERIEURS SUR L'AJUSTEMENT BUDGETAIRE.

II.1. LES GENERALITES

II.1.1. L'origine des chocs exterieurs.

Les bouleversements de l'économie mondiale des années soixante-dix (1970) et quatre-vingt (1980) ont été à l'origine des déficits budgétaires auxquels ont été confrontés les pays en développement.

Nombreux auteurs estiment que la principale source de l'instabilité économique, mondiale reste le choc pétrolier des années soixante-dix (1970) avec la récession économique qu'il a provoquée.

En effet, suite au conflit armé Israélo-Arabe dit "La guerre du KIPPOUR" (Octobre 19736(*)), les pays arabes ont décidé de décréter un embargo de leurs exportations vers un certain nombre de pays jugés amis d'Israël.

Depuis lors, les craintes de pénuries se sont vite généralisées et ont contribué à diminuer le climat de confiance qui régnait chez les chefs d'entreprises importateurs de pétrole et chez les décideurs économiques de la plupart des pays non pétroliers.

Par la suite, cette décision improvisée a entraîné la fragilité de leurs économies ainsi que celle de leurs budgets, compte tenu de leur degré de dépendance aux approvisionnements extérieurs en produits énergétiques en général et en produits pétroliers en particulier.

Plus graves ont été les effets de la décision prise par les pays de l'OPEP d'augmenter le prix du pétrole7(*). Comme celui-ci avait quadruplé, les termes de l'échange de la plupart des pays non membres de l'OPEP se sont détériorés et le protectionnisme est monté de façon à réduire leurs débouchés extérieurs et à gonfler leur service de la dette publique extérieure suite à la hausse du taux d'intérêt.

Ces difficultés qu'ont connu les pays non pétroliers se sont vite répercutées sur leurs balances de payements, sur leurs activités économiques en général, sur leurs niveaux généraux de prix et sur la stabilité de leurs budgets.

Leurs recettes publiques ont beaucoup fluctué à la suite de l'instabilité des impôts sur les échanges internationaux et leurs dépenses publiques ne faisaient que croître continuellement. En plus, il était difficile, voire impossible de réduire les dépenses publiques au moment où les recettes baissaient, et le budget était chroniquement déséquilibré jusqu'à nos jours.

Dans les lignes qui suivent, nous allons essayer de développer ces derniers effets cas par cas.

II.1.2. LES EFFETS DES CHOCS EXTÉRIEURS

II.1.2.1. Les effets des chocs extérieurs sur la balance desLes effets des chocs extérieurs sur la balance des

payements

Les économistes ne s'entendent pas facilement lorsqu'il s'agit d'identifier quels sont les chocs extérieurs qui ont le plus pesé sur la balance des payements des pays non pétroliers.

Selon certains, la récession mondiale de 1974-1975, la lenteur de la reprise qui a suivi et les pressions protectionnistes des pays développés auraient exercé des effets négatifs plus importants que ceux du renchérissement du pétrole. Selon d'autres, c'est l'inverse qui se serait produit.

Dans une étude du centre de développement de l'O.C.D.E., Bela BALASSA8(*) montre que pour la quasi totalité des P.V.D. non pétroliers, les dommages causés par la détérioration des termes de l'échange (due principalement à la hausse des prix des produits manufacturés importés), ont été plus graves que les effets du ralentissement des exportations des pays du Tiers-Monde vers les pays développés.

En effet selon l'auteur, le quadruplement des prix du pétrole a eu une incidence négative sur la balance des payements de la plupart des P.V.D. non membres de l'OPEP. Dans certains pays, cet effet a été accentué par la détérioration des termes de l'échange des produits non pétroliers, alors que dans d'autres, il a été atténué par les améliorations de ces mêmes termes.

C'est ainsi que plusieurs pays non pétroliers, en particulier ceux qui exportent du Cacao et du Café ont ultérieurement enregistré une nette amélioration de leurs termes de l'échange.

En plus de l'effet négatif du quadruplement du prix du pétrole, l'auteur estime que le ralentissement de la demande extérieure des produits d'exportations des pays non membres de l'OPEP, qu'il soit imputable au fléchissement des taux de croissance économique ou à un protectionnisme accrue, a également eu des effets négatifs sur la balance des payements de ces pays et qu'il variait selon les pays et en fonction de la composition de leurs exportations.

Avant Bela BALASSA, d'autres auteurs avaient tenté d'analyser les effets des chocs extérieurs sur les économies des pays non pétroliers. Sous un thème intitulé, "La crise pétrolière et le nouveau contexte conjoncturel", Eriane MOSSE9(*) avait essayé de quantifier les conséquences des chocs extérieurs sur la balance des payements courants des différents pays dans un tableau suivant :

Tableau I : La crise pétrolière et les grands déséquilibres extérieurs (Balance commerciale en milliards de dollars américains), 1973 - 1977.

+----------------------------------------------+

| Années |1973|1974 |1975 |1976 |1977 |

|Pays | | | | | |

+-----------------+----+-----+-----+-----+-----|

| OCDE | +8 |-26,5| +5,5| -19 | -22 |

| OPEP | +19|+78,5| +52 | +63 | +63 |

| P.V.D. non pét- | -6 |-22 | -23 |-20,5|-19,5|

| roliers | | | | | |

| Autres pays | -5 |-11 | -18 |-13 |-10 |

+----------------------------------------------+

Source : OCDE, Perspectives économiques, n 21 juillet 1977. Reproduit dans "Eliane Mossé", Op-cit, p. 189.

Comme il ressort du tableau ci-dessus, les PVD non membres de l'OPEP ont connu une forte dégradation de leur situation commerciale après la crise pétrolière : leur solde courant est passé de -6 en 1973 à -23 milliards de dollars américains en 1975.

En effet, il est visible que ce qui était une perte pour les PVD non pétroliers paraissait comme un gain pour les pays membres de l'OPEP dont le solde commercial est passé de 19 milliards de dollars à + 78 milliards de dollars américains dans deux ans seulement.

Les sommes des excédents accumulés par ces derniers sont fantastiques : plus de 250 milliards de dollars américains en quatres ans ! Les P.V.D. non pétroliers quant à eux, ont été les principales victimes des effets des chocs extérieurs avec un déficit cumulé de 94,5 milliards de dollars américains.

Selon Bela Balassa10(*) Les PVD ne devaient pas se taire devant une situation aussi critique pour leur balance des payements. Ainsi, ils se sont efforcés de chercher des mesures susceptibles d'atténuer les effets négatifs des chocs. Les pays dans lesquels les effets conjugués des variations des termes de l'échange et du ralentissement de la demande extérieure ont provoqué une dégradation de la balance des payements, ont agi par un recours au financement extérieur, à la promotion des exportations, à la substitution de productions nationales aux importations ainsi qu'à des mesures macroéconomiques affectant directement les exportations et les importations.

Certains autres pays ont également mis en oeuvre un ensemble de mesures dont quelques unes ont eu des effets positifs et d'autres des effets négatifs. C'est dans une telle optique qu'ils se sont efforcés d'accélérer leur croissance économique en empruntant à l'étranger et en favorisant un mouvement de substitution de productions nationales aux importations, dans le but de protéger leur balance des payements. Tels est le cas des P.V.D. non pétroliers qui subissent le deuxième choc pétrolier en 1979.

En effet, ils ont recouru à un accroissement de l'emprunt extérieur pour amortir l'incidence négative des chocs extérieurs sur leur balance des payements et ont vu leur coefficient du service de la dette et l'endettement extérieur s'accroître considérablement. Le tableau qui suit nous éclaire là-dessus.

Tableau II : Incidence des chocs extérieurs sur la balance des payements et les mesures prises pour les atténuer : Quelques cas représentatifs dans 9 pays en développement non membres de l'OPEP, 1974 - 1979.

+-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------+

| |Chocs extérieurs |Incidence |Accroiss.|Incidence|Accroiss. |Substi- |Incidence de |Coefficient de|Coefficient du|

| | en % du PIB |des termes|du volume|du Finan-|des parts |tution |baisse des |la dette exté-|service net de|

| +-----------------|de l'Echa-|des expo-|cement |de marchés|aux impo-|taux de crois-|térieure nette|la dette |

| Pays |1974-|1976-|1974-|nge |rtation |ext. net |d'export. |rtations |sance du PIB +--------------+--------------|

| |1975 |1977 |1977 +------------------------------------------------------------------|1973 |1978/79|1973 |1978/79|

| | | | | En pourcentage des chocs extérieurs; +-----------------------------|

| | | | | moyennes 1974-1977 | Pourcentages |

+----------+-----+-----+-----+------------------------------------------------------------------+-----------------------------|

|Brésil | 3.7 |2.1 |2.8 | 85 | 15 | 50 | 15 | 51 | -16 |36.4 |61.4 | 6.8 | 17.6 |

+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------|

|Corée |14.6 |6.5 |10.1 | 76 | 24 | -65 | 94 | 129 | -56 |13.1 |11.9 |13.9 | 19.2 |

+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------|

|Tunisie | 0.9 |9.0 |5.5 | 35 | 65 | 206 | 40 | -112 | -34 |23.6 |27.5 |21.4 | 36.1 |

+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------|

|Mexique | 1.3 |1.1 |1.2 | 41 | 59 | 285 | 101 | -106 | 22 |62.4 |109.5 |13.4 | 33.3 |

+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------|

|Pérou | 8.4 |14.3 |11.4 | 80 | 20 | 108 | 15 | -20 | -3 |41.7 |74.3 |28.0 | 57.8 |

+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------|

|Portugal | 6.9 |12.0 |9.5 | 59 | 41 | 112 | -80 | 13 | 55 | 3.7 |22.8 |-13.4 | 21.8 |

+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------|

|Colombie | 1.4 |-2.0 |-0.4 | 329 |-229 | -95 | -65 | -125 | -9 |26.5 |13.4 |13.0 | 3.7 |

+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------|

|Côte | | | | | | | | | | | | | |

|d'Ivoire | 1.5 |-8.9 |-4.2 | 223 |-123 | -275 | 229 | -94 | 40 | 7.9 |14.2 |15.0 | 34.6 |

+----------+-----+-----+-----+----------+---------+---------+----------+---------+--------------+------+-------+------+-------|

|Malaisie | 0.6 |-8.7 |-4.2 | 186 |-85 | -125 | 108 | 85 | -168 |-0,4 | 1.4 |-7.1 | -3.0 |

+-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------+

Source : Bela BALASSA, Op-cit, p. 19

Bref, tant que l'ajustement intérieur retarde, le recours au financement extérieur peut donc être à l'origine de difficultés futures de la balance des payements; à moins que les prêts n'engendrent des gains ou des économies de devises suffisantes pour rembourser le principal et les intérêts. Sinon, le niveau élevé des taux d'intérêt accentue encore les problèmes de liquidité et augmente le coût à supporter pour investir les fonds empruntés.11(*)

II.1.2.2. Les chocs extérieurs et l'accentuation de l'inflation

Concernant les évolutions économiques internes, la conséquence la plus immédiatement prévisible des chocs extérieurs est l'impact inflationniste.

Cet effet a été double après la crise pétrolière12(*). En effet, la hausse des prix du pétrole a eu un impact sur les coûts de production (qui se sont traduits en hausse de prix). Elle a eu également des effets indirects sur l' inflation, à cause des problèmes de répartition de revenu qui étaient provoqués par le transfert pétrolier. La perte globale du pouvoir d' achat que les pays développés ont subie du fait de la crise pétrolière, s'est traduite par une aggravation des tensions sur le partage de la valeur ajoutée et a provoqué une situation conjoncturelle, caractérisée par des phénomènes de surchauffe et d' accentuation des pressions inflationnistes.

Eriane MOSSE13(*) essaye de quantifier cet impact dans le tableau qui suit.

Tableau III : La crise financière et l'inflation en 1974 (*) La hausse de prix des matières premières, la hausse de prix du pétrole et l'inflation (en pourcentage)

+----------------------------------------------------------------------------------------------------------+

| |La contribution |La contribution de| TOTAL |Hausse des prix |TOTAL |Hausse des|

| |de la hausse des |la hausse des prix| |prévue avant la |III+IV |prix |

| Pays |prix des matières|du pétrole à la | I + II |crise pétrolière| |constatée |

| |premières à la |hausse des prix | |(2) | | |

| |hausse des prix | | | | | |

| |(1) | | | | | |

| | (I) | (II) | (III) | (IV) | | (V) |

+------------------+-----------------+------------------+--------------+----------------+-------+----------|

|Canada | - | - | - | 6,7 | 6,7 | 9,2 |

+------------------+-----------------+------------------+--------------+----------------+-------+----------|

|Etats Unis | 0,1 | 0,4 | 0,5 | 6,7 | 7,2 | 9,0 |

+------------------+-----------------+------------------+--------------+----------------+-------+----------|

|Japon | 0,4 | 3,0 | 3,0 | 9,2 | 12,2 | 22,0 |

+------------------+-----------------+------------------+--------------+----------------+-------+----------|

|France | 0,4 | 3,1 | 3,1 | 7,7 | 10,8 | 12,0 |

+------------------+-----------------+------------------+--------------+----------------+-------+----------|

|Allemagne | 0,2 | 1,7 | 1,7 | 7 | 8,7 | 8,0 |

+------------------+-----------------+------------------+--------------+----------------+-------+----------|

|Italie | 0,6 | 4,4 | 4,4 | 10 | 14,4 | 19,0 |

+------------------+-----------------+------------------+--------------+----------------+-------+----------|

|Royaume-Uni | 0,5 | 3,4 | 3,4 | 6,2 | 9,6 | 26,2 |

+----------------------------------------------------------------------------------------------------------+

(*) L'année 1974, qui a suivi le premier choc pétrolier, a été l'année de plus forte

inflation de la décennie 1970.

(1) Prix de la demande intérieure (consommation, investissement, stocks)

(2) Prévisions effectuées en octobre 1973

Source : Eriane MOSSE, op-cit, p.191.

Selon l'auteur, la crise pétrolière s'est greffée sur une situation conjoncturelle de vive expansion, caractérisée par des phénomènes de surchauffe et d'accentuation des pressions inflationnistes14(*).Cette accélération étant non seulement imputable à l'état généralisé de surchauffe (le PNB de l'ensemble des pays développés s'étant accru de 6,3 % en 1973 contre 4,6 % pour la moyenne des cinq années précédentes), mais également à la flambée des prix des matières premières qui s'était manifestée dans le courant de 1973.

En outre, l'analyse du tableau ci-dessus montre que la hausse de prix observée en 1974-1975 a été beaucoup plus forte à cause de la hausse des prix du pétrole et d'un certain nombre d'éléments qui ont exercé un rôle amplificateur sur l'inflation. Parmi ces éléments, l'auteur évoque la poursuite de la hausse des coûts de salaire et l'explosion salariale dans certains pays.

La hausse de prix des produits de base et le phénomène spéculatif d'achats anticipés renforcent également l'impact des chocs extérieurs sur les niveaux généraux des prix à l'intérieur d'un pays considéré. Autant de preuves qui démontrent l'impact négatif des chocs extérieurs sur les niveaux généraux de prix.

II.1.2.3. Les chocs extérieurs et la récession de l'activité économique.

D'autres auteurs ont également développé une thèse selon laquelle les chocs extérieurs provoquent une dépression économique dans les pays industrialisés ainsi que dans les P.V.D. non membres de l'OPEP. Selon certains, les chocs extérieurs engendrent une diminution de la demande exogène des produits exportés et par ce fait, dépriment l'activité économique d'un pays exportateur.

C'est dans cet ordre d'idée que H.BOURGUINAT15(*), nous rappelle que cette thèse a profondément marqué la politique de la France dans les années 1974-76 et a conduit à une politique d'endettement extérieur accrue, destinée à soutenir la demande.

En plus de cette thèse, d'autres travaux empiriques ont tenté de chiffrer cet effet dépressif. Dans l'ensemble, les travaux tiennent compte des interdépendances multinationales dont les effets cumulatifs ont été mis en évidence par SCHWARTZ, A.N.16(*) qui, à l'aide de ces derniers travaux, n'a pas pu atteindre l'équilibre économique international à cause des chocs extérieurs. A l'opposé, on peut retrouver une vision macromondiale dans une étude de BURNS,T et DICKS, G.R.17(*).

Pour évaluer les effets des chocs extérieurs, les deux auteurs ont construit un modèle global de l'économie mondiale, conçue comme une seule et même économie fermée. L'équilibre économique international n'est alors rien d'autre que l'équilibre de cette économie fermée et varie selon les effets des chocs extérieurs sous plusieurs formes.

Mais qu'elles soient directes ou indirectes, les conséquences des chocs extérieurs sont, soit négatives soit positives sur l'activité économique d'un pays prix isolément.

D'après Eriane MOSSE18(*) les effets d'amplification ont pu s'exercer après le choc pétrolier du fait qu'un processus cumulatif s'est engagé à travers les différents canaux. Considérant les pays de l'OCDE et un ensemble des P.V.D. non pétroliers, l'auteur a pu trouver que :

i) Les niveaux des échanges qu'ils effectuaient les uns avec les autres s'étaient fortement réduits (les échanges à l'intérieur de la zone OCDE s'étaient réduits de 12 % en volume entre le premier semestre de 1974 et le premier semestre de 1975);

ii) Les entreprises, craignant de nouvelles manifestations de types embargo ou augmentation de prix du pétrole, avaient préféré liquider leurs stocks de produits finis pour répondre à la demande plutôt que d'accroître leur production;

iii) Les investissements s'étaient dans la plupart des pays effondrés;

iv) Les ménages, face à la montée du chômage, avaient eu un comportement prudent et le taux d'épargne s'était généralement accrue;

v) Enfin, on a assisté (en 1974 et au début de l'année 1975) aux effets provoqués par des mesures restrictives prises au second semestre 1973 (dans la plupart des pays de l'OCDE et dans la zone des autres pays non pétroliers) pour lutter contre l'inflation.

Dans l'ensemble, les chocs extérieurs, par leurs effets indirects ou induits, par leur rôle de révélateur de difficultés économiques pré-existantes, affectent profondément l'activité économique de la plupart des pays en général et des P.V.D. en particulier.

II.1.2.4. Les chocs extérieurs et les difficultés budgétaires

Dans les années 50 et 60, le budget avait joué un rôle conjoncturel important : il s'agit en premier lieu de la hausse des impôts et le freinage des dépenses publiques pour lutter contre l'inflation et en second lieu, de l'allégement de la fiscalité ainsi que de l'augmentation des prestations pour lutter contre la récession.

Depuis la crise pétrolière des années 1970, ce rôle d'importance primordiale est devenu beaucoup plus difficile à exercer dans la mesure où les marges de manoeuvre de la politique budgétaire ce sont réduites. KE-YOUNG CHU éclaire cette affirmation19(*). En effet, la stagnation (ou du moins le freinage de la croissance économique) a limité le développement des recettes publiques. Par ailleurs, le Développement des dépenses publiques s'est accéléré pour trois raisons :

i) Le développement des transferts sociaux lié à l'augmentation du chômage;

ii) La poursuite de la hausse des salaires dans le secteur publics;

iii) Le Développement des dépenses d'investissements et d'autres dépenses visant à compenser certains aspects négatifs de la croissance (La protection des couches sociales vulnérables, les dépenses à l'éducation, ....)

Face à des recettes en moindre progression, (et qu'il est difficile d'accroître compte tenu du climat social peut favorable à un accroissement de la pression fiscale), on a donc trouvé les dépenses publiques en accélération.

C'est pourquoi, à cause des effets négatifs qu'exercent les chocs extérieurs sur les recettes publiques dont la principale composante (les impôts indirects sur les relations internationales) subi sans merci les fluctuations inattendues; le déficit du secteur public se développe très fortement dans la plupart des PVD non membres de l'OPEP.

Dans le chapitre qui suit, nous allons analyser plus profondément l'incidence des chocs extérieurs sur l'ajustement budgétaire des PVD exportateurs des produits de base.

II.2. LES CHOCS EXTÉRIEURS ET L'AJUSTEMENT BUDGÉTAIRE

Si les pays industrialisés se sont dotés de la gestion budgétaire moderne et adoptée à leur conjoncture économique et sociale, la plupart des PVD ont fait preuve dans cette matière, d'un conservatisme très marqué20(*).

Leurs recettes publiques sont trop axées sur les échanges internationaux et sont par ce fait, exposées aux contrecoups des chocs extérieurs qui, en faisant fluctuer les recettes d'exportations, font également fluctuer le volume des recettes fiscales y relatives. Dans de telles conditions, ces recettes se trouvent dans l'incapacité de pourvoir aux simples dépenses de fonctionnement.

Au cours de l'analyse qui suit, nous allons considérer séparément l'impact des chocs extérieurs sur les recettes publiques et sur les dépenses publiques. Nous allons enfin, faire la synthèse des implications sur la gestion budgétaire en général.

II.2.1. LES CHOCS EXTÉRIEURS ET L'AJUSTEMENT DES RECETTES PUBLIQUES

II.2.1.1. La prépondérance des impôts indirects dans les recettes fiscales

La lecture des budgets de certains pays en développement permet de constater un déséquilibre entre les recettes publiques à l'intérieur desquelles les droits de douane, les taxes à l'importation et les droits de sortie occupent une part prédominante.

Les recettes directes sur les biens et les personnes se situent généralement dans un éventail représentant un pourcentage relativement petit des recettes fiscales totales comme le témoigne le tableau ci-après.

Tableau IV : Pourcentage des impôts directs et indirects par rapport aux recettes fiscales totales de quelques P.V.D.

+---------------------------------------------------------------+

| |Impôts | Impôts indirects |Autres |Montant |

| |directs+------------------------|recettes|TOTAL des|

| PAYS | |Droits sur |Droits sur |Fiscales|recettes |

| | |le commerce |le commerce| |fiscales |

| | |extérieur |intérieur | | |

+-----------+-------+------------+-----------+--------+---------|

|Côte d' | | | | | |

|Ivoire | 15 % | 60 % | 20 % | 5 % | 100 % |

|Madagascar | 15 % | 59 % | 20 % | 6 % | 100 % |

|Ethiopie | 19 % | 50 % | 23 % | 8 % | 100 % |

|Kenya | 20 % | 45 % | 25 % | 10 % | 100 % |

|Tanzanie | 18 % | 48 % | 21 % | 15 % | 100 % |

|Rwanda | 24 % | 50 % | 26 % | | 100 % |

+---------------------------------------------------------------+

Source : République Française, "Fiscalité et Développement des pays du Tiers-Monde, 1974, Réproduit dans H.NONORGUES, op-cit, p.15.

Visiblement le rendement des impôts directs augmente plus lentement que celui des impôts indirects dans la plupart des P.V.D. Ce qui implique une diminution de la part que les impôts directs occupent dans le budget ordinaire.

Plutôt que de développer l'assiette interne des recettes publiques, la plupart des P.V.D. continuent de favoriser la place des impôts indirects sur les relations internationales dans leur budget pour des raisons qui sont analysées dans le paragraphe suivant21(*).

II.2.1.2. Intérêt de la taxation des exportations

Antérieure à l'imposition des importations mais abandonnée par quelques pays industrialisés, la taxation des exportations ne subsiste beaucoup plus que dans les P.V.D. Elle est liée aux difficultés financières que connaissent ces derniers et plus particulièrement à la facilité dans la collecte.

Rendue possible par la conjoncture économique mondiale, la taxation des exportations présente un double intérêt : Intérêt fiscal et économique. Nous les analyserons séparément.

*     1...... Jean Claude Berthelemy, "La théorie des transferts internationaux"

Economica, 29, rue Héricart, 75015, PARIS 1986, p. 186.

*     2 Antoine BASILE, "Commerce extérieur et Développement de la petite nation" Université Libanaise-BEYROUTH, Librairie Droz-Génève-Paris 1972, p. 192.

*     3 KE-YOUNG CHU, External Shocks and Fixal Policy in LDCs: How policymakers adjust expenditures and tax policies in response to difficult and uncertain global economic conditions in "Finances et Développement", June 1988, p. 28

*     4 Voir à ce sujet :

- G.de Lacharrière, "La nouvelle division internationale du travail "Genève, Droz, 1988, p. 339

- J. Claude Berthlemy, op-cit, p. 190

- KE-YOUN CHU, op-cit, p.28.

*     5 Peter S. HELLER, Analyse et Ajustement des dépenses publiques dans le P.M.A. : Cadre d'analyse et description de l'approche suivie dans les programmes soutenus par le Fonds. "In finances et Développement", Juin, 1985.

*     6...... D'après Petit Larousse illustré (1988), "cette guerre fut le quatrième conflit Israélo-Arabe. En effet, comme la création en 1948 de l'Etat d'Israël résultant du partage de la Palestine en 1947 ne fut pas acceptée par les Etats Arabes; il en a résulté une tension permanente qui a abouti à plusieurs conflits armés. Le premier en 1948-49 a été occasionné par la définition des frontières d'Israël; Le second en 1956 occasionné par la nationalisation du canal de Suez par l'Egypte; La troisième, en juin 1967 (Guerre des six jours) s'est déroulé sur le canal de Suez et sur le Front du Golan; En fin le quatrième, mené sur ces deux fronts en Octobre 1973 (Guerre du KIPPOUR) a été compliqué par la décision prise par les pays arabes de réduire leurs exportations et s'est terminé par des accords de désengagement militaire entre l'Israël, la Syrie et l'Egypte en 1974-1975".

*     7 A la fin de 1974, le prix du pétrole avait quadruplé par rapport au prix de janvier 1973. Le prix du baril avait passé de 3,1 à 11 dollars américains et le prix de l'ordre de 12 dollars allait être atteint au premier trimestre de l'année 1974.

*     8...... Bela BALASSA, "Les effets exercés sur la balance des payements par les chocs extérieurs et les mesures prises pour y répondre", OCDE, Paris, 1981, p. 5.

*     9 Eliane MOSSE, "Comprendre la politique économique" Editions du Seuil, Paris, 1978, p. 188

*     10 Bela Balassa, Op-cit, p. 7

*     11 Parvez HASAN, Ajustement aux chocs extérieurs : Réussite économique durable en Asie de l'Est in "Finances et Développement", Décembre 1984/Volume 21/Numéro 4, p. 14

*     12...... Jean Claude Berthelemy, Op-cit p. 66

*     13 Eliane MOSSE, Op-cit p. 191

*     14 Pour l'ensemble des pays de l'OCDE, la hausse annuelle des prix (indices des prix à la consommation des ménages) est passée de 2,7 % pour la première moitié des années soixante, à 3,7 % pour la période 1966-1973. En 1973, la hausse des prix a atteint 7,9 %.

*     15...... BOURGUINAT H.; "La quadrature des transferts pétroliers" Banque, n 389, Nov 1979, p.p. 1273-1979 cité par Jean Claude Berthelemy, op-cit, p.67

*     16 SCHWARTZ, A.N., "The effect of the rise in the oil prices on the economy of industrialized countries : a methodological and quantitative investigation" central planning Bureau (Netherlands), Monograph n 17, 1974, 25 pp

*     17 BURNS,T. et G.R., Dicks "The effect of oil price shocks on world out put and inflation" London, Busness School, 1980, 17 pp

*     18 Eriane MOSSE, op-cit, p. 193

*     19...... KE-YOUNG CHU; Chocs extérieurs et politique budgétaire des P.M.A. : Ajustement des dépenses et politique fiscale. In "finances et Développement", Juin 1988/Volume 25/Numéro 2.pp 28-30.

*     20...... H.NONORGUES et J.LABORDE,"La fiscalité et le développement des pays du Tiers-Monde" République Française, secrétariat d'Etat aux Affaires étrangères, réédition, 1974, p.11

*     21...... Nous avons essentiellement consulté deux auteurs :

i) KALINIJABO Charles, "Le rôle et la structure des impôts au Rwanda, Bruxelles, 1984

ii) MINIPLAN, "Étude de l'impact des budgets de l'administration centrale sur l'économie nationale, Kigali, Mai 1990.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote