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Analyse de la structure financière d'une entreprise du secteur de transport maritime(cas de l'Amicongo de 2007 a 2009)

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par Marc MUHUNGA MUPULU
Université libre de Kinshasa - Graduat 2010
  

Disponible en mode multipage

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    E P I G R A P H I E

    «  L'esprit s'enrichit de ce qu'il reçoit et le coeur s'enrichit de qu'il donne »

    Victor Hugo

    D E D IC A C E

    A mes parents qui m'ont laissé partir au loin pour pouvoir réduire sensiblement la pauvreté.

    A ma très chère épouse Marie Jeanne SONA YUMBU.

    A mes enfants : Christelle MUHUNGA, Hervé MUHUNGA, Ornella MUHUNGA, Mardoché MUHUNGA, Grâce MUHUNGA, Bénédicte MUHUNGA ; neveux et nièces, que ce travail soit pour vous un signe de courage et de combat pour le mieux être. Il n'y a pas d'âge pour apprendre

    AVANT-PROPOS

    Au terme d'une formation de quatre ans l'Université Libre de Kinshasa, « ULK » en sigle, il est de coutume dans l'Enseignement Supérieur et Universitaire de procéder à la rédaction d'un travail sanctionnant la fin d'études en vue de l'obtention d'un titre Académique.

    Ce travail n'étant pas l'opus d'un effort exclusivement individuel, il serait ingrat de notre part d'oublier tous ceux qui ont contribué à sa réalisation.

    Ainsi, notre première pensée va vers l'éminent Professeur Nicolas LOKOLE K. SHUNGU, Ph. D qui malgré ses multiples occupations a daigné assurer la direction de ce travail de fin de cycle de graduat. Ses conseils et ses remarques m'ont non seulement édifié mais aussi ont contribué d'une manière appréciable à l'amélioration de la qualité de cette oeuvre scientifique. La pertinence de ses points de vues et l'esprit critique constructif dont il a fait montre ont permis de donner à ce travail le sens souhaité.

    Nous remercions également Monsieur l'Assistant Roger KONGOLO MUKUTA en qui nous avons trouvé un guide très précieux et dont les conseils nous ont été d'une grande importance. Son expérience et ses considérations perspicaces auront été significatives dans l'élaboration de ce travail.

    Nous ne pouvons passer sous silence toutes les autorités académiques de l'Université Libre de Kinshasa ainsi qu'à tous le corps professoral de s'être dépensés pour notre formation.

    Que Monsieur José MAKALA « Quelqu'un » trouve ici l'expression de notre profonde gratitude pour son apport.

    Que mes sentiments de reconnaissance s'adressent particulièrement à tous ceux qui ont de près comme de loin pour leur soutient moral et matériel. Qu'ils trouvent dans ce modeste travail nos remerciements les plus profonds.

    Nous ne pouvons terminer ce mot sans citer ceux avec qui nous avons partagé nos moments d'études : Clément TETE NGONGA, Jean Pierre BAHUMA, MABRUKI FUNDI, Michel MOYAMA, Alex BIEKA MOKE, VAVAY, le doyen Daniel KUFINGILA, Caroline LOALI, Pauline BAUSA, HAMIDA HAMEDI, MALONGONAYI..., tous pères et mères de familles, ils ont su combiner le travail, le ménage et les études. Qu'ils soient un modèle pour les jeunes générations.

    Marc MUHUNGA MUPULU

    INTRODUCTION GENERALE

    0.1 Problématique

    L'entreprise constitue « une entité économique organisée qui, par la combinaison des facteurs de production, produit des biens et/ ou des services pour un marché déterminé en poursuivant des multiples objectifs ». (1(*))

    Quelle que soit sa nature, toute entreprise exige une accumulation préalable des ressources de financement et l'organisation d'une capacité productive, plaçant ainsi l'activité au coeur de la circulation d'un ensemble de flux.

    La maîtrise de la logique de ce mouvement des flux se trouve à la base de la gestion financière de l'entreprise. Cette dernière est un outil efficace permettant aux dirigeants d'assurer la croissance de l'entreprise.

    L'analyse régulière de la structure financière serait à cet effet l'unique moyen de suivre financièrement l'activité de l'entreprise.

    A travers l'analyse financière et la tenue régulière de la comptabilité, l'entreprise doit faire montre de performance qui aspire confiance.

    La conduite de l'analyse de la structure financière incluant le diagnostic financier présente de ce fait une importance non négligeable concernant l'activité car ses résultats et sa conclusion certifient la santé financière et permettent aux décideurs de mesurer la performance de l'activité et la survie de l'entreprise.

    Une bonne lecture de la structure financière dont le but est d'aboutir à un diagnostic financier permettra aux décideurs de prendre des décisions consécutives à la prévision de résultat futur, cette démarche a comme soubassement des états financiers tout en tenant aussi compte de la conjoncture dans la prise des décisions.

    C'est dans cette optique, l'analyse financière doit être souple dans sa démarche, tenir compte du cadre global dans lequel l'entreprise évolue c'est-à-dire l'économie, le secteur d'activités et entreprise en tant que un système ouvert.

    L'objectif visé dans cette étude est d'apprécier la structure financière de « AMICONGO » afin de porter un jugement sur son évolution pendant la période considérée.

    Ainsi, de tout ce qui précède, force nous est de poser quelques questions notamment :

    - La structure financière de « AMICONGO » est-elle équilibrée durant la période sous analyse ?

    - Si la négation l'emporte, alors quels en sont les facteurs qui sont à la base de ce déséquilibre ?

    - Enfin, les perspectives d'avenirs de cette entreprise sont-elles florissantes ?

    Voilà autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre tout au long de ce travail, lesquelles questions orienteront nos investigations et nous permettant ainsi de tirer des conclusions qui s'imposent.

    0.2 Hypothèse du travail

    L'hypothèse est une affirmation provisoire qu'arrête un chercheur dans le cadre de son travail. Celle-ci à la fin, peut-être infirmer ou confirmer.

    De ce fait, l'hypothèse de base fera l'objet de vérification tout au long de notre analyse est celle qui soutient que l'entreprise «  AMICONGO » présente une structure saine durant la période considérée.

    0.3 Choix et intérêt du sujet

    Le choix porté sur la structure financière de l'entreprise comme clé de voûte de notre étude se justifie par le fait qu'elle demeure aussi bien pour toute l'entreprise, quelle que soit sa taille, sa nature, un thermomètre d'évaluation de la rentabilité des capitaux investis qu'une technique d'investigation ayant pour objet essentiel la recherche des conditions de l'équilibre financier.

    Son but est donc de rechercher dans quelle mesure l'entreprise est assurée de maintenir son équilibre à court, moyen et long terme.

    Etant donné que l'analyse de la structure financière d'une entreprise est tributaire de plusieurs paramètres, l'intérêt accordé à cette étude nous recommande d'apprécier comment l'entreprise oriente sa structure financière en vue d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés

    Par ailleurs, ce travail permet non seulement aux chercheurs et gestionnaires d'être en possession des outils appropriés de gestion mais aussi aux partenaires, de la vie de l'entreprise (investisseurs, potentiels créanciers, banquiers...) et au public de trouver une source d'information sur l'évolution financière afin d'apprécier la valeur, la qualité et les perspectives d'avenir.

    En définitive, ce travail permettra également aux praticiens de la technique financière de se faire une idée de la manière dont AMICONGO manipule les agrégats financiers pour réaliser ses objectifs.

    0.4 Délimitation spatio-temporelle

    Dans le souci de clarté et concision de notre étude, nous avons choisi «  AMICONGO » pour cadre spatial de notre expérimentation.

    Ainsi dans le temps, notre démarche s'étale sur une période allant de 2007 à 2009.

    0.5 Méthodes et techniques utilisées

    Il convient de noter que la méthodologie est un ensemble des opérations intellectuelles pour lesquelles une discipline cherche à atteindre un objectif.

    C'est ainsi que pour cadrer ce travail à des normes scientifique et compte tenu de la pertinence de notre étude, nous avons préconisé les méthodes techniques scientifiques ci - après :

    - Méthode analytique en s'appuyant sur la technique documentaire et sur l'observation participative.

    - Méthode statistique, nous a permis de collecter et d'interpréter les données quantitatives contenues dans les états financiers de l'entreprise mis en notre disposition.

    - Technique d'interview, nous a permis d'être en communication verbale avec les responsables de AMICONGO.

    0.6 Canevas du travail

    Notre étude qui, en définitive, est une appréciation de la structure financière d'une entreprise, se subdivise, outre l'introduction et la conclusion en deux parties.

    La première partie porte sur le cadre conceptuel théorique de l'étude dont l'objet d'appréhender et de développer les notions clés utilisées tout au long de ce travail pour que nous puissions harmoniser le dialogue avec nos différents lecteurs. Ceci dit, deux chapitre, constituent l'ossature de cette partie :

    - Le premier chapitre porte sur les considérations théoriques, sur la structure financière et le second chapitre évoquera quelques indicateurs financiers choisis

    - La deuxième partie, quant à elle, traitera de l'approche pratique de l'étude en présentant à son troisième chapitre la société AMICONGO et en appréciant sa structure financière qui est l'objet du dernier chapitre.

    Ière PARTIE : CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE

    L'objectif visé dans cette partie est d'appréhender les contours de certains concepts utilisés tout au long de cette étude sans en avoir la prétention d'épuiser tout le contenu. Ceci dans le but d'harmoniser nos vus et de dialoguer avec tous ceux qui veulent nous prêter une attention particulière.

    Aussi, « considérations théoriques sur la structure financière », et « Quelques indicateurs financiers de la structure financière » respectivement 1er et 2e chapitre constitueront- ils l'ossature de cette partie.

    CHAPITRE I. LES CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LA

    STRUCTURE FINANCIERE D'UNE ENTREPRISE

    Les considérations théoriques sur la structure financière mettront en exergue la notion de la financière ainsi que les grandes masses bilantaires.

    1.1. NOTION DE LA STRUCTURE FINANCIERE

    1.1.1. DEFINITION DE LA STRUCTURE FINANCIERE

    Le terme structure financière est un ensemble de concepts qui revêt plusieurs sens.

    Dans son sens large, lorsqu'on parle de la structure financière de l'entreprise, on fait allusion à l'ensemble des ressources qui finance l'entreprise, qu'il s'agisse des capitaux propres, dettes à long terme, des dettes à court terme ou des ressources d'exploitation.2(*)

    Dans cette acception, il ressort que l'étude de la structure financière d'une entreprise consiste à comprendre les emplois d'une entreprise et leur mode de financement. Ceci implique une notion d'équilibre entre l'origine des fonds et leur utilisation, une question d'adaptation des emplois aux ressources qui les ont financées.

    Jean BARREAU et Jacqueline DELAHAYE, abordent dans le même le sens en affirmant que l'analyse de la structure financière est de porter un jugement sur les équilibres financiers fondamentaux.(3(*))

    Dans son sens étroit, la structure financière est l'ensemble des proportions qui existent à un moment donné entre les différentes ressources de l'entreprise, propres ou empruntées, permanentes ou provisions.(4(*))

    Il s'agit comme on peut le constater de la structure financière de l'entreprise telle qu'on peut faire apparaître à travers le passif du bilan en fin d'exercice.

    C'est ainsi que, selon Elie COHEN (5(*)), la référence au concept de « structure financière » procède essentiellement de l'idée selon laquelle le bilan d'une entreprise ne constitue pas une simple juxtaposition d'encours, la superposition contingente d'éléments disparates. Elle constitue bien des relations significatives et des ajustements favorables entre les composantes du patrimoine.

    1.1.2. OBJECTIF DE LA STRUCTURE FINANCIERE

    La structure financière permet de mettre en lumière les quatre masses bilantaires (6(*)) et s'apprécie à partir de l'équation financière minimum et des éléments qui influent sur lui.

    L'analyse de la structure financière d'une entreprise a pour objectif de porter un diagnostic sur la santé financière de cette dernière en examinant son équilibre financier, son aptitude à faire face à ses engagements à court et à long terme et partant, sur l'autonomie des décisions de l'entreprise.

    1.1.3. IMPORTANCE DE LA STRUCTURE FINANCIERE

    Partant de ce qui vient d'être étayé ci haut, la structure financière constitue une source d'informations aussi bien pour les opérations économiques que pour toutes personnes intéressées par la vie de l'entreprise.

    - Pour les responsables de l'entreprise, la structure financière leur permet d »évaluer la santé financière de celle - ci afin d'orienter leurs décisions dans l'utilisation rationnelle des ressources limitées dont dispose l'entreprise.

    - Pour les bailleurs des fonds, elle constitue un indicateur fiable avant d'accorder un crédit ou prêter l'argent à une entreprise.

    - Pour l'Etat, dans la mesure où l'impôt est fonction du bénéfice et ce dernier à son tour est tributaire de la bonne de l'entreprise.

    Pour cerner concrètement la portée de la structure financière, l'analyse dégage du bilan des masses économiques dont dispose l'entreprise d'une part et d'autre part les ressources financières qui ont servi à les acquérir ou à les produire. Tel est l'objet du point suivant.

    1.2. LES GRANDES MASSES BILANTAIRES (7(*))

    Le bilan ou le patrimoine est la traduction comptable de l'ensemble des ressources d'une entreprise et leur emploi. Etabli à un moment donné, il se présente techniquement sous la forme d'un tableau diptyque dont la partie de droite est appelée «  Passif ou Ressources » et la partie de gauche « Actif ou emplois ».

    Pour qu'un bilan se prête à l'analyse financière, il est impérieux de procéder à sa restructuration. Cette dernière consiste du point de vue financière à présenter une meilleure évaluation des emplois des fonds mis à la disposition de l'entreprise et à présenter les postes selon leur permanence. On distingue dès lors deux grandes masses (Actifs fixes ou valeurs immobilisées et actifs circulants ou valeurs circulantes) pour l'Actif et deux autres (capitaux permanents et les dettes à court terme) pour le Passif.

    1.2.1. Valeurs immobilisées (V. I) en actifs fixes (A.F)

    Par définition, les actifs fixes sont des investissements économiques mis à la disposition de l'entreprise pour une longue durée en vue de la production d'autres biens lesquels sont destinés à la vente. Les postes contenus dans cette masse peuvent faire faire l'objet d'un amortissement ou d'une diminution des valeurs selon le cas.

    On enregistre donc dans cette rubrique tout poste d'actif dont la période de rotation est supérieure à un an. Les principaux postes sont :

    Frais d'établissement

    Ce poste rassemble tous les frais qui se rattachent à la constitution, à la croissance ou à la restructuration de l'entreprise. Compte tenu de leur nature, ces frais ne peuvent être supportés par un seul exercice. C'est ainsi que lors de leurs engagements, ces frais sont comptabilisés comme des charges. Etant donné qu'ils ne concernent pas le seul exercice au cours duquel ils ont lieu et afin de ne pas fausser le résultat de cet exercice , ces frais sont appelés à être répartis sur un ou plusieurs exercices .C'est ainsi qu'ils sont activés au bilan sur la rubrique « frais d'établissement ». Ces frais doivent faire l'objet d'amortissement appropriés compte tenu de leur caractère permanent, ils sont enregistrés à l'actif fixe du bilan.

    Immobilisations incorporelles

    Ce poste enregistre les actifs qui n'ont pas de consistance corporelle ; parmi eux on peut citer les brevets, les licences, les concessions, le good will , le savoir-faire, la marque déposée, les frais de recherche et développement, etc. Ces postes sont amortissables et d'autres connaissent une diminution en valeur.

    Immobilisations corporelles

    C'est dans ce poste qu'on enregistre des investissements physiques acquis ou créés par l'entreprise et qui sont mis de manière durable à sa disposition pour servir l'exploitation normale de l'activité. Les principaux comptes des immobilisations corporelles sont les terrains et les constructions, les machines et les outillages, le mobilier et le matériel roulant, les immobilisations détenues en leasing, les acomptes versés sur les immobilisations corporelles ainsi que les immobilisations corporelles en cours. Notons que les biens sont enregistrés au bilan à leur coût historique et sont amortissables. Seul le terrain n'est pas amortissable, il subit une diminution de valeur.

    Immobilisations financières

    Sont comptabilisés dans ce poste tous les titres de participation d'une entreprise c'est-à-dire la possession durable par une entreprise d'une partie du capital social d'une autre entreprise. A titre illustratif, lorsque la participation que l'entreprise a détient dans l'entreprise B est égale ou supérieure à 50 % du capital social de B, cette dernière est appelée filiale de A. Ces immobilisations peuvent faire l'objet d'une dépréciation de valeur.

    Créances et prêts consentis à long terme

    Ce poste enregistre les prêts et créances que l'Entreprise octroie à des tiers et dont la durée de remboursement est supérieure à un an. On y enregistre également les avances en compte courant que l'Entreprise consent à des entreprises dans lesquelles elle détient des titres de participation.

    1.2.2. Actifs circulants (A.C) OU Valeurs Circulantes ( V.C)

    Tout poste d'actif intervenant dans le cycle d'exploitation est considéré comme actif cyclique. Certains postes enregistrés dans cette rubrique peuvent faire l'objet d'une diminution de valeur. Les principaux postes sont :

    Valeurs d'exploitation (V.E)

    Ce poste enregistre les stocks et les commandes en cours d'exécution. La nature de stock est fonction de la forme économique de l'entreprise. Ainsi, dans l'entreprise commerciale, il s'agira des stocks de marchandises dans une entreprise industrielle, on aura des stocks de matières premières, des produits finis etc.

    L'enregistrement comptable des stocks peut se faire en utilisant la méthode d'inventaire permanent ou la méthode d'inventaire intermittent.

    Par ailleurs, il existe différentes méthodes de valorisation des stocks. Les plus importantes sont : La méthode de FIFO (First in, first out = premières entrées, premières sorties), la méthode LIFO (Last in, first out = dernière entrée, première sortie) et la méthode du Coût Moyen Pondéré (CMP).

    Il convient de signaler enfin que les stocks ne sont pas amortissables ne peuvent pas faire l'objet d'une réévaluation, ils peuvent cependant subir une diminution de valeur.

    Valeurs réalisables (V.R)

    Ce poste enregistre les créances commerciales à moins d'un an. (Clients, effets à recevoir, etc.) et les autres créances à moins d'un an de l'Entreprise (créance vis-à-vis des associés des sociétés apparentées etc.)

    Par définition la créance commerciale est un droit que l'entreprise détient sur un client à qui elle a vendu des marchandises à crédit, l'échéance de paiement étant fixée à une date ultérieure à celle de la livraison des produits au client.

    L'effet à recevoir représente la mobilisation de la créance par un effet de commerce.

    Lorsqu'une créance devient douteuse, une provision doit être constatée à l'actif avec un signe soustractif pour constater la diminution de la valeur subie par la créance.

    Valeurs disponibles (V.D)

    Dans ce poste, on enregistre le placement de trésorerie et la trésorerie de l'entreprise.

    Le placement de trésorerie comptabilise les actions propres de la société rachetées par elle même en vue d'une rétrocession à son personnel, les valeurs mobilisées acquises au titre de placement de fonds ne revêtant pas le caractère d'immobilisations financières et les créances en compte à terme essentiellement sur des établissements de crédits

    La trésorerie quant à elle, se présente sous la forme de fonds que l'Entreprise détient dans ses comptes en banques ou dans ses caisses.

    Notons enfin que les postes de l'actif sont classés par ordre croissant de liquidité, les comptes les plus liquides figurent en bas d'actif et les moins liquides au haut de l'actif suivant leur degré de transformation en flux de trésorerie.

    1.2.3. Capitaux permanents (C.P)

    Sont rassemblés dans cette masse, les capitaux (en espèces, en nature ou en industrie) apportés par les actionnaires, propriétaires juridiques de l'entreprise (capital social, primes d'émission) ainsi que les revenus générés par l'activité de l'entreprise et mis à sa disposition (plus-values de réévaluation, réserves, bénéfices reportés ou pertes reportées, subside en capital ou subventions d'équipements).

    Dans cette masse, figurent également les dettes à moyen et à long terme que l'entreprise a contractées vis-à-vis des tiers créanciers

    1.2.4. Dettes à Court terme (DCT)

    Il s'agit des dettes que l'entreprise a contactées vis-à-vis des tiers dont le remboursement est inférieur à une année.

    Il s'agit également des dettes financières à Court terme, les dettes commerciales et les dettes fiscales et sociales et les autres dettes à court terme.

    Les capitaux permanents et les dettes à court terme constituent le passif du Bilan et représentent ainsi les ressources financières dont l'entreprise dispose et renseigne sur leur origine. Ces comptes du Passif sont classés par ordre croissant d'exigibilité c'est-à-dire que les comptes sont classés selon leur degré d'exigibilité.

    Ainsi, les passifs rapidement exigibles sont enregistrés au bas du bilan et ceux qui le sont moins en haut du bilan.

    Il sied de noter qu'au-delà du bilan comptable, on peut dresser un bilan fonctionnel ou un bilan financier.

    Dans le bilan fonctionnel, les comptes sont classées selon la fonction à laquelle ils se rapportent et le bilan financier ou le bilan comptable restructuré permet d'effectuer un diagnostic financier car ce dernier bilan constitue le socle de notre étude dont la structure est visualisée comme sui

    Bilan restructuré condensé

    ACTIF

    PASSIF

    Valeurs immobilisées

    Capitaux permanents

    Valeurs circulantes

    Dettes à court terme

    TOTAL ACTIF

    = TOTAL PASSIF

    Le schéma ci-dessus fait apparaître une règle, celle de l'équilibre des masses du bilan qui partant du principe que c'est le passif qui finance l'actif peut s'énoncer comme suit : chaque poste de l'actif devra être financé par le capitaux du passif de même durée.

    1.1.5 Règles d'orthodoxie financière

    Plusieurs règles définissent l'orthodoxie financière de l'entreprise dont les deux principales sont celle de l'équilibre financier minimum et celle de la sécurité financière.

    1.1.5.1. Règle d'équilibre financier minimum

    Cette règle s'énonce comme suit :

    Les capitaux utilisés par une Entreprise pour financer une immobilisation, un stock ou une valeur de l'actif doivent rester à la disposition de celle-ci pendant une durée qui correspond au moins à celle de l'immobilisation du stock ou de la valeur d'actif acquis avec leurs capitaux. (8(*))

    Cette règle précise qu'il doit exister dans toute entreprise un équilibre entre la durée d'un moyen de financement et la durée de l'opération à financer.

    1.1.5.2. Règle de sécurité financière

    La règle de l'équilibre financier minimum ne suffit pas à elle-même pour mesurer un équilibre surtout lorsque l'on sait que certains postes d'actif ont une rotation lente à se transformer en liquidité c'est pourquoi il faut la compléter par la règle de sécurité qui veut que l'entreprise puisse disposer d'un excédent des capitaux permanents sur les valeurs immobilisées nettes c'est-à-dire que l'entreprise doit avoir un Fonds de Roulement qui fait partie des indicateurs financiers. Ceci fait l'objet du deuxième chapitre.

    CHAP II. QUELQUES INDICATEURS FINANCIERS

    L'objet de ce chapitre est de cerner quatre concepts clés servant d'indicateurs financiers.

    Il s'agit de Fonds de Roulement (FR), Besoin en Fonds de Roulement (BFR), Trésorerie (TN) et quelques ratios de liquidité et de solvabilité.

    2.1 FONDS DE ROULEMENT

    2.1.1 Définition

    Le Fonds de Roulement est défini comme la part des capitaux permanents qui n'est pas absorbée par le financement des valeurs immobilisées et qui reste par la suite disponible pour financer les besoins liés au cycle d'exploitation (9(*)).

    Il est donc l'ensemble des ressources non immobilisées dont dispose une entreprise pour travailler, pour rouler.

    Du point de vue pratique, il est la différence entre les capitaux permanent et les valeurs immobilisées nettes ou étant donné l'égalité entre le total de l'actif et total du Passif, il peut être obtenu en faisant la différence entre les capitaux circulants et les dettes à court terme.

    FRN (Haut du bilan) = C.P - V.I

    FRN (Bas du bilan) = C.C - DCT

    2.1.2 FRN et l'équilibre financier de l'entreprise

    La situation financière considère une entreprise en équilibre financière lorsqu'elle respecte la règle dite de l'équilibre financier minimum. Celui-ci s'énonce comme suit : «  Les capitaux permanent utilisés par une entreprise pour financer une immobilisation, un stock ou une autre valeur d'actif, doivent pouvoir rester à la disposition de l'entreprise pendant un temps qui correspond au moins à la durée de l'immobilisation, du stock ou de la valeur acquise avec ces capitaux » (10(*)).

    Ainsi, cette règle veut que les investissements à long terme soient couverts par les ressources stables de financement qui sont d'une durée suffisante pour permettre aux immobilisations de secréter les ressources nécessaires au remboursement de l'emprunt.

    A l'inverse, les actifs circulants (A.C) ou les capitaux circulants (C.C) qui permettent à l'entreprise de fonctionner doivent être financés parles dette à court terme (DCT).

    Cependant, l'équilibre en valeurs circulantes et des ressources à court terme ne donne pas une sécurité suffisante car si des retards se produisent dans le recouvrement des créances clients (insolvabilité imprévue d'une partie de la clientèle) et d'autre part une partie des stocks se déprécie ou connaît une mévente au moment où l'exigibilité des dette à court terme est certaine, l'entreprise risque fort d'éprouver des difficultés dans le règlement de ses dettes à court terme.

    De ce point de vue, le FR est compris comme la masse des capitaux non investis dans les immobilisations à long terme et qui sert à l'exploitation courante de l'entreprise afin d'équilibrer la structure financière de l'entreprise.

    2.1.3 Appréciation du FRN

    Toutes les définitions proposées jusqu'à ce jour convergent dans l'appréhension du FR comme une marge de sécurité pour l'entreprise. Il permet à celle-ci de conserver une situation de trésorerie satisfaisante, même dans l'hypothèse ou les décaissements excèdent les encaissements d'une période. Il convient donc à l'entreprise d'apprécier sur FR par rapport à ses exigences de gestion courante.

    Etant la résultante d'une différence, le FR peut être soit :

    - Positif : C'est-à-dire d'une part la différence entre les capitaux

    permanents et les Immobilisations nettes et d'autre

    part entre capitaux circulants et dettes à Court terme

    est positive. L'entreprise dispose donc d'une marge

    de sécurité pour financer son activité. C'est-à-dire

    un excédent des ressources permanentes mises

    à la disposition de l'entreprise après avoir financé

    les actifs fixes.

    FRN = C.P - V.I.N > 0

    Sous cet angle, FRN peut:

    Ø Pléthorique : Le FRN >V.E: (Valeur d'exploitation) ; il y a sur

    immobilisation coûteuse des ressources stables.

    Ø Equilibré : Le FRN= V.E : Situation idéale car la règle de la sécurité financière est respectée.

    Ø Insuffisant : Le FRN < V.E : Une partie du V.E est financée par les DCT,

    Situation fragile voir même dangereuse en cas de

    Ralentissement du rythme de rotation des stocks.

    Schématiquement, le FRN positif peut être visualisé comme suit :

     

    ACTIF

    PASSIF

     

    Capitaux fixes ou

    Capitaux permanents

     

    Valeurs immobilisées

     

    FR

     

     

     

    Capitaux circulants

    Dettes à court terme

    - Nul  : Les capitaux permanents sont égaux aux valeurs immobilisées nettes et les capitaux circulants aux dettes à court terme. Situation qui met la trésorerie de l'Entreprise sous tension et de surcroît fait subsister une certaine fragilité de l'entreprise un terme de solvabilité liées à l'incertitude de la liquidité des valeurs circulantes face à la certitude de l'exigibilité des éléments du passif.

    - Négatif  : Les C.P sont t inférieurs aux V.I .N Situation précaire ou lesDCT financent non seulement les V.C mais aussi une partie des V.I.N.

    Les DCT aident l'entreprise au remboursement des V.I acquises grâce aux capitaux étrangers.

    Cette situation n'est pas forcément désastreuse si le FR n'a pas un caractère structurel .Dans le cas contraire, la position de l'entreprise sur le plan de la liquidité risque de devenir fort délicate.

    Le FR négatif peut être aussi appréhendé par la figure ci-après :

    ACTIF

    PASSIF

    Capitaux fixes ou

     

    V.I.N

     Capitaux permanents

     

     

    Capitaux Circulants

    DCT

    Il importe de souligner que les études menées sur plusieurs entreprises ont montré que certaines d'entre elles évoluent avec un FR négatif, cela faisant constamment recours à des crédits à C.T pour financer une partie des investissements durables. Du fait de leur régularité, ces crédits peuvent être assimilés à des ressources permanents pourvu que l'

    2.1.4 Les facteurs influant sur le FRN

    Il sied de rappeler que suivant son mode de calcul, le FR n'est pas pour l'Entreprise une notion statique mais la résultante d'influences contradictoires tendant soit à l'augmenter soit à le réduire.

    Le FR peut augmenter à la suite d'un accroissement des capitaux permanents (injection, des capitaux propres, augmentation de l'emprunt, bénéfices non distribués, dotations aux amortissements et provisions) et d'une diminution des immobilisations (union, amortissements).

    Il peut diminuer par une augmentation des immobilisations, un remboursement de l'emprunt ou l'apparition des prêts qui s'imputent sur les capitaux propres.

    Par ailleurs, l'analyse du FR est complétée par l'étude des ratios suivants :

    - Le ratio de liquidité générale : il indique la capacité des capacités des capitaux circulants à couvrir l'exigible à C.T en cas de remboursement immédiat de ce dernier. Il est donné par le rapport en V.C et DCT

    - Le ratio de couverture de stocks par le FR : il implique dans quelle proportion les stocks sont financés par les C.P et non les DCT.

    Il est donné par le rapport entre le FRN et V.E diminués de fausses créances clients.

    En conclusion, la mesure de FRN met en évidence, le principe d'équilibre financé. Cependant le respect strict de ce principe d'équilibre financier ne garantit pas totalement l'absence de problèmes de trésorerie. En effet, une raison des décalages dans le temps entre les opérations et leur règlement, les recettes et les dépenses ne coïncident pas forcement ceci non conduit à parler d'un deuxième agrégat important relatif à l'équilibre financées à savoir le besoin en fonds de roulement (BFR).

    2.2 BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT

    Dans la gestion courante, l'entreprise fait face à un certain nombre de besoin qui exigent des ressources et pèsent sur la trésorerie. Certain de ces besoins sont directement liés au cycle d'exploitation et se renouvellent au rythme de ce dernier. Il s'agit de besoin ou d'emplois cycliques constitués des stocks et des créances commerciales. Ces besoins appellent à des ressources directement liées au cycle d'exploitation et qui se renouvellent également au rythme de ce dernier. Il s'agit des ressources cycliques constituées principalement des encours fournisseurs.

    Cependant, il arrive que les ressources cycliques ne suffisent pas pour financer la totalité des besoins cycliques. L'entreprise doit donc recourir à des ressources complémentaires pour assurer la continuité de son activité. C'est donc ce besoin de fonds supplémentaires non couvert par les ressources cycliques qu'on appelle besoin en fonds de roulement.

    2.2.1. DEFINITION ET CARACTERISTIQUES DU BFR

    Agrégat caractéristique de la gestion du cycle d'exploitation de l'entreprise, le BFR désigne l'ensemble des opérations liées à l'activité de la firme, de l'acquisition de stocks jusqu'à la réalisation de la vente ou de la prestation de services.(11(*))

    Il reflète donc la capacité de l'entreprise à générer les ressources nécessaires au financement de son cycle d'exploitation sans devoir recourir au financement externe. Il est issu des décalages provenant des opérations d'exploitation : décalage entre les achats de biens et les ventes de ce même biens qui donne naissances à des stocks, décalages entre les ventes et les paiement reçus par les clients qui engendrent des créances, décalages entre les achats et les paiements effectués aux fournisseurs qui font naître de dettes...

    Il est l'élément clé de la gestion financière du cycle d'exploitation et exprime le besoin net de financement des opérations liées au cycle d'activité.

    2.2.2. CALCUL ET SORTES DE BFR

    Mathématiquement, le BFR se mesure par la différence entre les actifs circulants restructurés (ACR) et les dettes à court terme (DCT) hors dettes financières à court terme. L'actif circulant restructuré est constitué de tous les actifs circulant restructuré à l'exception des valeurs disponibles et la rubrique DCT comprend aussi les dettes à court terme, excepté les dettes financières à court terme.

    BFR = [ACR - Valeurs disponibles] - [DCT - Dettes financières à court terme]

    Il convient de noter que le BFR peut être décomposé en besoin en fonds de roulement d'exploitation (BFRE) et un besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) de la manière suivante :

    BFRE = ACE - P.E (passif d'exploitation)

    BFRHE = ACHE - DCTHE

    BFR = BFRE + BFRHE = (ACE + ACHE) - (PE - DCTHE)

    2.2.3. APPRECIATION DU BFR

    Comme développé précédemment, le BFR provient du décalage entre la durée du cycle d'exploitation et les délais de règlement de diverses charges que l'entreprise supporte à des échéances plus au moins courtes. Il est donné par la somme des stocks et créances diminuées de dette non financières.

    Suivant le comportement de ses composantes, le BFR peut être positif ou négatif.

    - un BFR positif traduit un besoin de financement réel qui est couvert par un financement extérieur généralement d'origine bancaire. Le BFR de la plupart des entreprises est positif en raison de leur cycle d'exploitation. C'est principalement vrai pour les entreprises industrielles qui doivent financer les stocks de matières premières, des marchandises et des produits finis, ainsi que les créances commerciales.

    Par ailleurs, plus le cycle d'exploitation est long, plus il faudra du temps pour récupérer les sommes investies dans la production et moins le délai accordé par les fournisseurs suffira.

    - un BFR négatif signifie que l'entreprise n'a pas besoin de financement car elle génère suffisamment des ressources pour financer son propre cycle d'exploitation. Il existe des entreprises ayant un BFR négatif. Il s'agit par exemple les entreprises de grande distribution qui, bien qu'ayant des stocks de marchandises énorme mais bien gérés ont un délai de paiement de leurs clients quasi nul d'un coté, et qui de l'autre bénéficient des délais de paiement suffisamment long de la part de leurs fournisseurs.

    L'importance du BFR varie en fonction du niveau d'activité (augmente avec le chiffre d'affaire), de la longueur du cycle d'exploitation dépend lui-même de la durée d'écoulement des stocks, de la durée du processus de production, et de la durée des crédits accordés aux clients, de la durée des crédits obtenus des fournisseurs et de l'évolution des éléments relatifs à l'exploitation comme le taxe sur la valeur ajoutée, salaires, charges sociales.

    Ainsi, le BFR peut donc être amélioré en faisant tourner les stocks le plus rapidement possible, en négociant des délais de règlement des clients et débiteurs divers les plus courts possible, en négociant avec les fournisseurs et les autres créanciers le délai de paiement le plus long possible.

    Autrement dit, la diminution de valeurs circulantes hors trésorerie active (stocks, créances commerciales, commandes en cours) et /ou les augmentations des dettes à court terme hors trésorerie passive influence positivement le BFR.

    En guise de conclusion, les cycles d'exploitation de l'entreprise organisés autour de l'engrenage stocks, production, crédits accordés et crédits obtenus doit dégager l'ensemble de liquidités de l'actif circulant avant que les dettes à court terme reviennent à l'échéance. La probabilité de cette synchronisation étant moindre si pas nulle, l'entreprise doit pouvoir disposer d'une marge de sécurité ou d'une sorte de matelas de sécurité qui puisse amortir les coups se produisant dans la récupération des capitaux circulants nécessaires à la couverture des échéances.

    La connaissance du FR et du BFR conduit à l'étude de la trésorerie.

    2.3 TRESORERIE

    2.3.1 Définition et Calcul

    C'est le disponible appartenant à la société qu'on peut trouver soit dans ses comptes en banque soit dans la caisse de la société.

    Du développement de ce qui vient d'être fait dans la section précédente, nous disons que la trésorerie permet l'ajustement entre le FRN, ressource relative stable, et le BFR.

    Elle résulte de la comparaison entre le FRN et le BFR. Ou encore des valeurs disponibles et les dettes financières à court terme.

    TN = FRN - BFR

    = VD - Dettes financières à court terme

    En tant que telle, son interprétation n'est pas immédiate et son signe peut être le résultat des différentes combinaisons de ces deux étalons de mesure.

    2.3.2 Appréciation de la trésorerie

    L'on ne peut ignorer qu'une entreprise se gère à partir sa trésorerie. Elle est juge dans la gestion et par ricochet de la survie et du développement de l'entreprise. Elle est la fonction où se résument toutes les opérations effectuées ou engagées et qui s'y traduisent en terme monétaire.

    La trésorerie de l'entreprise, comprise comme le solde d'entrées et de sorties de liquidités, lieu où transitent tous les règlements, fluctue de ce fait avec des éléments multiples et variés compris dans les deux termes de la différence desquelles elle résulte, il s'agit du FR et du BFR.

    Si la trésorerie nette est positive, cela signifie que le FRN ; en d'autres termes, cela démontre que l'entreprise dispose d'un excédent de liquidités, s'il est trop élevé, il est le signe d'une mauvaise gestion ou d'un mauvais placement. Le fait de transformer une partie de cet excédent en un autre poste du bilan va diminuer la trésorerie en augmentant le BFR ou en diminuant le FR.

    Par contre, une trésorerie très négative signifie que l'entreprise est obligée de recourir au découvert bancaire ou au crédit bancaire à court terme. Si ce n'est pas en soi nécessairement trop grave, cette situation peut le devenir si elle devient chroniquement structurelle.

    En conclusion, le FRN et le BFR jouent un rôle important dans la détermination de la trésorerie nette.

    Plusieurs scénarii peuvent être envisagés. Lorsque les agrégats sont positifs, la TN est positive si le FRN est supérieur au BFR.

    L'entreprise peut aussi dégager une TN positive avec un FRN négatif pourvu que le BFR soit aussi négatif. Ceci indique que le cycle d'exploitation est financé par les dettes financières à court terme.

    Par contre, lorsque le BFR augmente plus que proportionnellement à l'augmentation du FRN, la TN est négative. Cette situation propre à une entreprise industrielle peut avoir plusieurs causes liées à la mauvaise gestion du cycle d'exploitation : importance relative des stocks et des créances, importance du taux de la valeur ajoutée.

    Le niveau de trésorerie peut être dégagé aussi par le ratio FRN. Quand il

    BFR

    est supérieur à l'unité, ce ratio indique une trésorerie nette positive et quand il est inférieur à l'unité , il indique une trésorerie nette négative.

    2.4 QUELQUES RATIOS DE LIQUIDITES ET DE SOLVABILITE

    2.4.1 Ratios de liquidité

    Les ratios de liquidité mettent en évidence l'aptitude d'une entreprise à faire face à ses DCT.

    A-t-elle assez des liquidités et peut-elle transformer suffisamment vite certains de ses actifs pour couvrir ses DCT ?

    Pour ce faire, on met en rapport des éléments de l'actif circulant avec les DCT. A ce niveau, on distingue :

    - Ratio de liquidité général (current ratio)

    Actifs circulants

    Dettes à court terme

    Il faut noter que, plus ce ratio est élevé, plus l'argent que l'entreprise va encaisser suite aux paiements de ses débiteurs et à la vente des stocks permettra de payer l'ensemble de ses dettes à court terme. Un ratio supérieur à l'unité que l'entreprise est capable de faire face à ses dettes à court terme.

    - Ratio de liquidité réduit (Acid test)

    V.D + V.R

    DCT

    Plus ce ratio est élevé, plus l'argent que l'entreprise va encaisser à la suite des paiements de ses débiteurs, permet de pater l'ensemble de ses dettes à court terme.

    Un ratio inférieur à l'unité signifie que l'entreprise est capable de faire face à ses dettes à court terme sas savoir vendre ses stocks qui, dans une certaine mesure, ne peuvent - être réduite en deçà d'un minimum appelé stock outil est indispensable au bon fonctionnement.

    - Ratio de liquidité immédiate (Quick ratio)

    V.D

    D.CT

    Ce ratio montre dans quelle mesure les liquidités de l'entreprise permettent de payer l'ensemble des dettes à court terme. Ce ratio est généralement inférieur à l'unité. Un ratio trop élevé décèle un excès des liquidités par rapport à l'ensemble des dettes à court terme rappelons le, qu'elles sont des dettes dont l'échéance peut aller jusqu'à un an.

    2.4.2 Ratios de solvabilité

    Si les ratios de liquidité mesurent l'aptitude d'une entreprise de faire face à ses dettes à court terme, les ratios de solvabilité quant à eux, mesurent l'aptitude de l'entreprise à faire fa ce à l'ensemble des fonds des tiers.

    - Autonomie financière : F.P x 100

    Total passif

    = 1 - Fonds des tiers x 100

    Total passif

    D'une manière générale, on dit qu'une entreprise dispose d'une autonomie financière lorsque plus de la moitié des ressources dont elle dispose, provient de ses capitaux propres. Lorsque ce ratio augmente le financement de l'entreprise se trouve globalement tributaires des capitaux empruntés.

    - Ratio d'endettement  : Fonds des Tiers

    Total passif

    Ce ratio supérieur à l'unité, ce la signifie que l'entreprise ne dispose pas d'une autonomie financière et par conséquent la protection des créanciers diminue du fait de l'accroissement de l'endettement. Ce ratio indique le risque que connaît l'entreprise en se finançant en partie des fonds tiers dont la rémunération et le remboursement considérés comme fixe alors que le résultat ainsi que la liquidité de l'entreprise sont variables.

    Nous venons de passer en revue quelques indicateurs financiers sans en voir la prétention d'épuiser tout le sujet. Ces quelques indicateurs choisis à dessin, serviront d'instrument sur lesquels nous nous appuierons pour apprécier la structure financière de l'AMICONGO, en confirmant ou en infirmant notre hypothèse de travail. Cette démarche est le socle de la deuxième partie.

    CHAPITRE III PRESENTATION DE L'ENTREPRISE « AMICONGO »

    1. Aperçu Historique et Localisation Géographique

    L'AMICONGO tire son origine de l'AMI, qui est une Société de Droit Belge, créée le 03 mai 1919 pour gérer commercialement la CMBC en difficulté.

    Par sa signification, AMI veut dire : Agence Maritime Internationale. Elle s'occupe du secteur commercial des expéditions.

    La CMBC est la Compagnie Belge Maritime du Congo fondée le 24 janvier 1995 (la CMBC) avait des bateaux tandis que l'AMI ne traitaient que des dossiers commerciaux et d'expéditions.

    L'AMI s'assurera ainsi de la gestion des Agences de Boma et Matadi, ouvert par la CMBX respectivement en 1919 et 1913.

    Signalons en passant que depuis le 20 février 1930, la CMBC (Compagnie Maritime Belge du Congo) est devenue la CMB (Compagnie Maritime Belge).

    Au milieu de l'année 1967, les autorités Congolaises excellent dans le désir et la détermination de voir toutes les entreprises dont le siège d'exploitation se trouve au pays, et u implante également son siège social.

    2. De la création

    C'est le 13 mars 1967 que fut créée l'AMICONGO, une Société de droit congolais, rendu officiel le 03 mai 1967.

    Les statuts de l'AMICONGO sont approuvés par l'ordonnance Présidentielle n°068/092 du 29 mars 1968.

    Le courant de trois Z souffle le 27 octobre 1971 et change le non de l'AMICONGO en AMIZA (Agence Maritime du Zaïre) et avec l'avènement du changement ou de la libération du 17 mai 1997 qui a connu notre pays la République Démocratique du Congo , par l'entrée de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo, AFDL en sigle l'AMIZA est redevenu AMICONGO.

    3. Activités

    L'Agence Maritime Internationale du Congo EST UNE Soci2té de service, c'est un transitaire officiel de la République Démocratique du Congo exerçant plusieurs activités entre autres :

    Ø Commission en douane ;

    Ø Agent expéditeur ;

    Ø Agent de voyage ;

    Ø Agent Air Freight importation et exportation.

    4. Nature Juridique

    L'Agence Maritime Internationale du Congo, « AMICONGO » en sigle, dont le siège social et administratif est situé sur l'avenue des aviateurs n° 13, à Kinshasa dans la commune de la Gombe.

    L'AMICONGO est une Société de droit congolais sous la forme d'une société par action à responsabilité limitée (SARL) B.P. 7597, NRC KIN 2905.

    ASSEMBLEE GENERALE DES ACTIONNAIRES

    0RGANIGRAMME

    AMICONGO

    Annexe C

    Effectif actuel :

    419 agents

    CONSEIL D'ADMINISTRATION

    DIRECTION GENERALE

    DIRECTION COMMERCIALE & D'EXPLOITATION

    DIRECTION ADMINISTRATIVE

    & FINANCIERE

    OUEST (MATADI) 132

    SUD/CENTRE (LUBUMBASHI) 54

    KINSHASA (SIEGE SOCIAL) 184

    NORD/EST (BUKAVU) 8

    Ilebo (1)

    - Boma (10) - Kolwezi (2) - Goma (3)

    - Muanda (4) - Kasumbalesa (4) - Uvira (2)

    - Kamina (1) - Beni (3)

    - Kalemie (1) - Butembo (4)

    - Kisangani (4)

    - Bunia (2)

    CHAPITRE IV. APPRECIATION DE LA STRUCTURE FINANCIERE DE L'AMICONGO

    Ce chapitre qui constitue le point focal de notre travail comprend deux sections dont la première partie sur la présentation des instruments d'analyse et la seconde section sur le traitement et l'exploitation des instruments d'analyse pour dégager les indicateurs financiers base de l'évaluation de la santé financière de L'AMICONGO.

    1. Instruments d'analyse

    Nous tenons de prime à bord à préciser que n'étant qu'un analyste externe ne disposant que des comptes annuels et vu la difficulté d'entrer en possession d'information plus détaillées, nous nous sommes vus limiter dans notre analyse.

    Ainsi, les quelques retraitements et reclassements effectués ont constitué à condenser et à synthétiser les bilans à notre possession.

    Nous donnons ci-après les bilans condensés et synthétiques de l'AMICONGO pour la période 2007-2009. Les bilans détaillés dont les issus sont repris en annexe.

    Tableau n° 1 : BILANS CONDENSES 2007-2009 (en CDF courants)

    ACTIF

    2007

    2008

    2009

    VALEURS IMMOBILISEES NETTES (V.I.N)

    1.174.707.710,78

    1.410.263.486,12

    2.121.478.182,00

    VALEURS D'EXPLOITATION (V.E)

    -

    -

    -

    VALEURS REALISABLES (V.R)

    2.991.175.514,69

    3.856.123.287,78

    5.269.802.121,00

    VALEURS DISPONIBLES (V.D)

    64.448.306,64

    5.558.626,15

    16.288.020,00

    TOTAL ACTIF

    4.230.331.532,11

    5.271.941.400,04

    7.407.568.323,00

    PASSIF

    2007

    2008

    2009

    FONDS PROPRES (F.P)

    - 2.382.242.772,45

    - 3.082.636.117,30

    -4.188.159.648,00

    DETTES A MOYEN & LONG TERME (D.M. L.T)

    1.056.981.699,38

    1.360.337.061,55

    1.876.923.567,00

    DETTES A COURT TERME (D.C.T)

    5.555.592.605,18

    6.994.244.453,80

    9.718.804.404,00

    TOTAL PASSIF

    4.230.331.532,11

    5.271945.400,04

    7.407.568.323,00

    Source : Tableau réalisé par nous même sur base des bilans de l'AMICONGO

    Tableau n° 2 : Bilans synthétique 2007-2009 (en CDF courants)

    ACTIF

    2007

    2008

    2009

    VALEURS IMMOBILISEES NETTES (V.I.N)

    1.174.707.710,78

    1.410.263.486,12

    2.121.478.182,00

    VALEURS CIRCULANTES

    3.055.623.821,33

    3.861.681.913,92

    5.286.090.141,00

    TOTAL ACTIF

    4.230.331.532,11

    5.271.945.400,04

    7.407.568.323,00

    PASSIF

    2007

    2008

    2009

    CAPITAUX PERMANENTS

    - 1.325.261.073,07

    - 1.722.299.055,75

    -2.311.236.081,00

    DETES A COURT TERME (D.C.T)

    5.555.592.605 ,18

    6.994.244.455,80

    9.718.804.404,00

    TOTAL PASSIF

    4.230.331.532,11

    5.271945.400,04

    7.407.568.323,00

    Source : Tableau réalisé par nous même sur base du tableau n° 1

    Les chiffres contenus dans les bilans ci-dessus sont en francs congolais courants. Cependant, pour faciliter la lecture et la comparaison des bilans pluri-annuels, il est utile de le déflater au moyen d'un coefficient calculé sur base du taux de change du FC par rapport à une monnaie stable (le dollar), afin d'obtenir des états financiers en francs constants.

    Ce coefficient déflateur (C.D) est obtenu par le formule suivante :

    C.D = Taux de change année de base/taux de change de l'année

    Considérée.

    Tableau n° 3 Calcul des coefficients déflateurs pour l'année 2007-2009 FC

    courants en FC en constants

    ACTIF

    2007

    2008

    2009

    Franc Congolais FC pour 1 $)

    (

    502,2231

    639,3201

    900,00

    Coefficient déflateur (CD)

    1,00

    0,78

    0,55

    Source : Tableau réalisé par nous même sur base des cours de change moyen de la BCC 2009.

    Ainsi, on aura successivement les bilans condensés et synthétiques suivants en francs Congolais constants en appliquant le coefficient.

    Tableau n° 4 : Bilans Condensés 2007-2009 (en CDF constants)

    ACTIF

    2007

    2008

    2009

    VALEURS IMMOBILISEES NETTES (V.I.N)

    1.174.707.710,78

    1.100.005.519,17

    1.166.813.000,10

    VALEURS D'EXPLOITATION (V.E)

    -

    -

    -

    VALEURS REALISABLES (V.R)

    2.991.175.514,69

    3.007.776.164,47

    2.898.391.166,55

    VALEURS DISPONIBLES (V.D)

    64.448.306,64

    4.335.728,40

    8.958.411,000

    TOTAL ACTIF

    4.230.331.532,11

    4.112.117.412,03

    4.074162.577,65

    PASSIF

    2007

    2008

    2009

    FONDS PROPRES (F.P)

    - 2.382.242.772,45

    - 2.404..456.171,50

    -2.303.487.806,40

    DETTES A MOYEN & LONG TERME (D.M. L.T)

    1.056.981.699,38

    1.061.062.908,01

    1.032.307.961,85

    DETTES A COURT TERME (D.C.T)

    5.555.592.605,18

    5.455.510.675,52

    5.345.342.422,20

    TOTAL PASSIF

    4.230.331.532,11

    4.112.117.412,03

    4.074.162.577,65

    Source : Tableau réalisé par nous même sur base des tableaux 1, 2 & 3

    Tableau n° 5 Bilans synthétiques 2007-2009 (en CDF courants)

    ACTIF

    2007

    2008

    2009

    Valeurs immobilisées nettes (VIN)

    1.174.707.710,78

    1.100.005.519,17

    1.166.813, 000,10

    Valeurs circulantes (V.C)

    3.055.623.821,33

    3.012.111.892,86

    2.907.349.577,55

    TOTAL ACTIF

    4.230.331.532,11

    4.112.117.412,03

    4.074.162.577,65

    PASSIF

    2007

    2008

    2009

    Capitaux permanents (C.P)

    -1.325.261.073,07

    -1.343.393.263,49

    -1.271.179.844,55

    Dettes à court terme (DCT)

    5.555.592.605,18

    5.455.510.675,52

    5.345.342.422,20

    TOTAL PASSIF

    4.230.331.532,11

    4.112.117.412,03

    4.074.162.577,65

    Source : Tableau réalisé par nous même sur base du tableau n° 4

    Tableau n° 6 (Cristalisation des bilans condensés 2007-2009 (en CDF

    constants)

    Actif

    2007

    2008

    2009

    Valeurs immobilisées nettes (V.I.N)

    1.174.707.710,78

    27,77

    1.100.005.519,17

    26,75

    1.166.813.000,00

    28,,64

    Valeur s d'exploitation (V.E.)

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    Valeurs réalisables (V.R)

    2.991.175.514,69

    70,71

    3.007.776.164,47

    73,14

    2.898.391.166,55

    71,14

    Valeurs disponibles (V.D)

    64.448.306,64

    1 ,52

    4.335.728,40

    0,11

    8.958.411,00

    0,22

    Total actif

    4.230.331.532,11

    100,00

    4.112.117.412,03

    100,00

    4.074.162.577,65

    100,00

    Passif

    2007

    2008

    2009

    Fonds propres (F.P)

    -

    2.382.247.772,45

    -56,31

    -2.404.456.171,50

    -58,47

    -2..303.487.806,40

    56,54

    Dettes à long et moyen terme (DLMT)

    1.056.981.699,38

    24,99

    1.061.062.908,01

    25,80

    1.032.307.961,85

    25,34

    Dettes à court terme (DCT)

    5.555.592.605,18

    131,33

    5.455.510.675,52

    132,67

    5.345.342.422,20

    131,20

    Total passif

    4.230.331.532,11

    100,00

    4.112.117.412,03

    100,00

    4.074.162.577,65

    100,00

    Source : Tableau réalisé par nous même sur base du tableau n° 4

    Il ressort de l'examen des bilans condensés et synthétiques en FC constants ainsi que du tableau de cristallisation notamment ce qui suit :

    - Une diminution continue tant en valeur constant qu'ne pourcentage de l'actif total, des immobilisations nettes, principale composante du patrimoine de l'entreprise ;

    - Un accroissement, tant en valeur constant qu'en pourcentage des valeurs réalisables qui représentent les créances de l'entreprise ;

    - Une accumulation des pertes (report à nouveau ) qui ont fini par éponger tous les fonds propres de l'entreprise .

    - L es dettes à court terme, durant la période sous analyse, ont une allure constante et constituent la portion la plus importante des toutes les rubriques aussi bien d'actif que du passif.

    - Les valeurs d'exploitation sont nulles durant toute la période sous étude, ce qui démontre à suffisance que « AMICONGO » est une entreprise de service.

    2. Appréciation de la Structure Financière de l'AMICONGO

    2.1. Fonds de Roulement d'AMICONGO

    Tout comme le résultat du bilan constitue la critère d'une bonne ou d'une mauvaise gestion de l'exploitation, le FRN constitue le critère d'une bonne ou une mauvaise gestion financière car s'il tend à s'amenuiser comme le démontre le tableau n° 7 , cela signifie que l'entreprise a trop immobilisé, ou bien laisse encore augmenter ses dettes à court terme, ou bien les deux à la fois : ce qui constitue pour l'AMICONGO, un déséquilibre financier.

    Tableau n° 7 : Fonds de roulement 2007-2009 en FC constants

    Par le Haut du Bilan

    2007

    2008

    2009

    CAPITAUX PERMANENTS (C.P)

    -1.325.261..073,07

    -1.343.393.263,49

    -1.271.179.344,55

    VALEURS IMMOBILISEES NETTES (V.I.N)

    1.174.707.710,78

    1.100.005.519,17

    1.166.813.000,00

    FONDS DE ROULEMENT NET (FRN)

    - 2.499.968.783,85

    -2.443.398.782,66

    -2.437.992.844,65

    Par le bas du bilan

    2007

    2008

    2009

    VALEURS CIRCULANTES (V.C)

    3.055.623.821,33

    3.012..111. 892,86

    2.907.349.577,55

    DETTES A COURT TERME (D.C.T)

    5.555.592.605,18

    5.455.510 .675,52

    5.345.342.422,20

    FONDS DE ROULEMENT NET (FRN)

    -2.499.968.783,85

    -2.443.398.782,66

    -2.437.992.844,65

    Source : Tableau réalisé par nous même sur base du tableau n° 6

    De la vue de l'évolution des FRN de l'AMICONGO pendant la période sous analyse, découle un constat inquiétant de l'inexistence d'une marge de sécurité financière qui ne prémunit pas l'entreprise des tensions de trésorerie consécutives aux différents décalages caractéristiques de son patrimoine circulant et aux fluctuations de son environnement économico financier. Autrement dit AMICONGO s'est révélé incapable de couvrir les besoins nés de son cycle d'exploitation à l'aide de ressources financières stables. Ce qui suppose que son cycle d'exploitation a pu tourner grâce aux crédits fournisseurs avec le risque de compromettre la sécurité financière de l'entreprise.

    Dans ces conditions, la rentabilité des réalisations est entravée. L'actif circulant, générateur des ressources et donc d'accroissement de trésorerie par sa partie basse, s'en trouve déséquilibre et de moins en moins productif. Ce qui est fort dangereux et mérite l'attention du gestionnaire financier dont la mission consisterait en une meilleure définition de la politique financière pour les capitaux permanents notamment l'arbitrage fonds propres/capitaux à long terme et la politique d'investissements pour les valeurs immobilisées.

    2.2. Besoins en Fonds de Roulement

    Au de vue opérationnel, il est d'intérêt réel de disposer d'informations et poussées sur le cycle d'exploitation et le délai de règlement de diverses charges. Cependant, compte tenu des difficultés évoquées précédemment, nous nous sommes contentés de la formule : BFR = V.E + V.R - D.C.T. ce qui a conduit à l'élaboration du tableau n° 8

    Tableau n° 8 BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT 2007-2009 en FC constants

    Rubriques

    2007

    2008

    2009

    Valeurs d'exploitation (A)

    -

    -

    -

    Valeurs réalisables (B)

    2.991.175.514,69

    3.007.776.164,47

    2.898.391.166,55

    Besoins cycliques (C) = (A) + (B)

    2.991.175.514,69

    3.007.776.164,47

    2.898.391.166,55

    Dettes à Court Terme (D)

    5.555.592.605,18

    5.455.510.675,52

    5.345.342..422,20

    Dettes bancaires (Découvert) (E))

    1.741.323.00

    2.878.091,99

    55.570.727,16

    Dettes cycliques (F) = (D) - (E)

    5.553.851.282,18

    5.452.632.583,53

    5.289.771.695,04

    BFR (G) = (C) - (F)

    -2.562.675.767,49

    -2.444.856.419,06

    -2.391.380.528,49

    Source : Tableau réalisé par nous même sur base des bilans de l'AMICONGO

    Il ressort du tableau ci-dessus que, durant la période sous analyse, le BFR reste négatif. Notons qu'à cet effet que le signe négatif de BFR, dans ce cas, ne doit pas être directement interprété comme l'expression d'une gestion efficace des ressources de l'entreprise en ce sens que le cycle d'exploitation, loin d'être une charge pour l'entreprise, produit de la trésorerie au lieu d'en absorber.

    Par ailleurs, le tableau révèle qu'AMICONGO a connu une situation où les ressources cycliques sont supérieures aux besoins cycliques. Ce qui signifie que l'entreprise n'a fait que financer son cycle d'exploitation avec des crédits fournisseurs. A l'instar de FR, ceci est l'expression de graves problèmes de trésorerie que connait AMICONGO dont la sécurité est donc compromise.

    Le FRN aussi bien que BFR nous révèlent pour l'entreprise sous examen une incapacité structurelle de l'entreprise à financer son cycle d'exploitation à l'aide de ses propres ressources.

    2.3. Trésorerie

    Il sied de rappeler que le FRN et le BFR jouent un rôle très important dans la détermination de la trésorerie nette. Le tableau ci-après donne l'évolution de ces deux agrégats.

    Tableau n° 9 TRESORERIE NETTE 2007-2009 en FC constants

    Rubriques

    2007

    2008

    2009

    Fonds de Roulement Net (FRN)

    -2.499.968.783,85

    -2.443.398.782,66

    -2.437.992.844,65

    Besoins en fonds de roulement (BFR)

    -2.562.675.767,49

    -2.444.856.419,06

    -2.391.380.528,49

    Trésorerie Nette

    62.706.983,64

    1.457.63640

    -46.612.316,16

    Source : Tableau réalisé par nous même sur base des tableaux n° 7 & n ° 8

    De l'observance du tableau n° 9, il ressort que, durant la période sous analyse, la trésorerie a été positive pour les deux premières années avec une allure décroissance jusqu'à atteindre un solde négatif à la fin de la dernière année.

    S'agissant de 2007 & 2008, la trésorerie positive n'est rien d'autre que la conséquence de la négative de FRN et BFR. Ceci indique que le cycle d'exploitation est financé par les dettes financières à court terme.

    Cette précarité de la trésorerie est largement tributaire de deux agrégats ci-haut qui, eux-mêmes, sont dans une position inquiétante, ne permettant pas de dégager la marge de sécurité financière durant la période sous analyse. C'est une situation dramatique pour AMICONGO ;

    2.4. Ratios de liquidité et de solvabilité

    Ces deux ratios peuvent s'apprécier à travers le tableau n° 10 ci-dessous :

    Tableau n° 10 a Ratio de liquidité

    Rubriques

    2007

    2008

    2009

    Valeurs réalisables (a)

    2.991.175.514,69

    3.077.776.164,47

    2.898.391.166,55

    Valeurs disponibles (b)

    64.448.306,64

    4.335.728,40

    8.958.411,00

    ACTIFS CIRCULANTS(c)= (a) + (b)

    3.055.623.821,33

    3.012.111.892,86

    2.907.349.577,55

    Dettes à court terme

    5.555.592.605,18

    5.455.510.675,52,

    5.345.342.422,20

    Ratio de liquidité générale (RLG)

    0,55

    0,55

    0,54

    Ratio de liquidité réduite (RLR)

    0,55

    0,55

    0,54

    Ratio de liquidité immédiate (RLI)

    0,01

    0,00

    0,00

     
     
     
     

    Source : Tableau réalisé par nous même sur base du tableau n° 8

    De l'analyse de ce tableau, nous constatons que, durant la période considérée, les différents ratios dégagés demeurent tous inférieurs à l'unité traduisant ainsi l'incapacité de l'entreprise de faire face à ses dettes à court terme.

    Tableau n° 10 b Ratio de Solvabilité

    RUBRIQUES

    2007

    2008

    2009

    Dettes à moyen terme et long terme (D.M.L.T)

    1.056.981.699,38

    1.061.062.908,01

    1.032.307.961,85

    Dettes à court terme (D.C.T)

    5.555.592.605,18

    5.455.510.675,52

    5.345.342.422,20

    DML + DCT = FONDS DE TIERS

    6.612.574.304,56

    6.516.573.583,53

    6.377.650.384,05

    TOTAL PASSIF

    4.230.331.532,11

    4.112.117.412,03

    4.074.162.577 ,65

    Ratio d'autonomie financière =

    Fonds de Tiers/Total Passif

    1,56

    1,58

    1,57

    Source : Tableau réalisé par nous même sur base du tableau n° 6

    Le ratio du tableau 10 b est supérieur à l'unité pendant les années sous examen. Cela démontre que l'entreprise ne dispose pas d'une autonomie financière et par conséquent, la protection des créances diminue du fait de l'accroissement de l'endettement. Ce ratio prouve à suffisance le risque que court l'entreprise en se finançant en partie par les fonds de tiers dont la rémunération et le remboursement sont considérés comme fixe alors que les résultats ainsi que la liquidité de l'entreprise sont variables.

    CONCLUSION GENERALE

    Notre étude n'a pas la prétention d'être exhaustive et achevée mais un support sur la gestion financière par le biais de la structure financière. Car toute analyse sectorielle n'est que partielle et la validité des conclusions qu'on peut retirer du point de vue ensemble est forcément tributaire en grande partie de la réalisation des conditions de son insertion dans l'ensemble. Aussi, toute critique dans le sens de l'amélioration de l'étude sera-t-elle la bienvenue.

    Passant successivement du cadre conceptuel de l'étude à l'approche pratique, nous tenions à porter un jugement sur la structure financière d'AMICONGO partant de l'hypothèse selon laquelle AMICONGO présente une structure saine et équilibrée.

    Les investigations menées entre 2007-2009 sur ses états financiers par les biais des certains indicateurs choisis nous ont permis d'établir le diagnostic suivant sur la santé financière d'AMICONGO :

    - Le FRN indicateur d'appréciation d'équilibre, est demeuré négatif durant toute la période sous analyse. AMICONGO s'est révélé incapable de couvrir les besoins nés de son cycle d'exploitation à l'aide de ressources financières stables. Ce qui suppose que son cycle d'exploitation a pu tourner grâce aux crédits fournisseurs avec le risque de compromettre la sécurité financière de l'entreprise. Donc l'équilibre financier n'est pas respecté et sa structure financière n'est pas saine. Les immobilisations nettes sont supérieures aux capitaux permanents ou ce qui revient au même, que l'exigible à court terme est supérieur à tout actif circulant. Cette situation de déséquilibre financier chronique de l'entreprise est extrêmement grave et s'avère très dangereuse pour la vie de l'AMICONGO.

    - Le BFR reste négatif, durant la période sous analyse. Le signe négatif de BFR, dans ce cas, ne doit pas être directement interprété comme l'expression d'une gestion efficace des ressources de l'entreprise en ce sens que le cycle de d'exploitation, loin d'être une charge pour l'entreprise, produit de la trésorerie au lieu d'en absorber.

    - La trésorerie nette d'AMICONGO s'et avérée très serrée. Durant la période sous analyse ses disponibilités se sont révélées insuffisantes pour lui permettre de faire face aux exigences de court terme. Elle se trouve donc à la position de faiblesse face à ses créanciers. Cette situation est la résultante de deux agrégats à savoir FRN et BFR. Elle est la conséquence d'une mauvaise répartition des ressources de financement (c'est-à-dire on a alloué plus de ressources au cycle d'exploitation et moins dans le cycle d'investissement).

    - Les ratios de liquidité et de solvabilité sont respectivement inférieurs à l'unité et supérieurs à l'unité. Ces rations démontrent d'une part qu'AMICONGO est incapable de faire face à ses exigences à court terme. Elle n'a pas assez de liquidité et ne peut transformer suffisamment vite certains de ses actifs circulants pour couvrir ses dettes à court terme ; d'autre part que cette entreprise ne dispose pas d'autonomie financière.

    - Après l'examen des indicateurs précités, nous constatons qu'ils sont tous au rouge, tendance à la faillite et par conséquent, l'hypothèse de travail est rejetée d'autant plus que la structure financière de l'AMICONGO n'est pas saine et le règle d'équilibre financier minimum n'est pas respectée durant la période sous examen.

    Au vu de tout ce qui précède nous suggérons aux gestionnaires surtout aux décideurs de :

    - Convertir ses dettes à court terme en actions ;

    - Désinvestir ou céder ses actifs fixes ;

    - Procéder à la conquête de l'autonomie financière en augmentant le capital social par la souscription en numéraire ou par des apports des actifs autre que les immobilisations.

    * 1 A.CORHAY & M.MBANGALA, Fondements de gestion financière, Ed. de l'université de liège,Belgique, P.9

    * 2 G.DEPALLESNS JJ.JOBARD, Gestion financière de l'entreprise, 11ème Ed.1997, P.811

    * 3 BARREAU jn et DELAHAYE J, Gestion financière, 12ème Ed Dunod, paris, 2003, P.144

    * 4 CONSO P. LAVAUD et FAUSSE Dictionnaire de Gestion Ed.DUNOD, Paris 1985 P.400

    * 5 COHEN E, Analyse Financière, 6ème Ed.Economica, Paris,2006 ,P.2003

    * 6 Les quatre masses bilantaires feront l'objet du point1.1.1.4

    * 7 L'essentiel de cette section est le condensé de A.CORHAY & M.MBANGALA, op.cit

    * 8 VIZZAVONA P. Gestion financière et loi, Paris 1987, P.13

    * 9 MENIER, H « Sciences de gestion, la trésorerie des entreprises »Ed .BORDAS , Paris 1984, P.15

    * 10 DEPALLENS, op.cit, P.135

    * 11 CORHAY & MAPAP A,op.cit, P.95






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