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Problématique d'alignement de l'aide internationale au développement au Rwanda, causes, conséquences sociopolitiques 2005-2010

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par Hilaire YANKULIJE
Université libre de Kigali -  Ao 2010
  

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i i

EPIGRAPHE

« Quand donc le monde occidental aura-t-il pleinement conscience du fait que la misère aussi anéantit la créature humaine ? Quand donc comprendra t-il pleinement que le mot libertén'aucun sens pour celui dont la maison ne mérite d'être appelée maison, pour celui qui n'a pas de vraie nourriture, ni de vêtements, ni un minimum d'éducation et de vrai travail ? »

DOM HELDER CAMARA.

DEDICACE

A notre très chère mère Catherine NYIRAMANYENZI en guise de reconnaissance à sa très bonne ambition et ses investissements consentis dans le but d'avoir un fils cultivé.

REMERCIEMENTS

Nous disons un grand merci au C.C.A Jean de Dieu DUSHIMIMANA pour avoir dirigé ce mémoire. Ses conseils, ses amendements faits dans le respect des principes moraux nous ont été incommensurablement utiles. Par la même occasion, nous remercions très particulièrement Egidia UWIZEYEMARIYA pour nous avoir introduites dans le domaine du développement international et surtout dans celui de l'aide au développement. Cela va de même de nos professeurs et les autorités de l'ULK pour l'intérêt qu'ils ont manifesté envers la formation de notre personne et celle des rwandais en général.

Nous exprimons un merci post-mortem à Madame Marie - Claire UWANYIRIGIRA, pour l'aide qu'elle nous a apportée pendant les interviews et la dactylographie de ce travail et nous regrettons son trépas avant que ce travail soit exposé au public. Puisse Dieu lui accorder un repos éternel et que sa prière rime avec celle des anges à l'intention de notre personne pécheresse.

Que dans ce paragraphe tant rêvé, cette occasion nous permette de citer chacun par son

propre nom qui, d'un quelconque au de là, a contribué à la formation de notre personne. Du tréfonds de notre coeur nous remercions Stanislas SALLETS, Bernard LORENT, Donat RUSENGAMIHIGO, Joseph NSABIMANA, Hilarie YAMURAGIYE, Mathias BWANAKEYE, Samuel MUZIGIRWA, Maurice BOGAERT, Alfred BOUR, TURNES Rita, Fidele BUSHISHI, Festus NKUBITO, Théoneste NAMBAJIMANA, Jean Bosco RUTAYISIRE, Tharcisse URAYENEZA, Stéphane d'OUTRELMONT, et d'autres dont ne pas dire les noms constitue une façon noble de dire les choses.

Nous remercions enfin, Philbert AHORUKOMEYE, Marcelline NYIRANGEZAHAYO, Alphonse KALISA, Seth HARAGIRIMANA, Jean Claude ISHIMWE, Innocent GATANAZI, Oreste MUYANGO, Raymond NKUNDIMANA et Thierry NDASHIMYE, pour l'amitié et la fraternité qu'ils nous ont témoignée pendant notre scolarité.

iv |

TABLE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS

A.G.O.A : African Growth and Opportunity Act.

A.P.D : Aide Publique au Développement.

AQUOCI : Association Québécoise des organismes de Coopération

Internationale.

B.A.D : Banque Africaine de Développement.

B.I.R.D : Banque Internationale de Reconstitution au Développement.

C.C.A : Chargé des Cours et Associé.

C.E.P.E.X : Central Public Investments and External Finance Bureau.

C.N.D.P Congrès National pour la défense du peuple.

C.N.D : Conseil National pour le Développement.

CO.M.E.S.A : Common Market for Eastern and Southern Africa.

E.D.P.R.S : Economic Developpement Poverty Reduction Strategy.

Etc. : Et cetera.

F.A.O : Food Agriculture Organization.

F.M.I : Fond Monétaire internationale.

G.F.P : Système de gestion de Finances Publics.

h.t.t.p : Hypertext transfert protocol.

I.F.A.D : International Fund for Agricultural Development.

Ibid : Ibidem.

K.I.U : Kigali Independant Universty.

K.m : Kilomètres.

Loc.Cit : Loco Citato.

MI.N.E.PRI.SE.C: Ministère de l'Enseignement Primaire et Secondaire.

MINALOC : Ministère de l'Administrations Locale.

MINICOM : Ministère du Commerce et de l'Industrie.

MINECOFIN : Ministère de Finances et de la planification Economique

MINISANTE : Ministère de la santé.

M.S.F : Médecin sans frontière.

O.C.D.E : L'Organisation de Coopération et de Développement économique.

v i

O.N.U : Organisation des Nations Unies.

P. : Page.

P.A.M : Programmes Alimentaire mondiale.

P.I.B : Produit Intérieur Brut.

R.D.B : Rwanda Développement Board.

R.P.PA : Rwanda Public Procurement Authority.

S. d : Sans date.

S. l : Sans lieu.

U.L.K : Université Libre de Kigali.

U.N.I.C.E.F : United Nation International Children Emergency Fund.

U.S.A : United states of America.

U.S.D : United States Dollars.

W.W.W World wide web.

LISTE DES TABLEAUX :

Tableau 1 : Formes d'aide au développement P.17

Tableau 2 : Situation de l'Efficacité de l'aide selon les chiffres de l'année civile 2006 P.29

Tableau 3 : Situation de l'efficacité de l'aide selon des chiffres de l'année 2008 P.30

Tableau 4 : Le profil des nos enquêtés du côté gouvernemental P.41

Tableau 5 : Etat de l'alignement de l'aide sur des priorités sur des chiffres de 2006 P.42

Tableau 6 : Etat de l'alignement de l'aide sur des priorités sur des chiffres de 2007 P.44

Tableau 7 : Prévisibilité et notification de l'aide . P.46

Tableau 8 : Raisons du non alignement de l'aide sur des priorités selon le gouvernement Rwandais P.59

Tableau 9 : Raisons du non alignement de l'aide sur des priorités selon le gouvernement Rwandais P.61

Tableau 10 : Conséquence du non alignement de l'aide P.64

Tableau 11 : Sommes des budgets annuels du Rwanda 2006 - 2009 .. P.66

LISTE DES FIGURES :

Figure 1 Composition du P.I.B en 2002 P.37

Figure 2 Les causes du non alignement de l'aide sur des priorités selon les bailleurs de fond P. 48

Figure 3 Contribution des Etats Unis d'Amérique sur le débit d'aide octroyée au gouvernement

Rwandais ... P. 50

Figure 4 Les voies de sorties du problème de non alignement de l'aide sur

des priorités. P. 70

TABLE DE MATIERES

EPIGRAPHE iDEDICACE iiREMERCIEMENTS iiiTABLE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS iv

LISTE DES TABLEAUX : viLISTE DES FIGURES : viiTABLE DE MATIERES viiiINTRODUCTION GENERALE 1

1. JUSTIFICATION DU CHOIX ET DE L'INTERET DU SUJET 2

1.1. CHOIX DU SUJET 2

1.2. INTERET DU SUJET 2

1.2.1. Intérêt personnel 2

1.2.2 Intérêt scientifique et académique 3

1.2.3. Intérêt social 3

2. DELIMITATION DU SUJET 3

2.1 Délimitation dans le domaine 4

2.2 Délimitation dans l'espace 4

2.3 Délimitation dans le temps 4

3. PROBLEMATIQUE 4

3. HYPOTHESES 6

5. OBJECTIFS DU TRAVAIL 7

5.1. Objectif global 7

5.2. Objectifs spécifiques 7

6. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 7

6.1 Techniques 8

6.1.1 Technique du documentaire 8

6.1.2 Technique d'interview 8

6.1.3 Technique du questionnaire 9

6.1.4 Technique d'échantillonnage au choix jugé raisonné. 9

6.1.5 La boule de neige 10

6.2. Méthodes 10

6.2.1 Méthode statistique 10

6.2.2 Méthode dialectique 11

6.2.3. Méthode historico - comparative 11

6.2.4 Méthode Analytique et synthétique 11

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 12

CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 13

1.1 CLARIFICATION DES CONCEPTS CLES 13

1.1.1 Aide 14

1.1.2. Développement 14

1.1.3. Développement durable 15

1.1.5 Alignement de l'aide sur des priorités 18

1.1.6 Efficacité 19

1.1.7 Efficacité de l'aide au développement 19

1.1.8 Budget national 20

1.2 REVUE DE LA LITTERATURE 20

1.2.1. Développement et aide au développement mots récents ? 21

1.2.2 A quoi sert d'aider l'Afrique mal partie et qui refuse le développement ? 22

1.2.3. Aperçu sur la problématique de l'efficacité de l'aide internationale et du

développement au Rwanda 25

1.2.3.1 L'aide internationale accordé au Rwanda est 90% appropriée. 27

1.2.3.3. Le respect de principes de l'efficacité de la déclaration de Paris fait ressortir

une situation d'inertie à laquelle s'ajoutent des irrégularités sérieuses 28

1.3. CADRE THEORIQUE 31

1.3.1. Théorie de la dépendance économique ou de l'Asymétrie dans les relations

internationales 32

1.3.2. Le Malthusianisme et la question de l'aide aux pauvres 33

CONCLUSION PARTIELLE 34

CHAPITRE 2 : RAISONS DU FAIBLE-ALIGNEMENT DE L'AIDE INTERNATIONALE SUR LES PRIORITES DU GOUVERNEMENT RWANDAIS. 35

2.1. PRESENTATION DU RWANDA 35

2.1.2 Données Démographiques 35

2.1.3 Les données socio-économiques 36

2.1.3.1 Les Etablissements humains 37

2.1.3.2 L'agriculture et l'élevage 38

2.1.3.3 : Les Potentialités d'investissement 38

2.2 IDENTIFICATION DES ENQUETES 40

2.2.1 Les enquêtés du monde diplomatique Rwandais 40

2.2.2 Les enquêtés travaillant pour gouvernement Rwandais 40

2.3. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 41

2.3.1 Aide internationale au Rwanda Promesse et réalisations 41

2.3.2. Etat d'Alignement de l'aide internationale au développement entre 2005 et 2009 44

2.3.3 Les causes du faible alignement de l'aide sur les priorités selon les bailleurs de

Fond 47

2.3.3.1 La faiblesse de l'institution de Gestion de finances publique. 49

2.3.3.2 La Politique des Etas- unis ou de Grands donateurs 50

2.3.3.3 La corruption et la crainte de celle -ci 51

2.3.3.4 L'ignorance de la Société civile. 53

2.3.3 .5 Problème du temps 55

2.3.3.6 Mauvais reportages 58

2.3.4 Les causes du faible alignement de l'aide sur les priorités les agents de

MINECOFIN 59

2.3. 4.1 La volonté de rapatriement des fonds 60

2.3. 4.2 Les politiques nationales des Pays donateurs 60

2.3.4.3 Le problème Gouvernement - Parlement 61

2.3.4.4 Vers une fermeture de l'aide internationale au développement au Rwanda 61

2.4. CONSEQUENCES SOCIO POLITIQUES DU NON ALIGNEMENT DE L'AIDE 64

2.4.1Conséquences sur la société civile 65

2.4.2 Inexactitude du budget 65

2.4.3 Conséquence sur la priorisation des projets 67

CONCLUSION PARTIELLE 68

xi i

CHAPITRE 3. VOIES DE SORTIE DE LA CRISE DU FAIBLE ALIGNEMENT DE L'AIDE SUR DES PRIORITES. 69
3.1 LES MOYENS D'ECARTER LES CAUSES DU FAIBLE ALIGNEMENT DE

L'AIDE SUR DES PRIORITES SELON LES BAILLEURS DE FOND 69

3.1.1 Le lobbying des medias et des chercheurs 70

3.1.2 Inciter les O.N.G à communiquer les résultats 72

3.1.3 Renforcement de la société Civile. 72

3.1.4 La bonne gouvernance 73

3.1.5 Renforcer la politique de la tolérance zéro 75

3.1.6 Le renforcement de capacité des institutions 76

3.1.7. Convaincre les Etats - unis 77

3.2 LA POSITION DU GOUVERNEMENT RWANDAIS SUR LES MOYENS D'ECARTER LES CAUSES DU NON ALIGNEMENT DE L'AIDE SUR DE

PRIORITES. 78

CONCLUSION PARTIELLE 79

CONCLUSION GENERALE. 80

BIBLIOGRAPHIE 88

ANNEXES 93

1 i

INTRODUCTION GENERALE

N

ous sommes en train de traverser une époque la plus exceptionnelle au niveau d'échanges Nord - Sud. La déclaration de Paris issue du Forum de la même ancienne métropole qui a eu lieu en mars 2005 veut tout changer au niveau de

l'aide que les pays riches déploient pour les pays pauvres. A proprement parler, comme le déclare le texte de la déclaration susdite (2005 ,1) il faut que l'aide soit appropriée, harmonisée, axée sur des résultats, impliquant la responsabilité mutuelle des acteurs du développement et surtout alignée sur des priorités.

Malheureusement cela n'est pas le cas au Rwanda du moins en partie et quoi qu'il y ait des progrès. L'examen minutieux des chiffres disponibles fait ressortir un écart considérable entre les résultats obtenus et les cibles 2010. Le cas de l'alignement de l'aide sur des priorités justifié principalement par l'utilisation des systèmes de gestion de finances publiques des pays récipiendaires est médiocre.

A cela se rajoute que comme l'affirme INGABO (2008,27) le Rwanda traverse une situation de mésententes avec ses bailleurs de fond et en plus forte mesure avec les pays membres du marché commun ou de l'union européenne. La situation est tendue comme l'atteste le même magazine en rapportant les paroles du chef d'Etat rwandais (NIZEYIMANA : 2010 ,16), à tel enseigne que le gouvernement rwandais a commencé à penser comment le pays pourrait voler avec ses propres ailes dans le cas ou les robinets continuent de se fermer. C'est ce qu'on a appelé «Beyond aid. »

Notre étude vise particulièrement à savoir pourquoi au Rwanda l'aide est alignée à faible proportion sur les priorités du gouvernement rwandais tout en cherchant les voies de sortie. La partie introductive de ce travail justifie le choix et l'intérêt de ce sujet, la délimitation, la problématique et les hypothèses de recherche, la méthodologie utilisée et enfin, les subdivisons du travail.

1. JUSTIFICATION DU CHOIX ET DE L'INTERET DU SUJET 1.1. CHOIX DU SUJET

Le choix de ce sujet a été motivé par un certain nombre de raisons. En effet, Le Rwanda comme d'autres pays du Tiers monde dépend économiquement du financement extérieur. Depuis longtemps on a remarqué que cette aide présente certaines contraintes lors de sa distribution. La déclaration de Paris est intervenue pour la correction de certaines erreurs.

Cependant, l'examen de chiffres disponibles montre que Certains des pays donateurs ont octroyé de l'aide au Rwanda d'autres comme la France pour ne citer qu'un exemple se sont montrés réticents. En plus de cela, l'enquête sur le respect des principes de la susdite déclaration a montré des lacunes au niveau de l'alignement de l'aide sur des priorités. Les études qui étaient déjà effectuées avaient montré que le Rwanda par sa politique de réduction de la pauvreté et de bonne gouvernance avait mis en place des assises pour une gestion transparente d'aide internationale au développement. Cela nous a donc poussés à nous poser des questions et choisir d'aborder ce travail pour la fin du deuxième cycle de nos études.

1.2. INTERET DU SUJET 1.2.1. Intérêt personnel

Par dessus tout, ce travail nous est bénéfique dans la mesure où il nous permet de nous familiariser aux démarches et méthodes de recherche en sciences sociales à la houlette des anciens avant de voler avec nos propres ailes dans notre carrière de futur sociologue. Les appréciations et amendements de nos aînés dans la carrière nous permettront d'améliorer nos aptitudes sociologiques et les notes obtenues nous seront1 utiles pour l'obtention de grade de Licencié en sociologie auquel nous aspirons tant. En plus de cela, ce travail nous a permis d'analyser et comprendre les causes du non alignement de l'aide, comprendre les causes, les conséquences de ce problème et les voies possibles de sortie tout en donnant notre contribution quelque minime soit elle à la production des connaissances.

1 Dans un jury d'évaluation, qui a eu lieu le 25juin 2010 entre 15 h40' et 16h 50' ce travail a été cote à 16/20. Le jury était présidé par le CCA KAGABIKA MUYUKU Boaz et les CCA DUSHIMIMANA Jean de Dieu (directeur de la recherché) et MUSUL KABONG Godefroid (lecteurs principal) comme membre du jury

1.2.2 Intérêt scientifique et académique

L'article 75 du règlement d'ordre intérieur de l'université Libre de Kigali stipule qu'à la fin du deuxième cycle de l'université chaque étudiant doit faire un travail de recherche dit mémoire (K.I.U : 2008, 6-7). Ce travail s'inscrit dans le respect du dit règlement. Au niveau de la connaissance, ce travail contribue à la découverte de la raison pour laquelle l'alignement de l'aide sur des priorités est faible au Rwanda. Il convient de souligner que jusqu'présent les recherches qui sont faites ne sont pas nombreuses au niveau d'alignement de l'aide sur des priorités et que celle-ci va aider les futurs chercheurs à aborder les travaux du même calibre en leur servant d'indicateur.

1.2.3. Intérêt social

Les résultats de ce travail constituent une richesse que doit profiter la communauté des bailleurs de fond, le gouvernement rwandais et la société rwandaise en plus forte mesure. D'une part, les résultats obtenus permettent de comprendre comment les deux parties impliquées dans la coordination de l'aide au développement travaillent ils : les défis à relever, et les points positifs qu'il faut consolider. D'une autre part, le gouvernement rwandais et ses bailleurs de fond profiteront de ce travail pour voir comment écarter des irrégularités qui interviennent lors de la mise en application des principes d'alignement de l'aide sur des priorités au Rwanda.

2. DELIMITATION DU SUJET

Pour les hommes des sciences modernes la délimitation des travaux de la sociologie et surtout dans le domaine commence à être difficile à cause de la transdisciplinarité que l'on trouve dans la domanialité de cette science. Pour paraphraser HAMEL (2001 : 190) :« La transdisciplinarité veut dire l'interaction entre deux ou plusieurs disciplines aboutissant à la création d'un corps d'éléments composant une discipline originale. »

Nous avons pour comprendre cette théorie de HAMEL le cas de l'hybridation de la sociologie et de l'économie qui donne la sociologie économique.

2.1 Délimitation dans le domaine

La sociologie étant une science carrefour qui a pour objet les faits sociaux où elle englobe également des faits économiquement sociaux n'épargne pas dans ses investigations l'aide internationale au développement. De ce faire, même s'il fait appel aux connaissances de l'économie politique, notre travail se fait dans les domaines de la sociologie économique et du développement en plus forte mesure.

2.2 Délimitation dans l'espace

Cette recherche se fait au début sur l'efficacité de l'aide octroyée par la communauté internationale au Rwanda, ce qui veut dire que les analyses portent sur le gouvernement rwandais en premier lieu. D'entrée de jeu, les analyses se font sur les données récoltées chez les bailleurs de Fond du Rwanda qui ont entériné la déclaration de Paris, ensuite les fouilles continuent au sein des instances du gouvernement Rwandais. Nous devons préciser que les deux parties à savoir les bailleurs de fond et les cadres du gouvernement rwandais entendues travaillent à Kigali la capitale du Rwanda.

2.3 Délimitation dans le temps

Les investigations de notre recherche se font dans une limite de temps allant du 03 mars 2005 date du lendemain de l'adoption de la déclaration de Paris et le 31 décembre 2009 date de la fin de notre enquête sur terrain.

3. PROBLEMATIQUE

Depuis ces six dernières décennies, le problème de réalité économique inquiète les habitants de notre planète Terre. Comme l'affirme DEFEBVRE (1984,21) « L'écart entre les Etats riches et les Etats pauvres s'accroit d'année en à année. Le plus pauvre aspire à un nouvel ordre du monde tandis que les plus riches profitent souvent de l'éclatement et de l'absence des règles internationale. » ROSTOW (1970 : 24) un universitaire de Massachusetts Institute

nous donne néanmoins une raison d'espérer encore quand il affirme que le développement ne s'acquiert pas dans une seule journée mais qu'il passe en 5 étapes et cela sur l'étendue des années. Ces étapes sont le pré - démarrage, le démarrage, le charbon acier, la consommation de masses et la société des loisirs.

Avec l'apparition de l'idéologie du développement, des techniques ont été inventées, les efforts ont été déployés pour faire sortir les pays pauvres dont la plupart se trouve en Afrique du sous développement. Parmi ces stratégies, le décaissement d'aide vers les pays pauvres a fait et continue de faire couler beaucoup d'encre. La déclaration de Paris du 02 mars 2005 sur l'efficacité de l'aide au développement s'inscrit dans une kyrielle des techniques et méthodes d'harmonisation, d'efficacité et d'optimisation de cette aide.

Malheureusement, l'espoir que cette outil d'optimisation d'aide au développement mis en place pour améliorer les conditions de la vie des pays en voie de développement puisse parvenir à ses objectifs continue de s'amenuiser du jour au jour à cause de la mauvaise implication des pays donateurs et des pays bénéficiaires. L'enquête faite par l'O.C.D.E en 2008, affirme ceci :

« Il est difficile d'accroître l'efficacité de l'aide au développement. Les résultats sont clairs : des progrès sont actuellement enregistrés mais leur rythme n'est pas assez soutenu. A moins d'intensifier considérablement leurs efforts, les pays partenaires et leurs partenaires extérieurs ne réussiront pas à tenir les engagements internationaux et objectifs-cibles auxquels ils ont souscrit en vue de rendre l'aide efficace d'ici 2010. Il faut agir ... » (O.C.D.E :2008,5)

Le cas du Rwanda fait ressortir presque les mêmes précarités. L'observation de données de deux enquêtes effectuées par l'O.C.D.E en 2006 et en 2008 actuellement disponibles dans la base de données e l'O.C.D.E et du MINECOFIN fait ressortir que seulement les plans stratégiques de développement du Rwanda et le renforcement des capacités par un soutien coordonné avaient une bonne note respectivement B et 84%. Comme nous le remarquons en déchiffrant les mêmes données d'autres indicateurs faisaient ressortir une note faible voire même médiocre. L'alignement de l'aide sur des priorités avait monté seulement de 2%

venant de 49% au 51% alors que l'objectif pour 2010 est 85%. Cette faiblesse d'alignement est reflétée par l'utilisation des systèmes nationaux de gestion des finances publiques telles que le budget national et les institutions de passation de marché. Les données de deux enquêtes font ressortir que de 2005en 2008 l'utilisation des systèmes des passations de marché de 39% à 42 % alors qu'on attend 59 % en 2010. Le deuxième indicateur à savoir l'aide on budget avait enregistré une baisse de 3% venant de 46% à 43%.

A proprement parler, l'alignement de l'aide sur des priorités reste encore problématique. La tache d'un sociologue étant essentiellement la volonté et le pouvoir d'agir sur des phénomènes, ce travail se veut opérateur en la recherche de réponses aux questions suivantes :

· Pourquoi, selon les rapports des enquêtes citées (2006 et 2008), l'aide internationale au développement est alignée à faible proportion sur des priorités du gouvernement rwandais et quelles en sont les conséquences sur budget national?

· Comment le gouvernement rwandais et ses bailleurs de fond peuvent écarter ces causes du faible alignement de l'aide sur des priorités ?

3. HYPOTHESES

AKTOUF (1987 :59) précise l'importance de l'hypothèse en ces termes : « Une hypothèse est en quelque sorte une base avancée de ce que l'on cherche à prouver. C'est la formulation pro forma de conclusions que l'on compte tirer et que l'on va s'efforcer de justifier et de démontrer méthodiquement et systématiquement. »

Ainsi pour nos questions opératoires nous avons les hypothèses suivantes.

· L'aide au Rwanda est faiblement alignée sur les priorités du gouvernement rwandais à cause des contraintes résultant des G.F.P incohérents, la corruption, et des contraintes

politico - sociaux de l'Etat rwandais et les bailleurs de fonds qui ont entériné la déclaration de Paris.

· Le gouvernement rwandais et ses bailleurs de fond peuvent écarter les causes du non alignement de l'aide en prenant les mesures anti - corruptives, en renforçant et harmonisant les systèmes et institutions de gestion de finances publique , tant dans les pays donateurs que dans les pays récipiendaires.

5. OBJECTIFS DU TRAVAIL

5.1. Objectif global

L'objectif global de ce travail est d'étudier pour quoi il ya faible alignement de l'aide sur des priorités au Rwanda, les causes et les conséquences de ce problème puis chercher les voies de sortie ce dilemme.

5.2. Objectifs spécifiques

· Montrer l'état d'alignement de l'aide sur priorité au Rwanda,

· Chercher les raisons du non alignement de l'aide internationale au développement sur des priorités du gouvernement rwandais ;

· Dégager les conséquences socio économiques du non alignement de l'aide internationale ;

· Montrer les contraintes des bailleurs de fond vis-à-vis de l'aide que déboursent-ils.

· Formuler des suggestions utiles pour relever les défis que l'on observe au niveau de l'alignement de l'aide internationale pour le développement du Rwanda.

6. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

En ce qui concerne la méthodologie, nous avons utilisé la technique du documentaire, celles
d'interview et du questionnaire pour la collecte des données. Quant à la logique
d'interprétation des résultats, la méthode dialectique et la méthode statistique nous ont aidés à

appréhender et mieux représenter les vérités que contiennent les informations recueillis pendant notre recherche.

6.1 Techniques

Pour AKTOUF (1987, 27) la technique est « un moyen précis pour atteindre un résultat partiel, à un niveau et à un moment précis de la recherche. Cette atteinte de résultat est directe et relève du concret, du fait observé, de l'étape pratique et limitée. »Ainsi comme continue de l'affirmer le même AKTOUF (ibid.) les techniques sont des moyens dont on se sert pour couvrir des étapes d'opérations limitées (alors que la méthode est plus de l'ordre de la conception globale coordonnant plusieurs techniques).

6.1.1 Technique du documentaire

« Orientée vers une fouille systématique de tout ce qui est écrit ayant une liaison avec le domaine » (RWIGAMBA: 2001,12), Cette technique nous a permis de collecter des données secondaires des différents auteurs et institutions auxquelles s'ajoutent les informations déposées sur différents sites internet. Les documents de MINECOFIN et d'O.C.D.E nous ont permis de collecter les données chiffrées tandis que les bibliothèques comme celle de l'U.L.K, celle des Missionnaires d'Afrique (Pères blancs) à Kigali, et des frères prêcheurs (Dominicains) dans la même localité nous ont permis de constituer notre revue de la littérature. Les sites internet comme celui d'Encyclopédie WIKIPEDIA celui de CEPEX, et de MINECOFIN ont contribué à la même fin.

6.1.2 Technique d'interview

AKTOUF ( 1987, 81) définit l'interview comme un « Questionnement oral ou discussion avec un individu et qui porte sur un sujet prédéterminé dont on veut approfondir certains aspects à travers les réponses de la personne interviewée » MBONYINKEBE (2002, 22) alors professeur à l'université nationale du Rwanda, abonde dans le même sens que AKTOUF

tout en précisant que « L'[interview]2 est une technique dont le but est d'organiser un rapport de communication, un dialogue entre deux personnes : L'enquêteur et l'enquêté. Cette technique permet à l'enquêteur de recueillir les éléments d'information très riches concernant un objectif précis suivant bien la liberté de penser de l'enquêté. »

Cette technique nous a permis de collecter des informations auprès de diplomates de différents ambassades et aux cadres du gouvernement rwandais. Sa contribution à notre recherche fut exceptionnelle par le fait même qu'elle nous permettait de mieux focaliser nos questions sur le sujet. Les réponses données aux questions nous permettaient de préparer d'autres questions. L'interview fut libre au début du travail, et focalisé pendant la recherche proprement dite.

6.1.3 Technique du questionnaire

Cette technique nous a permis de recueillir des informations auprès des cadres moyens du gouvernement rwandais impliqués dans le problème de gestion d'aide. Notre questionnaire fut auto-administré en grande partie mais dans certains cas nous avons procédé au questionnaire interview.

6.1.4 Technique d'échantillonnage au choix jugé raisonné.

Dans une leçon disponible sur le site internet http://www.spieao.uhp-

nancy.fr/~kohler/statistiques/echantillonnage.ppt visité le 16 avril 2010, le professeur KOHLER affirme que la technique d'échantillonnage au jugé raisonné « implique la sélection d'individus en fonction de l'idée qu'on se fait de la composition de la population. [Et qu'] On le fait pour des essais auprès des groupes cibles. » Pour le cas de notre travail nous sommes parti des critères selon lesquelles les diplomates représentant les pays et les organisations multilatéraux au Rwanda disposaient d'informations suffisante sur l'efficacité de l'aide internationale au développement et que le MINECOFIN, ses commissions et ses départements, disposaient assez d'information sur le sujet. Cela fut complété par la boule de neige.

2 Le professeur MBONYINKEBE utilise le mot entretien à la place d'interview.

6.1.5 La boule de neige

Cette technique nous a permis d'atteindre autant que possible les enquêtés disposant assez d'informations en matière de déclaration de Paris. Mais Comment cela s'est passé ? Il suffisait de demander à la fin d'un entretien à l'enquêté une personne d'autres qu'il croit disposer assez d'information en matière de la mise en application de la déclaration de Paris. Au niveau du gouvernement Rwandais, la technique de boule de neige nous a aidé à localiser les cadres ayant l'information suffisante sur l'Etat de l'alignement de l'aide sur des priorités.

6.2. Méthodes

En parlant de la méthode, GRAWITZ (2004 : 17) affirme ceci : « Une méthode est un ensemble des règles ou des procédés pour atteindre dans les meilleures conditions (temps, argent etc.) un objectif : Vérité. » Ainsi une fois envisagé dans les sciences sociales GRAWITZ (Ibid.) spécifie que « La méthode est un ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à attendre une certaine fin, découverte, ou preuve d'une vérité. »

6.2.1 Méthode statistique

Pour AKTOUF (1987,31) « Comme son nom l'indique, il s'agit de calculs statistiques qui servent à décrire, à visualiser les caractéristiques particulières d'une collection d'objets sur laquelle on dispose de données chiffrées. Ces données (chiffrées) peuvent être soit à caractère qualitatif, soit à caractère quantitatif» Cette méthode nous a permis de mieux représenter quantitativement comment les différents intervenants partagent des opinions sur les causes des irrégularités que l'on trouve dans la mise en application des principes de la déclaration de Paris.

6.2.2 Méthode dialectique

Issue de l'école classique et initiée par des patriarches de la sociologie comme Karl Marx et Hegel, la méthode dialectique est selon GRAWITZ (2004, 44) << La plus complète, la plus riche et semble -il la plus achevé des méthodes à l'explication en sociologie » En partant des contradictions de différents intervenants de notre recherche sur le sujet en question, C'est-àdire : Causes et conséquences des irrégularités que l'on trouve lors de la mise en application des principes de la déclaration de Paris et produire des vérités imbibés pour paraphraser encore une fois GRAWITZ ( ibid.) << Dans la voie prise par l'humanité en marche pour saisir les totalité réelle mouvantes qui portent de près ou de loin son empreinte »

6.2.3. Méthode historico - comparative

L'initiateur de la méthode comparative est sans nul doute Emile DURKHEIM ; Pour lui

« Nous n'avons qu'un moyen pour démontrer qu'un phénomène est cause d'un autre, c'est comparer les cas où ils sont simultanément présents ou absents et de chercher si les variations qu'ils présentent dans les différentes combinaisons témoignent que l'un dépend de l'autre. » (DURKHEIM ,2002 : 75) Jointe à la méthode historique elle nous a permis d'appréhender les réalités en faisant une comparaison des faits historiques.

6.2.4 Méthode Analytique et synthétique

GUIDERE ( www.unifr.ch/socsem/cours/.../Les%20méthodes%20d'analyse.pdf, consulté le 11 janvier 2010) affirme que, lors de l'utilisation de la méthode analytique, << On décompose un ensemble en ses éléments constitutifs, ses éléments essentiels, afin d'en saisir les rapports et de donner un schéma général de l'ensemble. » La méthode synthétique elle, selon le même GUIDIERE procède par << Association ou combinaison des idées et des concepts. Cela signifie que le chercheur qui recourt à cette méthode doit commencer par rassembler les éléments de connaissance concernant un objet d'étude pour en présenter un ensemble structuré et cohérent, visant à donner une « vue d'ensemble » du sujet. »

Cette de démarche nous a permis d'entrer en profondeur de la réalité d'alignement de l'aide en examinant élément par élément et en faisant des synthèses issues de ces examens.

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Ce travail comprend trois chapitres précédés d'une introduction générale et suivi d'une une conclusion aussi générale

· Le premier chapitre est consacré au cadre théorique et conceptuel :Celui-ci est une fouille systématique des documents portant sur les définitions claires et actualisées des termes constituant l'énoncé du sujet de notre travail et les théories portant sur l'aide internationale au développement ; son efficacité on alignement.

· Le deuxième chapitre porte les causes du faible alignement de l'aide sur les priorités et à la recherche des voies de sorties de ce dilemme après avoir montré les conséquences de cela sur le budget national.

· Le troisième chapitre est consacré à la recherche des voies de sortie du problème du faible alignement de l'aide sur des priorités.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry