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Analyse comparative de la crise économique de 1929 et de la crise financière internationale de 2007

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par Ben KATOKA
Université de Kinshasa - Economie Monetaire 2009
  

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1.1.2. Politiques mises en place en Grande-Bretagne

Les mesures prises par les autorités britanniques peuvent être énumérées comme suit :

- L'abandon de l'étalon-or

- Les politiques de dévaluation de la Livre Sterling, dans le but de rendre les produits britanniques plus compétitifs

- La mise en place de la loi baptisée «Import Duties Act », instaurant des tarifs préférentiels sur les produits provenant des colonies et des pays du Commonwealth (Australie, Canada, RSA, Inde, etc.)

1.1.3. Politiques mises en place en Allemagne

Pour combattre la crise, les autorités allemandes ont pris différentes mesures qui peuvent être synthétisées comme suit :

- Les politiques d'industrialisation et de militarisation

- Les politiques anti-chômage portant notamment sur l'interdiction de travailler pour les femmes mariées et la suspension de l'immigration.

- La suspension des paiements des dommages de guerre

1.1.4. Politiques mises en place dans d'autres pays

Ici, nous signalons simplement le fait que les pays ayant abandonné l'étalon-or (comme la Grande-Bretagne) ont recouru à des politiques de dévaluation. Par contre, d'autres, comme la France, la Belgique, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, qui sont restés fidèles à l'étalon-or ont dû mener des politiques déflationnistes, qui les ont davantage plongé dans la crise (voir tableau 15).

1.2. Politiques dans le cadre de la crise financière internationale de 2007

La crise déclenchée après l'éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis en août 2007, a profondément secoué les marchés financiers, a atteint l'économie réelle et provoqué d'importantes vagues déflationnistes à la base de la récession enregistrée dans la majorité de pays du monde. Cependant, quelles mesures ont-elles été prises en vue de combattre cette crise ?

Comme nous avons eu à l'évoquer, l'étroitesse des interconnexions entre les différents marchés financiers et économies du monde, a favorisé une diffusion à grande vitesse de la crise dans le monde entier.

Ainsi, face à la crise et aux difficultés des institutions financières, les Etats sont intervenus massivement :

- En injectant d'importantes liquidités et en baissant les taux directeurs, en vue notamment d'éviter le risque de faillites en chaîne des établissements financiers

- En assurant le remboursement des ménages, vu les difficultés des institutions bancaires

- En recapitalisant les principales banques, voire en nationalisant certains établissements en situation critique.

1.2.1. Politiques mises en place aux Etats-Unis

Le Gouvernement Américain en place au moment du déclenchement de la crise, et dirigé par le Président Georges BUSH81, a proposé dès décembre de l'année 2007, un plan baptisé « Hope Now Alliance », en vue de lutter contre la crise et prévenir d'autres situations similaires. Ce plan propose (en grandes lignes) :

- De limiter les faillites hypothécaires à travers le gel pendant 5 ans des taux

d'intérêt sur les prêts subprimes

- Des mesures de grâce pour les propriétaires (emprunteurs subprimes) en mesure de rembourser mais qui ont été mis en difficulté par l'augmentation des taux d'intérêt

- Le réalignement des taux variables pour les prêts qui ont moins de 3% de différence entre la valeur de la maison et la valeur du prêt.

81 Georges Walker BUSH, 43ème Président américain, au pouvoir de 2001 à 2008.

En rendant ces mesures effectives, l'Etat Américain devait ainsi éviter la saisie de 300000 maisons, et des pertes de plus de 300 milliards de dollars sur deux ans, soit 250 milliards USD en 2008, et 70 milliards USD en 200982.

Toujours avec le même Gouvernement dirigé par le Président Bush, un plan de 700 milliards de dollars a été mis en place. Ce plan baptisé « Paulson », élaboré en 2008, prévoit une prise de participation du Trésor Américain dans le capital des institutions financières les plus fragiles et les plus exposées aux activités liées aux subprimes, en vue de débarrasser celles-ci de leurs actifs à l'origine de la crise, et dans le but de restaurer la confiance dans le système financier. Dans le même cadre, l'Etat sera tenu d'assouplir les modalités des prêts subprimes pour soulager les emprunteurs propriétaires de maisons menacées de saisies.

Toujours dans le but de combattre la crise, le nouveau Gouvernement investi en 2009 et dirigé par le Président Obama83, a également mis au point un plan de relance baptisé « New Foundation », visant principalement à soutenir la demande, limiter la chute de la production, rétablir la confiance et relancer les dépenses privées. Ce plan, monté pour un montant d'environ 816 milliards USD, prévoit :

- 544 milliards USD de dépenses fédérales, portant entre autres sur le financement des grands travaux de modernisation d'infrastructures (bâtiments publiques, autoroutes, etc.), des prêts aux Etats.

- 275 milliards USD de réduction d'impôts pour les particuliers et les entreprises

Concernant les mesures contre la crise bancaire, le Gouvernement Américain actuel prévoit :

- de limiter la taille des banques et encadrer leurs activités sur le marché ;

- l'interdiction pour les banques de s'adonner à la spéculation pour leur propre compte ;

- l'interdiction pour les banques de dépôt de posséder des fonds d'investissement spéculatifs ;

- l'interdiction pour les fonds spéculatifs de s'endetter auprès des banques

- l'augmentation de la taxation de 50 des plus grandes institutions bancaires.

82 P. ARTUS et J.P.BETBEZE, Op. cit., p. 104.

83 Barack Hussein OBAMA, 44ème Président américain, successeur de G. BUSH, et au pouvoir depuis Janvier 2009.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille