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La territorialisation des plans climats

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par Yannick MONLOUIS
AgroParisTech Clermont-Ferrand - Mastère spécialisé ACTERRA 2011
  

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E. Les chargés de mission « Plan-climat »

Tous les territoires étudiés disposent d'une personne référente pour le Plan-climat. Le nombre de personnes en charge de cette thématique va dépendre de l'engagement du territoire, cependant le domaine étant par nature transversal, il demande une disponibilité à temps complet. M. X. Favrolt nous explique les difficultés qu'il peut parfois rencontrer du fait que son temps de travail ne soit pas uniquement réservé au PCED.

« Sur le plan-climat, je suis seul. En plus, je ne suis pas à 100% sur le sujet, j'ai d'autres projets à mener parallèlement. Donc ce n'est pas évident, et c'est ce qui explique aussi un petit peu les problèmes de dérapages dans le temps, parce que, à un moment donné, il faut gérer les priorités dans le travail et que, quand on est pas à 100%, automatiquement on fait avec les impondérables des différents projets »29.

La réussite de leur mission repose principalement sur leur capacité à sensibiliser et à
convaincre les acteurs, et en premier lieu leurs collègues (services, collectivités, etc.), sur la

29 Xavier Favrolt, Chargé de mission Plan Climat d'Isère, entretien réalisé le mardi 2 aoüt, Conseil général d'Isère [24 min. 50 secondes de l'enregistrement]

question climatique afin de les mobiliser à tous les niveaux en maintenant une cohérence d'ensemble. En effet, bien que la thématique soit connue, les chargé(e)s de mission constatent qu'il est important de rappeler à chacun l'importance de sa contribution. D'après F. Jacques, parfois les agents ne considèrent pas qu'il y ait une différence entre une mise en veille prolongée et l'arrêt complet de leur ordinateur. Il lui revient donc la tâche de rappeler à ses collègues que les efforts ne se feront pas uniquement par des grandes actions mais que chacun, à son échelle, peut agir. La sensibilisation participe à la construction d'une vision partagée et facilite d'autant plus la mise en oeuvre du plan d'actions.

Nous pouvons également relever le recours très fréquent à des bureaux d'études pour des questions techniques ou l'animation de la politique. Les thématiques étant nouvelles, les chargés de mission n'ont pas toujours les compétences techniques nécessaires. La réduction de la masse salariale favorise également l'externalisation des études, diagnostics, évaluations, etc. Les chargés de mission se concentrent sur le pilotage de la politique publique.

F. Les moyens financiers

Dans son bilan d'activités 2010, la Commission consultative d'évaluation des normes (CCEN) juge "significatif" le coût pour les collectivités territoriales des textes d'application des lois Grenelle 1 et 2. Elle évalue le coût pour les collectivités à 1,84 milliard d'euros entre 2010 et 2022. Le décret relatif aux bilans des émissions de gaz à effet de serre et au plan climat énergie territorial (PCET) "générerait pour les 440 collectivités potentiellement soumises à cette réglementation un coût global compris entre sept et douze millions d'euros", estime la CCEN. Parmi notre échantillon, excepté le PAV qui est principalement financé par le CDDRA, les deux collectivités n'ont pas de source de financement spéciale pour la mise en oeuvre des actions climat-énergie, cependant elles possèdent un budget propre « Plan-climat » en complément des budgets thématiques (bâtiment, eau, etc.). Hormis pour le financement d'un éventuel renforcement des moyens humains, les deux collectiviés ne semblent pas rencontrer de difficultés à financer leurs actions, d'autant plus que plusieurs d'entre elles vont leur permettre, sur le long terme, d'économiser de l'argent qu'elles pourront réinvestir dans de l'investissement.

« L'an dernier, il y a un bâtiment avec 800 m2 de toiture, les combles n'étaient pas isolés et le fait de les isoler.... C'est estimé à 3% de la consommation dans les calculs qui ont été faits. C'est énorme 3% sur un bâtiment dont la consommation est de 40 000-45 000 euros/an. C'est une opération qui est facile à faire et qui rapporte entre 3 et 10%. 10% c'est bien, c'est-à-dire qu'au bout de 10 ans, on amortit l'investissement, c'est ce que l'on recherche aussi. L'argent qui permet d'être économisé est réinjecté. C'est ce que recherchent les élus. Tout l'argent économisé est remis systématiquement en investissement30. » (F.Jacques, Chargé de mission Plan-Climat, commune de Voiron)

La gestion publique, encore dans cette période d'instabilité, impose une gestion très rigoureuse de l'argent public. Les élus sont très attentifs et privilégient des actions sans regrets, c'est-à-dire des actions dont les coûts nets sont négatifs car elles entraînent des avantages directs et indirects. Toutefois, afin de juger des choix faits aujourd'hui, il est nécessaire de mettre en place un système de suivi-évaluation qui servira aux décideurs de piloter l'action publique.

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